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tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir ... - Le Livre de Poche

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Carnes, Out of the Shadows. Pour lui, entrent dans <strong>ce</strong>ttecatégorie tous <strong>ce</strong>ux qui prati<strong>que</strong>nt <strong>de</strong> manière compulsivela masturbation ou s’adonnent à la fré<strong>que</strong>ntation <strong>de</strong>sites pour adultes, <strong>de</strong> sex-shops, <strong>de</strong> prostituées, etc.Sous <strong>ce</strong> nouvel éclairage, Casanova perd <strong>de</strong> sa superbe,comme la plupart <strong>de</strong> nos grands séducteurs, d<strong>ont</strong>Warren Beatty et ses 13 000 maîtresses, ou plus largementnos acteurs, chanteurs et <strong>ce</strong>rtains <strong>de</strong> nos politi<strong>que</strong>s.<strong>Le</strong>s <strong>femmes</strong> fata<strong>les</strong> <strong>ce</strong>ssent <strong>de</strong> l’être : Cléopâtre,Ninon <strong>de</strong> <strong>Le</strong>nclos, qui soixante ans durant fit succombertous <strong>les</strong> plus grands seigneurs <strong>de</strong> la Cour, ouencore Catherine II <strong>de</strong> Russie, connue pour son appétitsexuel et ses nombreux amants, s<strong>ont</strong> également m<strong>ont</strong>réesdu doigt.Et <strong>que</strong> penser <strong>de</strong> Catherine Millet, qui dans son livre LaVie sexuelle <strong>de</strong> Catherine M. rac<strong>ont</strong>e qu’elle aimait à une<strong>ce</strong>rtaine pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> sa vie avoir plusieurs dizainesd’amants au cours d’une même journée ? Va-t-on laréduire à une « addict » qui se soigne par la littérature ?Revenons sur <strong>ce</strong> qui est désormais une pathologie, àtraiter dans ses différentes phases : obsession (le sujetessaie <strong>de</strong> chasser la pensée, mais plus il essaie, plus lapensée est envahissante), ritualisation (tous ses actesquotidiens se réorganisent autour <strong>de</strong> sa pulsion), désespoir(il s’isole <strong>de</strong>s autres), etc., avec un « mala<strong>de</strong> » quidissimule sa dépendan<strong>ce</strong> à un système <strong>de</strong> récompenseà ses proches (l’orgasme dans <strong>ce</strong> cas, l’ivresse <strong>que</strong> procurel’alcool ou le « high » <strong>de</strong>s drogues) et s’isole <strong>de</strong>plus en plus dans sa souffran<strong>ce</strong>. Patrick Carnes parled’une « pulsion à la<strong>que</strong>lle on ne peut résister ». Mai<strong>savoir</strong> envie <strong>de</strong> faire l’amour est une pulsion à la<strong>que</strong>llenous répondons positivement, le plus souvent. D’autresparlent d’addiction dès lors <strong>que</strong> le nombre <strong>de</strong> masturbationsdépasse <strong>les</strong> quinze fois quotidiennes, ou <strong>que</strong> la14


