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l'analyse du film et de l'image fixe: approche ... - Webreview

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RISTL'ANALYSE DU FILM ET DE L'IMAGEFIXE: APPROCHE METHODOLOGIQUEY. AMIAR*E-mail : Amiar @ ist. CERIST. dzAbstract:The content analysis of documents permits to know their subject topic ofthat documents,to find them quickly,andfacilitate also the bibliographie research in libraries.Based upon on international brain-works and normatif gui<strong>de</strong>s in this fieldjhis brève reflection attemps to giv<strong>et</strong>he main gui<strong>de</strong>lines for in<strong>de</strong>xingtwo types of documents .<strong>film</strong> and <strong>fixe</strong>d image.so,it would be possible for every one who wants to do that ,to follow this stages.In the last ofthis article,one can find a bibliography wish can help him to well un<strong>de</strong>rstand the subject.Intro<strong>du</strong>ctiones développements technologiques, entreautres les techniques <strong>de</strong> numérisation <strong>et</strong> <strong>de</strong>compression d'images, sont en train <strong>de</strong>révolutionner notre relation aux images <strong>et</strong> aux sons.Il suffira, comme pour les textes, <strong>de</strong> les restaurer, lescataloguer, les conserver <strong>et</strong> les in<strong>de</strong>xer. C'estjustement le problème, car tout traitementdocumentaire implique <strong>de</strong>s démarches <strong>de</strong>scriptives <strong>et</strong>prescriptives. Dans ce qui suit, nous proposons <strong>de</strong>smodèles d'analyse <strong>de</strong> <strong>film</strong>s <strong>et</strong> d'in<strong>de</strong>xation d'images<strong>fixe</strong>s.Analyser un <strong>film</strong>, in<strong>de</strong>xer une image revient à faireun traitement documentaire. Pour cela, un ensemble<strong>de</strong> règles régissent ces aspects.Au niveau <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te réflexion, nous donnerons uncadre général d'analyse <strong>et</strong> une méthodologied'in<strong>de</strong>xation dans ce domaine.C<strong>et</strong>te réflexion est l'aboutissement d'une compilation<strong>et</strong> d'une expérience dans le domaine, au niveauAlgérien, <strong>et</strong> ceci, grâce au développement <strong>de</strong>l'audiovisuel scientifique à travers une institution <strong>de</strong>recherche en Algérie: le CERIST " Centre <strong>de</strong>Recherche sur l'Information Scientifique <strong>et</strong>Technique".Dans ce contexte, nous abordons le vol<strong>et</strong> analytiqueglobalisant avec pour objectif une large réflexion surl'adéquation pro<strong>du</strong>ction <strong>film</strong>ique <strong>et</strong> l'in<strong>de</strong>xation <strong>de</strong>simages <strong>fixe</strong>s concernant tous les supports (exemple<strong>de</strong> vidéogrammes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s photos). Il est enten<strong>du</strong> que l<strong>et</strong>raitement documentaire reste le lien entre lapro<strong>du</strong>ction <strong>et</strong> la diffusion <strong>de</strong> ces documents.' Ingénieur Principal (CERIST)Analyser c'est in<strong>de</strong>xer <strong>et</strong> résumer le contenu <strong>du</strong>document audiovisuel. C'est une opération délicate<strong>du</strong> point <strong>de</strong> vue forme <strong>et</strong> nature <strong>de</strong>s informations. Lesdonnées sont prises à partir <strong>du</strong> générique, <strong>de</strong>scommentaires, <strong>de</strong>s données sur <strong>l'image</strong>.Ces outils <strong>de</strong> communication ont ainsi <strong>de</strong>sspécificités particulières que nous abor<strong>de</strong>rons plusloin(l).I. L'ANALYSE DU FILMDéfinition:Analyser un <strong>film</strong> revient à le déconstruire enplusieurs éléments <strong>et</strong> le reconstruire à <strong>de</strong>s finsd'analyse. Pour cela, il faut partir <strong>du</strong> texte <strong>film</strong>ique<strong>et</strong> ceci afin d'obtenir un ensemble d'éléments distincts<strong>du</strong> <strong>film</strong>; une fois la déconstruction réalisée, il s'agitalors d'établir <strong>de</strong>s liens entre les différents élémentsisolés: c'est la reconstruction à <strong>de</strong>s fins d'analyse.Pour conclure, nous pouvons dire qu'analyser un<strong>film</strong> c'est