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lemonde - Chambre de Métiers et de l'Artisanat des Bouches-du ...

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www.volkswagen-utilitaires.frBeau <strong>et</strong> costaud. Nouveau Crafter.Le nouveau Crafter c’est d’abord un physique, un <strong>de</strong>sign unique dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s utilitaires. Mais pas seulement.En termes <strong>de</strong> puissance, <strong>de</strong> sécurité <strong>et</strong> <strong>de</strong> mensuration, le nouveau Crafter bat tous les records : motorisation5 cylindres 2,5 l TDI <strong>de</strong> 89 à 164 ch ; ABS, ESP, Airbag con<strong>du</strong>cteur <strong>et</strong> régulateur <strong>de</strong> vitesse <strong>de</strong> série ; un volume<strong>de</strong> charge exceptionnel… Le Crafter c’est l’assurance <strong>de</strong> travailler efficacement <strong>et</strong> avec style.Utilitaires


In<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> départÉlargissement<strong>du</strong> champ<strong>de</strong>s bénéficiairesLes commerçants <strong>et</strong> les artisans aux revenus mo<strong>de</strong>stespeuvent bénéficier d’une in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> départquand ils cessent leur activité professionnelle,à condition d’avoir cotisé pendant plus <strong>de</strong> 15ans au régime d’assurance vieillesse <strong>de</strong>s professionscommerciales ou artisanales. Jusqu’à présent,seuls le chef d’entreprise indivi<strong>du</strong>elle, l’associéen nom collectif <strong>et</strong> l’associé <strong>de</strong> fait pouvaient yprétendre. Mais la prime a été éten<strong>du</strong>e au gérant<strong>de</strong> SARL ou d’EURL ayant opté pour une impositionsur le revenu, par un arrêté <strong>du</strong> 17 avril 2007.Son montant, fixé par une commission locale, varieen fonction <strong>de</strong>s ressources, <strong>de</strong> la <strong>du</strong>rée d’activité<strong>et</strong> <strong>de</strong> la valeur estimée <strong>du</strong> fonds <strong>de</strong> commerce.La moyenne <strong>de</strong>s ressources <strong>de</strong>s cinq<strong>de</strong>rnières années ne doit pas dépasser9 550 euros si le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur vit seul <strong>et</strong>16 970 euros s’il vit en ménage.CommunicationPar ici les jeunes !paricilesjeunes.fr : un site dédié à la jeunesse a faitson apparition le 20 juin <strong>de</strong>rnier sur la toile. Mais quidonc se cache <strong>de</strong>rrière ? L’artisanat bien sûr ! C’estainsi que le fonds national <strong>de</strong> promotion <strong>et</strong> <strong>de</strong> communication<strong>de</strong> l’artisanat entend interpeller les 13-19 ans. Sa vocation : sensibiliser c<strong>et</strong>te tranche d’âgeaux opportunités <strong>et</strong> à la diversité qu’offre le secteur.La particularité <strong>de</strong> ce nouveau site ? Un principe éditorialtype web-magazine. Le jeune accé<strong>de</strong>ra aux informationssur l’artisanat au moyen <strong>de</strong> rubriquesqu’il affectionne : musique <strong>et</strong> sons, mécanique,sport <strong>et</strong> nature… un peu à l’image <strong>de</strong>s vitrines <strong>de</strong>l’Artiscope. Le site propose en outre pas moins <strong>de</strong>300 témoignages audio <strong>et</strong> vidéo d’artisans ainsiqu’un forum.La communication autour <strong>de</strong> ce site est tout aussi ciblée: campagne sur <strong>de</strong>s radios prisées <strong>de</strong>s jeunes,<strong>et</strong> sur le Web bien sûr, affichage…Rappelons que le secteur <strong>de</strong> l’artisanat avait été unprécurseur dans la communication à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>sjeunes en ouvrant au printemps 2005, une blogosphèresur les métiers : le Club d’Arnaud sur laquelle,à ce jour, plus <strong>de</strong> 20 000 internautes témoignent<strong>de</strong> leur passion <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs expériences.Services à la personneDes précisionsUn décr<strong>et</strong> <strong>et</strong> une circulaire ont modifié la définition<strong>et</strong> les modalités d’exercice <strong>de</strong> plusieurs activitésartisanales <strong>de</strong> services à la personne. Désormais,l’activité <strong>de</strong> p<strong>et</strong>it bricolage, aussi appelée « prestationshomme toutes mains » n’est plus soumise àla mise en place d’un système d’abonnementmensuel. L’intervention ne doit pas excé<strong>de</strong>r <strong>de</strong>uxheures <strong>et</strong> le montant total annuel <strong>de</strong> la prestationouvrant droit à l’avantage fiscal pour le client estplafonné à 500 euros. Pour les travaux <strong>de</strong> p<strong>et</strong>it jardinage,élargis au débroussaillage, le montant plafonda été porté à 3 000 euros.Grandprix2007« Que feriez-vousavec 7 500 eurospour développervotre activité ? »:c’est la questionà laquelle vous<strong>de</strong>vez répondresi vous voulezparticiper au GrandPrix Médicis <strong>de</strong>smicro-entreprises.Le concours estouvert à toutes lesp<strong>et</strong>ites entreprises<strong>de</strong> moins <strong>de</strong>50 salariés déjàétablies.Les dossiers sontensuite analyséspar les élèves<strong>de</strong> l’École<strong>de</strong>s dirigeants<strong>et</strong> créateursd’entreprise (EDC),partenaire <strong>de</strong>l’opération, <strong>et</strong> leursenseignants.Un jury final,composé <strong>du</strong>parrain <strong>du</strong> GrandPrix Médicis <strong>et</strong> <strong>de</strong>sorganisateurs <strong>du</strong>Salon r<strong>et</strong>iendrasix dossiers.Les candidats sontalors invitésà présenter leurproj<strong>et</strong> pendant45 minutesle 5 octobreà Paris (les frais<strong>de</strong> transport sontpris en chargepar le Salon <strong>de</strong>smicro-entreprises).Le gagnant recevrason prix surle Salon, à Paris,le 9 octobre 2007.Dossiers <strong>de</strong> candidaturesà r<strong>et</strong>irer sur le sitewww.salonmicroentreprises.com<strong>et</strong> à renvoyer avantle 10 septembre 2007.Intro<strong>du</strong>it par la loi <strong>du</strong> 2 août 2005 en faveur <strong>de</strong>s PME, le tutorat enentreprise vient d’entrer en vigueur. Deux décr<strong>et</strong>s <strong>du</strong> 29 mars2007 viennent en eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> préciser les modalités d’application <strong>de</strong>ce dispositif, qui perm<strong>et</strong> à un cédant d’accompagner sonsuccesseur ponctuellement. Sont autorisés à signer uneconvention <strong>de</strong> tutorat après la cession, les cédants affiliés aurégime social <strong>de</strong>s indépendants qui ont liquidé leurs droits à lar<strong>et</strong>raite. Le contrat précise notamment le contenu <strong>de</strong>s actions àengager par le tuteur (gestion financière, comptable, métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong>vente <strong>et</strong> <strong>de</strong> promotion…), les modalitésDispositifLe tutoraten entreprisepratiques <strong>de</strong> leur mise en œuvre, la<strong>du</strong>rée <strong>du</strong> tutorat (comprise entre 2 mois<strong>et</strong> 1 an, renouvellements inclus), ainsique le montant <strong>et</strong> les modalités <strong>de</strong>versement, par le repreneur, d’uneéventuelle rétribution <strong>du</strong> tuteur. Le tuteurqui perçoit une rétribution reste affilié au régime social <strong>de</strong>sindépendants (RSI). Il doit adresser une copie <strong>de</strong> la convention àla caisse dont il dépend. Si la prestation n’est pas rémunérée, lerepreneur doit procé<strong>de</strong>r à l’affiliation <strong>du</strong> tuteur au régime <strong>de</strong>protection contre les acci<strong>de</strong>nts <strong>du</strong> travail <strong>et</strong> les maladiesprofessionnelles <strong>de</strong>s salariés <strong>et</strong> s’acquitter <strong>de</strong> la cotisation <strong>du</strong>e àce titre. La convention <strong>de</strong> tutorat doit être conclue au plus tarddans les soixante jours suivant la date <strong>de</strong> cession <strong>de</strong> l’entreprise,ou à compter <strong>de</strong> la date d’entrée en vigueur <strong>du</strong> décr<strong>et</strong> pour lescessions intervenues après le 1 er janvier 2006. À noter que l<strong>et</strong>uteur peut prétendre à une prime <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> 1 000 euros.BIENTÔTLes Artisanales 2007L’année <strong>de</strong>rnière,près <strong>de</strong> 63 000 visiteursavaient faitle déplacement.Le 14 e Salon national<strong>de</strong> l’artisanat ouvrirases portes le 12 octobreprochain à Chartres.C<strong>et</strong>te année, les métiers <strong>du</strong>verre,ceux <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>du</strong>bâtiment seront particulièrementmis en lumière. Les visiteurspourront découvrirle verre dans tous ses étatsdans un espace spécialementaménagé, épuré <strong>et</strong> jouantavec les rayons <strong>du</strong> soleil. Àtravers le pôle réservé au bâtiment,c’estl’éco-constructionqui seramise à l’honneur. Défilés <strong>et</strong>créations seront,quant à eux,les points forts <strong>de</strong> l’ateliermo<strong>de</strong>… sans oublier l’Ateliergourmand <strong>de</strong> la Cosm<strong>et</strong>ic ValleyParfum. Le Salon se veutc<strong>et</strong>te année soucieux <strong>de</strong> l’environnement<strong>et</strong> sensoriel,comme en témoigne le nouveausite <strong>de</strong>s Artisanales.www.les-artisanales.comLMA3LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


Le Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisansÉdition <strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneJuill<strong>et</strong>-août 2007événement dans lesArtisans 13 2007Une dynamiquAvec 30 000 visiteurs encore c<strong>et</strong>te année,la manifestation Artisans 13 a réussi le pari<strong>de</strong> fidéliser son public.Placée c<strong>et</strong>te annéesous le signe <strong>de</strong>s passions,elle a démontréà quel point nos artisans sont animés à la foispar l’excellence <strong>et</strong> par le partage <strong>de</strong> leurs savoirfaireavec le public.André Bendano, maître-artisan <strong>et</strong> prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat<strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneUn rôle citoyenQualité <strong>de</strong> vie,développement <strong>du</strong>rable,cohésion sociale… Autant d’aspirations<strong>de</strong> notre temps,autant d’enjeux pour notrefutur.Autant <strong>de</strong> défis que l’Artisanat est enposition <strong>de</strong> relever !Nos entreprises humanisent <strong>et</strong> animentles zones rurales,les centres-villes commeles quartiers périphériques.Nous y amenonsl’activité,la vie.Partout sur les territoires,les artisans offrent<strong>de</strong>s services <strong>de</strong> proximité,<strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>itsindivi<strong>du</strong>alisés <strong>et</strong> innovants ;une alternativeaux standards <strong>de</strong> la consommation mondialisée.Nos boutiques <strong>et</strong> nos ateliers sont <strong>de</strong>s espaces<strong>de</strong> rencontre où se tissent <strong>de</strong>s liens sociaux,remparts aux dérives <strong>de</strong> l’exclusion.Au quotidien,nous enrichissons nos savoir-faire.Ils font partie <strong>du</strong> patrimoine collectif <strong>de</strong> notredépartement,<strong>de</strong> notre région,<strong>de</strong> notre pays.Ils forgent sa culture.Plus encore :nous transm<strong>et</strong>tons nos valeurs<strong>de</strong> qualité,<strong>de</strong> courage,d’amour <strong>du</strong> travail.Et avec elles,<strong>de</strong>s repères <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’espoir auxjeunes en quête d’avenir,<strong>de</strong> vocation.Osons le dire : au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> leur apportessentiel pour l’économie locale,les artisans assument un rôle citoyen.Celles <strong>et</strong> ceux qui nous dirigent prennentilstoujours la mesure exacte <strong>de</strong> c<strong>et</strong>tecontribution ? De ce bien précieuxqu’est l’artisanat pour notre société ?C’est à nous <strong>de</strong> la leur rappeler ;sans cesse.Les visiteurs d’Artisans 13 nous y ont bien aidés !SOMMAIREACTUALITÉS6 Bientôt plus<strong>de</strong> charges surles heures sup’<strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneActualités10 Remise <strong>de</strong>médailles : vingtquatreartisansprimés14 Anticiper lesdifficultés : les « Jeudis<strong>de</strong> la Prévention »15 La « Boutique »vous accueilleau centre-ville<strong>de</strong> Salon-<strong>de</strong>-ProvenceBien gérervotre entreprise16 Peintures Guémart :une véritablestratégie <strong>de</strong>communication.18 Faites fructifiervotre trésorerie20 Nouveaux pro<strong>du</strong>itsPour sa 6 e édition,Artisans13 a tenu ses promesses.En proposant un thèmeannuel (« Passion d’avril »en 2007), en renouvelantchaque année largement lesexposants <strong>et</strong> les métiers,Artisans13 s’est désormais imposédans le paysage culturel<strong>de</strong> notre département.Ilfaut dire qu’il y a là une rareoccasion <strong>de</strong> rencontre entre<strong>de</strong>s artisans désireux <strong>de</strong> faireconnaître leur métier <strong>et</strong>un public ravi <strong>de</strong> découvrirce que l’artisanat offre <strong>de</strong>meilleur.Parmi les nouveautés <strong>de</strong>l’année, dix artisans venus<strong>de</strong> Erevan <strong>et</strong> <strong>de</strong> Gumri invitésdans le cadre <strong>de</strong> l’Année<strong>de</strong> l’Arménie. Défilés, démonstrations,ateliers enfants,dégustations… ontprésenté les créations <strong>de</strong>sartisans dans un cadre dynamiquepropice auxéchanges avec une foulesouvent curieuse. Un bateau,un jardin contemporainou… une chaussuregéante ont été réalisés auxyeux <strong>de</strong> tous pendant la manifestation.Les enfants, invitésà participer aux « ateliers<strong>de</strong>s p<strong>et</strong>its poissons »,ont pu s’initier au travail <strong>du</strong>bois, au mo<strong>de</strong>lage <strong>de</strong> santons,rempoter<strong>de</strong>s plants <strong>de</strong>tomates,monter un mur <strong>de</strong>fleurs… Ouverte à tous <strong>et</strong> àtoute la famille, la manifestationpourrait – qui sait ? –susciter <strong>de</strong>s vocations…8 Artisans 13 commesi vous y étiez !pour l’artisan23 Transm<strong>et</strong>treson entrepriseà sa famille28 Prévenirles difficultés<strong>de</strong> son entreprise4LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


créativeCarArtisans 13 se visite en famillepour les trois-quarts <strong>de</strong>ses amateurs. Des enquêtesmenées auprès <strong>de</strong>s visiteurs<strong>et</strong> <strong>de</strong>s exposants nous endisent un peu plus sur ce quicontribue au succès <strong>de</strong> la manifestation.Le public lui <strong>de</strong>vientfidèle : 45 % <strong>de</strong>s visiteursétaient déjà venusl’année <strong>de</strong>rnière <strong>et</strong> 93 % déclarentavoir l’intention <strong>de</strong> reveniren 2008.Une personnesur <strong>de</strong>ux effectue<strong>de</strong>s achats.Ce que les visiteursapprécient le plus ?L’accueil chaleureux que leurréservent les artisans,combinéà la découverte <strong>de</strong> leursmétiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs pro<strong>du</strong>its.Quant aux exposants, nonseulement ils se sont dits satisfaits<strong>de</strong> l’organisation <strong>et</strong> <strong>de</strong>Lors <strong>de</strong> l’inauguration,un mini-concert a réuni<strong>de</strong>ux artisans luthiers,l’un arménien, l’autrefrançais.leur participation,mais surtout,celle-ci adébouché sur <strong>de</strong> nouveauxcontacts commerciaux pour68 % d’entre eux.La chambre <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong>l’artisanat <strong>et</strong> le conseil général<strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône,co-organisateurs d’Artisans13, planchent déjà surl’édition 2008, avec la volonté<strong>de</strong> se renouveler unefois <strong>de</strong> plus pour inciter <strong>de</strong>nouveaux venus à faire le déplacement.De nouveauxvenus à qui sera démontréela vitalité économique, l’inventivité<strong>et</strong> la créativité <strong>de</strong>s29 600 entreprises artisanales<strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône.Découvrez une galerie <strong>de</strong>photos d’Artisans 13 2007en page 8.Ce numéro comprend <strong>de</strong>s pages spécifiques entre les pages1 à 15 <strong>et</strong> 34 à 48 pour les abonnés <strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône.16 Christian Guémart, artisanpeintre : « La communication ?Une obligation pour un artisan ».<strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneInitiatives34 Statut <strong>de</strong> conjointcollaborateur,il est encor<strong>et</strong>emps32 Pour une bonnemaîtrise <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>sdans le bâtiment.<strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneSavoir-faire38 Paroles d’élus : « Laformation est nécessaireà tous les artisans »39 Une mention spécialepour les métiers d’art40 Jeu-test : quel stageme faut-il ?Pour allerplus loin40 Test : quelleformation mefaut-il ?42 Vos réactions,votre courrier45 Opération filière bois : l’avis<strong>de</strong> Marc Rouina, ébéniste d’art.46 Francoscopie :les Français<strong>et</strong> le commerce<strong>de</strong> proximitéLE MONDE DES ARTISANS n°59 - Juill<strong>et</strong>-août 2007 ■■■Directeur <strong>de</strong> lapublication : François Bussac ■■■RÉDACTION : Édimétiers - 01 42 74 28 78- Directrice <strong>de</strong> la rédaction : C. Tillier - Ont collaboré à ce numéro : P.Lenormand, A.-K. Bartoszewski, D. Perrin (AMP), J.-P. Gourvest (AMP), F.Angers (AMP), C.-A. Thuillier ■ ■■ RÉDACTION CMA 13 : Comité <strong>de</strong>rédaction : A. Bendano, J. Coll<strong>et</strong>ti, G. Manfredi, M. Marcellin - Rédactrice en chef :M. Van<strong>de</strong>ndries - Ont participé à ce numéro : A. Arliaud, É. Casoni, F. Fournier,L. Giordanengo, C. Guidini, J.-L. Herraiz, R. Lacroix, A. Laurent-Gay, É. Ross-Jone. En couv. : Charlie Quarrez <strong>de</strong> l'Atelier <strong>du</strong> zinc ■ ■■PUBLICITÉ -ÉDIMÉTIERS - 84, bd <strong>de</strong> Sébastopol - 75003 Paris - ÉD. NATIONALE : MathieuTournier - Tél. 01 42 74 28 73, fax 01 42 74 28 35, e-mail m.tournier@editions-mirabelle.com - ÉD. DÉPARTEMENTALES : Thierry Jonquières,Tél. 06 22 69 30 22, fax 05 61 59 40 07, e-mail thierry.jonquieres@wanadoo.fr ■ ■ ■ CONCEPTION ÉDITORIALE ET GRAPHIQUE,FABRICATION : Pixel image, 03 87 69 18 04 ■■■ÉDITEUR : Édimétiers, 84boulevard Sébastopol, 75003 Paris, Tél. 01 42 74 28 78, fax 01 42 74 28 35,info@edim<strong>et</strong>iers.com ■ ■■ © <strong>Chambre</strong> syndicale <strong>de</strong>s photographesprofessionnels <strong>de</strong> Provence, Patrice Terraz ■■■N° commission paritaire :0311 T 86957 - Dépôt légal : juin 2007 - Imprimerie : Socos’print, Épinal (88).5LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


À la rentréeLes heures sup’ exonérées <strong>de</strong> chargesPour la secon<strong>de</strong> fois en huit jours,l’UPA a rencontré Jean-Louis Borloo le 1 er juin.Objectif: l’exonération <strong>de</strong>s heuressupplémentaires.La « métho<strong>de</strong> Sarkozy » (favoriser le dialogue social mais en l’encadrant,<strong>et</strong> avec <strong>de</strong>s dates butoirs),va faire ses premiers pas avec les « heures sup’».«On ne s’accrochera passur ce suj<strong>et</strong> » :les syndicats<strong>de</strong> salariés negoûtent guère le proj<strong>et</strong>,mais n’en feront pas uncheval <strong>de</strong> bataille. À leursyeux,bien sûr,l’essentiel restel’emploi <strong>de</strong>s chômeurs,mais ils savent avoir d’autrescombats à mener dans lesmois qui viennent,<strong>et</strong> accepterontsans doute quelquesconcessions. Côté employeurs,l’UPA « positive »en m<strong>et</strong>tant sur la table l’abandon,par les quelquesbranches qui ne l’ont pasdéjà fait, <strong>de</strong> l’exception <strong>de</strong>s10 % (10 % seulement <strong>de</strong> majoration<strong>de</strong>s 4 premièresheures sup,au lieu <strong>de</strong> 25 %,pour les entreprises <strong>de</strong>moins <strong>de</strong> 20 salariés). Manièred’arriver à la table <strong>de</strong>négociation avec <strong>de</strong>s fleurs,plutôt qu’avec un fusil.« Ce gouvernement est attentif,mais pressé », notePierre Martin, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>l’UPA,qui avoue pourtant gar<strong>de</strong>run souvenir mitigé <strong>du</strong>temps où Jean-Louis Borloo,alors ministre <strong>de</strong> l’emploi,tentait <strong>de</strong> dissoudre les exigences<strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s coiffeursdans le grand fourr<strong>et</strong>out<strong>de</strong>s emplois <strong>de</strong> services.Il reconnaît cependant laqualité <strong>de</strong>s échanges, se ditsatisfait <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong>, <strong>et</strong>veille aux fondamentaux.À qui profite,à qui coûte le ca<strong>de</strong>au ?La mesure profite à laconsommation,d’abord.Lesheures supplémentairesconcernent avant tout lesouvriers <strong>et</strong> employés, catégoriesà faible pouvoir d’achatqui consomment plusqu’elles n’épargnent.Et c’estle régime général,<strong>et</strong> l’impôtsur le revenu,qui paieront.Comment ça marche(ra) ?La loi concernera, non seulementles salariés à tempscompl<strong>et</strong>,mais aussi les heuresdites « complémentaires» (au-<strong>de</strong>là <strong>du</strong> temps partiel),<strong>et</strong> les heures supplémentaires<strong>de</strong>s cadres (maison voit mal le dispositif s’appliqueraux cadres à forfait).L’exonération <strong>de</strong> la part salarialeporterait sur la totalité<strong>de</strong>s cotisations Urssaf(maladie, AF <strong>et</strong> vieillesseUn avantage <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 5 %Dans c<strong>et</strong>te simulation (temps compl<strong>et</strong> + 15 heures supplémentaires),l’avantage pour le salarié est <strong>de</strong> 63 euros (salaire n<strong>et</strong>) + 7 euros (avantage fiscal),soit près <strong>de</strong> 5 % <strong>du</strong> salaire total. Les charges patronales, elles, restent fixes.AprèsAvant1 319 378 7531 256 419 753Salaire n<strong>et</strong>Ch. salarialesSimulation réalisée sur la base d’un taux <strong>de</strong> charges patronales <strong>de</strong> 45 %, salariales <strong>de</strong> 25 %, <strong>et</strong> d’untaux d’imposition sur le revenu <strong>de</strong> 10 %.obligatoire),ainsi que sur laCSG. En compensation, l<strong>et</strong>aux <strong>de</strong> majoration <strong>de</strong> 10 %<strong>de</strong>s 4 (ou 8) premières heuressupplémentaires disparaîtraitau profit <strong>du</strong> taux uniforme<strong>de</strong> 25 %.On neutraliseraitainsi les eff<strong>et</strong>s d’aubaine,en obligeant les employeursà augmenter la rémunération<strong>du</strong> travail. Lesheures ainsi payées seraientexonérées d’impôt sur le revenu.Neutre pour l’entreprise,avantageux pour le salariéUn rapi<strong>de</strong> calcul montreque l’eff<strong>et</strong> sur la fiche <strong>de</strong>Ch. patronalespaye peut aller jusqu’à 4 ou5 % pour un salarié à tempscompl<strong>et</strong>,sans augmentation<strong>de</strong> charges pour l’entreprise.«Nous veillerons particulièrementà trois choses», ajoute Pierre Martin.« Un, que les charges patronalesne soient pas touchées.Deux, qu’on n<strong>et</strong>ransfère pas <strong>de</strong> coût surles régimes sociaux, <strong>et</strong>trois, que la sécurité juridique<strong>du</strong> dispositif soit totale,en particulier vis-àvis<strong>de</strong> l’Urssaf ».Prochainschantiers : l’assouplissement<strong>du</strong> contrat <strong>de</strong> travail,<strong>et</strong> la TVA sociale.6LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


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l’actualité dans lesArtisans 13 comme si vous y étiez !1. Les mélomanes avertis ont appréciéle répertoire classique <strong>du</strong> quatuor à cor<strong>de</strong>s.2. Inauguration <strong>du</strong> bateau <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa voile enmétal, réalisé par les compagnons <strong>du</strong> <strong>de</strong>voir.3. L’Arménie à l’honneur d’Artisans 13.Ici, la remise <strong>de</strong> la croix arméniennepar les exposants au Prési<strong>de</strong>nt Bendano.4. L’inauguration d’Artisans 13 en présence,<strong>de</strong> gauche à droite, d’André Bendano,prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CMA13, <strong>de</strong> Jean-NoëlGuérini, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> CG13 <strong>et</strong> <strong>de</strong> ChristopheMasse, vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> CG13.5. Un spectacle très coloré avec le show<strong>de</strong>s peintures sur corps.6. Un défilé particulièrement impressionnant,où plantes <strong>et</strong> fleurs colorées se transformenten <strong>de</strong> divines parures végétales.7. Les spectateurs ont pu apprécierles <strong>de</strong>rnières tendances <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>lors d’un défilé masculin <strong>et</strong> féminin.8. Le show coiffure a présenté toutessortes <strong>de</strong> coupes : certaines traditionnelles,d’autres n<strong>et</strong>tement plus mo<strong>de</strong>rnes.9. Tout au long <strong>de</strong> la manifestation,une chaussure pointure 130 aux couleurs<strong>de</strong> l'artisanat a été réalisée par un artisancordonnier <strong>de</strong>vant les visiteurs.8LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


