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Mitchourine - Réseau semences paysannes

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Ainsi, le mérite essentiel de <strong>Mitchourine</strong>, ce n'est pas seulementd'avoir créé quelques centaines de variétés nouvelles, c'est surtoutd'avoir mis en ceuvre une conception et des méthodes de travail qui ouvrentaux chercheurs de l'avenir des possibilités pratiquement illimitées.Car sa théorie n'est pas un dogme, mais un guide pour l'action.<strong>Mitchourine</strong> lui-même considérait ses travaux comme un pommencernent; sur l'un de ses manuscrits, on trouve cette annotation : « Mesdisciples doivent me dépasser, me contredire, et même détruire moriceuvre tout en la continuant. C'est uniquement ce travail de desteuetionméthodique qui fait le progres. » (1)Il n'est peut-être pas tout fait inutile de rappeler cette citation,au moment où les controverses scientifiques entre les continuateurs de<strong>Mitchourine</strong> sont interprétées parfois, avec un peu trop d'empressement,comme un signe de la répudiation de ses principes.UNE VIE BIENIvan Vladimirovitch <strong>Mitchourine</strong> naquit le 28 octobre 1855 à Dolgoié(aujourd'hui Mitchourovka), dans la province de Riazan, 2ookilomètres environ au sud-est de Moscou•Son arrière grand-père était un horticulteur connu de la provincede Kagoula, où il avait créé plusieurs variétés de Poirier. Son grandpèreet son père étaient des militaires, mais l'un et l'autre manifestèrenttoujours un intérêt très vif pour l'horticulture.Vocation pre'coceEMPLIELe jeune Ivan fut élevé dans le domaine paternel de Vernicha, aumilieu d'une forêt sauvage, et dès son enfance, il tit preuve lui aussid'une véritable passion pour tout ce qui concernait les plantes. Dansson autobiographie publiée en 1914, Pilitchourine écrivait : « ...Aussiloin que remontent mes souvenirs, je me revois entièrement absorbé parle seul d'air de cultiver telles ou telles plantes, et cet engouement politsi fort que je remarquais peine beaucoup d'autres détails de la vie ; ilspassaient, si je puis dire, ä cöté de moi, ne laissanzt nulle trace dans mamémoire. » (r)A l'äge de huit ans, il connaissait déjà les différentes méthodes degreffe, que son père lui avait enseignées.Après avoir terminé l'école secondaire ä 14 ans, il s'apprêtait äentrer au Lycée de Pétersbourg, et il rêvait déjà de devenir naturaliste.Malheureusement, son père avait négligé la gestion de ses biens pourse consacrer des essais d'horticulture, et il fut contraint de vendre sondomaine pour payer ses créanciers. Ruiné et malade, il était désormaisdans l'impossibilité de payer les études de son fils.L'adolescenceDès lors, le jeune homme dut gagner sa vie, et il entra comme petitemployé de chemin de fer la gare de Kozlov (aujourd'hui Mitchou-(1) A. BAKILAREV. — « <strong>Mitchourine</strong>, un grand transformateur de lanature » - (Editions en langues étrangères, Moscoii, 1954) p. 45.(4) I.V. MITCHOURINE. — OEuvres choisies. (Editeurs Français Réunis,mei), page 9. Les autres numéros de pages indiqués dans la suite du textese rapportent au mente ouvrage.— 3 —

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