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Mark Rudkin Mark Rudkin - Société Nationale d'Horticulture de France

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Enfant, je rampais avec joie sur les gazons,<br />

j’adorais chaque brin d’herbe,<br />

chaque petit insecte ailé, tous aussi<br />

envoûtants qu’un papillon. Nous habitions<br />

une gran<strong>de</strong> propriété à la campagne. Ma<br />

mère s’occupait <strong>de</strong>s jardins à fleurs, mon<br />

père <strong>de</strong>s arbres et <strong>de</strong>s arbustes : il avait<br />

planté mille pommiers. En grandissant, je<br />

commençais à partager leurs passions :<br />

j’avais un petit jardin à moi, pas vraiment<br />

beau, mais avec le temps j’ai pu en acquérir<br />

une meilleure compréhension. Un<br />

<strong>de</strong> mes frères avait épousé une jeune fille<br />

dont la mère était une paysagiste réputée.<br />

Je l’estimais énormément, et entre seize et<br />

dix-huit ans j’ai beaucoup travaillé avec<br />

elle. Elle disposait par ailleurs d’une<br />

gran<strong>de</strong> influence sur mes parents, et elle<br />

leur a permis d’améliorer les plantations<br />

autour <strong>de</strong> notre rési<strong>de</strong>nce. C’est ainsi que<br />

j’ai emprunté tout doucement un itinéraire<br />

<strong>de</strong> jardinier et <strong>de</strong> paysagiste.<br />

En <strong>France</strong> où je suis venu vivre dans les<br />

années 1950, j’ai visité nombre <strong>de</strong> parcs<br />

et jardins, appréciant beaucoup l’architecture<br />

classique et celle du Moyen Âge.<br />

Puis je suis parti découvrir l’Autriche,<br />

l’Angleterre, l’Irlan<strong>de</strong>, le Maroc et d’autres<br />

pays où je continuais à apprendre.<br />

En 1967, j’ai acquis <strong>de</strong>ux hectares <strong>de</strong><br />

sous-bois à l’est <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> Chevreuse.<br />

Il y avait <strong>de</strong> beaux arbres : châtaigniers,<br />

▲<br />

chênes, bouleaux, et un sol aci<strong>de</strong>. J’ai<br />

commencé par planter quantité <strong>de</strong> rhodo<strong>de</strong>ndrons<br />

et <strong>de</strong> camellias, et avec les années<br />

tout s’est fortement développé. Puis<br />

mes voisins en bas du sous-bois ont pris<br />

leur retraite et m’ont vendu leur terrain. Il<br />

était plat alors que mon domaine était très<br />

en pente. J’ai pu créer un jardin <strong>de</strong>ssiné<br />

avec <strong>de</strong>s haies <strong>de</strong> buis, <strong>de</strong> charmes et <strong>de</strong><br />

cyprès <strong>de</strong> Lawson. Ce n’est pas un espace<br />

à la française, plutôt un mélange <strong>de</strong> sensibilités<br />

internationales, fruit <strong>de</strong> mes voyages,<br />

<strong>de</strong> mes livres pleins d’illustrations et<br />

<strong>de</strong> mon enfance. Il fut souvent photographié<br />

et fit l’objet <strong>de</strong> plusieurs recensions.<br />

Accédant au Bois du Fay par le haut <strong>de</strong> la propriété, le visiteur <strong>de</strong>scend vers la vallée en<br />

découvrant <strong>de</strong>s paysages <strong>de</strong> plus en plus saisissants.<br />

F. PERNEL F. PERNEL<br />

MARS 2007 JARDINS DE FRANCE 21

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