l'interpréter.Les éléments d'analyse: (2)Il existe plusieurs éléments d'analyse d'un <strong>film</strong>, nousciterons en bref, en forme <strong>de</strong> canevas avec pourobjectif un modèle d'utilisation:1 - Les composantes <strong>du</strong> plan:- Qu'est-ce que le plan?"Le plan est l'unité minimale <strong>du</strong> <strong>film</strong>; c'est lemorceau <strong>de</strong> <strong>film</strong> qui défile dans la caméra entre ledébut <strong>de</strong> la prise <strong>et</strong> la fin <strong>de</strong> celle-ci" (3).Composantes: (4)- la <strong>du</strong>rée,- l'angle <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> vue,- la fixité ou le mouvement <strong>de</strong> la caméra,- l'échelle: la place <strong>de</strong> la caméra en rapport avecRIST - VOL. 5 N°2, 1995 23


RISTl'obj<strong>et</strong> comme <strong>film</strong>,- le cadrage,- la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> champ,- la situation <strong>du</strong> plan par rapport au montage <strong>et</strong> dansl'ensemble <strong>du</strong> <strong>film</strong>,- la définition <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>.2 - Les séquences:- Qu'est-ce que la séquence?"La séquence est une suite <strong>de</strong> scènes qui ne sedéroulent pas forcément dans le même décor, maisqui forme un tout. Elle possè<strong>de</strong> un sens propre". (5)Typologie <strong>de</strong>s séquences: (6) «Dans la typologie, nous distinguons <strong>de</strong>ux paramétres(<strong>film</strong>iques <strong>et</strong> scénaristiques) nous perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong>donner un aperçu sur les différentes séquences.a) Paramètres <strong>film</strong>iques:- Scène ou séquence en temps réel,- Séquence ordinaire,- Séquence alternée,- Séquence parallèle,- Séquence par épiso<strong>de</strong>s,- Séquence en accola<strong>de</strong>.b) Paramètres scénaristiques:- En extérieur/ en intérieur,- De jour/<strong>de</strong> nuit,- Visuels/ dialogues,U'action <strong>de</strong> mouvement <strong>et</strong> <strong>de</strong> tension/ inaction,immobilité, la détente,- Intimes/ collectifs/ publiques,- Un personnage/ <strong>de</strong>ux personnages/ un ou <strong>de</strong>uxgroupes.Les profils séquentiels:Ils dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s variables suivantes:- le nombre <strong>et</strong> la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong>s séquences- l'enchainement <strong>de</strong>s séquences rapi<strong>de</strong>s/ lentes- le rythme inter <strong>et</strong> intra-séquentiel: rapi<strong>de</strong>/ lent; <strong>du</strong>r/non.3 - Description <strong>et</strong> analyse <strong>de</strong>s relationsson <strong>et</strong> image: (7)a) L'expression sonore se compose <strong>de</strong> trois parties:- les paroles,- les bruits,- les musiques.b) Le rapport son <strong>et</strong> image est répartis ainsi.\- le son in,- le son hors champ,- le son off.c) Les sons enregistrés sont les suivants:- la prise <strong>de</strong> son directe,- la post-synchronisation en studio,- le mixage <strong>de</strong>s sons en studio.d) Les dialogues: écriture <strong>et</strong> enregistrement:- les non écrits: improvisés,- les écrits: appris,- les écrits: post-synchronisés,- les doublés.4 - Le point d'écoute <strong>et</strong> le point <strong>de</strong> vue: (8)a) Le point <strong>de</strong> vue: qui offre trois possibilités:- le point <strong>de</strong> vue au sens visuel: où la caméraest- elle placée?- le point <strong>de</strong> vue au sens narratif: qui racontel'histoire?- le point <strong>de</strong> vue au sens idéologique: l'histoireracontée?b) Le point d'écoute'- d'où entend-on ce qu'on entend?- qui écoute?- qui entend?