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Zic Boom n°29 Mars / Avril 2005 - Polca

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Sommairezb 292 Mémento3 Edito4 <strong>Zic</strong> niooz6 <strong>Zic</strong> médias7 Concerts à venir9 Le Mécénat au secours des Musiques Actuelles ?1 0 Carnet de route : Manipulators1 1 Compte-rendus de concerts12 Dossier : Ouverture de La Cartonnerie17 Les Transmusicales de Rennes 200418 Compte-rendus de concerts19 Construis Ta Cartonnerie !En pages centrales : Agenda-concertsFish InformatikD.S.A.R. <strong>2005</strong>Rédacteur en chef / mise en page : Sylvain CousinCorrespondants : Pierre Villeret (CIJ), Yannick Orzakiewicz (CIR),Patrick Legouix (CIMT)Ont participé à ce numéro : Sylvain Moreau, Adélaïde Billon, Julien Rouyer,Philippe Venturini, Jean Perrissin, Elodie Hemmer, Christine Arzet, AurélieHannedouche, Benoît Noël, FishDistribution : Yohan Gauffreteau, Stéphane Thomas (La Guinguette), BérangèreAbba (Lézarts Vivants), Orange Bleue, Pascal Misert (Musiques Sur La Ville),Julien Rouyer, Fabien Aubry, Philippe Venturini, Julien SauvageDirecteur de la publication : Gérard-Marie HenryImpression : Imprimerie de Champagne - Z.I. Les Franchises - 52200 LangresTirage : 7000 exemplaires - gratuit ISSN : 1626-6161Dépôt légal : à parution Siret : 434 011 896 00017zic boom est publié par l’association Information Musiques en Champagne-Ardennesiège social : 13, rue St Dominique - BP 294 - 51012 Châlons-en-Champagne© zic boom <strong>2005</strong> - Tous droits de reproduction réservésAbonnement : 6 numéros pour 10 euros (chèque à l’ordre de associationIMCA)Un bulletin d’abonnement est disponible en pages centralesCouverture : La Cartonnerie en Lego(construction : Sylvain Moreau / photo : Adélaïde Billon)Prochaine parution : avril <strong>2005</strong>Deadline : 25 mars <strong>2005</strong>-----------------zic boom est un magazine participatif. Pour collaborer à sa réalisationzic boomBP 158 - 51056 Reims cedex✆ 03 26 83 17 13imca@libertysurf.frmémentodes indispensablesCENTRE INFO ROCKYannick OrzakiewiczBP 158 - 51056 Reims cedex✆ 03 26 8 8 3 5 82 -cir_121@yahoo.frCENTRE INFO JAZZPierre Villeret7, rue Brossolette - 51100 Reims✆ 0 3 2 6 4 7 0 0 10 - cij@macaomus.comwww.macao.fr/cijCENTRE INFO MUSIQUESTRADITIONNELLES ET D U M O N D EPatrick LegouixBP 294 - 51012 Châlons-en-Champagne✆ 03 26 68 47 27musiques.sur.la.ville@wanadoo.frwww.chez.com/musvilleASSOCIATION DEPARTEMENTALEPOUR LE DEVELOPPEMENT MUSICALET CHOREGRAPHIQUEClaire ClementBP 509 - 52011 Chaumont✆ 03 25 02 05 75 -addmc52@wanadoo.frwww.addmc52.orgL’ORANGE BLEUERobi JarasiBP 420 - 51308 Vitry-Le-François cx✆ 03 26 41 00 10centre-culturel-orangebleue@wanadoo.frLA CARTONNERIEAngélique Duchemin6, rue de la 12ème escadre d’aviation51100 Reims✆ 0 3 2 6 09 22 85prod@cartonnerie.fr -www.cartonnerie.frMUSEAU(réseau des diffuseurszic boom02


zicboomall over the worldou les points de dépôts de votreARDENNES (08)CHARLEVILLE-MEZIERES : La Guinguette,Bibliothèque, Roxy Music, BJL Music, Gillet Musique,Ecole de Musique, Direction des Affaires Culturelles,MJC Gambetta, 5 As, AME, Le Vert Bock, La Péniche,Le Cardinal / ACY-ROMANCES : Le Kiosque /GIVET : Le Manège / RETHEL : Celtic Pub /RIMOGNE : Le Gros Grêlon / ROCROI : Squat ! /SEDAN : MJC Callone, Médiathèque, le Kimberley,le Forum, PAIO, Roi de La Bière, Espace CulturelLeclerc, Office de Tourisme, Les Soquettes /VOUZIERS : Les TourellesAUBE (10)TROYES : Maison du Boulanger, Médiathèque, AubeMusiques Actuelles, La Clak, le Musée, Kiwi Bar,Bougnat des Pouilles, CROUS, FNAC, Radio Campus,Club Vauluisant / S T ANDRE-LES-VERGERS :Espace Gérard Philippe, La Grange, Mega-Hertz /ROMILLY-SUR-SEINE : M J C Jean Guillemin, PAIO/ BAR-SUR-AUBE : PAIO, MPT / AIX-EN-OTHE: MJC / CHARMONT-SOUS-BARBUISE : MJCMARNE (51)REIMS : Médiathèque Croix-Rouge, MédiathèqueCathédrale, Centre Culturel du Crous, BibliothèqueUniversitaire, CRIJ, Le Conservatoire, Vitamine C,William Disques, Musiques & Loisirs, FNAC, ManoelMusique, L’Accord Parfait, Mega-Hertz, Backstage,Bodega, Apostrophe, Blackface, Cheval Blanc, PopArt Café, La Troïka, Ethnic’s, Maison Blanche,Apollinaire, Le Ludoval, Turenne, Le Flambeau,Cinéma Opéra, Hôtel de Ville, Le Manège, La Comédie,FRAC, Centre Culturel St Exupéry, Centre Info Jazz,Centre International de Séjour, Radio Primitive, LaCartonnerie, MJC Verrerie / TINQUEUX : Centre deCréation pour l’Enfance CHALONS-EN-CHAMPAGNE : Mission Locale, Office de Tourisme,Saprophyte, Théâtre du Muselet, Guerlin, Le Birdy, ElPatio, Radio Mau-Nau, P’N’F Studio, Ecole de Musique,DRAC, Bibliothèque, Musiques Sur La Ville /BAZANCOURT : PAIO / AY : MJC / FISMES :PAIO / MARCILLY-SUR-SEINE : Musiseine /VITRY-LE-FRANCOIS : Orange Bleue, CRIJ,Médiathèque François Mitterand, Office de Tourisme,Espace Simone Signoret, Madison, MJC, L’Irish, LeMaxime, K2P, Ecole de Musique / EPERNAY :ORCCA, PAIO, Royer, Médiathèque, Studio Robert, LeSalmanazar, Ecole de Musique / MOURMELON-LE-GRAND : Bibliothèque / STE MENEHOULD :PAIO, Office CulturelHAUTE-MARNE (52)CHAUMONT : Les Subsistances, ADDMC 52,Mission Locale, Les Silos, MJC, Madison-Nuggets,Affaires Culturelles, Ecole de Musique / CHOIGNES: Bibliothèque / SAINT-DIZIER : Gini Bar, MJC,Cactus Bar, Rockswing Music, Café du Cambronne,Gigny Bar, Mission Locale, Espace Camille Claudel /LANGRES : Café du Musée, Europa, Excalibur, PAIO,Office de Tourisme, Bibliothèque / VILLIERS-SUR-SUIZE : Auberge de La Fontaine / LONGEAU : leCavalino / FAVEROLLES : Sound & Vision /ROLAMPONT : Auberge des Marronniers / FAYL-BILLOT : Au Bon Accueil / COHONS :l’Escargotière / VILLARS-SANTENOGE : AuPetit Mousse / MONTSAUGEON : Au Club de JP /VILLEGUSIEN : Café du LacHORS-BORDAMIENS : La Briqueterie / AUXERRE : La Cuisine/ BAR-LE-DUC : Le Bohème / BESANCON :Découvert Autorisé / BRESSUIRE : L’Emeraude /CHATEAUROUX : Caïman / DIJON : La Vapeur/ LAON : Office de Tourisme, MJC La Luciole, leGlobe, Swing Café / LILLE : l’Aéronef / NEVERS: Centre Régional du Jazz en Bourgogne /édito“Ça y est, La Cartonnerie ouvre !” Cette expressionaussi simple soit-elle, résume à elle seule l’étatd’esprit de notre magazine (avec en arrière pensée,“Maintenant qu’en est-il des autres préfectures etsous-préfectures des départements champardennais?”). Affirmons-le à nouveau, ce projet n’est qu’unenouvelle étape d’une visée globale à offrant à laChampagne-Ardenne un maillage de structures enadéquation avec la pratique musicale et les attentesdu public. On ne peut considérer La Cartonnerie quecomme une étape répondant à une ambition plusgrande dont chacun d’entre vous, cherschampardennais et champardennaises mélomanesou en passe de le devenir, est un élément depression mais aussi de construction, toute petitefourmi que nous sommes.Tout se résume-là. Le reste est une conjonction detemps et de moyens à mettre en œuvre.Ce genre de projet est, vu de notre fenêtre, unélément indispensable à une vie harmonieuse. Tousceux qui vont aux concerts le savent ; il ne resteplus qu’à éveiller les autres. Les formesd’expressions sont si vastes, multiples et infiniesqu’on ne peut que poursuivre cet idéal : un lieu depratique et de diffusion dans chaque ville. D’autantque les projets à venir viseront à une transversalitédes disciplines.La Cartonnerie n’est donc qu’une étape, le restedoit suivre.S.C.Réalisé avec le soutien de la Direction des Affaires Culturellesde Champagne-Ardenne et la Région Champagne-Ardenne.zic boom03