lors<strong>que</strong> <strong>les</strong> parents se déci<strong>de</strong>nt à abor<strong>de</strong>r <strong>ce</strong>rtains sujets,comme la c<strong>ont</strong>ra<strong>ce</strong>ption ou <strong>les</strong> préservatifs, <strong>les</strong> ado<strong>les</strong><strong>ce</strong>ntsen savent déjà beaucoup.S’il vous semble difficile d’abor<strong>de</strong>r directement la <strong>que</strong>stionavec votre fille, sachez <strong>que</strong> le langage du corps endit pres<strong>que</strong> autant <strong>que</strong> <strong>les</strong> mots. Si votre fille vous voitépanouie et bien dans votre peau, elle abor<strong>de</strong>ra sasexualité avec confian<strong>ce</strong>.Vous pouvez aussi choisir d’avoir à la maison <strong>de</strong>s livressur la sexualité <strong>que</strong> vous cautionnez, y compris <strong>de</strong> lalittérature éroti<strong>que</strong>. <strong>Le</strong>s ado<strong>les</strong><strong>ce</strong>nts savent <strong>toujours</strong>trouver <strong>ce</strong> qui ne doit pas être vu.Dans <strong>ce</strong>rtains pays, il existe <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> « formation »pour <strong>les</strong> ado<strong>les</strong><strong>ce</strong>nts. C’est le cas par exemple en In<strong>de</strong>,chez <strong>les</strong> Murias. Cette population a <strong>de</strong>s « ghotuls », dortoirscollectifs où dorment <strong>les</strong> ado<strong>les</strong><strong>ce</strong>nts d’un mêmevillage, garçons et fil<strong>les</strong>. L’objectif est à la fois d’édu<strong>que</strong>r<strong>les</strong> enfants et <strong>de</strong> leur apprendre la sexualité avant <strong>de</strong> <strong>les</strong>ai<strong>de</strong>r à trouver le bon partenaire <strong>de</strong> vie. À leur entrée,<strong>les</strong> ado<strong>les</strong><strong>ce</strong>nts abandonnent le prénom donné par leursparents : ils s’appellent tous Chelick si <strong>ce</strong> s<strong>ont</strong> <strong>de</strong>s garçonset Motiyari si <strong>ce</strong> s<strong>ont</strong> <strong>de</strong>s fil<strong>les</strong>. Ils se retrouvent àla tombée <strong>de</strong> la nuit, parlent, rient, chantent et dansentautour du feu, jusqu’à <strong>ce</strong> <strong>que</strong> <strong>les</strong> chefs <strong>de</strong> camp –adultes – déci<strong>de</strong>nt, avec dou<strong>ce</strong>ur et bienveillan<strong>ce</strong>, <strong>de</strong> quidormira avec qui, pour une à trois nuits <strong>tout</strong> au plus, caril faut apprendre la relation sexuelle sans tomber amoureux,l’amour étant réservé à l’adulte. Ainsi, on enseigneaux garçons et aux fil<strong>les</strong> <strong>de</strong> très strictes notions <strong>de</strong>morale et on leur choisit pendant <strong>que</strong>l<strong>que</strong> temps <strong>de</strong> multip<strong>les</strong>partenaires afin <strong>de</strong> leur faire découvrir <strong>que</strong> le rapportsexuel a un caractère sacré, <strong>que</strong> c’est une chosenaturelle qui repose avant <strong>tout</strong> sur la liberté, l’absen<strong>ce</strong><strong>de</strong> culpabilité et <strong>de</strong> péché.17


Ces relations nocturnes s<strong>ont</strong> appelées « relations <strong>de</strong>plaisanterie », et dans « plaisanterie » il y a « plaisant ».Cette culture est évi<strong>de</strong>mment très différente <strong>de</strong> la nôtre,mais il est important <strong>de</strong> noter <strong>que</strong>, selon <strong>les</strong> anthropologues,<strong>ce</strong>s populations ne connaissent ni l’in<strong>ce</strong>ste, ni laprostitution. Ce qui semble signifier <strong>que</strong>, s’ils se sententinformés et équilibrés grâ<strong>ce</strong> à <strong>ce</strong>t accompagnement,l’épanouissement suit naturellement.Il peut aussi être intéressant <strong>de</strong> prendre un ren<strong>de</strong>z-vouschez un gynécologue pour votre fille. Ce mé<strong>de</strong>cin peutêtre un interlocuteur, le jour venu, pour engager unec<strong>ont</strong>ra<strong>ce</strong>ption « à votre insu » si le désir <strong>de</strong> votre fille est<strong>que</strong> vous ne soyez pas au courant, ou pour abor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s<strong>que</strong>stions plus ou moins médica<strong>les</strong>. L’emmener voir lemême gynécologue <strong>que</strong> vous est délicat, car votre fillepensera <strong>que</strong> <strong>tout</strong> vous sera répété, même si vous luiparlez <strong>de</strong> la notion <strong>de</strong> secret professionnel. Trouvez-enplutôt un(e) autre et expli<strong>que</strong>z à votre fille qu’il s’agitd’une prise <strong>de</strong> c<strong>ont</strong>act et qu’elle pourra l’appeler le jouroù elle en aura envie ou besoin.** *ANÉJACULATIONQu’est-<strong>ce</strong> <strong>que</strong> l’anéjaculation ?Cela correspond à l’absen<strong>ce</strong> d’éjaculation au moment <strong>de</strong>l’orgasme. C<strong>ont</strong>rairement aux idées reçues, l’éjaculationpeut être décorrélée <strong>de</strong> l’orgasme. Un homme qui n’éjaculepas n’est donc pas frigi<strong>de</strong> et peut ressentir du désiret <strong>de</strong> l’excitation pour sa partenaire, alors <strong>que</strong> <strong>ce</strong>lle-ci18


