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L'examen de l'œil et de ses annexes - Safari Tanzanie

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L’examen <strong>de</strong> l’œil<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>ses</strong> <strong>annexes</strong>


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

Dossier Ophtalmologie<br />

Examen <strong>de</strong> l’œil <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>ses</strong> <strong>annexes</strong><br />

Avant-propos 3<br />

1. Introduction 5<br />

2. Examen <strong>de</strong> <strong>l'œil</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>ses</strong> <strong>annexes</strong> 7<br />

2.1. Généralités 8<br />

2.2. Examen <strong>de</strong> <strong>l'œil</strong> à <strong>l'œil</strong> nu 8<br />

2.3. Exploration <strong>de</strong> la vision, recherche <strong>de</strong>s réflexes oculaires 12<br />

2.4. Conditions <strong>de</strong> l'examen instrumental <strong>de</strong> <strong>l'œil</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>ses</strong> <strong>annexes</strong>;<br />

usage <strong>de</strong>s consommables 15<br />

2.4.1. Equipement <strong>de</strong> base 15<br />

2.4.1.1. Matériel 15<br />

2.4.1.2. Produits, consommables 28<br />

2.4.2. Equipements spécialisés 33<br />

2.4.2.1. Le biomicroscope 33<br />

2.4.2.2.L'ophtalmoscope indirect 35<br />

2.4.2.3.Le verre à gonioscopie 38<br />

3. Planches 41<br />

3.1. Planche n°1 42<br />

3.2. Planche n°2 43<br />

3.3. Planche n°3 44<br />

4. Fiche d’examen ophtalmologique 45<br />

Dossier technique ophtalmologie 1 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

Dossier technique ophtalmologie 2 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

Avant-propos<br />

Centrav<strong>et</strong> édite régulièrement <strong>de</strong>s dossiers techniques<br />

pour vous gui<strong>de</strong>r dans certains domaines où la<br />

technicité prend toute son importance.<br />

Le « Dossier Technique Ophtalmologie » traite <strong>de</strong><br />

l’examen <strong>de</strong> l’œil en général <strong>et</strong> <strong>de</strong>s différents matériels<br />

<strong>de</strong> base ou spécialisés pour le réaliser.<br />

Il a été réalisé en collaboration avec le<br />

Dr Gilles Chaudieu, Vétérinaire à Chamalières.<br />

Ce document n’est pas un mo<strong>de</strong> d’emploi.<br />

Nous espérons simplement qu’il sera d’une bonne <strong>et</strong><br />

large information <strong>et</strong> qu’il sera une précieuse ai<strong>de</strong> dans<br />

votre pratique journalière.<br />

Si vous avez besoin <strong>de</strong> précisions sur certains points,<br />

n’hésitez pas à nous questionner à l’adresse suivante :<br />

materiel@centrav<strong>et</strong>.fr , nous nous ferons un plaisir <strong>de</strong><br />

vous répondre sous quelques jours.<br />

Dossier technique ophtalmologie 3 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

Dossier technique ophtalmologie 4 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

1. Introduction<br />

Dossier technique ophtalmologie 5 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

Les références relatives aux connaissances <strong>de</strong> base en ophtalmologie ne manquent pas<br />

dans la littérature vétérinaire : est-ce bien utile d’ en ajouter encore une ?<br />

Ces quelques pages on une ambition mo<strong>de</strong>ste : elles ne constituent ni un précis, ni un<br />

manuel d’ophtalmologie.<br />

Elles ont cependant <strong>de</strong>s objectifs spécifiques :<br />

- présenter très simplement un certain nombre d’éléments <strong>de</strong>stinés à faciliter la<br />

consultation ;<br />

- gui<strong>de</strong>r les choix du praticien dans l’acquisition du matériel <strong>de</strong> diagnostic <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

consommables ;<br />

- répondre efficacement aux attentes du vétérinaire en adaptant son investissement<br />

matériel au niveau d’exercice souhaité.<br />

Pour réussir dans c<strong>et</strong>te entreprise, il paraissait logique d’associer la pratique <strong>de</strong> la discipline <strong>et</strong><br />

la logistique d’une centrale <strong>de</strong> distribution : c’est pour c<strong>et</strong>te raison que j’ai répondu à la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> formulée par Centrav<strong>et</strong>, qui désirait proposer aux confrères, dans le domaine <strong>de</strong><br />

l’ophtalmologie, un service supplémentaire en sémiologie <strong>et</strong> propé<strong>de</strong>utique, <strong>et</strong><br />

complémentaire par rapport au simple catalogue <strong>de</strong>s références disponibles.<br />

La réalisation <strong>de</strong> ce document a été facilitée par l’aimable autorisation <strong>de</strong>s Editions <strong>de</strong><br />

l’Encyclopédique Médico-Chirurgicale, du Point Vétérinaire <strong>et</strong> <strong>de</strong> PMCAC, qui ont autorisé la<br />

reproduction <strong>de</strong>s illustrations déjà publiées dans leurs ouvrages ou revues.<br />

Bonne lecture à tous !<br />

Gilles Chaudieu<br />

Docteur Vétérinaire, praticien à 63400-Chamalières<br />

CES d’Ophtalmologie, Diplomate ECVO<br />

Dossier technique ophtalmologie 6 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

2. Examen <strong>de</strong> l’œil <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>ses</strong> <strong>annexes</strong><br />

Dossier technique ophtalmologie 7 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

2.1. Généralités :<br />

Le recueil d’éléments pouvant orienter les conclusions <strong>de</strong> l’examen oculaire est le<br />

préalable indispensable à toute consultation ophtalmologique :<br />

� âge, sexe <strong>et</strong> race <strong>de</strong> l’animal,<br />

� motif <strong>de</strong> la consultation,<br />

� antécé<strong>de</strong>nts pathologiques <strong>de</strong> l’animal,<br />

� circonstances d’apparition <strong>de</strong>s signes motivant la consultation,<br />

� traitements déjà mis en place.<br />

La consultation d’ophtalmologie n’est pas dissociable <strong>de</strong> l’examen général, car <strong>de</strong>s<br />

signes oculaires secondaires sont à rechercher :<br />

� susceptibles d’être liés à une maladie générale : la prise <strong>de</strong> température,<br />

l’auscultation, la palpation (abdomen, nœuds lymphatiques, articulations)<br />

doivent toujours précé<strong>de</strong>r l’examen <strong>de</strong>s yeux ;<br />

� susceptibles d’être liés à une atteinte <strong>de</strong> voisinage : infections <strong>et</strong> inflammations <strong>de</strong><br />

la peau <strong>de</strong>s paupières, <strong>de</strong> l’oreille, <strong>de</strong>s glan<strong>de</strong>s salivaires…<br />

2.2. Examen <strong>de</strong> l’œil à l’œil nu :<br />

Comme l’anamnèse <strong>et</strong> l’examen général <strong>de</strong> l’animal, ce temps précè<strong>de</strong> obligatoirement<br />

l’examen instrumental <strong>de</strong> l’œil.<br />

Il s’effectue dans une pièce éclairée.<br />

De simples observations effectuées avant d’explorer la vision <strong>et</strong> <strong>de</strong> réaliser instrumental sont<br />

déjà riches d’enseignements.<br />

Les fentes palpébrales doivent être symétriques, ouvertes (leur ferm<strong>et</strong>ure traduit une douleur,<br />

Figure 1) ; leur forme, notamment sur les bords doit rester régulière : pas <strong>de</strong> zones en relief,<br />

(tumeurs, papillomes, orgel<strong>et</strong>, chalazion, <strong>de</strong>rmoï<strong>de</strong>…) ni <strong>de</strong> fissure <strong>de</strong>s bords palpébraux<br />

(plaie, colobome) (Figure 2), pas d’enroulement (entropion) (Figure 1), pas d’éversion<br />

(ectropion), pas <strong>de</strong> ptose <strong>de</strong> la paupière supérieure…<br />

La fréquence <strong>de</strong> clignements est assez difficile à évaluer, mais un peu d’habitu<strong>de</strong> rend son<br />

appréciation réalisable : beaucoup <strong>de</strong> clignements sont bilatéraux chez les carnivores (85%<br />

chez le chien, 70% chez le chat), unilatéraux chez le cheval (30% <strong>de</strong> bilatéraux seulement),<br />

leur fréquence varie selon les espèces (15 à 25 en 5 mn pour le chien, 1à 5 pour le chat, 25<br />

pour le cheval).<br />

Figure 1 – Chiot Shar Pei âgé <strong>de</strong> 3 semaines :<br />

entropion spastique (blépharospasme)<br />

Figure 2 – R<strong>et</strong>riever Gol<strong>de</strong>n âgé d’un an : <strong>de</strong>rmoï<strong>de</strong><br />

conjonctivo-palpébral <strong>et</strong> colobome palpébral<br />

Dossier technique ophtalmologie 8 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

Le débor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s larmes par <strong>de</strong>ssus le bord <strong>de</strong> la paupière inférieure se traduit par une<br />

souillure au canthus palpébral interne (Figure 3) : l’épiphora est la conséquence soit d’une<br />

hyperproduction <strong>de</strong> larmes (rarement), soit d’un obstacle à leur écoulement (fréquent).<br />

La couleur normale <strong>de</strong>s conjonctives est rosée : elles sont anormalement pâles lors d’anémie,<br />

congestionnées (hyperhémie avec augmentation du calibre vasculaire <strong>et</strong> œdème plus ou<br />

moins n<strong>et</strong> souvent bien marqué chez le chat) (Figure 3) lors d’inflammation <strong>et</strong> leur couleur est<br />

alors à confronter à celle <strong>de</strong> la muqueuse buccale pour savoir très simplement s’il s’agit<br />

strictement ou non d’une conjonctivite, avant l’instillation d’une goutte <strong>de</strong> collyre<br />

Néosynéphrine 10%® qui fait disparaître l’hyperhémie en quelques secon<strong>de</strong>s si elle est<br />

strictement conjonctivale.<br />

Un aspect terne, la présence <strong>de</strong> chassies ou <strong>de</strong> muco-pus dans les culs <strong>de</strong> sac conjonctivaux<br />

doivent inciter à mesurer la sécrétion lacrymale (Figure 4). Les conjonctives peuvent être le<br />

siège <strong>de</strong> tumeurs.<br />

Figure 3 – Cheval <strong>de</strong> selle français agé <strong>de</strong> 10 ans, œil<br />

gauche : ulcère cornéen épithélial à bords décollés<br />

avec épiphora au canthus médial <strong>et</strong> hyperhémie<br />

conjonctivale (noter l’aspect <strong>de</strong>s vaisseaux <strong>de</strong> la<br />

conjonctive palpébrale supérieure)<br />

Figure 4 – Cocker anglais âgé <strong>de</strong> 7 ans, kératoconjonctivite<br />

sèche : noter la présence <strong>de</strong> muco-pus<br />

séché qui souille les bords palpébraux, l’aspect terne <strong>et</strong><br />

la néo- vascularisation superficielle <strong>de</strong> la cornée.<br />

Dossier technique ophtalmologie 9 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

Le bord libre <strong>de</strong> la membrane nictitante est régulier : il peut être le siège <strong>de</strong> plaies linéaires<br />

(griffes <strong>de</strong> chat), <strong>de</strong> déformations (éversion, inversion, luxation <strong>de</strong> la glan<strong>de</strong> lacrymale<br />

accessoire chez <strong>de</strong> jeunes chiens, infiltration lympho-plasmocytaire lors <strong>de</strong> kératite<br />

superficielle chronique). La membrane nictitante peut faire proci<strong>de</strong>nce sur le globe oculaire<br />

en cas <strong>de</strong> douleur (rechercher un corps étranger végétal à sa face interne),<br />

mécaniquement (exophtalmie) (Figure 5), lors <strong>de</strong> paralysie orthosympathique (en principe<br />

unilatérale, associée à une ptose <strong>de</strong> la paupière supérieure <strong>et</strong> au myosis dans le syndrome<br />

<strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Bernard-Horner). La conjonctive nictitante peut exprimer les mêmes signes<br />

cliniques que celle <strong>de</strong>s paupières ou du globe.<br />

Figure 5 – Epagneul br<strong>et</strong>on âgé <strong>de</strong> 5 ans , uvéite <strong>et</strong><br />

mucolèle traumatique par projectile (plomb chasse) : la<br />

douleur se traduit par une proci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la membrane<br />

nictitante hyperhémiée ; une exophtalmie <strong>et</strong> un<br />

strabisme dorso-latéral modérés sont présents en<br />

rapport avec la mucocèle.<br />

Le globe oculaire peut avoir un volume diminué (microphtalmie) ou augmenté (buphtalmie)<br />

(Figure 7) ; sa position dans le globe peut être modifiée : globe enfoncé dans l’orbite<br />

(énophtalmie) ou faisant saillie hors <strong>de</strong> l’orbite (exophtalmie, exorbitation traumatique)<br />

(Figure 6).<br />

Par rapport à l’axe orbitaire, l’axe visuel <strong>de</strong> l’œil peut être dévié : on parle alors <strong>de</strong> strabisme<br />