zic nioozArdennesLes rockeurs de Rocroi reprennent du poilde la bête ! Nightingale, qu’on a puapercevoir à Sedan le 5 février et autremplin Champagne en Scène del’Orange Bleue, nous apprend leurparticipation à une compilation qui sortiradans quelques mois sur laquelle ils serontnotamment accompagnés de BurningHeads et Carving. Côté diffusion,l’association Squat annonce que sonfestival Hot Rock se déroulera les 8 et 9juillet prochains.roons@squatweb.netBenjamin Valliet, membre de feu-Guerka,groupe de ska de Charleville-Mézières estsur un nouveau projet. Cette fois, il estseul aux commandes et le projet s’intituleLivret Sonore. Il s’agit d’un triptyque: une nouvelle, un court-métrage et unebande son. Benjamin est en phase deréalisation du projet et lance lessouscriptions dès aujourd’hui pour lemener à terme. Livret sonore -souscription de 10 euros.jnvpls@voila.frNous vous en parlions dans le dernier <strong>Zic</strong><strong>Boom</strong>, Viscera, groupe de métal, étaitsélectionné pour la première phase dutremplin Roadrunners records. Ils sontaujourd’hui dans le dernier carré encompagnie de The Arrs, Scarr et K.A. Lesquatre finalistes ont dores et déjà gagnédu merchandising à leur effigie et seraoffert au gagnant de cette finale un planpromotion dans les médias nationaux.www.roadrunnerrecords.frwww.visceraweb.comAubeLe Tremplin Rock Aubois éteint,l’association Dixsonance, organisatricedu festival Off Off Off lors des dernièresNuits de Champagne, a décidé de leremettre au goût du jour, mais sous lenom Tremplin Uppercut.Avis aux groupes de la région, envoyezvos démos accompagnées d’unebiographie avant le 14 mars prochain. 2demi-finales auront lieu dans un formatcafé-concert et la finale aura lieu au moisde mai <strong>2005</strong> avec un groupe en têted’affiche (on parle beaucoup deDeportivo…). A l’issue de ce tremplin, legagnant bénéficiera d’une sessiond’enregistrement d’un cd 2 titres etd’une programmation dans le cadre duprochain Off Off Off.Association Dixsonance / tremplin Uppercut23 rue Quinze Vingts 10000 TROYESLe quartet Manu and Co est désormaissur la toile. Manu, c’est EmmanuelleBarbier au Chant et Co, c’est troismusiciens bien connus sur la scène jazzrégionale : Serge Mouraux (Contrebasse),René-Pierre Adam (Guitare-Saxophone),Fabien Packo (Accordéon-Piano). Leurcredo est de réinterpréter des chansonsdes années 50/60 à la sauce jazz. Le sitepropose en particulier des vidéos live.www.manuandco.comLa Zombie et ses Bizons, combotroyen nous donne de ses nouvelles,après un concert au Triton à Paris etplusieurs rencontres en décembredernier. L’album Herbe de biZons estdorénavant distribué aux pays duhamburger par Wayside Music et TheLaser Edge, de plus en plus dechroniques et d’interviews pour leuralbum sur les sites spécialisés en rockprogressif. Bref, pour tout savoir de “LaZomb”, allez sur le nouveau site Internet.www.la-zombie-et-ses-bizons.comMarneLe 26 Février prochain se déroulera dansFifty One’s avec Damien Brouillard (au premierla salle des fêtes de Saint-Menehould unesoirée en l'hommage à DamienBrouillard, batteur décédétragiquement il y a maintenant 1 an. Acette occasion, se produirontgratuitement les formations Fifty One'sdont il était le batteur et Natchez dans lequel il fut aussi membre. En ouverture despectacle la première formation deDamien, réalisera quelque titre, groupereformé pour l'occasion.Les Torchons, groupe Sparnatien deska, figure sur la compilationL’Askadémie 3. Cette compilation setrouve chez ton disquaire pour lamodique somme de 6 euros. Mais l’affairene s’arrête pas là puisque tu peux voterpour ton groupe préféré de lacompilation. L’heureux élu gagnera des1ères parties de Ska-p, unenregistrement gratuit, une participationà un grand festival en Belgique, desflyers, des T-Shirts… Eh, va voter, c’estskarrément bien ! Parallèlement, pour nepas se mélanger aux serviettes, lesTorchons préparent un album à sortircourant <strong>2005</strong> et seront en concert le 19mars au Biplan, à Lille.www.askademie.com / www.lestorchons.comGoha, jeune groupe Rémois composénotamment d’anciens membres deN’Slave vient de rejoindre le collectif 51Monochrome. Ces derniers ontorganisé pour la troisième annéeconsécutive le Patate Festival qui aeu lieu du 16 au 19 février dernier On apu retrouver quelques groupes ducollectif dont Goha.www.51monochrome.fr.stL’association Wake Up ! relance sesactivités mix à travers un nouveaurendez-vous hebdomadaire : Rapsodie(du nom de l’émission dominicale surSoleil Media). Les DJ’s Selecta Seb etAaron proposent ainsi une sélection demorceaux jazz et hip-hop, tous lesmercredis, de 20h à minuit, au Pop ArtCafé (Reims).gavignetsebastien@yahoo.frL’association K2P s’occupe dudéveloppement artistique de Deïmosdepuis plusieurs années et elle a décidéd’ajouter des cordes à son arc ens’organisant autour d’un nouveau projet: Métis-Art : Centre deRessources Hip-Hop. Le premierchantier de Metis-Art est le recensementdes acteurs hip hop en région. Rap, graff,break, DJ, artistes, shops, ateliers,festivals, labels, wall of fame, radios,fanzines, battle… Si tu es concerné parces activités, fais-toi connaître auprès deK2P dès aujourd’hui.03 26 62 37 70.Fovéa, groupe hip-hop de Reimsparticipera le 6 avril prochain à lasélection du tremplin reggae-rap dufestival Metiz'Art, organisé par lesassociations Anamorphoses et ACUENIM.Le concert aura lieu à la FNAC de Nancy.A noter qu’ils retrouveront OriginalBarber Shop, groupe rémoiségalement sélectionné dans le cadre dece tremplin. Le vainqueur participera aufestival qui se déroulera du 26 au 28 mai<strong>2005</strong> à Metz.http://fovea.soundbomb.nethttp://metizart.free.frLe Tremplin Jeunes Talents <strong>2005</strong>du Réseau Pôle Sud Musique est ouvert.En partenariat avec la Cartonnerie, les04zic boom


zic nioozgroupes sélectionnés bénéficieront deformations (technique du son, mise enscène, chant ) et de sessionsd’informations (droits d’auteurs,contrats…). De plus, les quatre lauréatsjoueront dans le cadre du festival CroixRouge S’affiche. Ouvert à tous lesNicolas Schmitt, présentateur de Autrement Y agroupes de la région, les dossiers decandidature sont à retirer avant levendredi 18 mars. Boris Claudel : 03 26 86 0802polesud-musique@wanadoo.frRégionEmergenza est un vaste tremplin àtendance rock organisé en Europe et enAmérique du nord. De multiples concertsde sélection sont organisés en vue degravir les échelons de la “gloire”,notamment au Gibus, à Paris, pour lesgroupes du nord de l’hexagone. Lors deces concerts, la région Champagne-Ardenne est d’ailleurs souventreprésentée : Offside, Discorde,Allomorphe, Visceral Dissection,Les Reskapés et Morpheus.Réussiront-ils à passer la première étapede l’applaudimètre pour espérer gagnerencore plus de baguettes et de cordes deguitares ?www.emergenza.netUn magazine culturel digne de ce nom !Avec Autrement Y’a La Mer, France3 Lorraine Champagne Ardenne proposeenfin un rendez-vous hebdomadaire enadéquation avec le paysage culturelrégional : 4 reportages, un agenda et uneséquence live pour un total de 13minutes (espérons voir ce chiffre doublervoire tripler prochainement). Lemagazine a pour ambition d’investir tousles espaces de création et d’expression,qu’ils soient institutionnels, associatifsou alternatifs. La musique y comporteune belle place, on a déjà pu apercevoirdes sujets sur Western Special,Klanguage ou Park.Autrement Y’a La Mertous les samedis à 12h50 sur France 3Lorraine Champagne-Ardenneautrement@exchange.france3.frwww.lca.france3.fr03 26 48 38 28Le Centre Culturel de Iasi enRoumanie entretient des liens étroitsavec le département de la Marne et plusgénéralement avec la région Champagne-Ardenne. Plusieurs compagnies etmusiciens se sont déjà produits grâce àce Centre culturel. Au mois d’avrilprochain, une compagnie de la région serendra à Iasi. Ce Centre Culturel possèdeune discothèque de prêt et anime uneémission radio avec son fondsdocumentaire audio. Gregory Serres, untechnicien travaillant sur le spectacleprêt à partir, propose de transmettre aucentre culturel des disques d’artistes deChampagne-Ardenne afin d’enrichir leurfonds.Si vous voulez envoyer votre musiquejusqu’en Roumanie, c’est simple. Envoyezvos disques à l’adresse suivante :Grégory Serres – c/o Centre Info RockBP 158 – 51056 REIMS cedex.Hors-BordUn nouveau concept est né : le Haping! Kézako ? Il s’agit d’un système detéléchargement légal d’album pas ou peudistribué. Vous achetez une carte 5euros chez votre disquaire, sur cettecarte figure un code, vous rentrez le codesur le site Internet et vous téléchargez unalbum entier qualité CD avec ses bonus…En résumé, un album + des Bonus = 5euros. En région, vous pouvez trouverces cartes chez William Disques à Reimset chez Saprophyte à Chalons enChampagne. Néophoniques cherche àétendre son catalogue et ses points deventes… www.neophoniques.comLe Réseau 92, fédération regroupant15 structures des Hauts-de-Seine, nousfait part dans sa dernière newsletter de lamise en ligne de sa base de données decontacts musicaux : la Baz’zic. La basecontient plus de 2000 contacts. Allezdonc y faire un tour pour trouver des lieuxde concerts ou des festivals pour votregroupe…http://reseau92.free.frLe Centre Régional du Jazz en Bourgognepublie une étude sur l’économiedes lieux de diffusion de jazz enBourgogne. Une synthèse de cetteétude est téléchargeable sur leur siteSTAGES &FORMATIONSLa sécurité du spectacle2 mars <strong>2005</strong>Lieu : IRMA - ParisIntervenant : Yann MetayerTarif : 150 euroswww.irma.asso.fr / 01 43 15 11 16Les assurances du spectacle3 mars <strong>2005</strong>Lieu : IRMA - ParisIntervenant : Patrice DufaudTarif : 150 euroswww.irma.asso.fr / 01 43 15 11 16La prévision budgétaire7-8 mars <strong>2005</strong>Lieu : IRMA - ParisIntervenant : A. Brosseau et E.BraconnierTarif : 230 euroswww.irma.asso.fr / 01 43 15 11 16Le statut de l’artiste9-10 mars <strong>2005</strong>Lieu : IRMA - ParisIntervenant : Y. Marcus et S. Le SagereTarif : 150 euroswww.irma.asso.fr / 01 43 15 11 16Médiation, communication etrelations publiques15 et 16 mars, 26 et 27 avril, 10 et 11mai <strong>2005</strong> (programme complet de 6journées)Lieu : ORCCA - EpernayIntervenant : Michèle Fontaine (GRETASpectacle vivant)Tarif : 90 euroswww.orcca.asso.fr / 03 26 55 71 71La réalisation artistique22 au 25 mars <strong>2005</strong>Lieu : IRMA - ParisIntervenant : Myriam Eddaira et GillesRettelTarif : 250 euroswww.irma.asso.fr / 01 43 15 11 16Les associations et le secteurmusical29 au 31 mars <strong>2005</strong>Lieu : IRMA - ParisIntervenant : François BoitardTarif : 250 euroswww.irma.asso.fr / 01 43 15 11 16La fiscalité des artistes et desauteurs4 avril <strong>2005</strong>Lieu : IRMA - ParisIntervenant : Jean-Claude KarsentiTarif : 150 euroswww.irma.asso.fr / 01 43 15 11 16Administration des salaires duspectacle7 et 8 avril <strong>2005</strong>zic boom05


