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Tiberghien La reconnaissance allogénique DIU 2009-10 - ASSIM

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<strong>La</strong> <strong>reconnaissance</strong> <strong>allogénique</strong>Pierre <strong>Tiberghien</strong>EFS / UFC / Inserm U645Besançon


<strong>La</strong> <strong>reconnaissance</strong> <strong>allogénique</strong>• L’alloréactivité: une réponse immune parmi d’autres– les signaux dangers– la présentation de l’Ag et l’initiation de la réponse immune– la régulation de la réponse immune• <strong>La</strong> <strong>reconnaissance</strong> de l’allo-Ag– par le lymphocyte T• <strong>reconnaissance</strong> directe• <strong>reconnaissance</strong> indirecte• <strong>reconnaissance</strong> semi-directe ?– par le lymphocyte B / Ig• <strong>La</strong> <strong>reconnaissance</strong> dans le temps• Conséquence de cette allo<strong>reconnaissance</strong>: fonctionseffectrices et régulatrices


Initiation de la réponse immuneMedzhitov: N Engl J Med, 2000PAMP: pathogen-associated molecular pattern


Signaux «danger»• stress cellulaires : carcinogènes, lumière UV,…• expression de protéines du choc thermique, demolécules d’histocompatibilité “ non ” classiqueMICA/MICB• activation des APC via les récepteurs Toll-like• necrose (mort explosive) versus apoptose (mortpropre)• cristaux d’acide urique, …DEA RHG


Delves: N Engl J Med, 2000


Activated T helper cellT killer cellSignal two(help)Signal ?CD40-LCD40Activateddendritic cellAntigenSuper-activateddendritic cellsMatzinger P, Nature Medecine, 5:616-7, 1999ActivatedT killer cells


Ag et épitopes• protéines, sucres (polysaccharides ou oligosaccharides).• seules quelques zones bien définies interagissent avecles molécules de <strong>reconnaissance</strong> du systèmeimmunitaires; appelées déterminants antigéniques ouépitopes.• un épitope:– <strong>10</strong> d'aminoacides sur une protéine– 5 à 6 oses sur un polyoside.• Interaction entre l'épitope et une région du récepteur (Tou B) : le paratope• Interaction épitope-paratope: liaisons faibles• Affinité de cette interaction: le degré d'adaptation entrel'épitope et le paratope.• L’avidité: affinité de chaque interaction et le nombre desces interactions


Reconnaissance d’un Ag par le lymphocyteB ou T• Les épitopes d’un même Ag reconnus par l'immunitéhumorale (Ac et récepteurs clonotypiques deslymphocytes B) et par l'immunité à médiation cellulaire(TCR des lymphocytes T) sont distincts.• Les Ig reconnaissant les Ags natifs– épitopes: constitués par des aminoacides que la structuretertiaire de la protéine porte au voisinage les uns des autres,mais qui ne sont pas nécessairement proches sur la structureprimaire de celle-ci– épitopes conformationnels (disparaissent lorsque la protéine estdégradée)• Les TCR reconnaissant des peptides produits parclivage à partir de la protéine– épitopes: des aminoacides contigus sur la structure primaire decelle-ci– épitopes séquentiels.


Reconnaissance de l’Ag par le lymphocyteB et par l’Ig


Reconnaissance de l’Ag par le lymphocyteT


Récepteur B vsRécepteur TLes bases de l’immunologiefondamentale et clinique. AbbasKA et Lichtman AH, Elsevier


Les bases de l’immunologiefondamentale et clinique. Abbas KAet Lichtman AH, Elsevier


Interactions lymphocyte T CD4 et lymphocyte BLes bases de l’immunologiefondamentale et clinique. Abbas KAet Lichtman AH, Elsevier


Une activation bi-directionnelleLes bases de l’immunologiefondamentale et clinique. Abbas KAet Lichtman AH, Elsevier


Conséquences fonctionnelles de l’activation deslymphocytes B par les IgLes bases de l’immunologiefondamentale et clinique. Abbas KAet Lichtman AH, Elsevier


Les bases de l’immunologie fondamentale et clinique. AbbasKA et Lichtman AH, Elsevier