(Figure 8), que l’on peut apprécier très simplement par une source lumineuse ponctuelle<br />

dont on observe le refl<strong>et</strong> cornéen focalisé à distance équivalente <strong>de</strong> l’angle externe <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

l’angle interne <strong>de</strong> la fente palpébrale : le sens <strong>de</strong> son déplacement indique celui du<br />

strabisme. Si le mécanisme normal <strong>de</strong> coordination <strong>de</strong>s mouvements <strong>de</strong>s globes oculaires est<br />

déréglé, ceux-ci sont agités <strong>de</strong> mouvements involontaires <strong>et</strong> rythmiques qualifiés <strong>de</strong><br />

nystagmus dont l’origine nerveuse est périphérique (système vestibulaire) ou centrale (lésion<br />

cérébelleuse, atteinte du faisceau longitudinal médial).<br />

Figure 7 – Dogue allemand arlequin : buphtalmie<br />

congénitale consécutive à un glaucome primaire ;<br />

noter l’augmentation du diamètre cornéen <strong>et</strong> la néovascularisation<br />

cornéenne associés.<br />

Figure 6 – Cavalier King Charles Spaniel âgé <strong>de</strong> 4 ans :<br />

exophtalmie traumatique grave (exorbitation du globe<br />

oculaire droit) par morsure d’un congénère (noter la<br />

sécheresse cornéenne liée à l’absence <strong>de</strong> clignements<br />

palpébraux)<br />

Figure 8 – Chiot Epagneul japonais âgé <strong>de</strong> 6 semaines :<br />

strabisme ventro-latéral lié à l’hydrocéphalie<br />

Dossier technique ophtalmologie 10 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

La sclère n’est pas facile à examiner mais son<br />

inflammation (sclérite, épisclérite) (Figure 9) ou<br />

la présence <strong>de</strong> tumeurs <strong>de</strong> voisinage (tumeur <strong>de</strong>s<br />

corps ciliaires, mélanome épibulbaire) se<br />

traduisent par une déformation <strong>de</strong> celle-ci<br />

souvent repérable à l’œil nu.<br />

Figure 9 – Shih Tzu âgé <strong>de</strong> 5 ans, épisclérokératite : noter<br />

l’hyperhémie conjonctivale, la congestion <strong>de</strong>s vaisseaux<br />

épiscléraux qui apparaissent sinueux, la perte <strong>de</strong><br />

transparence cornéenne périphérique (inflammation<br />

stromale <strong>et</strong> néo-vascularisation superficielles).<br />

Les anomalies <strong>de</strong> taille (microcornée, mégalocornée) (Figure 7), <strong>de</strong> forme (déformation<br />

conique ou globoï<strong>de</strong> lors d’œdème cornéen profond, plaies), d’aspect (terne en absence<br />

<strong>de</strong> larmes) (Figure 4), <strong>de</strong> couleur (perte <strong>de</strong> transparence liée à l’œdème stromal,<br />

pigmentation superficielle mélanique, infiltrats lipidiques ou calciques blancs, néovascularisation<br />

limbique) (Figure 9) peuvent dans certains cas être remarquées sans l’ai<strong>de</strong><br />

d’instruments éclairants ou/<strong>et</strong> grossissants.<br />

Des hémorragies, du pus (hypopion), <strong>de</strong>s tumeurs ou <strong>de</strong>s<br />

kystes <strong>de</strong> l’iris sont parfois directement visibles dans la chambre<br />

antérieure, l’inflammation <strong>de</strong> l’iris (iritis) (Figure 10) se traduisant<br />

par une modification <strong>de</strong> la couleur <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier directement<br />

repérable par comparaison avec celle <strong>de</strong> l’iris contro-latéral.<br />

Figure 10 – Chat européen âgé <strong>de</strong> 3 ans, iritis : noter l’aspect terne <strong>de</strong> l’iris<br />

<strong>et</strong> la turbidité <strong>de</strong> la chambre antérieur (présence <strong>de</strong> fibrine, eff<strong>et</strong> Tyndall)<br />

Les modifications <strong>de</strong> transparence (sclérose<br />

sénile marquée, cataracte évoluée intéressant<br />

la totalité –nucléocorticale- <strong>de</strong> la lentille) ou <strong>de</strong><br />

position (luxation antérieure responsable d’un<br />

œdème <strong>de</strong> cornée central ou légèrement<br />

déplacé ventralement) du cristallin, avant un<br />

examen instrumental détaillé, sont souvent<br />

repérables à l’œil nu (Figure 11).<br />

Figure 11 – Bass<strong>et</strong> Griffon vendéen âgé <strong>de</strong> 6 ans : luxation antérieure du cristallin droit cataracté avec glaucome<br />

secondaire (noter la congestion <strong>de</strong>s vaisseaux épiscléraux <strong>et</strong> la déformation « en cuv<strong>et</strong>te » <strong>de</strong> l’iris).<br />

Dossier technique ophtalmologie 11 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

2.3. Exploration <strong>de</strong> la vision, recherche <strong>de</strong>s réflexes oculaires :<br />

L’étu<strong>de</strong> du comportement visuel <strong>de</strong> l’animal est un temps essentiel trop souvent négligé.<br />

Il est à apprécier en luminosité normale, en luminosité faible sur un simple parcours qui peut<br />

être réalisé :<br />

au cabin<strong>et</strong> à l’ai<strong>de</strong> d’obstacles improvisés (quelques chai<strong>ses</strong> disposées dans un<br />

couloir),<br />

à l’extérieur en milieu inconnu pour un cheval par exemple.<br />

C<strong>et</strong>te épreuve est complétée par :<br />

l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la façon dont l’animal suit un obj<strong>et</strong> du regard (boule <strong>de</strong> coton que l’on fait<br />

tomber <strong>de</strong>vant lui, balle <strong>de</strong> mousse qu’on lance ou fait rouler <strong>de</strong>vant lui),<br />

la recherche du placer visuel : si on approche <strong>ses</strong> antérieurs du bord d’une table, un<br />

chien ou un chat aveugles ne les lèveront pas avant qu’ils aient touché le bord <strong>de</strong> la table.<br />

La réponse à la menace <strong>et</strong> les réflexes oculaires perm<strong>et</strong>tent d’apprécier la fonction visuelle<br />

(sensorielle), <strong>de</strong> tester les structures oculaires sensibles (sensitives), <strong>de</strong> vérifier l’intégrité <strong>de</strong> la<br />

composante neuro-végétative parasympathique <strong>de</strong> la motricité pupillaire.<br />

La réponse (ou clignement) à la<br />

menace (Figure 12) est testée sur chaque<br />

œil séparément, en réalisant sans<br />

déplacement d’air un mouvement <strong>de</strong><br />

menace <strong>de</strong> la paume <strong>de</strong> la main en<br />

direction <strong>de</strong> l’œil à tester, l’œil<br />

controlatéral (a<strong>de</strong>lphe) étant caché par<br />

l’autre main.<br />

Ce geste déclenche un clignement<br />

palpébral, parfois un mouvement <strong>de</strong> recul<br />

<strong>de</strong> la tête ; son absence révèle une<br />

cécité, sauf chez <strong>de</strong> jeunes animaux<br />

(avant l’âge <strong>de</strong> 2 ,5 à 3 mois chez les<br />

Carnivores domestiques) chez qui elle<br />

n’est pas informative : on préfère alors la<br />

boule <strong>de</strong> coton ou la balle <strong>de</strong> mousse.<br />

Ce test n’est pas informatif si les milieux<br />

transparents <strong>de</strong> l’œil sont très opacifiés, ou<br />

si une atteinte <strong>de</strong>s voies afférentes<br />

sensitives (rétine, nerfs II <strong>et</strong> V, ban<strong>de</strong>l<strong>et</strong>tes<br />

optiques, corps genouillé latéral, radiations<br />

optiques), <strong>de</strong>s centres (cortex occipital,<br />

noyau du nerf VII), <strong>de</strong>s voies efférentes<br />

(nerf VII) est présente.<br />

Figure 12 – Réflexe <strong>de</strong> clignement à la menace<br />

(d’après Barn<strong>et</strong>t)<br />

Dossier technique ophtalmologie 12 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

Le réflexe d’éblouissement (ou à l’éclair lumineux) : la stimulation lumineuse <strong>de</strong> l’œil<br />

par une source lumineuse puissante <strong>et</strong> ponctuelle entraîne un clignement palpébral même si<br />

les milieux transparents <strong>de</strong> l’œil sont opaques, même si l’animal est anesthésié, à condition<br />

que la rétine, le nerf II, le tractus optique, les collicules rostraux <strong>et</strong> le tectum mésencéphalique<br />

soient fonctionnels, <strong>et</strong> dans les mêmes conditions d’intégrité du nerf VII que pour la réponse à<br />

la menace.<br />

Les réflexes palpébraux <strong>et</strong> cornéens sont déclenchés respectivement par<br />

attouchement <strong>de</strong>s surfaces cornéenne <strong>et</strong> palpébrale <strong>et</strong> se traduisent par un clignement <strong>de</strong><br />

paupière : les voies afférentes, les centres <strong>et</strong> les voies efférentes sont :<br />

� pour le réflexe palpébral : les branches ophtalmique (paupière supérieure) <strong>et</strong><br />

maxillaire (paupière inférieure) du nerf V, les noyaux pontin du nerf V <strong>et</strong> bulbaire du<br />

nerf VII, le nerf VII ;<br />

� pour le réflexe cornéen : la branche naso-ciliaire du nerf V, les noyaux pontin du nerf<br />

V <strong>et</strong> bulbaire du nerf VII, les nefs V <strong>et</strong> VI. Sans s’assurer <strong>de</strong> l’intégrité du nerf VII, il n’est<br />

pas possible d’être certain <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s voies sensorielles.<br />

Les réflexes pupillaires directs <strong>et</strong><br />

indirects (Figure 13) sont difficiles à m<strong>et</strong>tre en<br />

évi<strong>de</strong>nce chez <strong>de</strong>s animaux jeunes ou<br />

effrayés <strong>et</strong> doivent être recherchés à l’ai<strong>de</strong><br />

d’une source lumineuse puissante,<br />

ponctuelle, d’intensité constante pour<br />

apprécier la vitesse <strong>et</strong> l’intensité <strong>de</strong> la<br />

contraction pupillaire d’un œil à l’autre.<br />

Ils sont successivement appréciés sur chaque<br />

œil, le réflexe indirect (ou consensuel)<br />

s’expliquant par la décussation <strong>de</strong>s fibres du<br />

nerf optique <strong>et</strong> les communications existant<br />

entre les noyaux pré-tectaux <strong>et</strong><br />

parasympathiques.<br />

Les voies afférentes sont la rétine, le nerf II, le<br />

tractus optique, le collicule rostral ; les centres<br />

se composent <strong>de</strong>s noyaux parasympathiques<br />

<strong>et</strong> pré-tectaux, les voies efférentes <strong>de</strong>s fibres<br />

pré-ganglionnaires <strong>et</strong> post-ganglionnaires du<br />

nerf oculomoteur parasympathique (traj<strong>et</strong> du<br />

III) avec un relais au ganglion ciliaire : les<br />

fibres post-ganglionnaires innervent le muscle<br />

sphincter <strong>de</strong> l’iris, dont l’atrophie est<br />

fréquente chez certains chiens âgés <strong>de</strong><br />

p<strong>et</strong>ite race (Caniche, Lévrier Whipp<strong>et</strong>, P<strong>et</strong>it<br />

lévrier italien), ce qui se traduit par une<br />

absence ou un défaut <strong>de</strong> contraction pupillaire.<br />

Figure 13 – Réflexe pupillaires photomoteurs<br />

(d’après Barn<strong>et</strong>t)<br />

Dossier technique ophtalmologie 13 septembre 2006


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Les réflexes photomoteurs n’explorent pas complètement la vision, dont seules les voies<br />

bas<strong>ses</strong> (rétine, nerf II, tractus optique) sont testées.<br />

Bien qu’amoindris, ils persistent souvent longtemps lors <strong>de</strong> la dégénérescence <strong>de</strong> la<br />

neurorétine.<br />

Les variations <strong>de</strong> diamètre pupillaire <strong>et</strong> les diver<strong>ses</strong> possibilités <strong>de</strong> répon<strong>ses</strong> lors <strong>de</strong><br />

recherche <strong>de</strong>s réflexes photomoteurs sont présentées dans le Tableau 1 ci <strong>de</strong>ssous.<br />

Lieu <strong>de</strong> lésion (en<br />

supposant une<br />

lésion complète)<br />

Rétine, lésions<br />

bilatérale (type<br />

dégénérescence<br />

héréditaire)<br />

Rétine, lésion<br />

unilatérale droite<br />

Pupille Vision<br />

Réponse pupillaire<br />

A la recherche du réflexe photomoteur<br />

Direct Indirect<br />

OD OG OD OG OD OG OD OG<br />

mydriase plus<br />

ou moins<br />

marquée<br />

mydriase plus<br />

ou moins<br />

marquée<br />

mydriase plus<br />

ou moins<br />

marquée<br />

abolie Abolie<br />

normale Abolie normale<br />

Chiasma optique mydriase mydriase abolie abolie<br />

Ban<strong>de</strong>l<strong>et</strong>tes<br />

optiques, lésion<br />

droite<br />

Radiations<br />

optiques, lésion<br />

droite<br />

Cortex occipital,<br />

lésion droite<br />

Corps genouillé<br />

externe, lésion<br />

droite<br />

Noyau<br />

parasympathiques<br />

du III, lésion<br />

bilatérale<br />

légère<br />

mydriase<br />

normale<br />

normale normale<br />

normale normale<br />

normale normale<br />

normale ou<br />

diminuée<br />

normale ou<br />

diminuée<br />

normale ou<br />

diminuée<br />

normale ou<br />

diminuée<br />

mydriase mydriase normale normale<br />

Tableau 1 – Répon<strong>ses</strong> pupillaires à la recherche du réflexe photomoteur<br />

pas ou peu<br />

<strong>de</strong> réponse<br />

pas ou peu<br />

<strong>de</strong> réponse<br />

pas <strong>de</strong><br />

réponse<br />

pas ou peu<br />

<strong>de</strong> réponse<br />

normale<br />

pas <strong>de</strong><br />

réponse<br />

pas ou peu<br />

<strong>de</strong> réponse<br />

pas ou peu<br />

<strong>de</strong> réponse<br />

pas <strong>de</strong><br />

réponse<br />

Dossier technique ophtalmologie 14 septembre 2006<br />

pas ou peu<br />

<strong>de</strong> réponse<br />

normale<br />

pas <strong>de</strong><br />

réponse<br />

normale normale normale normale normale<br />

normale normale normale normale normale<br />

normale normale normale normale normale<br />

normale normale normale normale normale<br />

pas <strong>de</strong><br />

réponse<br />

pas <strong>de</strong><br />

réponse<br />

pas <strong>de</strong><br />

réponse<br />

pas <strong>de</strong><br />

réponse


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2.4. Conditions <strong>de</strong> l’examen instrumental <strong>de</strong> l’œil <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>ses</strong> <strong>annexes</strong> ; usage<br />