zic médiaAurélie Hannedouche & S.C.L’Ombre Du Zèbre,trimestriel de DomaineMusiques, associationrégionalededéveloppement de lamusique en Nord-Pasde-Calais,est sorti endécembre dernier ! Cedixième numéro estconsacréexclusivement auxmusiques actuelles. Il a l’intérêt desoulever non seulement des questions defond, telles qu’une tentative de définitionde l’appellation “musiques actuelles”,termes ambigus et problématiques, quiregroupent au sein d’une mêmeappellation les courants artistiques lesplus divers. Mais aussi de dresser unpanorama des musiques actuelles enrégion Nord-Pas-de-Calais, de façonthématique. Ainsi, il passe en revue lesdifférents lieux de diffusion : de l’Aéronefà la Condition Publique, par le biaisd’entretiens avec les responsables de ceslieux. Les artistes qui ont marqué larégion, comme ceux en phase de ledevenir, font, eux aussi, l’objet d’unepartie, tout comme les entrepreneurs,avec, à noter, un chapitre spécial sur le“Do it yourself”. Le dossier s’attacheencore à la formation dans les musiquesactuelles, une composante de plus enplus présente, entre lieux institués etlieux alternatifs. Enfin, ce numéros’achève sur une partie dédiée à…Domaine Musiques, pôle régional desmusiques actuelles qui, depuis dix ans,met l’accent sur l’accompagnement de lacréation artistique en région.Bref, un numéro d’une grande richesse,tant à l’attention des acteurs de larégion, que pour ceux qui souhaiteraientavoir en tête une idée des musiquesactuelles aujourd’hui.A noter, le nouveau site web de DomaineMusiques, plus interactif que leprécédent, bien garni en brèves et autresactus, et qui laisse ainsi la place à l’Ombredu zèbre pour les articles de fond.A4-56 pages-trimestriel-gratuitDomaine musiques2, rue des buisses - 59000 Lille✆ 03.20.63.65.80contact@domaine-musiques.comwww.domaine-musiques.comLe n°50 de No Government est sorti !Au sommaire : Washington Dead Cats,Attentat Sonore, Skuds & Panic People,Dirty Punk Records, Julien Terzics, TheBriefs…A4 - 26 pages - 2 eurosAdrenaline recordsBP 2176 – 51081 ReimscedexJuliette.dazy@wanadoo.frhttp://perso.wanadoo.fr/nogovernmentLa lettre d’information duCMTRA, publication trimestrielle, a pourobjet l’actualité du secteur des musiquestraditionnelles et du monde, en régionRhône Alpes. Aussi, ce numéro 56 traitetant de la sortie d’albums de groupesrégionaux, de la vie des lieux de diffusion,que des publications.Or, ce qui marque ce numéro 56, c’est saune, habillée d’un panneau designalisation “Attention”, assortie duslogan : “CMTRA en danger. En effet, ils’avère que le CMTRA est aujourd’hui endifficulté, puisque la municipalité quihéberge l’association depuis 1990, lacommune de Saint Fons dans le Rhône, luia demandé, de façon injonctive, dequitter les locaux, et cela dans un délai dequatre mois !Comme le mentionneJean Blanchard,rédacteur en chef decette lettre d’info, “ilserait paradoxal que leCMTRA disparaisse àl’heure où lesmusiques du mondesont l’un des axesmajeurs de ladynamique desmusiques actuelles”.A3 – bichromie – 20 pages - abon. 15eurosCMTRA - 12, rue Gambetta - 69190 Saint Fons✆ 04 78 70 81 75cmtra@cmtra.org - http://www.cmtra.orgCe début d’année voit naître une nouvellelettre d’information, à l’initiative de laDRAC Champagne Ardenne, intituléetrès simplement La lettred’information. Ce premier numérotraite, outre des infos propres à la DRAC: travaux d’agrandissement, nouveaucentre de doc, etc., de l’actualité enmatière de politiques culturelles.Sont ainsi abordés des thèmesd’envergure nationale, tels que la loiorganique relative aux lois de finance(LOLF), le mécénat ou la mise en placed’un observatoire de la demande d’emploiculturel dans le champdu spectacle vivant.Tout comme desthèmes propres àl’actualité culturelle enrégion,avecnotamment une partieagenda. Enfin, lamajeure partie de lalettre est consacrée àun dossier, ce mois-ci,il traite des “ruches”, ces médiathèquesde proximité.En somme, un périodique de huit pagesqui permet de se faire rapidement uneidée des actions du moment soutenuespar la DRAC.A4 - couleur - 8 pages - gratuitDRAC Champagne-Ardenne3, faubourg Saint Antoine51037 Châlons en Champagne✆ 03.26.70.36.50www.culture.gouv.fr/champagne-ardenneNouveau venu dans les kiosques et nédes cendres de Velvet, Versus pourraitbien réconcilier certains avec la pressemusicale. Résolument rock, sonsommaire est plutôt bien fourni. Ilcontient bien sûr des articles avec desnoms qui attireront le chaland (Therapy,Placebo, The Libertines…), le traitementdemeure cependant anecdotique auprofit de sujets plus intéressants (LydiaLunch,Isis, Gâtechien, OvercomeRecords, Klone, Hopper, le Shoegazing,un dossier sur le macabre), d’interviewscomme on aimerait en voir plus souvent(Sparta, Helmet, Jello Biafra, The Ex,Graham Coxon, Mercury Rev, Neurosis,Iscariote, Lightning Bolt, ThroneRecords…) et bien sûr tout un tas dechroniques de disques. Rien que ça ! Etpour ce premier numéro, The <strong>Mars</strong> Volta(en couverture) présente leur dernieralbum Frances The Mute.Surveillons dans quelle direction iront lesprochains numéros, mais s’ils sont à lahauteur de ce premier, le bulletind’abonnement ne va pas tarder à partir…56 pages – bimestriel – 4,90 euroswww.versusmagazine.netIl aura fallu attendre 21 numéros descahiers de l’ORCCA pour que <strong>Zic</strong><strong>Boom</strong> les chronique, mais mieux vaut tardque jamais ! Cette publicationtrimestrielle de l’office régional culturelde Champagne-Ardenne présente undossier thématique ; ce numéro estcentré sur les résidences artistiques. Ilaborde le sujet en proposant unedéfinition de la notion, puisse-t-elleparaître évidente ; suivent ensuite, d’unepart, des portraits d’artistes en06zic boom


ça va boomerrubrique réalisée à partir des communiquésDu 15 au 30 avrilHOT’ MARNE JAZZSaint-Dizier, Joinville, Osne-Le-Val, Langres, Chaumont,Bologne, Chateauvillain, Froncles (52)Sylvain Kassap (photo : MurielTout un département que le jazz met en émoi durant la dernière quinzained’avril, une manifestation si bien calibrée qu’elle fête cette année sa premièredécennie, bienvenue au Festival Hot’ Marne Jazz ! Si l’an passé la thématiquetournait autour de « jazz et méditerranée », l’édition <strong>2005</strong> n’aura pas de thèmeà proprement parler si ce n’est qu’un illustre du jazz le marquera de sonempreinte en temps que conseiller artistique et artiste en résidence, j’ai nomméSylvain Kassap.La ligne du festival se tend habilement entre certains grands noms du jazzfrançais (Louis Sclavis, Erik Truffaz, Serge Adam…), une volonté de proposerdes découvertes (Padovani, Rosette, La Poche à Sons…) et aussi de créer desrencontres musiciens amateurs et professionnels. Itinérant, Hot’ Marne Jazzl’est sûrement, autant géographiquement qu’artistiquement, il l’est dans lesidées aussi. En plus de la programmation, une série de concerts est proposéesur une période de quatre mois en milieu scolaire et dans certainesmédiathèques. L’agenda concerts en pages centrales développe en détail leprogramme. On notera en particulier le concert de l’Orchestre à VentDépartemental dont les membres issus de plusieurs orchestres d’harmonie deHaute-Marne joueront des morceaux retravaillés à partir d’extraits du Puzzle deSylvain Kassap, avec également l’intervention de Christian Sébille qu’on neprésente plus (29 avril, à Bologne). Précisons également qu’en ouverture dufestival, Louis Sclavis et son Napoli’s Wall seront une nouvelle fois présents enChampagne-Ardenne (Saint-Dizier, le 15 avril) pour offrir au public ce genre despectacle qui a tous les coups se transforme en “concert-événement”.A.D.D.M.C. 52Addmc52@wanadoo.fr✆ 03 25 02 05 756 mars – à partir de 11h8ème CONVENTIONROCK’N’METALSalle des fêtes de Fismes (51)L’association Underground Investigationdont les membres, promoteurs d’unemusique métal hard-rock sous toutes sesformes, propose à nouveau son événementphare : la convention rock’n métal. Duranttoute l’année, ces fiers à bras abreuvent lesfanatiques d’informations et c’est en mars,à l’aurore de l’hiver, que les groupes, labels,fanzines, magazines, émissions radios quinoircissent les pages du fanzine seretrouvent pour une grande convention. Demultiples stands disques, merchandising,piercing, luthier et consorts, le toutagrémenté de mini-concerts, voilà ensubstance le contenu. Au programme desmini-lives : Kronos, Tridus Elasticus,Mortuary, Finky Pie, Crusader, Thalidomide,Skull Dust et Clear As Mud.Tarif : 5 euros✆ 03 23 74 88 94du 4 mars au 16 avrilL’ORANGE BLEUEVitry-Le-François (51)Alors que Reims ouvre les portes de sa Cartonnerie, il faut bien reconnaître quel’Orange Bleue a bouché le trou béant de la diffusion musiques actuelles enRégion depuis la fermeture de l’Usine presque 5 ans déjà. C’est donc pour lemoins intéressant, de voir ce que nous propose la salle Vitryate au moment oùdeux lieux doivent désormais cohabiter, harmoniser leurs programmations etainsi offrir au public un panel encore plus large de musique-live dans le meilleurdes mondes : la Champagne-Ardenne.2004 où l’année des reformations ! Du bon à l’excellent en passant par le moinsbon, des Pixies à Slint en passant par No one is Innocent. Ces derniers seront enconcert à l’Orange Bleue le vendredi 4 mars. Ils nous serviront leur rock fusionun peu daté certes, mais certainement encore pêchu. Le samedi 12 mars, c’estla révélation rock 2001, chouchou des médias. Luke tiendra la scène encompagnie de Tawa, un groupe bio rock du cru. Le samedi 19 mars, LunaticAge, Bumblebees et Gomm se produiront à Vitry. Gomm, interprète un rockéléctro organique, sec et instinctif. Ils ne sont pas étrangers à la région pour yêtre passés lors du dernier octob’rock en 2003. Après le Printemps de Bourgeset les Transmusicales en 2004, les routes de France et d’Europe s’ouvrent à cecombo originaire de Lille. Ils seront précédés sur scène des formidablesBumblebees qui présenteront leur album “Cissetive” (cf. ZB 27). La semainesuivante, l’Orange Bleue change de couleur musicale. Besh O Drom, le collectifhongrois présentera une musique folklorique électrique se rapprochant dessonorités festives des fanfares tziganes. Pour la suite du programme, l’Orangebleue nous sert son lot de métal habituel et néanmoins efficace avec Watcha etSuperbutt le samedi 02 avril et Mass Hysteria en compagnie des régionauxGrendel et Kitchi-Kitchi le samedi 16 avril.L’Orange Bleue déballe un programme efficace qui lui reste fidèle tout en enlaissant toujours entrevoir quelques découvertes au grè des styles musicaux.Orange Bleue2, allée Lucien Prud’homme - Quartier des Bords de Marnezic boom07


ça va boomer08zic boom19 mars – 22h30 -> 6h00SYNERGIEEspace Argence – Troyes (10)“Une seule devise : vive le son et le bon!”Le temps d’une soirée et pour lacinquième année consécutive, Troyes seprendra un coup de jeune dans unefaramineuse cérémonie technoïde en lieuet place de l’espace Argence. Le tempsd’une soirée, les musiques électroniquessont les bienvenues et ont le soutien dela Ville. Coordonné par La Maison duBoulanger, le festival Synergie émane dela motivation de l’association E2Rapportant ainsi sa connaissance duréseau du milieu électro et pour cause,ses membres sont des habitués desplatines et du statut de DJ’s ; ilsrecouvrent ici une nouvelle casquettecelle d’organisateurs. Autant dire que latouche “under” sera au rendez-vous :matos, dj’s, stands, déco, lumières, rienn’est oublié car la communicationmusicale passe par là. C’est un étatd’esprit !E2R a voulu un festival digne de ce nomen évitant le monostyle musical. Synergien’est donc pas un, mais plein : drum’nbass, gabber, deep, big beat, acide,garage, house, jungle, hardcore, etc. LesDj’s aux platines seront pour une partied’entre eux membres du collectif E2R(Noqs, V-Nerf, Dove, La Goutte,Samshoot, 6bo, S. Corte), mais passeulement, on retrouvera égalementquelques vieux baroudeurs de la mixettecomme Crystal Distortion ou Manu +. Cedernier distille une électrohouse quidécoule d’une pratique qui commençad’une soirée dans le jardin d’une maison,à Lacanau durant l’été 1988, jusqu’auposse de dj’s chez KanaBeach. Leprogramme en impose pour uneconfiguration qui en impose : 4du 25 février au 15 avrilLA CARTONNERIE OUVRE SES PORTES !Reims (51)Ce n’est pas tous les jours qu’un vaisseau de cette ampleur atterrit dans notrerégion. Donc d’emblée, crions-le dans toutes les chaumières : Vive La Cartonnerie !Si dans le dossier, le projet et l’équipe sont présentés, décortiquons ici la premièreprogrammation. 18 concerts sont proposés jusqu’au 15 avril et sur 18, force estde constater qu’on accorde la moyenne.La soirée d’ouverture tellement attendue s’intitule Playtime (25/02). Entre ça, LesVacances de M. Hulot ou L’Ecole des Facteurs, ça change peu de choses… QuoiqueLe Diable Au Corps aurait pu être envisagé. Il suffit pour ça d’annoncer la têted’affiche : RZA. Les esprits s’émoustillent à l’idée de voir sur scène l’un des piliersdu Wu-Tang Clan, groupe de rap qui, avec Cypress Hill ou The Roots, a séduit unpublic bien plus important que les fans exclusifs de Hip-Hop. Ce soir là, jouerontégalement Tsitomory, Pinky Poo, Missill & Fat London (électro) Lab° (dubeffervescent) et Janaloka (électro-rock organique de synthèse). Pour une première,RZA ça pète certes, mais on regrettera que l’ouverture ne soit pas plus ambitieuse.Un soir et c’est tout ?! Malgré tout, La Cartonnerie obtient une mention grâce auconcert suivant. Les noms Aerial M, Papa M, King-Kong, Tortoise, Stereolab, TheFor Carnation, Breeders vous évoquent peut-être quelque chose, et bien avant toutcela, il y avait un trio : Slint. <strong>2005</strong>, pour ce groupe précurseur d’un courant quis’amplifia plus tard sous l’appellation post-rock, est l’année du retour et en Francepour une date unique : là, ici, chez nous, le 3 mars. Certains comme Bumblebees,Les Pirates de l’Art, Rroselicoeur ou Binary Gears, n’en peuvent déjà plus de devoirpatienter… En tout cas, on espère que ces deux gros coups sont annonciateursd’une teneur qui se généralisera.Certains poppeux que l’on aura croisés à Slint reviendront sûrement le 11 mars,pour assister aux concerts de Laura Veirs, Christian Kjellvander et Cyann & Ben (le11/03), fragilité quand tu nous tiens… Prenons maintenant l’avion, survolons leBrésil, l’Angleterre et l’Afrique (il y a des parachutes pour ceux qui veulent) et nousatterrissons au Japon d’où viennent les Pascals (le 17/03), étrange orchestredébridé en hommage à Pascal Comelade. Le lendemain (18/03), c’est le grandretour d’Ezekiel à Reims. En compagnie de Daau, ils viendront présenter leur albumconcept mélangeant leurs univers respectifs, électro pour les uns et classique-folkpour les autres. Une soirée où l’esthétique et la musique rimeront de pair avecsensibilité magique. Magique peut-être, musclée sûrement. La date qui envoie lebois pour cette première saison propose une affiche bruyamment alléchante :Dillinger Escape Plan, Blockeads et les locaux de Ed Warner’s Cage (le 24/03). Onse retrouvera à la croisée du hardcore, du grind et de l’emo avant de passer, lelendemain, à la chanson française avec Paris Combo et Florent Marchet (le 25/03).Groove, funk et électro sont de mises pour un poisson d’avril qui n’en est pas un :Sinclair et Smooth (le 01/04). Deuxième date à retenir pour les amateurs de hiphopdéjanté : Svinkels. Présentés comme les Beastie Boys français (et ta sœur…?), ils seront accompagnés par Spoke Orchestra dont les critiques nous pousserontà jeter une oreille (le 08/04). Le premier programme de La Cartonnerie seterminera avec deux formations jazz de la région : Alata qui présentera unecréation issue d’un travail mêlant jazz électro et musiques traditionnelles du Béninet Sub, lauréat DSAR 2004.Ont été présentés pour l’instant, les concerts entièrement produits par LaCartonnerie, mais c’est avec les concerts des associations Le Creuset, Binary Gearset Les Pirates De L’Art que le programme prend toute son ampleur. Le Creusetpropose un audacieux plateau avec Le Klub Des Loosers et David Lafore 5 Têtes oùHip-Hop et Chanson se confronteront au service du texte (le 26/03). Binary Gearsen amont de son festival Elektricity inaugure un concept désormais mensuel :Bonheur Binaire. La première (le 31/03) est bien représentative de l’éruditionludique et salvatrice dont fait preuve l’asso : France Copland, Felix Kubin, PedroWinter, Invaders, Yuksek & Pirzu. 100 % pure premium ! Enfin, la clôture du festivalCapharnaüm des Pirates de l’Art (le 09/04) s’octroiera un plateau de choix avec:The Ex et 37500 Yens où comment dresser un panorama sélectif mais pertinent etaudacieux de 20 ans de musique punk-hardcore-noise.Pour un lieu qui se dit salle de musiques actuelles, disons le bien haut et fort : cetavant goût montre qu’il remplit ses missions et qu’il est capable de répondre auxattentes d’un large public tout en étant diffuseur de projets musicaux intéressants,notamment grâce aux associations locales. Seul ombre au tableau, le 19 mars, pourla Saint Patrick, La Cartonnerie ouvrira ses portes à un spectacle de danseclaquettes vaguement irlandais, Celtic Legends, un genre de sous-Lord-Of-The-Dance. Merveilleux, on ne pourra donc pas accuser La Cartonnerie de sectarisme,mais c’est tout de même étonnant qu’elle se laisse transformer en salle des fêtes


