11.07.2015 Views

Sécurité routière - Région de Bruxelles-Capitale

Sécurité routière - Région de Bruxelles-Capitale

Sécurité routière - Région de Bruxelles-Capitale

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

SÉCURITÉ ROUTIÈREPLAN D’ACTIONS2011-2020<strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>états Généraux<strong>de</strong> la Sécurité Routièreen Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>


TABLE DES MATIèRESPréface 7Introduction 8Evaluation <strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong>s plans d’actions 2003-2010 10Plan d’actions 2011-2020 16Vers une “ Vision zéro ” 16Les gisements <strong>de</strong> sécurité routière 191. Réduire les vitesses <strong>de</strong> circulation 201.1. Sur les réseaux primaire et interquartier, la vitesse effective du trafic est inférieure ou égale au régime <strong>de</strong> vitesse.............................................251.2. La vitesse <strong>de</strong> circulation est apaisée dans toutes les voiries <strong>de</strong> quartier............................................................................................................... 261.3. Les zones 30 “ abords d’école ” sont visibles et crédibles.......................................................................................................................................281.4. Les conducteurs ont compris l’utilité <strong>de</strong>s limitations <strong>de</strong> vitesse pour la sécurité et pour la vie urbaine............................................................. 291.5. Les risques réels et perçus d’être soumis à un contrôle <strong>de</strong> vitesse, et d’être sanctionné le cas échéant, sont élevés.........................................302. Augmenter le port <strong>de</strong> la ceinture, ainsi que l’usage correct <strong>de</strong>s dispositifs<strong>de</strong> retenue pour enfants et du casque 322.1. Les automobilistes sont sensibilisés à l’intérêt du port <strong>de</strong> la ceinture et à l’usage correct <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> retenue pour enfants..................362.2. Motocyclistes, cyclomotoristes et cyclistes sont sensibilisés à l’intérêt du port du casque..................................................................................372.3. Les risques réels et perçus d’être soumis à un contrôle du port <strong>de</strong> la ceinture (en ce compris l’usage correct <strong>de</strong>s dispositifs<strong>de</strong> retenue pour enfants) ou du casque, et d’être sanctionné le cas échéant, sont élevés....................................................................................383. Réduire drastiquement la conduite sous influence 403.1. La conduite sous influence (alcool, drogues, médicaments) est rendue socialement inacceptable.....................................................................453.2. Les conducteurs sont sensibilisés aux risques <strong>de</strong> la conduite sous influence <strong>de</strong> l’alcool, <strong>de</strong> drogues ou <strong>de</strong> médicaments.............................. 463.3. Les risques réels et perçus d’être soumis à un contrôle alcool ou drogues, et d’être sanctionné le cas échéant, sont élevésLes récidivistes sont peu nombreux et sont correctement pris en charge..............................................................................................................473.4. L’offre <strong>de</strong> mobilité alternative est connue, adaptée aux besoins, et suffisamment utilisée pour éviter la conduitesous l’influence d’alcool, <strong>de</strong> drogues ou <strong>de</strong> médicaments.................................................................................................................................... 494. Valoriser et stimuler les comportements pru<strong>de</strong>nts et anticipatifsRéduire les comportements dangereux et inadaptés 504.1. Les aptitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> tous les usagers sont améliorées. Les usagers sont convaincus <strong>de</strong> l’intérêt <strong>de</strong> comportementspréventifs et anticipatifs, et les adoptent................................................................................................................................................................. 554.2. Les connaissances par tous les usagers <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> sécurité routière et <strong>de</strong>s spécificités <strong>de</strong>s autres usagers sont améliorées......................564.3. Les conducteurs s’arrêtent pour effectuer toute action non liée à la conduite. Les piétons évitent la multi-activité lors <strong>de</strong>s traversées...........584.4. Le respect <strong>de</strong>s règles est valorisé. Les risques réels et perçus d’être contrôlé pour un comportement dangereux,et d’être sanctionné le cas échéant, sont élevés......................................................................................................................................................594.5. Les aptitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s cyclistes à la conduite, leur connaissance du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route et <strong>de</strong>s risques particuliers<strong>de</strong> la conduite à vélo sont améliorées..................................................................................................................................................................... 604.6. Les aptitu<strong>de</strong>s à la conduite <strong>de</strong>s motocyclistes et <strong>de</strong>s cyclomotoristes, leur connaissance du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la routeet <strong>de</strong>s risques particuliers <strong>de</strong> la conduite en <strong>de</strong>ux-roues motorisés sont améliorées...........................................................................................615. Protéger les usagers vulnérables : piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes 625.1. Le revêtement <strong>de</strong> voirie est en bon état et antidérapant, les cheminements sont praticables. Un contrôle <strong>de</strong> la qualité et<strong>de</strong> la praticabilité <strong>de</strong>s aménagements est assuré régulièrement. Les défauts constatés ou signalés sont rapi<strong>de</strong>ment résolus......................... 665.2. Une bonne visibilité réciproque entre usagers est assurée dans les carrefours, les ronds-points et aux passages pour piétons.......................674 table <strong>de</strong>s matières


5.3. Piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes sont conscients <strong>de</strong> l’intérêt d’être visibles.......................................................................... 685.4. Un “ filtre ” piétons, cyclistes et motocyclistes est appliqué sur les projets d’aménagement <strong>de</strong> voirie, <strong>de</strong> sorte que leursprincipaux besoins en matière <strong>de</strong> sécurité soient rencontrés, en commençant par les usagers les plus vulnérables........................................ 695.5. Un niveau optimal <strong>de</strong> sécurité est atteint pour l’ensemble <strong>de</strong>s traversées piétonnes <strong>de</strong> la Région..................................................................... 705.6. La cohabitation entre trams et piétons est améliorée............................................................................................................................................. 715.7. Le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route est adapté aux besoins <strong>de</strong>s usagers vulnérables.....................................................................................................................735.8. Les aménagements <strong>de</strong>stinés aux piétons, cyclistes ou motocyclistes qui sont inadéquatsou dangereux pour ceux-ci sont adaptés ou éliminés..............................................................................................................................................745.9. Les usagers sont sensibilisés aux comportements qui peuvent être dangereux pour les piétons,cyclistes, cyclomotoristes et les motocyclistes........................................................................................................................................................ 756. Rendre les routes et rues intrinsèquement sûres 766.1. Tous les acteurs en charge d’un dossier d’aménagement <strong>de</strong> voirie sont sensibilisés et formés à la sécurité routière........................................796.2. Les concepteurs d’aménagements <strong>de</strong> voirie s’appuient sur <strong>de</strong>s documents <strong>de</strong> références................................................................................ 806.3. Les dossiers d’aménagement sont complets et soumis à une procédure <strong>de</strong> qualité jusqu’à la réception <strong>de</strong>s travaux....................................... 816.4. Un avis sécurité routière est remis sur les projets d’aménagements <strong>de</strong> voirie (audit ou autre forme)..............................................................826.5. Un contrôle <strong>de</strong> l’infrastructure est effectué régulièrement. Les défauts d’aménagement et dégâts en voirie constatésou signalés sont rapi<strong>de</strong>ment résolus.......................................................................................................................................................................836.6. La sécurité <strong>de</strong> tous les usagers est prise en compte dans la gestion <strong>de</strong>s chantiers..............................................................................................846.7. Les zones à concentration d’acci<strong>de</strong>nts sont résorbées.......................................................................................................................................... 866.8. Les feux <strong>de</strong> signalisation limitent autant que possible les conflits potentiels entre mouvements <strong>de</strong> circulation,y compris pour les piétons.......................................................................................................................................................................................877. Améliorer la chaîne contrôle-sanction 887.1. Les contrôles sont suffisamment nombreux et toutes les infractions constatées donnent effectivement lieu à verbalisation et sanction........937.2. Les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> contrôle et les sanctions sont efficaces, efficientes et faciles................................................................................................... 947.3. L’efficacité et la cohérence <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> contrôle-sanction en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> est assuréepar une coordination structurelle entre les acteurs impliqués................................................................................................................................958. Améliorer la connaissance <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporels et <strong>de</strong> leurs circonstances afin<strong>de</strong> mener <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sécurité routière mieux ciblées et plus efficaces 968.1. Des données statistiques et cartographiques complètes, fiables et récentes sont accessiblesà l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> la sécurité routière....................................................................................................................................................1008.2. Une exploitation régulière <strong>de</strong>s données statistiques et <strong>de</strong> leur évolution est assurée et rendue disponible.....................................................1028.3. Des étu<strong>de</strong>s détaillées permettent d’exploiter efficacement les principaux gisements <strong>de</strong> sécurité routièreet d’évaluer les effets <strong>de</strong>s politiques menées......................................................................................................................................................... 1039. Ancrer la sécurité routière dans la culture et les structures politiques et administratives 1049.1. La sécurité routière est élevée au rang <strong>de</strong> “ cause régionale ” par le Gouvernement régional et les exécutifs communauxet fait l’objet d’une politique transversale..............................................................................................................................................................1069.2. Les structures organisationnelles permettent <strong>de</strong> mener une politique <strong>de</strong> sécurité routière intégrée et transversale.......................................1079.3. Les acteurs institutionnels assurent un rôle d’exemple........................................................................................................................................1089.4. Les groupes cibles i<strong>de</strong>ntifiés reçoivent une information et/ou une formation adéquate en matière <strong>de</strong> sécurité routière................................1099.5. Le grand public est sensibilisé à la sécurité routière par <strong>de</strong>s messages adaptés et réguliers............................................................................. 1109.6. La fonction circulation est valorisée à tous les niveaux <strong>de</strong> la chaîne contrôle-sanction.......................................................................................1119.7. L’assistance aux victimes est améliorée..................................................................................................................................................................1129.8. Les initiatives et bonnes pratiques en matière <strong>de</strong> sécurité routière sont stimulées et récompensées................................................................113Bibliographie 114Abréviations 116Lexique 117table <strong>de</strong>s matières5


6 préface


PRéFACE<strong>Bruxelles</strong>, <strong>Capitale</strong> Ecologique, voilà vers quoi nous <strong>de</strong>vonstendre. Une ville à dimension humaine, où il fait bon vivre et oùles gens se sentent bien et en sécurité. La circulation et la sécuritéroutière sont <strong>de</strong>s éléments très importants à cet égard :lorsque les gens choisissent <strong>de</strong> quitter la ville, les raisons évoquéessont souvent l’agression que représente le trafic routier,la peur <strong>de</strong> laisser leurs enfants jouer dans la rue,…Au cours <strong>de</strong>s 10 <strong>de</strong>rnières années, nous avons heureusementfait <strong>de</strong>s progrès : en moyenne, le nombre <strong>de</strong> tués et blessésgraves a diminué d’environ 30%. Mais nous n’avons pas ledroit <strong>de</strong> nous en contenter, il y a encore un long chemin à parcourir.En moyenne, un tué ou blessé grave dans la circulationest à déplorer tous les <strong>de</strong>ux jours dans la Région bruxelloise. En2009, 30 tués et 193 blessés graves ont été dénombrés.Dans ce plan d’actions, nous proposons un ensemble cohérentd’objectifs et <strong>de</strong> mesures concrètes qui nous permettront<strong>de</strong> réduire <strong>de</strong> moitié le nombre <strong>de</strong> victimes d’ici 2020. Nousappliquons pour cela la “ vision zéro ” : chaque victime est unevictime <strong>de</strong> trop. Si nous collaborons tous et que chacun, à sonniveau, prend ses responsabilités, nous pouvons faire baisser<strong>de</strong> manière importante et permanente le nombre <strong>de</strong> tués etblessés graves.Les défis (“ gisements ”) et objectifs les plus importants pourla Région bruxelloise sont fixés sur base d’analyses objectives<strong>de</strong> données d’acci<strong>de</strong>nts. Les experts ont chiffré le nombre <strong>de</strong>vies que nous pouvons sauver si nous atteignons ces objectifs.Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : si nous réduisons, parexemple, la vitesse <strong>de</strong> 5km/h en moyenne, nous pouvons éviter50 à 60 tués et blessés graves par an. Le plan comprend <strong>de</strong>nombreuses actions concrètes <strong>de</strong> ce type. Il est donc vraimentpossible <strong>de</strong> sauver <strong>de</strong>s vies. Ceci <strong>de</strong>vrait nous motiver tous àaller au-<strong>de</strong>là du travail déjà accompli. C’est maintenant notrepriorité : mettre en œuvre le plan chacun à son niveau.Prenons les choses en main pour faire <strong>de</strong> ce plan une réussite.Travaillons chaque jour afin d’éviter <strong>de</strong>s tragédies et sauver <strong>de</strong>svies humaines.Collaborer est essentiel. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard sitous les acteurs qui peuvent et doivent jouer un rôle dans ceplan ont, dès le début, été impliqués pour sa mise en place. Jesouhaite dès lors remercier <strong>de</strong> tout cœur tous ceux qui ont coopéré: le Ministre-Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>,les Ministres et Secrétaires d’Etat <strong>de</strong>s Gouvernement fédéralet bruxellois, le Gouverneur, le Procureur du Roi, le Substitutdu Procureur du Roi, le Directeur-coordinateur <strong>de</strong> la Police <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>, les Bourgmestres, les Echevins <strong>de</strong> la Mobilité et <strong>de</strong>sTravaux publics, les Directeurs <strong>de</strong>s administrations, les sociétés<strong>de</strong> transport, les experts et les consultants.Bruno De LilleSecrétaire d’Etat en charge <strong>de</strong> la Mobilitépréface7


INTRODUCTIONUn nouveau plan d’actions : une nécessité absolue pour <strong>Bruxelles</strong>...En 2008 et 2009, 10.084 personnes ont été victimes d’acci<strong>de</strong>nts<strong>de</strong> la circulation en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>. Parmi elles, 65ont trouvé la mort et 415 ont été gravement blessées.Face à ce douloureux constat, la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> décidait,le 24 mars 2010, <strong>de</strong> relancer le processus <strong>de</strong>s Etats Généraux<strong>de</strong> la Sécurité Routière. En effet, force était <strong>de</strong> constater que lesobjectifs <strong>de</strong> réduire <strong>de</strong> 50% le nombre <strong>de</strong> “ tués 30 jours ”et <strong>de</strong>blessés graves à l’horizon 2010 (soit un maximum <strong>de</strong> 22 «tués 30jours ” et 109 blessés graves) ne seraient pas atteints. Par ailleurs,les plans d’actions <strong>de</strong> 2003 et <strong>de</strong> 2007, concoctés dans la foulée duLivre blanc du 12 septembre 2001 : “ La politique européenne <strong>de</strong>stransports à l’horizon 2010 : l’heure <strong>de</strong>s choix ”, venant à échéance,il fallait impérativement élaborer un nouveau plan d’actions pourles années 2011 à 2020....et au niveau internationalAu niveau mondial, en mars 2010, l’Assemblée générale <strong>de</strong>s NationsUnies adoptait la résolution A/RES/64/255 01 , par laquelle elleproclamait la décennie 2011-2020 “ Décennie d’action pour la sécuritéroutière ”en vue <strong>de</strong> stabiliser puis <strong>de</strong> réduire le nombre <strong>de</strong> décèsimputables aux acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route dans le mon<strong>de</strong>, en multipliantles activités menées aux niveaux national, régional et mondial.Au niveau européen, la Commission européenne proposait, danssa communication du 20 juillet 2010 au Parlement européen, auConseil, au Comité Economique et Social et au Comité <strong>de</strong>s Régions 02 ,“ <strong>de</strong> maintenir l’objectif consistant à réduire <strong>de</strong> moitié, par rapport à2010, le nombre <strong>de</strong> tués sur les routes à l’horizon 2020 dans l’Unioneuropéenne. Cet objectif commun, qui élève considérablement leniveau d’ambition par rapport à l’objectif non atteint du précé<strong>de</strong>ntprogramme pour la sécurité routière, compte tenu <strong>de</strong>s progrès déjàaccomplis par plusieurs États membres au cours <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière décennie,témoignera <strong>de</strong> l’engagement sans ambiguïté <strong>de</strong> l’Europe enfaveur <strong>de</strong> la sécurité routière ”.01 www.who.int/violence_injury_prevention/publications/road_traffic/UN_GA_resolution-54-255-fr.pdf02 Commission européenne, “ Vers un espace européen <strong>de</strong> la sécurité routière :orientations politiques pour la sécurité routière <strong>de</strong> 2011 à 2020 ”, 20 juillet 2010,COM(2010) 389 final.8 introduction


Le fruit d’une large collaborationEn 2010, tous les organismes et les experts concernés par la sécuritéroutière bruxelloise ont été réunis dans 3 groupes <strong>de</strong> travail03 afin <strong>de</strong> préparer l’élaboration du nouveau plan d’actions. Leprocessus d’élaboration du nouveau plan d’actions comportait 3phases :• Avril 2010 - phase d’évaluation : il s’agissait d’évaluer les mesures<strong>de</strong> 2003 et 2007 ; la synthèse <strong>de</strong> l’évaluation fait l’objet<strong>de</strong> la première partie <strong>de</strong> ce recueil. Ceci a permis <strong>de</strong> tirer lesleçons nécessaires du passé en vue d’élaborer un nouveau planamélioré.• Juin 2010 - phase d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> nouvelles actions et <strong>de</strong> mesurestests : d’une part, il s’agissait d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s mesures quiparaissent le plus efficace dans la lutte contre l’insécurité routière,sur base d’étu<strong>de</strong>s scientifiques, d’expérience et <strong>de</strong> connaissance<strong>de</strong> la situation bruxelloise, permettant ainsi la définition <strong>de</strong>s principauxgisements <strong>de</strong> sécurité routière en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>.Le “ gisement ”<strong>de</strong> sécurité routière est une métaphoredont l’objectif est <strong>de</strong> “ cibler les actions prioritaires là où il y a leplus grand potentiel <strong>de</strong> réduction du nombre et <strong>de</strong> la gravité <strong>de</strong>sacci<strong>de</strong>nts ” ; le gisement peut donc correspondre soit à un potentiel<strong>de</strong> réduction du nombre <strong>de</strong> victimes estimé suivant un modèlemathématique, soit à une quantité <strong>de</strong> victimes concernées.D’autre part, il s’agissait d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s mesures à tester, dansla logique <strong>de</strong> la culture <strong>de</strong> l’évaluation, d’amélioration et d’innovationprônée par le Secrétaire d’Etat en charge <strong>de</strong> la mobilité.Ces tests font partie du changement culturel que ce plan entendinitier. En créant une culture “ d’apprentissage et d’améliorationcontinus ”, la qualité <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> sécurité routière à <strong>Bruxelles</strong>pourra systématiquement être développée et renforcée.• Novembre 2010 - phase <strong>de</strong> finalisation du plan d’actions 2011-2020 et d’évaluation <strong>de</strong>s expériences testées.Le fruit du travail <strong>de</strong>s 3 groupes a servi <strong>de</strong> base à la rédaction dunouveau plan d’actions 2011-2020 par l’IBSR, <strong>Bruxelles</strong> Mobilité etl’AVCB. Le plan d’actions a été élaboré autour du concept “ Visionzéro ”, introduit en Suè<strong>de</strong> en 1997. Afin d’arriver à un système routiersans victimes, tous les acteurs doivent assumer leurs responsabilitésà leur propre niveau : les institutions, les entreprises, lesécoles, les usagers <strong>de</strong> la route, ... Cette vision montre la directionà longue terme, ce plan d’actions est le trajet à suivre pour les 10prochaines années.Un plan d’actions 2011-2020 ambitieux etréalisteLe Gouvernement <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> a décidé <strong>de</strong>souscrire à l’objectif <strong>de</strong> la Commission européenne et déci<strong>de</strong> ainsi<strong>de</strong> réduire <strong>de</strong> 50% le nombre <strong>de</strong> tués (30 jours) et <strong>de</strong> blessésgraves pour 2020. Cela correspond à un maximum <strong>de</strong> 12 décédés30 jours et 68 blessés graves.Ce plan a été approuvé par le Gouvernement <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> en date du 28 avril 2011. Il est présenté dans la<strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> ce recueil.Le plan d’actions 2011-2020 est structuré en 3 niveaux. Un niveau stratégique(9 objectifs stratégiques), un niveau opérationnel (48 objectifsopérationnels) et un niveau détaillé <strong>de</strong> mise en œuvre (190 actions).Ce document se veut un fil conducteur pour réunir dans une mêmedirection toutes les personnes et toutes les institutions qui désirentprendre leur responsabilité afin <strong>de</strong> relever ce défi crucial : doublerla sécurité routière dans la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> en 10 ans !03 Groupe 1 : Qualité <strong>de</strong>s données statistiques d’acci<strong>de</strong>nts, contrôle-sanction etprévention technique — groupe 2 : infrastructure et aménagement ; groupe 3 :sensibilisation et éducation.introduction9


Évaluation <strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong>splans d’actions 2003-2010Les États Généraux <strong>de</strong> la Sécurité Routière en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> (EGSR RBC) <strong>de</strong> 2003 ont fixé comme objectif une diminutiondu nombre <strong>de</strong> tués 04 et blessés graves <strong>de</strong> 33% en 2006 et 50%à l’horizon 2010 par rapport à la moyenne <strong>de</strong>s années 1998-2000.Les résultats effectivement atteints en 2006-2008 sont inférieurs àce qui était escompté : réduction du nombre annuel moyen <strong>de</strong> tués<strong>de</strong> 30% et du nombre <strong>de</strong> blessés graves <strong>de</strong> 23% seulement (enchiffres absolus, ceci signifie que l’on est passé <strong>de</strong> 44 à 31 tués/anet <strong>de</strong> 218 à 168 blessés graves/an 05 ).Il faut toutefois signaler que ces chiffres sont à prendre avec précaution,étant donné que le problème <strong>de</strong> la médiocre qualité et <strong>de</strong>la fiabilité <strong>de</strong>s données statistiques n’est encore et toujours pasrésolu en Belgique.Les EGSR RBC <strong>de</strong> 2003 ont réparti les actions (59 mesures) à menerselon les axes suivants :• qualité et accessibilité <strong>de</strong>s données d’acci<strong>de</strong>nts;• contrôle-sanction et prévention technique;• infrastructure et aménagement;• sensibilisation et éducation.Onze mesures supplémentaires ont été ajoutées en 2007.04 Décédés 30 jours.05 Moyennes sur 3 ans.10 évalutation <strong>de</strong> la mise en oeuvre <strong>de</strong>s plans d’actions 2003 -2010


Métho<strong>de</strong> d’évaluationL’évaluation 2010, qui intègre l’évaluation à mi-parcours <strong>de</strong> 2007,s’est déroulée <strong>de</strong> la manière suivante :• Pour chaque mesure, <strong>Bruxelles</strong> Mobilité, en collaboration avecl’Institut Belge pour la Sécurité Routière (IBSR) et l’Association<strong>de</strong> la Ville et <strong>de</strong>s Communes <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>(AVCB), a rassemblé les informations disponibles permettantd’évaluer l’avancement <strong>de</strong> la mesure, tant sur les voiries régionalesque communales.• Sur cette base, chaque mesure a été classée en 3 catégoriesselon son état d’avancement : vert pour les mesures traitées engran<strong>de</strong> partie, orange pour les mesures en cours <strong>de</strong> réalisationet rouge pour les mesures sans progrès significatif.• Toutes ces informations ont été soumises aux participants <strong>de</strong>s3 groupes <strong>de</strong> travail 06 qui se sont réunis les 21 et 23 avril 2010(phase 1). Mesure par mesure, il a été <strong>de</strong>mandé aux participants :- <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r ou <strong>de</strong> modifier le classement <strong>de</strong> l’avancement <strong>de</strong> lamesure tel que proposé par l’administration;- d’évaluer la pertinence <strong>de</strong> la mesure par rapport à l’objectifqu’elle soutient;- <strong>de</strong> déterminer les facteurs <strong>de</strong> succès qui ont permis <strong>de</strong> réaliserune partie ou l’entièreté <strong>de</strong> la mesure;- <strong>de</strong> déterminer les freins et obstacles empêchant la réalisation<strong>de</strong> la mesure;- <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce les leviers d’action ou les acteurs cléspermettant la réalisation <strong>de</strong> cette mesure.• Ces informations ont été compilées dans les tableaux d’évaluation.Ces tableaux ont été vérifiés, complétés et finalement approuvéspar les instances concernées.Constats <strong>de</strong> portée généraleGlobalement, la pertinence <strong>de</strong>s mesures proposées par les EGSRRBC 2003/2007 n’a pas été remise en question. Cependant, l’évaluationa fait ressortir la nécessité <strong>de</strong> :• reformuler plus précisément certaines mesures, afin d’évitertoute ambiguïté quant à leur compréhension;• structurer les mesures en fonction <strong>de</strong>s objectifs à atteindre.Les résultats décevants en termes <strong>de</strong> réduction du nombre et <strong>de</strong>la gravité <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>relèvent, d’une part, <strong>de</strong> l’absence d’une politique intégrée<strong>de</strong> sécurité routière et d’autre part, la sécurité routière n’est pastoujours, dans les faits, considérée comme la plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>spriorités. A défaut d’un arbitrage au niveau du Gouvernementbruxellois, chaque administration poursuit ses objectifs propres,souvent sans intégrer la variable sécurité routière. Celle-ci cè<strong>de</strong> lepas encore trop souvent à <strong>de</strong>s priorités telles que le maintien <strong>de</strong> lacapacité, le maintien du stationnement, une certaine conceptionesthétique <strong>de</strong> l’espace public, la promotion <strong>de</strong> la vitesse commerciale<strong>de</strong>s transports en commun, … 06Globalement, il faut également constater un déficit d’indicateurschiffrés permettant, d’une part, d’évaluer le niveau d’avancement<strong>de</strong>s mesures recommandées par les EGSR et, d’autre part, d’évaluerleur efficacité sur le terrain. Pour ce qui est <strong>de</strong> la mise enœuvre, la plupart <strong>de</strong>s mesures relevant du volet contrôle-sanctionfont toutefois exception, puisqu’une série d’indicateurs chiffréssont relevés par les zones <strong>de</strong> police.Enfin, les mesures <strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>nts EGSR n’ont pas suffisammentpris en compte certains groupes cibles. C’est par exemple le cas<strong>de</strong>s motards, qui représentent pourtant près <strong>de</strong> 12% <strong>de</strong>s tués etblessés graves en RBC (14% si on inclut les cyclomotoristes). 07A. Qualité et accessibilité <strong>de</strong>s statistiquesd’acci<strong>de</strong>ntsSur 5 mesures :• 4 mesures évaluées en rouge• 1 mesure en orangePour rappel : disposer <strong>de</strong> données précises, fiables et rapi<strong>de</strong>mentaccessibles est primordial pour pouvoir :• définir les solutions les plus efficaces pour lutter contre l’insécuritéroutière;• évaluer l’efficacité <strong>de</strong>s politiques menées et, le cas échéant, lesinfléchir en fonction <strong>de</strong>s évolutions constatées;• intervenir rapi<strong>de</strong>ment en cas <strong>de</strong> situation acci<strong>de</strong>ntogène.constat : le bilan global est négatifLe constat fait en 2003 reste malheureusement d’actualité. Labase <strong>de</strong> données <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporels du SPF EconomieDG SIE présente toujours les mêmes défauts qu’auparavant :sous-enregistrement <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts, localisations inexactes ouimprécises, <strong>de</strong>scriptif du mécanisme <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt inexploitable,délais <strong>de</strong> mise à disposition trop longs.Cette situation empêche d’avoir une vision claire <strong>de</strong> la situationréelle et <strong>de</strong> son évolution. Elle fait par conséquent obstacle à l’affinement<strong>de</strong>s mesures proposées par le plan d’actions régionalainsi qu’à l’évaluation <strong>de</strong> leur efficacité. Pour donner un exempleconcret, dans l’état actuel <strong>de</strong>s choses, il est extrêmement difficile,voire impossible, <strong>de</strong> pouvoir évaluer <strong>de</strong> manière fiable l’impact, àl’échelle <strong>de</strong> la Région, d’une mesure telle que l’introduction <strong>de</strong>ssens uniques ouverts aux cyclistes à contresens.06 Groupe 1 : “ Qualité <strong>de</strong>s données statistiques d’acci<strong>de</strong>nts, contrôle-sanction etprévention technique ” – Groupe 2 : “ Infrastructure et aménagement ” – Groupe 3 :“ Sensibilisation et éducation ”.07 Chiffres pour la pério<strong>de</strong> 2006-2008.évalutation <strong>de</strong> la mise en oeuvre <strong>de</strong>s plans d’actions 2003 -201011


B.1. Contrôle-sanctionSur 7 mesures :• 4 mesures évaluées en vert• 2 mesures évaluées en orange• 1 mesure évaluée en rougePour rappel : l’objectif principal en terme <strong>de</strong> contrôle-sanction estd’augmenter le risque objectif et subjectif d’être contrôlé, et sanctionnéle cas échéant, afin d’obtenir une régression <strong>de</strong>s infractionset donc <strong>de</strong>s comportements à risques. A terme, il s’agit d’opposerà un infractionnisme <strong>de</strong> masse, un système <strong>de</strong> contrôle-sanctionentièrement automatisé. Les domaines d’intervention i<strong>de</strong>ntifiéscomme prioritaires sont, par ordre décroissant d’importance : lavitesse excessive ou inadaptée, la conduite sous influence (alcooldrogues),le non-port <strong>de</strong> la ceinture et du casque, le non-respect<strong>de</strong>s feux rouges, le stationnement dangereux et gênant.Premier constat : une majorité <strong>de</strong> mesuresconcrétiséesGlobalement, les mesures relatives au contrôle-sanction sontcelles pour lesquelles le plus <strong>de</strong> progrès a été enregistré.>> Contrôle <strong>de</strong>s vitessesL’automatisation du contrôle <strong>de</strong>s vitesses (et feux rouges) estachevée. Sur ce point, les objectifs 2010 ont été largement atteintset même légèrement dépassés en ce qui concerne l’acquisition etla mise en service <strong>de</strong> l’équipement (financé par la Région) : 90poteaux/34 caméras (au lieu <strong>de</strong> 30), dont 16 caméras numériques,indispensables à l’automatisation ultérieure <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> lachaîne contrôle-sanction (et dont l’utilisation a été rendue possiblepar une modification <strong>de</strong> la législation fédérale 08 ). L’objectif2010 (1.400.000 véhicules contrôlés et 8.550 heures <strong>de</strong> contrôlesur base annuelle) est également atteint au point <strong>de</strong> vue du niveaud’utilisation du matériel. En effet, en 2009, 51.756.427 véhiculesont été contrôlés par caméras automatiques, pour une durée <strong>de</strong>79.489 heures <strong>de</strong> contrôle.Parallèlement, on note <strong>de</strong>s avancées substantielles pour tout ce quia trait à la publicité et à la visibilité donnée au contrôle-sanction :acquisition et placement <strong>de</strong> 28 radars préventifs, communicationrenforcée, ...La seule avancée enregistrée a trait à l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s pointsnoirs sur les voiries régionales. Une étu<strong>de</strong> a été réalisée en 2005-2006 sur base <strong>de</strong>s données disponibles pour 2002. Faute <strong>de</strong> donnéesfiables aisément disponibles, l’étu<strong>de</strong> n’a toutefois pas étéréactualisée, alors que <strong>de</strong> nombreux chantiers <strong>de</strong> réaménagementont eu lieu <strong>de</strong>puis 2002 ! Sur les 60 points noirs i<strong>de</strong>ntifiés, 13 ontété réaménagés et le réaménagement <strong>de</strong> 34 autres est à l’étu<strong>de</strong>. Lemanque <strong>de</strong> données précises, détaillées et actualisées sur les acci<strong>de</strong>ntsrend difficile le travail d’amélioration <strong>de</strong>s instances activesdans le domaine <strong>de</strong> la sécurité routière.Sur le terrain, on constate un impact positif sur le comportement<strong>de</strong>s usagers aux abords <strong>de</strong>s sites équipés (réduction <strong>de</strong> la proportion<strong>de</strong> conducteurs en infraction).Un pas supplémentaire (non prévu) dans l’automatisation <strong>de</strong> lachaîne contrôle-sanction a par ailleurs été franchi grâce à l’utilisationd’un logiciel spécifique pour le traitement <strong>de</strong>s procès-verbauxet <strong>de</strong>s perceptions immédiates.Toutefois, l’automatisation maximale et totale <strong>de</strong> la chaîne contrôlesanctionn’est pas réalisée, et ce, tant à <strong>Bruxelles</strong> que dans le restedu pays. En effet, il n’est pas possible, à l’heure actuelle, d’automatisercomplètement la chaîne sans certaines modifications législatives.Or, afin <strong>de</strong> pouvoir faire face à l’infractionnisme <strong>de</strong> masse,il faut une réforme en profon<strong>de</strong>ur, une révolution “ culturelle ” <strong>de</strong>la chaîne contrôle-sanction. Le système complètement automatisémis sur pied en France pourrait servir <strong>de</strong> modèle. Il faut aussi allégerle traitement <strong>de</strong>s infractions <strong>de</strong> moindre importance afin <strong>de</strong>08 AR du 3 décembre 2006 relatif à la protection <strong>de</strong> l’enregistrement, du traitementet <strong>de</strong> la transmission <strong>de</strong> données électroniques provenant d’instruments <strong>de</strong> mesure.12 évalutation <strong>de</strong> la mise en oeuvre <strong>de</strong>s plans d’actions 2003 -2010


laisser du temps aux tribunaux pour pouvoir traiter en profon<strong>de</strong>ur lesinfractions les plus graves. Le principe <strong>de</strong> “ payer avant <strong>de</strong> contester” a été proposé lors <strong>de</strong> l’évaluation, <strong>de</strong> même que l’allongementdu délai <strong>de</strong> prescription.>> Contrôles alcoolIl y a eu une progression sensible <strong>de</strong>s contrôles alcools (on est passé<strong>de</strong> 1.500/2.000 conducteurs contrôlés/an en 2003 à 15.529 testsd’haleine en 2009 09 ), même si l’objectif 2010 (21.000 conducteurscontrôlés/an) n’est pas encore atteint 10 .>> Contrôles droguesLa simplification <strong>de</strong> la procédure <strong>de</strong> dépistage <strong>de</strong> la drogue auvolant préconisée par les EGSR vient seulement <strong>de</strong> trouver unetraduction législative (loi du 31 juillet 2009 relative à l’introduction<strong>de</strong>s tests salivaires en matière <strong>de</strong> drogues dans la circulation,entrée en vigueur au 1er octobre 2010). La formation <strong>de</strong> policiersest en cours. Une évolution favorable est donc à prévoir.>> Contrôle du port <strong>de</strong> la ceintureEn 2009, 22.660 infractions ont été constatées (chiffres pour 5zones <strong>de</strong> police sur 6), ce qui signifie que plus <strong>de</strong> véhicules ontété contrôlés. L’objectif <strong>de</strong> 21.000 véhicules contrôlés par an estdonc dépassé.Deuxième constat : financement régional et volonté<strong>de</strong> concertation comme facteurs <strong>de</strong> succèsLes avancées enregistrées sont imputables notamment à l’investissement<strong>de</strong> moyens budgétaires importants par la Région, une forte volonté<strong>de</strong> concertation et <strong>de</strong> collaboration <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> tous les acteursconcernés, et <strong>de</strong>s avancées sur le plan <strong>de</strong> la législation fédérale.Une concertation provinciale <strong>de</strong> sécurité routière présidée par leGouverneur <strong>de</strong> l’Arrondissement administratif <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>a été créée et une convention <strong>de</strong> partenariat en matière <strong>de</strong> sécuritéroutière a été signée par les partenaires.Dans le cadre du dossier <strong>de</strong>s caméras automatiques, la concertationpermanente mise en place entre le Procureur du Roi et lesChefs <strong>de</strong> Corps <strong>de</strong>s Polices concernées a permis une mise enapplication correcte du système. A cet effet, une réunion mensuelleentre tous les acteurs a lieu sous l’égi<strong>de</strong> du Directeur Coordonnateuradministratif <strong>de</strong> la Police fédérale (DIRCO) : il s’agit<strong>de</strong> la plate-forme policière.Troisième constat : le manque d’effectifs réduitl’efficacité <strong>de</strong> la chaîne contrôle-sanctionContrôler davantage ne suffit pas. Encore faut-il que le reste <strong>de</strong> lachaîne puisse suivre. Sur ce point, on ne peut malheureusementque constater que la situation ne s’est pas améliorée <strong>de</strong> manièresignificative <strong>de</strong>puis 2003. Ainsi, suite au manque <strong>de</strong> personnel,la politique <strong>de</strong> répression du Parquet se fait toujours sur base <strong>de</strong>priorités et non pas sur base <strong>de</strong> la tolérance zéro. De même, lecadre du Tribunal <strong>de</strong> Police a été rempli mais reste insuffisant parrapport aux besoins actuels (il pourrait être doublé). Enfin, certaineszones <strong>de</strong> police disposent d’une section Trafic à capacitétrop limitée.B.2. Prévention techniqueLes 2 mesures relatives à la prévention technique sont évaluéesen rouge.Ce constat négatif s’explique notamment par un manque <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>rshipdans le pilotage <strong>de</strong>s mesures.En 2003, les EGSR RBC préconisaient d’organiser une campagned’information à l’intention <strong>de</strong>s gestionnaires <strong>de</strong> flottes sur l’effetpréventif <strong>de</strong>s boîtes noires quant à la réduction du nombre d’acci<strong>de</strong>nts.Ils recommandaient <strong>de</strong> même d’étudier la possibilité d’enéquiper les véhicules <strong>de</strong>s institutions et organismes régionaux.Cette mesure n’a pas été mise en œuvre jusqu’à présent, hormispar la STIB qui équipe les nouveaux trams <strong>de</strong> boîtes noires. Il ressort<strong>de</strong> l’évaluation que cette mesure reste pertinente et <strong>de</strong>vraitêtre adaptée en fonction <strong>de</strong>s nouvelles technologies existantes,voire peut-être être couplée avec la mesure relative au système ISA.En outre, les EGSR RBC préconisaient <strong>de</strong> préparer l’introduction <strong>de</strong>ssystèmes ISA par la cartographie digitale <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> vitesse. Pource faire, la Région avait <strong>de</strong>mandé au CIRB <strong>de</strong> mettre à jour le linéaireURBIS mais elle n’a jamais réceptionné le résultat final. Or, sans unlinéaire <strong>de</strong> circulation compatible avec les produits Navtech et TeleAtlas, le système ISA ne peut pas être développé. La mesure a étéjugée pertinente lors <strong>de</strong> l’évaluation mais il faut d’abord clarifier lasituation avec le fédéral et élaborer le cadre légal. Il a été jugé pertinentd’avoir une cartographie unique. Le projet ISA doit s’inscriredans une politique à long terme et dans une dimension européenne.09 6 Données pour 5 zones <strong>de</strong> police sur 6.10 Remarque : les chiffres <strong>de</strong>s indicateurs <strong>de</strong> performance sont à prendre avec durecul car ils ne sont pas remplis <strong>de</strong> la même manière par toutes les zones <strong>de</strong> police(certaines ne communiquent que les actions spécifiques et pas le travail journalier,d’autres communiquent toutes les données, actions spécifiques + travail journalier).évalutation <strong>de</strong> la mise en oeuvre <strong>de</strong>s plans d’actions 2003 -201013