<strong>de</strong>s consommables :<br />

Un certain nombre <strong>de</strong> conditions doivent être remplies pour réaliser un examen oculaire<br />

correct.<br />

Concernant le matériel, nous ne mentionnerons pas l’angiographe, l’échographe, <strong>et</strong><br />

l’électrorétinographe qui relèvent <strong>de</strong> la pratique spécialisée <strong>de</strong> l’ophtalmologie ; nous<br />

distinguerons <strong>de</strong>ux types d’équipement :<br />

un équipement « <strong>de</strong> base » absolument nécessaire à l’examen <strong>de</strong> l’œil <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>ses</strong><br />

<strong>annexes</strong> ;<br />

un équipement « additionnel » perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong>s investigations plus poussées donc un<br />

diagnostic plus sûr, dont le praticien intéressé par l’ophtalmologie pourra faire l’acquisition.<br />

2.4.1. L’équipement <strong>de</strong> base :<br />

2.4.1.1. Matériel :<br />

Un système<br />

d’obscurcissement <strong>de</strong> la salle<br />

d’examen : <strong>de</strong>s vol<strong>et</strong>s roulants<br />

extérieurs ou <strong>de</strong>s stores<br />

intérieurs suffisamment<br />

opaques aux rayons lumineux<br />

pour réaliser l’examen <strong>de</strong> l’œil<br />

en ambiance assombrie ;<br />

Une source lumineuse<br />

ponctuelle <strong>et</strong> puissante : elle<br />

perm<strong>et</strong> la mise en évi<strong>de</strong>nce<br />

<strong>de</strong>s réflexes photomoteurs <strong>et</strong><br />

d'éblouissement, la mise en<br />

évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s images <strong>de</strong><br />

Purkinje-Sanson sur la cornée <strong>et</strong><br />

Figure 14 : images <strong>de</strong> Purkinje-Sanson<br />

1 : première image cornéenne droite.<br />

2 : <strong>de</strong>uxième image cristallienne droite (cristalloï<strong>de</strong> antérieure)<br />

3 : troisième image cristallienne renversée (cristalloï<strong>de</strong> postérieure)<br />

les capsules antérieure <strong>et</strong> postérieure du cristallin (Figure 14) particulièrement utiles pour<br />

apprécier un déplacement intraoculaire du cristallin lors <strong>de</strong> luxation (Tableau 2).<br />

Figure 15 – Lampe Stylo LAM057 Figure 16 – Transilluminateur <strong>de</strong> Finoff<br />

TRA720 en 2,5 V <strong>et</strong> TRA721 en 3,5 V<br />

Références matériel : Lampe stylo (Figure 15) pour examen <strong>de</strong> l’œil ou mieux<br />

Dossier technique ophtalmologie 15 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

Transilluminateur <strong>de</strong> Finoff (Figure 16).<br />

Cornée<br />

Sub-luxation normale<br />

Luxation en<br />

place<br />

(vers l’avant)<br />

Luxation<br />

antérieure<br />

Luxation « à<br />

cheval »<br />

Luxation<br />

postérieure<br />

normale ou<br />

quelquefois<br />

léger œdème<br />

diffus<br />

- oedème <strong>de</strong><br />

contact central<br />

fréquent<br />

- néovascularisation<br />

possible<br />

normale ou<br />

œdème diffus<br />

<strong>et</strong> néovascularisation<br />

possibles<br />

normale ou<br />

œdème <strong>et</strong><br />

néovascularisation<br />

dans les cas<br />

anciens ou<br />

évolutifs<br />

Chambre<br />

antérieure<br />

profon<strong>de</strong>ur<br />

conservée ou<br />

augmentée,<br />

parfois<br />

légèrement<br />

diminuée en<br />

bas<br />

profon<strong>de</strong>ur<br />

diminuée en<br />

région centrale<br />

cristallin dans la<br />

chambre<br />

antérieure<br />

profon<strong>de</strong>ur<br />

diminuée<br />

profon<strong>de</strong>ur<br />

normale ou<br />

augmentée<br />

Tableau 2 – Aspects <strong>de</strong> la luxation du cristallin<br />

Iris <strong>et</strong><br />

Pupille<br />

- croissant<br />

aphaque<br />

(après<br />

dilatation au<br />

mydryaticum)<br />

- iridodonesis<br />

- iris bombé<br />

vers l’avant en<br />

zone pupillaire,<br />

plat en zone<br />

cilaire<br />

- iridodonesis<br />

- iris repoussé<br />

vers l’arrière<br />

(en cuv<strong>et</strong>te)<br />

- mydriase<br />

fréquente.<br />

- irido-cyclite<br />

fréquente<br />

- iridodonesis<br />

- pupille<br />

irrégulière<br />

(ovalisée)<br />

- croissant<br />

aphaque<br />

- iridocyclite<br />

fréquente<br />

mydriase <strong>et</strong><br />

iridocyclite<br />

possibles<br />

Pourtour <strong>de</strong> l’iris<br />

déchiré (uvéite<br />

récidivante)<br />

Un système <strong>de</strong> grossissement :<br />

Cristallin<br />

<strong>et</strong> zonule<br />

- sub-luxation<br />

vers le bas.<br />

- cristallin le plus<br />

souvent normal<br />

- débris <strong>de</strong><br />

zonules visibles<br />

après dilatation<br />

- cristallin<br />

souvent normal<br />

- périphérie du<br />

cristallin visible<br />

en totalité ou<br />

non après<br />

dilatation au<br />

mydryaticum.<br />

cristallin normal<br />

ou quelquefois<br />

catarcté<br />

(affections<br />

congénitales,<br />

uvéite, maladie<br />

<strong>de</strong> la zonule<br />

- cristallin<br />

normal ou<br />

cataracté<br />

(uvéite)<br />

- zonule visible<br />

- cristallin<br />

basculé dans le<br />

vitré liquéfié,<br />

visible à l’oei<br />

nu.<br />

- souvent<br />

cataracté.<br />

L’avantage d’une paire <strong>de</strong> lun<strong>et</strong>tes loupes est qu’elle<br />

pourra aussi être utilisée en chirurgie.<br />

Le point délicat est <strong>de</strong> trouver le bon compromis entre le<br />

grossissement, le champ visuel, la distance <strong>de</strong> travail <strong>et</strong> le<br />

poids <strong>de</strong> l’instrument, sachant que les normes dans ces<br />

domaines sont les suivantes :<br />

Images <strong>de</strong><br />

Purkinjesanson<br />

- 2 e <strong>et</strong> 3 e<br />

images<br />

rapprochées<br />

<strong>de</strong> la première<br />

- 2 e image<br />

souvent<br />

absente.<br />

2 e <strong>et</strong> 3 e images<br />

absentes<br />

� un grossissement 2,5 correspond à 130 mm <strong>de</strong><br />

diamètre <strong>de</strong> champ visuel, 420 mm <strong>de</strong> distance <strong>de</strong><br />

travail, 42 g <strong>de</strong> poids instrumental ;<br />

� un grossissement <strong>de</strong> 4 correspond à 340 mm, 50<br />

mm, 78g.<br />

La préférence pour une paire <strong>de</strong> lun<strong>et</strong>tes loupes « tous<br />

usages » va, à notre sens, au grossissement 2,5.<br />

Tension<br />

oculaire<br />

normale ou<br />

légèrement<br />

augmentée<br />

normale ou<br />

augmentée<br />

fortement<br />

augmentée<br />

augmentée<br />

ou normale<br />

normale ou<br />

augmentée<br />

Dossier technique ophtalmologie 16 septembre 2006<br />

Oeil<br />

rouge si uvéite<br />

ou<br />

augmentation<br />

<strong>de</strong> la tension<br />

oculaire<br />

rouge si uvéite<br />

ou<br />

augmentation<br />

<strong>de</strong> la tension<br />

oculaire.<br />

rouge<br />

(glaucome)<br />

rouge (uvéite)<br />

rouge si uvéite<br />

ou glaucome<br />

complexe.<br />

Vitré liquéfié<br />

Figure 17 – Lun<strong>et</strong>tes loupes Heine HR 2,5x420<br />

sur ban<strong>de</strong>au léger


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

Un micro-spot halogène peut être couplé à ces lun<strong>et</strong>tes-loupes.<br />

Références matériel : Lun<strong>et</strong>tes-loupes Heine HR<br />

2,5X420 (Figure 17), Micro-spot Heine pour<br />

lun<strong>et</strong>tes-loupes (Figure 18).<br />

Un ophtalmoscope direct :<br />

C<strong>et</strong> instrument se compose :<br />

� d’une source d’énergie disposée dans le manche <strong>de</strong> l’ophtalmoscope, reliée à la<br />

tête <strong>de</strong> celui-ci par un rhéostat : il faut préférer la batterie avec chargeur aux piles<br />

car on est sûr d’avoir toujours la même intensité lumineuse au même réglage ;<br />

� d’une tête composée d’un orifice <strong>de</strong><br />

visée monoculaire <strong>et</strong> d’un disque mobile<br />

qui perm<strong>et</strong> d’interposer <strong>de</strong>vant celui-ci<br />

<strong>de</strong>s lentilles convexes (+) ou concaves (-)<br />

(Figure 19); les faisceaux lumineux émis<br />

sont <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux diamètres au choix, peuvent<br />

être munis d’un filtre bleu (la lumière bleue<br />

<strong>de</strong> longueur d’on<strong>de</strong> 440 nm excite la<br />

fluorescéine qui ém<strong>et</strong> une lumière jaunevert)<br />

ou vert anérythre (les vaisseaux<br />

sanguins sont alors vus noirs sur fond vert),<br />

ou <strong>de</strong> grilles perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> préciser la<br />

topographie d’une lésion (assez<br />

théorique). L’éclairage en fente est<br />

possible (Figure 19) mais manque <strong>de</strong><br />

puissance sur ce type d’appareil pour<br />

pouvoir être exploité.<br />

Le faisceau lumineux émis par la tête<br />

d’ophtalmoscope est réfléchi par le fond d’œil <strong>et</strong><br />

renvoyé à l’observateur qui examine ce <strong>de</strong>rnier<br />

ou une autre structure au travers <strong>de</strong> l’orifice <strong>de</strong><br />

visée.<br />

Figure 18 – Micro-spot Heine pour lun<strong>et</strong>te loupe<br />

Figure 19 – Ophtalmoscopie directe (d’après Severin)<br />

A – principe<br />

B – disque mobile avec lentilles<br />

C – disque mobile avec différentes ouvertures <strong>et</strong><br />

filtres<br />

Le rhéostat est réglé en position moyenne <strong>et</strong> l’œil <strong>de</strong> l’examinateur est approché à 15-30 cm<br />

<strong>de</strong> l’œil examiné, le faisceau lumineux étant centré sur la pupille.<br />

Les opacités éventuelles <strong>de</strong>s milieux transparents <strong>de</strong> l’œil sont recherchées en faisant varier<br />

les lentilles du disque mobile.<br />

Dossier technique ophtalmologie 17 septembre 2006


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Pour observer le fond d’œil, l’ophtalmoscope est approché <strong>de</strong> la cornée (Figure 20), réglé sur<br />

le diamètre lumineux le plus large, <strong>et</strong> l’intensité lumineuse est peu à peu augmentée.<br />

Figure 20 – Examen du fond <strong>de</strong> l’œil en ophtalmoscopie directe<br />

Références matériel : ophtalmoscope Heine<br />

sur accus avec chargeur (1 poignée avec<br />

batterie, 1 tête ophtalmoscope B<strong>et</strong>a 200, 1<br />

ampoule <strong>de</strong> rechange, 1 chargeur NT200)<br />

(Figure 21).<br />

Figure 21– Ophtalmoscope direct B<strong>et</strong>a 200 Heine<br />

<strong>et</strong> son chargeur<br />

Dossier technique ophtalmologie 18 septembre 2006


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Les avantages <strong>de</strong> l’ophtalmoscopie directe sont :<br />