politique culturelleLe mécénat et la loi du 1er août 2003 au secours des musiques actuellesDans un contexte de restrictions budgétaires généralisées, les sources de financements publiques en matière d’actions culturellessont les premières pénalisées. Grosses structures (SMAC, Scène Nationales, festival) comme petites, doivent faire la chasse auxbudgets pour pouvoir continuer leurs actions. A chacun d’envisager de nouvelles ressources, sinon d’inventer de nouvelles formesde financement. Une fois n’est pas coutume, l’Etat indique une voie en facilitant le mécénat culturel avec la loi du 1er août 2003.Reste plus qu’aux acteurs des musiques actuelles de s’emparer de ce dispositif législatif. La série de colloques organisée par l’IRMApour ses 10 ans, allait permettre, ce mardi 14 décembre 2004, de relancer le débat sur le financement privé de la culture etd’expliquer les fondements de cette nouvelle loi.Qu’est-ce que le mécénat ?Le mécénat s’applique à des dépenses engagées dans l’intérêtgénéral au profit d'œuvres ou d'organismes d'intérêt généralayant un caractère culturel, social ou humanitaire ouconcourant à la mise en valeur du patrimoine artistique ou à ladiffusion de la culture. Le mécénat, qu’il provienne d’uneentreprise ou d’un particulier, doit être ”désintéressé” (nousverrons plus tard que cette notion de désintéressement estplutôt théorique), on peut parler alors de philanthropie. Lemécénat peut recouvrir trois formes : en argent, ennature/compétence ou en ingénierie/industrie. La loi (le CodeDes Impôts) oppose le mécénat au partenariat (parfois nommésponsoring) qui répond lui à une démarche commercialeentièrement calculée et raisonnée. Dans la pratique, leparrainage est plus couramment utilisé dans notre secteur(exemple : une banque qui verse de l’argent à un festival enéchange de la présence d’un logo, le plus gros possible, sur lesaffiches et tracts de la manifestation).Au nom de la loi…Depuis le 1er août 2003, le mécénat culturel bénéficie d’unencouragement fiscal extrêmement incitatif pour lesentreprises puisque ces dernières peuvent déduire de leursimpôts jusqu’ à 60% du montant de leur contribution. Enrésumé pour un don de 10 000 euros, une entreprise pourradéduire 6 000 euros de ces impôts. Le dispositif est encore plusincitatif pour les particuliers puisque depuis le 1er janvier <strong>2005</strong>ceux-ci peuvent déduire de leurs impôts jusqu’à 66% dumontant de leur contribution (dans la limite de 20% du revenuimposable, faut-il le préciser).Outre les fondations, associations reconnues d’utilité publique,certains établissement d’enseignement publics ou privésagréés, les associations de loi 1901 dont la gestion estdésintéressée et dont l’objet est d’intérêt général peuventbénéficier de cette loi. Les associations de loi 1901 assujettiesà la TVA ne sont pas éligibles à la loi hormis celles qui ont pouractivité principale le spectacle vivant, la musique et le cinéma.On voit là tout l’intérêt de la loi pour notre secteur composéeessentiellement d’associations non assujetties à la TVA.De plus, cette loi a le mérite de reconnaître la notion decontrepartie. En effet on peut difficilement imaginer uneentreprise apporter un don, même dans le cas du mécénat, sansbénéficier de contreparties (invitations, présence d’un logomême minuscule…). Ainsi la loi du 1er août reconnaîtl’existence de contreparties (les textes précédentsdemeuraient très vagues à ce sujet) dans le mécénat et enlimite la proportion à 25% du montant du don. La notion decontrepartie est également reconnue par la loi dans le cadred’un particulier faisant acte de mécénat. La contrepartie ne doitalors pas dépasser la somme de 31 euros !Démonstration…Reprenons, l’exemple d’une entreprise qui fait un don de 10 000euros. Non seulement elle bénéficiera d’une réduction fiscale de6 000 euros mais pourra aussi toucher jusqu’à 25% du don encontreparties(invitations, communication, etc). Au total elle n’aura débourséque 1 500 euros (10 000 euros – les 6 000 euros de réductionfiscale – les 2 500 euros de contreparties). L’exemple estencore plus intéressant avec un particulier. Imaginons unepersonne qui souhaite faire un don de 100 euros à votreassociation. Cette personne pourra bénéficier d’une réductionfiscale de 66% (soit 66 euros) en contrepartie d’une place deconcert (puisqu’il ne faut pas dépasser les fameux 31 euros).Oui mais…Les perspectives qu’offrent cette loi sont innovantes etprometteuses mais tout cela reste théorique. Il faut d’abordrépondre aux critères énoncés ci-dessus et ensuite se mettreen relation avec le service des Impôts ce qui n’est jamais trèsagréable. Ensuite, la recherche de dons doit être menée defaçon permanente. C’est une tâche difficile et ingrate car lessommes récoltées sont souvent modiques. Cette tâche peutêtre difficilement déléguée et doit concerner le porteur duprojet. Même si le mécénat apporte une inscription dans lemilieu économique et valorise les relations au niveau local, lemécénat ne doit pas dépasser 15% du budget culturel de lastructure ou de la manifestation. Au-delà, on prend le risque dechanger la nature de la manifestation.Et surtout, il convient de trouver l’entreprise ou le particulierdésireux d’apporter un don ce qui implique une modification descomportements en matière de recherche de financements. Il estclair que le langage de l’entreprise n’est pas celui des musiquesactuelles. Pourtant les enjeux sont importants. On estime à 210millions d’euros le montant allant du monde de l’entreprise versla culture et 35 % de cette somme revient à la musique(essentiellement classique !!). Et cette somme devrait êtrecroissante les prochaines années. Actuellement le monde del’entreprise est très peu sensibilisé à cette nouvelle loi. Untravail de communication auprès des chambres de commercevient à peine de débuter. Le changement de mentalité (desdeux côtés, entreprise et secteur culturel) va être long, àl’inverse des pays anglo-saxons où le mécénat d’entreprise estpresque une tradition. Enfin, ne nous leurrons pas sur les bonnesintentions de l’Etat. A l’origine cette loi prévue par feu Mrzic boom09