Réponses Ac contre des Ag T-dépendants et T-indépendantsLes bases del’immunologiefondamentale etclinique. Abbas KA etLichtman AH, Elsevier


Régulation des réponses immunitairesAbbas AK, Lichtman AH.Les bases de l’immulogiefondamentale et clinique,Elsevier


Halloran PF, New Engl J Med 2004


Halloran PF, New Engl J Med 2004


Lechler et al, Nature Medecine, 2005


Reconnaissance directeCPA du donneurJiang S et al, Current Opinion Immunol, 16:550-557, 2004


Reconnaissance <strong>allogénique</strong> direct• <strong>La</strong> déplétion des cellules présentatrices de l’Ag (CPA) présents dans legreffon prolonge la survie d’un greffon (Talmage, <strong>La</strong>fferty et al, Science1976)• Loger transitoirement un greffon chez un animal « tierce-partie » peutpermettre une prise de greffe. L’administration de cellules dendritiquesdu donneur chez le receveur conduit au rejet (Lechler et Batchelor, JExp Med 1982)• <strong>La</strong> reconstitution de souris immuno-déficientes avec des lymphocytesCD4 syngéniques permet le rejet d’un greffon cardiaque <strong>allogénique</strong>exprimant des molécules HLA classe II mais pas d’un greffon dépourvude molécules classe II. De plus, des souris immuno-déficientes (Rag-/-)dépourvus de molécules de classe II peuvent rejeter un greffon aprèsreconstitution des receveurs avec des lymphocytes CD4 syngéniques(Pietra et al, JCI, 2000)


Deux questions• Comment un lymphocyte T éduqué dansthymus du receveur peut reconnaître uncomplexe CMH-peptide <strong>allogénique</strong>?


Si tous les lymphocytes T matures sont sélectionnés afin de nereconnaître que les peptides présentés par les molécules MHC dusoi, pourquoi les lymphocytes T d’un individu seraient capabled’interagir avec un complexe MHC-peptide » d’un autre individu?<strong>La</strong> sélection thymique, Delves, N Engl J Med, 2000


Interaction TCR – Complexe MHC peptideAbbas AK, Lichtman AH. Les bases del’immulogie fondamentale et clinique, Elsevier


Une probable affaire de <strong>reconnaissance</strong> croisée:un « mimétisme moléculaire » ?Abbas AK, Lichtman AH.Les bases de l’immulogiefondamentale et clinique.Elsevier


Un grand nombre de lymphocytes T (2%?) d’unindividu sont capables de <strong>reconnaissance</strong>directe d’un complexe HLA-peptide <strong>allogénique</strong>• Importante du polymorphisme des moléculesHLA• Diversité des peptides pouvant se lier à chaquemolécule HLA (> <strong>10</strong>5/cellule)• Cellule <strong>allogénique</strong>: <strong>10</strong>0% de complexes HLApeptides<strong>allogénique</strong>s (vs 1% complexe HLApeptidex autologue)• T alloréactifs lors d’une « primo-exposition »:des T mémoires?


Des lymphocytes T alloréactifs peuventreconnaître de façon spécifique plusieurscomplexes MHC-peptidesNature Immunology, 2007


2 questions• Comment un lymphocyte T éduqué dansthymus du receveur peut reconnaître uncomplexe CMH-peptide <strong>allogénique</strong>?• Si le greffon ne contient pas (plus) deCPA, comment sont activés leslymphocytes T du receveur?


Reconnaissance indirecteGreffonCPA du receveurJiang S et al, Current Opinion Immunol, 16:550-557, 2004


Reconnaissance indirecte• Des receveurs n’exprimant pas de moléculesMHC de classe I (et donc sans lymphocytesCD8) sont capables de rejeter un greffonn’exprimant pas de molécules MHC de classe II(Auchincloss et al, PNAS, 1993)Seule allo<strong>reconnaissance</strong> possible: leslymphocytes CD4 du receveur reconnaissantdes allo-peptides (MHC classe I, …) présentéspar molécules MHC de classe II du receveur


Lymphocytes T avec une spécificité antidonneurindirect lors d’un rejet chroniqueaprès greffe cardiaqueHornick: Circulation, <strong>10</strong>1: 2405-24<strong>10</strong>, 2000