Une image droite agrandie, une utilisation possible pour localiser <strong>de</strong>s opacités du segment<br />

antérieur,un examen simple <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong>mandant un apprentissage technique initial<br />

limité,un coût matériel peu élevé.<br />

Les inconvénients <strong>de</strong> l’ophtalmoscopie directe sont :<br />

Une difficulté d’examen du fond d’œil liée à l’intensité du faisceau lumineux lorsque les<br />

milieux transparents antérieurs sont troubles, <strong>de</strong>s déformations importantes du faisceau<br />

lumineux dans les milieux transparents liés à la limitation du champ d’observation,<br />

l’observation d’une p<strong>et</strong>ite surface <strong>de</strong> rétine (10° d’angle <strong>de</strong> vision, soit <strong>de</strong>ux à quatre<br />

diamètres papillaires), un examen délicat si l’animal est agressif.<br />

Un tonomètre :<br />

Deux types <strong>de</strong> techniques, donc d’appareils sont surtout utilisés pour mesurer la pression<br />

intraoculaire (PIO) :<br />

� La tonométrie par in<strong>de</strong>ntation (Figure 22).<br />

L’appareil actuellement disponible pour m<strong>et</strong>tre<br />

en œuvre c<strong>et</strong>te technique est le tonomètre <strong>de</strong><br />

Schiötz :<br />

- il est tenu d’une main par <strong>ses</strong> ergots <strong>et</strong> la base<br />

concave <strong>de</strong> son pied cylindrique, dans lequel<br />

coulisse un piston (poids <strong>de</strong> 5,5 g, p<strong>et</strong>ite<br />

ron<strong>de</strong>lle à visser), est appliqué verticalement<br />

au centre <strong>de</strong> la cornée préalablement<br />

anesthésiée (anesthésie topique au collyre à la<br />

Tétracaïne) du chat ou du chien dont le<br />

museau est maintenu vertical <strong>et</strong> les paupières<br />

sont doucement rétractées <strong>de</strong> l’autre main<br />

sans exercer <strong>de</strong> pression (on peut utiliser<br />

l’appareil chez le cheval en décubitus latéral).<br />

Plus l’œil est mou <strong>et</strong> plus le rayon <strong>de</strong> courbure<br />

cornéen est grand, plus le piston déprime la<br />

surface cornéenne : par son extrémité<br />

supérieure, il agit sur un système amplificateur<br />

qui déplace une aiguille-in<strong>de</strong>x sur un cadran<br />

gradué dont chaque graduation (1 mm)<br />

correspond à 0,05 mm d’in<strong>de</strong>ntation.<br />

On peut ajouter au piston <strong>de</strong>s poids<br />

additionnels pour porter son poids total à 7,5 g<br />

<strong>et</strong> 10 g, la fiabilité maximale se situant entre les<br />

graduations 4 <strong>et</strong> 8 pour un poids <strong>de</strong> 5,5 g selon<br />

Severin, 5 <strong>et</strong> 10 selon notre expérience : au<br />

<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 7, on peut refaire une mesure sans<br />

poids additionnel ; entre 0 <strong>et</strong> 5, il faut utiliser<br />

les poids additionnels (7,5 g), puis 10 g si<br />

besoin pour refaire la mesure.<br />

Figure 22– Tonomètre par in<strong>de</strong>ntation.<br />

NB – Le tonomètre <strong>de</strong> Schiötz Comberg n’est plus disponible sur<br />

le marché)<br />

Dossier technique ophtalmologie 19 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

Lors d’hypertension oculaire importante (glaucome aigu, résultat entre 0 <strong>et</strong> 3), on utilise<br />

d’emblée le poids <strong>de</strong> 10 g compte tenu <strong>de</strong> l’augmentation importante <strong>de</strong> la rigidité<br />

cornéenne.<br />

Les valeurs « moyennes » normales <strong>de</strong> PIO données par le fabricant vont <strong>de</strong> 15 à 20 mm Hg :<br />

elles sont obtenues par <strong>de</strong>s tables <strong>de</strong> conversion entre graduations <strong>et</strong> valeurs <strong>de</strong> la PIO selon<br />

le poids utilisé (5,5 g, 7,5 g ou 10 g) valables pour l’homme ; les valeurs <strong>de</strong> PIO en mm Hg<br />

correspondantes au repérage sur le quadrant gradué sont compri<strong>ses</strong> entre 12 <strong>et</strong> 24 pour le<br />

chien, 12 <strong>et</strong> 26 pour le chat, 14 <strong>et</strong> 22 pour le cheval si on utilise les tables <strong>de</strong> conversion<br />

humaines fournies avec l’appareil (selon Severin).<br />

Si on utilise <strong>de</strong>s tables <strong>de</strong> conversion spécifiques pour chien <strong>et</strong> chat (Tableaux 3 <strong>et</strong> 4), on<br />

obtient 15 à 28 mm Hg pour le chien, 16 à 30 pour le chat (selon Severin), 17 à 25 pour le<br />

chien <strong>et</strong> 15 à 30 pour le chat selon notre expérience, voire entre 25 <strong>et</strong> 30 pour <strong>de</strong>s chiens <strong>de</strong><br />

p<strong>et</strong>ite race à faible rayon <strong>de</strong> courbure cornéen.<br />

Le tonomètre doit être testé avant usage sur son bloc convexe d’essai, l’aiguille-in<strong>de</strong>x doit<br />

être alors à la graduation 0 sur le cadran, sinon l’étalonnage doit être ré-effectué.<br />

On considère qu’une mesure est fiable si une même valeur (ou <strong>de</strong>s valeurs très voisines) est<br />

(sont) obtenue(s) en la répétant trois fois.<br />

Les avantages <strong>de</strong> c<strong>et</strong> appareil sont :<br />

- un faible coût d’achat,<br />

- la facilité <strong>de</strong> stérilisation (dans sa boîte au Trioxyméthylène).<br />

Ses inconvénients sont les suivants :<br />

- un manque <strong>de</strong> précision souvent cité dans la littérature (inconvénient très relatif à notre<br />

sens),<br />

- <strong>de</strong>s erreurs <strong>de</strong> mesure liées à la contention <strong>de</strong> l’animal (indocilité du patient, verticalité<br />

imparfaite <strong>de</strong> la tête, traction exagérée sur les paupières),<br />

- <strong>de</strong>s erreurs <strong>de</strong> mesure liées à un n<strong>et</strong>toyage insuffisant <strong>de</strong> l’appareil (il doit être n<strong>et</strong>toyé<br />

après chaque usage, faute <strong>de</strong> quoi les résidus après séchage du mucus ou <strong>de</strong>s larmes qui<br />

remontent par capillarité dans le cylindre exercent <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> frottement sur le piston).<br />

Référence matériel <strong>et</strong><br />

consommable : tonomètre<br />

oculaire <strong>de</strong> Schiötz (Figure 23),<br />

collyre Tétracaïne.<br />

Figure 23– Tonomètre <strong>de</strong> Schiötz<br />

Dossier technique ophtalmologie 20 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

Tableau <strong>de</strong> conversion pour l’usage du tonomètre <strong>de</strong> Schiötz chez le chien<br />

(d’après G. Severin)<br />

Lecture sur l’échelle<br />

du tonomètre<br />

PIO (mm Hg)<br />

Poids <strong>de</strong> 5,5 g<br />

PIO (mm Hg)<br />

Poids <strong>de</strong> 7,5 g<br />

PIO (mm Hg)<br />

Poids <strong>de</strong> 10 g<br />

0,5 46 61 75<br />

1,0 44 59 73<br />

1,5 43 56 70<br />

2,0 40 53 66<br />

2,5 33 47 61<br />

3,0 26 40 55<br />

3,5 23 35 49<br />

4,0 21 32 44<br />

4,5 20 29 41<br />

5,0 19 27 38<br />

5,5 18 26 36<br />

6,0 17 24 33<br />

6,5 16 23 31<br />

7,0 15 22 30<br />

7,5 20 28<br />

8,0 14 19 27<br />

8,5 13 25<br />

9,0 18 24<br />

9,5 12 17 23<br />

10,0 16 22<br />

10,5 11 15 21<br />

11,0 20<br />

11,5 10 14 19<br />

12,0 13 18<br />

12,5 17<br />

13,0 12 16<br />

13,5 8 11 15<br />

14,0<br />

14,5 10 14<br />

15,0 7 13<br />

15,5 9 12<br />

16,0<br />

16,5 6 8 11<br />

17,0 10<br />

17,5 7<br />

18,0 5 9<br />

18,5 6<br />

19,0 8<br />

19,5 7<br />

20,0 5<br />

Tableau 3 – Tableau <strong>de</strong> conversion pour l’usage du tonomètre <strong>de</strong> Schiötz chez le chien<br />

(d’après G. Severin)<br />

Dossier technique ophtalmologie 21 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

Tableau <strong>de</strong> conversion pour l’usage du tonomètre <strong>de</strong> Schiötz chez le chat<br />

(d’après G. Severin)<br />

Lecture sur<br />

l’échelle du<br />

tonomètre<br />

PIO (mm Hg)<br />

Poids <strong>de</strong> 5,5 g<br />

PIO (mm Hg)<br />

Poids <strong>de</strong> 7,5 g<br />

PIO (mm Hg)<br />

Poids <strong>de</strong> 10 g<br />

0,5 44 73<br />

1,0 42 71<br />

1,5 40 68<br />

2,0 37 65 80<br />

2,5 33 61 76<br />

3,0 30 56 71<br />

3,5 27 48 66<br />

4,0 25 42 61<br />

4,5 24 37 56<br />

5,0 22 34 51<br />

5,5 21 31 47<br />

6,0 20 29 44<br />

6,5 18 27 40<br />

7,0 25 37<br />

7,5 17 24 35<br />

8,0 16 22 33<br />

8,5 15 21 31<br />

9,0 14 20 29<br />

9,5 13 19 27<br />

10,0 18 25<br />

10,5 17 23<br />

11,0 12 16 22<br />

11,5 11 15 20<br />

12,0 14 19<br />

12,5 10 13 18<br />

13,0 12 17<br />

13,5 9 15<br />

14,0 11 14<br />

14,5 8 10 13<br />

15,0 12<br />

15,5 9 11<br />

16,0 7 8 10<br />

16,5 9<br />

17,0 6 7 8<br />

17,5 6 7<br />

18,0 6<br />

18,5 5 5 5<br />

19,0<br />

19,5<br />

20,0<br />

Tableau 4 – Tableau <strong>de</strong> conversion pour l’usage du tonomètre <strong>de</strong> Schiötz chez le chat<br />

(d’après G. Severin)<br />

Dossier technique ophtalmologie 22 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

� La tonométrie par aplanissement :<br />

L’appareil actuellement disponible pour m<strong>et</strong>tre en œuvre c<strong>et</strong>te technique est le Tonopen®.<br />

Le principe <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te métho<strong>de</strong> est basé sur la loi <strong>de</strong> Imbert-Fick, qui stipule que la pression<br />

dans une sphère remplie <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> limitée par une membrane infiniment mince <strong>et</strong> flexible est<br />

mesurable par la contre-pression nécessaire pour aplanir c<strong>et</strong>te membrane.<br />

Appliquée à la cornée, elle signifie que la force exercée pour aplanir une surface donnée <strong>de</strong><br />

c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière est égale à la force s’exerçant sur c<strong>et</strong>te même surface <strong>de</strong> cornée <strong>de</strong><br />

l’intérieur vers l’extérieur, <strong>et</strong> que la mesure peut être réalisée quelle que soit la position <strong>de</strong> la<br />

tête <strong>de</strong> l’animal. Une anesthésie topique <strong>de</strong> la surface cornéenne est préalablement<br />

effectuée (collyre Téracaïne).<br />

Le Tonopen® est portable, alimenté par <strong>de</strong>ux piles plates au lithium disposées dans<br />

l’extrémité distale du manche, tenu comme un stylo par l’extrémité proximale du même<br />

manche.<br />

Il est mis sous tension par<br />

l’in<strong>de</strong>x <strong>de</strong> la main à l’ai<strong>de</strong> d’un<br />

bouton poussoir ; l’extrémité <strong>de</strong><br />

sa tête (1,5 mm <strong>de</strong> diamètre)<br />

protégée par un cache en<br />

latex (Ocu-film) est appliquée<br />

perpendiculairement,<br />

doucement (pour éviter<br />

d’in<strong>de</strong>nter), à p<strong>et</strong>ites touches<br />

successives sur la surface<br />

cornéenne pour réaliser son<br />

aplanissement (Figure 24).<br />

Figure 24 – Tonométrie par aplanissement (Tonopen®) réf. TON014<br />

La mise en place <strong>de</strong> l’Ocu-film est facilitée par son support (un cylindre en carton) qui<br />

s’emboîte sur la tête du Tonopen® : il n’est pas toujours facile <strong>de</strong> donner à c<strong>et</strong>te protection<br />

la tension qui convient pour une mesure fiable <strong>de</strong> PIO (ni trop tendue, ni trop lâche), <strong>et</strong> une<br />

astuce consiste à réaliser une légère rotation dans le sens <strong>de</strong>s aiguilles d’une montre en fin <strong>de</strong><br />

mise en place. Les <strong>de</strong>ux tiers centraux <strong>de</strong> la cornée sont utilisables pour ce faire, avec une<br />

excellente fiabilité <strong>de</strong>s résultats.<br />

Toute mesure considérée comme acceptable se traduit par un court signal sonore <strong>et</strong><br />

s’affiche sur l’écran situé à l’extrémité distale du manche ; un moyennage automatique d’un<br />

minimum <strong>de</strong> 3 mesures <strong>de</strong> traduit par un signal sonore <strong>et</strong> une valeur affichée dont la fiabilité<br />

est indiquée sur l’écran par un tir<strong>et</strong> surlignant un pourcentage <strong>de</strong> 5, 10, 15 ou 20%. Si<br />

l’appareil a besoin d’être calibré, le sigle « bad » s’affiche sur l’écran à la mise sous tension <strong>et</strong><br />

la manœuvre <strong>de</strong> calibrage est très simplement effectuée en dirigeant rapi<strong>de</strong>ment la tête <strong>de</strong><br />

l’appareil vers le haut quand le sigle « up » apparaît sur l’écran.<br />

Un support très stable en résine perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> le gar<strong>de</strong>r dans d’excellentes conditions <strong>de</strong><br />

sécurité sur la paillasse, prêt à l’emploi.<br />

Les valeurs <strong>de</strong> références <strong>de</strong> la PIO mesurées au Tonopen® sont <strong>de</strong> :<br />