Les cahiers <strong>de</strong> l’utilitaire<strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhônePour insérer votrepublicitédans ces pages,contactez…Hervé :Tél. : 04 90 84 36 11Fax : 04 90 84 00 64E-mail :pub@terroirmed.com


l’actualité dans lesRemise <strong>de</strong> médaillesVingt-quatre artisans primésÀ l’occasion <strong>de</strong> la 6 e Semaine nationale <strong>de</strong> l’artisanat (SNA),la CMA13 a organisé en mars <strong>de</strong>rnier à son siège <strong>de</strong> Marseilleune triple cérémonie <strong>de</strong> remise <strong>de</strong> médailles qui a mis à l’honneur 24 artisans <strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône.L’objectif <strong>de</strong> la SNA est<strong>de</strong> promouvoir lesmétiers <strong>de</strong> l’artisanat enprésentant les nombreuxatouts <strong>du</strong> secteur <strong>et</strong>en exprimant les réellesopportunités d’emplois.Chaque année en France,pas moins <strong>de</strong> 30 000 entreprisesartisanales performantes<strong>et</strong> pérennes recherchent<strong>de</strong>s repreneurs.L’artisanat, c’est aussi <strong>de</strong>smilliers d’offres d’emploisqualifiés à pourvoir : rienque dans les <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône, l’artisanat a créé19 000 emplois n<strong>et</strong>s <strong>et</strong> nondélocalisables en 5 ans !Le thème 2007 <strong>de</strong> la SNA ?« Les artisans vous changentla vie », ou la contributionquotidienne <strong>de</strong>s artisansà la cohésion sociale <strong>et</strong>au développement <strong>de</strong> l’économie.La remise <strong>de</strong>s médaillesqui honore les artisansles plus méritants restesans conteste l’un <strong>de</strong>smoments fort <strong>de</strong> la manifestation.Nous vous dressonsici la liste <strong>de</strong>s promus au gra<strong>de</strong><strong>de</strong> maître artisan <strong>et</strong> lesmédaillés <strong>de</strong> la reconnaissanceartisanale. De nombreuxélus ont assisté à c<strong>et</strong>tecérémonie officielle placéesous le signe <strong>du</strong> professionnalisme.Citons notammentMichèle Tregan <strong>et</strong> RenéOlm<strong>et</strong>a <strong>du</strong> conseilgénéral, les députés<strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneRichard Maillé <strong>et</strong> ChristopheMasse, la conseillère municipaleSabine Bernasconi,l’adjointe au maire, JacquelineMaigne <strong>et</strong> le prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la Maison <strong>de</strong> l’artisanat <strong>et</strong><strong>de</strong>s métiers d’arts (Mama),Jacques Rocca-Serra.La cérémonie <strong>de</strong> remise<strong>de</strong>s médailles a honoré<strong>de</strong> nombreux artisans<strong>du</strong> département.Cinq nouveauxmaîtres-artisansCinq ressortissants <strong>de</strong> laCMA 13 ont obtenu le titre<strong>de</strong> maître-artisan,reconnaissanceofficielle par leurspairs <strong>de</strong> compétencesconfirmées. Elle est décernéeà <strong>de</strong>s professionnelsayant fait preuve d’une gran<strong>de</strong>expérience dans leurmétier <strong>et</strong> d’une maîtrise parfaite<strong>de</strong> leur savoir-faire.Attribuée sur base <strong>de</strong> critèresprécis,c<strong>et</strong>tequalificationofficielle prestigieuse estreconnue au plan national.■ Claudine Auddino :coiffure mixte■ Jean Chavinas :boucherie-charcuterie■Thierry Guilbaud :électricité-installation■ Jean-Michel Keller :coiffure mixte■ Bruno Lebourg :boucherie-charcuterie.Treize médaillés<strong>de</strong> la ReconnaissanceartisanaleLa médaille <strong>de</strong> la Reconnaissanceartisanale est <strong>de</strong>stinéeà marquer la reconnaissance<strong>du</strong> secteur <strong>de</strong>smétiers à <strong>de</strong>s personnesdont les efforts ou les travauxcontribuent au maintien<strong>du</strong> renom <strong>et</strong> <strong>de</strong> lapérennité <strong>de</strong>s métiers. Laremise <strong>de</strong> médailles s’esteffectuée en associationavec quatre organisationsprofessionnelles :le Syndicat<strong>de</strong>s Maîtres-artisansbouchers,charcutiers,traiteurs,alimentationgénérale<strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône,la Confédération artisanale<strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites entreprises <strong>du</strong>bâtiment (Capeb13),l’Uniondépartementale <strong>de</strong> la coiffure(UDC) <strong>et</strong> le Syndicat<strong>de</strong>s artisans réparateurs <strong>de</strong>l’automobile (FNAA).■ Francis Capitti :électricité■ Louis Capone :boucherie■ Marc Capuano :coiffure■ Jean-Pierre Cassinelli :boucherie■ René Cavallera :électricité■ Henri Chovelon :boucherieUn nouveau prési<strong>de</strong>nt pour l’UPAL'Union professionnelle artisanale (UPA)<strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône vient d'élire à sa têteun nouveau prési<strong>de</strong>nt. C'est Jacques Coll<strong>et</strong>ti,également vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CMA 13 (lireinterview en page <strong>de</strong> droite), qui reprend le flambeaupour 3 ans : « Je travaillerai à la défense<strong>de</strong>s revendications communes à tous les artisans». Constituée <strong>de</strong>s trois gran<strong>de</strong>s confédérations<strong>de</strong> l'artisanat, la Capeb (Confédération<strong>de</strong> l'artisanat <strong>et</strong> <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites entreprises <strong>du</strong> bâtiment),la CNAMS (Confédération nationale<strong>de</strong> l'artisanat, <strong>de</strong>s métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong>s services) <strong>et</strong> laCGAD (Confédération générale <strong>de</strong> l'alimentationen détail), l'UPA est l'organisation interprofessionnellereprésentative <strong>de</strong> l'artisanat en France.Bénéficiant <strong>du</strong> statut <strong>de</strong> partenaire social, elleparticipe au dialogue entre organisations patronales<strong>et</strong> syndicats <strong>de</strong> salariés, portant la voie<strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites entreprises. À ce titre, elle rencontraitle 25 mai <strong>de</strong>rnier le nouveau Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> laRépublique <strong>et</strong> obtenait, entre autres, la garantie<strong>de</strong> la nomination d'un Secrétariat d'État dédiéà l'artisanat auprès <strong>du</strong> ministre <strong>de</strong> l'Économie,<strong>de</strong>s Finances <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Emploi.10LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


■ Jean Bautheas :électricité■ Jean Michelangeli :électricité■ Robert Moutt<strong>et</strong> :coiffure■ Louis Pesante :boucherie■ Jean Giffredo Romiti :électricité■ Roger Santoro :mécanique auto■ Robert Seccia :boucherieLa Dynamiqueartisanale récompenséeInitié en 1978 par lesbanques populaires, le prix<strong>de</strong> la Dynamique artisanalerécompense les chefs d’entreprisesqui contribuent audéveloppement économique<strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône.Six prix sont ainsi décernésaux artisans les plus talentueux: créativité, qualitépro<strong>du</strong>it, qualité artistique,innovation – artisan,gestion<strong>et</strong> social, dynamique commerciale.Découvrez les sixlauréats <strong>de</strong> 2007.Prix Innovation -artisan Patrice Pesme,Sarl Technis Colorglass(protection solaire).Prix Gestion <strong>et</strong> social Philippe Delgrange,Sarl Climatique <strong>et</strong>Thermique Services(équipements climatiques<strong>et</strong> thermiques).Prix Dynamiquecommerciale Daniel Marcellini,Sarl Silver Pool (couvertureautomatique <strong>de</strong> piscine).Prix Créativité Charlie Quarrez <strong>et</strong> JulienConstans,Sarl l’Atelier<strong>du</strong> zinc (bâtiment,décoration <strong>et</strong>ameublement en zinc).Prix Qualité artistique Martine <strong>et</strong> MichelMarouani,Sarl Martine<strong>et</strong> Michel (sculpturesur bois d’olivier).Prix Qualité <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its Christophe Raffaelli,Sarl Est Raffaelli « J’ose »(fabrication <strong>et</strong> venteLe mot <strong>de</strong>s partenairesJacques Coll<strong>et</strong>ti<strong>et</strong> François-Xavier <strong>de</strong> FornelLMA : Jacques Coll<strong>et</strong>ti, vous êtes vice-prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat <strong>de</strong>s<strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône <strong>et</strong> également prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la Socama, partenaire <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> laDynamique artisanale. Que représentece prix pour la Socama ?J. C. : La Socama, société <strong>de</strong> caution mutuelleartisanale, a pour mission <strong>de</strong> garantir <strong>de</strong>s prêtsaux artisans qui ne possè<strong>de</strong>nt pas les garantiesnécessaires. Nous sommes en contact permanentavec les artisans <strong>et</strong> nous avons la possibilitétout au long <strong>de</strong> l’année <strong>de</strong> cautionner <strong>de</strong>s chefsd’entreprises performants, dans <strong>de</strong>s disciplinesdiverses <strong>et</strong> variées.LMA : La Socama est donc légitime…J. C. : Oui ! La Socama est tout à fait légitime.Nous avons une mission double : garantir les prêtsaccordés aux artisans <strong>et</strong> promouvoir les artisansles plus performants, notamment grâce au prix<strong>de</strong> la Dynamique artisanale.LMA : François-Xavier <strong>de</strong> Fornel, vous êtesdirecteur général <strong>de</strong> la Banque PopulaireProvençale <strong>et</strong> Corse (BPPC). Présenteznousvotre banque.F.-X. <strong>de</strong> F. : Créée en 1917 par <strong>et</strong> pour <strong>de</strong>sentrepreneurs artisans <strong>et</strong> commerçants, labanque populaire est une référence pour lesentreprises artisanales <strong>et</strong> commerciales. Grâce à notre partenariat historique avecla Socama, nous partageons avec <strong>de</strong>sprofessionnels les décisions <strong>de</strong> prêts <strong>et</strong> nousdéveloppons <strong>de</strong>s offres très novatrices : prêtexpress Socama pour les besoins d’équipementsou prêt Socama transmission-reprise. Nousaccompagnons les chambres <strong>de</strong> métiers dansleur action <strong>de</strong> formation, en particulier celles<strong>de</strong>s jeunes apprentis, dont la qualification estprécieuse sur le marché <strong>du</strong> travail. C’est doncnaturellement qu’un artisan sur trois estaujourd’hui client <strong>de</strong>s banques populaires.LMA : Quelle place tient pour vous le prix<strong>de</strong> la Dynamique artisanale ?F.-X. <strong>de</strong> F. : C’est pour valoriser le travail <strong>de</strong> nosclients que nous avons créé ce prix. J’éprouv<strong>et</strong>oujours un grand plaisir à découvrir chaqueannée <strong>de</strong> nouveaux talents aux côtés <strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la Socama. Depuis sa création en 1978,ce prix s’est imposé comme un véritablebaromètre <strong>de</strong> la performance artisanale,avec 7 000 lauréats récompensés au niveaurégional <strong>et</strong> 260 au niveau national.11LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


Mandat électifOù sontles artisans ?Les artisans sont sous-représentés au Parlement ou dansles exécutifs <strong>de</strong>s collectivités territoriales, <strong>de</strong>s fonctionspourtant utiles au secteur. Quels obstacles ont rencontréceux qui y sont parvenus ? Comment leur expérience peutelleservir leurs collègues souhaitant se porter candidat ?Très peu d’artisans osentfranchir le pas pour s’inscriresur les listes électorales…<strong>du</strong> côté <strong>de</strong>s candidats.Normal quand on saitque les mandats politiquessont dévoreurs <strong>de</strong> temps.Onpense d’abord à gérer aumieux ses affaires, avant <strong>de</strong>penser à celles <strong>de</strong> la collectivité.Pourtant, la représentativité<strong>de</strong> l’artisanat dans lesdifférentes instances électivesperm<strong>et</strong>trait - comme le montrenttous ceux qui se sontengagés en politique - <strong>de</strong> donnerà la Première entreprise<strong>de</strong> France une meilleureassise populaire.Mais l’indisponibilitén’est pas le seulfrein à c<strong>et</strong> engagement. Carles missions se sont sophistiquées<strong>et</strong> l’élu doit donc aussise former à sa fonction.Ce statut« s’acquiert au fil <strong>du</strong>temps », reconnaît GeorgesGuionn<strong>et</strong>, couturier <strong>et</strong>conseiller municipal <strong>du</strong> village<strong>de</strong> Priaire (79). Les collectivitésfinancent aussi c<strong>et</strong>teformation théorique. «Entoute chose, il faut être compétent.Par nature, un artisanest enclin à l’être car il adans son métier le souci <strong>du</strong>détail <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’organisation.Des qualités qu’il sait transposeren politique », commenteMichel Teilleux, artisan<strong>du</strong> bâtiment <strong>et</strong> adjoint aumaire <strong>de</strong> Chartres.L’artisan est un élucrédible <strong>et</strong> disponibleAutre aspect à souligner :l’artisanqui vise un mandat doitavoir préalablement acquisune bonne expérience <strong>de</strong> lavie <strong>et</strong> <strong>de</strong> son métier afind’être crédible. C’est le cas<strong>de</strong> René Meunier,conseillermunicipal à Triguères (45)<strong>de</strong>puis 18 ans, choisi <strong>et</strong>recon<strong>du</strong>it notamment au vu<strong>de</strong> son image professionnellepositive. C<strong>et</strong> artisan terrassierdésormais en r<strong>et</strong>raite dispose<strong>de</strong> suffisamment <strong>de</strong>temps pour participer à lavie locale lorsque cela estnécessaire : « Le conseillerdoit être disponible pour lesréunions municipales <strong>et</strong>pour les élections »,dit-il suggérantqu’il faut être disponible,mêmelorsque la tâchen’est pas lour<strong>de</strong>.Il est vrai, <strong>du</strong> point <strong>de</strong> vue<strong>de</strong> l’organisation personnelle,quel’artisan doit pouvoirse libérer dans le casd’un mandat prenant. Poursa part,Francine Laill<strong>et</strong> partageson temps - elle est salariée- avec son mari <strong>et</strong> sonfils dans l’entreprise <strong>de</strong> carrelagemaçonnerie familiale.«Mes fonctions d’élue représententun mi-tempstrès rempli »,dit-elle.« Entrel’entreprise <strong>et</strong> la mairie, jefais bien plus que les35 heures », lance c<strong>et</strong>te adjointeau maire <strong>de</strong> Coudrayau Perche (28) avec ses 480habitants.Ce qu’il en pense Michel Teilleux,artisan <strong>du</strong> bâtiment <strong>et</strong> adjointau maire <strong>de</strong> Chartres« Être vigilant en matière<strong>de</strong> conflits d’intérêt »« La règle est la même pour un élu municipal ayant une entreprise que dans le cadred’un mandat professionnel, comme à la CMA que j’ai présidée <strong>du</strong>rant 19 ans : il fautêtre très vigilant en matière <strong>de</strong> conflits d’intérêts. En tant qu’élu artisan <strong>du</strong> bâtiment, jene vais pas participer aux commissions d’appels d’offres <strong>de</strong> manière à ne pas favoriserma propre entreprise, tel ou tel collègue qui pourrait faire pression pour décrocher <strong>de</strong>schantiers. C’est à la fois une obligation légale <strong>et</strong> un choix moral ».DR12LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


Ce qu’il en pense Georges Guionn<strong>et</strong>,couturier<strong>et</strong> conseiller municipal <strong>de</strong> Priaire (79)« Je fais passer <strong>de</strong>s messagesen faveur <strong>de</strong>s artisans »« Même si on la perçoit, dans un village <strong>de</strong> 122 habitants comme Priaire (79), la couleur politique<strong>de</strong>s élus vient au second plan. Chez nous, on joue la carte <strong>du</strong> dialogue. C’est ainsi que l’on avancedans la bonne gestion <strong>de</strong> la commune <strong>et</strong> c’est pour c<strong>et</strong>te raison que j’ai accepté un secondmandat. C<strong>et</strong>te manière d’être est même utile à ma branche professionnelle. Je peux ainsi mieuxfaire passer <strong>de</strong>s messages dans les administrations comme à la préfecture <strong>et</strong> au conseilmunicipal, en faveur <strong>de</strong>s artisans ».Un cumul utileAssumer <strong>de</strong>s missions consulaires<strong>et</strong> politiques peut êtreun avantage.« Comme prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la CMA <strong>de</strong> l’Oise <strong>et</strong>conseiller régional <strong>de</strong> Picardie,je peux faire avancer lesdossiers vite <strong>et</strong> bien,expliqueJean-Clau<strong>de</strong> Saint-Aubin, notammentlorsqu’il s’agit <strong>de</strong>résoudre les problèmes administratifsd’un artisan oud’obtenir <strong>de</strong>s subventions ».Pour un CFA qui doit ouvriren 2008,il fallait faire convergerles moyens financiers <strong>de</strong>la région, <strong>du</strong> départementd’une communauté <strong>de</strong> communes<strong>et</strong> <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong>métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat(CMA). Stratégiquement positionné,Jean-Clau<strong>de</strong> Saint-Aubin a obtenu gain <strong>de</strong> cause.Michel Teilleux ajoute que« ce qui fait avancer un dossier,c’est d’abord sa pertinence» d’où l’utilité pourl’élu d’être bien enracinédans le tissu local. Mêmeconstat dans une autre région:« La CMA a <strong>de</strong>mandé àma commune une ai<strong>de</strong>pour les apprentis. J’étaisbien placé pour expliquer lesraisons <strong>et</strong> les mécanismes <strong>de</strong>c<strong>et</strong>te subvention », indiqueGeorges Guionn<strong>et</strong>,lui-mêmeadministrateur <strong>de</strong> la CMA79.L’appartenancepolitique n’est pasun problèmeDès lors que l’élu est reconnucomme un représentantdigne <strong>de</strong> sa branche professionnelle,sacouleur politiquen’est pas un réel handicap,ausein <strong>de</strong>s instances techniques<strong>de</strong> décision,toutes les causespeuvent être défen<strong>du</strong>es… <strong>et</strong><strong>de</strong>s dossiers intéressant les artisanssont alors bouclés favorablementcomme l’expliqueGeorges Guionn<strong>et</strong> (lireencadré).« Certes »,témoigneJean-Clau<strong>de</strong> Saint-Aubin (élurégional d’opposition sur laliste Gilles <strong>de</strong> Robien),« dansles séances publiques chacunrejoint son camp. Mais cen’est que posture tactiquesans conséquence sur le fond<strong>de</strong>s dossiers.»Denis PerrinCe qu’elle en pense Francine Laill<strong>et</strong>,conjointe d’artisan<strong>et</strong> adjointe au maire <strong>de</strong> Coudray-au-Perche (28)« L’élu se forme en permanence »« Femme d’artisan, salariée <strong>de</strong> l’entreprise familiale <strong>de</strong> carrelage <strong>et</strong> maçonnerie, j’en suis à monquatrième mandat d’élue municipale à Coudray-au-Perche. J’ai vite compris que l’élu doit se formeren permanence : il faut lire les circulaires qui arrivent <strong>de</strong>s administrations. Les réunions en préfecture<strong>et</strong> sous-préfecture nous sont également utiles <strong>de</strong> même que les formations <strong>de</strong> l’Association <strong>de</strong>sMaires <strong>de</strong> France autour <strong>de</strong> suj<strong>et</strong>s comme, actuellement, la révision <strong>de</strong>s permis <strong>de</strong> construire ».13LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


l’actualité dans lesAnticiper les difficultésLes « Jeudis <strong>de</strong> la Prévention »Encore un service mis en place par votre chambre ! Si votre entreprise <strong>de</strong>vait connaître <strong>de</strong>s difficultés économiques,sachez que <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> la prévention <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’anticipation sont à votre disposition.Experts-comptables,commissaires aux comptes, avocats <strong>et</strong> juges consulaires honoraires vous accueillent <strong>et</strong> vous gui<strong>de</strong>nt à la recherched’une nouvelle stabilité économique.Avec un conseil <strong>de</strong> base : en cas <strong>de</strong> problème, consultez sans attendre !Fruit d’un partenariatentre le tribunal <strong>de</strong>commerce <strong>de</strong> Marseille,l’ordre <strong>de</strong>s Expertscomptables,la compagnie<strong>de</strong>s commissaires aux comptes<strong>et</strong> l’ordre <strong>de</strong>s Avocats <strong>du</strong>barreau <strong>de</strong> Marseille, lecentre d’information sur laprévention (CIP) se définitcomme une structurecitoyenne au service <strong>de</strong>sentreprises en difficulté,uneplate-forme d’écoute,d’information<strong>et</strong> d’orientation. LeCIP,qui est un partenaire <strong>de</strong>premier choix pour tous,artisans, commerçants oup<strong>et</strong>its in<strong>du</strong>striels, a mis enplace à Marseille un programmeintitulé « Les Jeudis<strong>de</strong> la Prévention ».Ces entr<strong>et</strong>iensbimensuels,totalementgratuits,réunissent <strong>de</strong>s chefsd’entreprises soucieux d’améliorerleur gestion économique<strong>et</strong> d’évoquer leursdifficultés financières avec<strong>de</strong>s spécialistes <strong>de</strong> l’entreprise.Ouvertesà tous les ressortissants<strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong>métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat,« LesJeudis <strong>de</strong> la Prévention »sont <strong>de</strong>s réunions d’anticipation<strong>et</strong> <strong>de</strong> prévision <strong>de</strong>sdifficultés <strong>de</strong> l’entreprise.Vous en êtes tout à fait conscients:il vaut mieux prévenirque guérir !Pour tout renseignement,contactez le serviceéconomique <strong>de</strong> la CMA 13au 04 91 32 24 61, ou le CIPMarseille au 04 91 13 86 65.Il existe également un CIP à Aixen-Provence,que vous pouvezjoindre au 04 42 54 47 52.André Amoyel,vice-prési<strong>de</strong>nt honoraire <strong>du</strong> tribunal <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Marseille« Le CIP commence à être reconnu dans le département »LMA : Pour quels types <strong>de</strong> difficultésles artisans vous sollicitent-ils ?A.A. : Pour 20 à 25 % <strong>de</strong>s personnesqui nous contactent, il estmalheureusement déjà trop tard, carleur situation économique est tellequ’elle ne leur perm<strong>et</strong> plus <strong>de</strong> réagir.C’est pourquoi il est important <strong>de</strong> fairepasser le message suivant : venez nousvoir au plus tôt, n’hésitez pas. Réagirrapi<strong>de</strong>ment peut perm<strong>et</strong>tre d’éviter<strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre la clef sous la porte.LMA : Quels autres publicsfréquentent le CIP ?A.A. : Le CIP commence à être reconnudans le département. De ce fait, <strong>de</strong>schefs d’entreprises sans difficultésparticulières nous rencontrenten prévision d’ennuis futurs. Dansce cas, ce sont <strong>de</strong>s professionnelsqui analysent l’entreprise<strong>et</strong> effectuent un pré-diagnostic <strong>de</strong>séventuelles difficultés à venir.LMA : Justement, pourriez-vous nousdresser une typologie <strong>de</strong>s entreprisesqui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt conseil ?A.A. : Ce sont généralement <strong>de</strong>sjeunes entreprises <strong>de</strong> tous univers :commerçants, p<strong>et</strong>its in<strong>du</strong>striels<strong>et</strong> artisans. L’année <strong>de</strong>rnière, lescommerçants concernés par les travaux<strong>du</strong> tramway à Marseille ont étéparticulièrement touchés. Nous sommesintervenus pour les accompagnerdans c<strong>et</strong>te épreuve.LMA : En quoi ont-ils été fragilisés ?A.A. : Les in<strong>de</strong>mnisations ne sontarrivées que très tardivement. Résultat :plusieurs commerçants <strong>de</strong> la Canebièreont malheureusement déposé le bilan.LMA : Et qu’en est-il <strong>de</strong>s artisans ?A.A. : De nombreux artisans nous ontsollicités. Ils venaient <strong>de</strong> s’installer <strong>et</strong>espéraient <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s, mais ils n’ontmalheureusement rien reçu.Aujourd’huiavec la nouvelle loi sur les difficultés<strong>de</strong>s entreprises, les dirigeants ontla possibilité <strong>de</strong> recourir à unmandataire « ad hoc», capable<strong>de</strong> négocier avec les propriétaires<strong>de</strong>s locaux, les investisseurs ou encoreles banques.Aujourd’hui, <strong>de</strong> nouvellespara<strong>de</strong>s au dépôt <strong>de</strong> bilan, encoreinexistantes il y a seulement<strong>de</strong>ux ans, sont possibles.LMA : Pensez-vous qu’il existe<strong>de</strong>s « freins » psychologiques,une fierté <strong>de</strong> certains artisansqui hésitent encore à venirvous consulter ?A.A. : Avant d’être vice-prési<strong>de</strong>nt<strong>du</strong> tribunal <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Marseille,j’ai dirigé pendant 7 ans la chambre<strong>de</strong> procé<strong>du</strong>res collectives <strong>de</strong> ce mêm<strong>et</strong>ribunal. J’ai vu un nombre insensé<strong>de</strong> personnes qui se sont ruinéespour soutenir leur affaire. Si ellesétaient venues nous consulter,elles auraient évité bien <strong>de</strong>s soucis !14LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛ T 2007