carnet de routeManipulators : invasion dub tour en PologneLa première tournée à l’étrangerest toujours un momentparticulier dans la vie d’ungroupe, souvent multiplicateurd’envies et de motivations et pardéfinition un moment dedécouvertes. Manipulators l’avécu en ce début d’année. Legroupe dub rémois est parti unedizaine de jours pour partagerleur amour du dub chez lespolonais. Comme tout bongroupe qui reste dans l’histoire,les Manip’ avaient embarqué leurglobe-trotter-reporter, BenoîtNoël. Il nous propose un brefaperçu condensé de cette viréeau pays de la vodka.05/01 : Départ de Reims 10h30. Noussommes 7 dans le camion avant deretrouver Piotr qui a organisé la tournée etqui sera le tour-manager durant les 10jours. Nico (machiniste), Zitoun (batteur),Ced (bassiste) Seb (guitariste), Bébi(multi-instrumentiste), Urb1 (ingénieur) etmoi (chargé de la photo, de la vidéo et dela vente des cd’s et T-shirts). Le voyagese fait sans problème. Arrivée à Dresde à22h00, escale bien utile avant la Polognechez Tomasz (musicien des YellowUmbrella), un ami des Western Special.06/01 : Arrivée à Lubin, 13h00. La salleest un centre culturel, le CK Muza, onarrive et on fait un A/R à l’hôtel pour sedoucher et manger un peu. L’hôtel Olimpdu stade municipal, énooorme bâtiment detype soviétique, style 50’s avec les dessusde lits en peau de Yorkmoute. Retour auCentre, on y retrouve Piotr. L’ambiancereste tendue jusqu’au concert qui se passesans trop de problème, le set va êtreamené à se peaufiner au fil des jours. Ça yest les esprits sont libérés et tout lemonde se décrispe.07/01 : Arrivée au Lychend, club deWroclaw à 16h00, club en sous-sol,chaleureux. A la fin de la balance, la têted’ampli basse claque et ne se réveillerapas, Céd va devoir jouer sur la D.I. Pour leconcert, 100 spectateurs sont là et ilssont vraiment réceptifs, ils restent sur leurfaim après le rappel. Le groupe hallucine unpeu, les gens leur demandent desautographes sur les affiches, les cd’s. Unebonne partie du groupe se finit dans un baravec des membres des Paprika Korps, legroupe de Piotr. On se rend compte que10 vodkas coûtent 10 euros, la fin desoirée est donc très dur. Couchés à : j’mesouviens plus.08/01 : Réveil difficile à 11h00, lecerveau gratte un peu. Vers 14h00, ondécolle pour Tychy et le Kloster Pub, seulclub qui bouge dans cette petite ville, surla route on s’arrête à Opole pour récupérerla tête d’ampli de Tomasz, bassiste desPaprika qui nous la prête pour la durée dela tournée, merci à lui. La scène est toutepetitedans un coin de la salle. Le concertcommence, la salle est quasi-comble : 200personnes, à la fin, il y a 250 personnes“chaud-bouillant” dans le pub.09/01 : Le Punkt est encore un club ensous-sol, la scène est petite et ce soir pourla 1ère fois il y a 3 groupes qui se relaientavec en tout 22 musiciens, alors qu’il n’y apas de backstage. La soirée est organiséepar des lycéens pour le Téléthon local. Lepublic afflue, 400 personnes entasséespour voir Paprika Korps qui joue justeavant nous mais à partir de 22h30 lesados présents vont se coucher et lesManip commencent avec moins de 250personnes et à la fin du set, il ne restequ’environ 100 personnes, mais ça le faitquand même. Après la soirée on découvrenotre hôtel, un 3 étoiles de folie offert parla maison pour le Téléthon, on a deschambres simples plus grandes que lesdoubles des nuits d’avant. Une nuit qui faitdu bien, courte mais bonne.10/01 : Day off. On décolle à 13h30pour Vilnius. Le voyage se passe bien, lesroutes de l’Est de la Pologne sont pluschaotiques et en Lituanie ils n’aiment pastrop les panneaux de signalisation. Enarrivant à Vilnius on se perd pendant 1h etfinalement on retrouve Tomasz (encoreun), un pote de Piotr, punk-anarchiste chezqui on va squatter pendant 2 jours.11/01 : On arrive à la salle à 14h et ondécouvre abasourdi, une sorte de palaissoviétique immense, le Pergalé (Victoire),la jauge est de 700 spectateurs. Niveautechnique, c’est la meilleure date pour lemoment, un backline nous est proposéavec des amplis à lampes à disposition.Vers 19h, Urb1 et Nico répondent à uneinterview pour la MTV locale, Tango TV,après quelques questions intéressantes, ilsnous parlent de l’affaire Cantat, on leur ditqu’on va dédicacer un morceau à Bertrand,Violinus va ainsi devenir le Bertrand CantatDub. Ce soir-là, le concert se passe trèsbien (300 personnes), le public lituanienréputé pour être difficile réagit très bien.12/01 : Arrivée Bialistok vers 17h30,retour à la réalité dans un petit clubdiscothèque, pas de scène, juste un pratospour Nico, Urb est dans des conditionsdifficiles, placé sur le bord de la scène,c’est Piotr qui lui servira d’oreilles. Leconcert se passe bien, mais Bébi manquede se prendre une pinte dans la tête, jetéedepuis la salle par de la viande saoule, lafin de soirée est calme, une longue routenous attend le lendemain.13/01 : Une radio a ses locaux dansl’hôtel et nous propose une interview radioimprovisée 5 minutes avant que l’on neparte. On arrive à Gdynia en retard, maisl’accueil est bon. C’est un super club dansune zone industrielle, le Ucho, les Westernsont déjà venus y jouer, les moyenstechniques sont bons. Plus de 250personnes en transe, le groupe balancesûrement son meilleur concert, je vends 15cd’s, record de la tournée. A l’hôtel, prèsde la mer Baltique, on entend les vaguesen se couchant. Piotr nous a laissés, il nepouvait pas être là les jours suivants, c’estMarcin, guitariste des Paprika qui leremplace.14/01 : On se réveille avec vue sur lamer et sauna, on en a besoin parce que laveille on a encore trop goûté les produitslocaux. La route est rapide jusqu’àKoszalin, 150 kms, le club est sympa, laville est moche, on est au beau milieud’une cité. On se rend vite compte que leclub est le rdv des perchés du coin,pendant le concert des mecs déchiréssaoulent les gratteux en touchant à leurspédales.15/01 : L’accueil au Piwnica 21 àPoznan est plutôt foireux, on doit jouer à19h parce qu’ils ont des problèmes devoisinage, ils veulent qu’on baisse le son.Au final, le concert commence aveczic boom10


comme zic vous y étiez (dans l’jazz)photo : AlainZ Quartett18/01 - Auditorium de l’EcoleNationale de Musique(Charleville-Mézières)Lors de concerts dits “de jazz”, le quatuor àcordes n’est pas la formule que l’onrencontre le plus souvent. De même,entendre ce même quatuor débuter sonconcert par Jaco du Pat Metheny Group etenchaîner avec Stolen Moments d’OliverNelson, reste dans le domaine de la surprise.Marc-Olivier de Nattes (1er violon), JérômeMarchand (2nd violon), Christine Jaboulay(alto) et Emmanuel Petit (violoncelle), sonttous membres de l’Orchestre National deFrance et se sont rencontrés dans ce cadreavant de fonder le Z Quartett. Au départvoué à la musique de Piazzolla, le quartet àévolué très rapidement en intégrant desstandards, mais également descompositions écrites à leur intention par desmusiciens contemporains tels que FranckTortiller ou Vincent Courtois, égalementdirecteur artistique du premier album de laformation. A mon sens, c’est d’ailleurs aveccette partie de leur répertoire, ainsi qu’aveccelle dédiée à Astor Piazzolla, que Z quartetts’est montré le plus convainquant. En effet,si les références au jazz, à son histoire (unbel hommage au violoniste Michel Warlop,leur prédécesseur) sont des vraiesréussites, ces musiciens sont à cheval entredeux univers, deux traditions, et il mesemble que leur musique gagne à sesingulariser. Leur double culture devient unavantage évident quand ils allient leursgrandes qualités d’interprètes etd’improvisateurs pour une musique qui leurest propre. En bref, le concert de Z quartettnous a permis de découvrir une formationfort originale qui a maintenu dans l’auditoireune attention constante, à mon sensSept Sets Septet20/01- Théâtre de La Madeleine (Troyes)Le jeudi 20 janvier dernier, l’association Aube Musiques Actuelles, toujoursnomade, recevait l’ensemble Sept Sets Septet, au Théâtre de la Madeleine deTroyes, quasiment rempli pour l’occasion. Sept sets est né en 1995 de larencontre du saxophoniste Damien Hennicker, du guitariste Alain Picart et dubatteur Thierry Colin. Conçu comme un workshop ou chacun des participantspeut essayer et développer ses idées d’écriture, Sept Sets est devenu unsextet, puis un quartet, accueillant François Choiselat (trombone), Manu Codjia(guitare), Bruno Rousselet (basson). La formation n’a pris sa forme actuellequ’en 2001, en intégrant Claude Thiebault (basse), Jerry Edwards (trombone),Florentin Gielly (trompette) et Thierry Bonneaux (vibraphone), à l’occasion de lacréation « Le Chemin Vers… », déjà pour l’association Aube Musiques Actuelles.Le concert du 20 janvier dernier nous a donné à entendre une formule ouchacun est donc tour à tour compositeur, soliste, accompagnateur, (ce qui, ilest vrai, est loin d’être un fait nouveau dans le jazz…) et laisse à l’auditeur lapossibilité de découvrir successivement différents univers musicaux.Un principeque l’on peut comparer à une exposition d’instantanés. Il serait vain etrébarbatif d’essayer de nommer les différentes esthétiques et formes musicalesabordées – suites, interludes, hard bop, modal ... – tant elles sont nombreuseset fondues en un même ensemble, dont la diversité même est, paradoxalement,facteur d’unité. En bref, le Sept Sets Septet propose de belles musiques, misesen valeur par des arrangements de qualité (très exigeants et quelquefois unpeu difficiles à négocier) et portées par d’excellents interprètes dontl’engagement est total.Pierre VilleretMatthieu Donarier Trio +Tilbol10/01 - ( Parc des expos /Nuit des Scènes de Jazz -Troyes)Le vendredi 10 décembre,l’association Aube MusiquesActuelles, participant à “La Nuitdes Scènes de Jazz”, organiséepar la Fédération des Scènes deJazz, recevait le trio de MatthieuDonarier, précédé par Tilbol, triooriginaire de Tours.La soirée a donc débuté par le concert du trio composé du guitariste PascalMaupeu, du violoncelliste Hugues Vincent et du batteur Colin Neveux. Uneformation à priori intéressante, puisque peu usitée pour une musique que l’onpourrait qualifier de “free rock”, navigant entre écriture et improvisation totale,le tout drapé de sonorités « rock’n’roll », très en vogue actuellement sur laplanète des musiques improvisées. Malheureusement, le trio n’a pas réussi àcapter l'intérêt, faute, il me semble, d’un « scénario » de concert conséquent.Leur répertoire gagnerait certainement à être doté d’arrangements soignés, etmieux définis. Malgré tout, j’aimerais avoir l’occasion de réécouter Tilbol unefois prochaine, car de nombreuses choses m’ont paru fort intéressantes,notamment leur sauvage et échevelée reprise du Velvet Underground, quiclôturait le concert. Je dois reconnaître également que le trio a certainementpâti de précéder celui de Matthieu Donarier, qui, lui, frôlait la perfection, rodépar de nombreux concerts. Un répertoire éclectique et surprenant, bâti surmesure, trois interprètes du plus haut niveau au service de la musique jouée.Manu Codjia, tour à tour bassiste, guitariste, puis les deux, était d'une classephoto : Alainzic boom11


ig zoom“Je déclare La Cartonnerie ouverte…”zic boom12Un nouveau lieu culturel. La Cartonnerie n’est pas desmoindres. Elle fait partie de ce que certains appellent, leslieux de troisième génération. Ceux de première générationétaient le résultat de l’investissement de fondateursmilitantsqui, jusqu’à la fin des années 80, proposaient,sans aide, presque uniquement des concerts. Poussée par cemouvement, apparu une deuxième génération de lieux qui,dans les années 90, tissa des liens avec les institutions etaffirma l’évidence de lieux de répétitions et développa desactivités ouvertes vers d’autres arts. La Cartonneriedécoule de cette histoire. Son projet, encore plus ambitieuxque les précédents, entreprend des ponts systématiquesavec les autres arts tout en accroissant la capacitéd’accueil. Un tel lieu nécessite des moyens conséquents, ilest donc porté par une collectivité. D’autres lieux de ce typesont à venir (La Rochelle, Caen, Brest, Nancy…), mais, surce coup, et pour reprendre l’expression utilisée par NicolasBarbier dans <strong>Zic</strong> <strong>Boom</strong> n°21 : “avec La Cartonnerie, Reimset la région Champagne-Ardenne sont à l’avant-garde desmusiques actuelles”. Présentation sommaire…Un nouveau lieu…La Cartonnerie est située 84, rue du Docteur Lemoine.Comme un hommage à son histoire, l’imposant bâtiment trôneentre l’ancien site de l’Usine et les bientôt feu-locaux derépétitions des docks rémois. Les abords d’une zoneindustrielle et commerciale éliminent tout méchant voisin quipourrait se plaindre. Elle est cependant proche du centre-ville,il faut compter une quinzaine de minutes à pied pour s’yrendre et deux arrêts de bus sont à proximité.Son nom, elle le doit à son emplacement qui a vu dans lepassé une usine de fabricant de carton, une cartonnerie.Pour la gestion de la salle, une régie municipale personnaliséea été créée : la R.E.M.C.A. (Régie des Equipements Musiqueset Cultures Actuelles). Le vote des grandes lignes dufonctionnement est assuré par un conseil d’administrationcomposé d’acteurs locaux et d’une majorité d’élus municipaux; il est présidé par Mario Rossi, maire-adjoint à la culture. Lamise en œuvre du projet et la gestion du lieu est assurée parle directeur et son équipe. Ce mode de gestion est donc plussouple qu’il n’y paraît : la régie dispose d’une autonomiejuridique et financière, et donc artistique. Son directeur a toutpouvoir.Dix millions d’euros, c’est le coût d’un tel outil dont lesfinanceurs sont le Ministère de La Culture et de LaCommunication, le Conseil Régional, le Conseil Général, laCaisse des Dépôts & Consignations, le Centre National desVariétés et la Ville de Reims qui est le maître d’ouvrage.Plus que d’une salle, on devrait parler d’un complexe…Le bâtiment est imposant, il s’érige fièrement dans le paysageurbain, mettant en avant un énorme parallélépipède verdâtreabritant la grande salle de concert qui depuis sa constructionlui attribue sa spécificité architecturale stigmatisant ainsi sonidentité physique.La comparaison avec un vaisseau (cf. ZB 25), facile, n’en estpas moins vraisemblable : un équipement d’une surface totalede 4000 m2 conséquent d’une imbrication d’espaces dont leslignes extérieures lui confèrent une géométrie austère.Visite à l’intérieur…Rez-de-Chaussée, l’espace premier de convivialité : un halld’accueil et son bar, le centre de ressources, deux espacesmultimédias, un studio radio et un coin exposition. A l’arrièredu bâtiment : 7 locaux de répétitions et un studiod’enregistrement. Au premier étage, ce qui sera le futurbureau du <strong>Polca</strong> (cf.ZB 28 et 26) et une salle de concert, lecabaret. Salle de 400 places, d’emblée conviviale, agrémentéed’un mobilier madmaxien et d’un bar, sûrement l’espace leplus réussi. Au deuxième étage, bienvenue dans le centrenévralgique de La Cartonnerie (les bureaux administratifs), 4superbes petites loges, l’espace catering, la cuisine high-tech.Un grand espace, le foyer, dispose d’un troisième bar, sas dedécontraction pour avant, pendant et après les concerts ; làest aussi l’entrée de la grande salle (capacité : 1200 places),l’antre de la bête. Le confort visuel sera certain, d’où quevous soyez, vous verrez la scène et ce qui se passe dessus.Au troisième étage, petit balconnet pour 150 personnes etdes locaux techniques.L’équipement technique du lieu est quant à lui ambitieux. Lesystème de sonorisation (Line Array / Spek Trix) assure unniveau sonore équivalent dans chaque point de la salle, qualitéet confort acoustiques semblent avoir été l’obsession ducahier des charges. Pour les détails, préférez une visite avecle directeur technique. Les oreilles et les yeux du publicseront sûrement choyés. Ce dernier n’aura par contre pasl’occasion, et c’est tant mieux, d’apercevoir le probableremue-ménage que va susciter le brassage du matériel et dubackline des groupes (Exiguïté des lieux, monte-charge pourune salle de concert à l’étage !…)Cependant, la cité rémoise peut déjà évaluer lesconséquences de l’attrayante fiche technique de LaCartonnerie, avec la venue du mythique Slint qui a privilégiéReims pour son unique venue en France. Et pour cause, lebudget d’équipement technique pour une salle de ce type esttout simplement le plus important d’Europe !L’accompagnement artistiqueUne des caractéristiques de ce genre de projet est le soutienapporté aux artistes. La Cartonnerie offre une série deservices et d’outils, pour collaborer à l’une des nombreusesétapes d’un projet artistique. Des locaux pour répéter, un lieupour diffuser son art actuel : le b.a.ba. En dehors des tempsde concerts ouverts au public (la partie émergée de l’iceberg),les salles serviront aussi pour les résidences d’artistes quiveulent travailler l’aspect scénique : ils vont ainsi pouvoirprofiter de répétitions en condition live pour parfaire tel ou telpoint d’une représentation scénique : son façade, son scène,lumières, scénographie, chorégraphie, vidéo live… Lesrésidences sont le plus souvent à la carte, en fonction desbesoins de la formation. Un studio d’enregistrement seraégalement à disposition pour enregistrer des maquettes depré-production. L’ensemble des personnels compétents estbien évidemment à la disposition de chacun pour apporter sesprécieux conseils.La Cartonnerie est également l’antenne Marne-Nord du DSAR(Dispositif de Soutien aux Artistes Régionaux), elle répondraplus particulièrement aux besoins des lauréats (conseils,résidences, formations…)Les studios de répétitionsL’espace de répétitions comprend donc 7 studios (de 15 à 50m 2 ) plus un studio d’enregistrement. C’est à l’usage que l’on


