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Faire travailler les finances - Social Watch

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«Les lois du travail aux États-Unis ne sont pas à la hauteurdes normes de l’OIT. Nous devons récupérer, dans ce pays, lacapacité d’organisation des travailleurs et il nous faut l’approbationde lois démocratiques au niveau du Congrès pour quele mouvement des travailleurs récupère son pouvoir. Du faitde la crise financière, <strong>les</strong> gens achètent de moins en moinset ils payent de moins en moins d’impôts sur <strong>les</strong> ventes. Parconséquent il y a eu des réductions de travail aussi bien dansle secteur public que privé. Beaucoup de syndicats ont ouvertleurs contrats et sont en train de mener des négociationsafin de réduire <strong>les</strong> salaires. Par exemple, <strong>les</strong> United AutoWorkers ont ouvert leurs contrats et ont remboursé beaucoupd’argent mais, cependant, il existe toujours beaucoupde licenciements. Les décisions concernant l’économie nedevraient pas être prises d’après <strong>les</strong> intérêts d’un groupeprivilégié de propriétaires mais compte tenu des besoins destravailleurs» .Jose Schiffino (NYC Labor Council for Latin American Advancement)«Le droit fondamental d’accès à l’éducation a aussi été atteintpar <strong>les</strong> conséquences de la crise ; il a frappé notamment <strong>les</strong>jeunes fil<strong>les</strong> qui, suite à la crise, ne sont plus envoyées àl’école. Il est important de rappeler que l’accès à l’éducationest un droit fondamental, n’étant limité ni par des raisond’âge ni de sexe, et que tout le monde a le droit d’y accéder.Les états doivent mener des actions affirmatives et positivespour surmonter l’inégalité au niveau de l’éducation. Les statistiquesmontrent qu’il y a encore des milliers de personnesillettrées, deux tiers desquel<strong>les</strong> sont des femmes. Commentse fait-il que nous puissions avoir des technologies de l’informationet des ordinateurs, alors qu’il y a encore des illettrés? L’éducation est un droit fondamental et, du point devue économique, l’investissement en éducation contribueà la croissance économique. Les conditionnements du FMIexigent aux différents pays de congeler leur investissementen éducation ; ceci devrait être mis en question. Les DESC,notamment l’éducation, devraient être le noyau de tout paradigmeen développement» .Marcela Ballara (Conseil Internationald’Éducation pour Adultes, Chili)«En Colombie, il existe près de 84 tribus indigènes bien différenciéesqui vivent dans <strong>les</strong> régions frontalières de la Colombie,du Pérou et du Brésil, précisément là où se trouvent<strong>les</strong> réserves de ressources naturel<strong>les</strong> <strong>les</strong> plus convoitées.Nous luttons pour défendre notre territoire et préserver notreculture. En raison de cette lutte, plus de 1.400 de nos leadersont été assassinés depuis <strong>les</strong> années 70. Actuellement, denombreuses régions indigènes sont militarisées et cel<strong>les</strong>qui ne le sont pas ont des forces paramilitaires sur place.Le Gouvernement essaie de déplacer nos communautéspour pouvoir négocier avec des compagnies transnationa<strong>les</strong>l’exploitation dans ces zones des ressources naturel<strong>les</strong>, tel<strong>les</strong>que le bois ou le pétrole. Les peup<strong>les</strong> indigènes de Colombies’opposent aux accords de libre échange parce que ces traitésprovoquent un déplacement plus important de nos communautéset, au lieu d’ouvrir <strong>les</strong> marchés, ils augmententjuste la frange de pouvoir des États-Unis» .Jesús Avirama (Conseil Régional Indigène du Cauca, Colombie)«La crise actuelle est globale, par conséquent <strong>les</strong> politiquesélaborées pour en venir à bout doivent être globa<strong>les</strong> mais aussireliées aux mouvements locaux. Nous pensons qu’il faudraitinvestir <strong>les</strong> séries de programmes de relance dans des chosescomme une infrastructure écologique et sociale qui permette lacréation de travail écologique, une reconnaissance des impactsdisproportionnés de la crise sur <strong>les</strong> travailleuses et la reprise del’économie du soin. Ce genre de politiques vient en détail dansle Pacte mondial pour l’emploi de l’OIT. L’ONU est le seul endroitoù <strong>les</strong> pays qui supportent le plus grand poids de la crise peuventavoir une voix représentative. Le mouvement ouvrier travailledans le cadre de l’ONU à diffuser l’Agenda du travail décent et desemplois écologiques. Il ne s’agit pas seulement d’accroître l’aideau développement et d’être un petit peu plus généreux, commevoudraient le prétendre certains pays industrialisés. La transformationsociale s’impose. Les institutions multilatéra<strong>les</strong> doiventêtre réformées de façon systématique et des mécanismes spécifiquessont nécessaires pour être sûrs d’avoir des solutionsdurab<strong>les</strong> à la crise économique et financière» .Gemma Adaba (Confédération Syndicale Internationale)<strong>Social</strong> <strong>Watch</strong> / 9

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