Ouverture à Salon-<strong>de</strong>-ProvenceLa « Boutique » vous accueilleen centre-villeNous l’évoquions déjà dans le précé<strong>de</strong>nt numéro <strong>du</strong> Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans,c’est désormaischose faite : le 15 mars,une « Boutique » <strong>de</strong> services commune à la chambre <strong>de</strong> métiers<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat <strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône <strong>et</strong> à la chambre <strong>de</strong> commerce <strong>et</strong> d’in<strong>du</strong>strieMarseille Provence (CCIMP) a ouvert ses portes dans le centre-ville <strong>de</strong> Salon-<strong>de</strong>-Provence.L’inauguration officielle,en présence d’André Bendano,prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CMA 13,<strong>de</strong> Jacques Pfister,prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CCIMP <strong>et</strong> <strong>de</strong> Michel Tonon,maire <strong>de</strong> Salon,s’est dérouléedans une ambiance festive le 7 juin <strong>de</strong>rnier,en présence <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 300 personnes.Au cœur d’une zone <strong>de</strong>chalandise <strong>de</strong> près <strong>de</strong>40 communes <strong>et</strong> 4 300artisans <strong>et</strong> commerçants,les nouveaux locaux <strong>de</strong> laboutique <strong>de</strong> la CMA 13 <strong>et</strong><strong>de</strong> la CCIMP, installés sur lecours Gimon, sont accueillants,ergonomiques<strong>et</strong> fonctionnels.Les 620 ressortissants<strong>de</strong> Salon-<strong>de</strong>-Provencecomptent dorénavant sur<strong>de</strong>ux agents au plus proche<strong>de</strong> leurs préoccupations quotidiennes: le premier encharge <strong>de</strong> l’accueil général,<strong>de</strong>s premiers renseignementsd’ordre économique,<strong>de</strong> l’enregistrement <strong>de</strong>scontrats d’apprentissage <strong>et</strong><strong>de</strong>s formalités <strong>du</strong> CFE ; lesecond en charge <strong>du</strong> conseilLa « Boutique » en pratiqueVous souhaitez obtenir <strong>de</strong>s renseignements sur la nouvelle boutique<strong>de</strong> Salon-<strong>de</strong>-Provence : contactez le 04 90 56 37 60.Ouverture <strong>de</strong> 9 h à 12 h <strong>et</strong> <strong>de</strong> 13 h à 17 h 30 sauf le lundi matin.Les permanences <strong>de</strong> nos partenaires :■ MAAF AssurancesUn lundi sur <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> 14 h 00 à 17 h 00 (04 91 32 24 24).■ Ordre <strong>de</strong>s Avocats au Barreau d’AixLes 4 es vendredis <strong>de</strong> 9 h 00 à 12 h 00.■ Régime Social <strong>de</strong>s Indépendants (RSI)Les 1 er <strong>et</strong> 3 es jeudis <strong>de</strong> 9 h 00 à 12 h 00 <strong>et</strong> <strong>de</strong> 13 h 30 à 17 h 00.■ UrssafLes 3 es jeudis <strong>de</strong> 9 h 00 à 12 h 00 <strong>et</strong> <strong>de</strong> 13 h 30 à 17 h 00.■ Banque Populaire Provençale <strong>et</strong> CorseSe renseigner sur place ou par téléphone au 04 90 56 37 60.indivi<strong>du</strong>alisé <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’animation<strong>de</strong> stages à <strong>de</strong>stination<strong>de</strong>s créateurs d’entreprise.Ce déménagement particulièrementmédiatisé est unepremière dans l’histoire <strong>de</strong>schambres, <strong>et</strong> pour cause !Auparavant,la CMA 13 <strong>et</strong> laCCIMP faisaient chambresà part, mais elles se sontunies pour le meilleur enregroupant leurs compétencesrespectives : uneaubaine pour les ressortissants<strong>du</strong> pays salonais quir<strong>et</strong>rouvent désormais dansles mêmes locaux tous lesservices les concernant.BREFLa nouvellecarted’i<strong>de</strong>ntitéprofessionnelle<strong>de</strong>s artisansSi p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong> pourtant tellementimportante ! La nouvelle carted’i<strong>de</strong>ntification témoigne <strong>de</strong> votreinscription au répertoire <strong>de</strong>smétiers <strong>et</strong> prouve la légalité <strong>de</strong>toutes vos démarches professionnelles.Elle vise notamment àmarginaliser le travail illégal <strong>et</strong>dissimulé, en rapprochant lerépertoire <strong>de</strong>s métiers aux réalités<strong>du</strong> terrain. C<strong>et</strong>te carte valable<strong>de</strong>ux ans <strong>et</strong> renouvelable en cas<strong>de</strong> perte (moyennant une participationfinancière <strong>de</strong> 20 euros)démontre votre qualification<strong>de</strong> chef d’entreprise <strong>et</strong> vosaptitu<strong>de</strong>s professionnelles.Info Eco 13 :toute l’actuéconomique <strong>du</strong>départementsur le webR<strong>et</strong>rouvez toute l’info socioéconomique<strong>de</strong> votre département<strong>et</strong> <strong>de</strong> votre commune surwww.base-infoeco13.fr. 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Il a su1. Dépenser pour gagner plusM<strong>et</strong>tre au point une communication globale(charte graphique déclinable, site Intern<strong>et</strong>,prospectus, relances postales <strong>et</strong>téléphoniques…) a un coût, mais ChristianGuémart a pu en mesurer les r<strong>et</strong>ombées.Au début, il n’a pas hésité à faire appel à unprestataire extérieur pour prendre les appelsque son entreprise ne pouvait pas prendre.Maintenant qu’il a « grandi », c<strong>et</strong>te activitéest faite en interne.2. Adapter sa communicationLe budg<strong>et</strong> affecté à l’annuaire papier a étéreporté sur <strong>de</strong>s outils plus efficaces <strong>et</strong> visibles.Il faut savoir se r<strong>et</strong>irer <strong>de</strong>s supports quimarchent moins bien au profit <strong>de</strong> nouveauxmédias. Christian Guémart prépare maintenantune newsl<strong>et</strong>ter pour ses clients.3. Maintenir le capDévelopper sa clientèle <strong>de</strong> particuliers pourne pas dépendre <strong>de</strong> clients uniques. Le coût<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te politique <strong>de</strong> communication avoisine7 000 euros par an (pour un chiffre d’affaires<strong>de</strong> 505 000 euros). « Le marché <strong>de</strong>s particuliersse développe beaucoup par relations,mais c’est à l’artisan <strong>de</strong> l’animer ».16LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


Casd’entrepriseGuémart PeintureCréation : 1987 (en nom propre)Sarl <strong>de</strong>puis : 1999CA 2006 : 505 000 euros10 personnes dont 4 apprentis« Communiquer ?Une obligation ! »Des véhicules au site Intern<strong>et</strong>, en passant par le télémark<strong>et</strong>ing, les polos ou le logo <strong>de</strong>l’entreprise,Christian Guémart,artisan peintre dans le Nord,a mis en place une véritablestratégie <strong>de</strong> communication.Christian Guémartutilise tous les espacespossibles pourapposer le logo ou lenuméro <strong>de</strong> téléphone<strong>de</strong> son entreprise.LMAPour Christian Guémart, communiquerest « plus qu’important,c’est une obligationpour un artisan ».Le peintre<strong>de</strong> Roubaix considère qu’une entreprisequi ne fait pas <strong>de</strong> publicité« ne peut pas avoir accès aumarché <strong>de</strong>s particuliers ». Lacommunication, Christian Guémartla multiplie.Au départ,se sachanten permanence sur leschantiers,il a commencé par soustraiter la gestion <strong>de</strong>s appels reçusà un secrétariat téléphonique oùil disposait d’une ligne dédiée.« Les clients veulent un ren<strong>de</strong>zvoustout <strong>de</strong> suite ;s’ils tombentsur un répon<strong>de</strong>ur, ils ont tendanceà raccrocherdans 90 % <strong>de</strong>s cas ».Depuisla mise en place <strong>de</strong>la RTT, il se trouve toujoursquelqu’un au bureau<strong>de</strong> sorte « qu’unren<strong>de</strong>z-vous est prisdans les 4 heures, convenu pour3 à 5 jours après, suivi <strong>du</strong> <strong>de</strong>visdans la semaine, éventuellement<strong>de</strong>s travaux dans les 15 jours ».Une charte graphiquedéclinée <strong>de</strong>s véhiculesutilitaires à Intern<strong>et</strong>Les huit véhicules <strong>de</strong> l’entrepriseaffichaient <strong>de</strong>puis toujours adresse<strong>et</strong> téléphone <strong>de</strong> l’entreprise.Àl’occasion <strong>de</strong> son déménagement,l’artisan a fait repeindre tous lesvéhicules avec <strong>de</strong> grands l<strong>et</strong>tragescolorés « pour qu’on les voie<strong>de</strong> loin », précise-t-il.Récemment,le changement d’une fourgonn<strong>et</strong>tea été l’occasion « d’intro<strong>du</strong>ire<strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s couleurs, unecharte graphique, <strong>de</strong>s éléments<strong>de</strong> reconnaissance <strong>de</strong> l’entrepriseque l’on décline sur tous nossupports visuels ». Cela entraîneun p<strong>et</strong>it surcoût (environ 2 %),VOUS AVEZ DITQUALITÉ ?La qualité n’estpas un vain motdans l’entrepriseGuémart. C’enest même lacolonne vertébralequi, à l’heure <strong>de</strong>la revente, auraun véritable poids.L’entrepriseGuémart, ce n’estpas seulement <strong>de</strong>sclients, c’est aussiun positionnement,une organisationqui va nonseulementperm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>rles clients maisaussi d’en gagner.Elle passe par :■ <strong>de</strong>s voiturestoujours propres,régulièrementn<strong>et</strong>toyées <strong>et</strong>entr<strong>et</strong>enues par leséquipes <strong>de</strong> binômesqui en ont la charge,■ <strong>de</strong>s vêtements <strong>de</strong>travail impeccablesdont les blancs sontentr<strong>et</strong>enus parl’entreprise.Toujours propres <strong>et</strong>en bon état, ils sontaffectés partypologie <strong>de</strong>chantier. Blancspour les extérieurs,les faça<strong>de</strong>s, lesintérieurs, ladécoration.■ la présentationirréprochable <strong>du</strong>personnel qui porteen outre <strong>de</strong>s polos àl’effigie <strong>de</strong>l’entreprise■ les outils <strong>de</strong>travail <strong>de</strong>squels onprend aussi soin :les échafaudagessont transportés surune remorque, pourne pas dégra<strong>de</strong>r lesvéhiculesentrepôts.mais avec ça l’objectif est atteint :« Ça se voit ! » surtout si les véhiculessont volontairement stationnésdans <strong>de</strong>s endroits bien visiblesà proximité <strong>de</strong>s chantiers…Autre axe <strong>de</strong> communication : lesite Intern<strong>et</strong>.« Je voulais présenterau départ un catalogue <strong>de</strong> réalisations».Depuis son lancement,lesupport se développe pour <strong>de</strong>venirun véritable média, avec <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> <strong>de</strong>vis en ligne. « Noussommes passés <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux à trois <strong>de</strong>man<strong>de</strong>spar mois, à un flot continud’interrogations ».Hasard d’internautesayant découvert son sitesur la toile ? Pas <strong>du</strong> tout,là encoreChristian Guémart a su tendre lamain à ses prospects : <strong>de</strong> plus enplus <strong>de</strong> gens interrogent les pagesjaunes sur Intern<strong>et</strong>.Quand ils trouventl’entreprise, un lien perm<strong>et</strong>d’accé<strong>de</strong>r directement à son site :« Pages jaunes me rabat un nombreimpressionnant <strong>de</strong> nouveauxclients ».Mixer les techniquesMais l’artisan n’oublie pas lesgrands classiques :mark<strong>et</strong>ing téléphoniqueen rappelant au bout<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ou trois ans « tous lesclients pour lesquels il a repeintla faça<strong>de</strong> pour leur proposer un« lavage <strong>de</strong> Pâques » ;l’envoi <strong>de</strong>prospectus systématique avectoute facture,une enquête <strong>de</strong> satisfactionà l’issue <strong>de</strong> chaquechantier -« tous les particuliersla r<strong>et</strong>ournent, le plus souventavec le paiement »- ;<strong>de</strong>s vœux àchaque client à l’occasion <strong>de</strong> lanouvelle année auxquels « beaucouprépon<strong>de</strong>nt ». Et toujoursplus <strong>de</strong> nouveautés. Celle encours ? La préparation d’unenewsl<strong>et</strong>ter envoyée par mail.François Angerswww.guemart-peinture.com17LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


OutilsGestionTRUCSET ASTUCESLivr<strong>et</strong> AEn tant qu'entrepreneur indivi<strong>du</strong>el,vous pouvez l'utiliser professionnellement(seule condition : n'endétenir qu'un seul par personnephysique). Le plafond est fixé à15 300 euros <strong>et</strong> le ren<strong>de</strong>ment est <strong>de</strong>2,75 %. Les intérêts sont calculéspar quinzaine. Avantage : pasd'imposition, ni <strong>de</strong> prélèvementssociaux.Fraisd’entrée/sortieN'oubliez pas les frais d'entrée/sortie <strong>de</strong>s FCP qui viennent sedéfalquer <strong>du</strong> ren<strong>de</strong>ment atten<strong>du</strong>.Paiement comptantPensez à négocier avec un fournisseurle montant <strong>de</strong> l'escomptepour paiement comptant. La plupart<strong>de</strong>s entreprises font figurersur leurs factures ou dans leursCGV (conditions générales <strong>de</strong>vente), le montant <strong>de</strong> l'intérêt<strong>de</strong> r<strong>et</strong>ard. Généralement, ce tauxest <strong>de</strong> 1 à 2 % par mois. Si vousproposez à votre fournisseur <strong>de</strong>lui régler sa facture par anticipation,partez <strong>de</strong> ce taux pour calculerla remise à laquelle vous avezdroit. Ce qui vaut dans un sens,vaut aussi dans l'autre…TrésorerieMon argent ne dort jamais !Avis d’expert ÉRIC GROSLIER - CAISSE D’ÉPARGNELMA : Gérer <strong>de</strong> façon dynamique une p<strong>et</strong>ite trésorerie, c'est possible ?E. G. : Absolument. Les outils existent, les supports aussi. Mais tout commence par uneanalyse <strong>du</strong> sol<strong>de</strong> <strong>du</strong> compte, qu'il faut impérativement mener avec son conseiller bancaire,<strong>et</strong> son expert-comptable.LMA : Quels sont les points forts <strong>de</strong> votre offre aux professionnels ?E. G. : D'abord, notre réseau <strong>de</strong> 4 700 agences. Ensuite, notre offre Libre Convergence qui contient toutce qu'il faut à un professionnel : chéquiers, relevés décadaires, gestion en ligne, assurance <strong>de</strong>smoyens <strong>de</strong> paiement - sans oublier la rémunération <strong>du</strong> sol<strong>de</strong> <strong>du</strong> compte ! Le prix forfaitaire <strong>de</strong> LibreConvergence est très avantageux <strong>et</strong> toutes les options nécessaires au développement <strong>de</strong> votre activitésont prévues : règlement en 3 fois sans frais, paiement sécurisé par Intern<strong>et</strong>...LMA : Donc, la Caisse d'Épargne rémunère le sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>s comptes professionnels ?E. G. : ...Oui, nous avons été les premiers à en faire bénéficier nos clients particuliers comme professionnels,<strong>et</strong> encore aujourd'hui, très peu d'établissements le proposent. C'est un avantage très apprécié<strong>et</strong> une <strong>de</strong>s raisons pour lesquelles 2/3 <strong>de</strong> nos 200 000 clients professionnels nous confient égalementleurs affaires privées.Avoir une trésorerie « à l’aise »,c’est bien.Mais faire travailler c<strong>et</strong> argent impro<strong>du</strong>ctif,c’est mieux.Distinguons d'abord <strong>de</strong>ux situations:un excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> trésoreri<strong>et</strong>emporaire (acomptereçu d'un client important,avance sur marché public…), ouune trésorerie que l'activité rendstructurellement excé<strong>de</strong>ntaire.Dans le premier cas,on sait que lasomme s'épuisera, à mesure <strong>de</strong>spaiements nécessités par l'activité.Dans l'intervalle, « il est possible<strong>de</strong> placer à condition <strong>de</strong> connaîtreles sorties prévues, le placementen FCP <strong>de</strong> trésorerie s'avère en généralle plus judicieux »,conseilleÉric Groslier,Directeur Adjoint PolitiquesClientèles <strong>et</strong> Offre à la Caissed'Épargne.« En raison <strong>de</strong>s tensionsactuelles sur les marchésmonétaires, les taux <strong>de</strong> tels placementsten<strong>de</strong>nt vers 4 % ». Secondcas : l'activité normale <strong>de</strong>l'entreprise génère un flux <strong>de</strong> trésorerierégulier.Par réflexe,beaucoupd'artisans préfèrent « prélever» les sommes <strong>et</strong> les utiliser (oules placer) à titre personnel. « Attention,prévient Jean-Pierre Naudin,expert-comptable, si, en find'année, la somme <strong>de</strong>s prélèvementss'avère supérieure au résultat,l'administration fiscalepeut en tirer argument pour vousimposer, non sur le bénéfice, maissur les montants prélevés ».Comm<strong>et</strong>ous ses confrères, il recomman<strong>de</strong><strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s prélèvementsi<strong>de</strong>ntiques chaque mois, un peucomme si vous vous versiez un salaire.Le problème reste entier :comment rentabiliser les sommesinemployées, sans les sortir <strong>de</strong>scomptes ? Et surtout, en conservantune disponibilité, pour faireface à l'imprévu ?Commencez par désen<strong>de</strong>tterl’entrepriseRares sont les fournisseurs qui refuserontun règlement anticipé.C'est une bonne occasion <strong>de</strong> gagner<strong>de</strong> 1 % à 5 % sur une avance<strong>de</strong> 30 à 60 jours par rapport àl'échéance. Avec en prime,l'avantaged'être ensuite considéré commeun « bon risque » par votre fournisseur.Ne touchez pas aux emprunts: sauf cas particulier, leurremboursement anticipé d'un prêtà moyen terme vous coûtera unein<strong>de</strong>mnité,souvent importante.Trois pistes à explorer :compte rémunéré, FCP,compte à termePour une courte <strong>du</strong>rée,le moyenle plus simple est <strong>de</strong> disposerd'un compte rémunéré. « Pourune pério<strong>de</strong> pouvant aller jusqu'à6 mois, pensez au fondscommun <strong>de</strong> placement (FCP,placement sans risque), sachantqu'en cas <strong>de</strong> nécessité, unFCP peut être cédé dans la journée.» Si votre horizon est supérieurà 6 mois,le compte à termeest plus rémunérateur d'1 à 2 %.Mais il faut accepter <strong>de</strong> « geler »le montant investi pour c<strong>et</strong>temême <strong>du</strong>rée.C<strong>et</strong>te page a été réalisée avec le concours <strong>de</strong> la Caisse d’Épargne18LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


Le lea<strong>de</strong>r Européen <strong>de</strong>L’aménagement <strong>de</strong> véhicule ProfessionnelVous propose Globelyst un système totalement mo<strong>du</strong>laire <strong>et</strong> flexibleUn systèm<strong>et</strong>otalement adapté à tous les véhicules,totalement adapté à tous les métiers.Les aménagements SORTIMO• Sont particulièrement légers• Offrent <strong>de</strong> très gran<strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> rangements,diversifiées <strong>et</strong> adaptées ainsi que <strong>de</strong> nombreusespossibilités d’arrimages.• Sont <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong> travail ergonomiques, esthétiquesqui contribuent à votre image <strong>de</strong> marque.Avec Sortimo vous avez les plushauts standards <strong>de</strong> sécurité, validés par<strong>de</strong> nombreux Crash tests.SORTIMO c’est aussi :• L’Automanager pour votre PC <strong>et</strong> son imprimante• Les Mo<strong>du</strong>les Outdoor pour le temps librePour en savoir plus sur nos pro<strong>du</strong>its,sur notre réseau <strong>de</strong> proximité, sur nos Crash testsTéléphoner au0 826 62 44 66<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r nos catalogues, notre CD Sécurité …


OutilsPro<strong>du</strong>itsSOUS-TOITUREGamme complèteLes écrans <strong>de</strong> soustoitureaugmentent la<strong>du</strong>rée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s toits.L’écran <strong>de</strong> sous-toiture est <strong>de</strong> plusen plus utilisé pour augmenterle confort <strong>de</strong> l’habitat. Précurseurdans le développement <strong>de</strong> toutce qui améliore la qualité <strong>de</strong>s toits,Lafarge Couverture en offrela gamme la plus complète<strong>du</strong> marché avec ses écrans hauterésistance Span-Flex, son écranréfléchissant Span-Alu<strong>et</strong> ses écrans respirants Spirtech.www.lafarge-couverture.frPEINTURESRespirez OxygenLa nouvelle gamme Oxygen<strong>de</strong> Tollens représente la nouvellegénération <strong>de</strong> peinturesintérieures acryliques en phaseaqueuse ! Largement en <strong>de</strong>çà<strong>de</strong> la réglementation européenneen vigueur sur les COV, la gammeOxygen ne contient aucuncomposé dangereux pourla santé. Pour c<strong>et</strong>te nouvellepeinture haut <strong>de</strong> gamme, Tollenss’est même montré plus exigentque ce que <strong>de</strong>mandait le labelécologique européen Ecolabel,notamment en terme <strong>de</strong> pouvoircouvrant, <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment <strong>et</strong> <strong>de</strong>confort d’application. Ainsi,la viscosité adaptée <strong>de</strong>s peinturesOxygen garantit un résultatoptimal dès la première couche<strong>et</strong> le ren<strong>du</strong> final est assuré avecson aspect ten<strong>du</strong> impeccable,le tout sans aucune o<strong>de</strong>urà l’application.www.tollens.comVentilationConsommation ré<strong>du</strong>iteFaça<strong>de</strong> Du nouveaupour le bâti ancienSou<strong>du</strong>re Le masque ultralégerGrâce aux cristauxliqui<strong>de</strong>s, le masqueSpeedglas ne pèseque 360 grammes.Al<strong>de</strong>s, lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>l’air intérieur, lance Dee-Fly,un système <strong>de</strong> ventilationdouble-flux haute performancepour logements indivi<strong>du</strong>els.Afin d’anticiper les exigences<strong>de</strong> la réglementation thermique2010, Dee-Fly rassembleles <strong>de</strong>rnières avancées technologiquesfavorisant les économiesd’énergie <strong>et</strong> la protection <strong>de</strong> l’environnement.Ainsi,unéchangeurthermique haute efficacité limiteles déperditions <strong>de</strong> chaleur liéesau renouvellement <strong>de</strong> l’air,ce quiengendre une économie <strong>de</strong>chauffage jusqu’à 200 euros surun an. Deuxième point fort, lemoteur basse consommation mi-Plus qu’un simple ventilateur,Dee-Fly filtrel’air pour bloquer lespolluants extérieurs. cro-watt qui insuffle <strong>et</strong> extraitl’air mieux qu’unVMC traditionnel pour uneconsommation électrique <strong>de</strong> 2 à3 fois inférieure. Enfin le grandconfort d’installation <strong>et</strong> l’entr<strong>et</strong>ienfacilité sé<strong>du</strong>iront les professionnels.www.al<strong>de</strong>s.frEn matière <strong>de</strong> rénovation <strong>de</strong> faça<strong>de</strong>s,plusrien n’échappe désormaisà Weber <strong>et</strong> Broutin,lespécialiste <strong>de</strong>s solutions à base<strong>de</strong> mortiers in<strong>du</strong>striels. Suite aurachat <strong>de</strong> Strasservil en 2004, lanouvelle gamme s’élargit <strong>de</strong> c<strong>et</strong>tenouvelle spécialité : la chaux aérienne.La souplesse <strong>de</strong> ce matériau,sa perméabilité à la vapeurd’eau, sa <strong>du</strong>rabilité <strong>et</strong> son esthétismeen font le parfait ingrédientpour toute rénovation <strong>du</strong> bâti ancien.Pour proposer une offrecomplète <strong>et</strong> parfaitement en adéquationavec les besoins <strong>de</strong>s maçons<strong>et</strong> entreprises <strong>de</strong> rénovation,Weber <strong>et</strong> Broutin m<strong>et</strong> à votre disposition,<strong>de</strong>puis le mois d’avril,23 solutions en tout dont 10 nouveautéscouvrant toutes les problématiques<strong>de</strong> restauration.www.weber-broutin.frSécurité optimale, masque <strong>de</strong>soudage obscurcissant, légèr<strong>et</strong>éinégalée (360 grammes),le nouveau masque SpeedGlasSuper Léger <strong>de</strong> 3M offre une protection<strong>de</strong> pointe à l’usage <strong>de</strong>ssou<strong>de</strong>urs. Le filtre SpeedGlas SLpeut être utilisé dans la plupart<strong>de</strong>s procédés <strong>de</strong> soudage à l’arc(soudage à électro<strong>de</strong> enrobée,MIG/MAG,TIG,plasma...).Avec sesdifférents <strong>de</strong>grés d’opacité, il estparticulièrement adapté aux soudagesà ampérage faible <strong>et</strong> moyen.Enfin,le filtre traite la lumière quelque soit l’angle <strong>de</strong> vue,facilitant l<strong>et</strong>ravail vers le haut par exemple.Côté confort, le harnais réglableperm<strong>et</strong> avec une seule main <strong>de</strong>rapprocher ou d’éloigner lemasque <strong>de</strong> son visage.www.3m.com/fr20LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