estimera le degré de pertinence de sonfonctionnement. L’accompagnement jusqu’alorseffectué auprès des groupes des studios derépétitions des dock rémois (la Girafe Bleue),directement géré par la REMCA depuis six moispermet d’émettre des doutes. In situ, les locauxsemblent ne plus pouvoir être accessibles après22h… Des aménagements devront sûrements’effectuer. Les tarifs, même si c’est toujourstrop cher pour des studios de répétitions, sonthonnêtes (5 euros/heure, 30h pour 50 euros). Point positif :la visualisation du planning et les réservations se feront parinternet. Pratique. L’accès sera par ailleurs adapté : plus lesprojets tendront vers le sérieux et la professionnalisation, plusles formations bénéficieront de facilités.La prog’Aux vues du festival Magnitudes et de ce premier programmequi nous tombe entre les mains, l’orientation artistique de LaCartonnerie répond aux diverses attentes des publics : uneoffre relativement fidèle à ce qui se fait musicalementaujourd’hui, toutes proportions gardées.Chaque programme verra également une semaine se dégagerautour d’un voyage dans une zone du globe. Ça commenceavec l’Afrique de l’Ouest et le Mali où, du 7 au 12 mars,percus, Keur de Sable, Amadou & Mariam, danse africaine etpercus seront au rendez-vous à travers des stages, desconférences, des master-class et des concerts…La Cartonnerie est bien sûr organisatrice de concerts, maispermet également aux associations d’investir les lieux pourproduire ou co-produire des soirées permettant ainsi unediversité culturelle. Pour ce premier programme, lesassociations Le Creuset, Les Pirates de l’Art et Binary Gearsse retrouveront aux commandes apportant ainsi un bol d’airmusical (Le Klub des Loosers, The Ex, 37500 Yens, FelixKubin, France Copland, Pedro Winter, Invaders…).Enfin, des structures privées (Visuel, Pole’n Productions,Zamora, etc.) utiliseront La Cartonnerie pour produire desspectacles grand public (The Servant, Celtic Legends, JohnMayall…).Des concerts mais pas seulement…Autres spécificités, La Cartonnerie est un espace ouvert àtoutes les formes d’expressions dites “actuelles”, les arts derue, la vidéo, les arts plastiques et numériques serontégalement de la partie. Les mélomanes avertis pourrontégalement s’amuser à construire l’ambiance sonore du lieu àtravers les “open platines”, diverses formations offrirontégalement des répétitions publiques comme par exemple laclasse de jazz et de musique improvisée de Manu Pekar duCNR.La CommunicationLes supports de communication sont à un lieu culturel, ce quela carrosserie est à une voiture ! Le DLP (Demandez LeProgramme) est, comme son nom l’indique, le programme deLa Cartonnerie et sûrement un de ces atouts. Ce support dequalité rend compte de toutes les activités de La Cartonnerieet de sa programmation évidemment. Un programme de 32pages en quadrichromie, dans un format séduisant (21X21)permet ainsi de s’étaler sur la présentation des artistes, cequi est souvent trop rare. Un autre DLP (Dans La Poche)permetde parcourir laprogrammation en un clind’œil, au format d’une carte de fidélité du disquaire ducoin. Affiches, tracts et supports en tout genre ferontaussi leur apparition dans le paysage et un site(www.cartonnerie.fr) sur la toile. Idée à développer, lesmusiques programmées seront en écoute dans lesmédiathèques de Reims et d’Epernay.Le KiosqueL’endroit préféré du <strong>Zic</strong> <strong>Boom</strong>, entre centre dedocumentations, médiathèque et fanzinothèque, bref uncentre de ressources et d’informations qui proposera unesomme d’ouvrages conséquente ayant trait à différentesdisciplines artistiques contemporaines en général et à lamusique en particulier. Fanzines, magazines, études,mémoires, port-folios, lettres d’infos et livres en tout genreseront disponibles en consultation, à l’achat ou en prêt.Des bornes d’écoute des artistes régionaux serontprochainement installées. Le paradis sur terre !La Cyber-Base / ECMAu rez-de-Chaussée, le monde du multimédia s’ouvrira auxusagers à travers toute une gamme de services :consultation, conseils, stages de découvertes ou deformations… Le parc informatique et ses animateurs sontdonc disponibles en fonction des besoins allant de la simpleconsultation internet à de la conception graphique en passantpar de la MAO, etc.Un lieu agréable…Lieu de culture, lieu de vie, confort et décontraction, LaCartonnerie ouvre ses portes continuellement au public, pourtoutes les activités citées ci-dessus mais aussi poursimplement s’octroyer un moment de détente. Ainsi, troisbars plutôt bien agrémentés en boissons et petiterestauration iront jusqu’à proposer des plats spécifiques enfonction des soirées thématiques.Son rayonnementLa Cartonnerie est l’épicentre d’une zone géographiquedéshéritée en salle de musiques actuelles, la première étantl’Orange Bleue à une heure de route. Désormais, tout marnaissera à moins de 50 km d’un de ces deux lieux. Les habitantsdes départements des Ardennes, de l’Aisne et du nord del’Aube sont eux globalement à moins de 100 km. Il est aisé depenser que les fans se déplaceront ponctuellement enzic boom13


ig zoom“Je déclare La CartonnerieL’équipe de La Cartonnerie…Les contextes technique, financier oupolitique sont des composantesimportantes de la réussite d’un lieucomme La Cartonnerie mais la plusimportante est sans nul doute lesfemmes et les hommes qui feront vivrece lieu au quotidien. L’équipe de LaCartonnerie comprend 18 personnes(sans compter les vacataires et lesintermittents qui ne manqueront pasd’intervenir régulièrement) qui vont,à partir de leurs personnalités et deleurs compétences, donner corps auxenvies et aux besoins des fadas demusique que nous sommes tous. Allonsà leur rencontre : (a) Quelle est tafonction ? (b) Ton rôle ? (c) En bref,ton parcours ? (d) Quand as-tu rejointla REMCA ? (e) Pourquoi avoir choiside travailler à La Cartonnerie ? (f)Quel serait l’affiche ou la soirée que turêverais de voir à La Cartonnerie ?Propos recueillis par Sylvain Cousinzic boom14Gérald Chabaud (15)a) Directeurcf. p. 16 et dossier Cartonnerie du <strong>Zic</strong><strong>Boom</strong> 21Rodolphe Rouchaussé (12)a) Programmateurb) C’est çui ki dit quel groupe y passe etquel groupe y passe pas !c) J’ai fondé en 1993 l’association LesPirates de l’Art, dont le but était, et esttoujours la promotion des musiquesactuelles (déjà à l’époque) sur Reims etsa région. Je suis ensuite devenurégisseur-programmateur à la MJCClaudel.d) Décembre 2003e) C’est une évolution dans mes enviesprofessionnelles. D’un fonctionnementtrès amateur au cours de mes premièresprogrammations au milieu des années90, j’ai choisi de structurer et deprofessionnaliser mon travail,notamment par la création et ledéveloppement du festival Capharnaümréalisé conjointement entre la MJCClaudel et mon association. A lafermeture de la salle de Claudel en2001, il a fallu trouver de nouveauxlieux et de nouveau moyens dediffusion. Deux ans après, j’avais fait letour de la question et l’évolutionnaturelle s’est présentée avec le projetde la Cartonnerie. C’est l’occasion deconstruire un travail d’équipe et de seconcentrer sur un aspect précis dutravail que je menais jusqu’alors, àsavoir la programmation pure.f) A mi-chemin entre rêve et réalité : unplateau magique qui regrouperait Slint(yes !), My Bloody Valentine, JoyDivisionRachel Cordier (5)a) Administratriceb) responsable de la partie comptable,financière, juridique et administrativec) Chargée de mission production pourun designer (Paris), administratrice ausein de la mission de la célébration del’an 2000 et plus particulièrement del’exposition d’art contemporain(Avignon)d) <strong>Mars</strong> 2004e) Etant auparavant dans un milieu tropmercantile, j’avais envie de merapprocher de ce qui m’avait fait venirau culturel. J’avais la volonté detravailler pour un projet autre que devendre le plus. Et j’ai toujours étépassionnée de musique.f) De manière générale, un artiste que jene connaîtrais pas, qui provoquerait enmoi surprise, émotions, vibrations… Etsi je devais programmer, je pense qu’unspectacle qui croiserait des images deNicolas Moulin et la musique de Pansonicpourrait être un beau moment.Yann Titelein (9)a) directeur techniqueb) En ce qui concerne le côté spectacle: analyse des fiches techniques,traduction en besoins techniques,gestion du personnel technique, gestiondu déroulement d’une prestation.Gestion de l’entretien du bâtiment, del’aspect sécurité et hygiène. Mise enplace d’un pôle de formation technique.c) J’ai travaillé dans des studiosd’enregistrement, j’ai été régisseurtechnique sur plusieurs tournées, j’aiégalement fait du coaching de groupepour une major dans le but de travaillerl’aspect scénique.d) <strong>Avril</strong> 2004e) Pour le challenge… Au niveau del’équipement technique, nous avons unbeau budget et donc les moyens d’avoirun outil hi-tech unique en europe pourun lieu de ce type. Je tiens également àdévelopper les compétences locales enformant les techniciens à cette nouvellegénération de matériel.f) Personnellement, je suis assezsensible au jazz rock (Mike Stern parexemple). Techniquement, je peuxautant apprécier travailler avec unartiste de variétés pour leprofessionnalisme des musiciens qu’avecle groupe de métal du coin, si celui-cisait tenir une scène.Magali Malnovic (11)a) Chargée de communicationb) Relations presse, supports decommunication, relations publiques,développement partenariat…c) Divers investissements associatifs,