Dossier technique ophtalmologie 23 septembre 2006


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� 13 à 25 mm Hg (moyenne à 19 mm Hg) pour le chien (selon Gelatt)<br />

� 14 à 26 mm Hg (moyenne à 20mm Hg) pour le chat (selon Miller),<br />

Mais si les chiffres obtenus pour <strong>de</strong>s yeux normotones semblent extrêmement fiables dans ces<br />

<strong>de</strong>ux espèces, les bas<strong>ses</strong> valeurs <strong>de</strong> PIO sont sous-estimées, alors que les hautes valeurs sont<br />

surestimées (selon Miller) ; il semble que les valeurs <strong>de</strong> PIO mesurées à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> c<strong>et</strong><br />

instrument chez le cheval (PIO moyenne à 23 mm Hg selon Miller) soient sous-estimées, aussi<br />

bien dans les hautes que les bas<strong>ses</strong> pressions.<br />

Les avantages du Tonopen® sont :<br />

- la simplicité d’emploi,<br />

- la possibilité <strong>de</strong> réaliser une mesure <strong>de</strong> la PIO quelle que soit la position <strong>de</strong> la tête,<br />

notamment chez le cheval ;<br />

- le moyennage <strong>de</strong>s mesures automatiquement réalisé.<br />

Les inconvénients du Tonopen® sont :<br />

- le coût d’acquisition,<br />

- une certaine habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> manipulation à acquérir, notamment pour réaliser le contact<br />

cornéen sans in<strong>de</strong>nter (on obtient alors <strong>de</strong>s valeurs surestimées).<br />

Références matériel <strong>et</strong><br />

consommables : Tonopen XL (Figure<br />

25), Ocu-film, pile <strong>de</strong> rechange Ocu-<br />

Cel XL, collyre Tétracaïne.<br />

Figure 25 – Tonométrie par aplanissement (Tonopen®) réf. TON014<br />

Dossier technique ophtalmologie 24 septembre 2006


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� La tonométrie par rebond :<br />

L’appareil actuellement disponible pour m<strong>et</strong>tre en œuvre c<strong>et</strong>te métho<strong>de</strong> est le TonoV<strong>et</strong>®.<br />

Dans le principe, une très légère son<strong>de</strong> est proj<strong>et</strong>ée sur la cornée, <strong>et</strong> sa décélération est<br />

mesurée : plus la PIO est élevée, plus la vitesse d’impact est élevée.<br />

L’appareil peut être étalonné pour<br />

différentes espèces (d : chien ou chat, h :<br />

cheval, P : autres) <strong>et</strong>, par défaut <strong>de</strong><br />

sélection, calibre sur d. La son<strong>de</strong>, introduite<br />

dans son logement central où elle est<br />

librement mobile, impose <strong>de</strong> positionner ce<br />

<strong>de</strong>rnier horizontalement lorsque l’appareil,<br />

tenu par son manche inférieur, est présenté<br />

<strong>de</strong>vant l’œil à examiner.<br />

Après quelques mois d’utilisation, ce<br />

logement central peut être remplacé si la<br />

son<strong>de</strong> n’a plus une mobilité parfaite à<br />

l’intérieur <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier.<br />

La mesure <strong>de</strong> la PIO doit être effectuée sans<br />

anesthésie topique préalable, qui serait<br />

susceptible d’abaisser sa valeur.<br />

L’extrémité <strong>de</strong> la son<strong>de</strong> est placée à 4-8<br />

mm <strong>de</strong> la surface cornéenne, ce qui<br />

correspond à une distance comprise entre<br />

l’œil <strong>et</strong> le collier <strong>de</strong> fixation du logement <strong>de</strong><br />

la son<strong>de</strong> égale à la hauteur <strong>de</strong> ce même<br />

collier (Figure 26).<br />

Il faut presser sur le bouton <strong>de</strong> mesure<br />

lorsque la p<strong>et</strong>ite sphère située au somm<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> la son<strong>de</strong> se trouve face au centre <strong>de</strong> la<br />

cornée, en tenant le TonoV<strong>et</strong>®<br />

horizontal <strong>et</strong> immobile : chaque mesure<br />

convenable est validée par un « bip » (un message d’erreur accompagné d’un double<br />

« bip » apparaît si la mesure n’est pas convenable), <strong>et</strong> la valeur <strong>de</strong> la PIO affichée est<br />

précédée <strong>de</strong> la l<strong>et</strong>tre correspondant à l’espèce testée après 6 mesures.<br />

Figure 26 – Tonométrie par rebond (Tono V<strong>et</strong>®) réf. TON725<br />

Les valeurs obtenues pour <strong>de</strong>s chiens normotones sont concordantes avec celle données par<br />

le TonopenXL®, mais elles sont significativement plus bas<strong>ses</strong> (une différence moyenne <strong>de</strong> -<br />

1,905 mm Hg est constatée selon M.Leiva <strong>et</strong> coll).<br />

Si c<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre clignote, cela signifie que la déviation standard <strong>de</strong>s mesures est supérieure à la<br />

normale <strong>et</strong> le tir<strong>et</strong> après la l<strong>et</strong>tre signifie :<br />

� en haut <strong>de</strong> la l<strong>et</strong>tre : que la déviation standard est élevée <strong>et</strong> qu’il faut recommencer les<br />

mesures,<br />

� au milieu <strong>de</strong> la l<strong>et</strong>tre : que la déviation standard est plus élevée qu’elle ne <strong>de</strong>vrait mais<br />

que cela n’affecte pas le résultat <strong>de</strong> manière significative ; la mesure est à refaire si la<br />

valeur obtenue est supérieure à 19 mm Hg ;<br />

� en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la l<strong>et</strong>tre : que la déviation standard est légèrement plus élevée que la<br />

normale mais que la valeur <strong>de</strong> la PIO mesurée ne s’en trouve pas affectée.<br />

Dossier technique ophtalmologie 25 septembre 2006


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Les avantages <strong>de</strong> c<strong>et</strong> appareil sont :<br />

� sa simplicité d’emploi,<br />

� la possibilité, comme avec le Tonopen®, <strong>de</strong><br />

mesurer la PIO quelle que soit la position <strong>de</strong> la tête,<br />

notamment chez le cheval,<br />

� la rapidité <strong>et</strong> la facilité à acquérir les<br />

habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> manipulation.<br />

L’inconvénient rési<strong>de</strong> dans le coût d’acquisition.<br />

Références matériel <strong>et</strong> consommables : TonoV<strong>et</strong>®<br />

(Figure 27), son<strong>de</strong>s à usage unique, logement <strong>de</strong><br />

son<strong>de</strong>, piles.<br />

Des pinces à préhension :<br />

Pour la préhension <strong>de</strong> la membrane nictitante<br />

(inspection <strong>de</strong> sa face interne) ou <strong>de</strong> la<br />

conjonctive : les pinces d’Adson à griffes sont<br />

parfaitement adaptées à ce geste.<br />

Référence matériel <strong>et</strong> consommable: Pince<br />

d’Adson à griffes (Figure 28).<br />

Des son<strong>de</strong>s lacrymales :<br />

Figure 27 – TonoV<strong>et</strong>® réf. TON725<br />

Figure 28– Pince d’adson à griffes<br />

La perméabilité <strong>de</strong>s voies lacrymales excrétrices est classiquement vérifiée par l’instillation <strong>de</strong><br />

collyre à la fluorescéine (sous forme sodique) à 0,5% : instillé dans le cul <strong>de</strong> sac conjonctival<br />

inférieur, il apparaît à l’orifice <strong>de</strong> la narine correspondant entre 1 <strong>et</strong> 5 mn plus tard chez le<br />

chien, presque instantanément chez le chat, <strong>et</strong> plus lentement chez le cheval (20 mn ou plus<br />

parfois).<br />

Le fait que la fluorescéine n’apparaisse pas à la narine n’est pas une preuve suffisante<br />

d’obstruction <strong>de</strong>s voies lacrymales excrétrices, dont il faut vérifier la perméabilité par<br />

sondage d’un canalicule lacrymal <strong>et</strong> injection <strong>de</strong> NaCl isotonique ou lactate <strong>de</strong> Ringer sous<br />

pression (2 à 5 ml chez les p<strong>et</strong>its animaux, 10 à 20 ml chez le cheval).<br />

Pour ce faire, on effectue d’abord une anesthésie topique <strong>de</strong> la conjonctive (collyre<br />

Tétracaïne), <strong>et</strong> il est préférable <strong>de</strong> s’équiper d’une paire <strong>de</strong> lun<strong>et</strong>tes loupes.<br />

Les son<strong>de</strong>s lacrymales couramment utilisées sont métalliques : <strong>de</strong>s son<strong>de</strong>s à extrémités<br />

courbes (ou angulées à 45° pour la canule <strong>de</strong> Charleux) <strong>et</strong> droites sont disponibles, le<br />

diamètre 0,5 mm perm<strong>et</strong> en général une utilisation « standard », quel que soit le format du<br />

Dossier technique ophtalmologie 26 septembre 2006


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chien ; pour le chat, une canule <strong>de</strong> Rycroft <strong>de</strong> 0,3 mm <strong>de</strong> diamètre est souvent nécessaire ;<br />

pour le cheval, on utilise soit <strong>de</strong>s son<strong>de</strong>s lacrymales plastiques (0,6mm <strong>de</strong> diamètre x 32 mm<br />

<strong>de</strong> longueur), soit pour notre part <strong>de</strong>s son<strong>de</strong>s vésicales pour chat (longueur : 110 ou 140 mm,<br />

diamètre : 1,3 ou 1,2 mm) qui nous semblent les mieux adaptées à c<strong>et</strong>te manœuvre si on<br />

choisit <strong>de</strong> son<strong>de</strong>r un canalicule lacrymal ; si on choisit <strong>de</strong> son<strong>de</strong>r le canal lacrymo-nasal, dont<br />

l’orifice est bien visible sur le plancher <strong>de</strong> la narine, la son<strong>de</strong> idéale est une son<strong>de</strong> nasooesophagienne<br />

gastrique pour gavage <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>its animaux (2 ou 3,3 mm <strong>de</strong> diamètre x 400<br />

mm <strong>de</strong> longueur).<br />

Le point lacrymal le plus facile à repérer <strong>et</strong><br />

à utiliser est le point supérieur chez le<br />

chien <strong>et</strong> le chat (Figure 29) : son ouverture<br />

est plutôt en fente parallèle au bord<br />

palpébral chez le chien, plutôt circulaire<br />

chez le chat ; chez le lapin, seul le point<br />

inférieur, éloigné du canthus nasal <strong>et</strong> du<br />

bord palpébral, existe ; chez le cheval, le<br />

point supérieur est parfois difficile à<br />

repérer, le point inférieur est plus large.<br />

Figure 29 - Sondage du point lacrymal supérieur chez le<br />

chien à l’ai<strong>de</strong> d’une canule <strong>de</strong> Rycroft : la perméabilité<br />

canaliculaire est attestée par la présence au point<br />

inférieur du NaCl isotonique injecté au point supérieur.<br />

Le cathétérisme du canalicule se fait sur 3 à 5 mm chez le chat <strong>et</strong> le chien, 7 à 10 mm chez le<br />

cheval, celui <strong>de</strong> l’orifice nasal du canal lacrymo-nasal sur 7 à 10 cm.<br />

Le soluté est injecté sous pression en tenant le corps <strong>de</strong> la seringue entre le pouce <strong>et</strong> le<br />

majeur, en appuyant sur le piston avec l’in<strong>de</strong>x chez le chien <strong>et</strong> le chat ; le soluté est injecté<br />

par un ai<strong>de</strong> chez le cheval.<br />

Le soluté sort par le point lacrymal opposé à celui qui est sondé <strong>et</strong> par la narine<br />

correspondante si les voies excrétrices sont perméables ; si elles sont obstruées, il faut occlure<br />

au doigt le point opposé au point sondé <strong>et</strong> irriguer <strong>de</strong> nouveau sous pression en surveillant<br />

l’éventuelle sortie nasale du soluté ; chez le cheval, une pression digitale forte sur l’orifice<br />

nasal est indispensable durant l’irrigation du canal lacrymo-nasal.<br />

Dossier technique ophtalmologie 27 septembre 2006


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Références matériel <strong>et</strong> consommables (Figure 30): Son<strong>de</strong> lacrymale métal Lg : 10 mm<br />

(courbe <strong>et</strong> droite), Son<strong>de</strong> lacrymale plastique rose, Canule <strong>de</strong> Charleux courbe, Canule <strong>de</strong><br />

