Faire travailler les finances - Social Watch

11121413lénaire (ODM) dans sa totalité. Dit de manière simple,si seulement les très riches payaient dûment leursimpôts, on pourrait financer des mesures pour réduirela pauvreté mondiale de moitié.11 REMISESDepuis 1995, les envois de fonds contribuent avec plusd’argent que tous les programmes officiels d’assistanceau développement dans leur ensemble. Au Mexique, lesenvois de fonds effectués par les émigrants sont devenusindispensables pour 21 % des familles. Les envoisde fonds au Mexique ont été réduits de presque 6 %en janvier 2009, suite à la récession de l’économie desÉtats-Unis et de la politique contre les immigrants.12 L’AIDE AUX PAUVRES ARRIVE AUCOMPTE-GOUTTES 5Il y a presque 40 ans, les pays riches ont décidé devenir en aide aux pays pauvres avec une assistanceau développement en prélevant 0,7 % de leur PIB.La moyenne de l’aide distribuée chaque année n’ajamais dépassé 0,4 % et le déficit s’est accumulé àplus de 3,6 billions d’USD, tandis que le total de l’aidedistribuée dans cette période a atteint 2,7 billions5 Sources : OCDE (avril 2009) et La réalité de l’aide 2008.d’USD. D’autre part, les chiffres officiels d’AssistanceOfficielle pour le Développement (AOD) tendent àinclure une diminution de la dette et du soutien auxétudiants et aux réfugiés dans les pays donneurs,dénaturant ainsi la valeur réelle de l’aide sollicitée:l’exercice d’AOD, excluant la diminution de la dettedu soutien aux étudiants et aux réfugiés, est restéinchangé à 0,22 % du PIB en 2005, 2006 et 2007.13 LES FEMMES ET LES PAUVRES SONTLES PLUS TOUCHÉSLes pauvres dans le monde ont été affectés par unecrise dont ils ne sont pas responsables.Selon des estimations, en 2009, 53 millions depersonnes tombent dans l’extrême pauvreté et de200.000 à 400.000 bébés meurent à cause de la chutede la croissance. Les femmes sont touchées de façondisproportionnée. Elles sont les premières à perdreleurs postes de travail et les dernières à les récupérer,on leur impose de compenser la réduction des servicesde santé et d’éducation prêtés par les gouvernementset elles subissent l’augmentation de la violencedomestique proportionnelle à celle du chômage.Les pays à faibles revenus font face à un déficitfinancier de 270.000 à 700.000 millions d’USD en2009. Toutefois, alors que l’on a trouvé plus de 2 billionsd’USD pour relancer les économies du Nord et les marchésémergents, les pays les plus riches ont assignéun peu plus de 5 % du financement supplémentaire audéveloppement, nécessaire à la compensation des paysà faibles revenus. Les pays africains feront face seuls àune diminution réelle des revenus de 49.000 millionsd’USD entre début 2007 et fin 2009. Déjà durementfrappés par la hausse des prix des aliments et de l’énergiequi ont causé la hausse de l’inflation, ainsi que la pénuried’aliments et la faim généralisée, les pays pauvresvoient de quelle façon la demande de leurs exportationsdiminue au même titre que l’envoi de fonds de leursfamilles travaillant dans les pays industrialisés.14 LE PLUS GRAND POIDS RETOMBE SURLES PETITS CONTRIBUANTS DES PAYSPAUVRESSi les pays à faibles revenus contrôlaient leurs impôts,renforçaient leurs administrations financièreset supprimaient les exonérations fiscales pour lesinvestisseurs transnationaux − afin que la proportiondes recettes publiques du produit interne brut (quiétait de 12 % en 2003) − s’élève au niveau moyendes pays riches (26 % en 2003), les recettes de leursgouvernements augmenteraient approximativementde 140.000 millions d’USD par an. nSocial Watch / 17