étude de communication, chargée decommunication à La Gare (SMAC deCoustelet)d) Juin 2004e) Je suis originaire de Reims, je suisattachée à favoriser l’expressionartistique à Reims. Ce projet est plusqu’intéressant, je tiens à y participeraussi pour montrer qu’en dépit de sagrande échelle, il peut être un lieuhumain.f) Une affiche c’est quelque chose detrès important, cela doit se penser. Jete répondrais demain.Angélique Duchemin (2)a) Attachée de productionb) Je suis chargée del’accompagnement artistique (DSAR,Monte-Charge), des résidencesd’artistes, de l’aide aux associationsdans le montage de leurs projets et dela mise en place de stages, de masterclasset de formations professionnelles.J’assure également la programmationqui “environne” celle de Rodolphe (artsde la rue, vidéo, arts plastiques).c) Institut de formation de Musiques etde Danse de la Martinique “Musipro”,puis assistante du directeur de l’écolede musique de Creil. Enfin, j’ai étécoordinatrice du réseau <strong>Zic</strong>-Zac enLorraine. Parallèlement, je suisresponsable de l’association Zatek (ZoneAutonome Temporaire de Tekno !)depuis 2001.d) Juillet 2004e) Les nouveaux équipementsfleurissent dans différentes villes dont àNancy auquel le réseau <strong>Zic</strong>-Zac enLorraine était lié. Mais le CRMA (CentreRégional des Musiques Actuelles) deNancy n’étant pas encore sortit deterre, j’ai souhaité participer au premierlieu de ce type.f) Globalement, ma “soirée idéale” nese cantonne pas au simple concertd’une “tête d’affiche” ; j’aime le “mix”des disciplines. Mais, musicalement, il ya un tas de groupes ou d’artistes quej’apprécierais particulièrement de voir ici: Alec Empire, Hanin Ellias, AtariTeenage Riot, Amon Tobin, Dual Engine,Squarpusher, Morcheeba, Dj Joshua oudes artistes issus de la Spiral Tribe…Jean Camilleri (10)a) Régisseur lumièreb) Assurer la régie lumièrec) Formation régie lumière et son àBesançon (Diplôme métier d’art),Technicien pour une association dethéâtre (Chambéry)d) Septembre 2004e) Pour accroître mon expérience.Travailler dans le secteur des musiquesactuelles est en quelque sorte un rêvequi se réalise.f) Napalm Death avec en premièrepartie mon groupe : LGB(www.lgbgrind.fr.fm)Stéphane Lefebvre (4)a) Agent de maintenanceb) Comme son nom l’indique, s’assurerdu bon fonctionnement technique dubâtiment, du matériel courant,chauffage, informatique,télécommunication, électrique…c) J’ai plutôt un profil en lien avecl’électrotechnique et l’informatique. Monprécédent poste était pupitreur eninformatique bancaire.d) Octobre 2004e) Pour découvrir un nouveau secteurf) Bauhaus, Joy Division, CureJuliette Dazy (6)a) Secrétaireb) Accueil physique et téléphonique,billetterie et abonnements, secrétariat,bricoles pour tout un chacunc) Fac d'allemand, puis travaux desecrétariat, accueil et vente divers....d) Octobre 2004e) Parce que j’aime la musique. Je vaisen concerts et réalise un fanzine (NoGovernment) depuis de nombreusesannées. C’est aussi l'envie de participerà un projet qui fait "refleurir" Reimsmusicalement...f) Plein de choses bruyantes !!!Nicolas Demierre (8)a) Manager bar et restaurationb) Responsable des consommations auxbars (boissons et petite restauration),responsable catering personnel etartistes.c) Serveur, Cuisinier puis responsable etgestionnaire de restaurationd) Octobre 2004e) Participer à l’aspect festif et loisirs àLa Cartonnerie, apporter un plus dequalité au service dans une salle deconcerts.f) Queen, mais ça va être difficile.J’aime beaucoup les musiques de film,pourquoi pas une soirée B.O., EnnioMorricone… ou une soirée disco.Elodie Charron (14)a) Comptableb) Responsable des paiements defacture, des salaires, des commandes etdes relations avec les fournisseursc) Etude IUT (Nancy) puis Diplômed’Etude Comptable et Financière(Reims)d) Décembre 2004e) Par curiosité, j’avais envie dedécouvrir le monde musical !f) Toto et Dire StraitsSébastien Domeau (13)a) Manager-Animateur Cyber-base ECMb) favoriser l'accès aux nouvellestechnologies de l'information et de lacommunication et accompagner dansles projets en proposant une aide à lacréation artistique et/ou technique, desformations et ateliers et plusgénéralement un accès au monde dumultimédia.c) BTS Audiovisuel montage, quelquespiges de monteur, animateur d’uncybercentre à Angersd) Janvier <strong>2005</strong>e) Pour un fan d’informatique, plusgénéralement du multimédia et zicospassionné, c’est le travail rêvé ! Etpouvoir partager et aider à mener à bienles envies multimédias des gens, c’estpassionnant.f) Sans aucun doute Bumblefoot etFreak Kitchen et en clôture de show, unbœuf de la mort des 2 leaders MattiasIA Eklundh et Ron Thall.AurélieHannedouche (7)a) Responsable du centre de ressourcesb) Mise à disposition du <strong>Polca</strong>, je suisresponsable de tous ce qui concernel’information des musiques et culturesactuelles envers le grand public et lesacteurs (artistes, associatifs,professionnels, etc.)c) IUP ingénierie culturelle, DEA desociologie. Et, parallèlement,zic boom15


zic boom16big zoomDe la forme au fond…Depuis que l’on sait que Reims allait sepourvoir de La Cartonnerie, toutes lesattentions se sont portées sur safabrication, son fonctionnement, saréalité physique. Alors que le qui-quoiquand-commentest dans tous les esprits,il nous a semblé que le pourquoi devaitrevenir au goût du jour. Une interview dudirecteur de La Cartonnerie, GéraldChabaud, s’imposait…Propos recueillis par Sylvain CousinQuelles sont les valeurs de La Cartonnerie?Il y en a beaucoup… Je pense que la cultureest un acte politique par essence. Un projetdu type de La Cartonnerie consiste àconcrétiser une projection de la société surun territoire donné et en fonction de seshabitants. Nous avons donc un rôle social.Un des premiers rôles auquel on pense,évidemment, c’est le plaisir de l’échangeentre un artiste et un public, le spectacle.C’est du divertissement, comme le cinéma,le thêatre, la danse mais au-delà de cedivertissement, ce qui différencie lapolitique d’une SMAC par rapport à ce quefait un Zénith, ce sont nos choix artistiquesparce que l’on peut décider de défendre unartiste, non pas par rapport à une espècede “diktat populaire” qui voudrait que l’onobéisse à la loi du plus grand nombre, maisbien par rapport à ce qu’en tant queprofessionnels ou musiciens, nous avonssaisi de l’histoire de la musique et de sonévolution. C’est en ça que le termemusiques actuelles est intéressant parcequ’on ne peut parler de musiques actuellesque si l’on connaît l’histoire de la musique.Un musicien n’est pertinent que si lui-mêmeconnaît l’histoire, le patrimoine.On a donc ce devoir de montrer que lescultures sont vivantes dans un cadre qui esttoujours social et politique. Et à travers ceschoix, ce sont aussi des choix humains etd’idées à défendre.Et justement en quoi penses-tu que LaCartonnerie va participer au fait musicalet à son évolution ?Je pense qu’on est une brique qui participeà la construction d’une maison. On n’estrien de plus, on est un outil, un bel outil pourles musiciens ou les futurs musiciens parceque les spectateurs d’aujourd’hui sont lesmusiciens de demain. Je pense que LaCartonnerie comme toutes les salles enFrance de ce type est génératrice d’envie.En ce qui me concerne, le déclic c’était lepunk. Par exemple, je me souviens desClash qui à leur début disaient : “Il y a six“Je déclare La Cartonneriemois, on ne savait pas jouer et aujourd’hui,on se retrouve sur scène et l’on vientd’enregistrer un disque.” Et de me direpourquoi pas moi ?Sur l’éducation artistique et le progrèsmusical dans quelles mesures LaCartonnerie va-t’elle participer à lacréation et à l’innovation musicale ?On ne crée rien. La seule chose que l’onpeut faire c’est mettre à disposition dumatériel, du temps, un personnel qualifié,bref des moyens pour les aider. Sur leschaînes hertziennes, ce n’est pas normalque ce soit les chaînes démagogiques quifassent des scores incroyablement élevésalors que celle qui élève l’esprit fait le moinsde spectateurs. On a donc un gros travail.Autant les artistes ont leur responsabilitésur l’évolution artistique, autant nous, en cequi concerne l’éducation artistique, notrerôle est important. C’est pour cela que LaCartonnerie va travailler avec l’Université,avec des écoles, des lycées, desassociations et avec des artistes parce quele but est d’élever la conscience artistiquede chacun, en privilégiant notamment unaccès facile parce qu’il y a encore beaucoupde gens pour qui regarder la télévisionrestera toujours plus simple que de sedéplacer dans un théâtre, dans une salle deconcerts dont on ne connaît pas forcémentles codes.La Cartonnerie est une nouvelle salle deconcerts, mais en quoi La Cartonnerie estun lieu unique ?Ce lieu est particulier en ce sens qu’il est leplus grand de France et s’il est plus grandc’est parce qu’il y a plus d’activités àl’intérieur. Il est donc unique parce qu’ilregroupe le plus d’outils possibles. C’est enquelque sorte un couteau suisse. On a unobjet avec plusieurs outils. L’utilisateurpeut à son bon vouloir utiliser un ouplusieurs outils voire tous les outils. Onpropose, ensuite les gens disposent.Comment La Cartonnerie ambitionne lacité rémoise ?Je considère La Cartonnerie comme unmoteur ! Je ne veux surtout pas que parcequ’il y a La Cartonnerie, il n’y ait plus demusique ailleurs. Les lieux qui proposentdes concerts (Le Tigre, le Cheval Blanc, etc)doivent continuer d’exister de plus bel.Notamment grâce au fait que LaCartonnerie génère plus de public qu’avant,que l’on retienne plus les étudiantsqu’avant. La pire des choses qu’il pourraitarriver à La Cartonnerie est qu’elle deviennehégémonique et toute seule. Si cela arrivait,on auraitperdu la bataille.D’ailleurs depuis quelques années, je n’aijamais autant constaté d’activitésmusicales à Reims ?J’espère que l’ouverture imminente de LaCartonnerie a participé à ça. Un tel lieu doitforcément apporter un nouvel élan à sa villeet peut-être que les musiciens etassociations ont anticipé ce renouveau. Etmême si La Cartonnerie va, dans un premiertemps, susciter l’attention, cela va setasser et elle finira par prendre sa placedans le paysage musical rémois parmi lesstructures et associations déjà existantes.J’espère que ça va redonner du boost àtout le monde.Il ne manquerait plus à la ville qu’unesalle de petite capacité ?Oui. La Cartonnerie est apparue parce qu’ily avait un manque à Reims. Une collectivitéterritoriale n’intervient que lorsque lesecteur privé est défaillant. C’est vrai, ilmanque encore un maillon, mais avant il enmanquait trois.Au niveau du fonctionnement, commentconçois-tu l’investissement de chaquemembre de l’équipe dans le projet culturelet artistique du lieu ?J’ai défini un projet culturel qui a étéapprouvé par le conseil d’administration.Les salariés sont tous plus ou moinschargés de le mettre en place avec leurpersonnalité, leur sensibilité.Tu disais dans <strong>Zic</strong> <strong>Boom</strong> 21 : “Toute laprogrammation de La Cartonnerie devraêtre débattue avec les gens qui ytravaillent.” Après Magnitudes et lapréparation d’une premièreprogrammation de saison, est-ce que lavolonté de débat autour du projetartistique a en effet eu lieu ?Le débat a lieu de manière informelle. Jepense qu’il est très important de parler dela programmation, d’échanger. Rodolphe, leprogrammateur, assume ce rôle central.Nous en parlons régulièrement ensemble.Et il fait de même avec chaque membre del’équipe.Quels sont les enjeux d’un tel bâtiment auniveau national ?Comme on dit que c’est un bâtiment de3ème génération de par sa taille et de parses activités, ce projet est observé par toutle monde. La Cartonnerie est un laboratoirequi vérifiera la viabilité, la cohérence et lapertinence d’un bâtiment aussi important.On est donc en quelque sorte les cobayes