Rycroft coudée, Son<strong>de</strong> vésicale stérile pour chat UU SON 008, Son<strong>de</strong> vésicale polyproylène<br />

tom cat stérile UU, Son<strong>de</strong> naso-œsophagienne gastrique pour gavage PA UU SON 003 <strong>et</strong> SON<br />

123 ; collyre Tétracaïne ; seringues B Braun luer nu UU 2,5 mL à embout centré, 5, 10, 20 mL à<br />

embout excentré ; lactate <strong>de</strong> Ringer ou NaCl isotonique à 0,9%.<br />

Son<strong>de</strong> lacrymale courbe<br />

Seringues usage unique<br />

Son<strong>de</strong> lavage gastrique pour PA<br />

Figure 30 – Matériels <strong>et</strong> consommables<br />

Son<strong>de</strong> lacrymale droite<br />

2.4.1.2 Produits, consommables :<br />

Canule <strong>de</strong> Charleux coudée<br />

Des écouvillons, <strong>de</strong>s cytobros<strong>ses</strong>, <strong>de</strong>s filtres en acétate <strong>de</strong> cellulose, <strong>de</strong>s colorants,<br />

<strong>de</strong>s lames, <strong>de</strong>s tubes secs :<br />

Très souvent, ils sont fournis par le laboratoire <strong>de</strong> bactériologie.<br />

Son<strong>de</strong> lacrymale rose<br />

Son<strong>de</strong> vésicale TOMCAT<br />

Canule <strong>de</strong> Rycroft coudée<br />

Les écouvillons secs ne perm<strong>et</strong>tent pas la conservation <strong>de</strong>s bactéries dans <strong>de</strong>s délais<br />

compatibles avec le délai <strong>de</strong> transport au laboratoire, <strong>et</strong> il faut préférer les écouvillons avec<br />

milieu <strong>de</strong> transport aérobies/anaérobies ; ils sont en revanche très utiles pour l’étalement sur<br />

Dossier technique ophtalmologie 28 septembre 2006


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lame <strong>et</strong> la coloration extemporanée durant la<br />

consultation (coloration rapi<strong>de</strong> RAL 555, coloration <strong>de</strong><br />

May-Grünwald <strong>et</strong> Giemsa), mais la cytobrosse (Figure 31)<br />

est mieux adaptée à la récupération <strong>de</strong>s cellules<br />

conjonctivales, perm<strong>et</strong> une meilleure conservation <strong>de</strong>s<br />

organites intracellulaires (chlamydophila, mycoplasmes,<br />

herpès virus félin…) aux fins d’envoi dans un tube sec au<br />

laboratoire pour diagnostic par PCR, peut être couplée à<br />

un milieu <strong>de</strong> transport si besoin.<br />

Pour notre part, nous avons complètement abandonné<br />

la spatule métallique pour le prélèvement <strong>de</strong> cellules<br />

conjonctivales.<br />

Si l’on souhaite prélever <strong>de</strong>s cellules épithéliales<br />

cornéennes, un filtre circulaire en acétate <strong>de</strong><br />

cellulose Millipore GSWP1300 (souvent fourni sur simple <strong>de</strong>man<strong>de</strong> par le laboratoire) est<br />

nécessaire : appliqué par sa face rugueuse sur la surface cornéenne, il est attaché par 2 clips<br />

métalliques à une lame porte-obj<strong>et</strong> <strong>et</strong> fixé dans le formol à 10% pour examen cytologique, ou<br />

adressé tel quel dans un tube sec pour diagnostic par PCR.<br />

Références consommables (Figure 32) : Ecouvillon sec + tube stérile UU, Ecouvillon <strong>et</strong> tube<br />

stérile Portagerm Amies UU, Cytobrosse stérile (bactériologie, PCR) <strong>et</strong> Cytobrosse non stérile<br />

(étalement sur lame), colorants <strong>de</strong> May-Grünwald <strong>et</strong> Giemsa ou Kit RAL 555, Lame porteobj<strong>et</strong><br />

UU, Tube prélèvement UU sec 5 mL.<br />

Une solution stérile <strong>de</strong> lavage oculaire :<br />

Avant l’exécution <strong>de</strong> certains actes, le n<strong>et</strong>toyage cornéen <strong>et</strong><br />

conjonctival est nécessaire soit pour <strong>de</strong>s raisons optiques<br />

(ophtalmoscopie, cathétérisme <strong>de</strong>s points lacrymaux,<br />

biomicroscopie <strong>et</strong> gonioscopie dans le cadre d’un examen plus<br />

spécialisé), soit pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> non contamination<br />

du matériel d’examen (son<strong>de</strong>s lacrymales métalliques,<br />

tonomètre, verre à gonioscopie dans le cadre d’examen<br />

plus spécialisé).<br />

Il est réalisé par rinçage <strong>de</strong>s surfaces oculaires à<br />

l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la solution légèrement sous pression ;<br />

Références médicaments : Ocryl®, Option®…<br />

Des collyres <strong>de</strong> diagnostic :<br />

Figure 31 – Recueil <strong>de</strong> cellules conjonctivales<br />

à la cytobrosse chez un chat<br />

Figure 32 – Cytobrosse ci-<strong>de</strong>ssus<br />

Ecouvillon à prélèvement ci-<strong>de</strong>ssous.<br />

� <strong>de</strong>s mydriatiques : pour l’examen du fond d’œil, plutôt que l’ atropine (collyre à 0,5<br />

ou 1%), on utilise un parasympatholytique <strong>de</strong> courte durée d’action : le tropicami<strong>de</strong><br />

collyre à 0,5% (Mydriaticum 0,5%®) instillé trois fois à 5 mn d’intervalle 20 mn avant<br />

l’examen.<br />

� un collyre sympathomimétique (Néosynéphrine 10%®) <strong>et</strong> un collyre<br />

parasympathomimérique (Pilocarpine 1%®) pour le diagnostic <strong>de</strong>s affections du système<br />

nerveux autonome oculaire.<br />

� un collyre anesthésique pour pratiquer différents examens complémentaires<br />

(tonométrie, cathétérisme <strong>de</strong>s points lacrymaux…) : on utilise soit le collyre<br />

oxybuprocaïne à 0,3% (Cebesine®), soit la T<strong>et</strong>racaïne unidose, instillés quelques dizaines<br />

<strong>de</strong> secon<strong>de</strong>s avant l’examen.<br />

Dossier technique ophtalmologie 29 septembre 2006


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Des collyres colorants :<br />

� La fluorescéine est employée sous sa forme sodique en solution à 0,5% sous<br />

conditionnement unidose : hydrosoluble, elle colore le stroma cornéen en vert<br />

lorsqu’elle pénètre dans celui-ci à le faveur d’un défaut épithélial (Figure 33).<br />

Cela explique que les bords épithéliaux décollés<br />

<strong>de</strong> certains ulcères perm<strong>et</strong>tent la diffusion <strong>de</strong> la<br />

coloration bien au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s limites visibles <strong>de</strong><br />

l’ulcère (Figure 33).<br />

Avant l’observation, on rince la surface oculaire<br />

après instillation <strong>de</strong> fluorescéine.<br />

Celle-ci peut aussi être employée pour tester la<br />

perméabilité <strong>de</strong>s voies lacrymales excrétrices (voir<br />

« son<strong>de</strong>s lacrymales »), <strong>et</strong> pour apprécier la<br />

stabilté du film lacrymal (test <strong>de</strong> rupture du film<br />

lacrymal ou Break Up Time, BUT).<br />

Après instillation <strong>de</strong> collyre fluorescéine, on mesure<br />

le temps qui sépare le clignement palpébral <strong>de</strong><br />

l’apparition d’une tache induite par la<br />

sécheresse <strong>de</strong> la cornée, celle-ci se<br />

présentant comme une zone sombre à<br />

contours délimités par la fluorescéine qui apparaît jaune-vert examinée au filtre bleu-cobalt<br />

(disponible sur l’ophtalmoscope direct).<br />

Les paupières sont par ailleurs maintenues ouvertes.<br />

Le BUT ne doit pas être inférieur à 10-15 secon<strong>de</strong>s normalement : s’il l’est, cela traduit un<br />

déficit <strong>de</strong> la couche mucinique du film lacrymal.<br />

� Le vert <strong>de</strong> lissamine (Lissaver-Plus®)<br />

Le vert <strong>de</strong> lissamine se présente sous forme <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>l<strong>et</strong>tes stériles sous emballage stérile,<br />

dont une extrémité est imprégnée <strong>de</strong> vert <strong>de</strong> lissamine (1,5 mg, colorant E 142 <strong>de</strong> la<br />

pharmacopée française) : l’extrémité <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong>l<strong>et</strong>te, éventuellement après son<br />

humidification (1 ou 2 gouttes <strong>de</strong> NaCl isotonique), est repliée <strong>et</strong> insérée dans le cul <strong>de</strong><br />

sac conjonctival inférieur (Figure 34);<br />

<strong>de</strong>ux ou trois mouvements <strong>de</strong><br />

ferm<strong>et</strong>ure/ouverture <strong>de</strong>s paupières<br />

sont provoqués pour bien répartir le<br />

colorant sur la surface cornéenne.<br />

Les cellules mortes ou<br />

dégénérescentes <strong>de</strong>s surfaces<br />

conjonctivales <strong>et</strong> cornéennes sont<br />

colorées en vert émerau<strong>de</strong><br />

(indications : kérato-conjonctivites<br />

sèches débutantes, érosions<br />

cornéennes).<br />

Références consommables : Fluorescéine<br />

10 x 0,4 ml (TVM, Virbac), Lissaver-Plus®<br />

(Axone S.A. 45500 Gien)<br />

Figure 33 –Bouledogue français âgé <strong>de</strong> 8<br />

mois : ulcère cornéen limbique à bords<br />

décollés dû à un cil ectopique<br />

Figure 34 – Ban<strong>de</strong>l<strong>et</strong>te Lissaver-Plus® insérée<br />

dans le cul <strong>de</strong> sac conjonctival inférieur<br />

Dossier technique ophtalmologie 30 septembre 2006


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Des ban<strong>de</strong>l<strong>et</strong>tes-papier pour test <strong>de</strong> Schirmer, ou <strong>de</strong>s fils imprégnés <strong>de</strong> Rouge<br />

phénol :<br />

Dès que l’on suspecte une kérato-conjonctivite sèche (KCS : cornée terne, présence <strong>de</strong><br />

mucus dans les culs <strong>de</strong> sac conjonctivaux, néo-vaisseaux ou/<strong>et</strong> pigmentation <strong>de</strong> la cornée,<br />

(Figure 4), l’un ou l’autre <strong>de</strong>s tests est indiqué pour évaluer quantitativement la phase<br />

aqueuse du film lacrymal.<br />

Test <strong>de</strong> Schirmer :<br />

C’est le plus anciennement employé <strong>et</strong> le mieux codifié en<br />

mé<strong>de</strong>cine vétérinaire. La ban<strong>de</strong>l<strong>et</strong>te, graduée en mm, est<br />

insérée entre la paupière inférieure <strong>et</strong> la cornée, en<br />

position médiane ou médiale (en évitant <strong>de</strong> toucher la<br />

cornée), après l’avoir repliée à la graduation marquée<br />

d’un trait gras <strong>et</strong> parfois d’une encoche (Figure 35). Elle est<br />

laissée en place 1 minute.<br />

L’interprétation du test (Figure 36) se fait <strong>de</strong> la façon<br />

suivante en fonction <strong>de</strong> l’imprégnation <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong>l<strong>et</strong>te :<br />

� 10 mm ou plus : sécrétion normale, la plupart <strong>de</strong>s<br />

chiens dépassant 15 mm, la plupart <strong>de</strong>s chats se<br />

situant entre 10 <strong>et</strong> 15 mm ; 5 à 10 mm :<br />

hyposécrétion probable, mais la plupart <strong>de</strong>s<br />

animaux présentant ces valeurs ont une cornée<br />

d’apparence normale ou une souillure discrète par<br />

du mucus ; on a alors recours à l’emploi du Lissaver-<br />

Plus® ; moins <strong>de</strong> 5 mm : KCS, avec lésions<br />

cornéennes repérables ;<br />

Figure 35 – Ban<strong>de</strong>l<strong>et</strong>te <strong>de</strong> Schirmer en place chez un chien<br />

� plus <strong>de</strong> 20 mm : sécrétion normale, ou défaut<br />

d’écoulement <strong>de</strong>s larmes, ou hypersécrétion ; on<br />

répète immédiatement le test qui se normalise en cas<br />

<strong>de</strong> simple obstacle à l’écoulement, on effectue<br />

éventuellement un nouveau test après anesthésie<br />

cornéo-conjonctivale locale, pour essayer <strong>de</strong> faire la<br />

part <strong>de</strong> la sécrétion lacrymale <strong>de</strong><br />

base <strong>et</strong> celle <strong>de</strong> la sécrétion<br />

lacrymale réflexe que stimulerait le<br />

contact cornéen du papier test.<br />

Références consommable : Ban<strong>de</strong>l<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> Schirmer<br />

(Schirmer Tear Test : Schering Plough <strong>et</strong> Test <strong>de</strong> Schirmer<br />

Virbac)<br />

1 – hyposécrétion avec K.C.S.<br />

2 – sécrétion normale<br />

3 – hypersécrétion probable<br />

4 – hyposécrétion probable<br />

Figure 36 – Test <strong>de</strong> Schirmer<br />

Dossier technique ophtalmologie 31 septembre 2006


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Test au fil imprégné <strong>de</strong> Rouge phénol (Figure 37)<br />