pourrait prendre, à tort, l’anéjaculation comme unaffr<strong>ont</strong> personnel.Rarement organi<strong>que</strong>, l’anéjaculation est un blocage psychologi<strong>que</strong>qui peut être total, relationnel (l’homme éjaculeen se masturbant seul) ou coïtal. Dans tous <strong>les</strong> cas,il est important <strong>de</strong> consulter si le couple en ressent unefrustration.À ne pas confondre avec l’éjaculation rétrogra<strong>de</strong>, où <strong>les</strong>perme est expulsé vers la vessie au lieu <strong>de</strong> l’urètre àcause d’un mauvais fonctionnement du sphincter (généralementlié à une intervention chirurgicale ou, dans <strong>ce</strong>rtainscas, à un diabète).Mon partenaire a <strong>de</strong>s érections, mais il ne parvientplus à éjaculer. Comment y remédier ?L’anéjaculation est rare. Si votre partenaire a <strong>de</strong>sorgasmes mais pas d’émission <strong>de</strong> sperme, il doit consulterun urologue. Il existe <strong>de</strong>s pathologies qui amènent <strong>les</strong>perme à se diriger vers la vessie : on parle d’éjaculationsrétrogra<strong>de</strong>s, el<strong>les</strong> s<strong>ont</strong> rares. S’il n’a ni orgasme niéjaculation, le problème est le plus souvent psychologi<strong>que</strong>.Il peut arriver <strong>que</strong> l’homme ait une appréhensionà l’idée d’avoir <strong>de</strong>s enfants. Je n’ai pas assez d’élémentspour vous dire si son blocage est physiologi<strong>que</strong> ou psychologi<strong>que</strong>.Il faudrait aussi <strong>savoir</strong> si c’est la premièrefois <strong>que</strong> ça lui arrive ou si <strong>ce</strong>la s’est déjà produit avecd’autres partenaires. Un sexologue ou un psychologuespécialisé pourraient être uti<strong>les</strong>.** *19


ANUSComment expli<strong>que</strong>z-vous <strong>que</strong> lors<strong>que</strong> je lèche l’anus<strong>de</strong> mon partenaire il ban<strong>de</strong> ? Qu’est-<strong>ce</strong> qui relie l’anusà la verge ?L’anus est une zone érogène très innervée, et entre <strong>les</strong>crotum et l’anus se trouve le périnée, qui, s’il est stimuléau moment <strong>de</strong> l’orgasme, peut rendre <strong>ce</strong> <strong>de</strong>rnierbien plus intense. <strong>Le</strong>s mécanismes ne s<strong>ont</strong> pas si différents<strong>de</strong> <strong>ce</strong>ux qui existent chez la femme lors<strong>que</strong> sonanus est sollicité.Qu’est-<strong>ce</strong> <strong>que</strong> l’anilinctus ?Familièrement, on parle plus souvent <strong>de</strong> feuille <strong>de</strong> rose.L’anilinctus (ou anulingus) consiste à lécher l’anus <strong>de</strong>son (ou sa) partenaire. Il s’agit d’une zone très érogèneen raison <strong>de</strong>s nombreux capteurs qu’elle c<strong>ont</strong>ient, chezla femme comme chez l’homme.Cette prati<strong>que</strong> né<strong>ce</strong>ssite une belle complicité entre <strong>les</strong><strong>de</strong>ux partenaires. Sans <strong>ce</strong>tte entente et <strong>ce</strong> désir récipro<strong>que</strong>,le plaisir sera difficilement atteint, ou on pourramême voir se manifester une réaction inverse <strong>de</strong> dégoût.Une parfaite hygiène est né<strong>ce</strong>ssaire pour éviter <strong>que</strong><strong>de</strong>s bactéries infectent <strong>les</strong> organes génitaux. Dans <strong>les</strong>premiers temps d’une relation, comme pour <strong>les</strong> cunnilingus,il est recommandé d’utiliser <strong>de</strong>s feuil<strong>les</strong> <strong>de</strong>latex, ou bien vous pouvez aussi couper un préservatif.20