comme zic vous y étiez…DJ Aï26ème Festival des Transmusicales de Rennesdu 02 au 04/12 - (Rennes)Séparées de sa base mère Le Liberté, les Transmusicales sevoyaient contraintes de quitter le centre ville de Rennes pourle Parc des Expositions situé en pleine campagne rennaise.Cette 26ème édition marque le début d’une période de 4ansde délocalisation en attendant de retrouver un Liberté toutbeau, tout neuf.Autant annoncer la couleur d’emblée, cette 26ème édition futdécevante, coincée entre une programmation déséquilibréepar les mastodontes Kraftwerk et Beastie Boys et avare enbonnes découvertes et un parc des expositions trop grand,trop loin de l’esprit de convivialité transmis par le festival cesdernières années.Les choses avaient bien mal débuté. En effet l’annulation deMarylin Manson sur la première soirée (jeudi 02 décembre)plombait carrément ce début de Trans. Ce ne seront pas lesremplaçants de Carbon Silicon, nouveau projet de Mike Jonesdes Clash, qui sauveront cette première soirée. Mou,pathétique, Carbon Silicon a foutu le cafard dans un hall videsans âme où le public semblait diluer ses espoirs dans la bière.Dizzee Rascal qui suivait sur la même scène, n’a rien pu faire.Certains crièrent au génie, personnellement la nouvellesensation du rap m’a procuré autant d’émotions qu’unconcerto d’endives. Le charme Drum et R’n’b de Tali auraitpresque mouche s’il ne sentait pas l’arnaque industrielle avecses musiciens de studio, sa chanteuse top model et seschoristes en maillots de bain.Paumé dans ce grand bazar de parc des expos, il falluttrouver son réconfort auprès de Gomm. Avec la classe desgrands soirs, les lillois ont assuré le spectacle et furent lasensation (mais était-ce vraiment une surprise ?) de cettesoirée. Suivront The Rakes et leur post-punk efficace maisguère innovant. Faudra se contenter de ça pour cette soirée.Sur la troisième scène située en face du bar public, il fallutune bonne dose de courage et d’audace pour apprécier à sajuste valeur la performance solo de Bjorn Berge. Ce bluesmanbiberonné au rock’n’roll a accompli l’exploit d’enflammer unpublic frigorifié et dispersé dans cet espace désespérémentvide.Le lendemain, vendredi 03 décembre, la pression monte d’uncran. Cette fois le parc des expos affiche complet, BeastieBoys obligent. Toute la ville en parle y compris les CRS qui“encadraient” l’accès aux navettes acheminant le public. Cefut la seule différence avec la veille tellement les déceptionss’enfilèrent les unes après les autres. Rien sinon très peu àsauver de cette soirée. La présence de Wang Lei au milieu dece fracas où le pire (Nosfell , X Makeena, Plant Life) côtoyaitle moins bon (Jaojoby, Lars Horntveth) avait quelque chosede surréaliste. Le set de cet artiste chinois, donna une bonneleçon d’expérimentation électronique. Mais qui s’en souciadans cette foule principalement venue pour assister à l’uniqueconcert français des Beastie Boys ? Il fallut se contenter de60 minutes pour assister à l’événement. Un peu court (c’esttoujours trop court un concert des Beastie Boys), même sil’on est en “conditions” festival . Du coup, la fantaisie desBeastie laissa la place à un show calibré à la seconde prés,pris dans une course folle contre la montre où les standardsdu groupe devaient s’imbriquer avec les titres du nouvelalbum. Heureusement, les new yorkais ont un vrai sens duspectacle et n’hésitent pas à casser le rythme ronflant de leurshow, en prenant les instruments pour jouer les titresinstrumentaux qui jalonnent leur discographie. Enfin lesBeastie redeviennent surprenants et laissent libre expressionà leur sens inné du groove qui fouille dans les entrailles.L’extase se conclut sur un Sabotage électrique classiquementexécuté et familièrement dédicacé à Georges Bush.Pour le dernier jour, samedi 04 décembre, direction l’AireLibre pour les concerts de Shannon Wright accompagnée deYann Tiersen et celui de Santa Cruz. Le duo Shannon Wright /Yann Tiersen fonctionne à merveille. Une alchimie évidente etenivrante qui transcende le répertoire de Shannon Wright. Undes rares grands moments des ces Trans. Le concert deSanta Cruz peina à trouver son rythme. Quoiqu’il en soit lesSanta Cruz ont démontré leur qualité de conteurs. Du folkmagistral qui sent bon la paille, la guitare sèche, l’amour desbelles mélodies. Je regretterais juste l’apparition un peufantôme du batteur de Morphine qui semblait un peu “perdu”sur certains morceaux.Retour ensuite au parc des expos pour l’un des autresévénements de la soirée : Dj Aî. Certes il y eut Kraftwerk ,groupe essentiel s’il est besoin de le préciser, mais dont le setfut quelque peu en dents de scie. Il n’en demeure pas moinsun moment hallucinant, un réel choc scénique et unique aumonde. Kasabian délivra un authentique medley pop newwave. Gros son, belles gueules, un vrai groupe pour tabloïdsanglais mais sans plus. Teddybears STHLM fit illusionquelques titres avant de sombrer dans le n’importe quoi.Dommage car cette formule deux batteries, guitares, basseaccompagnée de deux tchacheurs rap ne manquait pasd’originalité. Du moins au début. Le vrai choc de cette soiréefut Dj Aî. Autant saperformance avecDomonic Sonic nerestera pas dans lesannales (il est fatiguéDominic Sonic ?),autant sesprestations en tantque Dj resterontcomme les grandsmoments rock ‘n rollde ces Trans.Beastie Boyszic boom17


comme zic vous y étiez…Kracooqas + Western Special18/12 - MJC Calone (Sedan)Avant Kracooqas se démarquait du lot avecleur cartoon core à la Flying Pooh ou MrBungle (enfin ils s’en approchaient ) quandtous les autres faisaient du rap métal à laRed Hot.Hé, bien ! Maintenant , c’est bien fini, legroupe est revenu a des valeurs plus sûres,genre Limp Bizkit version, tout 1er album(Three Dollar Bill Y'All) très funk- métal rapéavec en moins les samples originaux quifaisaient respirer leur musique. (espèronspour eux que le cd qui sort en <strong>Avril</strong> <strong>2005</strong> nesoit pas à l’ image du concert de ce soir).Dommage, ce groupe devient prévisiblecomme le père noël un 25 décembre .Apres dans le genre New york Ska JazzEnsemble ou Rotterdam Ska JazzFundation… voici les Western Spécial deReims.Ce qui est bien avec ce groupe, c’est qu’onest rarement déçu, on a affaire à du skasous toutes ses formes (ou presque), unpeu funk (ambiance BO de séries très cultokitschétats-uniennes des 70’s…) etmélancolique juste ce qu’il faut. Ce soir là, ilsn’ auront pas laissés indifférents ceux qui nejurent que par la plus pure tradition. Malgréun son qui se veut plus actuel que roots, legroupe fait mouche et parvient sans mal àLouis Sclavis “Napoli's Walls” Quartet30/11 - Théatre (Charleville-Mézières)Cette musique fait écho à la rencontre de deux artistes, au travail de Pignon-Ernest sur les murs de Naples, où Louis Sclavis rend hommage au peintredevenu ami, ainsi qu'à l'égérie commune, Naples elle-même.Comme Pignon-Ernest, Sclavis utilise un genre d'archéologie psychique pourexprimer la sensibilité napolitaine, évitant le pastiche post-moderne. Vousn'entendrez aucune interprétation fidèle de musique traditionnelle. Au lieu decela, Sclavis crée sa propre synthèse variable de folksong, d'opéra, de jazz, demusique populaire et même d'une certaine percussion de beatbox dans leservice de sa vision.Il est aidé plus qu’ habilement par les membres de son groupe -- VincentCourtois sur le cello, Mederic Collignon sur la trompette, voix, klaxon,percussion et électronique et Hasse Poulsen sur la guitare. Combinez ces forcesinstrumentales avec la propre prouesse considérable de Sclavis sur desclarinettes et des saxophones, et vous aurez un agrégat musical qui estlittéralement prêt pour n'importe quoi.L'utilisation gracieuse et discrète de l'électronique donne parfois une qualitéfantomatique et surréaliste à la musique, lui donnant des qualités de rêve, demémoire évasive et sur la voie d'ouverture, "Colleur de nuit" (et ailleurs), unsens de sinistre. L'utilisation des diviseurs d'octave et d'autres dispositifs decommande de lancement, donne au quartet un bruit étonnamment grand,parfois en dehors .Collignon est crédité comme seul vocaliste, et si c'est vrai, ses talents vocauxsont impressionnants; une combinaison d'Al Jarreau , Phil Minton,et Pavarotti .Lui et Sclavis font également un beau bruit ensemble sur la trompette et laClarinette, avec le cello cintré de Courtois se joignant fréquemment dedans entant qu'autre voix. Courtois a une palette de couleurs extraordinaire, poussantson instrument tout à fait confortablement dans des registres normalementréservés pour l'alto et même le violon. Des coups de haches classiques de laguitare de Poulsen sont décrits sur des "apparences de Les", mais quand ilcommute l’ électrique sur d'autres morceaux, il peut fournir une fracturesatisfaisante à l’ auditoire, comparable aux tremblement de terre qui ebranla labellissima Napoli.Les Lionceaux + Herbert Léonard16/12 - Moonlight’ Club (Reims)Toucher du doigt le passé du rock rémois, se dire qu’il y a 40ans de jeunes blanc-becs brandissaient leurs instruments pourles mêmes raisons ou presque que ceux d’aujourd’hui, c’estquelque chose de grisant. La reformation du premier groupe derock rémois a offert ce voyage dans le temps,ce promontoire du haut duquel 40 ans derock nous contemple. A partir d’un livreretraçant la vie de ce groupe relativementmythique, Alain Dumont, auteur et concernéde près par l’aventure (puisqu’il fûtchanteur), a été l’élément déclencheur d’unereformation des Lionceaux.Le livre, “Ils Etaient Une Fois Les Lionceaux”,est une mine de documents (photographies,articles de presse, pochettes de disque),replongeant petits et grands dans l’époqueSalut Les Copains dont le groupe avaitcomposé le générique. La carrière estretracée au fil des concerts, des signaturesde contrats, des couvertures de Télé 7 jours,des remaniements de line-up, jusqu’à dresserun portrait des treize lionceaux qui ont connule groupe un moment ou un autre. Le plusconnu d’entre eux, Herbert Léonard, a faitses armes avec les rémois.La reformation des Lionceaux fut donc un événement etHerbert fut bel et bien de la partie pour pousser lachansonnette.C’est au Moonlight Club, haut-lieu des concerts d’antan que lesjeunes d’hier se sont retrouvés pour vivre unbain de jouvence. Effet confirmé par l’auteur :“Nos retrouvailles ont été extraordinaires surle plan de l'amitié comme pour le plaisir derejouer ensemble. Et quel bonheur de se direque des sexagénaires (j'ai horreur de ce mot)sont encore capables de faire se déplacer 600personnes après tout ce temps, en ayant bienconscience qu'il s'agit d'inconditionnels, etque ce ne serait sans doute pas la mêmechose avec un autre public et ailleurs qu'àReims.”Il est tentant de voir en ce revival un vent deringardise ce que corrige Alain Dumont : “Jepense que ce "succès" n'a été possible quepar un phénomène de mode. Les années 60sont à la mode, nous sommes sur la vague etnous en profitons modestement. Alors décalé,certainement, ringard, je ne crois pas. Quantà parler de folklore, je préfère penser que nouszic boom18


Construis Ta Propre Cartonnerie !A l’occasion de l’ouverture de la salle de musiques actuellesrémoise, <strong>Zic</strong> <strong>Boom</strong> t’offre une Cartonnerie à monter toimême.Pour cela, il suffit d’un cutter, d’une paire de ciseaux,d’un peu de colle et d’une pointe de patience et de minutie.Une fois équipé, il te suffit de suivre les indications ci-contre.réalisation : earwaxcrew@aol.com

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