C. Infrastructure et aménagementSur 22 mesures :• 5 mesures évaluées en vert• 12 mesures évaluées en orange• 5 mesures évaluées en rougePour rappel, les mesures en matière d’infrastructure préconiséespar les EGSR RBC <strong>de</strong> 2003 ont pour objectifs principaux :• <strong>de</strong> calmer les vitesses;• d’améliorer la cohabitation entre usagers;• d’améliorer les conditions <strong>de</strong> circulation <strong>de</strong>s usagers vulnérables: PMR, piétons, cyclistes et <strong>de</strong>ux-roues motorisés.Premier constat : les mesures non conflictuelles segénéralisentCertaines mesures sont désormais “ entrées dans les mœurs ”,tant au niveau <strong>de</strong> la Région (<strong>Bruxelles</strong> Mobilité) que dans la plupart<strong>de</strong>s communes : avancées <strong>de</strong> trottoir, aménagements cyclables encarrefours, zone tampon entre stationnement et piste cyclablemarquée ou ban<strong>de</strong> cyclable suggérée, marquage spécifique <strong>de</strong>straversées piétonnes sur les voies <strong>de</strong> trams, …Il faut toutefois souligner que les mesures qui ont connu la généralisationla plus complète sont celles qui ont été rendues contraignantespar la réglementation (zones 30 abords d’école, sensuniques limités).Par ailleurs, on note une mise en œuvre généralement plus systématiqueen voiries régionales, où les plans <strong>de</strong> réaménagement<strong>de</strong>s voiries passent par le double filtre <strong>de</strong> la cellule sécurité routièreet <strong>de</strong> la cellule vélo. Enfin, l’existence <strong>de</strong> lignes directrices claires(va<strong>de</strong>-mecum + formations y relatives) est i<strong>de</strong>ntifié comme unfacteur favorisant la mise en œuvre <strong>de</strong>s mesures, notamment auniveau <strong>de</strong>s communes.Deuxième constat : les zones 30 prennent du retardLe planning adopté en 2003 prévoyait la mise en zone 30 <strong>de</strong> 75%<strong>de</strong>s voiries communales <strong>de</strong> quartier pour 2006 et <strong>de</strong> 100% en2010. La progression réelle a été : 23% en 2007 et 30% en 2009 ! .Les obstacles sont à la fois <strong>de</strong> nature politique, budgétaire et organisationnelle.Troisième constat : la sécurité routière n’est pastoujours la priorité premièreCertaines mesures ne parviennent pas à s’imposer parce qu’ellesentrent en conflit avec d’autres objectifs que la sécurité routière.Plus précisément :• le maintien <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong>s voiries s’oppose souvent à :- la réduction ponctuelle <strong>de</strong> la chaussée à une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> circulation/senspour empêcher le dépassement à la hauteur d’unpassage pour piétons;- la plupart <strong>de</strong>s propositions touchant à la modification <strong>de</strong> lagrille <strong>de</strong>s feux (dans le but <strong>de</strong> réduire les risques <strong>de</strong> conflits);- la limitation <strong>de</strong> la largeur <strong>de</strong>s giratoires.• une certaine conception <strong>de</strong> l’esthétique urbaine s’oppose à :- la pose <strong>de</strong> revêtements non glissants en chaussée et sur lestrottoirs;- la création d’îlots-refuges permettant la traversée piétonneen 2 temps et excluant le dépassement à hauteur du passagepour piétons.• le maintien <strong>de</strong> la capacité du stationnement en voirie se traduittrop souvent par <strong>de</strong>s avancées <strong>de</strong> trottoir en aval <strong>de</strong>s passagespiétons d’une longueur inférieure aux 5 m pourtant imposés parle RRU.• la mise en œuvre du programme VICOM conduit par exempleà réduire le nombre <strong>de</strong> traversées piétonnes protégées par <strong>de</strong>sfeux et favorise un dépassement <strong>de</strong>s vitesses autorisées par lesvéhicules <strong>de</strong> la STIB.Quatrième constat : certaines problématiquesrestent à traiterLes EGSR RBC 2003/2007 ont fait l’impasse sur certaines problématiquesimportantes en matière d’aménagement. A titred’exemple, on note ainsi une carence en ce qui concerne la gestionet l’aménagement <strong>de</strong>s gros carrefours à feux (entre autresles carrefours avec berme centrale et/ou passage du tram). Parailleurs, l’effet réel <strong>de</strong> certaines sous-mesures mériterait <strong>de</strong> fairel’objet d’une évaluation : quel est par exemple, l’impact effectif <strong>de</strong>la substitution d’une seule ban<strong>de</strong> large à <strong>de</strong>ux ban<strong>de</strong>s marquéessur les vitesses pratiquées?14 évalutation <strong>de</strong> la mise en oeuvre <strong>de</strong>s plans d’actions 2003 -2010


D. Sensibilisation et éducationSur 26 mesures :• 14 mesures évaluées en vert• 1 mesure évaluée en orange• 11 mesures évaluées en rougePour rappel, les thématiques i<strong>de</strong>ntifiées comme essentielles enmatière <strong>de</strong> sensibilisation/éducation sont :• les risques liés à une vitesse excessive ou inadaptée et/ou à uneconduite sous influence;• le respect <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> manière générale;• l’amélioration <strong>de</strong> la visibilité <strong>de</strong>s usagers vulnérables;• la compréhension <strong>de</strong>s difficultés rencontrées par les autres usagers.Premier constat : un bilan mitigé en matière <strong>de</strong>communicationGlobalement, du côté sensibilisation, on constate une sous-utilisation<strong>de</strong>s canaux envisagés (mesures “ mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> communication”) : notamment <strong>de</strong>s panneaux à message variable, radioslocales, télévision. Le bilan est plus positif pour les médias quesont les publications locales, le web et les campagnes régionalesd’affichage. La plupart <strong>de</strong>s thématiques i<strong>de</strong>ntifiées comme essentiellesont par ailleurs été abordées (mesures “ contenu <strong>de</strong> la sensibilisation”), sauf la conduite sous influence.Deuxième constat : une coordination régionale àpoursuivre en matière d’éducationCôté éducation, on a enregistré beaucoup d’initiatives, mais encoretrop souvent en ordre dispersé. Or les EGSR RBC <strong>de</strong> 2003 avaientsouligné la nécessité <strong>de</strong> coordonner les très nombreux acteurs actifsdans ce domaine (associations, polices locales, police fédérale,écoles, …) et <strong>de</strong> leur permettre d’acquérir une culture communeen matière <strong>de</strong> sécurité routière. Cette coordination, indispensablepour éviter <strong>de</strong>s initiatives divergentes ou redondantes, s’est toutefoismise en route avec l’inventaire <strong>de</strong>s intervenants mais aussiavec l’organisation <strong>de</strong> premières formations, à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>sintervenants extérieurs au cadre scolaire (en 2005) et <strong>de</strong>s enseignantsdu primaire, francophones et néerlandophones (en 2009).Par ailleurs, <strong>de</strong>s commissions locales d’éducation, sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong>la Région ont fonctionné <strong>de</strong> 2005 à 2006 et en 2008 au sein <strong>de</strong>5 zones <strong>de</strong> police sur 6. L’amélioration <strong>de</strong> la coordination passeaussi par la mise sur pied d’une culture <strong>de</strong> base commune à tousles intervenants et déci<strong>de</strong>urs 11 .Troisième constat : cibler les publics et renforcerles projets pharesL’évaluation a également mis en évi<strong>de</strong>nce l’importance <strong>de</strong> mieuxcibler les publics (Bruxellois, navetteurs, personnes âgées, jeunesconducteurs, …) et <strong>de</strong> concevoir <strong>de</strong>s actions qui prennent encompte les spécificités <strong>de</strong> ces différents groupes cibles.11 La mise sur pied <strong>de</strong> formations à l’attention <strong>de</strong>s enseignants et la formationinitiale et continue <strong>de</strong>s CeMA sont <strong>de</strong>s exemples <strong>de</strong> mesures qui favorisent lacoordination <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> terrain ainsi que le développement d’une culturecommune.évalutation <strong>de</strong> la mise en oeuvre <strong>de</strong>s plans d’actions 2003 -201015


VERS UNE “ VISION ZÉRO ”Aucun tué sur la route en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> n’est moralementacceptable. C’est la conclusion <strong>de</strong>s réflexions menéesdurant ces Etats Généraux <strong>de</strong> la Sécurité Routière, notammentlorsqu’il était question <strong>de</strong> définir <strong>de</strong>s objectifs quantifiés en termes<strong>de</strong> réduction du nombre <strong>de</strong> victimes <strong>de</strong> la circulation. A long terme,seule l’option, ou la “ Vision zéro ” doit être retenue.Bien sûr, il faut rappeler que le contexte urbain est plus favorableà la sécurité routière en général que le contexte interurbain. Rapportépar millions d’habitants, la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>comptait en 2008 35 tués sur la route pour près <strong>de</strong> 91 à l’échelle <strong>de</strong>la Belgique. Mais cela ne rend pas ces tués ou blessés graves plusacceptables. Et <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s progrès peuvent ou doivent être réalisés.A titre <strong>de</strong> comparaison, Stockholm a compté 8 tués d’un acci<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> circulation en 2008 pour une population <strong>de</strong> 810.000 habitants,soit environ 3 fois mieux que la Région bruxelloise.Les leçons tirées <strong>de</strong>s pays et régions qui obtiennent <strong>de</strong>s résultatsnettement meilleurs que les nôtres doivent gui<strong>de</strong>r nos réflexions.En groupes <strong>de</strong> travail, le concept <strong>de</strong> “ Vision zéro ”, introduit enSuè<strong>de</strong> en 1997, a été mis en avant. Le concept <strong>de</strong> “ Sécurité durable” (Duurzaam Veilig), développé aux-Pays-Bas a également étérégulièrement évoqué. Ces <strong>de</strong>ux démarches particulièrement bienstructurées ont inspiré l’élaboration <strong>de</strong> ce plan d’actions et sontsynthétisées ci-<strong>de</strong>ssous.En terme quantitatif, il est utile <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r le chemin parcouru pourpouvoir se projeter dans l’avenir. Entre la moyenne 1991-1993 et lamoyenne 2006-2008, soit sur 15 années, le nombre <strong>de</strong> tués et <strong>de</strong> blessésgraves a diminué <strong>de</strong> moitié 12 en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>.moyenne1991-1993moyenne1998-2000moyenne2006-2008réductionannuellemoyennetués 50 44 30 3,3%blessés graves 345 218 168 * 4,7%tués + blessés graves 395 262 198 * 4,5%* non pondéréLe nouvel objectif fixé par la Commission européenne vise à réduire<strong>de</strong> 50% le nombre <strong>de</strong> tués sur les routes à l’horizon 2020 parrapport à l’année 2010, ce qui correspond à une réduction annuellemoyenne <strong>de</strong> 6,7% pendant ces 10 années.Si la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> adopte cet objectif, et appliquece coefficient <strong>de</strong> réduction à partir <strong>de</strong> la moyenne 2006-2008(puisque les statistiques officielles 2009 et 2010 n’étaient pasdisponibles lors <strong>de</strong> la rédaction du plan d’actions), cela donne àl’horizon 2020 un maximum <strong>de</strong> 12 tués et 68 blessés graves.Cet objectif est ambitieux, en particulier en milieu urbain. Il nécessited’accélérer la tendance actuelle et donc <strong>de</strong> redoubler d’efforts.Mais il est atteignable car d’autres villes européennes ont déjàactuellement <strong>de</strong>s résultats comparables, si on les met en relationavec la population. 1212 En prenant en compte les chiffres non pondérés <strong>de</strong> la DG SIE du SPF Economie.16 vers une vision zéro


Nombre <strong>de</strong> tués et blessés graves dans <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> circulation enRégion <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, tendances et perspectives7540070tués 30 jours37565réduction annuelle moyenne <strong>de</strong>s tués350Nombre <strong>de</strong> tués (30 j.)60555045403530252015105Objectif 2010 :max. 22 tués et 109 blessés gravesblessés gravesréduction annuelle moyenne <strong>de</strong>s blessés graves-6,7% /anObjectif européen-3,2% /anprolongation <strong>de</strong> la tendance <strong>de</strong>s tués 30 j.-4,5% /anprolongation <strong>de</strong> la tendance <strong>de</strong>s tués + blessés graves325300275250225200175150125100755025Nombre <strong>de</strong> blessés graves0019911992199319941995199619971998199920002001200220032004200520062007200820092010201120122013201420152016201720182019202020212022202320242025202620272028202920302031203220332034203520362037203820392040Source : SPF Economie DG SIE - infographie : IBSRLe graphique ci-<strong>de</strong>ssus permet <strong>de</strong> situer ces objectifs par rapport àla tendance actuelle et aux perspectives <strong>de</strong> réduction.Vision zero 13Ce concept, introduit en Suè<strong>de</strong> en 1997, est construit autour <strong>de</strong>l’idée qu’il n’est pas acceptable que <strong>de</strong>s personnes soient tuéesou blessées aux séquelles <strong>de</strong> longue durée, alors qu’elles se déplaçaientdans la circulation.“ Vision zéro ” vise à construire un système <strong>de</strong> transport sûr, quitienne compte <strong>de</strong>s besoins, <strong>de</strong> la vulnérabilité et <strong>de</strong>s erreurs possibles<strong>de</strong>s utilisateurs <strong>de</strong> ce système. L’être humain n’est pas parfait.Il fait <strong>de</strong>s erreurs qui conduiront toujours à <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts. Cependant,aucun <strong>de</strong> ces acci<strong>de</strong>nts ne <strong>de</strong>vrait occasionner la mort ou<strong>de</strong>s blessures graves. Le système <strong>de</strong> transport doit donc être conçupour pardonner les erreurs humaines, ou même la non-observance<strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> conduite (due à un manque <strong>de</strong> connaissances, d’aptitu<strong>de</strong>s,voire un refus délibéré), tant pour le conducteur et sespassagers que pour les autres usagers.Le niveau <strong>de</strong> violence physique que peut tolérer le corps humainsans être tué ou sérieusement blessé doit être le paramètre <strong>de</strong>base <strong>de</strong> la conception du système <strong>de</strong> transport. Ainsi, la vitesse<strong>de</strong> circulation <strong>de</strong>s véhicules, considérée comme le facteur leplus important sur lequel il faut agir, doit être adaptée aux types<strong>de</strong> collisions possibles en chaque lieu. Par exemple, les usagersvulnérables ne <strong>de</strong>vraient pas être exposés à <strong>de</strong>s véhicules motoriséscirculant à plus <strong>de</strong> 30 km/h.Dans l’approche “ Vision zéro ”, la survenue d’un décès dans lesystème <strong>de</strong> transport est attribué d’abord à une défaillance dusystème <strong>de</strong> transport lui-même. Cette approche est fondamentalementdifférente <strong>de</strong> la vision classique qui insiste fortement surla responsabilité individuelle <strong>de</strong> chaque usager. Les concepteursau sens large <strong>de</strong> ce système (en particulier les élus, gestionnaires<strong>de</strong> voiries, constructeurs <strong>de</strong> véhicules et services <strong>de</strong> police) sontresponsables du niveau <strong>de</strong> sécurité général <strong>de</strong> celui-ci.Tous les autres acteurs doivent également prendre leur part <strong>de</strong> responsabilitépour une meilleure sécurité routière : le système judiciaire,les opérateurs <strong>de</strong> transport, les services <strong>de</strong> santé, les écoles,les associations, … qui sont invités à coopérer pour améliorer lesystème <strong>de</strong> transport, diffuser les informations relatives à la sécuritéroutière auprès <strong>de</strong>s usagers <strong>de</strong> la route, et veiller à ce que lesrègles du système <strong>de</strong> transport soient respectées.Chaque acci<strong>de</strong>nt grave est analysé dans le but d’évaluer si <strong>de</strong>smesures sont nécessaires pour éviter qu’un tel acci<strong>de</strong>nt ne sereproduise.13 Voir notamment :• Safe Traffic, Vision zero on the move, Vägverket, 20 p.,www.visionzeroinitiative.com.• Vision zero: Adopting a Target of Zero for Road Traffic Fatalities and SeriousInjuries, Whitelegg J. and Haq G., SEI, 2006, 115 p.vers une vision zéro17


Duurzaam veilig 14La vision “ Sécurité Durable ” s’est développée aux Pays-Bas audébut <strong>de</strong>s années nonante et a pris la forme d’un programme officielen 1998. Elle vise à éviter autant que possible les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>circulation, et, là où ce n’est pas (encore) faisable, à exclure pratiquementle risque <strong>de</strong> blessures graves.L’homme est la référence standard <strong>de</strong> “ Duurzaam veilig ”, ce quiimplique notamment qu’infrastructures et véhicules soient adaptésaux limites <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> résistance humaine. Cinq principesgui<strong>de</strong>nt la démarche :1. Fonctionnalité <strong>de</strong> la voirie : l’infrastructure doit être fonctionnelleet adaptée à l’usage qui en est fait. Pour ce faire, les voiriessont classées en catégories fonctionnelles (transit, collecte, <strong>de</strong>sserte)et aménagées en conséquence.2. Homogénéité <strong>de</strong>s masses, vitesses et directions : seuls <strong>de</strong>s trafics<strong>de</strong> masses et vitesses comparables peuvent être mélangés.En présence <strong>de</strong> trafics <strong>de</strong> masses, vitesses ou directions différentes,soit ces trafics sont clairement séparés, soit les vitesses<strong>de</strong> circulation sont réduites pour être homogènes.3. Prévisibilité du comportement attendu <strong>de</strong> chacun dans le traficet reconnaissance du type d’aménagement : c’est le principe <strong>de</strong>self-explaining environment, pour réduire l’incertitu<strong>de</strong> entre lesusagers.4. La route qui pardonne (forgiving road) : l’infrastructure est conçue<strong>de</strong> sorte qu’une erreur humaine ne puisse être sanctionnée parune blessure grave; par exemple en limitant les obstacles enbord <strong>de</strong> chaussée afin que les usagers anticipent réciproquementle comportement <strong>de</strong>s autres usagers.5. Maintien <strong>de</strong> la vigilance <strong>de</strong>s usagers : chacun doit être enmesure <strong>de</strong> connaître son aptitu<strong>de</strong> à participer à la circulation,ou, au contraire, à reconnaître qu’il ne peut l’être en raison parexemple d’influence d’alcool, drogues, fatigue ou autres.Beaucoup <strong>de</strong> mesures du programme “ Duurzaam veilig ” portaientsur l’infrastructure, notamment par une standardisation <strong>de</strong>s aménagementsau moyen <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> recommandations. Le système<strong>de</strong> contrôle-sanction a été développé pour s’assurer que les règles<strong>de</strong> circulation soient appliquées, et certaines règles ont été adaptées.Un programme “ d’éducation permanente à la sécurité routière” a été développé.14 Voir notamment :• De balans opgemaakt, Duurzaam veilig 1998-2007, Stichting WetenschappelijkOn<strong>de</strong>rzoek Verkeersveiligheid SWOV, Leidschendam, 2009, 68 p.• Achtergron<strong>de</strong>n bij <strong>de</strong> vijf Duurzaam Veilig-principes, SWOV-Factsheet,Leidschendam, februari 2010.18 vers une vision zéro


LES “ GISEMENTS ” DE SÉCURITÉ ROUTIÈRELe gisement <strong>de</strong> sécurité routière est une métaphore 15 . Un gisement<strong>de</strong> sécurité routière est un enjeu particulier à “ exploiter ” en raisondu nombre ou du niveau <strong>de</strong> gravité <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> la circulationqu’il représente.Il peut s’agir notamment : d’un type d’acci<strong>de</strong>nt fréquent (ex.: véhiculeseul contre un obstacle hors chaussée, piéton heurté surun passage pour piétons non réglé par feux, ...), d’un problème<strong>de</strong> comportement (ex.: non-port <strong>de</strong> la ceinture, conduite sous influence<strong>de</strong> l’alcool, …) ou d’un problème d’infrastructure (zones àconcentration d’acci<strong>de</strong>nts).Ce concept a été introduit durant l’élaboration du plan d’actions<strong>de</strong> sécurité routière 2011-2020 dans le but <strong>de</strong> cibler au mieux lesactions à mettre en œuvre, d’agir en priorité sur les problèmes <strong>de</strong>sécurité routière pour lesquels le potentiel <strong>de</strong> réduction du nombre<strong>de</strong> victimes ou <strong>de</strong> la gravité <strong>de</strong>s séquelles d’acci<strong>de</strong>nts est le plusimportant.Idéalement, l’ampleur d’un gisement <strong>de</strong>vrait être exprimée ennombre <strong>de</strong> tués et blessés qui peuvent être épargnés annuellement,par rapport à la situation actuelle, si on mène <strong>de</strong>s actionsciblées et efficaces.Dans la pratique, 2 types <strong>de</strong> gisements sont développés dans ceplan d’actions :• D’une part, les gisements basés sur <strong>de</strong>s modèles ou étu<strong>de</strong>sissus <strong>de</strong> la littérature et appliqués à la réalité bruxelloise enprenant l’une ou l’autre hypothèse. Par exemple, si on utiliseles résultats issus <strong>de</strong> la littérature en matière d’efficacité <strong>de</strong> laceinture en fonction <strong>de</strong>s vitesses pratiquées à <strong>Bruxelles</strong>, on peutestimer le gain possible <strong>de</strong> tués et blessés <strong>de</strong> la circulation ensupposant qu’on atteint un taux <strong>de</strong> port <strong>de</strong> la ceinture <strong>de</strong> 95%(pour 74% aujourd’hui).• D’autre part, les gisements basés sur le nombre <strong>de</strong> tués ou blessésimpliqués par la situation d’acci<strong>de</strong>nt décrite pour la moyenne<strong>de</strong>s trois <strong>de</strong>rnières années statistiques disponibles. L’ampleurchiffrée du gisement représente dans ce cas plus un maximumpossible qu’un réel potentiel exploitable. Mais dans un certainnombre <strong>de</strong> cas, il est difficile <strong>de</strong> poser <strong>de</strong>s hypothèses sur l’impact<strong>de</strong>s actions ciblées sur ce thème. Par exemple, si on connaîtle nombre <strong>de</strong> piétons acci<strong>de</strong>ntés en traversant la chaussée surun passage pour piétons, il est extrêmement difficile d’évaluerl’impact <strong>de</strong>s mesures potentielles (amélioration progressive<strong>de</strong> l’infrastructure, campagnes <strong>de</strong> communication, …) sur lenombre <strong>de</strong> victimes à l’échelle <strong>de</strong> la Région.Dans les <strong>de</strong>ux cas, les chiffres avancés doivent être considéréscomme un ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur en référence à la situation actuelle.Les variables “ ampleur du gisement ” et “ marge <strong>de</strong> progression ”ont été synthétisées par un indice à trois niveaux sur la base d’uneappréciation globale <strong>de</strong>s experts.15 Introduite en France dans : Gisements <strong>de</strong> sécurité routière, R. Guyot, Ministère<strong>de</strong> l’équipement, <strong>de</strong>s transports, du logement, du tourisme et <strong>de</strong> la mer. Direction <strong>de</strong>la recherche et <strong>de</strong>s affaires scientifiques, mai 2002, 320 p.www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/024000546/in<strong>de</strong>x.shtmlLes «gisements» <strong>de</strong> sécurité routière19


1Réduire lesvitesses <strong>de</strong>circulation1.1. Sur les réseaux primaire et interquartier,la vitesse effective du trafic est inférieureou égale au régime <strong>de</strong> vitesse1.2. La vitesse <strong>de</strong> circulation est apaisée danstoutes les voiries <strong>de</strong> quartier1.3. Les zones 30 “ abords d’école ” sont visibleset crédibles1.4. Les conducteurs ont compris l’utilité <strong>de</strong>slimitations <strong>de</strong> vitesse pour la sécurité etpour la vie urbaine1.5. Les risques réels et perçus d’être soumis àun contrôle <strong>de</strong> vitesse, et d’être sanctionnéle cas échéant, sont élevés


1. Réduire les vitesses <strong>de</strong> circulationA l’horizon 2020 : les conducteurs circulant à une vitesse excessiveou inadaptée sont très peu nombreux, et une modération généraledu trafic est d’application.Nature et ampleur du problèmeLa vitesse – excessive ou inadaptée 16 – est un facteur contributif <strong>de</strong>premier plan <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts, ainsi qu’un facteur d’aggravation <strong>de</strong>leurs conséquences. Plusieurs étu<strong>de</strong>s détaillées menées à l’étranger17 démontrent que la vitesse intervient <strong>de</strong> manière prépondérantedans 20 à 35% <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts. Il est également avéré qu’unediminution <strong>de</strong>s vitesses pratiquées se traduit toujours par unediminution du nombre <strong>de</strong> victimes et <strong>de</strong> la gravité <strong>de</strong> leurs lésions.Le milieu urbain est particulièrement sensible à cet égard, du fait<strong>de</strong> la complexité plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong> la conduite et <strong>de</strong> la cohabitationpermanente entre usagers vulnérables, piétons notamment, etvéhicules automobiles. 18 Réduire les vitesses effectivement pratiquéesen Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> est donc un enjeu capital.Deux gran<strong>de</strong>s catégories d’acci<strong>de</strong>nts pourraient être fortementréduites par une baisse <strong>de</strong>s vitesses. Il s’agit d’une part<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts impliquant un piéton et, d’autre part, <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts<strong>de</strong> véhicules seuls. Rappelons qu’environ 40% <strong>de</strong>s tués/blessés graves et 22% <strong>de</strong>s victimes en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> sont <strong>de</strong>s piétons. Or, les chances <strong>de</strong> survie – et <strong>de</strong> surviesans séquelles durables – d’un piéton suite à une collisionavec un véhicule motorisé augmentent considérablement avecla réduction <strong>de</strong> la vitesse. Heurté à 70km/h, un piéton décè<strong>de</strong>pratiquement toujours. Ses chances <strong>de</strong> survie passent à 55%en cas <strong>de</strong> choc à 50km/h et grimpent à 95% si la collision s’estproduite à 30km/h.Les acci<strong>de</strong>nts impliquant un véhicule seul, dont le conducteur perddonc le contrôle, présentent, tout comme les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> piétons,une gravité particulièrement élevée, puisqu’ils comptabilisent 10%<strong>de</strong>s victimes et 16% <strong>de</strong>s morts/blessés graves. Cette gravité s’expliquevraisemblablement en gran<strong>de</strong> partie par les vitesses pratiquées(excessives ou inadaptées).La vitesse du trafic constitue également un facteur d’insécurité routièresubjective. Le Moniteur <strong>de</strong> sécurité 2008 <strong>de</strong> la police fédérale 19montre qu’elle représente la première cause d’insécurité perçuepar les citoyens dans leur quartier. En Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>,entre 63 et 68% <strong>de</strong>s personnes interrogées s’estiment mises en dangerpar une vitesse non adaptée au trafic et une conduite agressivedans la circulation.16 Vitesse excessive = qui dépasse la limité autorisée. Vitesse inadaptée = qui n’estpas en adéquation avec les circonstances locales qui impliqueraient <strong>de</strong> rouler moinsvite pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> sécurité (temps <strong>de</strong> pluie, brouillard, <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> piétons…).17 Voir notamment : The relation between speed and crashes, SWOV Fact sheet,April 2009.18 Pour plus <strong>de</strong> détails, voir le dossier “ Vitesse excessive et inadaptée ” du rapport<strong>de</strong>s États Généraux <strong>de</strong> la Sécurité Routière fédéraux en 2007(www.cfsr.be).19 Voir www.polfed-fedpol.be.22 Objectif 1 // Réduire les vitesses <strong>de</strong> circulation


Objectifs précé<strong>de</strong>nts et évolution <strong>de</strong> lasituationLes États Généraux <strong>de</strong> la Sécurité Routière fédéraux <strong>de</strong> 2002 ontfixé comme objectifs en matière <strong>de</strong> vitesse à l’horizon 2008 :• une réduction <strong>de</strong> 5km/h <strong>de</strong> la vitesse moyenne;• une V 8520ne dépassant pas la vitesse maximale autorisée <strong>de</strong>plus <strong>de</strong> 5km/h;• une réduction à 5% du taux d’infractions graves (limite <strong>de</strong>vitesse + 10km/h).Ces 3 objectifs sont complémentaires et liés.Ces objectifs ont été repris tels quels par les États Généraux <strong>de</strong>la Sécurité Routière en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> <strong>de</strong> 2003. Al’échelle <strong>de</strong> la Région, il est toutefois impossible <strong>de</strong> dire s’ils ontété atteints ou non. Les mesures <strong>de</strong> comportements réalisées parl’IBSR enregistrent une évolution en <strong>de</strong>nts <strong>de</strong> scie, sans permettre<strong>de</strong> dégager une tendance claire 21 . Rien ne dit toutefois que ces résultatsdonnent une représentation adéquate <strong>de</strong> la réalité, étant donnéle nombre réduit <strong>de</strong> points <strong>de</strong> mesures sur le territoire <strong>de</strong> la Région<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> et le fait que l’objectif <strong>de</strong> ces mesures est avanttout <strong>de</strong> mesurer le respect <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> vitesse en-<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> toutescontraintes. D’autres sources <strong>de</strong> données existent, récoltées par laRégion et les zones <strong>de</strong> police, et <strong>de</strong>vraient être exploitées afin <strong>de</strong>préciser l’état <strong>de</strong> la situation et son évolution.Le déploiement du réseau <strong>de</strong> caméras automatiques intervenu <strong>de</strong>puis2006 s’est traduit par une réduction <strong>de</strong>s vitesses aux endroitséquipés. Une étu<strong>de</strong> menée en 2010 sur les emplacements équipés<strong>de</strong>puis 2006 a constaté une réduction <strong>de</strong> 31% <strong>de</strong>s infractions <strong>de</strong>plus <strong>de</strong> 30km/h au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la vitesse autorisée. De même, on saitque, localement, certains réaménagements <strong>de</strong> la voirie ont eu unimpact à la baisse sur les vitesses (tunnel Reyers-Centre, boulevarddu Souverain, boulevard <strong>de</strong> Smet <strong>de</strong> Naeyer). Clairement, il resteà développer un outil performant <strong>de</strong> monitoring <strong>de</strong>s vitesses àl’échelle <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> la Région.20 La V 85est la vitesse en-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> laquelle roulent 85% <strong>de</strong>s véhicules.21 Pour les axes à 50km/h, les mesures ont lieu à 15 endroits différents, pendantune semaine “ standard ” (sans congés) du mois d’octobre. Les sites <strong>de</strong> mesuressont répartis <strong>de</strong> manière aléatoire et choisis en fonction <strong>de</strong> critères visant àéliminer l’influence <strong>de</strong> l’environnement sur le comportement : voiries à une ban<strong>de</strong><strong>de</strong> circulation par sens, tronçons rectilignes, pas d’intersections à proximité, pas<strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> vitesse à proximité. Par ailleurs, seules les vitesses pratiquées horscongestion (mesurée par l’intervalle entre les véhicules) sont prises en considération.Il s’agit <strong>de</strong> mesurer la vitesse “ librement choisie ” par les conducteurs (<strong>de</strong>s voituresindividuelles uniquement). Dans le même ordre d’idée, les mesures en zones 30 sonteffectuées uniquement dans <strong>de</strong>s zones abords d’école sans aménagements.Objectif 1 // Réduire les vitesses <strong>de</strong> circulation23