OutilsPro<strong>du</strong>itsNOUVEAUTÉSBATIPRONouvelle hach<strong>et</strong>teDéjà composée <strong>de</strong> sixpro<strong>du</strong>its (marteau <strong>de</strong>coffreur, mass<strong>et</strong>te,broche,ciseau,pince àtalon <strong>et</strong> masse),la gamme d’outilsBatipro <strong>du</strong> spécialiste<strong>de</strong> l’équipement<strong>de</strong> chantierpropose maintenantune hach<strong>et</strong>te.Avec son taillant affûté prêt à l’emploipour couper, casser les matériaux,une large surface <strong>de</strong> frappepour clouer, un aimant porte-clou<strong>et</strong> un arrache-clou, c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnièreconviendra aux maçons, coffreurs,plâtriers ou charpentiers.commercial@leborgne.frMOSSDeux pieds dansla nouveauté…Spécialistes incontestés<strong>de</strong> la visserieplastique MossExpress ajoute àson cataloguefournit (plus <strong>de</strong>11 000 pro<strong>du</strong>its)<strong>de</strong>ux nouveauxmodèles <strong>de</strong>pieds <strong>et</strong> roul<strong>et</strong>tes: ajustables<strong>et</strong>pivotants.Vous pouvez ainsichoisir entre quatre types <strong>de</strong> montagesdifférents, une base fixe ouune base pivotante qui facilite leréglage, ainsi que la possibilité <strong>de</strong>montage avec embouts fil<strong>et</strong>és(type SR 1571 ou 1567).En pieds comme en roul<strong>et</strong>tes,Moss propose <strong>de</strong>s diamètresallant <strong>de</strong> 25 à 48 mm, <strong>de</strong>s goujons<strong>du</strong> M6 au M12, une tige enacier zingué <strong>et</strong> une base polypropylèn<strong>et</strong>rès résistante… Ils n’ontpas leur pareil pour surélever <strong>et</strong>m<strong>et</strong>tre à niveau meubles, machines,appareils <strong>de</strong> contrôle ouélectriques.www.mossexpress.frBâtimentDeux nouveaux « mémos chantiers »Deux p<strong>et</strong>itsgui<strong>de</strong>s trèsdidactiquesà l’usage<strong>de</strong>s artisans<strong>du</strong> bâtiment.Vitrificateurs Sans NMPEn avance sur la réglementation quisera bientôt en vigueur,Bona proposed’ores <strong>et</strong> déjà une gamme complète<strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its sans NMP.Le NMP (pour N-M<strong>et</strong>hyl Pyrrolidone)est un solvant entrant dans la composition<strong>de</strong> nombreux vitrificateurs <strong>et</strong> décapants.Derécentes étu<strong>de</strong>s ont révélé quele contact <strong>de</strong> la peau avec le NMP, enplus d’être particulièrement irritant, aun eff<strong>et</strong> toxique sur l’appareil repro<strong>du</strong>cteur.Énergie Ventilation économeL’Agence qualité construction(AQC) vient d’éditer <strong>de</strong>uxnouveaux mémos chantiers(format poche,plastifiés <strong>et</strong>dépliables,ouformat affich<strong>et</strong>tepour leschantiers), l’unpour les faça<strong>de</strong>s,l’autre sur les carrelagessur plancherschauffants.Le premier,« Faça<strong>de</strong>s: protectioncontre les ruissellements», traite <strong>de</strong>tous les désordresconcernant les faça<strong>de</strong>s: ruissellements, mais aussi,coulées grises <strong>et</strong> salissures,décollements<strong>et</strong> infiltrations.Pour toutesces dégradations inesthétiquesmais surtout nuisibles à lapérennité <strong>de</strong> l’ouvrage, l’AQCeffectue un rappel <strong>de</strong>s principauxpoints sensibles ou délicatsà réaliser, <strong>et</strong> présente<strong>de</strong>s techniquesparfois oubliées.Le mémo « Carrelagesur plancherschauffants » a,quant à lui, étéconçu pour accompagnerles carreleursdans la réalisation <strong>de</strong>c<strong>et</strong>te technique quiconnaît un véritableessor. Il concerneles locaux à faible sollicitation,quels quesoient le type <strong>de</strong> pose(scellée ou collée) <strong>et</strong>les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> chauffage (eauchau<strong>de</strong> ou électrique).Disponibles auprès <strong>de</strong> l’AQCTél. : 01 44 51 03 51.www.qualitéconstruction.comAinsi,le comité <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its chimiques <strong>de</strong> laCommission européenne <strong>de</strong>vrait bientôtreclasser les pro<strong>du</strong>its contenant plus <strong>de</strong> 5 %<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te molécule d’« irritant » à « toxique ».Grâce à un partenariat avec <strong>de</strong>s parqu<strong>et</strong>eursprofessionnels qui effectuent <strong>de</strong>s tests gran<strong>de</strong>urnature,la société Bona garantit que sagamme renouvelée offre toujours les mêmespropriétés <strong>et</strong> qualités.www.bona.com/fr/FR/La réglementation thermique 2005impose une baisse <strong>du</strong> coût énergétiqueglobal <strong>de</strong>s bâtiments neufs(objectif : -15 %). Al<strong>de</strong>s, lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong> laventilation, vous ai<strong>de</strong> à optimiser leconfort tout en veillant à ces économiesd’énergie.Le nouvel Hydro Bahia <strong>et</strong> la VMT ventilentuniquement en fonction <strong>de</strong>s besoins. Lesystème <strong>de</strong> double-flux statique perm<strong>et</strong><strong>de</strong> récupérer <strong>de</strong> la chaleur. La technologiemicrowattsur les moteurs <strong>de</strong>ventilation limite laconsommation électrique.Et pour le confort d’été,Al<strong>de</strong>sdécline trois systèmes « Températion» pour rafraîchir l’air naturellement.www.al<strong>de</strong>s.fr22LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


DOSSIERMonentrepriseen héritageStatistiquement, les transmissions familialesd’entreprises artisanales sont les plus nombreuses.Elles interviennent souvent comme un prolongementnaturel <strong>de</strong> l’activité commune parents-enfants.Un acte somme toute naturel,<strong>et</strong> chargé d’affectivité.Faut-il pour autant oublier <strong>de</strong> s’y préparer ?Non.Car les conditions juridiques,financières <strong>et</strong>fiscales sont les mêmes.Et s’y ajoutent <strong>de</strong>s obligationsfamiliales,comme le respect <strong>de</strong> l’égalité entre les<strong>de</strong>scendants. À l’heure où une nouvelle loi intro<strong>du</strong>itplus <strong>de</strong> souplesse, Le Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Artisans vous ai<strong>de</strong>à faire le point.Bientransm<strong>et</strong>treen familleDossier réalisé par Patrick LenormandOLIVIER DEMAY« Anticiperla transmission »Lire P.25SUCCESSIONUne réforme pourplus <strong>de</strong> souplesseLire P.26JEAN-FRANÇOISTHIOULOUSE« J’ai dû me faireun prénom »Lire P.27LMA23LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


DOSSIEREntrepriseen héritageTransmissionCé<strong>de</strong>r son entrepriseà sa familleLa perspective <strong>du</strong> départ en r<strong>et</strong>raiteou,plus dramatique,<strong>du</strong>décès <strong>du</strong> responsable d’uneentreprise fait <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te réflexionpréalable une urgence,surtout dans le cas d’une très p<strong>et</strong>itestructure comme une affaireartisanale ou un commerce : nepas anticiper les décisions nécessairesà la continuité <strong>de</strong> l’activité,c’estprendre le risque qu’aprèsvous,tout s’arrête.Parmi toutes les solutions <strong>de</strong> cession,latransmission familiale estune option tentante. C’est sansconteste la solution la plus sûre,à la fois économiquement – elleest 6 fois moins risquée que latransmission non familiale (sourceBanque <strong>du</strong> développement<strong>de</strong>s PME) – <strong>et</strong> psychologiquement: le cédant, qui a souventformé le repreneur, est rassurésur la pérennité <strong>de</strong> l’entreprise<strong>et</strong> la clientèle… sur les pro<strong>du</strong>itsUn contratpour le « tuilage »Pour que la transmission se passe bien, rien ne vaut uncoup <strong>de</strong> main <strong>de</strong> l’ancien patron. Le « contrat <strong>de</strong> générationartisanal » imaginé par le conseil régional d’Auvergneofficialise ce principe <strong>de</strong> bon sens. Au moment <strong>de</strong> la repriseofficielle <strong>de</strong> l’entreprise, un contrat à <strong>du</strong>rée déterminéeest signé entre l’entreprise <strong>et</strong> l’ancien dirigeant afin quece <strong>de</strong>rnier reste quelques mois pour le « tuilage », pourtransférer au mieux son expérience <strong>et</strong> ses connaissances<strong>et</strong>, ainsi, renforcer les chances <strong>de</strong> succès sur le plan économique<strong>et</strong> social. L’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Région, versée pour moitiéà la signature <strong>du</strong> contrat <strong>et</strong> pour moitié à la fin <strong>de</strong> celui-ci,est avant tout financière : elle s’élève à 50 % <strong>du</strong> coût total<strong>de</strong>s salaires <strong>et</strong> <strong>de</strong>s charges sociales versées par l’entreprisepour l’ancien dirigeant, avec un plafond <strong>de</strong>15 000 euros. Une façon intelligente <strong>de</strong> passer le témoin.Pour <strong>de</strong>s informations détaillées (bénéficiaires,conditions d’éligibilité) ren<strong>de</strong>z-vous surwww.auvergnebienvenue.comou sur le savoir-faire.Elle doit,toutefois,se conformer strictementau droit successoral pour ne pasléser <strong>de</strong>s héritiers (lire dans lespages suivantes) <strong>et</strong>,comme tout<strong>et</strong>ransmission, elle reste uneopération délicate à prépareravec soin.Les multiples visages<strong>de</strong> la transmissionIl existe globalement <strong>de</strong>ux types<strong>de</strong> transmissions d’entreprise :les transmissions à titre onéreux<strong>et</strong> celles à titre gratuit. Dans lepremier cas,la cession peut prendreplusieurs formes : s’il s’agitd’une entreprise,il peut s’agir d’unecession <strong>de</strong> parts sociales ; s’ils’agit d’un commerce,il peut s’agird’une vente <strong>du</strong> fonds, d’unecession <strong>de</strong> droit au bail ou <strong>de</strong> pas<strong>de</strong>-porte.Dans la <strong>de</strong>uxième situation,la transmission peut sefaire sous la forme d’une modifi-Avis d’expertM e Sophie Chupin, notaire (44)*« Mieux vaut préparer sa transmission que la subir »LMA : Sur le plan juridique, la transmission familiale d’une affaireartisanale présente-t-elle <strong>de</strong>s difficultés particulières ?Sophie Chupin : On constate généralement une absence d’anticipation<strong>du</strong> chef d’entreprise à transm<strong>et</strong>tre son entreprise, pouvant con<strong>du</strong>ire à« subir » la transmission (par suite <strong>du</strong> décès <strong>de</strong> l’artisan) plutôt qu’à lapréparer sereinement <strong>et</strong> progressivement. En outre, l’artisan exercesouvent en exploitation directe, forme juridique qui ne favorise pasforcément une transmission progressive, comme le perm<strong>et</strong>trait uneforme sociétaire. Enfin, l’entreprise représente souvent une partsubstantielle <strong>du</strong> patrimoine <strong>de</strong> l’entrepreneur. Or, si un seul <strong>de</strong>senfants est intéressé (ce qui est souvent le cas), l’entrepreneur s<strong>et</strong>rouvera confronté au problème <strong>du</strong> respect <strong>de</strong> la réserve héréditaire <strong>et</strong><strong>de</strong> son souci <strong>de</strong> respecter l’égalité entre ses enfants.LMA : En quoi les nouvelles dispositions <strong>de</strong> la loi <strong>du</strong> 23 juin 2006changent-elles la donne ?S. C. : On peut citer 3 principales dispositions : le mandat à eff<strong>et</strong>posthume, qui perm<strong>et</strong> d’éviter que le décès prématuré <strong>de</strong>l’entrepreneur ne menace la continuité <strong>de</strong> l’entreprise ; la renonciationanticipée à l’action en ré<strong>du</strong>ction, qui perm<strong>et</strong> à tout héritier <strong>de</strong> renoncerà sa part sur un bien particulier comme une entreprise au profit <strong>de</strong>l’héritier repreneur ; le renforcement <strong>de</strong> l’attribution préférentielle, parlaquelle on soustrait un bien – ici, l’entreprise – aux règles ordinaires<strong>du</strong> partage pour l’attribuer à un héritier « préféré » aux autres.LMA : Quelle métho<strong>de</strong> conseillez-vous d’adopter pour mener à bienc<strong>et</strong>te cession <strong>de</strong> l’entreprise ?S. C. : Un maître mot : l’anticipation ! Il faudra faire un pointjuridique (régime matrimonial, forme d’exploitation) puis faire uneanalyse <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> l’entreprise, pas toujours facile à évaluer carintimement liée à la personnalité <strong>de</strong> l’entrepreneur <strong>et</strong> à son savoirfaire.L’intervention <strong>de</strong> plusieurs professionnels – expert-comptable,avocat <strong>et</strong> notaire – me paraît incontournable pour assurer uneapproche pluridisciplinaire, complète <strong>et</strong> sûre. Tous les aspects(juridiques, fiscaux, sociaux) seront ainsi abordés. Une transmissionpeut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r un an <strong>de</strong> préparation. Un tiers <strong>de</strong>s transmissions nesont pas préparées, tant sur le plan juridique que sur le plan fiscal.C’est encore trop.* Sophie Chupin est en outre chargée <strong>de</strong> la communication à l’Ordre <strong>de</strong>s notaires <strong>de</strong> Loire-Atlantique.24LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


cation <strong>du</strong> régime matrimonial(Lire encadré « Entre propriété <strong>et</strong>jouissance <strong>de</strong> biens »), d’un testamentou d’une donation, uneoption juridique aux formes multiples(Lire encadré « La donation»).Avant <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à une cessiondéfinitive, <strong>de</strong>ux formules perm<strong>et</strong>tentaussi une transmissionprogressive <strong>de</strong> l’entreprise. Lapremière est la location-gérance– avec promesses d’achat <strong>et</strong><strong>de</strong> vente – qui a l’avantage <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>treau repreneur <strong>de</strong> rach<strong>et</strong>erl’affaire quand il sera prêt ; la secon<strong>de</strong>est la mise en société <strong>de</strong>l’entreprise qui perm<strong>et</strong> d’associerun <strong>de</strong>s enfants, <strong>de</strong> l’intégrerpeu à peu à la marche <strong>de</strong> l’affairequi continuera son activité si leparent vient à décé<strong>de</strong>r.Confrontéà c<strong>et</strong>te situation ultime,une innovationrécemment instauréepar la loi, le mandat à eff<strong>et</strong> posthume,perm<strong>et</strong><strong>de</strong> désigner à l’avanceun mandataire qui,sur unepério<strong>de</strong> limitée,prendra le relais<strong>et</strong> veillera aux intérêts <strong>de</strong>s personnesmentionnées.Des règles fiscales<strong>et</strong> sociales précisesSur le plan fiscal,chaque type <strong>de</strong>transmission d’entreprise génère<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> mutation spécifiques<strong>du</strong>s sur le prix <strong>de</strong> vente <strong>du</strong>fonds ou sur les cessions <strong>de</strong> partsaprès un abattement spécial (<strong>de</strong>46 000 à 76 000 euros selon lelien avec le cédant). Dans le cas<strong>de</strong>s transmissions à titre gratuit(donation,donation-partage,succession),cesdroits s’échelonnent<strong>de</strong> 5 % à 40 % ;pour les transmissionsà titre onéreux, ils sont <strong>de</strong>l’ordre <strong>de</strong> 4,8 % en cas <strong>de</strong> cession<strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> commerce,<strong>de</strong> clientèleou <strong>de</strong> droit au bail pour unprix supérieur à 23 000 euros,<strong>et</strong>nuls en <strong>de</strong>çà.Sur le plan social, les règles sontassez claires. Les contrats <strong>de</strong> travailen cours doivent être maintenus« s’il y a poursuite d’uneactivité <strong>de</strong> même nature <strong>et</strong> persistance<strong>de</strong>s mêmes possibilitésd’emploi » (article L122-12 <strong>du</strong>Co<strong>de</strong> <strong>du</strong> travail). Les contrats <strong>de</strong>travail doivent donc continuer às’exécuter dans les mêmes conditions,<strong>et</strong> les obligations vis-à-vis<strong>du</strong> personnel sont les mêmes.Le mandatà eff<strong>et</strong>posthumeperm<strong>et</strong> <strong>de</strong>désigner unsuccesseurprovisoire.Olivier Demay,peintre-décorateur à Aiguperse (63)« ANTICIPER FORTEMENT LA TRANSMISSION »« L’entreprise <strong>de</strong> mon père existe <strong>de</strong>puis trente-neuf ans, <strong>et</strong> la reprise parquelqu’un <strong>de</strong> la famille n’était pas au début à l’ordre <strong>du</strong> jour : je n’étais pas<strong>du</strong> métier, je travaillais comme responsable qualité dans l’in<strong>du</strong>strie. Je n’étaisplus d’accord avec les choix <strong>de</strong> carrière que l’on me proposait, j’ai doncpensé me m<strong>et</strong>tre à mon compte. L’entreprise <strong>de</strong> mon père était là, bien assisedans la région, les employés ne souhaitaient pas la reprendre, <strong>et</strong> j’ai décidé,il y a sept ans <strong>de</strong> la reprendre. Mes parents étaient surpris, mais monpère était finalement très soulagé, je crois.Comme nous avons beaucoup anticipé c<strong>et</strong>te transmission, elle s’est déroulée<strong>de</strong> manière très flui<strong>de</strong>. L’entreprise était déjà passée <strong>du</strong> statut d’EURL àcelui <strong>de</strong> SARL en 1989.Après avoir été bien conseillés, nous avons choisi la forme juridique en fonction<strong>de</strong> divers critères : régime matrimonial <strong>de</strong>s parents, patrimoine hors entreprise,relations entre ma sœur <strong>et</strong> moi)… J’ai finalement rach<strong>et</strong>é une part<strong>et</strong> mes parents m’ont fait une donation.J’ai aussi décidé <strong>de</strong> prendre le statut <strong>de</strong> travailleur non salarié pour ma fonction<strong>de</strong> gérant, ce qui évite d’imposer une charge financière supplémentaireà l’entreprise. Le personnel me connaissait – <strong>de</strong>puis toujours, je passaistous mes week-ends <strong>et</strong> mes vacances dans l’entreprise – <strong>et</strong> savais que jevoulais reprendre. J’ai surtout fait un travail <strong>de</strong> management très progressifpour me faire accepter avec mes idées <strong>et</strong> mes métho<strong>de</strong>s. Le plus difficile, finalement,était <strong>de</strong> prendre la décision. »Dans le cas d’une transmission,la difficulté essentielle ne rési<strong>de</strong>pas dans l’aspect légal mais dansla dimension humaine : il faudrapréparer le personnel,mais aussila clientèle au changement <strong>de</strong> direction.Et vous dans tout ça ?Il vous appartiendra aussi <strong>de</strong> réglerun cas particulier,le vôtre.Eneff<strong>et</strong>, parallèlement à la transmission,il vous faudra anticipervotre départ en r<strong>et</strong>raite : un anavant la cession, vous <strong>de</strong>vrezvous informer <strong>de</strong> vos droits <strong>et</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rvotre relevé <strong>de</strong> compte àvotre caisse <strong>de</strong> r<strong>et</strong>raite ;six moisauparavant,vous <strong>de</strong>vrez adresservotre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> liquidation àc<strong>et</strong>te même caisse.Une autre option existe qui perm<strong>et</strong>à l’entrepreneur qui part <strong>et</strong> àcelui qui reprend les rênes <strong>de</strong>collaborer :le cumul emploi r<strong>et</strong>raitepar lequel l’artisan ou lecommerçant peut, pendant sixmois, continuer d’exercer uneactivité rémunérée dans son ancienneentreprise.C<strong>et</strong>te formule,qui bénéficie parfois d’ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong>scollectivités territoriales, est unebonne façon <strong>de</strong> faire le lien. Endonnant ainsi toutes les chancesà votre entreprise <strong>de</strong> continuersa route sans à-coup, vous ferez<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te fin d’activité un départen beauté.DR25LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


DOSSIEREntrepriseen héritageLégislation sur la successionUne réformepour plus <strong>de</strong> souplesseLes principes régissant les successions viennent d’être profondément modifiés par une loi votée le 23 juin 2006 qui est entréeen application le 1 er janvier <strong>de</strong>rnier.Lobjectif <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong> la législationsur les successions :simplifier les règles <strong>de</strong> droitsuccessoral pour intro<strong>du</strong>ireplus <strong>de</strong> rapidité, <strong>de</strong> souplesse <strong>et</strong><strong>de</strong> sécurité.Une successionmieux anticipéeUne disposition phare <strong>de</strong> la nouvelleloi s’attache à optimiser lagestion <strong>du</strong> patrimoine successoral: le mandat à eff<strong>et</strong> posthume.Enpratique,ce mandat perm<strong>et</strong><strong>de</strong> désigner <strong>de</strong> son vivantun mandataire chargé d’administrertout ou partie <strong>de</strong> sa successionpour le compte ou l’intérêtd’un ou <strong>de</strong> plusieurs héritiersdésignés.Il n’est valable ques’il est justifié par « un intérêtsérieux <strong>et</strong> légitime » lié à la personne<strong>de</strong> l’héritier (mineur,handicapé)ou au patrimoine (uneentreprise). La mission <strong>du</strong> mandatairene peut excé<strong>de</strong>r <strong>de</strong>uxans après le décès <strong>du</strong> mandant,un délai extensible à cinq ans <strong>et</strong>prorogeable par décision d’unjuge si l’âge <strong>de</strong>s héritiers le justifieou s’il existe <strong>de</strong>s biens professionnels.Deux précisions importantes encadrentce mandat :■ un héritier peut obtenir sa révocationpar voie judiciaire encas d’absence ou <strong>de</strong> disparition<strong>de</strong> c<strong>et</strong> « intérêt sérieux <strong>et</strong> légitime»,ou en cas <strong>de</strong> mauvaise exécution<strong>du</strong> mandat ;■ les héritiers peuvent vendrele ou les biens placés sous mandat,cequi m<strong>et</strong> fin aux fonctions<strong>du</strong> mandataire.Une décision plus sûreQuand un héritier accepte unesuccession, il reçoit la totalité<strong>de</strong> l’actif… <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes. Il nepeut en outre revenir sur sa décision,unesituation dangereusedans <strong>de</strong>ux cas :si les <strong>de</strong>ttes sonttrès élevées, <strong>et</strong> si <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes inconnuesau moment <strong>du</strong> décèsapparaissent ultérieurement.Dans le premier cas,la nouvelleloi institue une acceptation àconcurrence <strong>de</strong> l’actif n<strong>et</strong> (anciennementacceptation sousbénéfice d’inventaire). L’héritierpourra ainsi conserver ouvendre un ou plusieurs biens <strong>de</strong>la succession sans <strong>de</strong>voir re-Pour le conjointEntre propriété <strong>et</strong> jouissance <strong>de</strong>s biensEn cas <strong>de</strong> décès <strong>du</strong> chef d’entreprise, le conjoint a lui aussi <strong>de</strong>sdroits qui se résument en quatre questions simples.Si nous n’avons pas d’enfants, qui hérite ?Le conjoint hérite <strong>de</strong> tout, la nouvelle loi supprimant même la réserve(part obligatoire <strong>de</strong> l’héritage) <strong>de</strong>s parents ou grands-parents survivants.Mais ces ascendants bénéficient d’un droit <strong>de</strong> r<strong>et</strong>our pour lesbiens donnés à leur enfant décédé si ces biens subsistent dans le patrimoine<strong>du</strong> défunt.Si nous avons <strong>de</strong>s enfants, qui hérite ?Si les enfants sont communs aux époux, le conjoint survivant a <strong>de</strong>uxpossibilités :■ soit il <strong>de</strong>vient propriétaire d’un quart <strong>de</strong>s biens, ceux précédant lemariage comme ceux ach<strong>et</strong>és pendant (terres, maisons, appartements,comptes bancaires, voiture…) ;■ soit il choisit d’avoir la jouissance (l’usufruit) <strong>de</strong> tous les biens,c’est-à-dire les utiliser toute sa vie, <strong>et</strong> même les louer. Les enfantsne peuvent l’obliger à vendre, mais si le conjoint veut vendre, il luifaudra l’autorisation <strong>de</strong>s enfants.Si les enfants sont nés <strong>de</strong> précé<strong>de</strong>ntes unions, le conjoint survivantn’a plus le choix <strong>et</strong> <strong>de</strong>vient simplement propriétaire d’un quart <strong>de</strong>sbiens <strong>de</strong> l’époux décédé.Comment protéger au mieux mon conjoint ?Le conjoint est déjà bien protégé en termes d’héritage propre (lire dansces pages). Il bénéficie en outre <strong>du</strong> droit d’habiter dans le logement <strong>du</strong>couple pendant un an après le décès, <strong>et</strong> peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à en bénéficiertoute sa vie. Il est aussi possible <strong>de</strong> le favoriser : par une donation <strong>de</strong>biens présents, voire par un changement <strong>de</strong> régime matrimonial avecl’adoption <strong>de</strong> la communauté universelle avec clause d’attribution intégrale.Dans ce <strong>de</strong>rnier cas, tout le patrimoine commun est transmis àl’époux survivant, un avantage dans le cas d’enfants communs.Et si nous sommes simplement pacsés, que se passe-t-il ?Le partenaire n’est pas d’office un héritier. Pour qu’il le <strong>de</strong>vienne, ilfaut rédiger un testament dans ce sens. Malgré tout, il bénéficiecomme un époux <strong>de</strong> la jouissance gratuite <strong>du</strong> domicile commun <strong>et</strong><strong>de</strong> son mobilier pendant l’année suivant le décès. Chaque partenairereste seul propriétaire <strong>de</strong>s biens qu’il acquiert, les biens communsappartiennent à chacun pour moitié, comme pour un couple en séparation<strong>de</strong> biens.26LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