Trois ou quatre cellules ?• <strong>La</strong> génération de lymphocytes T CD8cytotoxiques requiert un « aide » delymphocytes CD4 activés par la mêmeCPA: le modèle à 3 cellules


Activated T helper cellT killer cellSignal two(help)Signal ?CD40-LCD40Activateddendritic cellAntigenSuper-activateddendritic cellsMatzinger P, Nature Medecine, 5:616-7, 1999ActivatedT killer cells


Trois ou quatre cellules ?• <strong>La</strong> génération de lymphocytes T CD8cytotoxiques requiert un « aide » delymphocytes CD4 activés par la même CPA: lemodèle à 3 cellules• Mais: comment un lymphocyte CD4 avec unespécificité anti-donneur indirecte (MHCautologue-peptide <strong>allogénique</strong>) peut « aider »une réponse lymphocytaire CD8 avec spécificitéanti-donneur directe (c.a.d. reconnaissantdirectement le complexe MHC <strong>allogénique</strong>peptide<strong>allogénique</strong>)?• Un modèle à 4 cellules?


Un problème à 4 cellules?Liang et Lechler, Curr Opinion Immuno, 2004


Transfert de molécules HLA in vivo• Des molécules HLA peuvent être transférées decellules dendritiques vers des lymphocytes TCD4 ou CD8 (Huang et al, Science 1999)• Des molécules HLA classe I et II peuvent êtretransférées de cellules endothéliales ou cellulesdendritiques vers d’autres cellules dendritiques(Herrera et Lechler, 2005)• Des cellules dendritiques peuvent acquérir desmolécules HLA via des exosomes secrétés pard’autres cellules dendritiques et activer deslymphocytes T naïfs CD4 et CD8 (Thery et al,Nature Immunol 2002)


Reconnaissance « semi-directe »Liang et Lechler, Curr Opinion Immuno, 2004


Une <strong>reconnaissance</strong> semi-directe• Une « acquisition » par les cellules dendritiquesdu receveur de complexes molécule HLA declasse I -peptide du donneur tout en présentantdes peptides provenant du donneur sur sespropres molécules HLA de classe II (Liang etLechler, Curr Opinion Immuno, 2004)


Interactions lymphocyte T CD4 et lymphocyte B:indispensable pour la production d’IgG anti-HLALes bases de l’immunologiefondamentale et clinique. Abbas KAet Lichtman AH, Elsevier


Ac anti-HLAMolécule HLAAdapté de Mitchison, Nature Rev Immunol 2004


Polymorphismes présents sur lesmolécules HLA:des cibles pour les Ac anti-HLADusquenoy RJ, Current Opinion Immunol 2008


<strong>La</strong> <strong>reconnaissance</strong> dans le temps• Initialement:– <strong>reconnaissance</strong> directe– génération d’effecteurs « allo-directe »• Puis:– Décroissance des effecteurs « allo-directe »• Plus de CPA intra-greffon• Interaction des effecteurs avec des cellules du greffon enl’absence de second signal– Amplification de la <strong>reconnaissance</strong> indirecte et semidirecte(?)– Génération d’effecteurs « allo-indirecte »– Générations de régulateurs « allo-indirecte »


• Présence de lymphocytes T régulateurs capable d’inhiberspécifiquement une réponse effectrice allo-indirecte• Ces lymphocytes T régulateurs sont trouvés préférentiellement chezpatients n’ayant pas présentés de rejet et/ou ayant une réponseallo-indirecte effectrice peu intense


<strong>La</strong> <strong>reconnaissance</strong> <strong>allogénique</strong>• L’alloréactivité: une réponse immune parmi d’autres– les signaux dangers– la présentation de l’Ag et l’initiation de la réponse immune– la régulation de la réponse immune• <strong>La</strong> <strong>reconnaissance</strong> de l’allo-Ag– par le lymphocyte T• <strong>reconnaissance</strong> directe• <strong>reconnaissance</strong> indirecte• <strong>reconnaissance</strong> semi-directe ?– par le lymphocyte B / Ig• <strong>La</strong> <strong>reconnaissance</strong> dans le temps• Conséquence de cette allo<strong>reconnaissance</strong>: fonctionseffectrices et régulatrices

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