22Gisement “ vitesse ”Ampleu r :Marge <strong>de</strong> progression :La relation entre vitesse et acci<strong>de</strong>nts a fait l’objet d’unemodélisation validée par l’expérience (et ce, quel que soitle contexte, urbain ou non) qui permet d’estimer l’ampleur<strong>de</strong> l’impact d’une variation donnée <strong>de</strong> la vitesse moyennesur le nombre et la gravité <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts 22 . En milieu urbain,une baisse <strong>de</strong> 1km/h <strong>de</strong> la vitesse moyenne se traduit parune diminution approximative du nombre <strong>de</strong> tués et blessésgraves <strong>de</strong> 6 à 8%.Hypothèse :A l’horizon 2020Les objectifs chiffrés que la Région se fixe à l’horizon 2020 sontdéclinés en fonction <strong>de</strong>s 9 objectifs stratégiques du plan d’actions.Pour atteindre ces objectifs, il sera nécessaire <strong>de</strong> combiner adaptations<strong>de</strong> l’infrastructure, contrôle-sanction et mesures <strong>de</strong> communication/éducation.A court et moyen termes, le couple contrôlesanctionet communication a un rôle <strong>de</strong> premier plan à jouer, entreautres aux endroits où une infrastructure inadéquate incite lesconducteurs à prendre <strong>de</strong> la vitesse.A moyen/long terme, le réaménagement progressif <strong>de</strong>s voiriesdoit, dans la mesure du possible, assurer la cohérence <strong>de</strong> leurconfiguration avec les vitesses maximales autorisées et permettreun allègement du contrôle.Baisse globale <strong>de</strong> 5km/h <strong>de</strong>s vitesses effectivement pratiquéesen Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>.Potentiel <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong>s victimes sur la base <strong>de</strong>s statistiques2006 à 2008, si l’hypothèse est rencontrée :• 50 à 60 tués ou blessés graves par an (-25% environ).• 500 à 600 victimes par an (-15% environ).22 Elvik, R., Christensen, P. et Amundsen, A. (2004). Speed and road acci<strong>de</strong>nts.An evaluation of the Power Mo<strong>de</strong>l. TØI report 740/2004. Institute of TransportEconomics TOI, Oslo.24 Objectif 1 // Réduire les vitesses <strong>de</strong> circulation


1.1. Sur les réseaux primaire et interquartier, la vitesse effective du trafic estinférieure ou égale au régime <strong>de</strong> vitesseIndicateurs• Vitesse moyenne, V 85et % d’infractions (ventilé par niveaud’infraction) sur une série d’axes représentatifs <strong>de</strong>sréseaux primaire et interquartier.ACTIONSDans la logique <strong>de</strong> la hiérarchisation <strong>de</strong>s voiries adoptée par lesplans régionaux (PRD, plans IRIS I et II), les grands axes (voiriesmétropolitaines, principales et interquartiers) ont pour vocation<strong>de</strong> supporter la part la plus importante du trafic. Ces voiries sontégalement celles où se rencontrent les vitesses les plus élevées.Elles concentrent une part majoritaire <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts 23 et comptentune proportion plus importante d’acci<strong>de</strong>nts graves en raison, précisément,<strong>de</strong>s vitesses qui y sont pratiquées.Pour réduire le nombre et la gravité <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts survenant surces grands axes, le Gouvernement vise une réduction <strong>de</strong>s vitessespratiquées et une plus gran<strong>de</strong> homogénéité <strong>de</strong> celles-ci, quel quesoit le moment du jour ou <strong>de</strong> la semaine.Concrètement, on vise à l’horizon 2020 :• une réduction <strong>de</strong> la vitesse moyenne par rapport à la situationqui sera enregistrée en 2011 selon une méthodologie à définir;• une V 85ne dépassant pas la vitesse maximale autorisée (50km/hdans la plupart <strong>de</strong>s cas);• une proportion minime <strong>de</strong> conducteurs roulant au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>10km/h au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la vitesse maximale autorisée.Un meilleur respect <strong>de</strong>s vitesses maximales autorisées contribuerapar ailleurs à améliorer la fluidité générale du trafic. Des mesureseffectuées à <strong>Bruxelles</strong> comme dans d’autres villes ont en effet montréque la capacité maximale d’une artère était atteinte entre 30 et50km/h et diminuait ensuite avec l’augmentation <strong>de</strong> la vitesse 24 .»»Réaliser et mettre régulièrement à jour une cartographie<strong>de</strong>s vitesses pratiquées par axe.Effectuer régulièrement <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> vitesse sur les grandsaxes. Exploiter et compléter les données existantes. Mettre enrelation la carte <strong>de</strong>s vitesses avec celle <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts.Réaliser <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> vitesse avant-après les aménagements<strong>de</strong> voiries ou le placement <strong>de</strong> nouveaux sites <strong>de</strong> contrôle, afinque leur impact puisse être évalué sur une base objective.»»Aménager les réseaux métropolitain, principal etinterquartier <strong>de</strong> sorte que la vitesse pratiquée n’excè<strong>de</strong>pas la vitesse maximale autorisée (50km/h dans lamajorité <strong>de</strong>s cas). Chaque (ré) aménagement doitcontribuer à cet objectif.Viser un calibrage <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> circulation adapté à unecirculation à 50km/h (70km/h le cas échéant). Mener uneévaluation avant-après les aménagements.»»Optimiser les contrôles <strong>de</strong> vitesse sur les grands axes.Mesure développée sous l’objectif opérationnel 1.5»»Contrôler et sanctionner les vitesses excessives dans lesban<strong>de</strong>s bus et sites spéciaux franchissables, <strong>de</strong> même queleur utilisation illicite.Eviter l’utilisation <strong>de</strong> ces sites par les véhicules non-autorisés(par le contrôle principalement), qui combinent fréquemmentcette infraction à un excès <strong>de</strong> vitesse important.Sensibiliser les conducteurs <strong>de</strong> bus (Tec, De Lijn et STIB) etautres usagers autorisés au respect <strong>de</strong>s vitesses maximalesautorisées.»»Communiquer régulièrement à propos du contrôlesanctionen matière <strong>de</strong> vitesse.Mesure développée sous l’objectif opérationnel 1.5» » Introduire progressivement le contrôle <strong>de</strong> trajet (contrôle<strong>de</strong> la vitesse moyenne) et le contrôle automatique mobile/semi-fixe.Mesure développée sous l’objectif opérationnel 1.523 Impossible à définir précisément à l’heure actuelle, étant donné les problèmesque rencontre la localisation <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts.24 Vers une gestion optimale <strong>de</strong> la vitesse dans les tunnels et sur les grands axes <strong>de</strong>la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, rapport technique réalisé à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Région<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, IBSR, mai 2007.Objectif 1 // Réduire les vitesses <strong>de</strong> circulation25


1.2. La vitesse <strong>de</strong> circulation est apaisée dans toutes les voiries <strong>de</strong> quartierLes villes européennes 25 ayant opté pour une politique <strong>de</strong> modérationdu trafic sur l’ensemble <strong>de</strong> leur territoire l’ont fait pour plusieursraisons, allant <strong>de</strong> l’amélioration <strong>de</strong> la sécurité routière à l’améliorationdu cadre <strong>de</strong> vie (bruit et pollution principalement). Dans laplupart <strong>de</strong>s cas, l’action principale à l’échelle <strong>de</strong>s quartiers a été lamise en zone 30 généralisée <strong>de</strong>s voiries. Dans un contexte générald’amélioration <strong>de</strong> la sécurité routière, force est <strong>de</strong> constater que cesvilles ont connu une baisse <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts plus marquée qu’ailleurs.Une vitesse limitée à 30km/h présente plusieurs avantages 26 :• elle offre un champ <strong>de</strong> vision plus large et permet donc d’anticiperplus facilement;• elle permet une distance d’arrêt moins longue;• lors d’une collision à 30km/h, le risque <strong>de</strong> décès est très faible 27 .Le 30km/h permet donc, soit d’éviter l’acci<strong>de</strong>nt, soit d’en réduireles conséquences.Dans les villes citées, l’effet <strong>de</strong> la limitation <strong>de</strong> vitesse à 30km/ha été renforcé par son application à gran<strong>de</strong> échelle. La généralisation,plutôt que l’instauration <strong>de</strong> zones 30 limitées assure en effetune meilleure compréhension <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s vitesses.Pour cette généralisation, il est évi<strong>de</strong>nt que <strong>de</strong>s aménagementslourds, donc coûteux ne sont pas envisageables partout. Dans certainscas, ils seront nécessaires, dans d’autres, <strong>de</strong>s travaux touchantau coffre <strong>de</strong> la voirie seront une opportunité à saisir. Dans tous lesautres cas, le recours à <strong>de</strong>s aménagements légers, avec un visueluniforme, une bonne communication et un contrôle-sanction suivi<strong>de</strong>vraient porter leurs fruits.En Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, la mise en zone 30 <strong>de</strong> l’ensemble<strong>de</strong>s voiries <strong>de</strong> quartier s’intègre dans la logique <strong>de</strong> spécialisation <strong>de</strong>svoiries voulue par le PRD et les plans IRIS I et II. L’objectif est clairementréaffirmé : dès qu’un conducteur quitte le réseau primaire ouinterquartier pour entrer dans le réseau <strong>de</strong> quartier, sa vitesse doit êtreapaisée, au bénéfice <strong>de</strong> la sécurité routière, en particulier <strong>de</strong>s usagersactifs. Le trafic n’occupe plus une place prépondérante dans l’espacepublic <strong>de</strong> quartier, et le transit doit y être évité.Le plan d’actions élaboré lors <strong>de</strong>s États Généraux <strong>de</strong> la Sécurité Routièreen Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> <strong>de</strong> 2003 prévoyait la mise enzone 30 <strong>de</strong> 75% du réseau <strong>de</strong> quartiers pour 2006 et 100% à l’horizon25 Notamment : Zurich, Lorient, Chambéry, Nantes et Graz.26 La zone 30 en agglomération, IBSR, 2007.27 Rosén E., San<strong>de</strong>r U.: Pe<strong>de</strong>strian fatality risk as a function of car impact speed.Acci<strong>de</strong>nt Analysis and Prevention 41 (2009), 536-542.26 Objectif 1 // Réduire les vitesses <strong>de</strong> circulation


ACTIONS»»Relancer l’Observatoire <strong>de</strong>s zones 30, <strong>de</strong>s zonesrési<strong>de</strong>ntielles ou <strong>de</strong> rencontre et zones piétonnes au sein<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> Mobilité.»»Réaliser rapi<strong>de</strong>ment les aménagements nécessairespour assurer une vitesse <strong>de</strong> 30km/h maximum dans lesquartiers, en coordination avec les plans zones 30 <strong>de</strong>scommunes.Pour les communes : concrétiser rapi<strong>de</strong>ment les zones30 déjà définies par les plans zones 30, en privilégiant lesaménagements légers généralisés.Pour la Région : réaliser les portes zones 30 sur voiries régionalesdans <strong>de</strong>s délais rapi<strong>de</strong>s. Les communes sont clairement enattente, les portes étant une obligation réglementaire.»»Inciter les communes à réaliser rapi<strong>de</strong>ment lesaménagements nécessaires pour assurer une vitesse <strong>de</strong>30km/h maximum dans les quartiers, en conformité avecleur plan <strong>de</strong> zones 30 et en coordination avec <strong>Bruxelles</strong>Mobilité.Développer et utiliser le levier <strong>de</strong>s avenants aux conventions <strong>de</strong>mobilité pour favoriser le développement <strong>de</strong>s zones 30.2010. L’objectif est loin d’être atteint 28 . De surcroît, les zones 30 réaliséessouffrent souvent <strong>de</strong> l’absence d’un plan <strong>de</strong> circulation dissuadantle transit. Les comptages réalisés dans le cadre <strong>de</strong> l’élaborationdu plan Iris II attestent d’une augmentation du trafic <strong>de</strong> 30% sur leréseau secondaire <strong>de</strong> la Région au cours <strong>de</strong>s 10 <strong>de</strong>rnières années, augmentationqui n’épargne pas les zones 30.La généralisation <strong>de</strong>s zones 30 du réseau <strong>de</strong> quartier <strong>de</strong>vrait êtreatteinte pour 2015. L’aménagement <strong>de</strong> zones rési<strong>de</strong>ntielles ou <strong>de</strong>rencontre est également une option favorable à la sécurité routière.Indicateurs• Proportion <strong>de</strong> voiries <strong>de</strong> quartiers en zone 30, zonerési<strong>de</strong>ntielle, <strong>de</strong> rencontre ou zone piétonne.• Niveau <strong>de</strong> satisfaction subjectif pour chaque zone 30selon métho<strong>de</strong> à définir (élus, techniciens, associations).• Part <strong>de</strong>s zones 30 évaluées positivement.»»Lors du réaménagement d’une voirie <strong>de</strong> quartier, lierl’octroi <strong>de</strong>s subsi<strong>de</strong>s au respect <strong>de</strong> l’objectif <strong>de</strong> mise enzones 30, zones <strong>de</strong> rencontre ou zones piétonnes.Il arrive encore que <strong>de</strong>s voiries <strong>de</strong>stinées à être mises en zone 30soient réaménagées en contradiction avec cet objectif. Ceci nepeut plus se produire. Il faut définir une procédure <strong>de</strong> contrôle<strong>de</strong> l’adéquation <strong>de</strong> l’aménagement avec la spécialisation <strong>de</strong>svoiries prévue dans les plans Iris.»»Rappeler le 30km/h par un marquage au sol aux endroitsstratégiques (entrées <strong>de</strong> zones 30, changements <strong>de</strong> limitationsur un axe).Veiller à la qualité <strong>de</strong>s marquages et à leur placement pour éviterqu’ils présentent un risque pour les <strong>de</strong>ux-roues motorisés.»»Inciter les communes à évaluer l’impact <strong>de</strong> la miseen zone 30, zone <strong>de</strong> rencontre, rési<strong>de</strong>ntielle ou zonepiétonne.Réaliser une évaluation avant-après.»»Augmenter l’adhésion du public à la mise en zone 30,zone <strong>de</strong> rencontre, rési<strong>de</strong>ntielle ou zone piétonne <strong>de</strong>squartiers.Un meilleur respect passe par une bonne compréhension <strong>de</strong>sobjectifs et <strong>de</strong>s effets positifs <strong>de</strong> la mise en zone 30 ou en zonerési<strong>de</strong>ntielle. La communication doit se faire sous plusieursangles, dont les gains en sécurité routière (exemples <strong>de</strong> Zurich,Brugge, Gent, …).»»Contrôler la vitesse (en combinaison avec <strong>de</strong>s campagnes<strong>de</strong> communication).Voir objectif 1.54Brochure à l’attention<strong>de</strong>s gestionnaires <strong>de</strong> voiriesLa zone 30Pour plus <strong>de</strong> sécuritéet <strong>de</strong> convivialitéen agglomération28 L’Observatoire <strong>de</strong>s zones 30 n’est plus en activité <strong>de</strong>puis 2009 mais au 30décembre 2008, la Région comportait 29,5% <strong>de</strong> voiries en zones 30 et assimilées(Moniteur <strong>de</strong> la Mobilité n°26, automne 2009, pp. 10-12).Objectif 1 // Réduire les vitesses <strong>de</strong> circulation27


1.3. Les zones 30 “ abords d’école ” sont visibles et crédiblesDans un souci <strong>de</strong> sécurisation <strong>de</strong>s écoliers, la réglementation fédéralea imposé la zone 30 aux abords <strong>de</strong>s écoles en 2005, mais sansqu’un aménagement soit requis. Les <strong>de</strong>ux tiers environ <strong>de</strong>s abordsd’écoles sur voiries régionales ont été ou sont en cours d’aménagement.La situation est très variable sur les voiries communales.Bien que beaucoup d’efforts aient été faits, bon nombre <strong>de</strong> ceszones souffrent :• d’un manque <strong>de</strong> visibilité <strong>de</strong> l’école et <strong>de</strong> la zone (notammentpar l’usage <strong>de</strong> panneaux <strong>de</strong> petit format combinés à l’absenced’aménagement en voirie);• d’une inadéquation entre l’aménagement et la vitesse <strong>de</strong> 30km/hsouhaitée; c’est particulièrement le cas le long <strong>de</strong>s grands axes.ACTIONS»»Actualiser et compléter l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> sécurisation <strong>de</strong>s zones30 “ abords d’école ” sur les voiries régionales.Réaliser notamment une analyse critique <strong>de</strong> la localisation <strong>de</strong>sentrées et sorties <strong>de</strong>s écoles.»»Poursuivre l’aménagement <strong>de</strong>s zones 30 “ abords d’école ”.• Prévoir au minimum un effet <strong>de</strong> porte à l’entrée <strong>de</strong> la zone.• Envisager <strong>de</strong>s aménagements visant à limiter lestationnement anarchique, à sécuriser les cheminements etles traversées <strong>de</strong>s écoliers.• Améliorer la lisibilité et l’homogénéité <strong>de</strong>s aménagementsd’abords d’écoles pour en faciliter la reconnaissance (créerune image “ abords d’école ”).• Etendre si nécessaire les zones 30 “ abords d’école ” vers leschemins <strong>de</strong> l’école (liaison avec les transports publics, versune zone <strong>de</strong> dépose-minute sécurisée, …).» » Sur les réseaux primaire et interquartier, sil’aménagement physique <strong>de</strong>stiné à ralentir le trafic estimpossible ou inopportun, prévoir graduellement :• une signalisation à message variable afin d’imposer le30km/h au minimum aux heures d’école;• un radar préventif ou <strong>de</strong>s contrôles mobiles;• <strong>de</strong>s aménagements <strong>de</strong> sécurisation <strong>de</strong>s cheminementspiétons et <strong>de</strong>s traversées. Prévoir par exemple : traversées àfeux avec bouton-poussoir (avec temps d’attente réduit), îlotrefuge, élargissement <strong>de</strong> trottoir, éclairage, aménagementscyclables, … ou organiser les entrées et sorties <strong>de</strong> l’école sur<strong>de</strong>s voiries locales.28 Objectif 1 // Réduire les vitesses <strong>de</strong> circulation


1.4. Les conducteurs ont compris l’utilité <strong>de</strong>s limitations <strong>de</strong> vitesse pour lasécurité et pour la vie urbaineACTIONSLes vitesses inadaptées et excessives doivent être perçues socialementcomme inacceptables. Une telle perception est déjà relativementbien répandue par rapport à la conduite sous influence <strong>de</strong>l’alcool. Malheureusement, les enquêtes d’attitu<strong>de</strong>s menées parl’IBSR 29 montrent une baisse du taux d’adhésion à l’affirmation“ conduire vite, c’est socialement inacceptable ”. De 69,7% en 2003,il est passé à 63,1% en 2006 et 61,8% en 2009, soit nettement moinsque les 80% minimum souhaités par les EGSR fédéraux.Les usagers <strong>de</strong> la route doivent connaître les principaux dangersliés à la vitesse : risque aggravé <strong>de</strong> subir un acci<strong>de</strong>nt (moins bonneperception <strong>de</strong> l’environnement proche ou “ vision en tunnel ”, allongement<strong>de</strong>s distances d’arrêt, …) et conséquences plus importantesen cas d’acci<strong>de</strong>nt (la vitesse intervenant au carré dans le calcul <strong>de</strong>l’énergie lors d’un acci<strong>de</strong>nt, une vitesse doublée signifie que l’énergieest quadruplée en cas d’acci<strong>de</strong>nt). Une meilleure compréhension<strong>de</strong> l’utilité <strong>de</strong>s limitations <strong>de</strong> vitesse peut dès lors permettre àcertains usagers <strong>de</strong> respecter plus facilement ces mesures.»»Communiquer <strong>de</strong> façon ciblée sur le pourquoi <strong>de</strong>slimitations <strong>de</strong> vitesse :Travailler avec <strong>de</strong>s médias ciblés (radioguidage, sur base aussi<strong>de</strong> supports visuels, ...). Parler également <strong>de</strong>s avantages d’uneconduite apaisée (moins <strong>de</strong> bruit, <strong>de</strong> stress, partage <strong>de</strong> l’espace, ...).»»Créer un label bruxellois <strong>de</strong> sécurité routière pour lesentreprises :Introduire le concept <strong>de</strong> charte <strong>de</strong> sécurité routière dans lesentreprises et récompenser les entreprises s’engageant dansce type <strong>de</strong> mesure par l’octroi d’un label.»»Développer <strong>de</strong>s formations pour les entreprises surle thème <strong>de</strong> la vitesse et une information spécifique à<strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s responsables et <strong>de</strong>s utilisateurs <strong>de</strong>svoitures <strong>de</strong> société.» » Préparer l’application du système ISA en Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> via une carte électronique officielle<strong>de</strong>s régimes <strong>de</strong> vitesse.Voir objectif 7.2Indicateurs• Taux d’adhésion à l’affirmation : “ conduire vite c’estsocialement inacceptable ”.• Nombre d’entreprises bénéficiant du label sécuritéroutière.• Nombre <strong>de</strong> formations données en entreprises.29 Voir IBSR, Observatoire <strong>de</strong> la Sécurité Routière, Mesures d’attitu<strong>de</strong>s en matière<strong>de</strong> sécurité routière, 2009.bivvweb.ipower.be/Observ/FR/Mesures%20d’attitu<strong>de</strong>s%202009.pdf.Objectif 1 // Réduire les vitesses <strong>de</strong> circulation29


1.5. Les risques réels et perçus d’être soumis à un contrôle <strong>de</strong> vitesse,et d’être sanctionné le cas échéant, sont élevésL’objectif <strong>de</strong>s contrôles <strong>de</strong> vitesse – il faut le souligner – est avanttout préventif. Le but n’est pas <strong>de</strong> sanctionner un maximum <strong>de</strong>contrevenants ou <strong>de</strong> remplir les caisses <strong>de</strong>s pouvoirs publics, maisbien d’inciter les conducteurs à adopter un comportement plusresponsable, et ainsi, réduire le nombre et la gravité <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts.Pour ce faire, il importe que le risque d’être contrôlé – et sanctionnéen cas d’excès <strong>de</strong> vitesse – soit perçu comme élevé.Ceci implique :• en premier lieu, un niveau <strong>de</strong> contrôle (risque objectif) suffisantet un suivi judiciaire systématique <strong>de</strong>s verbalisations 30 .• en second lieu, la mise en œuvre d’une stratégie <strong>de</strong> communicationvisant à amplifier l’impact <strong>de</strong>s contrôles.Contrôles fixes (caméras automatiques) et contrôles mobiles (avecagents) sont complémentaires. Les contrôles par caméras automatiquesont un impact fort, mais ne peuvent à eux seuls engendrerune modération généralisée <strong>de</strong>s vitesses. La zone d’influence d’uncontrôle fixe est en effet limitée, une partie <strong>de</strong>s conducteurs ayanttendance à ré-accélérer après avoir dépassé le point <strong>de</strong> contrôle.Les contrôles fixes doivent donc nécessairement être combinésà <strong>de</strong>s contrôles par radars mobiles. Il est également souhaitablequ’une partie <strong>de</strong>s contrôles mobiles soient <strong>de</strong>s contrôles avec interception,ces <strong>de</strong>rniers présentant le double avantage d’accroîtrela visibilité <strong>de</strong>s contrôles et <strong>de</strong> confronter directement les contrevenantsaux conséquences <strong>de</strong> leurs infractions (retrait <strong>de</strong> permisimmédiat possible).En 2002, les États Généraux <strong>de</strong> la Sécurité Routière fédéraux ontfixé les objectifs <strong>de</strong> moyens suivants pour l’horizon 2010 :• 40 millions <strong>de</strong> véhicules contrôlés annuellement lors <strong>de</strong>contrôles mobiles;• 250.000 heures <strong>de</strong> contrôle automatisé/an.Aucun objectif ultérieur n’a été fixé à ce jour.En 2009, un cadre <strong>de</strong> référence – à valeur indicative – a été mis aupoint au niveau fédéral, pour les contrôles mobiles uniquement.Il est basé sur un partage 20%-80% <strong>de</strong> l’effort <strong>de</strong> contrôle entrePolice fédérale et Police locale et une répartition <strong>de</strong>s 80% dévolusà la Police locale entre zones <strong>de</strong> police, au prorata <strong>de</strong>s effectifsaffectés à la circulation.Entre 2003 et 2008, les 6 zones <strong>de</strong> police <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> ont multiplié par trois environ le nombre <strong>de</strong> véhiculescontrôlés lors <strong>de</strong> contrôles mobiles, passant <strong>de</strong> 500.000 à1.500.000 véhicules contrôlés. En 2008, elles ont ainsi atteint 26%du volume <strong>de</strong>s contrôles prévu par le cadre <strong>de</strong> référence.30 Sur ce <strong>de</strong>rnier point, voir l’objectif 7.30 Objectif 1 // Réduire les vitesses <strong>de</strong> circulation


ACTIONS»»Optimiser le niveau <strong>de</strong>s contrôles <strong>de</strong> vitesse sur lesgrands axes.Annuellement, environ 50 millions <strong>de</strong> véhicules font l’objetd’un contrôle <strong>de</strong> vitesse en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> (97%sont contrôlés par <strong>de</strong>s caméras automatiques réparties entre51 sites).L’objectif est <strong>de</strong> faire mieux sans nécessairement faire plus,en combinant et répartissant (dans le temps et l’espace) <strong>de</strong>manière optimale contrôles automatiques et contrôles mobilessur base d’une évaluation régulière <strong>de</strong> la situation sur le terrain.L’efficacité doit ici être évaluée en termes <strong>de</strong> résultats sur leterrain (et non en termes <strong>de</strong> nombre <strong>de</strong> véhicules contrôlés) :vitesses pratiquées, nombre et gravité <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts.Il s’agit par exemple :• d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s sites supplémentaires pour le contrôleautomatique, notamment les zones <strong>de</strong> concentrationd’acci<strong>de</strong>nts (carrefours ou tronçons) dont le réaménagementn’est pas planifié à court terme;• <strong>de</strong> doser au mieux les lieux et moments <strong>de</strong> contrôleautomatique sur base d’un monitoring <strong>de</strong> chaque site;• <strong>de</strong> réaliser les contrôles mobiles <strong>de</strong> manière préférentielleaux moments (<strong>de</strong> la journée/<strong>de</strong> la semaine) et aux endroitsoù la vitesse pose un problème <strong>de</strong> sécurité routière, même siceci suppose <strong>de</strong> contrôler moins <strong>de</strong> véhicules à l’heure;• <strong>de</strong> renforcer la crédibilité du contrôle par camérasautomatiques en organisant <strong>de</strong>s contrôles mobiles avecinterception à proximité <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> contrôle fixe (parexemple à un moment où la caméra n’est pas présente);• <strong>de</strong> réaliser un certain nombre <strong>de</strong> contrôles mobiles à <strong>de</strong>sendroits et <strong>de</strong>s moments sélectionnés aléatoirement, afind’augmenter le risque perçu d’être contrôlé.»»Remplacer les caméras automatiques argentiques enfin <strong>de</strong> vie par <strong>de</strong>s caméras digitales, qui permettent uneautomatisation accrue. Assurer l’entretien du parc <strong>de</strong>caméras automatiques.»»Introduire progressivement le contrôle <strong>de</strong> trajet (contrôle<strong>de</strong> la vitesse moyenne) et le contrôle automatique mobile/semi-fixe.Ces <strong>de</strong>ux technologies permettent <strong>de</strong> pallier la principalefaiblesse <strong>de</strong>s contrôles fixes par caméras automatiques, soitl’aspect ponctuel <strong>de</strong> leur impact. Le contrôle <strong>de</strong> trajet consisteà enregistrer le passage <strong>de</strong>s véhicules en 2 points successifs,leur vitesse moyenne étant calculée automatiquement. Cesystème sera installé dans les tunnels et sur certains tronçons<strong>de</strong> surface à déterminer. Le cadre légal (compétence fédérale)doit toutefois être préalablement complété.Le contrôle automatique semi-fixe est basé sur l’utilisationdu laser et ne nécessite aucune infrastructure ancrée dans lesol (poteau/boucles à induction). Il peut donc être déplacérégulièrement. Ce système bénéficie déjà <strong>de</strong> l’approbation<strong>de</strong> modèle et <strong>de</strong> l’homologation en Belgique. Il pourrait sesubstituer partiellement aux contrôles mobiles avec agents.»»Réaliser <strong>de</strong>s campagnes <strong>de</strong> contrôle intégré dans leszones 30.L’achèvement <strong>de</strong> la mise en zone 30 du réseau <strong>de</strong> quartier d’unecommune doit être l’occasion <strong>de</strong> réaliser une campagne <strong>de</strong>communication <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur, combinée à <strong>de</strong>s mesures<strong>de</strong> contrôles (préventifs d’abord, répressifs ensuite).» » Communiquer régulièrement à propos du contrôlesanctionen matière <strong>de</strong> vitesse.La communication à propos <strong>de</strong>s contrôles <strong>de</strong> vitesse a pourobjectifs d’accroître la visibilité <strong>de</strong>s contrôles et d’améliorerleur acceptabilité. Il faut donc :• annoncer certains contrôles (sans une localisation tropprécise) et faire régulièrement l’état du suivi judiciaire <strong>de</strong>scontrôles;• mais aussi mettre l’accent sur la raison <strong>de</strong>s contrôles etsur leurs résultats en termes <strong>de</strong> baisse <strong>de</strong>s vitesses et <strong>de</strong>réduction du nombre et <strong>de</strong> la gravité <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts.A côté <strong>de</strong> la communication propre à chaque zone <strong>de</strong> police,une communication régionale conjointe Région/Parquet/zones<strong>de</strong> police <strong>de</strong>vrait avoir lieu régulièrement afin <strong>de</strong> renforcer lavisibilité <strong>de</strong> la politique régionale <strong>de</strong> sécurité routière.Objectif 1 // Réduire les vitesses <strong>de</strong> circulation31


2Augmenter le port<strong>de</strong> la ceinture,ainsi que l’usagecorrect <strong>de</strong>sdispositifs <strong>de</strong>retenue pourenfants etdu casque2.1. Les automobilistes sont sensibilisésà l’intérêt du port <strong>de</strong> la ceinture et àl’usage correct <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> retenuepour enfants2.2. Motocyclistes, cyclomotoristes et cyclistessont sensibilisés à l’intérêt duport du casque2.3. Les risques réels et perçus d’être soumisà un contrôle du port <strong>de</strong> la ceinture(en ce compris l’usage correct <strong>de</strong>sdispositifs <strong>de</strong> retenue pour enfants)ou du casque, et d’être sanctionné lecas échéant, sont élevés


Evolution <strong>de</strong> la situationLes mesures <strong>de</strong> comportements réalisées annuellement <strong>de</strong>puis2003 (<strong>de</strong>rnières données disponibles : 2008) montrent une évolutiontrès positive <strong>de</strong> la situation à l’échelle <strong>de</strong> la Belgique puisqu’enl’espace <strong>de</strong> 5 ans, le taux <strong>de</strong> port <strong>de</strong> la ceinture est passé <strong>de</strong> 53%à 80% pour les conducteurs et <strong>de</strong> 65% à 79% pour les passagersavant. La tendance est i<strong>de</strong>ntique en Région bruxelloise, avec toutefois<strong>de</strong>s chiffres légèrement inférieurs, dus vraisemblablementau caractère urbain <strong>de</strong> la Région. On reste toutefois en-<strong>de</strong>çà <strong>de</strong>sobjectifs fixés au niveau fédéral (cf. tableau 2.1. ci-après) et également<strong>de</strong>s résultats atteints par les “ bons élèves ” du classementeuropéen, qui atteignent <strong>de</strong>s taux supérieurs à 90%.Par ailleurs, la situation s’avère nettement moins brillante en cequi concerne les passagers arrière et les enfants. Pour <strong>de</strong>s raisons<strong>de</strong> faisabilité technique, ces <strong>de</strong>ux catégories <strong>de</strong> passagers ne fontpas, jusqu’à présent, l’objet <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> comportements.L’objectif d’augmentation du port <strong>de</strong> la ceinture et du casque a ététraduit en actions <strong>de</strong> contrôle-sanction et <strong>de</strong> sensibilisation lors<strong>de</strong>s EGSR <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> en 2003 et 2007.En ce qui concerne le port du casque, aucun objectif <strong>de</strong> résultat n’aété fixé jusqu’à présent, tant au niveau fédéral qu’un niveau régional.Il n’y a, en conséquence, pas non plus eu <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> comportements.De manière empirique, on constate que le problèmene concerne pas tant les motards (chez qui le port du casque estquasi généralisé) que les conducteurs <strong>de</strong> cyclomoteurs A et B.Objectifs à l’horizon 2020Au niveau fédéral, les objectifs ont été redéfinis en 2007 au vu <strong>de</strong>srésultats <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> comportements réalisées dans l’intervalle.Le tableau ci-<strong>de</strong>ssous récapitule les objectifs fédéraux successifset l’objectif régional bruxellois pour 2020.Objectifs en matière <strong>de</strong> port <strong>de</strong> la ceinture et utilisation <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> retenue pour enfantsObjectifs fédéraux<strong>de</strong> 2002Objectifs fédéraux<strong>de</strong> 2007Objectifs RBCpour 2020Horizon 2005 Horizon 2009 Horizon 2010 Horizon 2020% conducteurs attachés 66% 86% 95% 95%% passagers avant attachés 68% 88% 95% 95%% passagers arrière attachés 55% 75% 80% 95%% enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 135 cm correctementattachés dans un système <strong>de</strong> retenue 95% / / 95%% motards et cyclomotoristes casqués / / / 99%La définition d’objectifs chiffrés pour les passagers arrière, les enfantset les <strong>de</strong>ux-roues motorisés implique toutefois qu’un instrument<strong>de</strong> monitoring <strong>de</strong> la situation sur le terrain soit mis en place.Le panel d’actions à mettre en œuvre pour augmenter le port <strong>de</strong>la ceinture doit combiner éducation/sensibilisation et contrôle. Auniveau fédéral, il a ainsi été recommandé d’organiser une campagneannuelle sur le port <strong>de</strong> la ceinture, déclinée en une ou plusieurs vagueset mettant l’accent sur le port <strong>de</strong> la ceinture à basse et moyennevitesse. Cette campagne est à combiner avec <strong>de</strong>s contrôles <strong>de</strong> policeet une communication <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> contrôle. Il aégalement été proposé <strong>de</strong> combiner les campagnes à thème avecun volet spécifique <strong>de</strong>stiné aux (grands)-parents <strong>de</strong> jeunes enfants,avec l’accent sur l’utilisation <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>stinésaux enfants <strong>de</strong> moins d’1,35 m. Tout ceci reste pertinent à l’horizon2020 et à l’échelle <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>.ACTION» » Compléter l’outil <strong>de</strong> monitoring existant en matière<strong>de</strong> port <strong>de</strong> la ceinture (passagers arrières/utilisationcorrecte <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> retenue pour enfants).Objectif 2 // Augmenter le port <strong>de</strong> la ceinture, ainsi que l’usage correct <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> retenue35