Il n’existe pas <strong>de</strong> métho<strong>de</strong> particulière pour faire plaisir,autre <strong>que</strong> votre envie. Que votre langue caresse délicatementl’anus, qu’elle tente <strong>de</strong> le pénétrer ou qu’el<strong>les</strong>’affole dans un grand mouvement <strong>de</strong> va-et-vient, voustrouverez rapi<strong>de</strong>ment <strong>ce</strong> qui vous convient le mieuxainsi qu’à votre partenaire.** *APHRODISIAQUESLa menthe poivrée a-t-elle <strong>de</strong>s effets sur l’orgasme ?Cela ressemble à une astu<strong>ce</strong> <strong>de</strong> grand-mère ! Mais,effectivement, <strong>ce</strong>rtaines <strong>femmes</strong> préten<strong>de</strong>nt <strong>que</strong> la menthepoivrée, utilisée dans du savon, améliorerait ou multiplieraitleurs orgasmes grâ<strong>ce</strong> à ses propriétés rafraîchissantes,astringentes et toni<strong>que</strong>s. Si vous souhaitez letester par vous-même, veillez à choisir un produit naturelqui ne c<strong>ont</strong>ienne pas <strong>de</strong> composants chimi<strong>que</strong>s ou<strong>de</strong> parfums <strong>de</strong> synthèse.La cannelle peut-elle booster la libido ?<strong>Le</strong> <strong>Livre</strong> <strong>de</strong>s proverbes <strong>de</strong> la Bible parle d’une femme quiparfuma son lit pour attirer son amant : « J’ai orné monlit <strong>de</strong> couvertures, De tapis <strong>de</strong> fil d’Égypte ; J’ai parfuméma couche, De myrrhe, d’aloès et <strong>de</strong> cinnamome 1 . Viens,1 L’autre nom <strong>de</strong> la cannelle.21


enivrons-nous d’amour jusqu’au matin, Livrons-nousjoyeusement à la volupté. »On prêtait déjà à l’épo<strong>que</strong> <strong>de</strong>s vertus aphrodisia<strong>que</strong>s àla cannelle, mais el<strong>les</strong> étaient sans doute liées au fait<strong>que</strong> <strong>ce</strong>lle-ci était rare et chère, <strong>ce</strong> qui, par essen<strong>ce</strong>, procuredu plaisir.Et avec le pouvoir <strong>de</strong> croire on peut faire beaucoup.Certaines v<strong>ont</strong> jusqu’à se mettre une goutte d’huileessentielle <strong>de</strong> cannelle sur <strong>les</strong> organes génitaux commestimulant sexuel. <strong>Le</strong>s hui<strong>les</strong> essentiel<strong>les</strong> <strong>de</strong>vant êtreutilisées avec parcimonie et en <strong>tout</strong>e connaissan<strong>ce</strong> <strong>de</strong>cause, nous ne saurions encourager à tester la prati<strong>que</strong>.Cependant, si vous jugez l’o<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la cannelleagréable, si elle vous évo<strong>que</strong> <strong>les</strong> splen<strong>de</strong>urs <strong>de</strong>l’Orient, alors n’hésitez pas à y recourir pour stimulervos sens, en faisant brûler <strong>de</strong>s bougies à la cannellepar exemple.Tout <strong>ce</strong> qui c<strong>ont</strong>ribue à créer une sensation <strong>de</strong> bien-êtreest bon pour la libido.Qu’est-<strong>ce</strong> <strong>que</strong> l’angéli<strong>que</strong> chinoise ?Également connue sous le nom d’Angelica sinensis(son nom latin) ou <strong>de</strong> Dang Gui (son nom chinois, quisignifie littéralement « fait venir »), l’angéli<strong>que</strong> chinoiseest utilisée <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s sièc<strong>les</strong> par <strong>les</strong> <strong>femmes</strong> <strong>de</strong> <strong>ce</strong>pays. Elle ferait venir <strong>les</strong> règ<strong>les</strong>, réglerait <strong>les</strong> cyc<strong>les</strong>,atténuerait <strong>les</strong> douleurs menstruel<strong>les</strong> et prémenstruel<strong>les</strong>,diminuerait <strong>les</strong> bouffées <strong>de</strong> chaleur <strong>de</strong> la ménopause.Elle stimulerait aussi la libido, <strong>que</strong> le problème vienned’une absen<strong>ce</strong> <strong>de</strong> désir sexuel (anaphrodisie) ou d’unedifficulté à parvenir à l’orgasme.22