- y a t-il dissociation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux points (avec lepoint visuel?).5 - Analyse d'un générique <strong>de</strong> <strong>film</strong>: (9)Pour analyser un générique d'un <strong>film</strong>, il faut prendreen considération les paramètres suivants:a) Existence, extension <strong>et</strong> place <strong>du</strong> générique dansle <strong>film</strong>:- le générique est-il au début ou à la fin <strong>du</strong> <strong>film</strong>?. - voir les mentions écrites, le pré-générique, lesalternances <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> génériques <strong>et</strong> leséléments séquentiels,- la <strong>du</strong>rée <strong>et</strong> la quantité d'informations <strong>du</strong>générique qui déterminent son importance,- est ce qu'il y a un générique partiel ouuniquement au début ou à la fin.b) Formes <strong>du</strong> générique:- le générique parlé, le générique écrit, legénérique mixte,- sur fond d'images mouvantes (figuratives?,non figuratives?, mixtes?), fond neutre, fondd'image (s) <strong>fixe</strong> (s).c) Le générique <strong>et</strong> les informations qu 'il apporte:- i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s rôles <strong>et</strong> <strong>de</strong>s statuts <strong>de</strong>spersonnes nommées (pro<strong>du</strong>cteurs, acteurs,réalisateur, monteur, scénariste, <strong>et</strong>c.),- les autres informations: lieu <strong>de</strong> tournage, <strong>de</strong>24 RIST-VOL. 5 N°2,1995


RISTpro<strong>du</strong>ction <strong>et</strong> l'année, les origines <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong>sonore, <strong>et</strong>c.,- repérer les informations importantes: le cumul<strong>de</strong> rôle (acteur-réalisateur; pro<strong>du</strong>cteurréalisateur;acteur-pro<strong>du</strong>cteur-scénariste-réalisateur, parexemple),- voir s'il y a <strong>de</strong>s informations manquantes.d) L'ordre hiérarchique <strong>de</strong>s informations <strong>et</strong> <strong>de</strong>spersonnes:- voir comment les personnes nommées sontelleshiérarchisées au générique, c'est à dire lagrosseur <strong>de</strong>s caractères, l'ordre <strong>de</strong> présentation <strong>de</strong>sacteurs (par exemple), les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> valorisation<strong>de</strong>s noms (isolés ou groupés, les mentionsspéciales).e) Contenu audiovisuel:Par contenu audiovisuel, il est enten<strong>du</strong> legénérique comme ouverture <strong>du</strong> <strong>film</strong>:- les motifs sonores ou musicaux,- les motifs visuels désignés comme indicateurs:* le genre <strong>du</strong> <strong>film</strong>,* le contenu narratif ou dramatique,* la réflexivitéf) Titre <strong>du</strong> <strong>film</strong>:- le générique <strong>et</strong> sa place,- les informations audiovisuelles <strong>et</strong> les liensavec le titre <strong>du</strong> <strong>film</strong>,- les informations apportées directement ouindirectement,- les ancrages culturels,- les plans narratifs, sémantiques, symboliquesapportés par l'horizon d'attente, instaurés pourle spectateur.IL ANALYSE ET INDEXATION DE L'IMAGEFIXEDéfinition:Définir le terme image semble à priori difficile, carle terme est actuellement utilisé avec toutes sortes <strong>de</strong>significations <strong>et</strong> en recouvre pratiquement tous lesemplois, d'où c<strong>et</strong>te difficulté majeure d'une <strong>approche</strong><strong>de</strong> définition. Il faut constater par contre, la diversité<strong>de</strong> <strong>l'image</strong> (graffitis, image mentale, imagenumérique, <strong>et</strong>c..) <strong>et</strong> donc la diversité <strong>de</strong>ssignifications, mais le paradoxe c'est que nouscomprenons le mot image.Analyse <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>:L'image est <strong>de</strong>venue un élément essentiel dans toutsystème d'information. Qu'elle soit <strong>fixe</strong> ou animée,avec tous ces supports (papier, photographie,diapositive-couleur, <strong>et</strong>c.), elle fait partie <strong>du</strong> fondsdocumentaire dans pratiquement tous les secteursd'activité.Le document image étant très complexe, car il est àla fois polymorphique (plusieurs formes) <strong>et</strong>polysémique (plusieurs sens). Ajouter à celal'interprétation entre forme <strong>et</strong> contenu, c'est à direentre le suj<strong>et</strong> (obj<strong>et</strong> photographié) <strong>et</strong> support (obj<strong>et</strong>photographique) (11).1.Polysémie <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>:L'image <strong>du</strong> point <strong>de</strong> vue existence a trois momentsdifférents (12):- la création- la conservation- l'utilisationCes trois moments sont assimilés aux trois temps <strong>de</strong>ssystèmes (input-traitement-output), par conséquent àces trois moments, <strong>l'image</strong> correspond à <strong>de</strong>ssignifications différentes.