2.1. Les automobilistes sont sensibilisés à l’intérêt du port <strong>de</strong> la ceinture et àl’usage correct <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> retenue pour enfantsAfin <strong>de</strong> réduire le taux <strong>de</strong> non-port <strong>de</strong> la ceinture, il est essentielque le plus large public possible puisse comprendre l’utilité duport <strong>de</strong> la ceinture, particulièrement à basse et moyenne vitesse.Les travaux du groupe <strong>de</strong> travail “ Sensibilisation et Education ” ontmis en évi<strong>de</strong>nce l’importance <strong>de</strong> montrer <strong>de</strong>s messages concretset facilement accessibles à un large public. De la même façon,réduire les mauvais usages <strong>de</strong> la ceinture (ex. ceinture portée sousle bras), comme le mauvais usage <strong>de</strong>s sièges-autos doit également<strong>de</strong>venir un objectif prioritaire.Indicateurs• La campagne “ Opération cartable ” est rééditée chaqueannée. En 2020, toutes les écoles fondamentales <strong>de</strong> laRégion bénéficient <strong>de</strong> cette action.• Nombre <strong>de</strong> campagnes “ ceinture ” organisées par laRégion ou par un partenaire auquel la Région s’associe.• Nombre <strong>de</strong> campagnes <strong>de</strong> répression organisées.Ces campagnes sont liées si possible à <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong>prévention.• Récurrence <strong>de</strong> ces actions et campagnes.ACTIONS»»Organiser <strong>de</strong>s campagnes <strong>de</strong> sensibilisation sur le port <strong>de</strong>la ceinture et sur l’utilisation correcte <strong>de</strong>s sièges-enfants :actions ciblant les motivations spécifiques au contexteurbain (“ faible vitesse ”, “ petits trajets ”); actions ciblantles groupes à risques; actions axées sur l’utilisationcorrecte <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> retenue pour enfants.La Région organisera ses propres campagnes. Par ailleurs,elle continuera <strong>de</strong> s’associer aux campagnes IBSR. <strong>Bruxelles</strong>Mobilité en collaboration avec la STIB, l’AVCB et les zones <strong>de</strong>police veille à diffuser les messages <strong>de</strong> la manière la plus largepossible (flancs <strong>de</strong>s bus et <strong>de</strong>s trams, dépliants et affichettesdans les communes, …).Les actions <strong>de</strong> communication entreprises par <strong>Bruxelles</strong> Mobilitévont s’orienter sur les motivations <strong>de</strong>s non-utilisateurs <strong>de</strong> ceinturetypiques au milieu urbain : “ faible vitesse ” et “ petits trajets ”. De lamême façon, <strong>de</strong>s actions ciblées sur <strong>de</strong>s groupes à risques serontorganisées en fonction notamment <strong>de</strong> la réalité socio-économique<strong>de</strong>s quartiers bruxellois. Les actions sur l’usage correct <strong>de</strong>s siègesautosporteront sur <strong>de</strong>ux messages principalement : souligner,sans hésiter à répéter le message si nécessaire, 1° que le port <strong>de</strong>la ceinture est obligatoire et nécessaire; 2° que l’usage <strong>de</strong> siègesadaptés est obligatoire et nécessaire pour les enfants <strong>de</strong> moins<strong>de</strong> 18 ans mesurant moins <strong>de</strong> 135 cm. Dans ce cadre, <strong>de</strong>s actionsciblées vers les parents peuvent être mises en place au niveaulocal aux abords <strong>de</strong>s écoles, en collaboration avec l’ONE et Kin<strong>de</strong>n Gezin, etc.Les zones <strong>de</strong> police renforceront l’impact <strong>de</strong>s campagnes via<strong>de</strong>s contrôles sur le terrain (voir objectif 2.3).» » Poursuivre l’Opération cartable : conseils pratiques pourte rendre à l’école en sécurité.Dans le cadre <strong>de</strong> cette opération, les parents, les enseignantset les élèves reçoivent <strong>de</strong>s conseils pratiques, notamment surle port <strong>de</strong> la ceinture et l’utilisation correcte <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong>retenue pour enfants.36 Objectif 2 // Augmenter le port <strong>de</strong> la ceinture, ainsi que l’usage correct <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> retenue


ACTIONS»»Augmenter le niveau <strong>de</strong> contrôle du port <strong>de</strong> la ceinture(conducteurs et passagers) et <strong>de</strong> l’utilisation adéquate<strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> retenue pour enfants.A l’échelle <strong>de</strong> chaque zone <strong>de</strong> police, fixer un objectif chiffré(échelonné sur 2014-2016-2018-2020) qui tienne compte ducadre <strong>de</strong> référence fédéral, du contexte local et <strong>de</strong> la capacité<strong>de</strong> traitement du Parquet.»»Valoriser le rôle d’exemple <strong>de</strong> la police et <strong>de</strong>s autoritéspubliques.Des actions <strong>de</strong> sensibilisation en interne sont à prévoir.»»Afin <strong>de</strong> donner plus <strong>de</strong> poids à ce thème, organiser <strong>de</strong>sactions <strong>de</strong> contrôle/sensibilisation visant spécifiquementle port <strong>de</strong> la ceinture et l’utilisation correcte <strong>de</strong>sdispositifs <strong>de</strong> retenue pour enfants :• actions voiture-tonneau : les contrevenants ont le choix entrepayer la perception immédiate ou effectuer un passage dansla voiture-tonneau;• plusieurs actions <strong>de</strong> contrôle intégré sur ce thème.»»Organiser <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> contrôle ciblant les conducteurstransportant <strong>de</strong>s enfants :• à combiner avec <strong>de</strong>s actions d’éducation/sensibilisation;• indispensable vu la proportion inquiétante d’enfants non oumal attachés.»»Veiller au contrôle <strong>de</strong>s cyclomotoristes :• port du casque;• débridage.»»Communiquer régulièrement à propos du contrôlesanctionen matière <strong>de</strong> port <strong>de</strong> la ceinture et <strong>de</strong>l’utilisation <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> retenue pour enfants :• communication au niveau <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> police;• à compléter par une communication à organiser à l’échelle<strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, en collaboration avec leParquet et les zones <strong>de</strong> police afin <strong>de</strong> bénéficier d’un impactaccru auprès <strong>de</strong>s médias.Indicateurs• Nombre <strong>de</strong> perceptions immédiates/procès-verbaux pournon-port <strong>de</strong> la ceinture et pour non-port du casque moto/cyclo (existe déjà).• Nombre d’actions spécifiques ceinture (et nombre <strong>de</strong> PI/PV dressés dans ce cadre).• Nombre <strong>de</strong> communiqués <strong>de</strong> presse relatifs aux contrôlesceinture/casque répercutés dans médias.Objectif 2 // Augmenter le port <strong>de</strong> la ceinture, ainsi que l’usage correct <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> retenue39


3Réduiredrastiquementla conduitesous influence3.1. La conduite sous influence (alcool, drogues,médicaments) est rendue socialementinacceptable3.2. Les conducteurs sont sensibilisés auxrisques <strong>de</strong> la conduite sous influence <strong>de</strong>l’alcool, <strong>de</strong> drogues ou <strong>de</strong> médicaments3.3. Les risques réels et perçus d’être soumisà un contrôle alcool ou drogues, et d’êtresanctionné le cas échéant, sont élevés.Les récidivistes sont peu nombreux etsont correctement pris en charge3.4. L’offre <strong>de</strong> mobilité alternative est connue,adaptée aux besoins, et suffisammentutilisée pour éviter la conduite sousl’influence d’alcool, <strong>de</strong> drogues ou <strong>de</strong>médicaments


3. Réduire drastiquement laconduite sous influenceNature et ampleur du problèmeLa “ conduite sous influence ” englobe la conduite sous influence<strong>de</strong> l’alcool, <strong>de</strong> drogues illicites et <strong>de</strong> médicaments altérant la capacité<strong>de</strong> conduire.ALCOOL 38Environ 25% <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts mortels sont liés à la conduite sous influence<strong>de</strong> l’alcool, un <strong>de</strong>s conducteurs impliqués au moins présentantun taux d’alcoolémie supérieur à la norme légale 39 . Les diversesétu<strong>de</strong>s réalisées sur la question se rejoignent sur ce point. La partd’acci<strong>de</strong>nts graves liés à l’alcool est du même ordre. Selon la seuleétu<strong>de</strong> belge existante 40 (qui remonte toutefois à 1997), 28% <strong>de</strong>sconducteurs admis aux urgences par suite <strong>de</strong> leur implication dansun acci<strong>de</strong>nt avaient consommé suffisamment d’alcool pour dépasserla limite autorisée. Le chiffre pour les Pays-Bas est <strong>de</strong> 25%.La proportion d’acci<strong>de</strong>nts liés à l’alcool augmente avec la gravité<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts. Les données pour l’Allemagne indiquent parexemple que les acci<strong>de</strong>nts liés à l’alcool représentent “ seulement ”12% <strong>de</strong> tous les acci<strong>de</strong>nts corporels. Autrement dit, les acci<strong>de</strong>ntsliés à l’alcool sont proportionnellement plus graves que lamoyenne.Le risque d’acci<strong>de</strong>nt – et celui <strong>de</strong> provoquer un acci<strong>de</strong>nt grave –augmente <strong>de</strong> manière exponentielle avec le taux d’alcoolémie (etce phénomène est encore davantage marqué chez les jeunesconducteurs). A titre d’exemple : par rapport à un conducteursobre, un conducteur dont la concentration d’alcool dans le sangest <strong>de</strong> 1,5 g/l court un risque 22 fois plus élevé d’avoir un acci<strong>de</strong>ntet un risque 200 fois plus élevé d’avoir un acci<strong>de</strong>nt mortel.En conséquence, on constate que les 20% <strong>de</strong> conducteurs les pluslour<strong>de</strong>ment intoxiqués sont responsables <strong>de</strong> 80% <strong>de</strong>s personnestuées ou gravement blessées dans un acci<strong>de</strong>nt lié à l’alcool 41 .La part <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts liés à l’alcool fluctue fortement en fonctiondu moment <strong>de</strong> la semaine pour culminer pendant les nuits duweek-end. L’étu<strong>de</strong> belge déjà mentionnée signalait 50% <strong>de</strong> conducteurshospitalisés d’urgence sous influence <strong>de</strong> l’alcool pendant lesnuits du week-end.Enfin, on constate que les acci<strong>de</strong>nts liés à l’alcool sont proportionnellementplus nombreux parmi les acci<strong>de</strong>nts corporels n’impliquantqu’un seul véhicule. En Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, ce sontenviron 50% <strong>de</strong>s conducteurs impliqués dans ce type d’acci<strong>de</strong>nts(et testés) qui s’avèrent être sous influence <strong>de</strong> l’alcool 42 .Gisement “ alcool ”Ampleu r :Marge <strong>de</strong> progression :Ampleur du gisementSur base <strong>de</strong> la littérature scientifique internationale (donnéesconcernant les pays suivants : Suè<strong>de</strong>, Finlan<strong>de</strong>, France, Pays-Bas, Belgique, Allemagne), on peut estimer que les acci<strong>de</strong>nts<strong>de</strong> la route liés à la conduite sous influence <strong>de</strong> l’alcoolengendrent approximativement 25% <strong>de</strong>s tués et <strong>de</strong>s blessésgraves et 12% <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s victimes.Les rares données disponibles pour la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> (pourcentage <strong>de</strong> conducteurs sous influence <strong>de</strong>l’alcool parmi les conducteurs impliqués dans un acci<strong>de</strong>nt ettestés) vont dans le même sens.En conséquence, et sur base <strong>de</strong>s chiffres 2006-2008, on peutconsidérer que le nombre <strong>de</strong> victimes liées à la conduitesous influence <strong>de</strong> l’alcool en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> est<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> :• 50 tués + blessés graves par an;• 450 victimes (tués, blessés graves et blessés légers) par an.Potentiel <strong>de</strong> réduction du gisementOn peut estimer le potentiel <strong>de</strong> réduction comme important,à condition qu’une politique volontariste <strong>de</strong> lutte contrel’alcool au volant soit mise en place : augmentation significative<strong>de</strong>s contrôles; organisation <strong>de</strong> ceux-ci <strong>de</strong> manière àen maximiser l’effet; stratégie <strong>de</strong> communication adéquate(tant à propos <strong>de</strong>s risques liés à la conduite sous influence,qu’à propos <strong>de</strong>s contrôles); meilleur suivi <strong>de</strong>s contrevenantslourds et récidivistes.Remarque : le gisement alcool recoupe le gisement vitessepour une part vraisemblablement importante.38 Pour ce qui suit, sauf mention d’une autre référence : SafetyNet (2009),Alcohol – Web text, retrieved 19/01/2011, ec.europa.eu/transport/road_safety/specialist/knowledge/alcohol/in<strong>de</strong>x.htm (synthèse basée sur <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s réalisées enFinlan<strong>de</strong>, Suè<strong>de</strong>, France, Allemagne, Pays-Bas notamment).39 Soit le plus souvent, comme en Belgique, une concentration d’alcool dans lesang d’au moins 0,05% (= 0,5 g/l).40 Belgian Toxicology and Trauma Study, Belgian Society of Emergency andDisaster Medicine (BESEDIM), Toxicological Society of Belgium and Luxemburg(BLT), BIVV/IBSR, 1997.41 M.P.M Mathijssen, Drink driving policy and road safety in the Netherlands :a retrospective analysis, SWOV, Transportation Research Part E 41, 2005, 395-408.42 SPF Economie, DG SIE, données 2006-2008.42 Objectif 3 // Réduire drastiquement la conduite sous influence


DROGUES et MEDICAMENTSLes conducteurs ayant consommé <strong>de</strong>s drogues illicites (cannabis,amphétamines, cocaïne, opiacés) et certains médicaments (principalement: benzodiazépine/codéine) sont également sur-représentésparmi les victimes d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route. L’augmentation durisque est particulièrement marquée dans le cas <strong>de</strong> la consommationcombinée alcool/drogues, alcool/médicaments ou drogues/drogues. D’après une étu<strong>de</strong> néerlandaise récente 43 qui rejoint les résultatsissus <strong>de</strong> nombreuses autres étu<strong>de</strong>s 44 , le cannabis est la substancepsychotrope la plus fréquemment rencontrée (5% <strong>de</strong>s conducteurs),suivie par les médicaments influant sur la conduite (3%). Lesdifférents types <strong>de</strong> consommation combinée se rencontrent chezmoins <strong>de</strong> 1% <strong>de</strong>s conducteurs mais 17% <strong>de</strong>s conducteurs hospitalisésd’urgence suite à un acci<strong>de</strong>nt se trouvent sous l’influence d’unecombinaison <strong>de</strong> substances (10% pour alcool/drogues; 7% pourdrogues/drogues). L’alcool seul reste toutefois le problème numéroun, puisqu’il concerne près <strong>de</strong> 30% <strong>de</strong>s conducteurs hospitalisés(19% sous son influence exclusive).La consommation combinée s’avère donc particulièrement problématique,l’absorption <strong>de</strong> psychotropes (drogues illicites oumédicaments) accentuant les effets <strong>de</strong> l’alcool. Pour le cannabis(pris seul), l’augmentation du risque dépend fortement du laps <strong>de</strong>temps écoulé <strong>de</strong>puis le moment <strong>de</strong> la consommation. Un usagerécent (moins <strong>de</strong> 4h) multiplie le risque d’acci<strong>de</strong>nt par 3. Pour lesautres substances, licites ou illicites, le risque d’acci<strong>de</strong>nt est généralementmultiplié par un facteur <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 3 à 7 45 .Comme pour l’alcool, on constate une augmentation <strong>de</strong> laconsommation <strong>de</strong> drogues illicites durant les nuits <strong>de</strong> week-end et,en conséquence, une augmentation <strong>de</strong> la proportion d’acci<strong>de</strong>ntsimpliquant <strong>de</strong>s conducteurs sous influence.Pour la Belgique, d’après la Belgian Toxicology and Trauma Study <strong>de</strong>1997, 10% <strong>de</strong>s conducteurs hospitalisés d’urgence avaient consommé<strong>de</strong>s drogues illicites. Cette proportion n’a certainement pasdiminué étant donné que la consommation <strong>de</strong> psychotropes est unphénomène en augmentation.Objectifs précé<strong>de</strong>nts et évolution <strong>de</strong> lasituationAu niveau fédéral, les États Généraux <strong>de</strong> la Sécurité Routière <strong>de</strong>2002 avaient fixé les objectifs suivants :• à l’horizon 2008 : maximum 3% <strong>de</strong>s conducteurs sous influence<strong>de</strong> l’alcool, quel que soit le moment <strong>de</strong> la semaine.• à l’horizon 2010 : une réduction <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s personnes tuéesou grièvement blessées dans un acci<strong>de</strong>nt lié à la conduite sousinfluence.Aucun objectif ultérieur n’a été fixé à ce jour.L’alcool au volantL’alcool au volant fait l’objet <strong>de</strong> mesures du comportement réaliséestous les 2 ans par l’IBSR, en collaboration avec la police.Concrètement, il s’agit <strong>de</strong>s résultats d’une série <strong>de</strong> contrôles nonsélectifs(les conducteurs arrêtés ne sont pas sélectionnés surbase <strong>de</strong> caractéristiques visibles et tous les conducteurs arrêtéssont testés, même s’ils ne présentent aucun signe d’ébriété), réalisés<strong>de</strong> jour comme <strong>de</strong> nuit, en semaine comme en week-end, à <strong>de</strong>sendroits répartis aléatoirement sur le territoire belge.Le tableau ci-<strong>de</strong>ssous reprend l’évolution <strong>de</strong>s résultats pour laBelgique (il n’y a pas <strong>de</strong> données suffisamment représentatives àl’échelle <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>). On constate que l’objectif2008 est atteint pour les jours <strong>de</strong> semaine et <strong>de</strong> week-end. La<strong>de</strong>rnière mesure du comportement révèle une détérioration significative(mais inexpliquée) <strong>de</strong> la situation durant les nuits <strong>de</strong> semaineet <strong>de</strong> week-end, avec un taux record <strong>de</strong> 13% pour ces <strong>de</strong>rnières. 46% <strong>de</strong> conducteurs testés positifs – mesures du comportementIBSR – données pour la Belgique 462003 2005 2007 2009Jours <strong>de</strong> semaine 1,8 1,1 1,1 1,4Nuits <strong>de</strong> semaine 3,0 3,2 3,0 6,7Jours <strong>de</strong> week-end 3,0 2,1 2,2 2,3Nuits <strong>de</strong> week-end 7,7 6,8 10,0 13,0En général 3,3 2,8 2,0 2,6La réduction du nombre <strong>de</strong> victimesFaute <strong>de</strong> données suffisantes, il est impossible <strong>de</strong> savoir dansquelle mesure l’objectif <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong> 50% a été atteint.Pour la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, les statistiques du SPF Economiefont état <strong>de</strong> 5,4% d’acci<strong>de</strong>nts corporels liés à l’alcool et <strong>de</strong>5,7% <strong>de</strong> personnes tuées ou grièvement blessées dans ce typed’acci<strong>de</strong>nts (moyennes pour 2006-2008). Ces données souffrenttoutefois d’un double sous-enregistrement (qui explique les discordancesavec les chiffres <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s cités ci-<strong>de</strong>ssus) :• sous-enregistrement <strong>de</strong>s blessés graves hors d’état <strong>de</strong> souffleret <strong>de</strong>s tués, qui ne sont pas testés par la police (les résultats <strong>de</strong>séventuelles analyses médicales ne sont pas ou en tous cas passystématiquement communiqués);• sous-enregistrement <strong>de</strong>s autres conducteurs, non encore systématiquementtestés, même si la situation évolue dans le bon sens.Les données statistiques disponibles montrent en effet que la proportion<strong>de</strong> conducteurs testés parmi les conducteurs impliquésdans un acci<strong>de</strong>nt corporel en Région bruxelloise est en haussesensible ces <strong>de</strong>rnières années : elle est passée d’environ 8% en2000-2002 à près <strong>de</strong> 40% en 2008 47 . Dans le même temps, laproportion <strong>de</strong> conducteurs testés positifs parmi les conducteurstestés tend à décroître (passant <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 30% en 2000 à 12-14%43 M.P.M Mathijssen et S. Houwing, EU Research Project IMMORTAL: Therisk of drink and drug driving; results of a case-study conducted in the Netherlands,SWOV, Leidschendam, 2005.44 European Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction (EMCDDA), 2007selected issue – Drugs and driving, Luxembourg.45 Driving un<strong>de</strong>r the influence of drugs and medicines, SWOV Fact sheet,Leidschendam, 2009.46 IBSR, Mesure nationale du comportement “ Conduite sous influence d’alcool ” -2007, 2009. Pour les données 2009 :bivvweb.ipower.be/Observ/newsletter/archive/newsletter 9.htm.47 A noter que la circulaire COL 8/2006 du Collège <strong>de</strong>s Procureurs généraux(revue le 29/09/2010) impose aux services <strong>de</strong> police l’obligation <strong>de</strong> contrôler le tauxd’alcool <strong>de</strong> toute personne impliquée dans un acci<strong>de</strong>nt.Objectif 3 // Réduire drastiquement la conduite sous influence43


en 2006-2008), ce qui paraît logique puisqu’on peut supposer queplus la police teste les conducteurs impliqués, moins elle cible lesconducteurs manifestant <strong>de</strong>s signes visibles d’ébriété.Les données disponibles pour la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>montrent que lors <strong>de</strong>s nuits du week-end, 33% <strong>de</strong>s conducteursimpliqués dans un acci<strong>de</strong>nt corporel (quel que soit son niveau <strong>de</strong>gravité) et testés se révèlent positifs, contre 29% pour les nuits<strong>de</strong> semaine et respectivement 12% et 7% pour les jours du weeken<strong>de</strong>t ceux <strong>de</strong> la semaine (moyennes 2006-2008) 48 . On notera lechiffre élevé pour les nuits <strong>de</strong> semaine.A l’horizon 2020ALCOOLLa Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> vise une réduction <strong>de</strong> 50% dunombre <strong>de</strong> tués et blessés graves victimes d’acci<strong>de</strong>nts liés à laconduite sous influence <strong>de</strong> l’alcool d’ici 2020.Il faut toutefois souligner qu’un tel objectif chiffré n’a <strong>de</strong> sens quesi l’on dispose d’un indicateur fiable, c’est-à-dire, concrètement,si les conducteurs impliqués dans un acci<strong>de</strong>nt corporel font systématiquementl’objet d’un contrôle. Ce contrôle est à effectuerpar la police lorsque c’est possible, en milieu hospitalier dans lesautres cas (le feed-back vers la police doit alors être assuré, afinque les données puissent être intégrées dans la base <strong>de</strong> données<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporels).L’objectif <strong>de</strong> réduction du nombre <strong>de</strong> victimes <strong>de</strong> l’alcool au volantimplique la mise en œuvre d’une stratégie coordonnée et volontaristedont les ingrédients principaux sont :• une multiplication <strong>de</strong>s contrôles, à organiser <strong>de</strong> manière à maximiserleur impact;• <strong>de</strong>s campagnes d’information et <strong>de</strong> sensibilisation ciblées;• un suivi efficace <strong>de</strong>s contrevenants lourds.DROGUESJusqu’à très récemment, la répression <strong>de</strong> la conduite sous influence<strong>de</strong> drogues illicites est restée tout à fait marginale, étantdonné que la police ne disposait pas d’une procédure <strong>de</strong> contrôleaisée à mettre en œuvre.Depuis le 1er octobre 2010, la situation a changé, puisque la législationbelge permet désormais l’utilisation <strong>de</strong> tests <strong>de</strong> salive pourdétecter la consommation <strong>de</strong> drogues illicites par les conducteurs.Ces tests peuvent être imposés aux conducteurs impliqués dansun acci<strong>de</strong>nt et, lors d’opérations <strong>de</strong> contrôle, aux conducteurs quiprésentent <strong>de</strong>s signes d’usage récent d’une substance interdite.Le test <strong>de</strong> salive répondant à une logique <strong>de</strong> sécurité routière etnon <strong>de</strong> répression <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> drogues illicites, laconstatation préalable <strong>de</strong> signes d’usage récent vise à éviter <strong>de</strong>tester <strong>de</strong>s personnes qui ont consommé <strong>de</strong>s drogues mais nesont plus sous l’influence <strong>de</strong> celles-ci. Il faut toutefois soulignerque le cadre légal doit encore être complété par l’arrêté royalréglementant l’analyse <strong>de</strong> salive. A réaliser en laboratoire, cellecivise à confirmer (ou infirmer) les résultats du test <strong>de</strong> salive 49 .Il <strong>de</strong>vient donc envisageable, d’une part, <strong>de</strong> mener une politique<strong>de</strong> répression efficace <strong>de</strong> la conduite sous influence <strong>de</strong> drogueset, d’autre part, <strong>de</strong> collecter <strong>de</strong>s données quant au taux d’acci<strong>de</strong>ntscorporels impliquant <strong>de</strong>s conducteurs qui ont consomméles substances illégales visées par la loi (cannabis, amphétamines,cocaïnes, opiacés).A moyen terme, il <strong>de</strong>vient donc également envisageable <strong>de</strong> fixerun objectif quantitatif <strong>de</strong> réduction du nombre <strong>de</strong> victimes d’acci<strong>de</strong>ntsliés à la consommation <strong>de</strong> drogues illicites.ACTIONS»»Systématiser le contrôle alcool <strong>de</strong>s conducteurs impliquésdans un acci<strong>de</strong>nt corporel.Ceci signifie que la police doit :• tester 100% <strong>de</strong>s conducteurs en état <strong>de</strong> faire le test d’haleine,conformément à la circulaire COL 8/2006 du Collège <strong>de</strong>sProcureurs généraux 50 ; il faut donc veiller à ce que tous lesvéhicules d’intervention disposent du matériel nécessaire;• obtenir <strong>de</strong>s hôpitaux les données relatives au <strong>de</strong>gréd’imprégnation alcoolique <strong>de</strong>s conducteurs qui n’étaient pasen état <strong>de</strong> faire le test d’haleine (inconscients, grièvementblessés, …). Du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong>s politiquesmenées, on peut dans un premier temps, vu leur nombrerestreint, faire l’économie du test <strong>de</strong>s conducteurs tués.»»A terme, systématiser le contrôle drogues <strong>de</strong>s conducteursimpliqués dans un acci<strong>de</strong>nt corporel.Indicateurs• % <strong>de</strong> conducteurs impliqués dans un acci<strong>de</strong>nt corporelet testés.• % d’acci<strong>de</strong>nts corporels liés à l’alcool avec ventilationselon:- le moment;- la gravité <strong>de</strong>s conséquences.• % <strong>de</strong> victimes d’acci<strong>de</strong>nts corporels liés à l’alcool avecventilation selon:- le moment;- la gravité <strong>de</strong>s conséquences.48 Ces chiffres sont à prendre avec pru<strong>de</strong>nce, étant donné que la part <strong>de</strong>sconducteurs testés fluctue elle aussi selon le moment <strong>de</strong> la semaine (<strong>de</strong> 27% pour lesjours <strong>de</strong> semaine à 40% les nuits du week-end).49 En attendant, c’est toujours l’analyse sanguine qui prévaut, ce qui impose laprésence d’un mé<strong>de</strong>cin.50 Il faut souligner que la circulaire COL 8/2006 prévoit que les conducteursimpliqués dans un acci<strong>de</strong>nt n’ayant causé que <strong>de</strong>s dégâts matériels doiventégalement être systématiquement testés.44 Objectif 3 // Réduire drastiquement la conduite sous influence


3.1. La conduite sous influence (alcool, drogues, médicaments) est renduesocialement inacceptableLes <strong>de</strong>rnières mesures d’attitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’IBSR montrent que larépression <strong>de</strong> la conduite sous influence (alcool et drogues) faitl’objet d’une très large approbation. Une gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong> répondantssont en effet favorables à <strong>de</strong>s règles plus strictes, mieuxappliquées ainsi qu’à <strong>de</strong>s sanctions plus sévères. Seule une petiteminorité estime les règles actuelles difficiles à respecter (12% <strong>de</strong>srépondants pour l’alcool, 9,6% pour les drogues).ACTIONS»»Mener <strong>de</strong>s actions spécifiques à l’intention <strong>de</strong>s parentset <strong>de</strong>s proches afin <strong>de</strong> les encourager à abor<strong>de</strong>r avec lesjeunes en âge <strong>de</strong> sortie la question <strong>de</strong> l’incompatibilitéconduite/consommation d’alcool ou <strong>de</strong> drogues :• rappeler que mieux vaut éviter/limiter la consommation si onest conducteur;• proposer clairement une solution alternative <strong>de</strong> déplacementapplicable en cas <strong>de</strong> consommation par le conducteur(appeler les parents, taxis, …).»»Mener <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sensibilisation conjointes avec lesecteur médical et la santé publique.Ces actions doivent d’une part, sensibiliser les acteurs dumon<strong>de</strong> médical aux risques liés à la consommation <strong>de</strong> certainsmédicaments associée à la conduite d’un véhicule et, d’autrepart, les ai<strong>de</strong>r à communiquer cette information à leurs patients.»»Mener <strong>de</strong>s actions spécifiques à l’intention du personnel<strong>de</strong>s secteurs public et privé en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> sur les effets <strong>de</strong> l’alcool.Dans le cadre <strong>de</strong> leur rôle d’exemple auprès <strong>de</strong>s citoyens, lesentreprises publiques doivent mener <strong>de</strong>s politiques proactivesen termes <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> l’alcool au volant (formations,campagnes d’affichage sur les effets <strong>de</strong> l’alcool, ...). Des actions<strong>de</strong> ce type sont également à encourager dans le secteur privé.»»Mener <strong>de</strong>s actions ciblant les passagers : comment réagirlorsque le conducteur se trouve sous influence <strong>de</strong> l’alcoolou <strong>de</strong> drogues?Encourager les passagers à prendre leurs responsabilités endissuadant le conducteur <strong>de</strong> prendre le volant, en ne prenantpas place dans le véhicule ou en cherchant une solution <strong>de</strong>rechange.»»Développer <strong>de</strong>s formations pour les entreprises sur lethème <strong>de</strong> la conduite sous influence.Voir également l’objectif 9.4.Indicateurs• Nombre d’actions menées auprès <strong>de</strong>s groupes ciblesi<strong>de</strong>ntifiés : parents, secteur médical, passagers <strong>de</strong>voitures.• Récurrence <strong>de</strong> ces actions.Objectif 3 // Réduire drastiquement la conduite sous influence45


3.2. Les conducteurs sont sensibilisés aux risques <strong>de</strong> la conduite sousinfluence <strong>de</strong> l’alcool, <strong>de</strong> drogues ou <strong>de</strong> médicamentsACTIONSLes <strong>de</strong>rnières mesures d’attitu<strong>de</strong>s IBSR (2009 – données pourla Belgique) montrent que la majorité <strong>de</strong>s conducteurs reconnaissentl’importance <strong>de</strong> la conduite sous influence (alcool et drogues)comme cause d’acci<strong>de</strong>nts. En moyenne, l’alcool au volantest considéré comme le 2 e facteur d’acci<strong>de</strong>nts le plus important (lavitesse est en 1 er ). Selon les répondants, il interviendrait dans quasila moitié <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts. Toujours selon les répondants, la conduitesous influence <strong>de</strong> la drogue (en 6 e position) interviendrait dansplus d’un tiers <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts, la fatigue dans un tiers environ et laprise <strong>de</strong> médicaments dans plus ou moins un quart.Par contre, il n’est pas sûr que tous les conducteurs mesurent vraimentl’importance du risque qu’ils prennent personnellement – etfont prendre à d’autres – lorsqu’ils conduisent après avoir absorbé<strong>de</strong> l’alcool, <strong>de</strong>s drogues illégales ou sous l’influence <strong>de</strong> certainstraitement médicaux. Il faut donc certainement poursuivre, voireaccentuer l’effort d’information, en particulier au moyen d’actionsdifférenciées en fonction <strong>de</strong>s publics cibles.»»Mener <strong>de</strong>s actions spécifiques sur les lieux <strong>de</strong> sortie(associative, culturelle et sportive) :• faire connaître les effets <strong>de</strong> la consommation d’alcool ou <strong>de</strong>drogues sur l’aptitu<strong>de</strong> à la conduite;• diffuser <strong>de</strong>s informations sur les alternatives pour les retours<strong>de</strong> soirée (taxis, transports en commun, …);• parler <strong>de</strong> la problématique et <strong>de</strong>s solutions à l’insécuritéroutière via <strong>de</strong>s actions comme les “ quality nights 51 ”.»»Intégrer un volet sensibilisation aux risques <strong>de</strong> laconduite sous influence d’alcool et <strong>de</strong> drogues dans lesplans <strong>de</strong> déplacements d’évènements.Les plans <strong>de</strong> déplacements d’évènements doivent reprendredans leur partie “ sécurité routière ” <strong>de</strong>s explications surles effets <strong>de</strong> l’alcool et <strong>de</strong>s drogues sur la conduite et <strong>de</strong>sinformations sur les alternatives possibles pour assurer unretour sans danger.»»Collaborer avec les Communautés en vue <strong>de</strong> mener<strong>de</strong>s actions d’éducation et d’information sur lescomportements à risques dans l’enseignementsecondaire et supérieur.Comme les jeunes font partie du public cible <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong>sortie et qu’une sortie se prépare avant le départ vers le lieu<strong>de</strong> fête, il est normal d’organiser <strong>de</strong>s actions ciblées vers lesécoles secondaires et les établissements d’enseignementsupérieur. Il peut s’agir d’actions d’information/sensibilisationvia les différents médias accessibles aux jeunes (papier, médiassociaux, …) ou d’actions <strong>de</strong> terrain dans les écoles.»»Prévoir <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sensibilisation du secteur médicalquant aux conséquences <strong>de</strong> certains traitements sur lesaptitu<strong>de</strong>s à la conduite.Les mé<strong>de</strong>cins et les pharmaciens doivent être sensibilisés à laquestion <strong>de</strong> l’incompatibilité entre certains médicaments etla conduite. Ils <strong>de</strong>vraient systématiquement signaler à leurspatients que la prise <strong>de</strong> certains médicaments implique unerestriction <strong>de</strong> l’usage d’un véhicule automobile. Les mé<strong>de</strong>cins<strong>de</strong>vraient également prendre en compte les habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>mobilité (et <strong>de</strong> consommation d’alcool) <strong>de</strong> leurs patients avant<strong>de</strong> prescrire ce type <strong>de</strong> médicament.»»Mener <strong>de</strong>s actions ciblées vers les consommateurs <strong>de</strong>drogues et d’alcool.L’objectif <strong>de</strong> ces actions est <strong>de</strong> sensibiliser les consommateursqui ne peuvent pas ou ne veulent pas interrompre leurconsommation d’alcool et/ou <strong>de</strong> drogues aux dangersspécifiques qu’ils courent et qu’ils font courir aux autres surla route. Ces actions sont menées en collaboration avec <strong>de</strong>sassociations comme Modus Vivendi et AA.Indicateurs• Nombre d’actions menées auprès <strong>de</strong>s groupes ciblesi<strong>de</strong>ntifiés : “ clubbers ”, jeunes, …• Nombre d’actions menées en collaboration avec <strong>de</strong>spartenaires actifs sur le terrain.• Récurrence <strong>de</strong> ces actions.51 Le label “ quality nights ” a été créé par l’asbl Modus Vivendi, une associationqui vise la réduction <strong>de</strong>s risques liés à la consommation <strong>de</strong> drogues. Pour obtenirce label, les responsables <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> sorties s’engagent à mettre à la disposition <strong>de</strong>leurs clients différents services pour favoriser leur bien-être : eau gratuite, préservatifset bouchons d’oreille à prix modiques, brochures d’information sur la santé, alerterapi<strong>de</strong> en cas <strong>de</strong> circulation <strong>de</strong> drogues à hauts risques, personnel sensibiliséà la réduction <strong>de</strong>s risques et aux premiers secours, etc. Pour <strong>de</strong>s informationssupplémentaires voir : www.qualitynights.be46 Objectif 3 // Réduire drastiquement la conduite sous influence