Un bonheur ne venant jamais seul, l’angéli<strong>que</strong>chinoise serait également bénéfi<strong>que</strong> pour apaiser <strong>les</strong>sautes d’humeur, l’irritabilité, la nervosité, <strong>les</strong> tendan<strong>ce</strong>sdépressives, <strong>les</strong> troub<strong>les</strong> <strong>de</strong> la con<strong>ce</strong>ntration,la fatigue. Mais aucune étu<strong>de</strong> scientifi<strong>que</strong>, à notreconnaissan<strong>ce</strong>, ne permet <strong>de</strong> vérifier la véracité <strong>de</strong> sesvertus.Elle est c<strong>ont</strong>re-indiquée avant la puberté, chez <strong>les</strong><strong>femmes</strong> en<strong>ce</strong>intes ou qui allaitent, chez <strong>ce</strong>l<strong>les</strong> ayant unfibrome utérin et chez <strong>ce</strong>l<strong>les</strong> ayant <strong>de</strong>s règ<strong>les</strong> très abondantes.Y a-t-il <strong>de</strong>s aphrodisia<strong>que</strong>s qui <strong>ont</strong> réellement un effetet, si oui, <strong>les</strong><strong>que</strong>ls ?Toutes <strong>les</strong> cultures, à <strong>tout</strong>es <strong>les</strong> épo<strong>que</strong>s, <strong>ont</strong> attribué à<strong>ce</strong>rtaines plantes ou à <strong>ce</strong>rtains aliments <strong>de</strong>s vertus aphrodisia<strong>que</strong>s.Au Cameroun, on pense <strong>que</strong> la yohimbine, provenant<strong>de</strong> l’écor<strong>ce</strong> <strong>de</strong> l’arbre appelé yohimbe, soigne <strong>les</strong>troub<strong>les</strong> <strong>de</strong> l’érection. Au-<strong>de</strong>là du simple aphrodisia<strong>que</strong>,ses molécu<strong>les</strong> entrent dans la composition <strong>de</strong><strong>ce</strong>rtains médicaments et s<strong>ont</strong> à proscrire en casd’insuffisan<strong>ce</strong> rénale ou d’antécé<strong>de</strong>nts cardia<strong>que</strong>s.Chez <strong>les</strong> Égyptiens on croit aux vertus <strong>de</strong> la grena<strong>de</strong>,chez <strong>les</strong> Aztè<strong>que</strong>s à <strong>ce</strong>l<strong>les</strong> du chocolat (d<strong>ont</strong> la marquise<strong>de</strong> Sévigné disait : « Il vous allume <strong>tout</strong> d’uncoup une fièvre c<strong>ont</strong>inue »), chez <strong>les</strong> Arabes à <strong>ce</strong>l<strong>les</strong>du gingembre, chez <strong>les</strong> Grecs à <strong>ce</strong>l<strong>les</strong> <strong>de</strong> la sarriette,aussi dénommée herbe <strong>de</strong>s satyres, chez <strong>les</strong> Perses à<strong>ce</strong>l<strong>les</strong> du caviar. Ju<strong>les</strong> César aimait manger <strong>de</strong>s clous<strong>de</strong> girofle avant <strong>de</strong> se rendre chez Cléopâtre, la<strong>que</strong>l<strong>les</strong>e parfumait à la cardamome pour attirer Antoine. <strong>Le</strong>s<strong>femmes</strong> chinoises préfèrent le ginseng ou l’angéli<strong>que</strong>.23