- La création: <strong>l'image</strong> est créée dans un but défini,avec un objectif précis, par conséquent, elle est nonneutre. On dit que c'est une image orientée (ex. photo<strong>de</strong> promotion pour une brochure).- La conservation: à ce moment, <strong>l'image</strong> subit untraitement documentaire. A ce niveau, elle <strong>de</strong>vientneutre, car elle est démunie <strong>de</strong> tout son objectif. A cesta<strong>de</strong>, l'analyste ignore les orientations préalables <strong>et</strong>le traitement documentaire doit préserver toutes lesutilisations possibles <strong>de</strong> <strong>l'image</strong> en ne m<strong>et</strong>tant pas enligne <strong>de</strong> compte les utilisations passées.a) Les référentiels <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>:L'image a un double référentiel:- le référentiel personnel <strong>de</strong> l'analyste: <strong>l'image</strong> nesaurait être regardée <strong>de</strong> la même manière par unarchitecte ou un sociologue, ainsi la même chose seravue, mais pas au même niveau <strong>de</strong> précision.- le référentiel-image: à ce niveau, on fait appel à lanotion <strong>de</strong> contexte <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>. En eff<strong>et</strong>, les photos àtitre d'exemple, s'éclairent mutuellement, car cequi ne peut être vu sur une photo, pourra êtreinterpréter sur une autre photo, car déjà vu.b) la lecture <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>:plusieurs niveaux <strong>de</strong> lecture sont considérés pour<strong>l'image</strong>:- la reconnaissance <strong>de</strong>s formes: c'est lareconnaissance mécaniste,- la lecture <strong>de</strong> premier niveau: c'est le regard accordéRIST-VOL. 5N°2, 1995 25


RISTà toute image, c'est le niveau <strong>de</strong> lecture, <strong>de</strong> projection<strong>de</strong> diapositives,- <strong>l'analyse</strong> objective: c'est la démarche <strong>de</strong> l'analystedocumentaire face à <strong>l'image</strong> en tant quedocument.- L'analyse en question se divise en <strong>de</strong>ux actions,l'une consacrée à la découverte <strong>et</strong> l'appréciation <strong>de</strong>scomposants <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>, l'autre consacrée à latra<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la perception <strong>de</strong> <strong>l'image</strong> en unlangage approprié.- L'analyse subjective: utilisée pour l'essentiel lors<strong>de</strong> la phase <strong>de</strong> la réutilisation <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>. Eneff<strong>et</strong>, l'analyste, dans la mesure <strong>du</strong> possible, doitrefuser les connotations <strong>de</strong> <strong>l'image</strong> <strong>et</strong> faire une<strong>de</strong>scription à partir <strong>de</strong>s impressions subjectives.2. Polymorphie <strong>de</strong> <strong>l'image</strong> (13):a) La classification <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>:Les images photographiques sont classées en troisgran<strong>de</strong>s catégories:- L'image scientifique: c'est <strong>l'image</strong> (macro oumicrophotographique, photographie d'échantillons)accompagnée d'une légen<strong>de</strong> <strong>du</strong> spécialiste enquestion, à même d'être comprise par le regar<strong>de</strong>ur(ex.: la photo d'une étoile ou galaxie accompagnéed'information sur celle-ci),- L'image événementielle: c'est une photo à <strong>de</strong>uxdimensions <strong>et</strong> n'aura toute sa signification quelorsqu'elle est accompagnée <strong>de</strong> sa légen<strong>de</strong> (ex. visited'un Prési<strong>de</strong>nt le 1er novembre 1995 au Carré <strong>de</strong>sMartyrs), à ce sta<strong>de</strong>, le regar<strong>de</strong>ur a une pleinecompréhension <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>, car celle-ci lui est fournieavec la légen<strong>de</strong> <strong>et</strong> le contexte.