courir aux ventes aux enchères.Dans le <strong>de</strong>uxième cas, l’héritierpeut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à un juge d’êtredéchargé <strong>de</strong> tout ou partie d’une<strong>de</strong>tte successorale s’il réunit3 conditions :■ il ignorait l’existence <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tteau moment <strong>de</strong> l’acceptation<strong>de</strong> la succession ;■ le règlement <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte porteraitatteinte <strong>de</strong> façon notable àson patrimoine ;■ il intente c<strong>et</strong>te action <strong>de</strong> déchargementdans les cinq moissuivants le jour où il a eu connaissance<strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte.Renoncer au profit<strong>de</strong> ses enfantsJusqu’à présent,un héritier qui renonçaità sa succession perdait saqualité d’héritier, <strong>et</strong> sa part revenaità ses cohéritiers <strong>et</strong> pas à ses<strong>de</strong>scendants.La nouvelle loi maintientla qualité d’héritier, ce quiperm<strong>et</strong> <strong>de</strong> renoncer à sa successionau profit <strong>de</strong>s enfants qui viennentainsi en représentation <strong>du</strong> renonçant.Trèsconcrètement, <strong>de</strong>sparents peuvent ainsi faire bénéficierleurs enfants <strong>de</strong> la succession<strong>de</strong> leurs grands-parents, unesorte <strong>de</strong> « saut <strong>de</strong> générations ».Une gestion <strong>de</strong>s biensplus soupleSi les biens sont en indivision,leshéritiers <strong>de</strong>vaient, jusqu’à présent,recueillirl’unanimité <strong>de</strong>s héritierspour toute décision <strong>de</strong> gestion.Lanouvelle loi apporte plus<strong>de</strong> souplesse :Jean-François Thioulouse,pâtissier-chocolatier à Gerzat (63)Une forme juridique soupleLa donationLa donation est un acte par lequel une personne, <strong>de</strong> son vivant, transm<strong>et</strong> tout ou partie <strong>de</strong> son patrimoinesans contrepartie. La donation-partage perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> répartir, <strong>de</strong> son vivant, entre les héritiers,la totalité ou une partie <strong>de</strong> ses biens. La transmission <strong>de</strong> propriété <strong>du</strong> donateur aux donatairesest définitive. Le donateur peut conserver <strong>de</strong> son vivant l’usage <strong>et</strong> les revenus <strong>de</strong>s biens en seréservant l’usufruit. Ces options juridiques sont assez prisées car soumises à <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> mutationmoins importants que <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> succession. La loi <strong>du</strong> 23 juin 2006 a instauré 4 donations :■ la donation-partage trans-générationnelle : elle perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> transm<strong>et</strong>tre à <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> générationsdifférentes (enfants <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its-enfants) :■ la donation-partage dans le cas <strong>de</strong>s familles recomposées : elle perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> transm<strong>et</strong>tre en uneseule décision conjointe à <strong>de</strong>s enfants issus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux unions différentes ;■ la donation <strong>et</strong> la donation-partage gra<strong>du</strong>elles : elles perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> transm<strong>et</strong>tre à un donatairequi doit conserver le bien en nature <strong>et</strong> le transm<strong>et</strong>tre à une tierce personne ;■ la donation <strong>et</strong> la donation-partage rési<strong>du</strong>elles : presque similaires à la formule précé<strong>de</strong>nte, ellesn’imposent au donataire que <strong>de</strong> rem<strong>et</strong>tre à la tierce personne ce qui restera <strong>du</strong> bien donné.■ le principe <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux tiers est institué pour tousles actes <strong>de</strong> gestion :pour renouvelerun bail, pour donner unmandat <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s biens,pourvendre <strong>de</strong>s biens mobiliers indivisafin <strong>de</strong> payer <strong>de</strong>s charges <strong>et</strong><strong>de</strong>ttes liées à l’indivision ;■ le principe <strong>de</strong> l’unanimité <strong>de</strong>meurepour tout acte ne correspondantpas à l’exploitationnormale <strong>de</strong> l’indivision ou pourtout acte <strong>de</strong> disposition commeune vente immobilière.Un partage <strong>de</strong>s biensplus rapi<strong>de</strong>Auparavant, un héritier « silencieux» qui ne se proposait pasaux propositions <strong>de</strong> partageobligeait les cohéritiers à procé<strong>de</strong>rà un partage judiciaire,« J’AI DÛ ME FAIRE UN PRÉNOM »« Mes parents ont créé la pâtisserie en 1970, <strong>et</strong> j’y travaille moimême<strong>de</strong>puis dix-huit ans. C’était un souhait <strong>de</strong> leur part que je reprennel’affaire, ils m’ont appris à travailler <strong>et</strong> ils voulaient que le nomreste. L’idée a fait son chemin, <strong>et</strong> je m’y suis préparé pendant cinq,six mois en suivant d’abord un stage sur la reprise d’entreprise <strong>de</strong>cinq jours à la chambre <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat. On y abor<strong>de</strong> tousles aspects, juridiques notamment. Ensuite, nous sommes allés <strong>de</strong>vantle notaire pour la vente <strong>du</strong> fonds <strong>de</strong> commerce, <strong>et</strong> la transmissions’est concrétisée le 1 er janvier 2007.Nous ne sommes que trois dans l’entreprise, <strong>et</strong> le fait que je travailleDRMOINSD’HÉRITIERSPASSIFSOn peut aujourd’huicontraindreun héritier à prendreposition : s’ilne se manifestepas pendant lesquatre mois quisuivent le décès, ilpeut être sommépar une « actioninterrogatoire »d’indiquer s’il accepteou renonceà la succession.Deux mois aprèsc<strong>et</strong>te sommation,s’il ne s’est toujourspas exprimé,il sera considérécommeayant accepté lasuccession.ici <strong>de</strong>puis longtemps a évi<strong>de</strong>mment facilité les choses, on meconnaît. Mais il faut peu à peu « se faire un prénom », avec le personnelcomme avec les clients. La clientèle a eu une bonne réaction, j’ai pris le temps <strong>de</strong> leur parler, <strong>de</strong> lesrassurer sur les pro<strong>du</strong>its, c’est ça qui compte pour eux.La transmission s’est plutôt bien passée, je souhaite à d’autres que ça se passe comme ça pour eux. Sij’ai <strong>de</strong>s conseils à donner, c’est d’une part <strong>de</strong> ne pas hésiter à prendre contact avec sa chambre <strong>de</strong> métiers<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat ou son organisation professionnelle, ils sont compétents, ils ont l’habitu<strong>de</strong> <strong>et</strong> sontà l’écoute. Et puis, <strong>de</strong>uxième conseil, il ne faut pas se précipiter, <strong>et</strong> laisser le temps aux choses <strong>de</strong> sefaire <strong>et</strong> aux gens <strong>de</strong> s’habituer au changement. »même en l’absence <strong>de</strong> contentieux.Aujourd’hui,il est possible<strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en <strong>de</strong>meure c<strong>et</strong>héritier pour qu’il se fasse représenterlors <strong>du</strong> partage. Ildispose <strong>de</strong> trois mois pour désignerun mandataire,<strong>et</strong> s’il ne réagitpas, un cohéritier peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rà un juge <strong>de</strong> désignerune personne qualifiée pour représenterl’héritier défaillant.Une disposition utile pour leshéritiers placés sous tutelle ousous curatelle.Moins d’héritiers tardifsJusqu’à présent,un héritier disposait<strong>de</strong> trente ans pour accepterou renoncer à une succession.Aujourd’hui,ce délai <strong>de</strong> prescriptionest ramené à dix ans à compter<strong>du</strong> jour d’ouverture <strong>de</strong> la succession,c’est-à-dire<strong>de</strong> la date <strong>du</strong>décès. Passé le délai, un héritierqui ne se signale pas est considérérenoncer à la succession.Si <strong>de</strong>s donations ou <strong>de</strong>s legsconsentis par le défunt portentatteinte à la « réserve » (sa partlégale) d’un héritier,celui-ci peutintenter une « action en ré<strong>du</strong>ction» – on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la ré<strong>du</strong>ction<strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s autres pour augmenterla sienne. Mais il faudrafaire plus vite : le délai <strong>de</strong> prescription,autrefois <strong>de</strong> trente ans,est ramené à cinq ans à compter<strong>de</strong> l’ouverture <strong>de</strong> la succession,ou <strong>de</strong>ux ans à compter <strong>du</strong> jouroù l’héritier aura eu connaissance<strong>de</strong> l’atteinte portée à sa réserve.Dans tous les cas,le délai ne pourraexcé<strong>de</strong>r dix ans après le décès.27LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


DOSSIER Prévenir les diDossier réalisé par Ann-Karen BARTOSZEWSKIUne nécesLa loi <strong>du</strong> 26 juill<strong>et</strong> 2006,dite <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s entreprises,a sensiblement modifié les règlesqui existaient <strong>de</strong>puis 1985.La prévention <strong>de</strong>s difficultésconstitue la pierre angulaire<strong>de</strong> la réforme.28LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


fficultéssité !Le chiffre fait froid dans le dos :jusqu’à présent,90 % <strong>de</strong>s procé<strong>du</strong>rescollectives aboutissaientà une liquidation <strong>de</strong>l’entreprise. Un gros client quiprend la tangente,<strong>de</strong>s problèmes<strong>de</strong> management, un contrôle fiscal,unpro<strong>du</strong>it en perte <strong>de</strong> vitesse,unlitige avec un fournisseur…sont autant d’éléments qui ren<strong>de</strong>ntles entreprises vulnérables,notamment les plus jeunes.« C’estsouvent une somme <strong>de</strong> facteursqui provoque la dégradation <strong>de</strong>l’état <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> l’entreprise »,constate Bertrand Bi<strong>et</strong>te,expertcomptable.Et<strong>de</strong>s premières difficultésà la cessation <strong>de</strong>s paiements,il n’y a qu’un pas. Conscientqu’un grand nombre <strong>de</strong> dépôts<strong>de</strong> bilan aurait pu être évitési quelques précautions <strong>de</strong> bonsens avaient été plus généralementutilisées,le gouvernement amis en place <strong>de</strong> nouveauxmoyens pour traiter <strong>de</strong> façon précoceles difficultés.Adoptée le26 juill<strong>et</strong> 2005,la loi <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong><strong>de</strong>s entreprises,qui est entréeen vigueur le 1 er janvier 2006,m<strong>et</strong>donc l’accent sur la prévention.Dès les premiers signaux d’alerte,vous <strong>de</strong>vez réagir. R<strong>et</strong>ar<strong>de</strong>r l’échéanceen espérant que la situations’arrangera d’elle-mêmecon<strong>du</strong>it votre affaire à une mortcertaine.En outre,vous <strong>de</strong>vez êtrecapable d’appréhen<strong>de</strong>r le niveauréel <strong>de</strong> vos difficultés, afin <strong>de</strong>choisir « le remè<strong>de</strong> » le plus adaptéparmi les cinq procé<strong>du</strong>res(<strong>de</strong>ux amiables <strong>et</strong> trois collectives)qui existent actuellement.Le mandat ad hocL’artisan confronté à une difficultéd’ordre juridique,économiqueÉclairageLA CESSATIONDES PAIEMENTSUne entreprisese trouve en état<strong>de</strong> cessation<strong>de</strong>s paiementsquand son actifdisponible(argentdisponibleimmédiatementou à très courtterme) ne luiperm<strong>et</strong> pas<strong>de</strong> faire faceà son passifexigible(sommes<strong>de</strong>vant êtrerégléessans délai).La cessation<strong>de</strong>s paiementsest une notionclé carelle conditionnele choixd’une procé<strong>du</strong>replutôtqu’une autre.ou financier mais qui n’est pas enétat <strong>de</strong> cessation <strong>de</strong> paiements,peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong>tribunal <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> désignerun mandataire ad hoc.Ce<strong>de</strong>rnier, dont la mission <strong>et</strong> la rémunérationsont fixées par le prési<strong>de</strong>nt,estchargé <strong>de</strong> négocier unaccord avec les principaux créanciers.Il n’intervient pas dans lagestion <strong>de</strong> l’entreprise.Ce mécanisme est totalementconfi<strong>de</strong>ntiel : il n’en est pas faitmention sur l’extrait Kbis. Sontaux <strong>de</strong> réussite atteindrait 70 %environ. En eff<strong>et</strong>, les créanciersse montrent généralement compréhensifscar ils n’ont pas intérêtà voir disparaître leur client <strong>et</strong> la<strong>de</strong>tte avec…La conciliationLa conciliation,qui vient remplacerla procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong> règlementamiable,ne peut être ouverte parle juge qu’à l’initiative <strong>du</strong> dirigeant.Ellevise les entreprises quiéprouvent <strong>de</strong>s difficultés,avéréesou prévisibles, <strong>et</strong> qui ne se trouventpas en état <strong>de</strong> cessation <strong>de</strong>spaiements. Mais aussi celles quisont en état <strong>de</strong> cessation <strong>de</strong> paiements,àcondition toutefois quece soit <strong>de</strong>puis moins <strong>de</strong> 45 jours :c’est là que rési<strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> différenceavec l’ancien règlementamiable.Avis d’expertAndré Weil,prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> chambrehonoraire au tribunal <strong>de</strong> commerce<strong>de</strong> Paris« IL FAUT RÉAGIR DÈS LE PREMIER RETARD DE PAIEMENT »« Compte bancaire à sec, coups <strong>de</strong> fil répétés <strong>du</strong> banquier, r<strong>et</strong>ard <strong>de</strong> paiement<strong>de</strong>s charges sociales, tension <strong>de</strong> trésorerie au moment <strong>de</strong> la paye…sont les premiers signaux annonciateurs <strong>de</strong> difficultés. Dans pareil cas, ilfaut rechercher l’origine <strong>de</strong>s problèmes (prix <strong>de</strong> revient trop faible, encoursclients trop élevés, démission d’un salarié clé, système <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>scréances défaillant…), avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> son expert-comptable. L’artisan peutégalement se rendre dans un centre d’information <strong>et</strong> <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s difficultés<strong>de</strong>s entreprises (CIP) : l’entr<strong>et</strong>ien est confi<strong>de</strong>ntiel <strong>et</strong> gratuit. Il faut vérifierque la créance est justifiée puis prendre ren<strong>de</strong>z-vous avec les créanciers,sans plus attendre, pour négocier. Les organismes sociaux <strong>et</strong> le percepteursavent en eff<strong>et</strong> se montrer conciliants.Si les difficultés sont liées à un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> parcours, il est toujours possible<strong>de</strong> rétablir la situation. Mais il faut réagir immédiatement, dès le premier r<strong>et</strong>ard<strong>de</strong> paiement. Après six mois, c’est déjà trop tard… Car même si la loi <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>a intro<strong>du</strong>it <strong>de</strong>s avancées significatives, elle n’est pas, <strong>de</strong> mon point <strong>de</strong>vue, adaptée aux très p<strong>et</strong>ites entreprises. Le mandat ad hoc, par exemple, estintéressant mais hors <strong>de</strong> portée <strong>de</strong>s artisans. Il est en eff<strong>et</strong> trop coûteux. »Le conciliateur désigné par le tribunala pour mission d’obtenirun accord avec les principauxcréanciers pour résorber les difficultés<strong>de</strong> l’entreprise.Il peut s’agir<strong>de</strong> délais <strong>de</strong> paiements,<strong>de</strong> remises<strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes,<strong>de</strong> nouveaux crédits,ou<strong>de</strong> mesures structurelles(ex :réorganisation).Une fois conclu, l’accord peutêtre simplement constaté par lejuge ou homologué par le tribunalsi le dirigeant le souhaite.L’homologation n’est pas confi<strong>de</strong>ntielle(le jugement est publié)mais la plupart <strong>du</strong> temps,elle estexigée par les banquiers.La sauvegar<strong>de</strong>Créée par la loi <strong>du</strong> 26 juill<strong>et</strong> 2005,la procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> peutêtre déclenchée à l’initiative <strong>du</strong>seul chef d’entreprise.Elle est <strong>de</strong>stinéeaux entreprises qui n’ontpas cessé leurs paiements maisqui connaissent <strong>de</strong>s difficultéspouvant les y con<strong>du</strong>ire. Le jugementd’ouverture <strong>de</strong> la procé<strong>du</strong>redésigne un administrateur judiciaire<strong>et</strong> ouvre une pério<strong>de</strong>d’observation (six mois renouvelablesune fois) pendant laquellela totalité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes est gelée.Le dirigeant reste aux comman<strong>de</strong>s<strong>de</strong> son entreprise <strong>et</strong> ai<strong>de</strong>l’administrateur à établir un bilanéconomique <strong>et</strong> social <strong>de</strong> l’affaire.29LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


Avis d’expertBertrand Bi<strong>et</strong>te*« DE NOUVEAUX MOYENS POUR PRÉVENIR LES DIFFICULTÉS »« La loi <strong>du</strong> 26 juill<strong>et</strong> 2005 apporte <strong>de</strong>s changements importants.Ainsi, auparavant, dès lors que le dirigeant constatait qu’il n’étaitplus en mesure <strong>de</strong> faire face à ses <strong>de</strong>ttes courantes, il <strong>de</strong>vaitsaisir le tribunal dans les 15 jours. Ce délai a été porté à 45jours.Par ailleurs, la procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong> conciliation, conçue pour perm<strong>et</strong>treau chef d’entreprise <strong>de</strong> trouver un accord avec ses principauxcréanciers avec l’assistance d’un conciliateur, est plus accessibleque le règlement amiable auquel elle se substitue. La conciliationpeut en eff<strong>et</strong> être utilisée bien que l’entreprise se trouveen cessation <strong>de</strong> paiements, à condition que ce soit <strong>de</strong>puismoins <strong>de</strong> 45 jours.Autre nouveauté <strong>de</strong> taille : la procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>. Àquelques détails près, elle utilise les mêmes techniques <strong>et</strong> pro<strong>du</strong>it les mêmes eff<strong>et</strong>s que le redressementjudiciaire mais elle est ouverte aux entreprises qui ne sont pas en cessation <strong>de</strong> paiements.Notons enfin que le coût <strong>de</strong>s procé<strong>du</strong>res <strong>de</strong>meure un frein pour les très p<strong>et</strong>ites entreprises (TPE).Mais les experts-comptables <strong>et</strong> les tribunaux <strong>de</strong> commerce réfléchissent actuellement à la miseen place, à titre expérimental, d’une prestation <strong>de</strong> conseil forfaitaire <strong>de</strong> quelques milliers d’eurosafin d’élargir l’accès <strong>de</strong>s TPE au mandat ad hoc. Ce test, s’il voit le jour, <strong>de</strong>vrait être lancé dans uneseule région, pas avant fin 2007. »* Bertrand Bi<strong>et</strong>te est associé <strong>et</strong> animateur <strong>de</strong> l’activité prévention <strong>et</strong> traitement <strong>de</strong>s difficultés au sein <strong>du</strong> cabin<strong>et</strong> d’expertscomptables« Bellot Mullenbach <strong>et</strong> Associés ».Logiquement,ce bilan débouchesur un plan <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> qui définitles mesures à m<strong>et</strong>tre en œuvrepour sauver l’entreprise.Duranttoute la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> plan, leséventuelles cautions données parle dirigeant sont suspen<strong>du</strong>es.Si la situation se détériore pendantla phase d’observation, lasauvegar<strong>de</strong> est convertie en redressementou en liquidation judiciaire.EN SAVOIR PLUSÀ lire« La réforme<strong>du</strong> droit <strong>de</strong>sentreprisesen difficulté »Éditions LexisNexisLitec, 364 pages,25 euros.Contacts utiles■ Votrechambre<strong>de</strong> métiers<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat :certaines d’entreelles ont mis enplace un serviced’appui auxentreprisesen difficulté.Renseignezvous!■ Les centred’information<strong>et</strong> <strong>de</strong> prévention<strong>de</strong>s difficultés<strong>de</strong>s entreprises(CIP) : à ce jour,il en existe près<strong>de</strong> cinquante enFrance, chargésd’informer<strong>et</strong> d’orienterles chefsd’entreprise. Pourtrouver le CIPle plus proche<strong>de</strong> chez vous :www.entrepriseprevention.comsement judiciaire peut être ouvertaussi à l’initiative d’un créancier,<strong>du</strong>tribunal ou <strong>du</strong> procureur<strong>de</strong> la République. En outre, lescautions sont suspen<strong>du</strong>es pendantla pério<strong>de</strong> d’observationmais pas <strong>du</strong>rant la mise en application<strong>du</strong> plan.La liquidation judiciaireLa liquidation judiciaire est <strong>de</strong>stinéeaux entreprises en état <strong>de</strong>Le redressement judiciaireQuand son entreprise se trouveen état <strong>de</strong> cessation <strong>de</strong> paiements,le dirigeant doit faire une déclaration<strong>de</strong> cessation <strong>de</strong> paiements(communément appelée dépôt<strong>de</strong> bilan) auprès <strong>du</strong> tribunal <strong>de</strong>commerce, au plus tard dans les45 jours suivant la cessation <strong>de</strong>spaiements s’il n’a pas,dans ce délai,<strong>de</strong>mandé l’ouverture d’uneprocé<strong>du</strong>re <strong>de</strong> conciliation.La procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong> redressement judiciaireest très proche <strong>de</strong> la procé<strong>du</strong>re<strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>, tant <strong>du</strong>point <strong>de</strong> vue <strong>du</strong> fonctionnementque <strong>de</strong>s objectifs. Le plan <strong>de</strong> redressementadopté à l’issue <strong>de</strong> lapério<strong>de</strong> d’observation (18 moismaximum) doit en eff<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tred’apurer le passif <strong>et</strong> <strong>de</strong> poursuivrel’activité. Mais contrairementà la sauvegar<strong>de</strong>, le redrescessation<strong>de</strong>s paiements <strong>et</strong> dontle redressement est manifestementimpossible. Elle peut êtreouverte immédiatement ou surconversion d’une procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong>redressement judiciaire oumême d’une procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>.Le liquidateur désignépar le juge procè<strong>de</strong> aux opérations<strong>de</strong> liquidation en mêm<strong>et</strong>emps qu’à la vérification <strong>de</strong>scréances.La liquidation simplifiéeUne procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong> liquidation judiciairesimplifiée est applicableaux entreprises qui ne disposentpas d’actif immobilier, dont lenombre <strong>de</strong> salariés au cours <strong>de</strong>ssix <strong>de</strong>rniers mois est égal ou inférieurà 5 <strong>et</strong> dont le chiffre d’affairesest inférieur à 750 000 eurosHT.Les sanctionsLe régime <strong>de</strong>s sanctions personnellesa été assoupli.Ainsi, l’interdiction<strong>de</strong> gérer prononcéepar le tribunal ne peut désormaisexcé<strong>de</strong>r 15 ans (auparavant, ellepouvait être à vie). Elle peutmême être levée avant son termesi le chef d’entreprise apporte<strong>de</strong>s garanties (ex :formation professionnelle).À noter que dans le cadre <strong>de</strong> lanouvelle procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>,ledirigeant ne peut faire l’obj<strong>et</strong>d’aucune sanction.État <strong>de</strong>s lieuxBilan mitigé pour la loi <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>Une étu<strong>de</strong> dresse un premier bilan <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>,un an après son entrée en vigueur.Principaux enseignements.Entrée en application le 1 er janvier 2006, la loi <strong>du</strong> 26 juill<strong>et</strong> 2005 afficheun bilan en <strong>de</strong>mi-teinte. Une étu<strong>de</strong> publiée récemment par le lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong>l’assurance-crédit Euler Hermes SFAC révèle ainsi que les défaillancesd’entreprises, en baisse en 2006 après cinq années d’augmentation, repartentà la hausse début 2007. Les très p<strong>et</strong>ites entreprises ne sont pas épargnées,même si le phénomène concerne davantage les entreprises <strong>de</strong> tailles moyenne<strong>et</strong> importante. Après un an <strong>de</strong> pratique, la sauvegar<strong>de</strong> rencontre un succèslimité : elle n’a représenté que 1 % <strong>de</strong>s procé<strong>du</strong>res collectives (soit 525entreprises), touchant le plus souvent <strong>de</strong>s entreprises in<strong>du</strong>strielles.À l’inverse, les chiffres avancés par les tribunaux <strong>de</strong> commerce laissentpenser que les procé<strong>du</strong>res amiables connaissent une montée en puissanceremarquable. « Il n’existe pas <strong>de</strong> statistiques précises pour ces procé<strong>du</strong>res,par définition confi<strong>de</strong>ntielles, mais on peut estimer que leur nombre a doubléen 2006, avec un développement tout spécial <strong>de</strong>s conciliations », avancePhilippe Brossard, directeur <strong>de</strong> la recherche Euler Hermes SFAC.Et <strong>de</strong> conclure : « C’est sans doute là le point le plus positif pour augmenterles chances <strong>de</strong> survie <strong>de</strong>s entreprises en difficulté ».30LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


Auto-diagnosticQuel est le niveau réel<strong>de</strong> vos difficultés ?En tant que patron <strong>de</strong>TPE, vous rencontrez<strong>de</strong>s difficultés. Maism<strong>et</strong>tent-elles votreentreprise en péril ?Pour en avoir une idée,voici un outil d’autodiagnostic.Réalisé par les experts-comptables,les avocats <strong>et</strong> les magistratsconsulaires honoraires,c<strong>et</strong> outil d’auto-diagnostic,dédié aux très p<strong>et</strong>ites entreprises(TPE), tiré <strong>du</strong> Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>sbonnes pratiques <strong>de</strong> la préventionpour pérenniser votre entreprise,gui<strong>de</strong>réalisé par l’Ordre<strong>de</strong>s Experts-comptables d’Ile-<strong>de</strong>-France que vous pouvez téléchargergracieusement sur Intern<strong>et</strong>,est diffusé par les Centresd’information <strong>et</strong> <strong>de</strong> prévention<strong>de</strong>s difficultés (CIP).Ce tableau doit vous perm<strong>et</strong>tre<strong>de</strong> détecter d’éventuelles difficultés<strong>et</strong> d’en mesurer le niveauafin d’engager les démarches appropriées.Mo<strong>de</strong> d’emploiÀ chaque fois que vous rencontrezune <strong>de</strong>s difficultés énoncées,cochez la case blanche correspondantedans la partie réservéeau dirigeant.Additionner ensuitele nombre <strong>de</strong> « Préoccupant»,« Grave »,«Très grave »,inscrivezleur nombre dans les totauxen bas,<strong>et</strong> lisez le résultat correspondant(sous le tableau).À noter que le site <strong>de</strong>s CIP propose une version logicielle<strong>de</strong> ce tableau : www.entrepriseprevention.com31LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