L’université d’Austin, au Texas, a ré<strong>ce</strong>mment publiéune étu<strong>de</strong> sur la pastè<strong>que</strong>, qui regorgerait <strong>de</strong> citrulline,un aci<strong>de</strong> aminé facilitant la sécrétion <strong>de</strong> <strong>ce</strong>rtaineshormones et la relaxation <strong>de</strong>s vaisseaux sanguins,produisant ainsi un effet semblable (bien <strong>que</strong> moinsintense) à <strong>ce</strong>lui du Viagra.En Europe, <strong>tout</strong>es sortes <strong>de</strong> nourritures <strong>ont</strong> fini paratterrir dans nos assiettes au prétexte qu’el<strong>les</strong> boosteraientnos libidos : <strong>les</strong> huîtres (à forte teneur en zinc),la moutar<strong>de</strong>, l’ail, l’oignon (on servait autrefois unesoupe à l’oignon aux jeunes mariés le soir <strong>de</strong> leursno<strong>ce</strong>s), le céleri, la truffe, <strong>les</strong> œufs, <strong>les</strong> artichauts, <strong>les</strong>asperges, <strong>les</strong> poireaux, la réglisse, la lavan<strong>de</strong>, le potiron,et bien d’autres bonnes choses encore. Ce qui est<strong>ce</strong>rtain, c’est qu’une alimentation saine est bonnepour la libido.Dans <strong>les</strong> sex-shops, on parle <strong>de</strong> la mouche canthari<strong>de</strong>– connue <strong>de</strong>puis l’Antiquité et re<strong>ce</strong>lant une substan<strong>ce</strong>active, la cantharidine, trop dangereuse pour être utilisée–, du ginseng, <strong>de</strong> la gelée royale, etc.Certains mé<strong>de</strong>cins, comme le sexologue Jac<strong>que</strong>s Waynberg,pensent en <strong>tout</strong> cas qu’hommes et <strong>femmes</strong> <strong>ont</strong> unmême besoin <strong>de</strong> testostérone pour bien fonctionner. <strong>Le</strong>sextraits <strong>de</strong> <strong>ce</strong>rtaines plantes peuvent augmenter le taux<strong>de</strong> testostérone en alimentant directement l’hormone,par un chemin direct. L’Eurycoma longifolia, la chrysine(molécule qui se trouve dans une large variété <strong>de</strong>plantes), le pois mascate ou Mucuna pruniens et lagran<strong>de</strong> ortie s<strong>ont</strong> <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s-unes <strong>de</strong>s plantes aux<strong>que</strong>l<strong>les</strong>on prête <strong>de</strong> tel<strong>les</strong> vertus.Mais, pour l’instant, aucune étu<strong>de</strong> n’a été menée avecsuffisamment <strong>de</strong> sérieux pour permettre <strong>de</strong> dire qu’uneplante ou un aliment <strong>ont</strong> véritablement une action aphrodisia<strong>que</strong>,ni comment ils <strong>de</strong>vraient être consomméspour être effica<strong>ce</strong>s. <strong>Le</strong> chocolat, par exemple, <strong>de</strong>vrait24


être absorbé en très grosse quantité pour avoir uneréelle action aphrodisia<strong>que</strong>, si bien <strong>que</strong> nous ris<strong>que</strong>rions<strong>de</strong> n’avoir qu’une seule envie : ne plus bouger le temps<strong>de</strong> le digérer…

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