- L'image anecdotique: c'est <strong>l'image</strong> qui se suffit àelle-même.b) La morphologie <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>:La photographie peut prendre <strong>de</strong> nombreusesformes, néanmoins, nous r<strong>et</strong>enons les éléments <strong>de</strong> lagrille proposée par G. Bléry, perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> faire une<strong>de</strong>scription précise:- support / format / type d'image / optique- utilisée / temps <strong>de</strong> pose / lumière / qualité- technique / <strong>approche</strong> <strong>du</strong> suj<strong>et</strong>3) L'analyse en question (14):Dans <strong>l'analyse</strong> <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>, <strong>de</strong>ux niveaux sont r<strong>et</strong>enus:le niveau <strong>de</strong> traitement <strong>et</strong> le niveau <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription.a) Niveau <strong>de</strong> traitement: trois niveaux d<strong>et</strong>raitement sont possibles:- le niveau d'une analyse image par image, c'est àdire une photo isolée ou un groupe <strong>de</strong> photossémantiquement non-différenciées, sont considéréescomme l'unité documentaire. Le traitement sefera avec un renvoi aux autres photos <strong>de</strong> ce groupe,- le niveau <strong>du</strong> reportage, les photos ont alorsune unité <strong>de</strong> temps, <strong>de</strong> lieu <strong>et</strong> d'action. C<strong>et</strong>te unité estgardée lors <strong>de</strong> <strong>l'analyse</strong>,- le niveau thématique: il faudrait prévoir ici unsystème <strong>de</strong> consultation par grands thèmes dans 1 esystème documentaire (afin <strong>de</strong> répondre à la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour un thème donné).b) Niveau <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription: trois niveaux sontégalement prévus ici:- le niveau <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription catalographique: c'est lanotice <strong>de</strong>scriptive <strong>du</strong> document (par exemple le nom<strong>du</strong> photographe, l'agence photographique ; <strong>de</strong>séléments également figurent dans la notice commeles droits <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction, <strong>de</strong> tirage <strong>et</strong>c.),- le niveau <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription morphologique: c'est la<strong>de</strong>scription technique <strong>de</strong> l'obj<strong>et</strong> photographique,- le niveau <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription sémantique: c'est la<strong>de</strong>scription <strong>du</strong> contenu. Pour cela, trois élémentsconcourent à la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> la photographie, cesont:1) la <strong>de</strong>scription <strong>du</strong> perçu: qui est une analyseobjective avec une in<strong>de</strong>xation pondérée à <strong>de</strong>uxniveaux,exemple:"•<strong>de</strong>scripteur principal: 1er plan / planprincipal/suj<strong>et</strong> principal,•<strong>de</strong>scripteur secondaire: 2ème plan / plansecondaire/suj<strong>et</strong> secondaire.2) la localisation <strong>de</strong>s éléments perçus: le lieugéographique, le nom <strong>de</strong> personne ou d'obj<strong>et</strong>représenté, l'architecte ou auteur <strong>de</strong> l'obj<strong>et</strong>représenté.3) l'environnement <strong>de</strong> l'obj<strong>et</strong> photographié c'està dire la photographie, concerne l'aspectsociologique <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>.4) In<strong>de</strong>xation <strong>de</strong> <strong>l'image</strong> <strong>fixe</strong>L'UNISIST définie l'in<strong>de</strong>xation comme "opérationqui consiste à décrire <strong>et</strong> à caractériser un documentà l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> représentation <strong>de</strong>s concepts contenus dans26 RIST-VOL. 5N°2,1995


RISTce document, c'est à dire à transcrire en langagedocumentaire les concepts après les avoir extraits <strong>du</strong>document par une analyse. La transcription enlangage documentaire se fait grâce à <strong>de</strong>s outilsd'in<strong>de</strong>xation tels que thésaurus, classifications,<strong>et</strong>c.." (15).Van Slype détermine quatre opérations pourl'in<strong>de</strong>xation:- la prise <strong>de</strong> connaissance <strong>du</strong> contenu <strong>du</strong> document,- le choix <strong>de</strong>s concepts à représenter, en appliquant<strong>de</strong>ux règles: la sélectivité <strong>et</strong> l'exhaustivité,- la tra<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s concepts choisis, en appliquant larègle <strong>de</strong> la spécificité (verticale <strong>et</strong> horizontale),- l'incorporation <strong>de</strong>s éléments syntaxiques éventuels:pondération, lieux <strong>et</strong>c.. (16)5) Méthodologie d'in<strong>de</strong>xation <strong>de</strong> <strong>l'image</strong> (17):Présentement, l'in<strong>de</strong>xation d'une image n'a à ce jourfait obj<strong>et</strong> d'aucune norme spécifique, nous notons àtitre indicatif qu'il y a la norme "AFNOR Z47-102:principes généraux pour l'in<strong>de</strong>xation <strong>de</strong>s documents"<strong>et</strong> la norme <strong>de</strong> catalogage <strong>de</strong>s images <strong>fixe</strong>s "AFNORZ44-077.1) Rédaction d'un mo<strong>de</strong> d'emploi pourl'in<strong>de</strong>xation:pour in<strong>de</strong>xer un fonds d'images, il est nécessaire <strong>de</strong>définir ce qui suit:- une politique d'in<strong>de</strong>xation- <strong>de</strong> rédiger un mo<strong>de</strong> d'emploi <strong>et</strong> le diffuser auxin<strong>de</strong>xeurs.exemple d'une photothèque: les critères à définirsont:- préciser son domaine, ses spécificités,- préciser les utilisateurs,- connaître le type <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> rencontré le plussouvent.2) La lecture <strong>et</strong> l'i<strong>de</strong>ntification:il s'agit <strong>de</strong> repérer l'information dans le document parla réponse aux questions suivantes: où?, quand?,qui?, quoi?, comment?, (voir grille d'analyse).L'analyste procè<strong>de</strong> ainsi à une juste lecture<strong>de</strong>scriptive <strong>de</strong> <strong>l'image</strong> <strong>et</strong> en même temps àl'i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> suj<strong>et</strong>s perçus.3) Choix <strong>de</strong>s <strong>de</strong>scripteurs:A c<strong>et</strong>te étape, nous distinguons <strong>de</strong>ux parties: lapremière c'est la définition <strong>de</strong>s <strong>de</strong>scripteurs, <strong>de</strong>dénotation <strong>et</strong> <strong>de</strong> forme, la secon<strong>de</strong> consiste à définirles <strong>de</strong>scripteurs thématiques.- <strong>de</strong>scripteurs <strong>de</strong> dénotation <strong>et</strong> <strong>de</strong> forme: en seréférant aux listes d'autorité <strong>et</strong> thésaurus, l'in<strong>de</strong>xeurdésignera les <strong>de</strong>scripteurs <strong>de</strong>stinés à désigner leséléments <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>.- <strong>de</strong>scripteurs thématiques: il s'agit ici <strong>de</strong> définir lessuj<strong>et</strong>s auxquels <strong>l'image</strong> fait référence.L'objectif <strong>du</strong> choix <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>scripteurs est <strong>de</strong>multiplier les utilisations <strong>et</strong> <strong>de</strong> classer les photosdans <strong>de</strong> grands champs sémantiques.Un thésaurus dédié à l'in<strong>de</strong>xation <strong>et</strong> à la recherched'images perm<strong>et</strong>, en plus <strong>de</strong>s relations hiérarchiques,<strong>de</strong> multiplier les lieux d'association, d'implications <strong>et</strong>d'équivalences entre les <strong>de</strong>scripteurs.Conclusion :Décrire le contenu d'un <strong>film</strong>, d'une image <strong>fixe</strong>, c'estrendre compte d'un fait, d'une histoire. Pour le <strong>film</strong>,le meilleur outil <strong>et</strong> moyen reste le visionnage pour<strong>l'analyse</strong> <strong>de</strong> celui-ci; quant à l'in<strong>de</strong>xation <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>,celle-ci reste dépendante d'une normalisation <strong>et</strong> <strong>de</strong>l'in<strong>de</strong>xeur <strong>et</strong> ses différentes <strong>approche</strong>s.En règle générale pour le <strong>film</strong>, nous distinguons troisniveaux:le niveau global, le niveau <strong>de</strong> la séquence <strong>et</strong> le niveauplan; <strong>et</strong> à titre d'exemple, 300 à 600 plans représent<strong>et</strong> autant d'éléments pour <strong>l'analyse</strong>.L'image <strong>fixe</strong> par contre, dépend <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vue <strong>du</strong>regar<strong>de</strong>ur <strong>et</strong> donc, <strong>de</strong> l'objectivité <strong>du</strong> message.Aussi, l'in<strong>de</strong>xeur doit-il être neutre car <strong>l'image</strong>, <strong>du</strong>point <strong>de</strong> vue polysémique ou polymorphique se suffità elle-même.Ainsi, le point <strong>de</strong> vue sémantique <strong>et</strong> thématique joueun rôle primordial. La finalité <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>scriptionanalytique <strong>du</strong> <strong>film</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>xation <strong>de</strong> <strong>l'image</strong> étantla diffusion <strong>de</strong> l'information; aussi l'aspectcommunication est prédominant dans tout systèmedocumentaire, d'où l'importance accordée autraitement documentaire <strong>de</strong> ce genre <strong>de</strong> documents.RIST-VOL. 5 N°2, 1995 27


RISTGrille d'analyse <strong>et</strong> d'in<strong>de</strong>xation (18) :1. Analyseoù? (localisation):quand?(datation):qui?(i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s personnage):quoi?(i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s):comment?(F action):2. Techniques <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>cadrage:eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> lumière:position <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>:3. In<strong>de</strong>xation<strong>de</strong>scription <strong>de</strong> contenu (éléments <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>,i<strong>de</strong>ntification)<strong>de</strong>scripteurs <strong>de</strong> forme:<strong>de</strong>scripteurs thématiques (suj<strong>et</strong>s illustrés):connotation:Pour en savoir plus :-NF Z44-065 : Catalogage <strong>de</strong>s images animéesrédaction<strong>de</strong> la notice bibliographique- NF Z44-070 : In<strong>de</strong>xation analytique par matière- Martine, Joly/Intro<strong>du</strong>ction à <strong>l'analyse</strong> <strong>de</strong> <strong>l'image</strong>. -Paris : Editions Nathan ; 1994 - 128 p- Mascolo, Claire/Le documentaliste. - Paris :Anthropos/INA, 1992. - 132p.- Albigès, Luce-Marie/Banque d'images en réseauIn : BBF, t. 35, n°6, 1990. - p.p.388-399- Unisit/Principes d'in<strong>de</strong>xation. - Paris : UNESCO,1975 (Sc/75/WS/58)- Blery, Gin<strong>et</strong>te/La mémoire photographique, thèse<strong>de</strong> l'université <strong>de</strong> Strasbourg, 1976- Collard, Claud ; Giannattosio, Isabelle/les imagesdans les bibliothèques. - Paris : Editions <strong>du</strong> cercle <strong>de</strong>la librairie, 1995- Le Guern, Odile/Images <strong>et</strong> bases <strong>de</strong> donnéesIn : BBF, t.34, n°5, 1989- Dauzats, Michel/Le thésaurus <strong>de</strong> <strong>l'image</strong> : étu<strong>de</strong><strong>de</strong>s langages documentaires pour l'audiovisuel. Paris. ADBS Editions, 1994Bibliographie :1- Amiar, Youssef. - L'Audiovisuel scientifiquepartie prenante <strong>du</strong> système national <strong>de</strong> l'informationscientifique <strong>et</strong> technique.In : Actes <strong>du</strong> premier séminaire national : systèmenational d'information : état actuel <strong>et</strong> perspectivesd'avenir; 1993.2- Vanoye, Francis ; Goliot-Lété, Anne. - Précisd'analyse <strong>film</strong>ique. Paris: Nathan Université, 19933- Vanoye, Francis. Ibid. p. 284- Montvalon, Christine. - Les mots <strong>du</strong> cinéma. -Paris : Belin, 1992. p.3475- Vanoye, Francis. Op. cit. p.286- Montvalon, Christine. Op. cit. p. 147- Vanoye, Francis. Op. cit. p.298- Vanoye, Francis. Op.cit. p.399- Vanoye, Francis. Op. cit p.4010- Vanoye, Francis Op. cit. p.80-8011- Chaumier, Jacques. - travail <strong>et</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>du</strong>documentaliste. - 3ème éd.. - Paris Librairi<strong>et</strong>techniques, 1988. -p.49-5012- Chaumier, Jacques. Ibid. p. 51-5213- Chaumier, Jacques. Ibid. p. 50-5114- Chaumier, Jacques. Ibid. p.5315- Chaumier, Jacques. Ibid. p.54-5516- Van Slype, G.. - Les langages d'in<strong>de</strong>xation :Conception <strong>et</strong> utilisation dans les systèmesdocumentaires. - Paris : Editions d'organisation,1986.-279 p.17- Guilbaud, Elisab<strong>et</strong>h. - Comment in<strong>de</strong>xer <strong>l'image</strong><strong>fixe</strong>? in: Archimag, n°86, 1995, p.33-3618- Guilbaud, Elisab<strong>et</strong>h. Ibid. p.35- Hudrisier, Henri/L'iconothèque. - Paris : ladocumentation française, 1982.28RIST-VOL. 5N°2, 1995

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