Déch<strong>et</strong>s <strong>du</strong> bâtUn chantier à mDOSSIERBâtiment <strong>et</strong>environnement32 millions <strong>de</strong> tonnes par an.En matière<strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s,la « contribution »<strong>du</strong> secteur <strong>du</strong> bâtiment est particulièrementlour<strong>de</strong>. Au bout <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> construction,l’artisan est souvent l’ultime « détenteur »<strong>de</strong> ces déch<strong>et</strong>s <strong>et</strong> doit en assurer la collecte<strong>et</strong> le transport vers la structure <strong>de</strong> traitement.Casse-tête supplémentaire,la variété<strong>de</strong> ces déch<strong>et</strong>s,qui impose un traitementdifférencié,voire très spécifique (peintures,solvants, amiante) <strong>et</strong> la législation, <strong>de</strong> plus en plusprécise <strong>et</strong> contraignante.L’objectif <strong>de</strong> ce dossier:vous ai<strong>de</strong>r à intégrer au mieux c<strong>et</strong>te obligationdans votre activité au quotidien.Dossier réalisé par Patrick LenormandÉtienne Gentil, maçonnerie, couverture <strong>et</strong> rénovation (Hérault)« Une gestion <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>sécologique »« Notre spécialité, c’est la réhabilitation <strong>du</strong> patrimoine : nousrefaisons <strong>de</strong>s couvertures <strong>et</strong> <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s à l’ancienne, réhabilitonscomplètement <strong>de</strong>s immeubles, <strong>et</strong> nous travaillons égalementsur le solaire, l’isolation écologique <strong>et</strong> l’éco-construction.Nous travaillons beaucoup dans un centre-ville historique,donc sur un chantier, on casse <strong>et</strong> on évacue au fur <strong>et</strong> àmesure. Ce sont surtout <strong>de</strong>s gravats, <strong>de</strong>s tuiles <strong>et</strong> <strong>du</strong> zinc, <strong>du</strong>bois, parfois <strong>de</strong> la laine <strong>de</strong> verre d’isolation, <strong>et</strong> ça représenteplusieurs tonnes par chantier. Pour leur évacuation en centre-ville, nous avons choisi la solutiond’un p<strong>et</strong>it véhicule électrique qui gère nos p<strong>et</strong>its volumes <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s. Cela reste cher – environ20 000 euros –, mais le conseil régional nous a alloué une ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> 3 000 euros, ça nous offre unesolution pratique vu l’exiguïté <strong>du</strong> centre-ville <strong>et</strong> surtout écologique, proche <strong>de</strong> nos valeurs.Notre seul souci concernant les déch<strong>et</strong>s reste le coût : passée la limite <strong>du</strong> mètre cube/semaine acceptédans les déch<strong>et</strong>teries Dem<strong>et</strong>er, nous sommes renvoyés vers <strong>de</strong>s prestataires privés qui nousfont payer le traitement <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s. »SARP INDUSTRIES32LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007Àla fin d’un chantier, l’artisan<strong>du</strong> bâtiment poussesouvent un soupir <strong>de</strong>… découragement.Car un<strong>de</strong>uxième travail l’attend : gérerles déch<strong>et</strong>s. Emballages enplastique ou en carton, matérielsdéposés <strong>et</strong> pièces changées,métaux, gravats <strong>et</strong> morceaux<strong>de</strong> bois, il doit tout ramasserpour tout emporter,parrespect <strong>du</strong> client comme parobligation.Un cadre légal <strong>et</strong> réglementair<strong>et</strong>rès précis <strong>et</strong> renforcéau fil <strong>de</strong>s années encadreen eff<strong>et</strong> c<strong>et</strong>te pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>déch<strong>et</strong>s inhérente à son activité,<strong>et</strong> gare à ceux qui chercheraientà s’y soustraire.En 8 questions/réponsesconcrètes, essayons <strong>de</strong> faire l<strong>et</strong>our <strong>du</strong> problème pour mener àterme ce « <strong>de</strong>uxième chantier ».Quelles sontmes obligations ?Sur les marchés privés,« chaque entrepreneur doit enlever<strong>de</strong>s chantiers, à la dateprévue au calendrier d’exécu-


tion, les matériaux refusés ouen excé<strong>de</strong>nt <strong>et</strong> les déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong>toute nature » (norme NF P 03001).Sur les marchés publics, « l’entrepreneurdoit procé<strong>de</strong>r, aufur <strong>et</strong> à mesure <strong>de</strong> l’avancement<strong>de</strong>s travaux, au n<strong>et</strong>toiement<strong>et</strong> à la remise en état <strong>de</strong>semplacements mis à sa dispositionpar le maître d’ouvragepour les travaux » (Cahier <strong>de</strong>sclauses administratives générales).Concrètement,l’artisan doit indivi<strong>du</strong>aliserles emballages,transporter tous les déch<strong>et</strong>s,enrespectant certaines conditions,<strong>et</strong> les confier à un professionnelqui les valorisera (réemploi,recyclage ou transformationen énergie).IL Y A DÉCHET…ET DÉCHETUne classification<strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s a étémise en placepour déterminerles lieux les plusappropriéspour leur collecte<strong>et</strong> leur traitement :■ Déch<strong>et</strong>s inertes.Ce sont les pierresnaturelles, la terre<strong>et</strong> les matériaux<strong>de</strong> terrassement(béton, sable),le plâtre,la céramique,les matériaux<strong>de</strong> démolition nonmélangés, le verreordinaire, les lainesminérales…■ Déch<strong>et</strong>s ménagers<strong>et</strong> assimilés (Déch<strong>et</strong>sLes textesLa saga <strong>de</strong>s lois-décr<strong>et</strong>s1975 : première loi déch<strong>et</strong>s. Elle institue le principe <strong>du</strong> pollueur-payeur – lepro<strong>du</strong>cteur ou le détenteur <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s a la responsabilité <strong>de</strong> leur élimination.2002 : loi <strong>du</strong> recyclage. C<strong>et</strong>te loi établit que seuls les déch<strong>et</strong>s ultimes –dangereux <strong>et</strong> non recyclables – sont admis en décharge, tous les autresdéch<strong>et</strong>s <strong>de</strong>vant être recyclés ou r<strong>et</strong>raités aux frais <strong>de</strong> l’entreprise.2005-2006 : une salve <strong>de</strong> nouvelles lois, décr<strong>et</strong>s <strong>et</strong> directives actualiseles obligations <strong>et</strong> les adapte en fonction <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s. La loi <strong>du</strong> 15/03/2006fixe la liste <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s inertes admissibles en déch<strong>et</strong>terie, la circulaire<strong>du</strong> 25/07/2006 pour les déch<strong>et</strong>s ménagers <strong>et</strong> assimilés, les arrêtés<strong>de</strong>s 29/07/2005 <strong>et</strong> 20/12/2005 relatifs au suivi <strong>et</strong> à la déclaration<strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s dangereux, la circulaire <strong>du</strong> 22/02/2005 relative à l’élimination<strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s d’amiante, l’arrêté <strong>du</strong> 09/08/2006 sur l’enlèvement<strong>et</strong> le traitement <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s d’équipements électriques <strong>et</strong> électroniques –DEE. Enfin, une circulaire (18/05/2006) planifie la gestion <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s<strong>de</strong> chantier <strong>du</strong> bâtiment <strong>et</strong> <strong>de</strong>s travaux publics.imentaîtriser…Dois-je trier mes déch<strong>et</strong>s ?Ce n’est pas une obligation, maiscela perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire le temps <strong>de</strong>livraison <strong>et</strong> les coûts d’élimination.Attention,certains éliminateurs <strong>et</strong>gestionnaires <strong>de</strong> centres <strong>de</strong> stockagerefusent <strong>de</strong> plus en plus lesdéch<strong>et</strong>s non triés. Les déch<strong>et</strong>sd’emballage peuvent être mélangésavec d’autres déch<strong>et</strong>s si ces<strong>de</strong>rniers vont dans les filières <strong>de</strong>valorisation pour emballages (lireencadré dans c<strong>et</strong>te page).Puis-je stocker mes déch<strong>et</strong>ssur le chantier ?Oui, si c’est temporaire. Pour lesdéch<strong>et</strong>s dangereux,ils doivent êtrestockés dans <strong>de</strong>s conteneurs étanchesou <strong>de</strong>s armoires spéciales.Lestockage sur un terrain privé estinterdit sans une autorisation expresse.Pour un terrain public, ilfaudra l’autorisation <strong>du</strong> maire.Puis-je utiliser mes déch<strong>et</strong>sinertes pour remblayer ?Oui,à <strong>de</strong>ux conditions :■ s’ils ont été triés (pour s’assurer<strong>de</strong> leur caractère non polluant),<strong>et</strong>in<strong>du</strong>striels banals –DIB). Ce sontles emballages,le bois,les plastiques,les métaux,la quincaillerie,la serrurerie,les accessoirespour peintures<strong>et</strong> <strong>de</strong>s matérielssouillés secs, lespro<strong>du</strong>its mélangésissus <strong>de</strong>s chantiers<strong>de</strong> réhabilitation…■ Déch<strong>et</strong>sdangereuxou toxiques(Déch<strong>et</strong>s in<strong>du</strong>strielsspécifiques – DIS).Ce sont les déch<strong>et</strong>sdangereux <strong>de</strong>sménages (liqui<strong>de</strong>s<strong>et</strong> obj<strong>et</strong>s divers),les déch<strong>et</strong>s d’activité<strong>de</strong> soins <strong>et</strong> assimilésà risques (aiguilles,tissus souillés…)<strong>et</strong> les déch<strong>et</strong>sin<strong>du</strong>striels spéciaux(peintures, solvants,diluants <strong>et</strong> vernis,bois traitésavec <strong>de</strong>s oxy<strong>de</strong>s<strong>de</strong> métauxlourds, amiante,hydrocarbures…).si vous avez obtenu une autorisationd’urbanisme « installations<strong>et</strong> travaux divers »,■ si vous dépassez 2 m <strong>de</strong> hauteur<strong>et</strong> 100 m 2 <strong>de</strong> superficie.Comment transportermes déch<strong>et</strong>s ?Vous avez le droit <strong>de</strong> lestransporter vous-même (y comprisles matières dangereuses).Sile chargement dépasse 100 kg<strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s dangereux <strong>et</strong> 500 kg<strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s non dangereux (saufgravats <strong>et</strong> céramiques),vous <strong>de</strong>vrezpouvoir pro<strong>du</strong>ire un bor<strong>de</strong>reau– remis par les centres<strong>de</strong> traitement – pour justifier lelieu <strong>de</strong> chargement <strong>et</strong> <strong>de</strong> déchargement<strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s,leur nature<strong>et</strong> leur quantité.Vous pouvezaussi faire appel à untransporteur.Où les transporter ?Il y a d’abord les dispositifs géréspar les collectivités locales :circuits<strong>de</strong> collecte <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong>sménages (pour les emballages),déch<strong>et</strong>teries (ce n’est pas systématique,les quantités doiventtoujours être limitées <strong>et</strong> le dépôtest souvent payant), déchargesou centres <strong>de</strong> stockage(spécialisés par type <strong>de</strong> déch<strong>et</strong><strong>et</strong> payants).Autre solution, lesdispositifs privés :décharges oucentres <strong>de</strong> stockage,centres <strong>de</strong>tri ou <strong>de</strong> regroupement, entreprises<strong>de</strong> recyclage,prestataires<strong>de</strong> services spécialisés.Combien ça coûte <strong>et</strong> puis-jeen répercuter le prix ?Les coûts varient beaucoup selonle type <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s,<strong>de</strong> dispositif(public ou privé),voire <strong>de</strong> région(ai<strong>de</strong>s) <strong>et</strong> s’échelonnent <strong>de</strong>quelques dizaines d’euros àquelques centaines d’euros la tonne.Le coût <strong>du</strong> traitement étantréputé rémunéré dans le prix <strong>du</strong>marché, il peut être négocié directementavec le donneur d’ordreavant l’établissement <strong>du</strong>contrat.Sur un chantier où interviennentplusieurs corps <strong>de</strong> métier,ilpeut être négocié entre lesentreprises concernées au prorata<strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>sindivi<strong>du</strong>elle.En cas <strong>de</strong> non respect,quelles sont les sanctions ?Les sanctions sont civiles (dommages,intérêts, injonctions) <strong>et</strong>pénales (amen<strong>de</strong>s <strong>et</strong>/ou prison).À titre d’exemple,le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’environnement(articles L226-9 <strong>et</strong>L541-46) prévoit jusqu’à7 500 euros <strong>et</strong> six mois d’emprisonnementpour le brûlage <strong>de</strong>sdéch<strong>et</strong>s sur les chantiers, <strong>et</strong> jusqu’à75 000 euros d’amen<strong>de</strong> <strong>et</strong><strong>de</strong>ux ans d’emprisonnementpour l’enfouissement <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>sdans les tranchées <strong>de</strong> chantier ouleur abandon dans la nature.33LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


Initiatives <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneStatut <strong>de</strong> conjoint-collaborateurIl est encore tempsLMA : Pourquoi avoirchoisi le statut <strong>de</strong> conjointcollaborateur?F. P. : En créant notre entrepriseen août 2005, mon mari <strong>et</strong> moimêmeavons participé au stageobligatoire <strong>de</strong> préparation àl’installation (SPI) à la chambre<strong>de</strong> métiers. Le formateur m’aalors conseillé <strong>de</strong> choisir lestatut <strong>de</strong> conjoint-collaborateur.LMA : Quels avantages <strong>et</strong>bénéfices en r<strong>et</strong>irez-vous ?F. P. : Je peux faire légalementles papiers à la place <strong>de</strong> monmari. Je suis désormais uneemployée qualifiée <strong>et</strong> je participe au développement <strong>de</strong> l’entreprise,même si je ne suis pas salariée. C’est une vraie reconnaissance<strong>de</strong> mes compétences professionnelles !Depuis le 1 er juill<strong>et</strong> 2007,la loi oblige conjoints<strong>et</strong> conjointes s’investissantdans l’entrepriseartisanale à se déclarer(voir Le Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisansn° 56). Trois statutss’offrent au choix <strong>de</strong>sconjoints (conjoint collaborateur,associé ou salarié),leurouvrant désormaisles portes d’une réelle protectionsociale.Sachez qu<strong>et</strong>out conjoint non déclarépris en train <strong>de</strong> « m<strong>et</strong>tre lamain à la pâte » s’expose <strong>et</strong>expose l’entreprise à <strong>de</strong>lour<strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s.Si vous n’avez pas encoreaccompli les démarchesà c<strong>et</strong>te fin, contactez vite leservice économique <strong>de</strong> laCMA 13 au 04 91 32 24 58.Témoignages« Une vraie reconnaissance »Nous sommes allés à la rencontre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux conjointes-collaboratrices,Fabienne Pera <strong>et</strong> Corine Pedagi-Tranquillini,qui nous ont témoigné leurs impressions <strong>et</strong> indiqué leurs attentes.Fabienne Pera, entreprise<strong>de</strong> plomberiechauffage électricitédans le 6 e arrondissement<strong>de</strong> Marseille.d’affaires. Mais ce n’est pas toujours évi<strong>de</strong>nt, car nousne savons pas <strong>de</strong> quoi l’avenir sera fait.Corine Pedagi-Tranquillini,L’Escargotière, élevaged’escargots, Saint-Cannat.LMA : Depuis quandavez-vous adoptéce statut ?C. P.-T. : Cela fait cinq ansque j’ai choisi le statut<strong>de</strong> conjoint-collaborateur.LMA : Était-ce lié à uneobligation particulière ?C. P.-T. : Pas <strong>du</strong> tout !J’ai reçu un prospectus<strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> métiers.Cela m’a immédiatementinterpellée car ce statutme perm<strong>et</strong>tait <strong>de</strong> bénéficierd’une reconnaissanceprofessionnelle <strong>et</strong> juridique.LMA : Et votre rôle dans l’entreprise ?F. P. : Je tiens la comptabilité, j’effectue le classement <strong>et</strong> je traitele courrier. J’élabore également les <strong>de</strong>vis avec mon mari.LMA : Avez-vous l’intention <strong>de</strong> recruter ?F. P. : Oui ! Pour passer à la vitesse supérieure en chiffreLMA : Quels sont les bénéfices pour vous ?C. P.-T. : Je suis désormais reconnue comme une collaboratrice<strong>de</strong> mon époux, ce qui est essentiel. La reconnaissances’effectue également au niveau <strong>de</strong> la sécurité sociale<strong>et</strong> <strong>du</strong> régime <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>raites, ce qui nous facilitera sûrementla vie dans une vingtaine d’années.Campagne <strong>de</strong> publicité régionale sur France 3Le meilleur moyen <strong>de</strong> relayer une information,c’est <strong>de</strong> la diffuser en masse !Quelques images La chambre régionale <strong>de</strong> métiersissues <strong>du</strong> spot diffusésur France 3 pant les six chambres <strong>de</strong> la<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat Paca – regrou-Méditerranée.région, dont la CMA 13 – l’a biencompris en faisant diffuser unspot <strong>de</strong> 15 secon<strong>de</strong>s en mai-juin sur France 3Méditerranée dans le but <strong>de</strong> sensibiliser un publicaussi large que possible. Dans le cadre <strong>de</strong> c<strong>et</strong>tecampagne qui s’adresse en priorité aux femmes –plus d’épouses que d’époux s’investissentdans l’entreprise familiale,André Bendano,Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CMA 13, a été l’invité <strong>du</strong> talk-show« C’est mieux le matin » sur France 3 Méditerranée,une émission dont l’audience est essentiellementféminine, pour parler <strong>de</strong>s avantages concr<strong>et</strong>s<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te loi.34LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛ T 2007


Du nouveau pour les entreprises artisanales !Vous avez au moins 1 salarié ?Bénéficiez <strong>de</strong>s mêmes avantages que les entreprises <strong>de</strong>gran<strong>de</strong> taille grâce au CONTRAT GROUPE SANTÉGaranties <strong>de</strong> haut niveau, outil <strong>de</strong> motivation <strong>et</strong> <strong>de</strong> fidélisation <strong>de</strong>s collaborateurs,avantages fiscaux : avec MAAF , vos entreprises <strong>et</strong> commerces bénéficientd’une complémentaire santé collective sé<strong>du</strong>isante. C’est parce que MAAF Assurancesaccompagne les artisans <strong>et</strong> professionnels <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s décennies qu’elle peutconcevoir pour eux <strong>de</strong>s solutions sur mesure.Artisans, professionnels <strong>de</strong>s métiers, avec MAAF , votre entreprise ouvotre commerce profite d’une complémentaire santé collective <strong>de</strong> qualité, dont lesgaranties couvrent tout l’éventail <strong>de</strong> vos attentes.SANTÉ MAAF PRO est, pour vous chefs d’entreprises,une solution attrayante à plus d’un titre.C’est un excellent levier <strong>de</strong> motivation <strong>et</strong> <strong>de</strong> fidélisation<strong>de</strong> vos collaborateurs. Vous leur donnez accès à unecomplémentaire santé complète, dont les prestationssont <strong>de</strong> haut niveau pour un coût relativement mo<strong>de</strong>ste.De plus, SANTÉ MAAF PRO propose <strong>de</strong>s avantagessociaux <strong>et</strong> fiscaux sé<strong>du</strong>isants :les cotisations patronales versées au titre <strong>de</strong> laprotection sociale <strong>de</strong> vos salariés ne sont passoumises aux charges sociales ;ces cotisations sont dé<strong>du</strong>ctibles <strong>du</strong> bénéfice n<strong>et</strong><strong>de</strong> votre entreprise.Si vous êtes travailleur non salarié, avec la loi Ma<strong>de</strong>lin,vos cotisations versées au titre <strong>de</strong> votre assurancecomplémentaire santé sont dé<strong>du</strong>ctibles <strong>de</strong> votre revenuimposable (dans la limite <strong>du</strong> plafond fixé par lestextes).SANTÉ MAAF PRO propose à vos salariés unpanel compl<strong>et</strong> <strong>de</strong> garanties <strong>de</strong> qualité :5 niveaux <strong>de</strong> garantie ajustables en fonction <strong>de</strong>votre budg<strong>et</strong>, concernant l’hospitalisation, lessoins courants, la pharmacie, l’optique, les soins<strong>de</strong>ntaires <strong>et</strong> les appareillages ;elle offre les avantages d’une complémentairesanté éten<strong>du</strong>e aux membres <strong>de</strong> la famille ;les sommes qu’ils consacrent à l’assurance collectivene sont pas imposables sur le revenu : seulela CSG/CRDS appliquée à la cotisation payée parl’employeur est à la charge <strong>du</strong> salarié.5 bonnes raisons <strong>de</strong> changer pour SANTÉ MAAF PRO Aucune formalité médicale Les garanties sont actives dès la souscription (pas <strong>de</strong> délai <strong>de</strong> carence) Grâce au tiers payant, vous n’avancez pas d’argent auprès <strong>de</strong> certainsprofessionnels <strong>de</strong> santé Vous êtes remboursés sous 48 heures à réception <strong>de</strong>s documents Vous bénéficiez d’une assistance immédiate en cas d’hospitalisationou d’immobilisation <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 5 jours>Prise en charge <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 16 ans>Mise à disposition d’une ai<strong>de</strong> ménagère>Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s animaux>Etc.RCS NIORT B 542 073 580


Météo<strong>de</strong>s patrons18 %<strong>de</strong> TPE répon<strong>de</strong>ntqu’ilspensent que la situation vas’améliorer lorsqu’on les interrogesur les perspectives économiques<strong>et</strong> financières à venir,un taux d’espoir que le BaromètreFi<strong>du</strong>cial-Ifop n’avaitconstaté <strong>de</strong>puis février 2004.TABLEAU DE BORDSocial■ Smic au 30 juin 2007* : 8,27 €/HEUREsoit 1 254,31 €/MOIS (35 heures)* (à l’heure ou nous m<strong>et</strong>tons sous presse, juin 2007,la revalorisation <strong>du</strong> Smic n’a pas encore été décidée)■ Minimum garanti : 3,17 €■ Plafond mensuel <strong>de</strong> la sécurité sociale 2007 :2 682 €■ Barèmes <strong>de</strong> frais 2007 : repas en déplacement7,90 € ; repas au restaurant 16,10 € ; logement <strong>et</strong>p<strong>et</strong>it-déjeuner 42,80 € (57,80 € à Paris dans lesdépartements 92, 93, 94)■ Taux <strong>de</strong> chômage : 8,4 % en février (-0,1)Prix■ Indice <strong>de</strong>s prix à la consommation en mai :115,6 (+1,05 % sur trois mois)Ensemble <strong>de</strong>s ménages, tabac inclus, base 100 en 1998■ Indice <strong>du</strong> coût <strong>de</strong> la constructionau 3 e trimestre 2006 : 1 381 (+8,06 % sur un an)Finance■ Taux d’intérêt Euribor 3 mois (31 mai) : 4,122■ Taux d’intérêt Euribor 12 mois (31 mai) : 4,455Ces taux servent <strong>de</strong> base au calcul <strong>de</strong>s financements proposéspar les banques <strong>et</strong> à l’in<strong>de</strong>xation <strong>de</strong>s crédits à taux variable.25 000■ Taux fiscal <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ard : 0,75 %par mois (9 % par an)À VOS AGENDAS■ 26 JUIN : date limite pour déclarer ses revenuspar intern<strong>et</strong> zone B (académies d’Aix-Marseille,Amiens, Besançon, Dijon, Lille, Limoges, Nice,Orléans-Tours, Poitiers, Reims, Rouen <strong>et</strong>Strasbourg) <strong>et</strong> la Corse.■ 30 JUIN :date limite d’adhésion à lamensualisation pour 2007.Si vous adhérez avantc<strong>et</strong>te date (quel que soit l’impôt),le 1 er prélèvementmensuel interviendra le 15 <strong>du</strong> mois suivant.En revanche, si vous adhérez après c<strong>et</strong>te mêmedate, la mensualisation commencera en 2008.Dans ce cas, vous <strong>de</strong>vez payer le sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’impôtsur le revenu, la taxe foncière <strong>et</strong> la taxed’habitation-re<strong>de</strong>vance par tout autre moyen <strong>de</strong>paiement (paiement direct en ligne,TIP, <strong>et</strong>c.)chômeursen moinsau moisd’avril 2007, d’après JeanlouisBorloo, ministre<strong>de</strong> l’Économie,<strong>de</strong>s Finances <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Emploi.C<strong>et</strong>te baisse <strong>de</strong> 2,7 %<strong>de</strong>vrait se poursuivredans les mois qui viennent.Ils ont dit…« Vos valeurs sont mes valeurs. » NICOLAS SARKOZY, à Pierre Martin, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’UPA,le 14 mai <strong>de</strong>rnier.« Les ouvriers <strong>et</strong> les employés sont prêts à travailler plus, mais pas pour payer plus d’impôts. »MICHEL GODET, professeur au Cnam dans La Tribune <strong>du</strong> 31 mai 2007.Et les artisans, alors, Monsieur le professeur ?Baromètre Le bâtiment va…Progression <strong>de</strong> l’activité 2006 (par rapport à 2005)EmploiLe CNEen déclinLes allègements Fillonsur les charges socialespatronales ne serontpas remis en cause.Ils ont contribué à lacréation <strong>de</strong> nombreuxemplois dans les p<strong>et</strong>itesentreprises.Répartition<strong>de</strong>s contrats signésSeuls 10 % <strong>de</strong>s dirigeants<strong>de</strong> TPE déclarent avoir embauchéau 1 er trimestre 2007 (taux conformeaux tendances habituelles en débutd’année). Parmi les contrats signés<strong>du</strong>rant c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong>, on observeune baisse significative <strong>de</strong>s CNE<strong>et</strong> une belle progression<strong>de</strong>s contrats d’apprentissage.Avec le nouveaugouvernement, adieuministère <strong>de</strong>s PME,<strong>du</strong> Commerce <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Artisanat<strong>et</strong> <strong>de</strong>s Professions libérales.En contrepartie, une promesse<strong>de</strong> secrétariat d’État dédié seulementà l’artisanat.Parmi les « tops » <strong>de</strong> l’année 2006,les entreprises artisanales<strong>du</strong> bâtiment arrivent 2 e position(<strong>de</strong>rrière les transports)dans les TPE qui marchent.Elles ont enregistréune progression <strong>de</strong> leur activité<strong>de</strong> 4,7 % par rapport à 2005, dont+ 17 % pour les entreprises<strong>de</strong> terrassement <strong>et</strong> <strong>de</strong> travauxpublics ! Viennent ensuiteles peintres <strong>et</strong> les électriciensavec une hausse <strong>de</strong> 7,5 % <strong>et</strong> 7 %.SOURCE OBSERVATOIRE FCGA -AVRIL 2007SOURCE : BAROMÈTRE FIDUCIAL-IFOP - JUIN 200736LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


www.peugeot.fr (1) Offre non cumulable, réservée aux professionnels, jusqu'au 31 août 2007 sur le tarif 07B <strong>du</strong> 02/05/07, dans le réseau Peugeot participant, pour toute comman<strong>de</strong> <strong>du</strong> véhiculeutilitaire neuf présenté ci-<strong>de</strong>ssus, immatriculé au nom d'une entreprise pour un usage professionnel.SIAP• 204, boulevard Michel<strong>et</strong>, 13266 MARSEILLE 8 e - Tél. : 04 91 322 322• 37, boulevard Jean-Lombard, 13011 MARSEILLE 11 e - Tél. : 04 91 18 13 13• 55, rue <strong>de</strong> Lyon, 13318 MARSEILLE 15 e - Tél. : 04 91 62 89 89• Quartier <strong>de</strong>s Fyols - Route <strong>de</strong> la Ciotat - 13673 AUBAGNE -Tél.:0442825200• 45, avenue <strong>du</strong> 8-Mai-1945, 13700 MARIGNANE - Tél. : 04 42 31 71 71• Route <strong>de</strong> Lavéra, 13694 MARTIGUES - Tél. : 04 42 13 04 42GRANDS GARAGES DE PROVENCE• 325, rue Guillaume <strong>du</strong> Vair, 13546 AIX-EN-PROVENCE - Tél. : 04 42 39 00 00• Quartier <strong>de</strong>s Prés - 13120 GARDANNE - Tél. : 04 42 58 32 11• Route <strong>de</strong> Miramas, 13651 SALON-DE-PROVENCE - Tél. : 04 90 56 23 71• 45, av. Guynemer - Route <strong>de</strong> la base - 13800 ISTRES - Tél. : 04 42 55 40 90ROUX SA• 12, avenue <strong>de</strong> la Libération, 13200 ARLES - Tél. : 04 90 18 42 42