3.3. Les risques réels et perçus d’être soumis à un contrôle alcool ou drogues,et d’être sanctionné le cas échéant, sont élevés. Les récidivistes sont peunombreux et sont correctement pris en chargeLes contrôles alcool ont avant tout un objectif <strong>de</strong> dissuasion. Cecisuppose que le risque perçu <strong>de</strong> se faire contrôler (et sanctionner sinécessaire) soit suffisamment élevé pour influer sur le comportement<strong>de</strong>s conducteurs, et les amener à limiter leur consommationd’alcool ou à ne pas conduire en cas <strong>de</strong> consommation trop élevée.A cet objectif général <strong>de</strong> dissuasion s’ajoute bien sûr l’objectifplus immédiat d’exclure temporairement <strong>de</strong> la circulation lespersonnes qui ont trop bu et représentent donc un danger pourelles-mêmes, leurs passagers et les autres usagers.Le risque perçu (subjectif) dépend d’une part du risque réel (objectif)et d’autre part <strong>de</strong> la publicité faite autour <strong>de</strong>s contrôles. Leniveau <strong>de</strong> contrôle minimal souhaitable reste assez flou. Au niveaufédéral, l’objectif fixé par les États Généraux <strong>de</strong> la Sécurité Routièreen 2007 (sans échéance <strong>de</strong> temps), est <strong>de</strong> 1 conducteur sur 3contrôlé annuellement, soit 2.100.000 tests d’haleine/an.Le suivi judiciaire est bien sûr important. Les données disponiblespour la Belgique indiquent que les dossiers relatifs à la conduitesous influence <strong>de</strong> l’alcool – <strong>de</strong> même que ceux qui concernent laconduite sous influence <strong>de</strong> drogues illicites d’ailleurs – sont trèsrarement classés sans suite 52 . Les peines alternatives au retrait <strong>de</strong>permis (formation Drivers’ Improvement, programme éthylotestanti-démarrage) restent toutefois appliquées <strong>de</strong> manière marginalealors même que diverses étu<strong>de</strong>s indiquent qu’elles sont plusefficaces 53 . A noter : en Belgique, la possibilité d’imposer un programmeéthylotest anti-démarrage en tant que peine alternative aété introduite tout récemment 54 .Transposés à l’échelle <strong>de</strong>s 6 zones <strong>de</strong> police <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, les objectifs du cadre <strong>de</strong> référence sont les suivants(sans échéance <strong>de</strong> temps) :- norme minimale : 68.000 tests d’haleine- objectif intermédiaire 55 : 173.000 tests d’haleine- objectif EGSR : 305.000 tests d’haleineCeci invite à revoir à la hausse les objectifs chiffrés précé<strong>de</strong>mmentfixés par les États Généraux <strong>de</strong> la Sécurité Routière en Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> <strong>de</strong> 2003 – soit 21.000 tests/an – lesquels se fondaientd’une part sur l’objectif fédéral nettement moins ambitieux<strong>de</strong> 2002 (1 conducteur sur 10 contrôlé annuellement) et d’autrepart, sur une transposition basée sur le nombre <strong>de</strong> véhicules-kmparcourus en Région bruxelloise plutôt que sur les effectifs <strong>de</strong>szones <strong>de</strong> police. 55A l’heure actuelle, environ 20.000 tests d’haleine sont effectuésannuellement par les zones <strong>de</strong> police bruxelloises (données 2009 –indicateurs <strong>de</strong> performance pour 5 zones sur 6 : 15.529 tests), ce quireprésente déjà une importante progression par rapport à 2003 oùseuls 2.000 conducteurs environ avaient dû se soumettre au test.Risque objectif en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>La répartition <strong>de</strong> l’effort <strong>de</strong> contrôle à l’échelle <strong>de</strong> la Belgique estorganisée – à titre indicatif – par un cadre <strong>de</strong> référence mis aupoint au niveau fédéral en 2009. Ce cadre <strong>de</strong> référence est basé surun partage 20%-80% <strong>de</strong> l’effort <strong>de</strong> contrôle entre police fédérale etpolice locale, et une répartition <strong>de</strong>s 80% dévolus à la police localeentre zones <strong>de</strong> police au prorata <strong>de</strong>s effectifs affectés à la circulation.Ce cadre <strong>de</strong> référence propose également <strong>de</strong> travailler parpaliers. Il propose ainsi, pour la police locale, une norme minimale<strong>de</strong> 400.000 tests d’haleine, qui <strong>de</strong>vrait pouvoir être atteinte à courtterme, et un objectif intermédiaire <strong>de</strong> 960.000 tests d’haleine.52 CFSR, États Généraux <strong>de</strong> la Sécurité Routière 2007. Dossier : conduite sousl’influence <strong>de</strong> l’alcool.53 SafetyNet (2009), Alcohol – Web text, retrieved 19/01/2011,ec.europa.eu/transport/road_safety/ specialist/knowledge/alcohol/in<strong>de</strong>x.htm54 Loi du 12 juillet 2009 modifiant la loi relative à la police <strong>de</strong> la circulationroutière en ce qui concerne le recours à l’éthylotest anti-démarrage (MB 15-09-2009)et AR du 26 novembre 2010 relatif à l’installation <strong>de</strong> l’éthylotest anti-démarrage etau programme d’encadrement (MB 09-12-2010).55 Atteindre l’objectif <strong>de</strong> 2.100.000 conducteurs contrôlés/an en Belgique supposeque les procédures <strong>de</strong> contrôle puissent être accélérées, entre autre par l’usage <strong>de</strong>tests d’haleine plus rapi<strong>de</strong>s ; d’où la fixation d’un objectif intermédiaire.Objectif 3 // Réduire drastiquement la conduite sous influence47


ACTIONSRisque subjectifLes États Généraux <strong>de</strong> la Sécurité Routière <strong>de</strong> 2002 avaient fixécomme objectif à l’horizon 2005 un risque subjectif d’être contrôléjugé très élevé par 90% <strong>de</strong>s conducteurs.Depuis 2003, l’IBSR organise tous les 3 ans une enquête d’attitu<strong>de</strong>sauprès d’un échantillon représentatif <strong>de</strong> 1.000 conducteurs(1.500 en 2009), dont 200 pour la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>(500 en 2009). Cette enquête porte, entre autres, sur la questiondu risque estimé d’être contrôlé. Les résultats montrent qu’on esttoujours très loin <strong>de</strong> l’objectif puisque moins <strong>de</strong> 10% <strong>de</strong>s conducteursestiment qu’ils ont une très gran<strong>de</strong> chance <strong>de</strong> faire l’objetd’un contrôle alcool lors d’un trajet ordinaire. Les résultats pour laRégion <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> ne diffèrent pas significativement <strong>de</strong>srésultats pour la Belgique.Le risque subjectif semble donc n’avoir pas évolué entre 2006 et2009, alors même que les contrôles alcool ont connu une croissancesensible et que la part <strong>de</strong>s personnes interrogées reconnaissantavoir fait l’objet d’au moins un test d’haleine au cours <strong>de</strong>s 12<strong>de</strong>rniers mois est passée <strong>de</strong> 7,5% en 2006 à presque 12% en 2009(données pour la Belgique), ce qui reflète cette augmentation durisque objectif.S’il faut augmenter les contrôles, il importe donc tout autant <strong>de</strong>leur donner davantage <strong>de</strong> visibilité ! C’est aussi ce qu’indiquentles résultats <strong>de</strong> l’enquête européenne Sartre 3 56 qui montrent queles pays où le risque subjectif est le plus élevé ne sont pas nécessairementceux qui présentent le niveau <strong>de</strong> contrôle le plus élevé.»»Intensifier et optimiser les contrôles alcool :• à l’échelle <strong>de</strong> chaque zone <strong>de</strong> police, fixer <strong>de</strong>s objectifschiffrés (échelonnés sur 2014-2016-2018-2020) qui tiennentcompte du cadre <strong>de</strong> référence fédéral, du contexte local et <strong>de</strong>la capacité <strong>de</strong> traitement du Parquet;• afin <strong>de</strong> pouvoir augmenter sensiblement le nombre <strong>de</strong>conducteurs testés, envisager la possibilité <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>scontrôles orientés alcool qui ne se doublent pas <strong>de</strong> contrôlesapprofondis;• veiller à concentrer les contrôles orientés alcool 57 auxmoments et aux endroits les plus critiques (soirées, nuits <strong>de</strong>week-end, proximité <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> sortie, …);• conformément à la circulaire COL 8/2006 (revue le29/09/2010), organiser <strong>de</strong> préférence <strong>de</strong>s contrôles orientésalcool non-sélectifs 58 , plus efficaces sur le plan <strong>de</strong> la dissuasion.»»Etendre progressivement les contrôles drogues :• poursuivre la formation <strong>de</strong>s policiers à l’utilisation <strong>de</strong>s testssalivaires;• début 2012 : évaluer ce qui a été fait et fixer <strong>de</strong>s objectifschiffrés pour les années à venir (2014-2016-2018-2020) entenant compte, le cas échéant, du cadre <strong>de</strong> référence quiaurait été défini au niveau fédéral.»»Améliorer la communication relative aux contrôlesalcool/drogues ainsi qu’aux sanctions effectivementappliquées.Une visibilité accrue d’une partie <strong>de</strong>s contrôles fait partie<strong>de</strong> cette communication et contribue à augmenter le risquesubjectif d’être contrôlé.»»Deman<strong>de</strong>r au Fédéral que l’appareil judiciaire accor<strong>de</strong>une gran<strong>de</strong> attention au suivi <strong>de</strong>s contrevenants lourds(concentration d’alcool dans le sang <strong>de</strong> 1,5 g/l et plus),qui représentent une fraction minoritaire <strong>de</strong>s conducteurs sousinfluence <strong>de</strong> l’alcool mais sont responsables <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong>sacci<strong>de</strong>nts liés à l’alcool. Il faudrait privilégier autant que possibleles peines alternatives (voir objectif 7 ci-après).IndicateursIndicateurs du risque objectifNombre <strong>de</strong> tests d’haleine effectués avec ventilation enfonction <strong>de</strong> la nature et du moment du contrôle.Nombre <strong>de</strong> tests positifs avec ventilation en fonction <strong>de</strong>s 4paliers prévus par la législation.Indicateurs du risque subjectifVoir mesures d’attitu<strong>de</strong>s IBSR.56 SARTRE 3 report, European drivers and road risk, Report on principal results,INRETS, Paris, 2004.57 Opérations <strong>de</strong> contrôles visant spécifiquement la conduite sous influence <strong>de</strong>l’alcool. Des contrôles du taux d’alcoolémie peuvent aussi être réalisés en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>ces opérations, notamment à la suite d’un acci<strong>de</strong>nt.58 Ce qui signifie : 1° que les conducteurs ne sont pas arrêtés sur base <strong>de</strong>caractéristiques apparentes (telles que sexe, âge) mais aléatoirement (par exemple :1 véhicule sur 4); 2° que tous les conducteurs arrêtés sont soumis au test d’haleine.48 Objectif 3 // Réduire drastiquement la conduite sous influence


iN3.4. L’offre <strong>de</strong> mobilité alternative est connue, adaptée aux besoins,et suffisamment utilisée pour éviter la conduite sous l’influence d’alcool,<strong>de</strong> drogues ou <strong>de</strong> médicamentsLa disponibilité <strong>de</strong> solutions <strong>de</strong> déplacements alternatives à laconduite automobile est un moyen <strong>de</strong> réduire la conduite sous influence.Il importe donc <strong>de</strong> faire mieux connaître ces alternatives etd’en promouvoir l’utilisation tant par les “ fêtards ” que par les organisateursd’évènements (qui peuvent prendre en compte l’offre<strong>de</strong> mobilité alternative dans l’organisation <strong>de</strong> leur évènement).10N13PONTBEEKBois du LaerbeekLaarbeekbosACTIONS»»Communiquer sur les alternatives pour les retours <strong>de</strong>soirée :• STIB, Noctis (réseau <strong>de</strong> nuit pendant le week-end), Collecto(taxi collectif à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pendant la nuit, 7 jours sur 7), taxis :• tout évènement subsidié par les pouvoirs publics (Région,Communautés, Communes) doit intégrer une communicationsur les alternatives à la voiture pour les retours;• l’information doit figurer sur le ticket d’entrée et sur les sitesweb référençant l’évènement;PARC DES EXPOSITIONSTENTOONSTELLINGSPARK• une fiche type et/ou Roi un Baudouin visuel adéquat doit être mis au point9pour cette communication.8BRUPARCKATOMIUM»»Soutenir 9 le développement Sta<strong>de</strong> d’initiatives privées, regroupéespar lieux <strong>de</strong> sortie, encourageant les moyens <strong>de</strong>sPompiersStadionBrandweerUZ BrusselHdéplacements alternatifs Houba- pour les retours Parc <strong>de</strong> Laeken soirées. ParBrugmannBois <strong>de</strong>HôpitalDieleghemBrugmannBrugmannDielegemseexemple :ZiekenhuisLaken ParkUZ BrusselBosHDieleghem• information DielegemStuyvenberghChâteau RoyalKoninklijk Kasteelsur l’arrêt Hôpital le plus Brugmann proche <strong>de</strong>sservi par CollectoDomaine Royal LaekenPoelbosBrugmann ZiekenhuisPoelboschParcRoi Baudouinou Noctis;KoningSobieskiBou<strong>de</strong>wijnparkParc <strong>de</strong> laCaserneJeunesseKazerneJeugdpark• chèques taxis : l’organisateur <strong>de</strong> soirée participe au prix <strong>de</strong>Koninklijk Domein van LakenCimetière <strong>de</strong> JetteLe Rouxla course (sur le principe Kerkhof <strong>de</strong>s van tickets Jette parkings Gare Bockstaelofferts dansStation Bockstaelles cinémas).620N12Canal <strong>de</strong>CharleroiN13620N16Cité Modèle 4Mo<strong>de</strong>lwijk 4N11Koning Bou<strong>de</strong>wijnN13N11N18N18HeyselHeizelN10Bassin Vergote DokN18De Wandavenue<strong>de</strong>DianalaanDiane620N09HeembeekN08N05av. HuartHamoir laanAvant Port VoorhavenN08N06Antoon Van Ossav.<strong>de</strong>sComba tantsAnciensCanal <strong>de</strong> Wi lebroek09N05N065620 LuchthavenGebouw 9Réserve Naturelle Het MoeraskeGanshoren-NatuurreservaatAérodromeOlmenstraatSportSaint-VincentVliegveldSint-VincentiusParc Bon PasteurDa VinciGoe<strong>de</strong> Her<strong>de</strong>r ParkBerkenlaanBockstaelKennedySchaerbeek GaretionWoesteSchaarbeek StationPullmannPrincesse ClémentineChaumontel2MaalboekwegPrinses ClementinaMabruBor<strong>de</strong>t StationKoutervel<strong>de</strong>tNereusBerchem-Outre-PontskMercurecenterMinervaShoppingMiroirOver <strong>de</strong> BruggenGrensstraatSpiegelHoogstraatPouchkineHelmetHenneau-ExcelsiorAzurPoesjkinJulesBâleplaceAzuurDe TroozMasuiBazel NATOpleinGoffinVerboekhoven HelmetOud KapellekeBasiliqueBasiliekValidaCollège RiethuisenVeremanBelgicaEenensSacré-CoeurWaelhemVan <strong>de</strong> Vel<strong>de</strong>ParcHeilig HartcollegeMasuiSchweitzerColignonDejazeElisabethParc ÉlisabethElizabethparkDestouvellesParcPark SimonisLehonPoggeAlbert IPicard ArmateursParkLoisirsRe<strong>de</strong>rsGlibertLouis BertrandVrijetijdSippelbergLiedtsDiablotinsVanhuffelDuiveltjesWTCCimetière <strong>de</strong> MolenbeekRibaucourtGare du NordNoordstationRobianoParcOptimisme20Begraafplaats van MolenbeekJosaphat04Cimetière <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>Zwarte Vijvers AutriqueCoteauxJosaphatNParkBegraafplaats van Brussel20Étangs NoirsSaincteletteWijnheuvelenNicolayMerchtemSainte-MariePaul LeducArtemisSint-MariaGuillaumeOsseghemFrans Courtens19HoogboschYserBienfaiteursOssegemIJzerWeldoenersPaduwaGroeninghe BorneGillonPatrieLéopold IIIBeekkantPaalPorte <strong>de</strong> FlandreRogierVa<strong>de</strong>rlandLeopold IIITamaris19BeekkantVlaamsepoortBossuetTamariskenBotaniqueStation MeiserMeiserVRTAndromè<strong>de</strong>R.T.B.F.EléphantKruidtuinAndromedaRue <strong>de</strong> DilbeekOlifantMartyrs18DuchessePorte <strong>de</strong> DansaertPrince <strong>de</strong> LiègeDilbeekstraatMartelaarsHertoginCongrèsSt-JosseNinovePrins van LuikNinoofsepoortCongresSt.-JoostOpaleWeststation TriangleGutenbergUCL Saint-LucScheutDe BrouckèrePlasky OpaalGare <strong>de</strong> l’OuestPresseFévrierDriehoekDrukpersWaterlooDiamantFebruariInstitut <strong>de</strong>sMadouWilson MargueriteHey<strong>de</strong>nbergN05KraainemParc duArts et MétiersPeterbosN04 N05N06N08N09PlattesteenVerheyleweghenParkMargaretaLevieParkBoursePGrand Place ParcPalmerstonVétérans ColoniauxBeursGrote Markt<strong>de</strong> JamblinneMaiRoo<strong>de</strong>beekN10 N11N12N13N16N18SpeeckaertKoloniale VeteranenArts-LoiKlakke<strong>de</strong>lleGueux <strong>de</strong> MeuxMeiMoonensAndré-Kunst-Wet AmbiorixAlmaPorte d'An<strong>de</strong>rlechtParcTreurenbergGeuzenHymansJacob SmitsNapoléonPalaisVan<strong>de</strong>rvel<strong>de</strong>ForestierBospark Birmingham An<strong>de</strong>rlechtsepoort AnneessensMichel-AngeFontainasPaleizenMeudonillemynsMichelangeloGeorges HenriParlement BruxelloisDucaleLemonnierSchumanClemenceauTombergBrussels ParlementHertogMusée RoyalAumaleGrand Sablon<strong>de</strong> l’Arméets René HenryPont du CanalConseilRoyaleFroissartKon. MuseumitVaartbrugRaadGrote ZavelTrônev.h. LegerKoningBrey<strong>de</strong>lDe Lin<strong>de</strong>Albert IPalais du RoiMusées RoyauxSaint-Guidon WayezChapelleTroon LuxembourgNerviensKoninklijkd’Art et d’HistoireCureghemPaleisKon Mus. v. KunstSint-GuidoFiennesNerviërsKuregemBaraKapelLuxemburgJoséphine-Charlotteen Geschie<strong>de</strong>nis Mero<strong>de</strong>KonkelDouvresJeu <strong>de</strong> BalleNaamsepoortJourdanVossenpleinPorte <strong>de</strong>LondresVootRésistanceParc AstridDoverStockelPalaisAstrid ParkNamurLon<strong>de</strong>nMeir Verzet<strong>de</strong> JusticeSenghorStokkelJustitiepaleis CliquetLemanBiestebroeckGauloisMontgomeryPetit SablonMatongé ÉtangsGalliërsLeopold IIAristi<strong>de</strong>Porte <strong>de</strong> Hal Kleine ZavelIdalie Museum VijversJules CésarVeewei<strong>de</strong> BriandJulius CesarDémocratieDeux GaresHallepoortHôpital Saint-Pierre Louise Quartier St-BonifaceAviationVeewey<strong>de</strong>DemocratieTwee StationsLouizaParc <strong>de</strong>sFontainasSint-Pieters-ziekenhuisSt-BonifaaswijkLuchtvaartnHBlyckaertsSourcesRoi VainqueurChien VertBronnenParkAvenue du RoiKoning OverwinnaarGroene HondMarey<strong>de</strong>KoningslaanStéphanieals BizetStefaniaSint-GillisvoorpleinFernand CocqLa ChasseWoluweBarrière Parvis <strong>de</strong> St-GillesBareelFai<strong>de</strong>rDe JachtBoileauer KingVanGermoirParc <strong>de</strong>VolsemMusée du TramMouterijWoluweN06ParkFlageyTrammuseumRochefortDigue du CanalRodinWielsCombazBailliChant d'OiseauÉtangsVaartdijkBaljuwArsenalMellaertsBerthelotVogelzang l leVijverstaxi collectif MadouxArsenaalParc <strong>de</strong> ForestPrisonPark van VorstJansonGevangenisBiarritz Ziekenhuis Etterbeek-Elsene DelporteStratégieUnionHôpital Etterbeek-Ixellesl <strong>de</strong> collectieve taxiAlbertMa CampagneKrijgskun<strong>de</strong>place A.Étangs d’IxellesLeemans VleurgatHertoginnedalWashington pleinl the Park Domaine collective taxiPrisonVijvers van Elsenedu Val DuchesseGevangenisV.U.B.Van EyckEtterbeek GareVrije Univ. BrusselTimmermansEtterbeek StationU.L.B.ChâtaignesÉglise Saint-JulienUniversité Libre <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>KastanjesAltitu<strong>de</strong> CentParcGeorges BrugmannGéo BernierTenboschHankarSint-JuliaanskerkDu<strong>de</strong>n Hoogte Hon<strong>de</strong>rdParkTenbosCLIENTÈLEplace C.placeAbbaye <strong>de</strong>MeunierValducZaman MolièreG. Brugmannla CambrepleinThys FraiteurRond-Point du Souverainplein placeAbdijForest CentreLongchampGuy d’ArezzoTerkameren BuylVandromme Hertogendal VorstrondpuntVorst CentrumpleinMonacoClinique Edith CavellCoghenEdith Cavell-ziekenhuisDeltaJeanne17Saint-DenisJohannaAu<strong>de</strong>rghem-Shopping17Sint-DenijsCimetière d’IxellesOu<strong>de</strong>rgem-ShoppingForest-NationalVan<strong>de</strong>rkin<strong>de</strong>reVorst Nationaal RoosendaelBegraafplaats ElseneCavellBasculeULBParcBrugmannParcBois <strong>de</strong>Max WallerRelaisUniv. Libre <strong>de</strong>ParkMontjoiela CambreBens<strong>Bruxelles</strong>PleisterplaatsParkN09 Herrmann-DebrouxBrunardArchiducsLangeveldVanneauxArca<strong>de</strong>s KeymAartshertogenBemptKievittenArca<strong>de</strong>nXavier <strong>de</strong> BueHôpital Sainte-ElisabethTransvaalNeerstalleHel<strong>de</strong>nSint-Elisabeth-ziekenhuisHérosHouzeauGlobeVictor AllardVan<strong>de</strong>r ElstObjectif 3 // Réduire drastiquement la conduite sous influence18Uccle Sport MerloParc <strong>de</strong>Ukkel SportWolvendael ObservatoireTerkamerenbosLes Trois TilleulsCarrefour StalleRittwegerSterrenwachtDrie Lin<strong>de</strong>nKruispunt StalleWolvendaalpark18ObservatoireBoondael GareOrtolansSterrenwachtMercureBoondaal StationOrtolanenN12Stalle PMercuriusVersaillesMariëndaalVal MariaPeter BenoitCortenbachKortenbachTechnicsNoord49


4Valoriser et stimulerles comportementspru<strong>de</strong>nts etanticipatifs / Réduireles comportementsdangereux etinadaptés4.1.Les aptitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> tous les usagers sontaméliorées. Les usagers sont convaincus<strong>de</strong> l’intérêt <strong>de</strong> comportements préventifset anticipatifs, et les adoptent4.2. Les connaissances par tous les usagers<strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> sécurité routière et <strong>de</strong>s spécificités<strong>de</strong>s autres usagers sont améliorées4.3. Les conducteurs s’arrêtent pour effectuertoute action non liée à la conduite. Lespiétons évitent la multi-activité lors <strong>de</strong>straversées4.4. Le respect <strong>de</strong>s règles est valorisé. Lesrisques réels et perçus d’être contrôlé pourun comportement dangereux, et d’êtresanctionné le cas échéant, sont élevés4.5. Les aptitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s cyclistes à la conduite,leur connaissance du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route et<strong>de</strong>s risques particuliers <strong>de</strong> la conduite àvélo sont améliorées4.6. Les aptitu<strong>de</strong>s à la conduite <strong>de</strong>s motocyclisteset <strong>de</strong>s cyclomotoristes, leurconnaissance du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route et <strong>de</strong>srisques particuliers <strong>de</strong> la conduite en<strong>de</strong>ux-roues motorisés sont améliorées


D’autres facteurs ont également un impact sur le comportement<strong>de</strong> l’individu : l’expérience ou plutôt l’inexpérience <strong>de</strong>s jeunesconducteurs est un élément qui revient souvent dans la problématique<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts impliquant cette catégorie d’usagers.La dégradation <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong> la vigilance est un facteur <strong>de</strong>plus en plus perçu comme ayant un impact important dans certainsacci<strong>de</strong>nts. Elle peut être le fait <strong>de</strong> l’âge, mais le cas le plusfréquent est une dégradation provisoire due à la fatigue ou aumanque <strong>de</strong> sommeil, éventuellement combinée à la consommation<strong>de</strong> produits psycho-actifs tels l’alcool, les drogues illicites etles médicaments. La dégradation <strong>de</strong> la vigilance peut prendre plusieursformes. Il peut s’agir d’un trouble <strong>de</strong> l’attention du conducteur,ce trouble étant dû à un évènement extérieur qui le distrait<strong>de</strong> son activité <strong>de</strong> conduite (exemples : ralentissement du traficà cause d’un acci<strong>de</strong>nt, recherche d’un panneau, d’une rue, …). Letrouble <strong>de</strong> l’attention peut aussi provenir d’une action du conducteurlui-même : téléphoner au volant, s’occuper <strong>de</strong> ses enfants,régler le GPS, lire un journal, … Par ailleurs, la réduction <strong>de</strong> l’attentionportée à la conduite peut provenir d’un détournement d’attentionpurement psychique. Le conducteur pense à “ autre chose ”qu’à la conduite, cet “ autre chose ” pouvant être un souci familial,professionnel, un problème <strong>de</strong> santé, … Le sta<strong>de</strong> ultime <strong>de</strong>la dégradation <strong>de</strong> la vigilance est l’endormissement, survenant àcause <strong>de</strong> la fatigue.A l’horizon 2020Si les usagers <strong>de</strong> la route adoptaient <strong>de</strong> façon massive <strong>de</strong>s comportementssûrs et anticipatifs dans la circulation, le gain entermes <strong>de</strong> nombres <strong>de</strong> tués et <strong>de</strong> blessés graves pourrait être trèsconséquent sans qu’on puisse pour autant le chiffrer. En effet, lefacteur humain intervient, selon certaines estimations, dans 93%<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts.Gisement “ Comportements ”Ampleu r :Marge <strong>de</strong> progression :L’ampleur et la marge <strong>de</strong> progression du gisement “ comportements” ont été estimées sur la base <strong>de</strong> l’appréciation <strong>de</strong>sexperts.Enfin, certains comportements à risques sont tellement importantsen termes <strong>de</strong> gisements <strong>de</strong> sécurité routière qu’ils font l’objet<strong>de</strong> chapitres spécifiques dans ce plan d’actions. C’est le cas <strong>de</strong> laconduite sous influence, du port <strong>de</strong> la ceinture et <strong>de</strong> la vitesse. Cesthèmes ne sont donc pas abordés directement dans ce chapitremais relèvent bien également <strong>de</strong> la problématique du changement<strong>de</strong> comportement.Objectif 4 // Valoriser et stimuler les comportements pru<strong>de</strong>nts et anticipatifs /Réduire les comportements dangereux et inadaptés53


Evolution <strong>de</strong> la situationEn Belgique, plusieurs étu<strong>de</strong>s et recherches visent à mesurer et àconnaître les comportements routiers <strong>de</strong>s différents usagers <strong>de</strong> laroute avec toutefois une prédominance pour la recherche sur lescomportements <strong>de</strong>s automobilistes. Ces recherches ne prennentpas en compte l’ensemble <strong>de</strong>s comportements qui peuvent engendrer<strong>de</strong>s problèmes dans la circulation. Il n’existe pas <strong>de</strong> mesuresrécurrentes concernant les effets <strong>de</strong> la fatigue, <strong>de</strong> la multi-activitéou l’agressivité par exemple.Cependant, le rapport <strong>de</strong> la Commission Fédérale pour la SécuritéRoutière paru dans le cadre <strong>de</strong>s États Généraux <strong>de</strong> la SécuritéRoutière fédéraux en 2007 a souligné, dans “ 8 priorités pour<strong>de</strong>s routes plus sûres ”, le rôle <strong>de</strong>s comportements <strong>de</strong>s usagers.Ainsi, la priorité 5 intitulée “ Approche ciblée <strong>de</strong>s problèmes ” rappellel’importance “ d’abor<strong>de</strong>r les principaux problèmes <strong>de</strong> comportements<strong>de</strong>s usagers et d’axer prioritairement l’approche surles endroits et les moments où se concentrent les problèmes ”.A l’échelle <strong>de</strong> la Belgique, les problèmes liés aux comportementsinadaptés semblent plus criants le week-end et particulièrementdurant les nuits <strong>de</strong> week-end. Les principaux facteurs <strong>de</strong> risquesdécrits, toujours au niveau belge, sont les vitesses excessives etinadaptées, la conduite sous influence, ainsi que le non-port <strong>de</strong>la ceinture.Les EGSR <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> en 2007 ont égalementsouligné l’importance <strong>de</strong> travailler à l’amélioration <strong>de</strong>scomportements <strong>de</strong>s usagers. Le rapport publié en 2007 indiqueque pour apaiser les vitesses en ville, ce qui est présenté commel’enjeu <strong>de</strong> sécurité routière majeur, il faut avant tout convaincreles usagers <strong>de</strong> l’intérêt <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> vitesse, car “ si <strong>de</strong> nombreuxautomobilistes ne respectent pas les limites <strong>de</strong> vitesse, c’est parcequ’ils ne les jugent pas crédibles ”.A nouveau, l’accent est principalement mis sur les facteurs <strong>de</strong>risques dus à <strong>de</strong>s comportements inadaptés les plus porteurspour améliorer la sécurité routière : les vitesses excessives et inadaptées,la conduite sous influence, ainsi que le non-port <strong>de</strong> laceinture.En ce qui concerne l’évolution sur le terrain <strong>de</strong>s comportements àrisques autres que la vitesse, l’alcool au volant et le non-port <strong>de</strong> laceinture, il est difficile <strong>de</strong> se faire une opinion, étant donné qu’il n’ya pas en Belgique <strong>de</strong> mesures systématiques <strong>de</strong>s comportementsà risques, comme le non-respect <strong>de</strong>s règles du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route,la multi-activité dans la circulation ou encore la conduite en état<strong>de</strong> fatigue.En ce qui concerne l’agressivité dans la circulation, dès 2007, lesEGSR en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> ont i<strong>de</strong>ntifié comme enjeul’amélioration <strong>de</strong> la cohabitation entre usagers. En effet, l’agressivitépeut résulter du fait que les usagers ne comprennent pastoujours le pourquoi <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong>s autres. Dans le trafic, celapeut mener à <strong>de</strong>s comportements agressifs, qui sont fortementressentis comme créant <strong>de</strong> l’insécurité. La lutte contre ce comportementpassait notamment par une sensibilisation <strong>de</strong>s usagersaux besoins, difficultés et spécificités <strong>de</strong>s autres et par l’incitationà suivre <strong>de</strong>s formations en conduite défensive.En 2009, une enquête téléphonique menée par Dedicated Researchà la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> Mobilité auprès <strong>de</strong> 1.000conducteurs au cours du quatrième trimestre <strong>de</strong> l’année 2009,dont le but est d’i<strong>de</strong>ntifier le sentiment <strong>de</strong> sécurité ou d’insécurité<strong>de</strong>s automobilistes, 65 arrive aux mêmes conclusions que les EGSR<strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> <strong>de</strong> 2007. Cette enquête révèleque le sentiment <strong>de</strong> sécurité dans la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>est médiocre (53% <strong>de</strong>s personnes déclarent se sentir en insécuritéet seulement 22% <strong>de</strong>s personnes interrogées déclarent ne jamaiséprouver le moindre sentiment d’insécurité). Les raisons les plusévoquées pour justifier cet état <strong>de</strong> non satisfaction par rapport àla sécurité routière sont les “ comportements <strong>de</strong> moins en moinscourtois ”, “ le non-respect <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> vitesse ” et une série <strong>de</strong>comportements répréhensibles tels que “ le non-respect <strong>de</strong>s distances<strong>de</strong> sécurité ”. Les comportements ressentis comme agressifs,même si on ne peut prouver via ce type d’enquêtes qu’ils ontréellement un impact sur le nombre d’acci<strong>de</strong>nts, sont donc perçuscomme dangereux par les automobilistes.65 Sterckmans, W., L’automobiliste bruxellois face à lui-même, dans Le Moniteur<strong>de</strong> la Mobilité, n°27, printemps 2010, p. 10-13.54Objectif 4 // Valoriser et stimuler les comportements pru<strong>de</strong>nts et anticipatifs /Réduire les comportements dangereux et inadaptés