La paupière inférieure est légèrement abaissée, l’extrémité coudée du fil est placée au<br />

niveau du tiers latéral du cul <strong>de</strong> sac conjonctival inférieur : c’est la position préconisée chez<br />

l’homme, parfois adoptée chez le chien (Figure 38), mais dans c<strong>et</strong>te espèce, on se<br />

positionne plutôt au tiers médial, face à la membrane nictitante (Figure 37). La paupière est<br />

remise en position physiologique, la partie libre du fil pendant le long <strong>de</strong> la joue sous l’œil<br />

examiné ; au bout d 15 secon<strong>de</strong>s, le fil est r<strong>et</strong>iré pat un léger mouvement vers le haut.<br />

La partie du fil imbibée par les larmes est colorée en<br />

rouge sous l’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’alcalinité <strong>de</strong>s larmes (Figure 38),<br />

parfois en blanchâtre (Figure 37), <strong>et</strong> est mesurée en<br />

mm sur une échelle fournie avec la boîte <strong>de</strong> fils-tests<br />

(extrémité dépliée) : les valeurs physiologiques varient<br />

<strong>de</strong> 25 à 42 mm chez le chien en fonction <strong>de</strong>s auteurs,<br />

sont compri<strong>ses</strong> entre 20 <strong>et</strong> 27 mm chez le chat (résultats<br />

personnels).<br />

Référence<br />

consommables :<br />

Tévétest® 10 sach<strong>et</strong>s <strong>de</strong> 10 fils TVM<br />

Figure 38 – Chiot Cavalier King Charles âgé <strong>de</strong> 1,5 mois :<br />

kérato-conjonctivite sèche congénitale, noter la coloration<br />

rouge du fil Tévétest®.<br />

Figure 37 – Test au fil imbibé <strong>de</strong> Rouge<br />

phénol (Tévétest®) chez un chien : noter<br />

la coloration blanchâtre du fil.<br />

Dossier technique ophtalmologie 32 septembre 2006


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2.4.2 L’équipement spécialisé :<br />

Par « équipement spécialisé », nous entendrons le biomicroscope équipé <strong>de</strong> l’éclairage en<br />

fente (« lampe à fente »), l’ophtalmoscope indirect <strong>et</strong> le verre à gonioscopie : ce matériel est<br />

indispensable si on souhaite dépasser le sta<strong>de</strong> du diagnostic ophtalmologique <strong>de</strong> base.<br />

2.4.2.1 Le biomicroscope :<br />

La biomicroscopie consiste en l’examen fin, sur l’animal vivant, <strong>de</strong> structures oculaires à<br />

l’ai<strong>de</strong> d’un dispositif grossissant muni d’une source lumineuse (Figure 39).<br />

Figure 39 – Examen au biomicroscope portable<br />

Le biomicroscope associe un système<br />

grossissant d’examen optique à un système<br />

d’éclairage <strong>de</strong>s structures oculaires observées,<br />

variable en intensité, direction <strong>et</strong> forme<br />

(circulaire ou en fente verticale).<br />

L’éclairage en fente d’une structure peu<br />

épaisse suppose une excellente mise au point<br />

sur une profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> champ très faible <strong>et</strong><br />

perm<strong>et</strong> :<br />

� différentes techniques d’observation<br />

en fonction <strong>de</strong> la forme <strong>et</strong> du niveau<br />

d’éclairage par rapport à celui <strong>de</strong> la<br />

structure étudiée (Figure 40).<br />

= éclairage direct<br />

----------- = éclairage indirect (réfléchi)<br />

Figure 40 – Eclairage en fente <strong>de</strong> la cornée : éclairage<br />

direct, éclairage indirect (réfléchi) (d’après Clerc)<br />

Dossier technique ophtalmologie 33 septembre 2006


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� l’observation <strong>de</strong>s milieux transparents <strong>de</strong> l’œil par l’angulation variable du système<br />

d’éclairage par rapport à celui d’observation, en fonction <strong>de</strong> la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la structure<br />

observée.<br />

Le biomicroscope portable perm<strong>et</strong> une observation facile par sa souplesse d’utilisation <strong>et</strong> sa<br />

maniabilité.<br />

L’observateur dispose sur ce type <strong>de</strong> matériel <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux grossissements : x10 <strong>et</strong> x16, <strong>de</strong> plusieurs<br />

intensités lumineu<strong>ses</strong> en lumière blanche <strong>et</strong> bleue, d’éclairage circulaire <strong>et</strong> en fente verticale<br />

(large <strong>et</strong> étroite).<br />

Le faisceau lumineux est centré sur l’œil du patient ; le dispositif d’observation binoculaire,<br />

préalablement ajusté à l’écartement oculaire <strong>et</strong> réglé à la vue <strong>de</strong> l’observateur, est mis en<br />

position à une distance convenable pour que l’image soit n<strong>et</strong>te : il est déplacé par <strong>de</strong> lents<br />

mouvements latéro-médiaux pour observer la totalité <strong>de</strong> la structure étudiée.<br />

Plusieurs types d’éclairage sont utilisables :<br />

� l’éclairage diffus : au faible grossissement, il perm<strong>et</strong> l’observation globale <strong>de</strong> structures<br />

antérieures (paupières, points lacrymaux, chambre antérieure…) ;<br />

� l’éclairage direct : d’abord utilisé en fente large puis en fente étroite, au faible puis au<br />

fort grossissement, il perm<strong>et</strong>, à forte<br />

intensité lumineuse, <strong>de</strong> localiser<br />

<strong>de</strong>s lésions structure par structure<br />

<strong>de</strong> la cornée (Figure 41 A <strong>et</strong> B) au<br />

vitré antérieur <strong>et</strong> d’en préciser la<br />

position : au grossissement 10, la<br />

profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la chambre<br />

antérieure <strong>et</strong> les distances qui<br />

séparent les coupes lumineu<strong>ses</strong><br />

cornéenne <strong>et</strong> cristalliniennes sont<br />

évaluées (modifiées lors <strong>de</strong><br />

déplacement – luxation – du<br />

cristallin ; au grossissement 16, la<br />

situation en profon<strong>de</strong>ur <strong>et</strong><br />

l’extension <strong>de</strong>s lésions sont<br />

appréciées ;<br />

Figure 41A – Examen <strong>de</strong> la cornée en fente : cornée<br />

normale, œdème cornéen.<br />

Figure 41B – Examen <strong>de</strong> la cornée en fente.<br />

a <strong>et</strong> c – Néo-vascularisation profon<strong>de</strong><br />

b – Néo-vascularisation superficielle<br />

Dossier technique ophtalmologie 34 septembre 2006


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� l’éclairage indirect : il focalise l’éclairage sur une structure postérieure (par exemple l’iris)<br />

à celle que l’on veut observer (par exemple la cornée), ce qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> repérer <strong>de</strong> très<br />

discrètes opacités (par exemple une lésion <strong>de</strong> dystrophie cornéenne stromale débutante, ou<br />

une endothélite localisée (Figure 40)<br />

Des filtres sont disponibles sur le biomicroscope (filtres Bleu Cobalt <strong>et</strong> parfois vert anérythre<br />

(voir ophtalmoscope direct).<br />

L’examen <strong>de</strong>s structures antérieures s’effectue sans dilatation<br />

pupillaire préalable, la dilatation pupillaire au Mydriaticum®<br />

est <strong>de</strong> règle pour l’examen compl<strong>et</strong> du cristallin <strong>et</strong> du vitré<br />

antérieur.<br />

Le biomicroscope, qui représente un investissement matériel<br />

conséquent, est l’instrument idéal pour l’examen <strong>de</strong>s structures<br />

allant <strong>de</strong>s paupières au vitré antérieur ; binoculaire (ce qui est<br />

essentiel), il perm<strong>et</strong> la vision stéréoscopique, donc<br />

l’appréciation <strong>de</strong>s distances <strong>et</strong> <strong>de</strong> la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s lésions.<br />

Références matériel <strong>et</strong> consommables : biomicroscope Kowa<br />

SL15 (Figure 42), Mydriaticum®, Fluorescéine.<br />

2.4.2.2 L’ophtalmoscope<br />

indirect :<br />

Figure 42 – Biomicroscope portable Kowa SL15 sur son<br />

support<br />

L’ophtalmoscope indirect se compose d’un<br />

casque réglable avec ban<strong>de</strong>au frontal<br />

muni d’une source lumineuse (ampoule <strong>et</strong><br />

prisme <strong>de</strong> focalisation) <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux oculaires<br />

dont l’écartement est adaptable à la<br />

distance interpupillaire <strong>de</strong> l’examinateur<br />

(Figure 43 A <strong>et</strong> B).<br />

La source lumineuse envoie dans<br />

l’œil examiné un faisceau d’intensité<br />

réglable à l’ai<strong>de</strong> d’un rhéostat incorporé<br />

à la source d’énergie, c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière<br />

pouvant être <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux types :<br />

Figure 43A – Ophtalmoscope indirecte (d’après Severin)<br />

1 : source lumineuse 4 : lentilleplano-convexe<br />

2 : miroir réfléchissant 5 : examinateur<br />

3 : pinces <strong>de</strong> réglage <strong>de</strong> 6 : patient<br />

l’écartement oculaire<br />

� batterie <strong>de</strong> poche rechargeable (Accubox) non reliée au secteur, extrêmement<br />

pratique car elle assure une complète autonomie <strong>de</strong> déplacement à l’examinateur ;<br />

elle présente l’inconvénient, en fin <strong>de</strong> charge, <strong>de</strong> diminuer l’intensité d’éclairement<br />

par rapport au réglage effectué ;<br />

� transformateur relié au secteur qui peut être <strong>de</strong> table ou mural : <strong>de</strong>s rallonges<br />

peuvent être ajoutées au cordon reliant le casque au transformateur, ce qui minore<br />

considérablement voire annule les contraintes liées à une autonomie <strong>de</strong><br />

déplacement limitée, l’intensité d’éclairement restant constante pour un réglage<br />

donné ; l’avantage du transformateur mural au cabin<strong>et</strong> <strong>de</strong> consultation est qu’il<br />

possè<strong>de</strong> un support faisant office d’interrupteur lorsque le casque y est posé, ce qui<br />

perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> far<strong>de</strong>r l’instrument « à poste » <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’utiliser en permanence.<br />

Dossier technique ophtalmologie 35 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

L’Accubox ou le transformateur <strong>de</strong> table sont plus pratiques en visite à l’extérieur.<br />

Une lentille plan-convexe est interposée entre la source lumineuse <strong>et</strong> l’œil examiné sur<br />

le traj<strong>et</strong> du faisceau lumineux, la face plane tournée vers l’œil observé (Figure 43 A <strong>et</strong> B); les<br />

puissances communément utilisées sont 30 <strong>et</strong> 20 D.<br />

Figure 43B – Examen à l’ophtalmoscope indirect.<br />

L’observateur se situe à 75 cm environ <strong>de</strong> l’œil examiné, le faisceau lumineux est centré sur la<br />

pupille <strong>de</strong> l’œil examiné au travers <strong>de</strong> la lentille intercalée qui le focalise dans le plan<br />

pupillaire, ce <strong>de</strong>rnier assurant une diffraction <strong>de</strong> la lumière donc l’illumination d’une surface<br />

importante du fond d’œil : à partir <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, les rayons lumineux réfléchis renvoyés la<br />

lentille convergent après leur franchissement <strong>de</strong> la loupe <strong>et</strong> l’image du fond d’œil est<br />

proj<strong>et</strong>ée inversée au point focal <strong>de</strong> celle-ci du côté <strong>de</strong> l’observateur qui la perçoit verticale<br />

sur sa propre rétine.<br />

La mise au point nécessaire à l’obtention <strong>de</strong> l’image du fond d’œil observé est réalisée par<br />

modifications antéro-postérieures <strong>de</strong> la distance entre l’œil <strong>de</strong> l’animal <strong>et</strong> la lentille : le fond<br />

d’œil inversé est perçu <strong>de</strong> dimension i<strong>de</strong>ntique à celle <strong>de</strong> la lentille entre 5 <strong>et</strong> 3,5 cm par<br />

rapport à l’œil examiné.<br />

Pour observer le fond d’œil gauche, le praticien tient la lentille entre le pouce <strong>et</strong> l’in<strong>de</strong>x droits<br />

<strong>et</strong> utilise sa main gauche, bras tendu, pour maintenir la tête en écartant les paupières <strong>de</strong><br />

l’animal avec l’in<strong>de</strong>x <strong>et</strong> le pouce gauches (Figure 43 B); il peut s’ai<strong>de</strong>r <strong>de</strong> l’auriculaire droit<br />

utilisé comme une mentonnière. La manipulation inverse est effectuée pour l’œil droit.<br />

L’examen est commencé avec une lentille 30D (faible grossissement mais champ<br />

d’observation large), poursuivi avec une lentille 20D (champ d’observation réduit, meilleur<br />

grossissement).<br />

S’il existe un défaut <strong>de</strong> transparence <strong>de</strong>s milieux (cornée <strong>de</strong> chiot, cristallin <strong>de</strong> chien âgé),<br />

c’est la loupe <strong>de</strong> 20D qu’il faut utiliser d’emblée pour voir le fond d’œil ; il en est <strong>de</strong> même<br />

chez le cheval à cornée normalement transparente.<br />

Dossier technique ophtalmologie 36 septembre 2006


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La lentille (perpendiculaire au faisceau lumineux) est utilement inclinée du côté <strong>de</strong> l’œil<br />

observé vers le haut, le bas, le côté temporal ou le côté nasal selon que l’on désire plus<br />

précisément inspecter les parties ventrale, dorsale, nasale ou temporale du fond d’œil : avec<br />

l’expérience, on peut ainsi effectuer sans dilatation préalable un examen du fond d’œil « <strong>de</strong><br />

routine », ou chez un animal pour qui la dilatation pupillaire est risquée (zonule cristallinienne<br />

fragile) dans son entier, l’intensité lumineuse étant réglée à la puissance moyenne.<br />