Savoir-faire <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneParoles d’élus : Monique Cassar« La formation est nécessaire à tous les artisans »Monique Cassar,prési<strong>de</strong>nte<strong>de</strong> la commission formationprofessionnelle <strong>et</strong> membre<strong>du</strong> bureau <strong>de</strong> la CMA 13,témoigne <strong>de</strong> sa nouvellefonction <strong>et</strong> <strong>de</strong> son implicationen faveur <strong>de</strong> laformation professionnelle<strong>de</strong>s artisans… <strong>et</strong><strong>de</strong>s artisanes.« Ma nomination est un signed’ouverture ! Un peuplus d’écoute vers les artisanes,vers les conjointescollaboratrices.Bien sûr,l’artisanat est un mon<strong>de</strong>surtout masculin, mais <strong>de</strong>nombreuses femmes yjouent un rôle très importanten qualité <strong>de</strong> chef d’entreprise.Au bureau <strong>de</strong> laCMA 13, ma nomination aété très bien accueillie.AvecMartine Jourdan, prési<strong>de</strong>nte<strong>de</strong> l’esthétique, nousy sommes très à l’aise. Jesuis fleuriste <strong>de</strong>puis 26 ans,mais je n’ai pas effectué unapprentissage traditionnel.C’est arrivé par hasard àl’occasion d’un déménagement<strong>et</strong> d’un virage professionnel.Lachambre syndicalem’a alors donné un sérieuxcoup <strong>de</strong> pouce enm’orientant vers une formation.Je me suis très rapi<strong>de</strong>mentinvestie dans laformation.C’est mon engagementprofessionnel, jepense que la formation Parolesd’apprentisAu SénatDans le cadre <strong>de</strong>s « Rencontressénatoriales », organiséesle 13 mars <strong>de</strong>rnier, 300 jeunesapprentis sélectionnés danstoute la France ont eu le privilèged’être invités le temps d’unejournée au Palais <strong>du</strong> Luxembourg.Au programme : visite <strong>de</strong>s salles,photos, rappel <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> lachambre parlementaire <strong>et</strong> surtoutrencontre avec le prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong>Sénat Christian Poncel<strong>et</strong>, au cœur<strong>de</strong> l’hémicycle. C<strong>et</strong> entr<strong>et</strong>ienofficiel était ponctué <strong>de</strong> quatorzequestions rédigées par les apprentis,portant sur l’apprentissagejunior ou encore les contrats<strong>de</strong> travail comme le CNE. Unedélégation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux apprentis <strong>de</strong>s<strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône a fait le voyage.Pour Morgan Gonzales, en premièreannée <strong>de</strong> CAP installateursanitaire : « la journée était trèsintéressante <strong>et</strong> nous avons tousété impressionnés par la gran<strong>de</strong>ur<strong>de</strong> l’hémicycle ». A<strong>de</strong>lineBruissant, en formation coiffure,r<strong>et</strong>ient quant à elle « la fiertéd’avoir représenté le départementparmi les nombreux apprentis<strong>de</strong> France », mais aussi« les réponses <strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong>Sénat, très utiles pour l’avenir ».Paroles d’artisans Frédéric Cuvelier,gérant <strong>de</strong> Biohome« Une maison proche <strong>de</strong> l’alchimie »Frédéric Cuvelier est le gérant <strong>de</strong> la sociétéBiohome,spécialisée dans la construction <strong>de</strong>maisons indivi<strong>du</strong>elles en matériaux naturels.« Nos maisons sont construites avec <strong>de</strong>s ossatures bois<strong>et</strong> <strong>de</strong>s isolants exclusivement naturels.C’est unearmature dans laquelle on emprisonne chanvre,laine<strong>de</strong> mouton,paille ou encore papier recyclé.Ma famill<strong>et</strong>ravaille dans ce secteur <strong>de</strong>puis quatre générations !J’ai donc repris le bois <strong>et</strong> continué sur <strong>de</strong> l’isolant naturel.Les maisons bioclimatiques ont un faible coûténergétique <strong>et</strong> un faible impact sur l’environnement.L’orientation <strong>de</strong> la construction est importante : le soleildoit passer ! Nous allons donc travailler sur les matériaux,lesgran<strong>de</strong>s ouvertures,l’orientation.La différenceavec les maisons à ossature en bois traditionnel,c’estqu’elles utilisent <strong>de</strong> la laine <strong>de</strong> verre.Chez Biohome,nousutilisons <strong>de</strong>s matériaux aux capacités isolantes <strong>de</strong>uxà trois fois supérieures.Les propriétaires sont gagnantsdès qu’ils entrent dans la maison.De plus,pourconstruire une maison <strong>de</strong> 100 m 2 ,il faudra compter troismois <strong>de</strong> travaux au lieu d’un an pour une maisontraditionnelle.En ce moment,nous construisons unemaison d’une surface <strong>de</strong> 220 m 2 ,pour 280 000 euros,construite seulement en 4 mois.Avec Biohome,j’ai vouluconstruire une maison proche <strong>de</strong> l’alchimie,une maisoncohérente,qui respire.Je ne suis pas dans une logiquepurement commerciale : la mienne est <strong>de</strong> construire<strong>de</strong>s maisons saines.Mon point fort,c’est mon concept !D’ailleurs,mes clients sont en général très ouverts à lanature.Sur le plan <strong>de</strong> la commercialisation,je surfe surl’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’environnement.Intern<strong>et</strong> apporteégalement <strong>de</strong> nombreuses opportunités d’affaires.»38LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


Savoir-faire <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneArtisans d’artUne mention spéciale pour les métiers d’artLa CMA 13 s’engage à tout m<strong>et</strong>tre en œuvre pour perfectionner le savoir-faire,l’innovation <strong>et</strong> le respect<strong>de</strong>s traditions – gage <strong>de</strong> qualité – <strong>de</strong>s métiers d’art <strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône,afin <strong>de</strong> promouvoir les valeursqui contribuent à la renommée <strong>et</strong> à l’image <strong>du</strong> département.Avec l’arrêté <strong>du</strong> 12 décembre2003 était publiéela liste <strong>de</strong>s 217 métiers<strong>de</strong> l’artisanat d’art*<strong>et</strong> <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s NAFA qui y sontassociés. Il perm<strong>et</strong> aux personnesqui le souhaitent,<strong>de</strong>s’i<strong>de</strong>ntifier comme entreprise« métiers d’art » auprès<strong>de</strong>s Centres <strong>de</strong> Formalités<strong>de</strong>s Entreprises. En application<strong>du</strong> décr<strong>et</strong> <strong>du</strong> 25 janvier2006, ces entreprises fontl’obj<strong>et</strong> d’une mention spécifique« artisan d’art » au répertoire<strong>de</strong>s métiers.Les conditions précisesd’accession au titred’artisan d’art■ Exercer une activité relevant<strong>de</strong>s métiers d’art <strong>et</strong>,soitêtre titulaire d’un diplômeou d’un titre homologué <strong>de</strong>niveau V (BEP-CAP) dansc<strong>et</strong>te activité,soit être chefd’entreprise dans le domaine<strong>de</strong>puis six ans.■ Être détenteur <strong>de</strong> la qualitéartisan ou <strong>du</strong> titre <strong>de</strong>maître-artisan dans uneactivité qui relève <strong>de</strong>smétiers d’art.Vous êtes concerné?Contactez le pôle <strong>de</strong> gestionadministrative <strong>de</strong> la CMA 13au 04 91 32 24 51 ou sonservice événements <strong>et</strong> métiersd’art au 04 91 32 24 28pour obtenir votre <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d’inscription.Une Charte <strong>de</strong> la Propr<strong>et</strong>épour les artisans <strong>du</strong> centre-villeMarseille Ville PropreMarseille s'est lancée ces <strong>de</strong>rniers temps dans <strong>de</strong>s actionsd'envergure pour améliorer la propr<strong>et</strong>é <strong>de</strong> ses voies publiques.La Charte <strong>de</strong> la Propr<strong>et</strong>é a vu le jour dans le centre-ville aprèsconsultation <strong>de</strong>s habitants, <strong>de</strong>s organisations professionnelles,<strong>de</strong> la CMA 13 <strong>et</strong> <strong>de</strong> la CCI. Elle s'articule autour <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux axiomes :« Moins salir, mieux n<strong>et</strong>toyer ». Si la commune prom<strong>et</strong> <strong>de</strong> plusn<strong>et</strong>toyer, elle souhaite en contrepartie que les commerçants<strong>et</strong> les artisans s'engagent indivi<strong>du</strong>ellement <strong>et</strong> respectent certainsprincipes… Trier ses déch<strong>et</strong>s <strong>et</strong> les présenter dans <strong>de</strong>s sacsrésistants, avant l'heure prévue <strong>de</strong> ramassage. Utiliser <strong>de</strong>sconteneurs dédicacés en cas <strong>de</strong> volumes importants <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s.Imprimer sur les sacs d'emballage <strong>de</strong>s messages incitantà ne pas les j<strong>et</strong>er n'importe où. Des actions d'information<strong>et</strong> <strong>de</strong> sensibilisation sont prévues dans les prochains mois.* Pour connaître la liste<strong>de</strong>s métiers susceptibles <strong>de</strong>recevoir la mention métiersd’art, consultez notre site Intern<strong>et</strong> www.cm-marseille.fr. Pour plus <strong>de</strong> renseignements, adressez-vous au serviceéconomique <strong>de</strong> la CMA 13 au 04 91 32 25 07.se doit d’être continue. Lemétier <strong>de</strong> fleuriste a besoind’évoluer constamment,pour pouvoir se définir parrapport à la concurrence,au commerce en général.Pour moi, c’est un cheval<strong>de</strong> bataille ! Mais ce que jedéfends pour ma profession,je le défends aussipour l’ensemble <strong>de</strong>s artisans.La formation est nécessaireà tous les artisans !Je pense que mon rôle d’élueest surtout <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>rle droit à la formation<strong>de</strong>s artisans <strong>et</strong> <strong>de</strong> bienreprésenter la chambre.Mafonction <strong>de</strong> membre <strong>du</strong> bureaume perm<strong>et</strong> d’avoirune vision plus approfondie<strong>de</strong> toute l’implicationrencontrée à la CMA 13.Nous sommes au centre <strong>de</strong>toutes les décisions, <strong>de</strong> toutesles opportunités !» 39LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛ T 2007


Savoir-faireVOS CONTACTS : SERVICE FORMATIONDE VOTRE CMA : 0825 36 36 36Toujours le nez dans leguidon ? Et si c<strong>et</strong> été,onprenait un peu le temps<strong>de</strong> se poser,<strong>de</strong> réfléchirà sa situation,d’essayer<strong>de</strong> s’améliorer pourla rentrée ? Et si celapassait par la formation ?Pour i<strong>de</strong>ntifier vosbesoins en la matière,entourez la réponse quivous vient naturellement<strong>et</strong> le plus rapi<strong>de</strong>mentà la lecture <strong>de</strong> chaquequestion.Test réalisé par Claire TillierVous avezune majorité <strong>de</strong> ◆Optez pourun stageinformatiqueAméliorezl’efficacité<strong>de</strong> votreentrepriseen m<strong>et</strong>tant àprofit… les possibilités<strong>de</strong> votre ordinateur.Relances clientautomatiques, utilisation<strong>de</strong> modèles pour vos <strong>de</strong>vis,utilisation d’outils mobiles(palm…), comptabilitéinformatisée… autant<strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites manipulationsqui vous paraissentcompliquées mais qui voussimplifient tellement la vieavec un peu <strong>de</strong> pratique.DRTestMes besoins en formation1. Pour vous, le BFR, c’est quoi ?A. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à mon fils qu’il cherchesur Intern<strong>et</strong>.B. Cela fait un moment que je doisle calculer, mais je n’ai pas encore eule temps.C. Heu… Boucher, Fromager, Rôtisseur ?2. Mon expert-comptablevient <strong>de</strong> me laisser un message…A.Aïe, je crains le pire…B. Il me relance encore pourque je me m<strong>et</strong>te aux logiciels <strong>de</strong> gestion.C.Trop <strong>de</strong> chantiers en ce momentpour le rappeler.3. Un client m’appelle :il ne sait plus s’il m’a envoyéson règlement…A. J’ai tellement d’impayés…B. Il a oublié, mais ce mois-ci mon époux(se)n’a pas pu faire les relances.C. On s’en serait aperçu <strong>de</strong> toute façonen fin d’année, non ?4. Si je tiens à jour mon fichier clients ?A. Un fichier clients pour quoi faire ?B. Il est quelque part sur mon ordi, mais où ?C. Non, mais je note tout dans mon p<strong>et</strong>it calepin.5. Mon nouveau comptableme parle <strong>de</strong> planifier ma trésorerieA. Pas besoin <strong>de</strong> la planifier, je n’en ai pas…B.Trésorerie, ça va. Planifier, un peu moins.C. Passe encore, mais il veut que je le fassesous Excel !6. Mon banquier sollicite un ren<strong>de</strong>z-vousA. Je le rappelle <strong>de</strong>main, j’ai mon agendaà la maison.B. Je ne vais quand même pas me j<strong>et</strong>erdans la gueule <strong>du</strong> loup !C. Je ne sais pas si je pourrai avant la fin<strong>du</strong> mois, vu les comman<strong>de</strong>s qui rentrent.7. Mon salarié me dit qu’un jour,il reprendrait bien mon entrepriseA. Super ! Je n’aurai même pas pensélui proposer.B. Il est reparti avec tous mes livrescomptables sous le bras.C. On a encore le temps, je n’ai que 50 ans !Cochez vos réponses dans le tableau ci-<strong>de</strong>ssous <strong>et</strong> reportez-vous au portrait correspondantQUESTIONS A B C1 ◆ ■ ●2 ● ◆ ■3 ● ◆ ■4 ● ■ ◆5 ● ■ ◆6 ◆ ● ■7 ■ ◆ ●LMAVous avez une majorité <strong>de</strong> ■Un stage d’organisationLes affaires ne vont pas trop mal,mais <strong>de</strong>puis que vous travaillez,vous avez l’impression d’y passervotre vie. Pourtant avec un peu d’organisation, tout iraittellement mieux ! C’est sûr, ça « mange » un peu <strong>de</strong> tempsau début, mais qu’est-ce qu’on en gagne après ! Allez prenezau moins le temps d’aller faire un stage <strong>de</strong> gestion <strong>du</strong> temps,si, si, ça existe… Un stage <strong>de</strong> recrutement, <strong>de</strong> management,pourrait aussi vous ai<strong>de</strong>r.LMAVous avez une majorité <strong>de</strong> ●Opération stagecompta-gestionVous êtes sûrement très douédans votre métier, mais quand on vous dit tableau <strong>de</strong> bord,vous pensez plutôt à votre voiture qu’à votre entreprise.Un stage <strong>de</strong> gestion, <strong>de</strong> comptabilité vous perm<strong>et</strong>trait d’avoir<strong>de</strong> meilleures bases, <strong>de</strong> pouvoir discuter plus facilement avec vosconseils, votre banquier qui pourraient ainsi mieux vous ai<strong>de</strong>r.La situation <strong>de</strong> votre entreprise ne s’en porterait que mieux.40LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


Formation <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneBrev<strong>et</strong> <strong>de</strong> maîtrisePlace au perfectionnement professionnelVous êtes artisan <strong>et</strong> menez <strong>de</strong> front <strong>de</strong> multiples activités pour faire tourner votre entreprise.Vous ne vous sentezpas toujours à l’aise avec les chiffres <strong>et</strong> les comptes ? Vous avez appris « sur le tas » à animer une équipe <strong>de</strong> salariés<strong>et</strong>/ou d’apprentis ? La CMA 13 vous propose une formation, sanctionnée par un diplôme reconnuau plan national,pour vous sentir comme un poisson dans l’eau !Le brev<strong>et</strong> <strong>de</strong> maîtrise, spécifiqueà l’artisanat,consacreune double compétence: l’excellence professionnelledans un métier<strong>et</strong> la capacité <strong>du</strong> chef d’entrepriseà gérer son entreprise<strong>et</strong> à former <strong>de</strong>s apprentis.La formation comported’ailleurs <strong>de</strong>ux vol<strong>et</strong>s, l’unpropre au métier <strong>et</strong> auxcompétences requises pourl’exercer, le second lié auxcompétences managérialesnécessaires pour faire tournerune entreprise, <strong>et</strong> pouren optimiser le potentiel (voirci-<strong>de</strong>ssous).N’accè<strong>de</strong> pas aubrev<strong>et</strong> <strong>de</strong> maîtrise qui veut.Ily a certaines conditions pours’inscrire dans le parcours <strong>de</strong>formation qui y mène :avoirune expérience professionnelle<strong>de</strong> type artisanal <strong>de</strong> cinqans au moins (quatre anspour les titulaires d’un diplôme<strong>de</strong> niveau IV – BAC/BP),avoir obtenu un titre <strong>de</strong> niveauV (CAP/BEP) nécessaireà la pratique <strong>du</strong> métier considéré,<strong>et</strong>avoir un niveau <strong>de</strong> formationgénérale équivalent àcelui <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong> troisième.Sivous remplissez ces critères<strong>et</strong> êtes tenté par l’aventure,vous pouvez r<strong>et</strong>irer undossier <strong>de</strong> pré-inscription auprès<strong>du</strong> service formationcontinue <strong>de</strong> la CMA 13.Suiteà cela, une commission départementaled’évaluationexaminera votre dossier pourvali<strong>de</strong>r votre entrée en formation.Notezqu’elle vous accor<strong>de</strong>raaussi d’éventuellesdispenses <strong>de</strong> mo<strong>du</strong>les enfonction <strong>de</strong> votre parcoursprofessionnel. Les artisansétant généralement <strong>de</strong>s gensfort occupés, les mo<strong>du</strong>lespeuvent être répartis sur plusieursannées académiques.C’était peut-être l’argumentqui manquait pour vousconvaincre d’y participer ?Les formations <strong>de</strong> la CMA 13ont reçu l’attestation « Qualitéformation professionnellecontinue » délivrée par l’État<strong>et</strong> la région.VOUS SOUHAITEZ PRÉPARER LE BREVET DE MAÎTRISE ?Pour participer à la session <strong>de</strong> formation 2007-2008 qui démarrera enoctobre, vous pouvez r<strong>et</strong>irer un dossier <strong>de</strong> pré-inscription à la CMA 13,que vous <strong>de</strong>vrez impérativement renvoyer avant le 17 septembre 2007.Les cours se donnent à Marseille <strong>et</strong> Salon-<strong>de</strong>-Provence. Pour toutrenseignement, contactez Carole Silvestri <strong>du</strong> service formation continue<strong>de</strong> la CMA 13 au 04 91 32 24 29 ou par mail : csilvestri@cm13.org.Le brev<strong>et</strong> <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong> A à F…Découvrez,ci-<strong>de</strong>ssous,les thèmes abordés dans le cadre <strong>du</strong> vol<strong>et</strong> généraliste <strong>du</strong> brev<strong>et</strong> <strong>de</strong> maîtrise.Mo<strong>du</strong>le A : l’entreprise artisanale<strong>et</strong> son environnementObjectifs : situer l’entreprise <strong>et</strong> ses acteurs dans leur environnement<strong>et</strong> communiquer efficacement à l’oral <strong>et</strong> à l’écrit dans la vieprofessionnelle.Mo<strong>du</strong>le B : la commercialisationObjectifs : situer l’entreprise dans son environnement commercial,maîtriser les différents outils <strong>de</strong> l’action commerciale au quotidien<strong>et</strong> les techniques <strong>de</strong> vente <strong>et</strong> d’après-vente.Mo<strong>du</strong>le C : la gestion économique <strong>et</strong> financièred’une entreprise artisanaleObjectifs : élaborer <strong>et</strong> équilibrer un plan <strong>de</strong> financement, lire<strong>et</strong> établir un compte <strong>de</strong> résultat <strong>et</strong> un bilan, analyser la rentabilité<strong>et</strong> la situation financière.Mo<strong>du</strong>le D : la gestion <strong>de</strong>s ressources humainesObjectifs : recruter <strong>et</strong> développer les compétences, organiserle travail <strong>et</strong> manager le personnel, analyser les dysfonctionnements,communiquer dans le cadre professionnel <strong>et</strong> intégrer les principes<strong>du</strong> droit <strong>du</strong> travail dans la gestion quotidienne <strong>de</strong> la relation<strong>de</strong> travail.Mo<strong>du</strong>le E : la formation <strong>du</strong> maître d’apprentissageObjectifs : situer la place, le rôle <strong>et</strong> les obligations <strong>du</strong> maîtred’apprentissage, accompagner le jeune dans la construction<strong>de</strong> son proj<strong>et</strong> d’insertion professionnelle <strong>et</strong> sociale <strong>et</strong> acquérirles compétences nécessaires à la fonction formation <strong>du</strong> maîtred’apprentissage.Mo<strong>du</strong>le F : langue étrangèreObjectif : améliorer le niveau <strong>de</strong> connaissance <strong>du</strong> candidaten fonction <strong>de</strong> son niveau <strong>de</strong> départ.Un taux <strong>de</strong> réussite exceptionnelL’année <strong>de</strong>rnière, les participants à la formation se sont montrésparticulièrement bons élèves…Mo<strong>du</strong>le A « L’entreprise <strong>et</strong> son environnement » : 67 %Mo<strong>du</strong>le B « La commercialisation » : 100 %Mo<strong>du</strong>le C « La gestion économique <strong>et</strong> financière d’une entrepriseartisanale » : 54 %Mo<strong>du</strong>le D « La gestion <strong>de</strong>s ressources humaines » : 100 %Mo<strong>du</strong>le E « La formation <strong>du</strong> maître d’apprentissage » : 93 %Mo<strong>du</strong>le F « Langue étrangère » : 100 %41LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛ T 2007


ForumPolémique Vente par correspondance<strong>et</strong> concurrence déloyaleCertaines <strong>de</strong>s éditions départementales <strong>de</strong> notre numéro 57 ont été accompagnées d’un encart publicitaire au profitd’une société <strong>de</strong> vente par correspondance d’obj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> décoration <strong>et</strong> <strong>de</strong> confort dénommée « L’homme mo<strong>de</strong>rne ».Plusieurs <strong>de</strong> nos lecteursse sont émus <strong>de</strong> la présence<strong>de</strong> c<strong>et</strong> encart publicitairedans nos pages,estimant que les pro<strong>du</strong>itsproposés,qu’ils disentêtre « <strong>de</strong> provenance asiatique» étaient <strong>de</strong> nature àconcurrencer les pro<strong>du</strong>ctionsartisanales équivalentes.Leur inquiétu<strong>de</strong> a étérelayée par plusieurs prési<strong>de</strong>nts<strong>de</strong> chambre <strong>de</strong> métiers,qui nous ont invité àenquêter sur le suj<strong>et</strong>.EnquèteRenseignements pris auprès<strong>de</strong> la société « L’hommemo<strong>de</strong>rne », il sembleavéré que, si les obj<strong>et</strong>s in<strong>du</strong>striels(électronique,confort, décoration) ou afortiori les « obj<strong>et</strong>s <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>» sont bien <strong>de</strong> provenancesdiverses, les quelquespro<strong>du</strong>its « <strong>du</strong> terroir » (enparticulier, une gamme <strong>de</strong>couteaux régionaux) sontfabriqués par <strong>de</strong>s artisansrégulièrement inscrits, <strong>et</strong>présentant toutes les garanties<strong>de</strong> sérieux en vigueurdans l’artisanat.Tout en adm<strong>et</strong>tant les légitimespréventions que cemo<strong>de</strong> <strong>de</strong> distribution (lavente par correspondance)peut susciter chez les artisansindivi<strong>du</strong>els, qui enten<strong>de</strong>ntvivre <strong>de</strong> leur savoir-faire,force est <strong>de</strong> nous interrogersur l’intérêt que cesmêmes artisans pourraienttrouver à faire appel auxtechniques mo<strong>de</strong>rnes <strong>de</strong>distribution, pour élargirleur approche <strong>du</strong> marché.Au Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Artisans,nous côtoyons quotidiennement<strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>ctions <strong>de</strong>toute nature, face auxquellesnous nous disons « Queldommage que plus <strong>de</strong>consommateurs n’aientpas accès à <strong>de</strong> telles merveilles».Affirmer ceci,c’estposer la difficile mais légitimequestion <strong>de</strong> l’indivi<strong>du</strong>alismeartisanal. Une questiondont il faudra bien,quele secteur se saisisse un jour,tant les perspectives <strong>de</strong> laconsommation sont actuellementfavorables à tout cequi est <strong>de</strong> qualité, authentique<strong>et</strong> précieux (lire à cesuj<strong>et</strong>,page 46 <strong>de</strong> ce numéro,les « bonnes feuilles » <strong>de</strong>Francoscopie 2007),<strong>et</strong> tantil serait dommage que l’artisanatlaissât échapper c<strong>et</strong>teoccasion <strong>de</strong> se développer.Nous reviendrons trèsbientôt,dans un dossier,surles groupements d’artisans,qui sont,à notre sens,le seulmoyen d’avancer sur c<strong>et</strong>teimportante question.Contact rédactionÉdimétiers. 84 bd Sébastopol. 75003 Paris. Tél. : 06 18 21 70 50.Fax. : 01 42 74 28 35. E-mail : info@edim<strong>et</strong>iers.com.Coupon à r<strong>et</strong>ournerPrénom, ....................................nom ..............................................Métier.............................................................................................Adresse ..........................................................................................Téléphone.......................................................................................Fax..................................................................................................e-mail.............................................................................................Souhaite être recontacté pour apporter à la rédactionson témoignage sur le(s) suj<strong>et</strong>(s) suivant(s) :■ Stratégie d’entreprise ■ Environnement■ Innovation■ Transmission d’entreprise■ Techniques commerciales ■ Gestion <strong>et</strong> comptabilité■ Fiscalité <strong>et</strong> administration ■ Questions sociales■ Statut <strong>du</strong> conjoint■ Formation continue■ Apprentissage■ Matériels■ Loisirs ■ Autres : ..............................NouveauUn répon<strong>de</strong>urpour les artisans<strong>et</strong>… les apprentisLe Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans <strong>et</strong> Objectif Pro,le bimestriel <strong>de</strong>s apprentis (lire en page 47)sont vos magazines.Sur chaque suj<strong>et</strong>,nous voulons savoir ce que vous pensez.Politique,économie,formation,questions sociales,matériels,gestion,loisirs :comment percevez-vous,au sein <strong>de</strong> votre entreprise,les questions que nous traitonsau fil <strong>de</strong> ces pages ?Pour vous exprimer dans c<strong>et</strong>te rubrique,vous disposiez <strong>de</strong>puis plusieurs numéros<strong>du</strong> courrier,<strong>du</strong> fax,<strong>de</strong> l’e-mail <strong>et</strong> <strong>de</strong> notre coupon-réponse (voir ci-contre).Désormais,vous pourrez également nous laisser un message vocal ou nous envoyer un SMS !En contactant le 06 18 21 70 50*,vous pourrez témoigner,protester,questionner,interpeller,partager vos réflexions.* Répon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la rédaction <strong>du</strong> Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans. Communication facturéeau tarif normal vers un mobile.UNEUNEREMARQUERÉDACTION06 18 21 70 50QUESTIONLes correspondants départementauxCorrespondants : D.Pastot (Aisne),A.Aledda (Alpes-Maritimes),A.Beaufey (Ar<strong>de</strong>nnes),S.Richard (Ariège),M.Lourmière (Au<strong>de</strong>),C.Bonnefous (Aveyron),C.Pradal (Calvados),A.-C.Men<strong>de</strong>z (Corse <strong>du</strong> Sud),B.Charasse (Eure-<strong>et</strong>-Loir),C. Vair<strong>et</strong>ti (Haute-Garonne),M. Fueyo(Gers),S. Legros (Loire-Atlantique),C.Tagliaferri (Lot-<strong>et</strong>-Garonne),J.-M.Chevalier (Lozère),M.Thibert (Nièvre),E.Deschamps (Nord),B.Desessart (Oise),V.Jouineau (Pyrénées-Orientales),M.Garino (Savoie),M. Rodrigues (Seine-<strong>et</strong>-Marne),C.Dellezay (Deux-Sèvres),D. Priest (Var),G.Kleijwegt (Vienne),L.Delafosse (Val-<strong>de</strong>-Marne).??42LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