4.1. Les aptitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> tous les usagers sont améliorées. Les usagers sontconvaincus <strong>de</strong> l’intérêt <strong>de</strong> comportements préventifs et anticipatifs,et les adoptentLe comportement routier dépend <strong>de</strong>s connaissances <strong>de</strong> l’usager,mais également <strong>de</strong> ses aptitu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> ses attitu<strong>de</strong>s par rapportà la sécurité routière. C’est la discordance entre l’aptitu<strong>de</strong> réelleet les modalités d’usages d’un véhicule qui accroît le risque, etcette vérité s’applique aussi bien au débutant qu’au conducteurexpérimenté. Le risque d’acci<strong>de</strong>nt imputable à une erreur humainesurvient quand le niveau <strong>de</strong> compétence que s’accor<strong>de</strong> le conducteurdépasse celui qui est nécessaire pour maîtriser les situationsauxquelles il s’expose. Il est primordial <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s actionspour améliorer les aptitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> tous les usagers dans la circulation.Afin d’être concrètes et adaptables à la réalité <strong>de</strong>s différentsusagers, ces actions sont ciblées en fonction <strong>de</strong> différents publicsspécifiques : les jeunes, les piétons, les professionnels, …Indicateurs• Nombre d’actions et <strong>de</strong> campagnes <strong>de</strong>stinées auxgroupes cibles i<strong>de</strong>ntifiés : enseignants, enfants,intervenants en éducation routière, conducteurssusceptibles d’être victime <strong>de</strong> troubles <strong>de</strong> la vigilance, …• Récurrence <strong>de</strong> ces actions et campagnes.ACTIONS»»Mettre sur pied un brevet du piéton : formation théoriqueet pratique pour les enfants <strong>de</strong> 4 à 9 ans dans les écoles.Le brevet du piéton a pour objet la formation <strong>de</strong>s enfantsentre 4 et 9 ans en tant que piétons. La formation, à l’instar <strong>de</strong>celle déjà dispensée pour les jeunes cyclistes dans le cadre dubrevet du cycliste, aurait un volet théorique (apprentissage <strong>de</strong>srègles importantes pour le piéton en rue et <strong>de</strong>s comportementsanticipatifs) ainsi qu’un volet pratique (apprentissage en rueet i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s situations à risque). Le brevet du piétonserait obtenu à la suite d’un test pratique.»»Organiser <strong>de</strong>s formations ciblées à la conduite préventivepour les entreprises, les administrations publiques et lessociétés <strong>de</strong> transport public.Des formations ciblées sur <strong>de</strong>s thèmes précis, en rapport avecla réalité <strong>de</strong>s entreprises (flotte <strong>de</strong> leasing, transport routier,déplacement domicile-entreprise, …) seraient proposées auxentreprises. De la même manière, la STIB, en tant qu’entreprisephare en termes <strong>de</strong> mobilité doit pouvoir étoffer son offre<strong>de</strong> formations adaptées. Ces formations doivent abor<strong>de</strong>r laconduite anticipative mais également un volet sur les difficultéset les réalités propres aux autres mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> déplacement.»»Sensibiliser les piétons à l’importance d’être vus : inciterles piétons à penser à leur visibilité dans l’obscurité etlors <strong>de</strong>s traversées <strong>de</strong> chaussée.Les piétons n’ont pas toujours conscience <strong>de</strong>s risques qu’ilsprennent en ne se rendant pas suffisamment visibles dans lacirculation. Des actions ciblées plus particulièrement vers lespiétons les plus vulnérables (les adolescents et les personnesâgées) permettraient aux piétons <strong>de</strong> prendre conscience <strong>de</strong>l’intérêt <strong>de</strong> se faire voir la nuit ou en cas <strong>de</strong> mauvaise visibilité.»»Poursuivre les formations pour les enseignants duprimaire et du secondaire.Actuellement, une formation à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l’enseignementprimaire et secondaire est organisée par la Cellule Sécuritéroutière <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> Mobilité et dispensée par l’IBSR.Ces <strong>de</strong>ux modules <strong>de</strong> formation sont principalement axés surles déplacements à pied mais également sur les comportementsà risques dans le cas <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>stinée aux enseignantsdu secondaire. Les déplacements à pied représentent en effetun risque pour les enfants et les adolescents, mais apprendre àse déplacer à pied est également fondamental pour développerleur autonomie.»»Encourager l’utilisation <strong>de</strong> boîtes noires acci<strong>de</strong>ntologiquesdans les flottes professionnelles <strong>de</strong> transport <strong>de</strong>marchandises et <strong>de</strong> personnes.Au préalable, il serait utile d’évaluer l’utilisation <strong>de</strong> ce dispositifpar les organismes qui l’ont déjà testé.» » Sensibiliser les conducteurs sur les effets <strong>de</strong> la fatigue et<strong>de</strong> l’hypovigilance au volant, sur les signes physiques quidoivent tirer le signal d’alarme et les comportements àéviter/privilégier.La sensibilisation sur les risques <strong>de</strong> la fatigue et surl’hypovigilance doit se faire <strong>de</strong> manière ciblée, en direction<strong>de</strong>s publics particulièrement à risques : travailleurs à horairedécalé, noctambules, personnes ayant une mauvaise gestiondu rythme activité-repos (typique <strong>de</strong>s 18-25 ans), …Objectif 4 // Valoriser et stimuler les comportements pru<strong>de</strong>nts et anticipatifs /Réduire les comportements dangereux et inadaptés55


4.2. Les connaissances par tous les usagers <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> sécurité routière et<strong>de</strong>s spécificités <strong>de</strong>s autres usagers sont amélioréesLes connaissances par les usagers du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route et <strong>de</strong>sspécificités <strong>de</strong>s autres usagers ne paraissent pas optimales. Parailleurs, <strong>de</strong> nombreux changements interviennent régulièrementdans la législation routière. Il est donc nécessaire d’assurer unebonne diffusion <strong>de</strong> ces modifications auprès du grand public.ACTIONS»»Réaliser et diffuser le répertoire électronique <strong>de</strong>s acteurs<strong>de</strong> la sécurité routière en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>.La Cellule Sécurité routière se charge <strong>de</strong> la réalisation d’unrépertoire reprenant les institutions, les instances, lesassociations <strong>de</strong> différents secteurs établies sur le territoire <strong>de</strong>la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> qui sont directement (voireindirectement) actives en matière <strong>de</strong> sécurité routière. Cerépertoire s’adresse aux professionnels <strong>de</strong> la sécurité routière.L’objectif du répertoire est <strong>de</strong> disposer d’un outil <strong>de</strong>s acteurs<strong>de</strong> la sécurité routière qui permettra aux professionnels <strong>de</strong> lasécurité routière <strong>de</strong> trouver plus facilement <strong>de</strong>s informationssur la thématique auprès <strong>de</strong> différents secteurs.»»Organiser <strong>de</strong>s formations ciblant les règles <strong>de</strong> sécuritéroutière et les spécificités <strong>de</strong>s différents usagers à<strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s entreprises, <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> transportpublic et <strong>de</strong> différentes administrations ou pararégionauxà déterminer.Voir objectif 4.1.»»Sensibiliser les conducteurs à la nécessité d’être en état etd’avoir l’habilité pour conduire, notamment par rapportà <strong>de</strong>s limitations physiques temporaires (bras cassés,torticolis, … - voir l’article 8.3 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route).Dans le cadre large d’actions sur le thème <strong>de</strong> la distraction et<strong>de</strong> la fatigue au volant, la règle du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route spécifique àcette problématique est rappelée.»»Intégrer un volet sécurité routière dans les plans <strong>de</strong>déplacements d’entreprises.Afin <strong>de</strong> créer une culture générale <strong>de</strong> sécurité routière, ilsemble opportun que <strong>de</strong>s mesures en faveur d’une mobilitéplus rationnelle comportent également un volet sécuritéroutière. Développer <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> sécurité routièrepermettra aussi <strong>de</strong> rendre les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> déplacements plusdoux pour l’environnement et également plus attractifs pourles collaborateurs <strong>de</strong>s entreprises concernées. Des formationsfacultatives sont proposées aux entreprises en PDE.»»Poursuivre les formations pour les enseignants duprimaire et du secondaire.Voir objectif 4.1.» » Organiser une formation à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s intervenantsqui se ren<strong>de</strong>nt dans les écoles secondaires et supérieures.Une formation <strong>de</strong>stinée aux intervenants (police, associationsspécialisées en éducation routière, …) est organisée etdispensée. L’objectif <strong>de</strong> cette formation est <strong>de</strong> fournir àces intervenants les connaissances nécessaires sur laproblématique <strong>de</strong> la sécurité routière propre aux jeunes et <strong>de</strong>les informer sur les outils pédagogiques existants qui peuventles ai<strong>de</strong>r dans le cadre <strong>de</strong> leurs actions.56Objectif 4 // Valoriser et stimuler les comportements pru<strong>de</strong>nts et anticipatifs /Réduire les comportements dangereux et inadaptés


»»Rééditer annuellement la campagne “ Opérationcartable : conseils pratiques <strong>de</strong> sécurité routière pour terendre à l’école ”.Coordonnée par la Cellule Sécurité routière <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>Mobilité en partenariat avec le Gouverneur et les 6 zones <strong>de</strong>police, cette campagne vise à sensibiliser les enseignants,les parents et leurs enfants, en début d’année scolaire, auxprincipaux comportements et règles du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route via ladistribution par les policiers, d’un calendrier pour les classes,d’un dépliant-jeux pour les enfants et d’un marque-page pourles parents.Un objectif serait d’élargir et <strong>de</strong> renforcer ce concept, quibénéficie actuellement <strong>de</strong> la collaboration d’un grand nombred’acteurs <strong>de</strong> l’éducation routière (l’IBSR fournit également unavis concernant les conseils développés dans les différentsoutils) en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, en créant une plateformeinternet avec <strong>de</strong>s outils disponibles <strong>de</strong> manière continuetout au long <strong>de</strong> l’année scolaire pour les enseignants, lesparents et les élèves.»»Renforcer l’offre <strong>de</strong> formations à l’intention <strong>de</strong>s personnes<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 55 ans.Etant donné le sur-risque que courent les personnes <strong>de</strong> plus<strong>de</strong> 55 ans dans la circulation notamment en tant que piétons,les modules spécifiques existants <strong>de</strong> sensibilisation auxrègles du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route et aux comportements anticipatifsdoivent se poursuivre et s’intensifier. Un volet pratique <strong>de</strong>vraitvenir renforcer le module théorique existant. Les cours sontdispensés par les instructeurs d’auto-écoles agréées, sur<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s communes et via les réseaux que fréquente legroupe cible comme les associations spécialisées.»»Informer <strong>de</strong> manière continue le grand public sur lesrègles du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route et diffuser <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong>sécurité routière.• Des actions <strong>de</strong> communication à gran<strong>de</strong> échelle doivent êtreentreprises pour garantir au grand public un niveau correct<strong>de</strong> connaissance <strong>de</strong>s règles du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route. Un système<strong>de</strong> communications régulières relatives au Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route,qui puissent être envoyées aux personnes intéressées,sera développé. A titre d’exemple : brochure <strong>de</strong> l’IBSR“ Circulation routière : ce qui a changé <strong>de</strong>puis 2000 ”, site webwww.co<strong>de</strong>-<strong>de</strong>-la-route.be.• A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et avec le soutien financier <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> Mobilité,l’Association <strong>de</strong> la Ville et <strong>de</strong>s Communes <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> (AVCB) organise <strong>de</strong>s formations sur lesnouveautés du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route <strong>de</strong>stinées à un public expertet issu notamment <strong>de</strong>s instances communales. Cependant,certains documents sont évi<strong>de</strong>mment accessibles au grandpublic via le site web <strong>de</strong> l’association.• Intégrer <strong>de</strong>s conseils en matière <strong>de</strong> sécurité routière sur lesite <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> Mobilité ou sur d’autres sites. (voir objectif9.5). Ces conseils insisteront notamment sur les spécificités<strong>de</strong> chaque mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> déplacement.• Le soutien <strong>de</strong>s communes est nécessaire pour diffuser<strong>de</strong>s informations auprès <strong>de</strong>s citoyens <strong>de</strong> façon efficaces(journaux, sites communaux, …).»»Poursuivre les campagnes d’information et <strong>de</strong>sensibilisation sur les règles et les risques liés au tramdans la circulation.Les acci<strong>de</strong>nts impliquant un tram et un autre usager sontsouvent graves, notamment quand ils concernent <strong>de</strong>s piétons.Dans ce cadre, les actions en faveur d’une compréhension <strong>de</strong>sspécificités propres au tram (ex. distance <strong>de</strong> freinage) sontmaintenues et renforcées.Voir objectif 9.5.Indicateurs• Nombre d’actions et <strong>de</strong> campagnes <strong>de</strong>stinées aux groupescibles i<strong>de</strong>ntifiés : grand public, les 55 +, enseignants,enfants, intervenants en éducation routière, …• Récurrence <strong>de</strong> ces actions et campagnes. l’Association<strong>de</strong> la Ville et <strong>de</strong>s Communes <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>Objectif 4 // Valoriser et stimuler les comportements pru<strong>de</strong>nts et anticipatifs /Réduire les comportements dangereux et inadaptés57


4.3. Les conducteurs s’arrêtent pour effectuer toute action non liée à laconduite. Les piétons évitent la multi-activité lors <strong>de</strong>s traverséesUne attention particulière doit être portée à ce thème vu le développementexponentiel ces <strong>de</strong>rnières années <strong>de</strong>s supports permettant<strong>de</strong> téléphoner, <strong>de</strong> consulter internet, d’écouter <strong>de</strong> la musique<strong>de</strong>puis son véhicule ou même à pied. Ces nouveaux outils <strong>de</strong> communicationont un grand potentiel <strong>de</strong> distraction <strong>de</strong>s conducteurset <strong>de</strong>s piétons, et peuvent mener à une prise <strong>de</strong> risques dans lacirculation. Certains évaluent d’ailleurs le sur-risque d’implicationdans un acci<strong>de</strong>nt corporel à 38% 66 . Il ressort <strong>de</strong>s recherches queles fonctions sensorielles, motrices et cognitives sont affectées parl’usage <strong>de</strong> téléphones portables ou autres bala<strong>de</strong>urs. Cependant,les limites <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> risques sont difficiles à mesurer tant ellesdépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s capacités individuelles <strong>de</strong>s usagers, <strong>de</strong> l’environnement,voire du type et du volume <strong>de</strong> musique écoutée dans le cas<strong>de</strong>s bala<strong>de</strong>urs. Une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’IBSR réalisée à la suite d’une questionsur l’opportunité d’interdire les bala<strong>de</strong>urs dans la circulationest parvenue à la conclusion suivante : vu la difficulté d’imposerune telle réglementation, vu le peu <strong>de</strong> mesures qui prouvent queles bala<strong>de</strong>urs ont systématiquement une influence très négativesur les déplacements, s’orienter vers une mesure répressive seraitinefficace et mieux vaut renforcer <strong>de</strong>s actions d’éducation etd’information. Ces mesures pourraient mettre en avant les risquespour l’audition à long terme mais aussi, bien évi<strong>de</strong>mment, lesrisques liés à la distraction engendrée par l’écoute <strong>de</strong> musique, ladisparition d’un canal d’information, … 67 .ACTIONS»»Organiser <strong>de</strong>s campagnes consacrées aux risques <strong>de</strong> lamulti-activité et <strong>de</strong>s défauts <strong>de</strong> vigilance pour tous lesusagers <strong>de</strong> la route (GSM, mp3, GPS, …).Etant donné que tous les usagers sont concernés par ce type<strong>de</strong> distraction, y compris les utilisateurs <strong>de</strong> kit mains libres, ilfaut développer <strong>de</strong>s actions ciblées vers chaque type d’usageren insistant sur les risques spécifiques que la multi-activitéentraîne sur ses déplacements.Indicateurs• Nombre d’actions et <strong>de</strong> campagnes <strong>de</strong>stinées auxgroupes cibles i<strong>de</strong>ntifiés : grand public segmenté par sousgroupe (jeunes, travailleurs à horaire décalé, utilisateurs<strong>de</strong> kit mains libres, …).• Récurrence <strong>de</strong> ces actions et campagnes.66 Gisements <strong>de</strong> sécurité routière, volume 1, Direction <strong>de</strong> la recherche et <strong>de</strong>sAffaires scientifiques et techniques (DRAST) et Ministère <strong>de</strong> l’Equipement, <strong>de</strong>stransports, du logement, du tourisme et <strong>de</strong> la Mer (METLTM), Paris, 2002, p. 59.67 U. Meesmann, S. Boets & M. Tant, MP3 players and traffic safety “ State ofArt ”, Observatoire pour la Sécurité Routière <strong>Bruxelles</strong>, 2009, p. 41-42.58Objectif 4 // Valoriser et stimuler les comportements pru<strong>de</strong>nts et anticipatifs /Réduire les comportements dangereux et inadaptés


4.4. Le respect <strong>de</strong>s règles est valorisé. Les risques réels et perçus d’êtrecontrôlé pour un comportement dangereux, et d’être sanctionné le caséchéant, sont élevésLes actions qui ont trait à la conduite sous influence, au non-port<strong>de</strong> la ceinture et à la vitesse excessive ou inadaptée sont détailléessous les objectifs 1, 2 et 3.Indicateurs• Nombre <strong>de</strong> contrôles effectués, <strong>de</strong> préférence en rapportavec une campagne <strong>de</strong> prévention.ACTIONS»»Poursuivre et optimiser (lieux/pério<strong>de</strong>s) le contrôle durespect <strong>de</strong>s feux rouges par les caméras automatiques.Pour mettre en œuvre cette action, il est nécessaire <strong>de</strong> :• optimiser le choix <strong>de</strong>s carrefours surveillés;• renforcer l’impact <strong>de</strong>s contrôles automatiques en organisantégalement <strong>de</strong>s contrôles avec interception.Voir aussi objectif 7.1 pour ce qui concerne l’optimisation dusuivi judiciaire <strong>de</strong>s infractions verbalisées.»»Communiquer davantage à propos <strong>de</strong>s contrôles “ feuxrouges ” et du suivi <strong>de</strong>s constats d’infraction.Afin <strong>de</strong> mieux faire connaître la politique <strong>de</strong> répression menéeen Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> communication<strong>de</strong>s contrôles doivent être régulièrement organisées.Par exemple, le tribunal <strong>de</strong> police <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> prévoitd’organiser une audience spécialement consacrée à ce thèmeet <strong>de</strong> communiquer vers la presse à ce sujet.» » Au quotidien, la police verbalise les divers comportementsdangereux, tels que :• GSM au volant;• Dépassement à hauteur d’une traversée piétonne;• Non-respect <strong>de</strong>s distances <strong>de</strong> sécurité, notamment lors dudépassement d’un cycliste/cyclomotoriste;• Débridage <strong>de</strong>s cyclomoteurs;• Stationnement dangereux;• Traversées aux feux rouges;• …Objectif 4 // Valoriser et stimuler les comportements pru<strong>de</strong>nts et anticipatifs /Réduire les comportements dangereux et inadaptés59


4.5. Les aptitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s cyclistes à la conduite, leur connaissance du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> laroute et <strong>de</strong>s risques particuliers <strong>de</strong> la conduite à vélo sont amélioréesLes cyclistes doivent pouvoir mettre en œuvre <strong>de</strong>s comportementssûrs et anticipatifs dans la circulation pour eux et pour les autresusagers. Pour ce faire, ils doivent disposer <strong>de</strong> capacités psychomotricesminimales pour pouvoir réagir <strong>de</strong> manière opportune danstoutes les circonstances.ACTIONS»»Poursuivre et intensifier l’organisation du brevet ducycliste.Il s’agit ici d’un projet déjà développé en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>; il s’adresse aux enfants <strong>de</strong> cinquième primaire viales écoles. Actuellement, les écoles doivent être sélectionnéespour participer à ce projet. Il inclut aussi bien la connaissancedu Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route que la maîtrise du vélo en milieu protégédans un premier temps, et en rue dans un <strong>de</strong>uxième temps,dans la circulation.»»Stimuler les associations cyclistes pour qu’ellesdéveloppent davantage leur offre d’apprentissage,d’amélioration <strong>de</strong>s connaissances et <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>scyclistes.Des associations sont déjà actives dans le domaine <strong>de</strong>l’éducation à la conduite d’un vélo dans la circulation. L’actionconsisterait à soutenir <strong>de</strong>s projets relatifs à l’amélioration <strong>de</strong>saptitu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s connaissances <strong>de</strong>s cyclistes adultes.Indicateurs• Nombre d’élèves et d’écoles bénéficiant <strong>de</strong> l’organisationdu brevet du cycliste.• Nombre <strong>de</strong> formations adultes organisées, nombre <strong>de</strong>participants formés.• Nombre d’actions <strong>de</strong> sensibilisation relatives à la sécurité<strong>de</strong>s cyclistes.60Objectif 4 // Valoriser et stimuler les comportements pru<strong>de</strong>nts et anticipatifs /Réduire les comportements dangereux et inadaptés


4.6. Les aptitu<strong>de</strong>s à la conduite <strong>de</strong>s motocyclistes et <strong>de</strong>s cyclomotoristes,leur connaissance du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route et <strong>de</strong>s risques particuliers <strong>de</strong> laconduite en <strong>de</strong>ux-roues motorisés sont amélioréesA l’instar <strong>de</strong>s cyclistes, les motocyclistes et les cyclomotoristesdoivent pouvoir mettre en œuvre <strong>de</strong>s comportements sûrs et anticipatifsdans la circulat ion, pour eux et pour les autres usagers.Pour ce faire, ils doivent disposer <strong>de</strong> capacités psychomotricesminimales pour pouvoir réagir <strong>de</strong> manière opportune dans toutesles circonstances.Indicateurs• Nombre <strong>de</strong> formations/mesures organisées à l’intention<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux-roues motorisés.• Suivi par le Fédéral <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>.ACTIONS»»Mettre en place <strong>de</strong>s mesures incitant les conducteurs àsuivre <strong>de</strong>s formations reconnues en conduite défensive.Parallèlement au développement <strong>de</strong> formations ciblées enentreprises et comme cela doit être fait pour les cyclistes,<strong>de</strong>s formations adaptées aux réalités <strong>de</strong>s motocyclistesdoivent pouvoir être facilement accessibles pour ces <strong>de</strong>rniers.Les objectifs <strong>de</strong> ces formations sont une remise à jour <strong>de</strong>sconnaissances du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route et une amélioration <strong>de</strong>scapacités psychomotrices <strong>de</strong>s motocyclistes.»»Deman<strong>de</strong>r au Fédéral <strong>de</strong> revoir les conditions d’obtentiondu permis pour les <strong>de</strong>ux-roues motorisés, <strong>de</strong> sorte queles conducteurs aient connaissance <strong>de</strong>s risques objectifsqu’ils encourent, notamment pour les 125 cc qui nenécessitent plus <strong>de</strong> permis particulier.Objectif 4 // Valoriser et stimuler les comportements pru<strong>de</strong>nts et anticipatifs /Réduire les comportements dangereux et inadaptés61


5Protégerles usagersvulnérables :piétons, cyclistes,cyclomotoristes etmotocyclistes5.1. Le revêtement <strong>de</strong> voirie est en bon état et antidérapant,les cheminements sont praticables. Uncontrôle <strong>de</strong> la qualité et <strong>de</strong> la praticabilité <strong>de</strong>s aménagementsest assuré régulièrement. Les défautsconstatés ou signalés sont rapi<strong>de</strong>ment résolus5.2. Une bonne visibilité réciproque entre usagers estassurée dans les carrefours, les ronds-points et auxpassages pour piétons5.3. Piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistessont conscients <strong>de</strong> l’intérêt d’être visibles5.4. Un “ filtre ” piétons, cyclistes et motocyclistes estappliqué sur les projets d’aménagement <strong>de</strong> voirie,<strong>de</strong> sorte que leurs principaux besoins en matière <strong>de</strong>sécurité soient rencontrés, en commençant par lesusagers les plus vulnérables5.5. Un niveau optimal <strong>de</strong> sécurité est atteint pourl’ensemble <strong>de</strong>s traversées piétonnes <strong>de</strong> la Région,en appliquant autant que possible les principessuivants5.6. La cohabitation entre trams et piétons est améliorée5.7. Le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route est adapté aux besoins <strong>de</strong>susagers vulnérables5.8. Les aménagements <strong>de</strong>stinés aux piétons, cyclistesou motocyclistes qui sont inadéquats ou dangereuxpour ceux-ci sont adaptés ou éliminés5.9. Les usagers sont sensibilisés aux comportementsqui peuvent être dangereux pour les piétons,cyclistes, cyclomotoristes et les motocyclistes


5. Protéger les usagers vulnérables :piétons, cyclistes, cyclomotoristeset motocyclistesA l’horizon 2020 : Réduire <strong>de</strong> 50% le nombre <strong>de</strong> piétons, cyclistes,cyclomotoristes et motocyclistes victimes d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> lacirculation.Nature et ampleur du problèmeEn termes d’acci<strong>de</strong>ntalité <strong>de</strong>s usagers vulnérables, la Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> est quelque peu atypique par rapport au reste <strong>de</strong> laBelgique, notamment en raison <strong>de</strong> son caractère urbain <strong>de</strong>nse et <strong>de</strong>la forte mixité du trafic. Les piétons, les cyclistes, les cyclomotoristeset les motocyclistes y représentent ensemble 41% du nombre total <strong>de</strong>victimes, mais 59% <strong>de</strong>s tués et blessés graves. Ces chiffres ne représententqu’une partie <strong>de</strong> la réalité, puisque les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> piétons et<strong>de</strong> cyclistes sont sujets à un sous-enregistrement vraisemblablementplus important 68 que ceux impliquant les autres usagers.Les usagers qui paient le plus lourd tribut à la circulation sontles piétons. A eux seuls, ils représentent 39% <strong>de</strong>s tués et blessésgraves pour la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> référence (2006-2008), et 22% du total<strong>de</strong>s victimes. Dans un contexte <strong>de</strong> diminution du nombre <strong>de</strong>victimes, on constate que le nombre <strong>de</strong> piétons tués et blessésgraves est resté stationnaire entre 1998-2000 et 2006-2008; leurpart dans le nombre total <strong>de</strong> tués et blessés graves a donc sensiblementaugmenté, passant <strong>de</strong> 30 à 39%.Les motocyclistes se distinguent également, par la disproportionentre le nombre <strong>de</strong> voyageurs/kilomètres parcourus et les chiffresd’acci<strong>de</strong>nts. Ils représentent seulement environ 0,6% <strong>de</strong>s voyageurs/kilomètre, mais 12% <strong>de</strong>s tués ou blessés graves et 10% <strong>de</strong>s victimes.Cet objectif stratégique rassemble <strong>de</strong>s actions visant spécifiquementla protection <strong>de</strong>s usagers vulnérables. Il va <strong>de</strong> soi qued’autres objectifs comme la diminution <strong>de</strong>s vitesses pratiquées,la réduction <strong>de</strong> la conduite sous influence et l’usage <strong>de</strong> mesures<strong>de</strong> protections individuelles contribueront également à réduire ledanger auxquels sont exposés ces usagers.Objectifs précé<strong>de</strong>nts et évolution <strong>de</strong> lasituationPiétons et cyclistes étaient bien représentés dans le plan d’actions2003-2010 puisqu’une majorité <strong>de</strong>s mesures leur étaient consacrées.Les mesures consensuelles (par exemple la généralisation<strong>de</strong>s oreilles <strong>de</strong> trottoirs) ont été souvent réalisées, mais les mesuresnécessitant un arbitrage avec <strong>de</strong>s enjeux <strong>de</strong> stationnement,<strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> voiries, ou d’esthétique, sont généralement restéeslettres mortes.Depuis la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> référence <strong>de</strong>s EGSR <strong>de</strong> 2003, le nombre <strong>de</strong>cyclistes dans les rues <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> a sensiblement augmenté, tandisque le nombre <strong>de</strong> cyclistes victimes d’acci<strong>de</strong>nts augmentaitnettement moins. Entre la moyenne <strong>de</strong>s années 1998-2000 et celle<strong>de</strong>s années 2006-2008, le nombre d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> cyclistes enregistrésa augmenté, mais environ 2 fois moins vite que le nombre <strong>de</strong>cyclistes comptés par l’Observatoire du vélo. Il en résulte un risquerelatif <strong>de</strong> circuler à vélo en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, globalementà la baisse.Les motocyclistes, qui représentent les 3èmes usagers par ordred’importance en termes <strong>de</strong> nombre <strong>de</strong> blessés graves et tués surles routes n’étaient spécifiquement ciblés par aucune mesure duplan d’actions 2003-2010. Leur présence relative dans les statistiques<strong>de</strong> victimes <strong>de</strong> la route s’est accrue, tout comme leur présencedans les rues. A l’inverse, le nombre <strong>de</strong> cyclomotoristes tuésou blessés est fortement à la baisse (l’évolution du nombre <strong>de</strong>cyclomotoristes dans la circulation n’est pas connue).Le plan Iris II traite également <strong>de</strong> la problématique <strong>de</strong>s usagers vulnérablesen proposant <strong>de</strong>s actions spécifiquement dédiées à chaque catégoried’usagers. Les objectifs opérationnels présentés ainsi que lesactions liées élaborées par les groupes <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>s États Généraux<strong>de</strong> la Sécurité Routière en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> rejoignent,complètent ou précisent pour beaucoup ce qui est proposé dans leplan Iris. Certaines mesures sont très particulières à une catégoried’usagers, d’autres sont plus globales.68 Johan De Mol, Slechts het topje van <strong>de</strong> ijsberg in Verkeerspecialist, maart 2009.64 OBJECTIF 5 // Protéger les usagers vulnérables : piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes


Gisement “ piétons et trams ”Ampleu r :Marge <strong>de</strong> progression :Les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> piétons avec un tram sont peu nombreux.Cependant, ceux-ci ont souvent <strong>de</strong>s conséquences extrêmementgraves pour le piéton. Pour les années 2006-2008, onrecense 22 tués et blessés graves sur un total <strong>de</strong> 75 victimes(taux <strong>de</strong> gravité <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 30%). Un piéton tué ou blességrave sur 10 l’a été lors d’une collision avec un tram. Dansla majorité <strong>de</strong>s cas, les acci<strong>de</strong>nts ont lieu lors <strong>de</strong> la traversée<strong>de</strong>s rails <strong>de</strong> tram et à proximité immédiate <strong>de</strong> l’arrêt. Desproblèmes <strong>de</strong> visibilité et le comportement du piéton sontsouvent en cause 69 .Gisement “ piétonstraversant ”Ampleu r :Marge <strong>de</strong> progression :Les piétons représentent 39% du total <strong>de</strong>s tués et blessésgraves (données 2006-2008). Parmi ceux-ci, si on examineles chiffres en détails, on constate que 29% du total <strong>de</strong>svictimes tuées ou blessées graves, soit 171 personnes sont<strong>de</strong>s piétons acci<strong>de</strong>ntés lorsqu’ils traversaient, que ce soit surpassage piétons, à côté ou encore en l’absence <strong>de</strong> passage.Les piétons traversant représentent également 16% du total<strong>de</strong>s victimes. La présence d’un masque <strong>de</strong> visibilité joue trèssouvent un rôle dans l’acci<strong>de</strong>nt, surtout pour les traversées àcôté d’un passage piétons (dans 45% <strong>de</strong>s cas) ou sans passagepiétons à proximité (50% <strong>de</strong>s cas).On peut donc estimer que le gis ement “ piétons traversant ” représente57 tués et blessés graves par an et 588 victimes par an.Gisement “ motocyclistes ”Ampleu r :Marge <strong>de</strong> progression :Durant la pério<strong>de</strong> 2006-2008, 5 motocyclistes ont été tués et65 gravement blessés en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>. Ceschiffres sont très importants surtout s’ils sont mis en relationavec les chiffres <strong>de</strong> voyageurs/kilomètre. Les principauxfacteurs déterminants <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts sont la perte <strong>de</strong> contrôle<strong>de</strong> leur véhicule et le non-respect <strong>de</strong>s priorités dans le chef<strong>de</strong> l’autre usager, principalement <strong>de</strong>s automobilistes.69Les mesures d’amélioration <strong>de</strong> l’offre et <strong>de</strong> la vitesse commerciale<strong>de</strong>s transports en commun, spécifiquement <strong>de</strong>strams, pourraient contribuer, si rien n’est fait pour éliminerles situations connues à ce jour comme dangereuses, à augmenterle risque pour les piétons. Ce gisement doit être surveillédans la durée.Le gisement annuel “ piéton-tram ” représente 7 tués et blessésgraves par an et 25 victimes par an.Gisement “ cyclistes ”Ampleu r :Marge <strong>de</strong> progression :Le gisement “ cyclistes ” représente un total <strong>de</strong> 23 blessésgraves sur 610 victimes pour les années 2006-2008. Si, pourcette pério<strong>de</strong>, aucun tué n’est à déplorer, il y en a eu au cours<strong>de</strong>s années précé<strong>de</strong>ntes et suivantes. Même si ce gisementne semble pas <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur, il faut tenir compte <strong>de</strong>sfaits suivants : le nombre <strong>de</strong> cyclistes en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> augmente spectaculairement ces <strong>de</strong>rnières annéeset le nombre d’acci<strong>de</strong>nts augmente lui aussi (bien que nettementmoins vite). La politique régionale <strong>de</strong> mobilité aégalement la ferme volonté d’augmenter encore la part <strong>de</strong>sdéplacements faits à vélo. Ce gisement doit donc lui aussiêtre suivi dans la durée.Le gisement “ cyclistes ” s’élève à environ 8 tués et blessésgraves par an et 203 victimes par an.En termes <strong>de</strong> gisement annuel <strong>de</strong> victimes, les motocyclistesreprésentent un potentiel <strong>de</strong> 23 tués et blessés graves et <strong>de</strong>358 victimes au total.69 Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts entre un tram et un piéton en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>,IBSR, 2009.OBJECTIF 5 // Protéger les usagers vulnérables : piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes65


5.1. Le revêtement <strong>de</strong> voirie est en bon état et antidérapant, les cheminementssont praticables. Un contrôle <strong>de</strong> la qualité et <strong>de</strong> la praticabilité <strong>de</strong>saménagements est assuré régulièrement. Les défauts constatés ousignalés sont rapi<strong>de</strong>ment résolusACTIONSDix-huit % <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts graves <strong>de</strong> cyclistes et 21% <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>ntsgraves <strong>de</strong> motocyclistes n’impliquent pas d’autres usagers.Pour les <strong>de</strong>ux-roues, une imperfection quelconque du revêtementpeut en effet avoir <strong>de</strong> graves conséquences du fait <strong>de</strong> leur vulnérabilité,<strong>de</strong> leur instabilité et <strong>de</strong> leur vitesse. De plus, le taux d’acci<strong>de</strong>ntsest certainement fort sous-estimé en raison du sous-enregistrementgénéral <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporels, et en particulier <strong>de</strong>s chutes sansgravité pour les cyclistes ou cyclomotoristes.Quant aux acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> piétons seuls, ce type d’acci<strong>de</strong>nt n’impliquantpas <strong>de</strong> véhicule, il n’est pas considéré comme un acci<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la circulation. Avec le vieillissement <strong>de</strong> la population, ce phénomènen’est cependant pas à négliger.Chercher à améliorer l’état <strong>de</strong>s revêtements tant par le choix <strong>de</strong>smatériaux à mettre en œuvre que par leur entretien ou encore parl’édiction <strong>de</strong> normes pour les cahiers <strong>de</strong>s charges pourrait contribuerà augmenter la qualité du réseau pour tous les usagers etdonc à éviter les chutes.»»Développer un système efficace et interactif<strong>de</strong> signalement <strong>de</strong>s défauts <strong>de</strong> la voirie ou <strong>de</strong>ssituations potentiellement dangereuses (y compris lesencombrements sur les cheminements), tant pour lesvoiries régionales que communales.Voir objectif 6.5»»Disposer d’une équipe d’intervention rapi<strong>de</strong>.Voir objectif 6.5»»Disposer d’un système <strong>de</strong> normes ou <strong>de</strong> recommandationsen matière d’adhérence <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> marquage etrevêtement, et l’intégrer dans les cahiers <strong>de</strong>s chargestypes à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> la Région et <strong>de</strong>s communes.Pour optimiser les caractéristiques <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> revêtementutilisés, l’élaboration <strong>de</strong> recommandations spécifiquespour chacun <strong>de</strong>s usagers est nécessaire. Les revêtements à<strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s cyclistes et <strong>de</strong>s piétons disposent désormaisd’un gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> recommandations 70 . Des conseils en matière<strong>de</strong> revêtement et d’adhérence pour les motocyclistes existentégalement 71 . Ces va<strong>de</strong>-mecum intègrent <strong>de</strong>s recommandationssur la glissance, l’adhérence, le confort, la durabilité <strong>de</strong> lacouche <strong>de</strong> surface et <strong>de</strong>s marquages ou sur le système <strong>de</strong>drainage. Celles-ci doivent être intégrées dans <strong>de</strong>s cahiers <strong>de</strong>scharges types. Les communes seront incitées à utiliser cescahiers <strong>de</strong>s charges types.Indicateurs• Existences <strong>de</strong> normes.• Existence <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> recommandations.• Temps <strong>de</strong> réactions défaut-résolution.• Nombre d’équivalents temps plein (ETP) affectés àl’équipe d’intervention rapi<strong>de</strong>.6Va<strong>de</strong>mecum Véloen Région <strong>de</strong> BRuxelles-capitale3BROCHURE À L’ATTENTIONDES GESTIONNAIRES DE VOIRIES2Va<strong>de</strong>mecum Véloen Région <strong>de</strong> BRuxelles-capitaleMarquages et éclairage<strong>de</strong>s aménagementscyclablesPour une prise en compte<strong>de</strong>s motardsdans l’infrastructureRéalisation<strong>de</strong>s pistescyclables marquéesRecommandations pour le choix,la mise en œuvre et l’entretienet <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>scyclables suggérées70 Voir le va<strong>de</strong>-mecum vélo n°5, 2009 et le va<strong>de</strong>-mecum piéton n°1 (à paraître)consacrés aux revêtements.71 Pour une prise en compte <strong>de</strong>s motards dans l’infrastructure, IBSR, 2005.66 OBJECTIF 5 // Protéger les usagers vulnérables : piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes


5.2. Une bonne visibilité réciproque entre usagers est assurée dans lescarrefours, les ronds-points et aux passages pour piétonsOn le voit dans les statistiques, les masques <strong>de</strong> visibilité contribuenttrès souvent à la survenue d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> piétons lors d’unetraversée. Pour les autres usagers vulnérables, les facteurs déterminanttels que le “ non-respect <strong>de</strong> la priorité ” vis-à-vis <strong>de</strong>s motocyclistesou <strong>de</strong>s cyclistes ou encore “ usagers non vus ” laissentsupposer que <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> visibilité d’origines diversesexistent également. En milieu urbain, les masques <strong>de</strong> visibilitésont multiples : les véhicules en stationnement, les plantations, lesusagers eux-mêmes, la <strong>de</strong>nsité du trafic, … Il est <strong>de</strong> la première importance<strong>de</strong> résorber ce problème <strong>de</strong> sécurité. Les endroits les pluscritiques sont bien sûr les carrefours et les traversées piétonnes.ACTIONS»»Disposer <strong>de</strong> fiches techniques ou <strong>de</strong> normes relatives àl’emplacement du mobilier urbain et <strong>de</strong>s plantations envoirie.Les éléments <strong>de</strong> mobilier urbain (panneaux <strong>de</strong> signalisation,poteaux d’éclairage, panneaux publicitaires, armoirestechniques, range-vélos, …) et les plantations (et leur entretien)sont fréquemment pris en charge par <strong>de</strong>s services ou <strong>de</strong>sorganismes différents <strong>de</strong> ceux qui élaborent ou participent àl’élaboration <strong>de</strong>s plans.Certains choix <strong>de</strong> localisations, <strong>de</strong> modèles ou d’essencespeuvent donc s’avérer malheureux en termes <strong>de</strong> visibilitémutuelle <strong>de</strong>s usagers ou du dégagement <strong>de</strong>s cheminements.Des fiches <strong>de</strong> recommandations comportant <strong>de</strong>s principes <strong>de</strong>choix quant aux essences, aux modèles et à l’implantation serontmises à la disposition <strong>de</strong>s services et organismes impliqués.»»Mettre sur pied un groupe <strong>de</strong> travail sur le placement <strong>de</strong>spanneaux publicitaires pour élaborer une réglementationou au minimum un gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> recommandations.»»Compléter la réglementation (RRU) pour garantir lavisibilité <strong>de</strong>s usagers et <strong>de</strong> la signalisation routière auxabords <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> livraison.La réglementation doit tenir compte du gabarit <strong>de</strong>s véhicules<strong>de</strong> livraison (hauteur et largeur plus importantes).»»Faire respecter la réglementation relative austationnement (RRU, Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route et Co<strong>de</strong> dugestionnaire) pour assurer la visibilité <strong>de</strong>s différentsusagers en carrefour.Responsabiliser les gestionnaires <strong>de</strong> voiries et l’autoritécompétente pour la délivrance <strong>de</strong>s permis (Administration<strong>de</strong> l’aménagement du territoire et du logement) afin qu’ilsn’organisent pas ou n’autorisent pas du stationnement ou <strong>de</strong>szones <strong>de</strong> livraison là où cela pourrait constituer un masque <strong>de</strong>visibilité par rapport à la signalisation routière et aux passagespour piétons.Le stationnement en encoche, hors voirie ou l’instauration <strong>de</strong>zones <strong>de</strong> livraison “ sur trottoir ” ont souvent comme corollaireune perte <strong>de</strong> visibilité <strong>de</strong>s signaux routiers et <strong>de</strong>s traverséespiétonnes.L’éloignement du panneau par rapport au champ <strong>de</strong> vision duconducteur, avec en plus le risque élevé qu’un véhicule stationnéne le masque, peut entraîner une perte d’information sur lesrègles spécifiques s’appliquant au carrefour.La localisation <strong>de</strong> zones <strong>de</strong> livraison sur le trottoir ou à proximitéd’une traversée piétonne crée un masque pour les piétons.Il y a donc lieu à la fois <strong>de</strong> sensibiliser les gestionnaires surles endroits <strong>de</strong> placement <strong>de</strong> la signalisation routière et surles risques engendrés par une mauvaise implantation dustationnement, en ce compris les zones <strong>de</strong> livraison.»»Communiquer vis-à-vis <strong>de</strong>s conducteurs <strong>de</strong> véhicules <strong>de</strong>plus <strong>de</strong> 1,65 m <strong>de</strong> haut.Il faut également rappeler au grand public et particulièrementaux propriétaires <strong>de</strong> véhicules <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 1,65 m <strong>de</strong> haut, lesrègles quant au stationnement à proximité <strong>de</strong> la signalisationroutière 72 .»»Mener <strong>de</strong>s actions sensibilisation-répression pour éviterle stationnement sauvage à proximité <strong>de</strong>s écoles.Aux heures d’entrées et sorties d’école, la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> stationnement est telle, pour une courte durée, quebeaucoup d’usagers prennent <strong>de</strong>s libertés avec les règles <strong>de</strong>stationnement. Cette action pourrait s’intégrer facilement dans“ l’Opération cartable ”. L’Opération cartable est une opérationcoordonnée par la Région en collaboration avec le Gouverneuret les zones <strong>de</strong> police. Durant cette opération qui se déroule audébut <strong>de</strong> l’année scolaire, les policiers sensibilisent les parents,les enseignants et les élèves au moyen <strong>de</strong> matériel d’informationadapté, notamment aux risques du stationnement sauvageaux abords <strong>de</strong>s écoles (risques directs pour les jeunes piétonsnotamment).Voir également l’Objectif stratégique 4.72 Article 24, 9-10 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route.OBJECTIF 5 // Protéger les usagers vulnérables : piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes67


5.3. Piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes sont conscients <strong>de</strong>l’intérêt d’être visiblesPour leur sécurité, les usagers vulnérables doivent voir et être vusdans la circulation. La visibilité peut s’entendre comme “ être visible” (éléments réfléchissants, phares) mais également comme“ être remarqué ”, être dans le champ <strong>de</strong> vision <strong>de</strong>s autres usagers,accrocher leur regard. Dans cette acceptation du terme,c’est bien la connaissance <strong>de</strong>s risques liés au mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> déplacementqui est ciblée.Les actions peuvent donc être <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux natures : d’une part, sensibiliserpar exemple au port d’éléments réfléchissants, <strong>de</strong> tenuesclaires ou à l’utilisation <strong>de</strong> l’éclairage réglementaire et d’autre part,communiquer sur les meilleurs comportements à adopter.ACTIONS»»Sensibiliser les piétons à l’importance <strong>de</strong> voir et d’être vus.Cette sensibilisation doit cibler prioritairement lecomportement du piéton traversant.»»Poursuivre les campagnes <strong>de</strong> sensibilisation sur lesdangers <strong>de</strong> l’angle mort.»»Sensibiliser les cyclistes à l’obligation et à l’intérêtnotamment: d’avoir un vélo en ordre, d’adapter leurconduite aux risques <strong>de</strong> la circulation, d’adopter un bonpositionnement sur la chaussée (portières, angle mort, …).»»Encourager le port <strong>de</strong> vestes rétro-réfléchissantes etl’utilisation d’éléments réflecteurs pour les cyclistes,cyclomotoristes et motocyclistes.»»Poursuivre les marquages en voirie <strong>de</strong>stinés à inciter lescyclistes à se positionner correctement sur la chausséepour augmenter leur visibilité (ban<strong>de</strong>s cyclablessuggérées, zones avancées pour cyclistes).Ces marquages se feront en cohérence avec le va<strong>de</strong>-mecum etle plan vélo.»»Communiquer à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s cyclistes et <strong>de</strong>s autresconducteurs sur l’usage <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s cyclables suggérées,zones avancées pour cyclistes, tourne-à-gauche par ladroite, …» » Organiser <strong>de</strong>s formations à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>scyclomotoristes et motocyclistes en entreprises et dansles écoles secondaires <strong>de</strong>man<strong>de</strong>uses.Ces formations doivent notamment intégrer <strong>de</strong>s considérations<strong>de</strong> visibilité et <strong>de</strong> positionnement sur la chaussée afin que lesmotocyclistes soient remarqués par les autres conducteurs.68 OBJECTIF 5 // Protéger les usagers vulnérables : piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes


5.4. Un “ filtre ” piétons, cyclistes et motocyclistes est appliqué sur les projetsd’aménagement <strong>de</strong> voirie, <strong>de</strong> sorte que leurs principaux besoins enmatière <strong>de</strong> sécurité soient rencontrés, en commençant par les usagers lesplus vulnérablesEn termes <strong>de</strong> besoins <strong>de</strong> sécurité, quatre principes 73 <strong>de</strong> basepeuvent s’appliquer aux usagers vulnérables. Ils ont besoin d’unenvironnement fonctionnel (fonctionnality of space), qui pardonneles erreurs (forgiving environment), qui ne les expose pas à un trafictrop rapi<strong>de</strong> ou <strong>de</strong> trop gran<strong>de</strong> masse (homogénéité <strong>de</strong> vitesse et<strong>de</strong> masse), et enfin qui soit lisible par tous et sans ambiguïté (selfexplainingenvironment).L’espace <strong>de</strong> circulation doit intégrer les besoins en sécurité <strong>de</strong> tousles usagers. Vu le grand tribut payé par les usagers vulnérables enRégion <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, il est évi<strong>de</strong>nt que les infrastructuresdoivent être revues et conçues pour tenter d’éviter les acci<strong>de</strong>nts ou<strong>de</strong> diminuer leur gravité. Il faut s’assurer que les besoins <strong>de</strong> sécurité<strong>de</strong>s usagers vulnérables sont rencontrés lors <strong>de</strong> la conceptiond’aménagements.On se situe bien ici dans la recherche <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> sécuritéoptimales pour chaque personne. Une lecture <strong>de</strong>s aménagementsà travers les yeux <strong>de</strong>s usagers vulnérables pourrait déjà éliminer ungrand nombre <strong>de</strong> situations ne répondant pas aux besoins <strong>de</strong> baseen termes <strong>de</strong> sécurité routière.ACTIONS»»Développer une check-list piétons, cyclistes etmotocyclistes pour faciliter la prise en compte <strong>de</strong>scritères <strong>de</strong> sécurité routière lors <strong>de</strong> la conception et <strong>de</strong>l’évaluation <strong>de</strong>s projets. Cette check-list fera référence auxnormes et recommandations en vigueur et sera <strong>de</strong>stinéeaux concepteurs tant régionaux que communaux et auxauteurs <strong>de</strong> projets.»»Organiser <strong>de</strong>s formations à l’utilisation <strong>de</strong> la check-list“ conception <strong>de</strong> projets ” à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s concepteursrégionaux et communaux et auteurs <strong>de</strong> projets.Indicateurs• Nombre <strong>de</strong> formations organisées.• Nombre <strong>de</strong> personnes formées.2 RecheRche et analyseAcci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> piétonssur passages pour piétonsnon réglés par feuxva<strong>de</strong>-mecum piétons en Région <strong>de</strong> bRuxelles-capitaleAnalyse détaillée d’acci<strong>de</strong>nts (2000-2005)en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>73 Advancing Sustainable Safety. Wegman et al, 2006. SWOV, Leidschendam,www.sustainablesafety.nlOBJECTIF 5 // Protéger les usagers vulnérables : piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes69


5.5. Un niveau optimal <strong>de</strong> sécurité est atteint pour l’ensemble <strong>de</strong>s traverséespiétonnes <strong>de</strong> la Région, en appliquant autant que possible les principessuivants : une bonne visibilité réciproque conducteur-piéton; unelimitation <strong>de</strong> la possibilité <strong>de</strong> dépasser; un maximum d’une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>circulation par sens pour les traversées sans feu; l’absence <strong>de</strong> contrainteexagérée pour le piéton qui le pousserait à une prise <strong>de</strong> risque; <strong>de</strong>svitesses <strong>de</strong> circulation modérées; l’absence d’obstacle; un guidage et uncheminement adéquats pour les personnes à mobilité réduite (PMR);la limitation <strong>de</strong>s conflits dans les carrefours à feuxLa traversée piétonne est le maillon faible du déplacement piéton.Le piéton <strong>de</strong> tout âge et <strong>de</strong> toute capacité physique et mentaleest confronté à un trafic parfois rapi<strong>de</strong>, <strong>de</strong>nse ou présentant unedifférence <strong>de</strong> masse trop importante. Il y a donc un risque sérieux,risque confirmé par les statistiques.Les principes mentionnés ci-<strong>de</strong>ssus doivent gui<strong>de</strong>r les choix <strong>de</strong>sgestionnaires <strong>de</strong> voiries concernant l’emplacement, l’aménagementou la gestion <strong>de</strong>s traversées. Certaines recommandations anciennes,comme la réalisation d’avancées <strong>de</strong> trottoir et <strong>de</strong> zones <strong>de</strong>recul <strong>de</strong> stationnement en <strong>de</strong>çà <strong>de</strong>s traversées piétonnes doiventêtre systématiquement – et correctement – appliquées.ACTIONS»»Etudier l’acci<strong>de</strong>ntalité <strong>de</strong>s piétons sur les traverséespiétonnes protégées par feux 74 .»»Elaborer un va<strong>de</strong>-mecum <strong>de</strong>s traversées piétonnes et <strong>de</strong>sfiches techniques détaillées.Bien souvent, le seul marquage d’un passage pour piétons offre unfaux sentiment <strong>de</strong> sécurité. La sécurisation <strong>de</strong>s traversées piétonnespasse par le respect <strong>de</strong> certains principes d’aménagement qu’il estutile <strong>de</strong> rassembler dans un va<strong>de</strong>-mecum.»»Diffuser le va<strong>de</strong>-mecum et les fiches techniques. Organiserune formation sur ce thème.»»Intégrer le contenu <strong>de</strong>s fiches techniques dans les cahiers<strong>de</strong>s charges types.»»Poursuivre la généralisation <strong>de</strong>s oreilles <strong>de</strong> trottoirsen carrefour et <strong>de</strong>s avancées <strong>de</strong> trottoirs au droit <strong>de</strong>straversées. Dans les 2 cas, l’aménagement <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong>recul <strong>de</strong> 5 m en <strong>de</strong>çà <strong>de</strong>s traversées doit être réalisé.L’aménagement d’oreilles <strong>de</strong> trottoir – à condition <strong>de</strong> respecterle dimensionnement minimal imposé par le RRU – permetd’améliorer fortement la visibilité <strong>de</strong>s piétons voulant traverser,mais aussi <strong>de</strong> faire respecter les règles du stationnement àproximité <strong>de</strong>s traversées piétonnes.»»Imposer ces aménagements dans le cadre <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong>travaux communaux subsidiés.»»Continuer la mise en place systématique d’un systèmed’avertissement sonore pour les personnes aveugles etmalvoyantes lors du placement <strong>de</strong> nouveaux feux.74 L’acci<strong>de</strong>ntologie sur passages pour piétons non réglés par feux a déjà fait l’objetd’une étu<strong>de</strong> et d’une publication. Acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> piétons sur passages pour piétons nonréglés par feux. Analyse détaillée d’acci<strong>de</strong>nts (2000-2005) en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, IBSR, 2009.70 OBJECTIF 5 // Protéger les usagers vulnérables : piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes


5.6. La cohabitation entre trams et piétons est amélioréeLes acci<strong>de</strong>nts tram-piétons sont peu nombreux mais ont souvent <strong>de</strong>sconséquences extrêmement graves pour le piéton. Les causes <strong>de</strong> cesacci<strong>de</strong>nts 75 sont diverses : comportement du piéton, problèmes <strong>de</strong>cohérence dans la gestion <strong>de</strong>s traversées en plusieurs temps, …Sensibiliser est certainement fondamental, mais il convient également<strong>de</strong> mener une réflexion en collaboration avec la STIB sur lesaménagements existants et sur les problèmes qui en découlent. Lespiétons ont besoin <strong>de</strong> cohérence et d’absence d’ambiguïté dans lesaménagements : celles-ci font parfois défaut. Il arrive en effet queles piétons traversant au vert, donc légalement, rencontrent un tramtournant, ou encore que <strong>de</strong>s piétons traversent les rails <strong>de</strong> tram pensantle faire sous couvert d’un feu vert qui ne s’applique cependantqu’à la traversée <strong>de</strong> la voirie contiguë aux voies <strong>de</strong> tram.Une toute récente étu<strong>de</strong> néerlandaise 76 met en évi<strong>de</strong>nce quelquesenjeux auxquels il convient d’être attentif. Notons par exemple :• Le caractère atypique <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> priorité <strong>de</strong>s usagers vis-à-vis<strong>de</strong>s trams, qui ne sont pas toujours bien intégrées par les usagers(pas seulement les piétons).• La vitesse <strong>de</strong>s trams en site propre lors <strong>de</strong> croisements avec letrafic ou avec <strong>de</strong>s piétons. Selon le principe <strong>de</strong> “ Duurzaam Veilig”, seule une réduction du différentiel <strong>de</strong> vitesse peut diminuerles dangers particuliers dus à la gran<strong>de</strong> différence <strong>de</strong> masseentre un tram et les autres usagers et aux caractéristiques <strong>de</strong>conduite <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> véhicule.• La nécessité que les traversées piétonnes réglées par feux s’appliquentégalement à la partie <strong>de</strong> la voie publique réservée autransport public.Ces enjeux sont bien présents en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> etdoivent retenir toute notre attention.75 Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts entre un tram et un piéton enRégion <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, IBSR, 2009.76 Verkeersonveiligheid van openbaar vervoer .SWOV – Fact sheet, februari 2011.OBJECTIF 5 // Protéger les usagers vulnérables : piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes71


ACTIONS»»Clarifier les textes réglementaires et leur interprétationpour ce qui concerne les priorités respectives et le respect<strong>de</strong>s feux. Diffuser l’interprétation qui fait foi.L’application et l’interprétation <strong>de</strong> certains textesréglementaires <strong>de</strong>viennent confuses, au fur et à mesure queles aménagements pour les transports en commun (sitespécial franchissable, ban<strong>de</strong> bus) font leur apparition. Deplus, certains <strong>de</strong>s aménagements s’ouvrent à d’autres usagerscomme les taxis ou encore à une circulation mixte <strong>de</strong>s tramset bus. Le régime <strong>de</strong> priorité <strong>de</strong> ces usagers et leur soumissiondifférente au Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route ren<strong>de</strong>nt les traversées <strong>de</strong> cesaménagements compliquées et sont source <strong>de</strong> danger pour lesautres usagers.Une clarification <strong>de</strong>s textes, ou <strong>de</strong> leur interprétation, duCo<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route, du Co<strong>de</strong> du gestionnaire et <strong>de</strong> l’arrêté royaldu 15 septembre 1976 portant règlement sur la police <strong>de</strong>stransports par tram, pré-métro, autobus et autocar est <strong>de</strong>venueindispensable.»»Gérer par <strong>de</strong>s feux toutes les traversées piétonnes <strong>de</strong> rails<strong>de</strong> tram qui seraient dans la continuité <strong>de</strong> traversées <strong>de</strong>chaussées réglées par <strong>de</strong>s feux.L’objectif est <strong>de</strong> “ donner du rouge ” aux piétons à l’arrivéed’un tram. Cette mesure n’a donc que très peu d’impact surla circulation <strong>de</strong>s trams. Par contre, elle clarifie fortementla situation pour un piéton qui peut “ avoir du vert ” sur lestraversées <strong>de</strong> part et d’autre <strong>de</strong>s rails <strong>de</strong> trams et donc croire,<strong>de</strong> bonne foi, que ces feux gèrent également la traversée <strong>de</strong>srails, alors qu’il n’en est rien. Si la traversée ne peut êtreaccomplie en une fois par le piéton, l’aménagement <strong>de</strong> la zonerefuge doit satisfaire à <strong>de</strong>s critères minima <strong>de</strong> sécurité. 77»»Lorsque les traversées <strong>de</strong> la voirie <strong>de</strong> part et d’autre dusite propre ne sont pas gérées par feux, il convient <strong>de</strong>privilégier la traversée <strong>de</strong>s rails en baïonnette.Il s’agit ici d’éviter que le piéton ne continue sa traversée sansprêter attention aux trams qui pourraient arriver, et si possible<strong>de</strong> l’orienter vers le tram en approche pour que le contact visuelpuisse s’établir. La conception <strong>de</strong> cette baïonnette doit se faireen respectant les recommandations du va<strong>de</strong>-mecum PMR.»»Réaliser un diagnostic <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s traversées <strong>de</strong>carrefours avec trams, en vue <strong>de</strong> vérifier leur cohérenceen termes <strong>de</strong> signalisation, y compris la signalisationspécifique aux transports en commun.»»Dans le cadre <strong>de</strong> la structure <strong>de</strong> dialogue prévue àl’objectif 6.1, i<strong>de</strong>ntifier et résoudre les principaux conflitspratiques entre les enjeux <strong>de</strong> sécurité routière <strong>de</strong>spiétons et d’amélioration <strong>de</strong> la vitesse commerciale <strong>de</strong>stransports publics. (Voir objectif 6.1)»»Réaliser l’inventaire <strong>de</strong>s sites mixtes ou zones 30 oùla vitesse (non réglementée) pratiquée par les tramsconstitue un problème <strong>de</strong> sécurité routière en raison <strong>de</strong>la cohabitation <strong>de</strong> masses et <strong>de</strong> vitesses trop différentes.»»Mettre en place un groupe <strong>de</strong> travail chargé <strong>de</strong> trouverune solution aux problèmes i<strong>de</strong>ntifiés ci-<strong>de</strong>ssus.Ce groupe <strong>de</strong> travail pourra proposer notamment la miseen place <strong>de</strong> règlements complémentaires prévoyant <strong>de</strong>slimitations <strong>de</strong> vitesses applicables aux trams en site mixte eten zones 30, ou encore la formation <strong>de</strong>s chauffeurs <strong>de</strong> tramconcernés.Indicateurs• Nombre <strong>de</strong> traversées piétonnes <strong>de</strong> rails <strong>de</strong> tram géréespar feux.• Taux <strong>de</strong> traversées piétonnes <strong>de</strong> rails <strong>de</strong> tram gérées parfeux.• Nombre <strong>de</strong> traversées <strong>de</strong> carrefours avec trams i<strong>de</strong>ntifiéeset améliorées.• Liste <strong>de</strong>s sites mixtes ou zones 30 où la vitesse <strong>de</strong>s tramspose problème.• Taux <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> ces sites et zones.77 Va<strong>de</strong>-mecum Personnes à Mobilité Réduite dans l’espace public, <strong>Bruxelles</strong>Mobilité, 2008.72 OBJECTIF 5 // Protéger les usagers vulnérables : piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes


5.7. Le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route est adapté aux besoins <strong>de</strong>s usagers vulnérablesACTIONS»»Recomman<strong>de</strong>r au Fédéral les dispositions que la Régionsouhaite voir modifier dans le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route.Le processus <strong>de</strong> “ simplification ” du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route est àl’arrêt. La Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> souhaite le relancer, <strong>de</strong>sorte que soient intégrées notamment ses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s visant àcontinuer son adaptation aux usagers vulnérables.»»Lorsque ces modifications seront faites, informer lesusagers <strong>de</strong> manière ciblée sur les changements du Co<strong>de</strong><strong>de</strong> la route qui les concernent.Indicateurs• Nombre <strong>de</strong> campagnes d’information sur leschangements du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route.OBJECTIF 5 // Protéger les usagers vulnérables : piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes73


5.8. Les aménagements <strong>de</strong>stinés aux piétons, cyclistes ou motocyclistes quisont inadéquats ou dangereux pour ceux-ci sont adaptés ou éliminésLa connaissance <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts liés aux usagers vulnérables s’estconsidérablement améliorée ces <strong>de</strong>rnières années. Des étu<strong>de</strong>sdétaillées d’acci<strong>de</strong>nts 78 , financées par la Région, ou <strong>de</strong> simplesanalyses statistiques 79 ont montré que l’infrastructure, même sielle n’est pas toujours à l’origine <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt, peut contribuer àréduire le risque ou la gravité <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt. Les recommandationsémises doivent être utilisées sur le terrain et les aménagementsréputés dangereux supprimés le plus rapi<strong>de</strong>ment possible.Indicateurs• Nombre <strong>de</strong> traversées piétonnes sur plusieurs ban<strong>de</strong>s<strong>de</strong> circulation dans le même sens traitées pour éviter ledépassement.• Nombres d’inspecteurs formés.• Nombre <strong>de</strong> traversées piétonnes à feux en carrefoursreprogrammées.• Taux d’instauration <strong>de</strong> zone tampon aux endroitsi<strong>de</strong>ntifiés.• Taux d’adaptation <strong>de</strong>s aménagements cyclables engiratoire.ACTIONS»»Supprimer les possibilités d’effectuer un dépassementdans le voisinage direct <strong>de</strong> la traversée piétonne et nepas aménager <strong>de</strong> traversée non protégée par <strong>de</strong>s feux surplus d’une voie par sens <strong>de</strong> circulation.Pratiquement, cela revient à réduire la chaussée à une ban<strong>de</strong><strong>de</strong> circulation par sens au moins à hauteur <strong>de</strong> la traverséepiétonne ou à placer <strong>de</strong>s feux. La sécurisation <strong>de</strong>s traverséespiétonnes <strong>de</strong> voiries comptant un ou plusieurs couloirs busdoit être étudiée au cas par cas.»»Disposer d’inspecteurs sensibilisés et formés, et ennombre suffisant pour contrôler les cheminementspiétons et veiller à la bonne exécution <strong>de</strong>s travaux.»»Procé<strong>de</strong>r à un inventaire <strong>de</strong>s traversées piétonnes avecfeux, afin d’i<strong>de</strong>ntifier les traversées particulièrement àrisques et les traiter.»»En carrefour, organiser les cycles <strong>de</strong> feux <strong>de</strong> sorte que lespiétons puissent effectuer d’une traite l’entièreté d’unetraversée. À défaut, réaliser un îlot refuge correctementdimensionné.On vise ici à assurer un meilleur respect <strong>de</strong>s feux en s’adaptantaux besoins <strong>de</strong>s piétons. Il est en effet très courant qu’un piétonayant traversé au vert la première partie <strong>de</strong> voirie se retrouvecoincé sur un îlot pas toujours bien dimensionné et déci<strong>de</strong> <strong>de</strong>continuer la traversée en prenant un risque. Lorsque cela estpossible, il faut viser la traversée en une fois du carrefour, la prise<strong>de</strong> risque en sera ainsi réduite. A défaut, l’îlot refuge doit êtrecorrectement dimensionné.»»Réaliser l’inventaire <strong>de</strong>s pistes cyclables marquées engiratoire et <strong>de</strong>s aménagements cyclables sans zonetampon vis-à-vis du stationnement, puis organiser leursuppression ou prévoir un aménagement adapté à lasécurité <strong>de</strong>s cyclistes.Les pistes cyclables marquées en giratoire et les aménagementssans zone tampon 80 entre pistes cyclables et zones <strong>de</strong>stationnement sont reconnus comme exposant le cycliste à unrisque non négligeable d’acci<strong>de</strong>nts. Pour les aménagementsà venir, <strong>de</strong>s recommandations sont édictées dans les va<strong>de</strong>mecumrégionaux. Pour les aménagements existants, lesgestionnaires doivent faire le relevé et proposer <strong>de</strong>s corrections.78 Acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> cyclistes en contexte urbain, Trois années (1998-2000) d’acci<strong>de</strong>ntscorporels <strong>de</strong> cyclistes sur les voiries régionales <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, IBSR,2006.Acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> piétons sur passages pour piétons non réglés par feux. Analysedétaillée d’acci<strong>de</strong>nts (2000-2005) en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, IBSR, 2009.79 Rapport thématique Motards 2000-2007, Les acci<strong>de</strong>nts impliquant unemotocyclette, IBSR, Observatoire pour la sécurité routière, <strong>Bruxelles</strong>, 2009.80 Voir le va<strong>de</strong>-mecum vélo en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> n° 4, Aménagementscyclables en giratoire, IBSR, 2009.74 OBJECTIF 5 // Protéger les usagers vulnérables : piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes


5.9. Les usagers sont sensibilisés aux comportements qui peuvent êtredangereux pour les piétons, cyclistes, cyclomotoristes et les motocyclistesACTIONS»»Inclure dans la formation <strong>de</strong>s chauffeurs <strong>de</strong> transportsen commun, <strong>de</strong>s taxis et <strong>de</strong>s véhicules <strong>de</strong> la Région, unemise en situation dans la peau <strong>de</strong>s usagers vulnérables.»»Poursuivre les campagnes <strong>de</strong> sensibilisation sur le respect<strong>de</strong>s infrastructures pour les piétons et cyclistes par lesautres usagers.»»Poursuivre les campagnes <strong>de</strong> sensibilisation sur lescomportements qui peuvent être dangereux pour lesdifférentes catégories d’usagers vulnérables.»»Mettre en place <strong>de</strong>s mesures incitant les conducteurs àsuivre <strong>de</strong>s formations reconnues en conduite préventive.Voir objectif 4.»»Deman<strong>de</strong>r au Fédéral <strong>de</strong> revoir le contenu <strong>de</strong>s formationsau permis <strong>de</strong> conduire afin d’y inclure un voletsensibilisation aux particularités <strong>de</strong>s usagers vulnérables.Indicateurs• Nombre <strong>de</strong> campagnes <strong>de</strong> sensibilisation.OBJECTIF 5 // Protéger les usagers vulnérables : piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes75


6Rendre lesroutes et ruesintrinsèquementsûres6.1. Tous les acteurs en charge d’un dossierd’aménagement <strong>de</strong> voirie sont sensibiliséset formés à la sécurité routière6.2. Les concepteurs d’aménagements <strong>de</strong> voiries’appuient sur <strong>de</strong>s documents <strong>de</strong> références6.3. Les dossiers d’aménagement sont completset soumis à une procédure <strong>de</strong> qualitéjusqu’à la réception <strong>de</strong>s travaux6.4. Un avis sécurité routière est remis sur lesprojets d’aménagements <strong>de</strong> voirie (auditou autre forme)6.5. Un contrôle <strong>de</strong> l’infrastructure est effectuérégulièrement. Les défauts d’aménagementet dégâts en voirie constatés ou signaléssont rapi<strong>de</strong>ment résolus6.6. La sécurité <strong>de</strong> tous les usagers est prise encompte dans la gestion <strong>de</strong>s chantiers6.7. Les zones à concentration d’acci<strong>de</strong>ntssont résorbées6.8. Les feux <strong>de</strong> signalisation limitent autantque possible les conflits potentiels entremouvements <strong>de</strong> circulation, y comprispour les piétons


6. Rendre les routes et ruesintrinsèquement sûresTous les nouveaux aménagements ou réaménagements <strong>de</strong> voiries intègrentcomplètement les critères <strong>de</strong> sécurité routière.Nature et ampleur du problèmeUne victime <strong>de</strong> la route est le résultat d’une déficience d’une ouplusieurs composantes du système <strong>de</strong> sécurité routière (interactionshumain – véhicule – environnement <strong>de</strong> circulation). L’erreurhumaine (vitesse inadaptée, conduite sous influence, non-port <strong>de</strong>la ceinture, inattention, …) est à la base d’une majorité <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>ntscorporels 81 . L’infrastructure est moins souvent considéréecomme une cause première d’un acci<strong>de</strong>nt (le nid <strong>de</strong> poule parexemple), mais peut contribuer <strong>de</strong> manière parfois importante àla survenue <strong>de</strong> celui-ci et à la gravité <strong>de</strong> ses conséquences pour lesvictimes. C’est le cas notamment si la configuration <strong>de</strong> la voirie nepermet pas aux différents usagers <strong>de</strong> comprendre correctement lecomportement qui est attendu <strong>de</strong> leur part ou si l’environnement<strong>de</strong> circulation est trop complexe (avec une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> stimuli àdéco<strong>de</strong>r) avec comme conséquence une prise <strong>de</strong> risques ou uneerreur <strong>de</strong> conduite plus fréquente.La route (ou la rue) intrinsèquement sûre ne tolère pas d’acci<strong>de</strong>ntgrave dû à l’infrastructure. En ce sens, elle s’inscrit pleinement dansla “ Vision zéro ” : les gestionnaires <strong>de</strong> l’infrastructure ont la responsabilité<strong>de</strong> tout faire pour éviter que cette infrastructure ne génère unacci<strong>de</strong>nt grave, ou pour minimiser les conséquences d’un acci<strong>de</strong>ntéventuel. L’environnement routier, le type d’espace public, l’image<strong>de</strong> la rue, “ parlent ” aux usagers, induisent un comportement. Dèsque possible, il faut veiller à ce que chaque aménagement pousseles usagers à adapter leur comportement à l’environnement urbain,souvent complexe (multiplicité <strong>de</strong>s usagers et <strong>de</strong>s activités).De même qu’il existe une chaîne contrôle-sanction, il existe unechaîne <strong>de</strong> l’aménagement. Elle peut être représentée comme suit :• Pour bien aménager l’espace public, il est nécessaire au préalable<strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> concepteurs aux compétences excellentesen la matière. Des principes <strong>de</strong> base d’aménagements cohérentsdoivent être rassemblés dans <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> référence.Ces principes s’appliquent <strong>de</strong> la même manière dans <strong>de</strong>s situationssemblables, obligatoirement pour certains. Ils prennenten compte les besoins <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s usagers et <strong>de</strong>s usages <strong>de</strong>l’espace public.• Par les plans d’aménagements s’exprime la vision <strong>de</strong> l’espacepublic du concepteur. Pour être le reflet d’un espace sûr etconfortable pour les usagers, les plans d’aménagement doiventêtre complets, répondre à <strong>de</strong>s normes <strong>de</strong> qualité, respecter lesnormes légales et être soumis à un contrôle (audit ou autre).• Après la réalisation <strong>de</strong>s plans et, le cas échéant, l’obtention dupermis, vient l’exécution. Il importe à ce sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> veiller à laconformité <strong>de</strong>s travaux avec les dispositions du plan et du cahier<strong>de</strong>s charges. Il faut également assurer la sécurité <strong>de</strong> tous lesusagers pendant la durée du chantier. Lorsque l’aménagementest réalisé, il faut régulièrement l’inspecter pour vérifier sonfonctionnement et son état.• Enfin, si <strong>de</strong>s zones à concentration d’acci<strong>de</strong>nts sont constatées,il faut les résorber le plus rapi<strong>de</strong>ment possible.Objectifs précé<strong>de</strong>nts et évolution<strong>de</strong> la situationLe plan d’actions <strong>de</strong>s États Généraux <strong>de</strong> la Sécurité Routière revuen 2007 prévoyait 2 mesures sous l’objectif 4“ Réaliser <strong>de</strong>s aménagementsintrinsèquement sûrs ” :• Réaliser un va<strong>de</strong>-mecum pour l’aménagement et le partage <strong>de</strong> lavoirie et <strong>de</strong> l’espace public. Cet objectif est en cours <strong>de</strong> réalisation.Une série <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> référence ont été publiés, et d’autressont programmés. Ils doivent être complétés, notamment parun va<strong>de</strong>-mecum du dimensionnement <strong>de</strong>s voiries et <strong>de</strong>s traverséespiétonnes.• Rendre obligatoire un audit <strong>de</strong> sécurité routière réalisé par un organismeindépendant, préalable à tout aménagement <strong>de</strong> voirie important.À ce jour, aucune personne ou organisme n’a été agrééofficiellement pour la réalisation d’audits <strong>de</strong> sécurité routière.Le Gouvernement bruxellois pourra s’appuyer sur l’Ordonnancedu 6 mai 2011 82 relative à la gestion <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>s infrastructuresroutières, mais il faudra attendre encore quelques moisou années pour que l’ensemble du dispositif d’agrément et <strong>de</strong>formation <strong>de</strong>s auditeurs soit en place. Une procédure interne àl’administration <strong>de</strong> vérification <strong>de</strong>s projets par la Cellule Sécuritéroutière est en place, mais <strong>de</strong>vrait être plus formalisée.81 Voir Manuel <strong>de</strong> sécurité routière, AIPCR, 2003.82 MB 19-05-2011, p.33312.78 OBJECTIF 6 // Rendre les routes et rues intrinsèquement sûres