Un examen systématique ne doit toutefois être effectué qu’après dilatation pupillaire<br />

préalable.<br />

L’ophtalmoscopie indirecte présente peu d’inconvénients : image renversée, fugace (surtout<br />

si l’observateur a peu d’expérience), peu agrandie (d’autant que l’on recherche un champ<br />

plus large); apprentissage plus long <strong>et</strong> difficile qu’avec l’ophtalmoscope direct; coût<br />

d’acquisition beaucoup plus important que celui d’un ophtalmoscope direct.<br />

Elle présente en revanche <strong>de</strong> très substantiels avantages, qui la ren<strong>de</strong>nt indispensable à<br />

l’examen du fond d’œil :<br />

examen du vitré <strong>et</strong> du fond d’œil bien sûr, mais aussi utilisation <strong>de</strong> la loupe <strong>de</strong> 20D<br />

pour l’examen du segment antérieur; on peut même réaliser, en appuyant la face plane <strong>de</strong><br />

la lentille sur la cornée après anesthésie topique, un aplanissement localisé <strong>de</strong> la convexité<br />

cornéenne qui perm<strong>et</strong> l’examen gonioscopique direct (voir c<strong>et</strong>te métho<strong>de</strong>);<br />

source lumineuse puissante qui perm<strong>et</strong> l’examen du fond d’œil même si les milieux<br />

sont légèrement troubles; grand angle d’observation (30 à 40 <strong>de</strong>grés avec une lentille 20D<br />

qui perm<strong>et</strong> d’examiner la totalité du fond d’œil jusqu’en limites <strong>de</strong> la rétine visuelle);<br />

vision stéréoscopique binoculaire; comparaison rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> facile du fond d’œil droit <strong>et</strong><br />

du gauche; examen à distance <strong>et</strong> gran<strong>de</strong> liberté <strong>de</strong> manipulation.<br />

Références matériel <strong>et</strong> consommable (Figure 44) : Ophtalmoscope indirect Heine (réf.<br />

OPH702), Mydriaticum®<br />

Figure 44 – Ophtalmoscope indirect Heine <strong>et</strong> lentille (loupe).<br />

Annexe : Planches 1 à 3 : quelques exemples <strong>de</strong> l’aspect du fond d’œil <strong>de</strong>s Carnivores.<br />

Dossier technique ophtalmologie 37 septembre 2006


Les Dossiers Techniques - CENTRAVET MATERIEL – Reproduction même partielle interdite sans autorisation<br />

2.4.2.3 Le verre à gonioscopie :<br />

L’examen gonioscopique consiste en l’observation du ligament pectiné qui limite<br />

antérieurement l’angle irido-cornéen (Figure 45 A <strong>et</strong> B), rendu possible grâce à un artifice<br />

d’optique (Figure 46 A) :<br />

� les rayons lumineux réfléchis <strong>de</strong>puis l’angle irido-cornéen subissent une réflexion interne<br />

complète en traversant la cornée, dont l’indice <strong>de</strong> réfraction est différent <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> l’air.<br />

On ne peut donc pas voir l’angle irido-cornéen sans artifice d’optique.<br />

En plaçant sur la cornée une lentille à gonioscopie dont l’indice <strong>de</strong> réfraction est le même<br />

que celui <strong>de</strong> la cornée, on évite aux rayons lumineux sortant <strong>de</strong> l’œil une réflexion interne<br />

complète.<br />

C – cornée<br />

CA – canaux d’écoulement antérieurs<br />

HA – canaux d’écoulement postérieurs <strong>de</strong><br />

l’humeur aqueuse<br />

L – limbe<br />

LP – ligament pectiné<br />

PC – procès ciliaires<br />

PE – ban<strong>de</strong> pigmentée externe<br />

PI – ban<strong>de</strong> pigmentée interne<br />

R – racine <strong>de</strong> l’iris<br />

S – stroma cornéen<br />

TI – partie <strong>de</strong> l’angle irido-cornéen parcourue par<br />

les trabécules d’origine irienne<br />

© Editions du Point Vétérinaire<br />

a – ban<strong>de</strong> pigmentée interne.<br />

b – ban<strong>de</strong> pigmentée externe<br />

c – ligament pectiné<br />

d – racine <strong>de</strong> l’iris<br />

Figure 45A – Angle irrido-cornéen (d’après Wal<strong>de</strong>,<br />

Schaffer, Köstlin) Figure 45B – Ligament pectiné normal<br />

Dossier technique ophtalmologie 38 septembre 2006


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L’ophtalmoscope direct (au réglage +8 ou +9) (Figure 46B) ou le biomicroscope perm<strong>et</strong>tent<br />

<strong>de</strong> voir les fibres du ligament pectiné au travers <strong>de</strong> la lentille :<br />

directement, si on utilise un verre <strong>de</strong> Barkan ou un verre <strong>de</strong> Koeppe (gonioscopie<br />

directe),<br />

indirectement après réflexion <strong>de</strong> l’image dans un miroir dont l’inci<strong>de</strong>nce est variable,<br />

si on utilise un verre <strong>de</strong> Goldman (gonioscopie indirecte).<br />

En mé<strong>de</strong>cine vétérinaire, c’est la gonioscopie directe au verre <strong>de</strong> Barkan qui est la plus<br />

utilisée :<br />

� à la lentille est adjointe une tubulure souple que l’on remplit <strong>de</strong> NaCl isotonique avant <strong>de</strong><br />

poser le verre sur la cornée (ou après selon certains auteurs) ; la première solution évite à<br />

notre sens la formation <strong>de</strong> bulles d’air <strong>et</strong> <strong>de</strong> buée à la face interne concave du verre en<br />

contact avec la cornée.<br />

Sur l’animal vigile, après anesthésie topique, la lentille doit être posée par glissement sur la<br />

surface cornéenne du canthus palpébral externe au canthus interne, avec un mouvement<br />

dorso-ventral, <strong>et</strong> le contact cornée-lentille n’est assuré que si c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière est engagée<br />

sous la membrane nictitante.<br />

Par simple phénomène d’aspiration, le soluté contenu dans la tubulure perm<strong>et</strong> à la lentille <strong>de</strong><br />

tenir sur la cornée (Figure 46 B).<br />

On peut ainsi observer le ligament pectiné (Figures 45 A <strong>et</strong> B, Figure 47).<br />

Figure 46B – Gonioscopie au verre <strong>de</strong><br />

Barkan<br />

Figure 46A – Principe <strong>de</strong> la gonioscopie directe<br />

1 : faisceau lumineux <strong>de</strong> l’instrument d’observation<br />

2 : lentille<br />

3 : tubulure<br />

Dossier technique ophtalmologie 39 septembre 2006


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Lorsque le globe est très volumineux (certains Brachycéphales physiologiquement,<br />

buphtalmie pathologique), ou trop p<strong>et</strong>it (avec une ouverture palpébrale insuffisante pour<br />

l’introduction <strong>de</strong> la lentille), il n’est pas possible <strong>de</strong> recourir à c<strong>et</strong>te technique : la difficulté<br />

peut être contournée en aplanissant une partie <strong>de</strong> surface cornéenne à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la partie<br />

centrale <strong>de</strong> la face plane d’une lentille 20D pour ophtalmoscopie indirecte , qui perm<strong>et</strong><br />

grâce à une source lumineuse frontale la visualisation <strong>de</strong> la partie du ligament pectiné<br />

opposée à la face plane <strong>de</strong> la lentille.<br />

Chez le Chat, le rayon <strong>de</strong> courbure cornéen perm<strong>et</strong> l’observation du ligament pectiné sans<br />

interposition <strong>de</strong> verre à gonioscopie, à l’ophtalmoscope direct réglé à +8 ou +9, mais<br />

toutefois avec une importante déformation <strong>de</strong> l’image obtenue sur <strong>ses</strong> bords.<br />

Pour conclure à la normalité du ligament pectiné, il faut l’observer sur toute sa circonférence<br />

L’investissement matériel est peu important <strong>et</strong> la gonioscopie au verre <strong>de</strong> Barkan est un<br />

temps indispensable <strong>de</strong> l’examen ophtalmologique spécialisé.<br />

Références matériel <strong>et</strong><br />

consommables : Verre <strong>de</strong> Barkan<br />

(Figure 48), Collyre T<strong>et</strong>racaïne,<br />

Lactate <strong>de</strong> Ringer ou NaCl<br />

isotonique à 0,9%, seringue B Braun<br />

Luer nu UU 2,5 ml.<br />

Figure 48 – Lentille <strong>de</strong> Barkan<br />

Figure 47A – Ligament pectiné<br />

dysplasique<br />

Dossier technique ophtalmologie 40 septembre 2006


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3. Planches<br />

Dossier technique ophtalmologie 41 septembre 2006


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4.1. Planche n°1<br />

A - Fond d’œil normal :<br />

Epagneul br<strong>et</strong>on adulte<br />

D- Fond d’œil normal :<br />

Colley Blue Merle adulte : fond d’œil<br />

totalement dépourvu <strong>de</strong> pigment<br />

(albinos, iris bleu), vaisseaux<br />

choroïdiens <strong>et</strong> sclère visibleS.<br />

B - Fond d’œil normal :<br />

Chiot Colley âgé <strong>de</strong> 7 semaines : couleur<br />

bleue, tapis choroïdien pas encore<br />

développé<br />

E - Fond d’œil pathologique :<br />

Epagneul br<strong>et</strong>on adulte : choriochoroïdite<br />

aiguë (piroplasmose).<br />

© Editions du Point Vétérinaire<br />

C - Fond d’œil normal :<br />

Flat coated R<strong>et</strong>riever adulte : quelques<br />

plages <strong>de</strong> tapis parsèment l’épithélium<br />

pigmentaire pigmenté.<br />

F - Fond d’œil pathologique :<br />

Berger <strong>de</strong> Beauce adulte : rétinochoroïdite<br />

cicatricielle (inactive),<br />

séquelle <strong>de</strong> maladie <strong>de</strong> Carré.<br />

Dossier technique ophtalmologie 42 septembre 2006


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4.2. Planche n°2<br />

© Editions du Point Vétérinaire<br />

A - Fond d’œil pathologique :<br />

Anomalie <strong>de</strong> l’œil du Colley, sta<strong>de</strong> 1<br />

© Editions du Point Vétérinaire<br />

D - Fond d’œil pathologique :<br />

Anomalie <strong>de</strong> l’œil du Colley, sta<strong>de</strong> 4<br />

B - Fond d’œil pathologique :<br />

Anomalie <strong>de</strong> l’œil du Colley, sta<strong>de</strong> 2<br />

E - Fond d’œil pathologique :<br />

Dysplasie rétinienne chez un Springer<br />

gallois adulte<br />

C - Fond d’œil pathologique :<br />

Anomalie <strong>de</strong> l’œil du Colley, sta<strong>de</strong> 3<br />

F - Fond d’œil pathologique :<br />

Atrophie rétinienne progressive chez<br />

un Berger <strong>de</strong>s Pyrénées adulte.<br />

Dossier technique ophtalmologie 43 septembre 2006


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4.3. Planche n°3<br />

A - Fond d’œil normal :<br />

Chat européen adulte<br />

D - Fond d’œil pathologique :<br />

Chat européen adulte : choriorétinite<br />

aiguë (leucose féline), noter<br />

l’aspect réticulé <strong>de</strong>s lésions.<br />

B - Fond d’œil normal:<br />

Chat siamois adulte : la zone sans tapis est<br />

<strong>de</strong> couleur rouge.<br />

E - Fond d’œil pathologique :<br />

Chat européen adulte : chorio-rétinite<br />

subaiguë (immunodéficience <strong>et</strong> péritonite<br />

infectieuse)<br />

C - Fond d’œil normal :<br />

Persan blanc adulte : fond d’œil totalement<br />

dépourvu <strong>de</strong> pigment (albinos, iris bleu).<br />

F - Fond d’œil pathologique :<br />

Chat européen adulte âgé :<br />

décollement rétinien compl<strong>et</strong><br />

(hypertension artérielle)<br />

H - Fond d’œil pathologique :<br />

Chat européen adulte : atrophie<br />

rétinienne progressive.<br />

G - Fond d’œil pathologique :<br />

Chat européen adulte âgé : hémorragies prérétiniennes,<br />

rétiniennes <strong>et</strong> sous-rétiniennes (hypertension<br />

artérielle).<br />

Dossier technique ophtalmologie 44 septembre 2006


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4. Fiche d’examen ophtalmologique<br />

(Fiche disponible auprès <strong>de</strong> votre établissement habituel)<br />

Dossier technique ophtalmologie 45 septembre 2006


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Dossier technique ophtalmologie 46 septembre 2006


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Dossier technique ophtalmologie 47 septembre 2006


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Notes<br />

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Dossier technique ophtalmologie 48 septembre 2006


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Notes<br />

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Dossier technique ophtalmologie 49 septembre 2006


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Notes<br />

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Dossier technique ophtalmologie 50 septembre 2006

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