ForumMai-juin 2007CourrierCoup<strong>de</strong>gueuleTout en adm<strong>et</strong>tant les légitimespréventions quela vente par correspondancepeut susciter chezles artisans indivi<strong>du</strong>els,force est <strong>de</strong> nous interrogersur l’intérêt queces mêmes artisanspourraient trouver àfaire appel aux techniquesmo<strong>de</strong>rnes <strong>de</strong>distribution, comme lefait la Coutellerie <strong>de</strong>Laguiole.EN BREFCopieurs !Dans le numéro spécial « Communication» <strong>de</strong> Cultivar, l’un <strong>de</strong>s premiersmagazines professionnels<strong>de</strong> l’agriculture, un dossier <strong>de</strong> 6 pagescélèbre (non sans une pointed’envie) les réussites <strong>de</strong> l’artisanaten matière <strong>de</strong> notoriété <strong>et</strong> d’image.Florilège : « La démarche communication<strong>de</strong> l’artisanat est une belleréussite, sur laquelle nous pouvonsprendre exemple. » (Philippe Meurs,prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> CNJA). « Oui, je croisque la démarche globale <strong>de</strong> communication<strong>de</strong> l’artisanat est unexemple à suivre. » (Luc Guyau, prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong>s chambres d’agriculture).Agriculteurs, vous suivez une initiative<strong>de</strong> la Première entreprise<strong>de</strong> France !QuestionsUn artisan peut-il s’installer dansune pépinière d’entreprises ?Bien sûr, si les locaux <strong>de</strong> la pépinièreperm<strong>et</strong>tent son activité. Il y trouvera<strong>de</strong> multiples avantages auxquelsles « jeunes pousses » <strong>de</strong>smétiers high-tech sont habituées, <strong>et</strong>qui lui faciliteront la vie : secrétariatcommun, matériel, gardiennage…Ainsi que l’assistance <strong>de</strong>s responsables<strong>de</strong> la pépinière, <strong>et</strong> parfois…<strong>de</strong>s avantages financiers ou fiscaux.POUR VOTRE PUBLICITÉÉdimétiers(Groupe ATC)84 bd <strong>de</strong> Sébastopol75003 ParisÉDITION NATIONALEMathieu Tournierdirecteur <strong>de</strong> publicitéTél : 01 42 74 28 73Fax : 01 42 74 28 35m.tournier@editions-mirabelle.comÉDITIONS DÉPARTEMENTALESÉdimétiersThierry Jonquières,directeur <strong>de</strong> publicitéTél. : 06 22 69 30 22Fax : 05 61 59 40 07thierry.jonquieres@wanadoo.frABONNEZ-VOUS AU MONDE DES ARTISANSBULLETIN D’ABONNEMENT À RENVOYER AVEC VOTRE RÈGLEMENT ÀLMA56_NL_01_im 21/12/06 16:09 Page 1<strong>lemon<strong>de</strong></strong>LMA57_01_01_De.qxd 27/02/07 22:43 Page 1Société<strong>de</strong>sArtisansBimestriel n°56 - 1€Janvier-février 2007L’artisanatmoteur<strong>lemon<strong>de</strong></strong>GestionXP LMA 58_NL_01_01_GI 24/05/07 10:18 Page 1<strong>de</strong> l’ascenseursocialEn cas <strong>de</strong> di ficultémenaçant l’existence<strong>de</strong> l’entreprise,les artisansqui rompentl’isolement à tempsrenouent avecles bons chi fres.Grâce à l’artisanat, la Francecompte 50 000 chefs d’entreprise<strong>de</strong> plus qu’il y a dix ans.En matière d’emploi salarié,il affiche un <strong>de</strong>mi-mi lion<strong>de</strong> créations n<strong>et</strong>tes.Sans compter la formationrégulière <strong>de</strong> la majorité<strong>de</strong>s apprentis…C R É E R , E N TRE P R E N D R E E T R É U SIR DAN S L E S M É TIE R S<strong>de</strong>sArtisansBimestriel n°57 - 1€Mars-avril 2007C R É E R , E N T R E P R E N D R E E T R É U SSI R D A N S L E S M É TIE R SIls ont remonté la pente<strong>lemon<strong>de</strong></strong>Société<strong>de</strong>sArtisansC R É E R , E N TRE P R E N D R E E T R É U S I R D A N S L E S M É TIE R SL’artisan,figure <strong>de</strong> l’entrepreneur ?Incontestablement,les valeurs défen<strong>du</strong>es<strong>et</strong> i lustrées par l’artisanat- travail, mérite,initiative,lien social - ont été au cœur<strong>de</strong> la campagne qui s’achève,tous candidats confon<strong>du</strong>s.Dans un paysage politiquedésormais stabilisé,l’artisanat peut-il dépa serses ambitions sectorie lespour promouvoirun véritable modèled’entreprise,voire <strong>de</strong> société ?Bimestriel n°58 - 1 €L’artisan,figure <strong>de</strong> l’entrepreneur ?Dossier spécialP. 40Mieux recruterson apprentiComment bienrecruterP. 32conjoint d’artisanÉDIMÉTIERS - SERVICE ABONNEMENTS23 RUE DU DUPONT-DES-LOGES - 57000 METZP.27OUI, je m’abonne au Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans pour <strong>de</strong>ux ans(12 numéros) au tarif spécial <strong>de</strong> 8 € seulement*au lieu <strong>de</strong> 9 € (prix normal)Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Profession : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nombre <strong>de</strong> salariés : . . . . . . . . . . . . . . . . . .Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Co<strong>de</strong> postal I – I – I – I – I – I Commune : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . E-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .* Offre valable jusqu’au 31/12/07. En application <strong>de</strong> la loi n° 78-17 <strong>du</strong> 6 juin 1978, vous disposez d’un droit d’accès <strong>et</strong> <strong>de</strong> rectification auxinformations vous concernant repro<strong>du</strong>ites ci-<strong>de</strong>ssus. LMA vous précise qu’elles sont nécessaires au bon traitement <strong>de</strong> votre abonnement43LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


Initiatives <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneEN BREFTransmissionRepriseAvis aux cédantsPhilippe Semezies est unentrepreneur dynamique<strong>de</strong> 35 ans, diplômé d’un BTSmaintenance in<strong>du</strong>strielle<strong>et</strong> automatismes. Fort d’unegran<strong>de</strong> expérience dans ledomaine <strong>de</strong> l’électricité courantfaible <strong>et</strong> automatismes,il est candidat à la reprised’une entreprise <strong>de</strong> 3 à 7 salariés,spécialisée dans l’électricité<strong>et</strong> réalisant la majorité<strong>de</strong> son chiffre d’affaires dansle courant faible.Avis aux repreneursL’entreprise Irris, située àSauss<strong>et</strong>-les-Pins, rechercheun repreneur. Spécialiséedans la création d’aménagement<strong>de</strong> jardins <strong>et</strong> la mise enplace <strong>de</strong> fontaines d’intérieur<strong>et</strong> d’extérieur, sa clientèle secompose exclusivement <strong>de</strong>particuliers. La créativité estle moteur <strong>de</strong> la société qui,avec son unique salarié présent<strong>de</strong>puis 1989, effectueses travaux dans la région <strong>de</strong>Marseille, sur la côte d’azur<strong>et</strong> la côte bleue. La sociétédispose <strong>de</strong> l’outillage nécessaireau jardinage <strong>et</strong> àl’horticulture. L’entrepriserecherche un repreneur compétent<strong>et</strong> motivé, un créateurcapable <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s jardinsd’extérieur esthétiques<strong>et</strong> pratiques, un professionnelrespectueux <strong>de</strong> la nature.Pour ai<strong>de</strong>r ses ressortissants<strong>et</strong> futurs ressortissants,la CMA 13 développeune base <strong>de</strong> données gratuited’entreprises à cé<strong>de</strong>r <strong>et</strong><strong>de</strong> personnes intéresséespar une reprise. Quant au trimestrielgratuit « Affairesà faire », il reprend <strong>de</strong>s dizainesd’offres dans <strong>de</strong> nombreuxsecteurs. L’édition d’étévient <strong>de</strong> sortir.Pour tous renseignements,CONTACTEZ ADRIEN ARLIAUD,conseiller transmissionreprised’entreprise au serviceéconomique <strong>de</strong> la CMA 13 au04 91 32 24 42.Les foires « Artisans ciel ouvert »Le label qualité <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>zvousartisanauxOrganisées <strong>de</strong> mai à octobreen partenariat avecle conseil général <strong>de</strong>s<strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône <strong>et</strong> laBanque Populaire Provençale<strong>et</strong> Corse,les foires « Artisansciel ouvert » s’apparententà un label qualité décernépar la chambre <strong>de</strong> métiers<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat.Les foiresarborant le logo officielsont exclusivement réservéesaux artisans créateurs,tous sélectionnés par un comité<strong>de</strong> professionnels.Sousle signe <strong>de</strong> l’accueil, <strong>de</strong> laÀ ne pas manquerLes « Nuitées artisanales<strong>du</strong> Vieux Port » organiséesà partir <strong>de</strong> 16 h tous les jeudis<strong>et</strong> vendredis <strong>de</strong> l’été sur le Quai<strong>du</strong> Port à Marseille. Quelquesdizaines d’artisans en tissusrégionaux, savons, poterie…y exposent leurs pro<strong>du</strong>itsjusqu’au 7 septembre.convivialité <strong>et</strong> <strong>de</strong> la créativité,les foires « Artisans cielouvert » constituent <strong>de</strong>s momentsprivilégiés, <strong>de</strong>s lieux<strong>de</strong> rencontre <strong>de</strong>s nombreuxsavoir-faire <strong>de</strong> l’artisanat :peinture sur soie, travail <strong>de</strong>l’étain, soufflage <strong>de</strong> verre,marqu<strong>et</strong>erie,poterie,cuir <strong>et</strong>fleurs séchées, pains d’épicesou encore peinture surporcelaine.Programme d’été8 juill<strong>et</strong> <strong>et</strong> 5 août à Arles11 juill<strong>et</strong> <strong>et</strong> 8 aoûtà Sauss<strong>et</strong>-les-Pins14 juill<strong>et</strong> à Saint-Cannat28-29 juill<strong>et</strong> à Aubagne21-22 juill<strong>et</strong> à Martigues (Carro)4 août à St-Rémy-<strong>de</strong>-Provence19 août à Carry-le-Rou<strong>et</strong>25 août <strong>et</strong> 2 septembreà Marseille26 août à Cassis9 septembre <strong>et</strong> 27-28 octobreà Aix-en-Provence15 septembre à Rognac30 septembre à AllauchFoire internationale <strong>de</strong> Marseille <strong>du</strong> 21 sept.au 1 er oct.2007Artisans lumières 2007 :une vision contemporaine <strong>de</strong> l’artisanatLa chambre <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat <strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône réitère sa participation à la foireinternationale <strong>de</strong> Marseille qui se tiendra <strong>du</strong> 21 septembre au 1 er octobre au parc Chanot.Avec son stand« Artisans lumières 2007 » (situé au Hall 1), la CMA 13 m<strong>et</strong>tra en valeur les œuvres <strong>et</strong> pro<strong>du</strong>ctionsd’une dizaine d’artisans choisis pour leur qualité professionnelle <strong>et</strong> leur grand pouvoir d’innovation.44LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


Initiatives <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneOpération collectiveautomobileEn route vers la formation <strong>et</strong>l’accompagnement. Vous êtesartisan <strong>du</strong> secteur automobile <strong>et</strong>souhaitez sécuriser votre entreprise,préserver l’environnement<strong>et</strong> améliorer votre couverturerisques ? Avec c<strong>et</strong>te opérationvous disposez <strong>de</strong> diagnosticspersonnalisés, <strong>de</strong> formationscollectives <strong>et</strong> d’accompagnementsindivi<strong>du</strong>els.Opération collectivemétiers <strong>de</strong> boucheHygiène <strong>et</strong> sécuritésur toutes les lèvres. Les métiers<strong>de</strong> bouche requièrent unrespect <strong>de</strong> l’hygiène <strong>et</strong> une sécuritéalimentaire sans faille.C<strong>et</strong>teopération vous perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> bénéficierd’une panoplie d’outils pourconnaître <strong>et</strong> maîtriser la réglementationen la matière : conseils surles bonnes pratiques d’hygiène,précaution <strong>de</strong>s risques sanitaires,conformité <strong>de</strong> vos machines,gestion <strong>de</strong> l’énergie <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’eau…Imprim’vertImprimeurs,montrez votreéco-responsabilité. Commentprotéger l’environnement <strong>et</strong> attireren même temps <strong>de</strong> nouveauxclients ? En obtenant le label Imprim’vert! Les imprimeurs quis’engagent à éliminer les déch<strong>et</strong>sconformément à la législation,stockent leurs pro<strong>du</strong>its <strong>et</strong> déch<strong>et</strong>sliqui<strong>de</strong>s dans <strong>de</strong>s bacs <strong>de</strong> rétention<strong>et</strong> abandonnent l’usage <strong>de</strong>spro<strong>du</strong>its étiqu<strong>et</strong>és « tête <strong>de</strong> mort »recevront le précieux label.Et enplus d’un impact positif pour l’environnement<strong>et</strong> leur portefeuille<strong>de</strong> clients,les « Imprim’vert »se voient attribuer une prime<strong>de</strong> 1 000 € la première année<strong>et</strong> <strong>de</strong> 500 € la secon<strong>de</strong> en cas<strong>de</strong> renouvellement <strong>de</strong> la marque.Capea Action <strong>et</strong>DéveloppementÀ la conquête <strong>de</strong> nouveauxmarchés grâce à un meilleurmanagement. Une organisationstructurée <strong>de</strong> votre entreprise<strong>et</strong> <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> managementbien pensées <strong>et</strong> réfléchies contribuentà pérenniser l’entreprise.Pour vous y ai<strong>de</strong>r : les opérationsCapea (Cycle d’amélioration<strong>de</strong>s performances <strong>de</strong>s entreprisesartisanales) Action <strong>et</strong> CapeaDéveloppement.Ces opérationssont limitées à dix places. N’atten<strong>de</strong>zplus pour vous inscrire <strong>et</strong>développer <strong>de</strong> nouvelles opportunitéspour votre entreprise !Opération filière boisHaro sur les poussièresAssurer sa sécurité <strong>et</strong> celle <strong>de</strong> ses collaborateurs est fondamental pour tout chefd’entreprise. Il existe pour les métiers <strong>du</strong> bois une nouvelle réglementationsur les poussières <strong>de</strong> bois,qui <strong>de</strong> l’allergie au cancer,constituent un vrai risquepour la santé.La CMA 13 organise,en partenariat avec la Confédération<strong>de</strong> l’artisanat <strong>et</strong> <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites entreprises <strong>du</strong> bâtiment (Capeb),une opération<strong>de</strong>stinée à accompagner les artisans sur la voie d’une organisation adaptée.Réservée exclusivementaux professionnels <strong>du</strong>secteur bois (ébénistes,charpentiers, menuisiers…),l’opérationse déclineen trois mo<strong>du</strong>les : audit,formation <strong>et</strong> suivi personnalisé.Ils’agit dans un premiertemps <strong>de</strong> poser un diagnosticsur l’organisation <strong>du</strong> lieu <strong>de</strong>travail <strong>et</strong> d’évaluer les risquesprofessionnels. Parmi ceuxci,en première ligne, lespoussières <strong>de</strong> bois, dont lesinhalations sont dangereusementtoxiques pour les voiesrespiratoires.Allergies, eczéma,cancer…font partie <strong>de</strong>srisques aujourd’hui clairementi<strong>de</strong>ntifiés. Soucieusesd’éviter un scandale comparableà celui <strong>de</strong> l’amiantedans les années 90, les autoritésont décidé d’appliquerle principe <strong>de</strong> précaution.La teneur en poussières <strong>de</strong>bois ne peut dépasser les0,1 mg/m 3 sur les lieux <strong>de</strong>travail.Et l’inspection <strong>du</strong> travailannonce <strong>de</strong>s contrôlesdès 2008. Une fois le diagnosticréalisé,une formationd’un jour est proposée pourapprendre à mieux cerner lesrisques professionnels liés àl’activité. À c<strong>et</strong>te journées’ajoute la possibilité d’uneformation additionnelle surles marchés publics ou enressources humaines.Enfin,troisième étape,un consultantsuit le chef d’entreprisependant quelques jourspour l’ai<strong>de</strong>r à m<strong>et</strong>tre en placeles améliorations nécessairessur son site.Vous êtes intéressés par l’une<strong>de</strong> ces opérations ? ContactezRaphaëlle Lacroix <strong>du</strong> serviceéconomique <strong>de</strong> la CMA 13 au04 91 32 24 45 ou par mail :rlacroix@cm13.org.Des risques avérésRaphaëlle Lacroix, coordinatrice<strong>du</strong> proj<strong>et</strong> pour laCMA 13,a déjà aidé <strong>de</strong> nombreusesentreprises à m<strong>et</strong>treen lumière leurs besoins <strong>et</strong>leurs proj<strong>et</strong>s. « Nombred’entre elles sont à millelieues <strong>de</strong> se rendre compte<strong>de</strong>s risques encourus, commente-t-elle.Or, il existe <strong>de</strong>smesures très simples à m<strong>et</strong>treen œuvre. » Car, c’est un<strong>de</strong>s atouts <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> la<strong>Chambre</strong>,elle m<strong>et</strong> à disposition<strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> bonnespratique facilement applicablesdans les entreprises artisanales,même<strong>de</strong> p<strong>et</strong>ite taille.À l’instar d’autres opérationsen matière <strong>de</strong> sécurité au travailmenées dans d’autressecteurs (voir ci-contre),l’opération filière bois est engran<strong>de</strong> partie financée parla région Paca <strong>et</strong> la directionrégionale <strong>du</strong> travail,<strong>de</strong> l’emploi<strong>et</strong> <strong>de</strong> la formation professionnelle(DRTEFP). Lecoût pour l’entreprise semonte à 651 euros, un investissementà m<strong>et</strong>tre en balanceavec les gains <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ctivitéréalisables. « Unemeilleure ergonomie <strong>de</strong>slieux <strong>de</strong> travail peut perm<strong>et</strong>tre<strong>de</strong>s gains <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ctiviténon négligeables,explique Raphaëlle Lacroix.Sans compter la limitation<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> travail, quicoûtent très cher aux entreprises.» Et sans compteraussi que la santé <strong>et</strong> l’intégritéphysique n’ont pas <strong>de</strong>prix…L’avis <strong>de</strong> Marc Rouina,ébéniste d’art« Sé<strong>du</strong>its pas le professionnalisme<strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> métiers »L’Atelier <strong>du</strong> grand chêne est spécialisé dans le bois :ébénisterie, menuiserie <strong>et</strong> aménagement extérieur.« Nous avons été sé<strong>du</strong>its par le professionnalisme <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> métiers. Nousavions besoin d’informations sur la législation en vigueur, les poussières, les pro<strong>du</strong>itscancérigènes. Grâce à l’opération filière bois, la sécurité au travail peut êtregarantie, on s’assure <strong>du</strong> respect <strong>de</strong> la législation <strong>et</strong> l’on dispose d’une démarched’accompagnement <strong>de</strong> la performance. Le second point intéressant est le regard extérieur proposé par les auditeurs: ils ont <strong>du</strong> recul par rapport à notre activité. Je conseillerais à tous les artisans concernés <strong>de</strong> participer. »45LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


Gérard Merm<strong>et</strong>Francoscopie 2007 : portraits <strong>de</strong>s « vrais gens »Tous les <strong>de</strong>ux ans, Gérard Merm<strong>et</strong> décrit <strong>et</strong> analyse les attitu<strong>de</strong>s,les opinions <strong>et</strong> les valeurs dans tous les domaines<strong>de</strong> la vie quotidienne. Et souligne les tendances d’aujourd’hui, qui seront nos comportements <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.Un ouvrage <strong>de</strong> référence,indispensable à celui - artisan,commerçant,chef d’entreprise - que son métier m<strong>et</strong>en relation économique avec les « vrais gens ».Extraits.Un regaind’intérêt pour certainscommerces <strong>de</strong> proximitéLe commerce traditionnelne représente plus que 8,5 %<strong>de</strong>s achats <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its alimentaires<strong>de</strong>s ménages,maissa part s’est stabilisée <strong>de</strong>puisplusieurs années.L’artisanatcommercial (boulangeries<strong>et</strong> métiers <strong>de</strong> bouche) résistemieux à la concurrence<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s surfaces.Le r<strong>et</strong>our <strong>du</strong> centre-villeOn assiste à une certaineredynamisation <strong>de</strong>s centres-villesau détriment <strong>de</strong>sgran<strong>de</strong>s surfaces <strong>de</strong> la périphérie.La résistance à la consommation,le vieillissement <strong>de</strong>la population, <strong>et</strong> la tendanceau « p<strong>et</strong>isme » en réactionau gigantisme sont <strong>de</strong> natureà favoriser le r<strong>et</strong>our <strong>du</strong> p<strong>et</strong>itcommerce. À conditionqu’il fasse les efforts nécessairespour s’adapter.Une attente<strong>de</strong> servicespersonnels<strong>et</strong> à domicileLes services <strong>de</strong> proximitéaux personnessont <strong>de</strong> plus enplus recherchés. Ilsimpliquent la présence<strong>de</strong> commercesclassiques, maisaussi <strong>de</strong>s offres <strong>de</strong>substitution aux tâchesréalisées parles ménages : restauration,entr<strong>et</strong>ien<strong>du</strong> linge, soins corporelsou esthétiques,gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>senfants, achats <strong>et</strong>transport <strong>de</strong> marchandises,décoration, bricolage - installation- réparation. Cesservices seront <strong>de</strong> plus enplus ren<strong>du</strong>s au foyer,sous laforme <strong>de</strong> livraison, <strong>de</strong> déplacement<strong>de</strong>s professionnelsà domicile.Comportement :le client est un indivi<strong>du</strong>Chaque consommateur a lesentiment,justifié sur le planbiologique <strong>et</strong> psychologique,d’êtreunique <strong>et</strong> d’avoir<strong>de</strong>s besoins uniques. Il attenddonc un traitementpersonnalisé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>itsconçus pour lui seul.Une nouvelle catégorie :les seniorsLa cible la plus riche est celle<strong>de</strong>s « seniors ». Conscientes<strong>de</strong> leur pouvoir d’achatélevé, <strong>de</strong> leur disponibilité,<strong>et</strong> <strong>de</strong> leur envie <strong>de</strong> consommer,les entreprises font <strong>de</strong>plus en plus d’efforts pourles attirer, en prenant encompte leurs spécificités :perception sensorielle atténuée,mobilitéplus ré<strong>du</strong>ite,besoin <strong>de</strong> confort, recherche<strong>de</strong> sécurité <strong>et</strong> <strong>de</strong> convivialité,résistanceà l’innovation(bien qu’elle se ré<strong>du</strong>iseavec l’arrivée <strong>de</strong> nouvellesgénérations <strong>de</strong> r<strong>et</strong>raités).Un nouvel espace,la ruralité…L’exo<strong>de</strong> rural connaît une inversion<strong>de</strong>puis plusieurs décennies.Cesont aujourd’huiles campagnes qui se peuplent(ou se repeuplent) audétriment <strong>de</strong> certaines gran<strong>de</strong>svilles. Un peu plus <strong>de</strong>23 millions <strong>de</strong> Français viventaujourd’hui hors <strong>de</strong>s agglomérations.Entre1999 <strong>et</strong>2004,plus <strong>de</strong> 2 millions ontquitté les villes pour s’installerdans <strong>de</strong>s communes<strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 2 000 habitants.On estime que 2,5 millions<strong>de</strong> Français pourraient êtreconcernés entre 2005 <strong>et</strong>2008.Depuis 1990,le « ruralisolé » attire aussi <strong>de</strong> nouveauxhabitants.…habité par les « bobos<strong>de</strong>s champs »Contrairement aux soixantehuitards,quipartaient élever<strong>de</strong>s moutons dans le Larzac,les néoruraux travaillent dansles entreprises, surfent surIntern<strong>et</strong>,jouent au tennis ouau golf. Ils sont un peu les« bobos <strong>de</strong>s champs ».Ils onttransporté avec eux leurs habitu<strong>de</strong>surbaines <strong>et</strong> leurs exigencesen termes <strong>de</strong> confortintérieur,d’équipements collectifsou <strong>de</strong> commerces.Le consommateurest <strong>de</strong> plus en pluscompétent...La méfiance affichée par lesconsommateurs est en partieau moins justifiée par unaccroissement <strong>de</strong> leur niveau<strong>de</strong> compétence parrapport aux offres qui leursont faites....<strong>et</strong> attentif aux conseils<strong>de</strong> son entourageLe bouche à oreille fonctionneaussi <strong>de</strong> plus en pluscouramment entre lesconsommateurs, qui s’échangentleurs impressions,leurs expériences <strong>et</strong> leurs« bons tuyaux ». Il agit aussibien dans le sens positif (recommandationen faveurd’un pro<strong>du</strong>it dont on est satisfait)que dans le sens négatif(dévalorisation d’unpro<strong>du</strong>it décevant auprès <strong>de</strong>smembres <strong>de</strong> l’entourage).Une vigilance accrue,un besoin d’explicationPlus d’un tiers <strong>de</strong>s Françaisse dit insuffisamment informésur les pro<strong>du</strong>its qu’ilachète.L’attente est particulièrementapparente en matièrealimentaire.Elle est renforcéepar <strong>de</strong>s interrogationssur les qualités nutritionnelles<strong>de</strong>s différents pro<strong>du</strong>its <strong>et</strong>la mise en cause <strong>de</strong> certainsd’entre eux (notamment les« premiers prix »),qui ne présenteraientpas un équilibresatisfaisant <strong>et</strong> pourraientavoir un eff<strong>et</strong> négatif sur lasanté.Francoscopie 2007Gérard Merm<strong>et</strong>Larousse 32 euros46LE MONDE DES ARTISANS / JUILLET-AOÛT 2007


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