6.1. Tous les acteurs en charge d’un dossier d’aménagement <strong>de</strong> voiriesont sensibilisés et formés à la sécurité routièrePour tendre vers un réseau routier intrinsèquement sûr, tousles acteurs impliqués dans un dossier d’aménagement doivents’approprier l’objectif <strong>de</strong> réduction du nombre <strong>de</strong> victimes <strong>de</strong> laroute. Une sensibilisation aux enjeux <strong>de</strong> la sécurité routière etaux différentes solutions possibles est primordiale. Pour ce faire,<strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> formations et <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> sensibilisation sont àmettre en place, en les adaptant aux besoins spécifiques <strong>de</strong>s différentsacteurs.Par la suite, il faut veiller à résoudre les conflits d’intérêts entreles différents enjeux <strong>de</strong> l’aménagement <strong>de</strong> l’espace public par unestructure <strong>de</strong> dialogue. Celle-ci permettra à chacun d’améliorer sescompétences par la confrontation <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vue sur <strong>de</strong>s casconcrets, et <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s solutions où la sécurité routière estgagnante.Indicateurs• Disponibilité <strong>de</strong> formations ou d’outils <strong>de</strong> sensibilisationà <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s différents acteurs d’un dossierd’aménagement, nombre <strong>de</strong> personnes formées.ACTIONS»»Sensibiliser les déci<strong>de</strong>urs et les techniciens aux principes<strong>de</strong> base d’un aménagement sûr.Les messages <strong>de</strong>vront être adaptés aux réalités <strong>de</strong>spublics cibles. La sensibilisation utilisera les techniques <strong>de</strong>communication appropriées.»»Créer et dispenser une formation en sécurité routière<strong>de</strong>stinée à tous les intervenants <strong>de</strong> la “ chaîne <strong>de</strong>l’aménagement ”.Les formations ou supports <strong>de</strong> sensibilisation ont pour but,d’une part d’expliquer les enjeux, la nature <strong>de</strong>s problèmes<strong>de</strong> sécurité routière en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> et lessolutions, et d’autre part, d’obtenir l’adhésion <strong>de</strong>s publicscibles aux objectifs du plan d’actions. Les formations serontinteractives. Elles porteront sur les concepts d’aménagement,sur les détails <strong>de</strong> mise en œuvre, sur le suivi du chantier, ... Uneévaluation <strong>de</strong>s compétences acquises sera prévue.» » Créer une structure <strong>de</strong> concertation avec les différentsintervenants pour résoudre les principaux conflitsentre la sécurité routière et d’autres enjeux régionaux(mobilité, VICOM, patrimoine, environnement, …).Chaque administration (ou organisme d’intérêt public)cherche légitimement à faire progresser les missions quilui sont confiées par le Gouvernement. Par moment, <strong>de</strong>sconflits d’intérêts entre ces missions peuvent apparaître. Ilsdoivent être i<strong>de</strong>ntifiés et discutés sereinement, au sein d’unestructure <strong>de</strong> dialogue dont l’organisation doit être souple etefficace. En <strong>de</strong>rnier recours, un arbitrage peut être <strong>de</strong>mandéau Gouvernement.OBJECTIF 6 // Rendre les routes et rues intrinsèquement sûres79


6.2 Les concepteurs d’aménagements <strong>de</strong> voirie s’appuient sur <strong>de</strong>sdocuments <strong>de</strong> référencesDisposer d’un référentiel commun en matière <strong>de</strong> normes et recommandationsd’aménagements offre <strong>de</strong> nombreux avantages :gagner beaucoup <strong>de</strong> temps et d’énergie dans la conception d’unprojet, simplifier et uniformiser la recherche <strong>de</strong> solutions d’aménagements,éviter les erreurs, défendre plus facilement un projet parrapport aux intervenants extérieurs.Trois types d’outils existent actuellement et doivent être exploitésau mieux :• Le Règlement Régional d’Urbanisme contient les normes àcaractère obligatoire. Doivent s’y trouver les quelques normes<strong>de</strong> sécurité routière essentielles relatives à l’aménagement <strong>de</strong>l’espace public.• Les va<strong>de</strong>-mecum décrivent les bonnes pratiques et recommandationsd’aménagement. Ils ont un caractère indicatif etrassemblent les principes <strong>de</strong> ce qu’on pourrait appeler “ le bonaménagement <strong>de</strong>s lieux ”. Ils s’appuient sur une concertationappropriée lors <strong>de</strong> leur réalisation ou <strong>de</strong> leur mise à jour. Lesécarts aux recommandations <strong>de</strong>s va<strong>de</strong>-mecum <strong>de</strong>vraient êtrejustifiées par l’auteur <strong>de</strong> projet, et éventuellement discutéesdans la commission ad hoc. Le développement <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong>recommandations rend nécessaire leur coordination, pour unebonne prise en compte <strong>de</strong>s “ zones <strong>de</strong> recouvrement ” <strong>de</strong>s différentsdocuments.• Le Co<strong>de</strong> du gestionnaire contient les normes <strong>de</strong> placement <strong>de</strong> lasignalisation et du marquage. Le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route, quant à lui,décrit les règles <strong>de</strong> comportement <strong>de</strong>s usagers <strong>de</strong> la route et lasignification <strong>de</strong> la signalisation et du marquage. Ces 2 arrêtéssont élaborés par le Fédéral, mais peuvent évoluer en fonction<strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s Régions. Ils peuvent avoir une gran<strong>de</strong> importancepour les gestionnaires <strong>de</strong> voiries (exemple : généralisation<strong>de</strong>s sens uniques limités, <strong>de</strong>s zones 30 “ abords d’école ”, …)Indicateurs• Champ couvert par les va<strong>de</strong>-mecum disponibles.• Dispositions intégrées dans le RRU, dans le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> laroute ou le Co<strong>de</strong> du gestionnaire.ACTIONS»»Réaliser <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s techniques ou va<strong>de</strong>-mecumcorrespondant aux différents enjeux <strong>de</strong> sécuritéroutière dans les aménagements <strong>de</strong> voirie en Région<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, en veillant à la cohérence et à lacomplémentarité entre ces documents.Les thématiques à traiter sont notamment : le dimensionnement<strong>de</strong>s voiries, la prise en compte <strong>de</strong>s cyclistes, piétons et motards(à poursuivre), les marquages et revêtements, l’éclairage, lagestion <strong>de</strong>s obstacles, la réduction <strong>de</strong>s vitesses et les zones 30.La cohérence et la complémentarité <strong>de</strong> ces documents doiventêtre assurées.»»Définir les recommandations <strong>de</strong> ces gui<strong>de</strong>s techniquesqui <strong>de</strong>vraient avoir une force obligatoire.Les recommandations <strong>de</strong> ces gui<strong>de</strong>s techniques qui <strong>de</strong>vraientavoir une force obligatoire doivent être définies, en vue d’êtreintégrées dans le RRU ou d’être proposées à l’intégration dansle Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route ou le Co<strong>de</strong> du gestionnaire.» » Organiser <strong>de</strong>s formations sur le contenu <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong>recommandations.La diffusion <strong>de</strong>s recommandations <strong>de</strong>s va<strong>de</strong>-mecum seraréalisée notamment par le biais <strong>de</strong> formations. Ces formations<strong>de</strong>vraient pouvoir être prises en compte dans la carrièreadministrative du personnel.80 OBJECTIF 6 // Rendre les routes et rues intrinsèquement sûres


6.3 Les dossiers d’aménagement sont complets et soumis à une procédure<strong>de</strong> qualité jusqu’à la réception <strong>de</strong>s travauxLes procédures qualité s’imposent dans différents domaines,y compris dans les projets d’aménagement <strong>de</strong> voirie. Il est utile<strong>de</strong> les développer, en veillant d’une part à intégrer <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong>sécurité routière, et d’autre part un mécanisme <strong>de</strong> contrôle, voire<strong>de</strong> sanction, lorsque les procédures ne sont pas respectées.Il ne s’agit pas d’alourdir une organisation, mais bien <strong>de</strong> limiterautant que possible les risques <strong>de</strong> réaliser un projet qui nerépon<strong>de</strong> pas aux attentes légitimes <strong>de</strong>s usagers et <strong>de</strong>s pouvoirspublics, exprimées notamment dans les plans tels que Iris II, lesplans communaux <strong>de</strong> mobilité (PCM), ... La meilleure manière est<strong>de</strong> (continuer à) confier les projets à <strong>de</strong>s personnes qualifiées etcompétentes. La procédure qualité ne peut pallier une incompétence,mais peut compléter un savoir-faire, rappeler les quelquesétapes essentielles, offrir un label <strong>de</strong> qualité.<strong>Bruxelles</strong> Mobilité sera attentive aux expériences menées dansd’autres villes et suivra le développement <strong>de</strong> normes ou procéduresinternationales telle que le projet <strong>de</strong> norme ISO 39001 relativeaux systèmes <strong>de</strong> management <strong>de</strong> la sécurité routière. À terme,l’opportunité d’une certification <strong>de</strong> la procédure sera évaluée.ACTIONS» » Mettre au point une procédure qualité qui inclut <strong>de</strong>scritères <strong>de</strong> sécurité routière pour le développement <strong>de</strong>projets d’aménagements, tant sur voiries régionales quecommunales. Inciter les communes à l’adopter.Un groupe <strong>de</strong> travail “ Procédure qualité <strong>de</strong>s dossiersd’aménagements “ <strong>de</strong>vrait être mis sur pied pour définir etdécrire :• Les étapes essentielles d’un projet <strong>de</strong> voirie, c’est-à-direcelles où le risque <strong>de</strong> s’écarter <strong>de</strong>s objectifs est le plus grand.• La procédure à respecter (notamment le suivi attentif duchantier en fonction <strong>de</strong>s plans approuvés).• La manière <strong>de</strong> vérifier si la procédure est respectée.• Les conditions nécessaires pour l’obtention d’un label <strong>de</strong>qualité. Par exemple, s’assurer que les concepteurs <strong>de</strong> projets<strong>de</strong> voirie utilisent les gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> recommandations.Le groupe <strong>de</strong> travail réunira les différents acteurs <strong>de</strong> la “ chaîne<strong>de</strong> l’aménagement ” sur <strong>de</strong>s voiries régionales, mais égalementles principaux acteurs communaux concernés.Les propositions d’améliorations <strong>de</strong> procédures formuléespar ce groupe <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>vront être conçues <strong>de</strong> manièreà permettre une mise en œuvre progressive. Des incitants<strong>de</strong>vront être trouvés pour soutenir les communes qui opterontpour la procédure qualité proposée par le groupe <strong>de</strong> travail.OBJECTIF 6 // Rendre les routes et rues intrinsèquement sûres81


6.4. Un avis sécurité routière est remis sur les projets d’aménagements<strong>de</strong> voirie (audit ou autre forme)Le plan Iris II prévoit qu’une procédure <strong>de</strong> contrôle vérifie la valeurajoutée pour la sécurité routière <strong>de</strong> chaque aménagement <strong>de</strong> voirierégional ou communal subventionné, <strong>de</strong> sorte que l’aménagementincite les usagers à adopter le comportement adéquat pour la sécuritéroutière. La prise en compte préventive <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> sécuritéroutière dans l’infrastructure peut en effet réduire sensiblementle nombre d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> circulation 83 . Par exemple, en veillant àréduire les vitesses, à assurer une bonne visibilité réciproque entreles usagers, en limitant le nombre <strong>de</strong> points <strong>de</strong> conflits, ...Cette procédure <strong>de</strong> contrôle prendra une forme différente en fonctiondu type <strong>de</strong> projet.Les projets “ significatifs ” pourront, à terme, être soumis à uneprocédure d’audit telle que décrite dans l’Ordonnance 84 du 6 mai2011 relative à la gestion <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>s infrastructures routières.La manière d’élargir le champ d’application <strong>de</strong> l’Ordonnance doitêtre étudiée. Une procédure provisoire doit être envisagée dansl’attente <strong>de</strong> la réglementation sur les agréments <strong>de</strong>s auditeurs <strong>de</strong>sécurité routière et du développement suffisant <strong>de</strong> cette expertise.Les projets <strong>de</strong> plus petite taille soumis à un permis d’urbanisme<strong>de</strong>vront disposer d’un avis <strong>de</strong> sécurité routière. Cet avis sera délivrépar la Cellule Sécurité routière <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> Mobilité ou par la Commission<strong>de</strong> concertation pour autant que celle-ci intègre l’expertisesécurité routière. Cet avis s’appliquera aux projets <strong>de</strong> voiries quelque soit le maître d’ouvrage (Région, communes, BELIRIS, STIB).Le fonctionnaire délégué <strong>de</strong>vra justifier les écarts à cet avis.Indicateurs• Nombre et % <strong>de</strong> dossiers d’aménagements soumis à unaudit <strong>de</strong> sécurité routière ou à un avis <strong>de</strong> sécurité routière.83 Voir notamment Road safety audits, Fact sheet, SWOV, 2009. A noter quedans la littérature, la plupart <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s sur les effets <strong>de</strong>s audits <strong>de</strong> sécurité routièreconcernent <strong>de</strong>s projets extra-urbains.84 L’Ordonnance s’applique obligatoirement sur le réseau routier transeuropéen,qui représente moins <strong>de</strong> 6 km en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>. Elle habilite leGouvernement à étendre son champ d’application à d’autres voiries.ACTIONS»»Poursuivre et renforcer la procédure d’avis <strong>de</strong> sécuritéroutière pour tous les projets <strong>de</strong> voirie soumis à permisd’urbanisme. Etudier l’élargissement du champd’application <strong>de</strong> l’Ordonnance sur la gestion <strong>de</strong> lasécurité <strong>de</strong>s infrastructures routières.• Elaborer une procédure d’avis <strong>de</strong> sécurité routière encollaboration entre <strong>Bruxelles</strong> Mobilité, l’Administration <strong>de</strong>l’aménagement du territoire et du logement et l’Administration<strong>de</strong>s pouvoirs locaux, <strong>de</strong> sorte que la Région ne subsidie pas oune délivre pas un permis d’urbanisme à un projet qui ne soitpas acceptable du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la sécurité routière.• Revoir la composition officielle <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>concertation pour y inclure un représentant <strong>de</strong> l’administrationen charge <strong>de</strong> la sécurité routière.• Intégrer les enjeux <strong>de</strong> sécurité routière dans les notesstratégiques <strong>de</strong>s projets.• Initier une note stratégique lorsque <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> sécuritéroutière sont i<strong>de</strong>ntifiés.• Prévoir une réunion d’avant-projet suffisamment tôt pour queles points d’attention puissent être relevés en amont du projet.• Etudier l’élargissement du champ d’application <strong>de</strong>l’Ordonnance sur la gestion <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>s infrastructuresroutières. Le cas échéant, déterminer d’une part les critères<strong>de</strong> sélection <strong>de</strong>s projets à soumettre à un audit <strong>de</strong> sécuritéroutière, par un auditeur indépendant du projet, et d’autre partun programme <strong>de</strong> mise en place progressive <strong>de</strong> la procédured’audit. Prévoir si nécessaire un arrêté du gouvernement ouune circulaire en ce sens.• Réaliser dès à présent <strong>de</strong>s audits <strong>de</strong> sécurité routièreindépendants, tout en travaillant activement à la mise en placedu système d’agrément et <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s auditeurs. Prévoir<strong>de</strong>s budgets en conséquence, en tenant compte du fait que lesaudits ont un coût et que le bénéfice <strong>de</strong> ces audits ne revienthabituellement pas à l’administration qui en a assumé le coût.»»Systématiser la concertation avec la Cellule Sécuritéroutière pour les projets importants non soumis à permisd’urbanisme (par exemple les marquages à gran<strong>de</strong>échelle ou ayant une inci<strong>de</strong>nce sur la répartition <strong>de</strong>l’espace public entre usagers).Des projets ne nécessitant pas <strong>de</strong> permis d’urbanisme peuventavoir une inci<strong>de</strong>nce sur la sécurité routière <strong>de</strong>s usagers. Ilsdoivent dès lors être soumis pour avis à la Cellule Sécuritéroutière.»»Disposer d’un cadastre informatisé <strong>de</strong>s règlementscomplémentaires sur l’ensemble <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>.Ce cadastre incitera les gestionnaires à prendre <strong>de</strong>s arrêtéspour certains aménagements pour lesquels ils sont souventomis (passages pour piétons ou pistes cyclables par exemple).» » Réglementer la gestion <strong>de</strong>s règlements complémentaires.Une procédure pour la gestion <strong>de</strong>s règlementscomplémentaires, tant communaux que régionaux, doit êtremise en place par le biais une tutelle d’opportunité confirméepar une Ordonnance.82 OBJECTIF 6 // Rendre les routes et rues intrinsèquement sûres


6.5. Un contrôle <strong>de</strong> l’infrastructure est effectué régulièrement. Les défautsd’aménagement et dégâts en voirie constatés ou signalés sontrapi<strong>de</strong>ment résolusDès la réception <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> l’aménagement d’une voirie, celleciévolue au gré d’interventions ponctuelles généralement nonconcertées (dégradations <strong>de</strong> toutes sortes, placement <strong>de</strong> mobilierurbain, modification du marquage, <strong>de</strong> la signalisation ou <strong>de</strong> l’éclairage,ouverture et fermeture <strong>de</strong> voirie, évolution <strong>de</strong>s usages à cetendroit, …). Différents problèmes <strong>de</strong> nature à causer un acci<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> circulation peuvent apparaître. Ceux-ci peuvent être mis en évi<strong>de</strong>nce<strong>de</strong> 3 manières, par :• Une inspection <strong>de</strong> sécurité routière réalisée sur le terrain conformémentà la procédure reprise dans l’Ordonnance relative à lagestion <strong>de</strong>s infrastructures routière ou selon une métho<strong>de</strong> plusdétaillée.• Un système interactif <strong>de</strong> signalement <strong>de</strong>s problèmes, facile,connu et accessible à tous.• Un diagnostic ciblé sur certains types d’aménagements, parexemple : les cheminements dans un rayon à déterminer autour<strong>de</strong>s écoles, les aménagements cyclables dans les ronds-points, ...Une fois répertoriés, les problèmes <strong>de</strong> voirie doivent être rapi<strong>de</strong>mentsolutionnés, même sous une forme provisoire, dans l’attented’une intervention plus importante. <strong>Bruxelles</strong> Mobilité développerason équipe d’intervention rapi<strong>de</strong> et incitera les communes àdisposer d’un tel service efficace.Indicateurs• Nombre <strong>de</strong> km <strong>de</strong> voiries soumis à une inspection <strong>de</strong>sécurité routière.• Nombre <strong>de</strong> dossiers signalés par le système <strong>de</strong>signalement.• Nombre <strong>de</strong> problème résolus, temps moyen écoulé entrele signalement et la résolution du problème.ACTIONS»»Rassembler et assurer la formation d’une équipe régionaled’inspecteurs en vue <strong>de</strong> mener progressivement uneinspection <strong>de</strong> sécurité routière <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s voiriesrégionales.»»Développer un système efficace et interactif <strong>de</strong> signalement<strong>de</strong>s défauts <strong>de</strong> voirie ou <strong>de</strong> situations dangereuses(y compris les encombrements sur le cheminement), tantpour les voiries régionales que communales.Les gestionnaires ne peuvent matériellement pas savoir entemps réel où sont localisés tous les défauts ou situationsdangereuses sur son réseau. Un numéro vert unique pourl’ensemble <strong>de</strong>s gestionnaires <strong>de</strong> voirie <strong>de</strong>vra s’accompagnerd’un site web où les défauts pourront être localisés précisémentet décrits par les citoyens, les services communaux, les stewardsurbains, ... Pour plus d’efficacité et <strong>de</strong> facilité pour les usagers,le système <strong>de</strong> signalement centralisera les informations et sechargera <strong>de</strong> les relayer vers le gestionnaire concerné. La Régionpourra prendre exemple sur les systèmes <strong>de</strong> signalement quiexistent déjà en Belgique et à l’étranger. (voir aussi l’objectif 5.1).» » Disposer d’équipes d’intervention rapi<strong>de</strong>.Pour être crédible, le système <strong>de</strong> signalement doits’accompagner d’une prise en charge rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s informationset d’une action rapi<strong>de</strong> sur le terrain. La Région va : déterminerles critères d’intervention, les délais raisonnables et la meilleurestructure (coordination par exemple avec la cellule dégâtsd’acci<strong>de</strong>nts) en fonction du type <strong>de</strong> problème à solutionner,engager du personnel et dégager <strong>de</strong>s moyens financiers enconséquence, et envisager un accord <strong>de</strong> coopération avecles 19 communes pour un traitement efficace <strong>de</strong>s problèmespartout dans la Région.OBJECTIF 6 // Rendre les routes et rues intrinsèquement sûres83


6.6. La sécurité <strong>de</strong> tous les usagers est prise en compte dans la gestion <strong>de</strong>schantiersLa commission <strong>de</strong> coordination <strong>de</strong>s chantiers <strong>de</strong>viendra le lieu<strong>de</strong> référence unique en matière <strong>de</strong> plans <strong>de</strong> chantiers, ce qui auracertainement un effet positif sur la qualité <strong>de</strong>s dossiers qui y sontintroduits et facilitera le travail <strong>de</strong>s entrepreneurs.Le contrôle <strong>de</strong>s chantiers, quant à lui, est sous la responsabilité<strong>de</strong> 20 gestionnaires <strong>de</strong> voiries différents, parmi lesquels certainsne disposent même pas <strong>de</strong> contrôleur. Une cohérence doit êtrerecherchée dans le contrôle <strong>de</strong>s chantiers et <strong>de</strong>s sanctions en casd’infraction. Si à moyen terme, un service <strong>de</strong> contrôle à l’échellerégionale pouvait être envisagé, dans l’immédiat, la Région peutmener différentes actions pour une standardisation progressive ducontrôle <strong>de</strong>s chantiers.Lors d’un chantier <strong>de</strong> voirie ou lorsqu’un chantier hors voirie débor<strong>de</strong>sur l’espace public, on constate régulièrement que la sécurité<strong>de</strong>s personnes extérieures au chantier n’a pas été correctementprise en compte. Sans entrer dans les détails 85 , ce type <strong>de</strong> problèmerelève principalement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux niveaux <strong>de</strong> réglementation :• Au niveau fédéral, l’article 78 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route est accompagnéd’un arrêté ministériel du 7 mai 1999 relatif à la signalisation<strong>de</strong>s chantiers et <strong>de</strong>s obstacles sur la voie publique. Le contrôle<strong>de</strong> cette réglementation est assuré par les services <strong>de</strong> police.Notons également l’arrêté royal du 25 janvier 2001 concernantles chantiers temporaires ou mobiles, mais qui réglemente essentiellementla coordination <strong>de</strong> sécurité pour les travailleursoccupés sur le chantier.• Au niveau régional, l’Ordonnance du 3 juillet 2008 relative auxchantiers en voirie va prochainement couvrir les aspects <strong>de</strong> viabilité<strong>de</strong> la voirie 86 pendant un chantier sur toutes les voiries <strong>de</strong>la région. Dans l’attente d’un <strong>de</strong>rnier arrêté du Gouvernementbruxellois, c’est toujours l’Ordonnance du 5 mars 1998 qui estd’application, et qui ne traite que <strong>de</strong>s chantiers sur les voiries régionaleset sur quelques axes communaux majeurs. En vertu <strong>de</strong>cette ordonnance, une commission <strong>de</strong> coordination <strong>de</strong>s chantiersse réunit chaque semaine. Ce sont les gestionnaires <strong>de</strong>voiries qui ont la responsabilité du contrôle <strong>de</strong> cette réglementation.De son côté, <strong>Bruxelles</strong> Mobilité dispose <strong>de</strong> quatre contrôleurs,avec la compétence <strong>de</strong> police judiciaire, qui contrôlent etréalisent les états <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> 150 à 200 chantiers par semaine.L’urgence aujourd’hui est <strong>de</strong> rendre applicable l’Ordonnance <strong>de</strong>2008. Elle permettra d’avoir une base réglementaire commune àtous les chantiers en région bruxelloise, quel que soit le maîtred’ouvrage ou le gestionnaire <strong>de</strong> voiries.Pour faciliter la gestion <strong>de</strong>s chantiers conformément à la nouvelleOrdonnance, la Région va mettre en place un outil informatique.Celui-ci permettra aux entrepreneurs d’effectuer leurs démarchesen ligne, mais <strong>de</strong>vra également développer <strong>de</strong>s applications <strong>de</strong>stinéesaux particuliers, tant pour les informer <strong>de</strong>s chantiers quipourraient perturber leur quotidien que pour leur permettre <strong>de</strong>signaler un problème <strong>de</strong> viabilité <strong>de</strong> voirie ou <strong>de</strong> sécurité sur unchantier. Tout autant que le téléphone vert, cet outil <strong>de</strong>vra centraliserl’information sur l’ensemble <strong>de</strong>s chantiers.Enfin, afin d’assurer une bonne coordination entre les aspects viabilité<strong>de</strong> la voirie et sécurité routière (pour lesquels seuls les policierspeuvent verbaliser), <strong>de</strong>s patrouilles communes contrôleurs<strong>de</strong> chantiers-policiers <strong>de</strong>vraient voir le jour. La Région va égalementautant que possible pousser à une coordination unique <strong>de</strong>saspects sécurité, mobilité et balisage <strong>de</strong> sécurité, par exemple parle biais d’une clause spéciale dans ses cahiers <strong>de</strong>s charges.Indicateurs• Arrêté d’application <strong>de</strong> l’Ordonnance.• Dispositions visant à standardiser le contrôle <strong>de</strong>schantiers sur l’ensemble <strong>de</strong> la Région, existence <strong>de</strong>patrouilles communes contrôleurs <strong>de</strong> chantiers-policiers.• Fonctionnement <strong>de</strong> l’outil informatique <strong>de</strong> coordination<strong>de</strong>s chantiers.85 Lire pour ce faire : La gestion <strong>de</strong>s chantiers, Gui<strong>de</strong> méthodologique à l’attention<strong>de</strong>s gestionnaires, Les Cahiers du Moniteur <strong>de</strong> la Mobilité n°3, Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> – AVCB, septembre 2005.86 Permettre la poursuite <strong>de</strong>s circulations.84 OBJECTIF 6 // Rendre les routes et rues intrinsèquement sûres


ACTIONS»»Mettre en application l’Ordonnance du 3 juillet 2008relative aux chantiers en voirie, ainsi que les outils qui luipermettront <strong>de</strong> fonctionner au mieux (outil informatiquenotamment). Renforcer la cellule <strong>de</strong> coordination <strong>de</strong>chantiers.• Adopter l’arrêté du Gouvernement relatif à l’exécution <strong>de</strong>schantiers en voirie.• Mettre en place l’outil informatique permettant une gestionappropriée <strong>de</strong>s chantiers dans le cadre <strong>de</strong> l’Ordonnance, tantpour la commission <strong>de</strong> coordination <strong>de</strong>s chantiers que pourles gestionnaires <strong>de</strong> voiries, les entrepreneurs ou le grandpublic.• Prévoir une communication adaptée pour expliquer lesdispositions <strong>de</strong> la nouvelle Ordonnance.• Renforcer la cellule <strong>de</strong> coordination <strong>de</strong>s chantiers pour qu’ellepuisse assurer efficacement ses nouvelles missions.»»Assurer une cohérence régionale sur la gestion et lecontrôle <strong>de</strong>s chantiers : formation commune et plateformed’échanges pour les contrôleurs, promouvoir<strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> sanctions/pro-justitia en vue d’unestandardisation <strong>de</strong>s contrôles et <strong>de</strong>s sanctions, disposerd’une carte opérationnelle <strong>de</strong> tous les chantiers et d’unoutil <strong>de</strong> signalement <strong>de</strong>s problèmes à la disposition dugrand public.• Soutenir les communes qui affectent du personnel à la gestionet au contrôle <strong>de</strong> la sécurité routière <strong>de</strong>s chantiers : contrôle<strong>de</strong>s plans, suivi <strong>de</strong> l’exécution et réception du chantier.• Diffuser les documents <strong>de</strong> références (comme le Cahier <strong>de</strong>la Mobilité sur la gestion <strong>de</strong>s chantiers), réaliser un “ mo<strong>de</strong>d’emploi ”, à mettre en ligne, pour la nouvelle Ordonnance, etcommuniquer sur les règles <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s chantiers.• Assurer une formation commune <strong>de</strong> base et continuée pourles contrôleurs, organiser une plate-forme d’échanges et<strong>de</strong> partage <strong>de</strong>s expériences pour les contrôleurs pour qu’ilsinterviennent tous <strong>de</strong> la même manière.• Proposer aux contrôleurs régionaux <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong>sanctions/pro-justitia, standardiser les documents d’unecommune à l’autre, mettre en place une gestion centraliséeà l’horizon 2020.• Organiser une concertation avec le Procureur du Roi pourdisposer d’instructions claires en matière <strong>de</strong> sanctions.• Disposer d’une carte opérationnelle <strong>de</strong> tous les chantiers etd’un outil <strong>de</strong> signalement <strong>de</strong>s problèmes à la disposition dugrand public. Cet outil combinera le signalement par internetou par le numéro vert <strong>de</strong>s problèmes relatifs à l’ensemble<strong>de</strong>s chantiers quel que soit le gestionnaire <strong>de</strong> la voirie ou lemaître d’ouvrage.» » Assurer une coordination entre les aspects <strong>de</strong> viabilité <strong>de</strong>la voirie et <strong>de</strong> sécurité routière aux abords <strong>de</strong>s chantiers.Organiser <strong>de</strong>s patrouilles communes police-contrôleurs<strong>de</strong> chantiers, introduire une clause spéciale dans lescahiers <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong>s chantiers régionaux visantà favoriser une coordination par la même entité <strong>de</strong>saspects <strong>de</strong> sécurité, <strong>de</strong> mobilité ou <strong>de</strong> signalisation <strong>de</strong>chantier.• Organiser <strong>de</strong>s patrouilles communes police-contrôleurs <strong>de</strong>chantiers afin d’avoir une vision globale sur la viabilité <strong>de</strong> lavoirie et sur la sécurité aux abords du chantier.• Introduire une clause spéciale dans les cahiers <strong>de</strong>s charges<strong>de</strong>s chantiers régionaux visant à favoriser une coordinationpar la même entité <strong>de</strong>s aspects <strong>de</strong> sécurité, <strong>de</strong> mobilité ou <strong>de</strong>signalisation <strong>de</strong> chantier. Introduire les commentaires <strong>de</strong> cecoordinateur dans le dossier du <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur introduit auprès<strong>de</strong> la commission <strong>de</strong> coordination <strong>de</strong>s chantiers.• Evaluer l’opportunité d’élargir l’autorité <strong>de</strong>s contrôleurs <strong>de</strong>chantiers aux aspects <strong>de</strong> sécurité routière aux abords <strong>de</strong>schantiers.OBJECTIF 6 // Rendre les routes et rues intrinsèquement sûres85


6.7. Les zones à concentration d’acci<strong>de</strong>nts sont résorbéesGisement “ zones aconcentration d’acci<strong>de</strong>nts ”Ampleu r :Marge <strong>de</strong> progression :Il n’existe pas à ce jour <strong>de</strong> définition unique et <strong>de</strong> cartographierégulièrement mise à jour <strong>de</strong>s zones à concentrationd’acci<strong>de</strong>nts en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>. Deux métho<strong>de</strong>sont été utilisées jusqu’à présent.Métho<strong>de</strong> 1 : les “ points dangereux ”L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s “ points dangereux ” sur les voiries régionales <strong>de</strong> 2005-2006, basée sur <strong>de</strong>s données statistiques <strong>de</strong> 2002 et sur <strong>de</strong>s aviset données <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> terrain a i<strong>de</strong>ntifié 60 points prioritaires.Fin 2010, 13 d’entre eux ont été résolus. Dans le même temps, lasituation a évolué et la liste <strong>de</strong>s points dangereux n’est plus à jour.Il est indispensable <strong>de</strong> disposer d’un inventaire fiable <strong>de</strong>s zonesà concentration d’acci<strong>de</strong>nts (qui peuvent être plus larges qu’unsimple carrefour), régulièrement mis à jour et basé sur une méthodologievalidée par les principaux acteurs.Pour ce faire, il faut commencer par améliorer l’encodage <strong>de</strong> lalocalisation <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts (voir aussi l’objectif 8). Cela permettra<strong>de</strong> cartographier une part plus importante <strong>de</strong> ceux-ci.<strong>Bruxelles</strong> Mobilité mettra ensuite en œuvre un programme d’interventionsappuyé par un budget suffisant, réalisé dans le cadre <strong>de</strong>sprocédures décrites aux objectifs 6.3 et 6.4.Cette étu<strong>de</strong> commandée par la Région (2005-2006) a i<strong>de</strong>ntifiéles points dangereux sur la base <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> 2002 88 (élargiespar la suite aux données 1998-2001), elle est donc partiellementobsolète. Soixante points dangereux ont été i<strong>de</strong>ntifiés,dont 21 concentraient 10 acci<strong>de</strong>nts corporels ou plus.Potentiel <strong>de</strong> réduction du nombre <strong>de</strong> victimes en résorbant ces21 points dangereux (en se basant sur la moyenne 1998-2002):plus <strong>de</strong> 3 tués/blessés graves, ou plus <strong>de</strong> 50 victimes par an.Métho<strong>de</strong> 2 : les axes (hors carrefours) combinant indice <strong>de</strong>gravité total et indice <strong>de</strong> gravité moyen par acci<strong>de</strong>nts élevésRéalisée par la police fédérale en 2010 sur la base <strong>de</strong> données<strong>de</strong> 2007, cette étu<strong>de</strong> a mis en évi<strong>de</strong>nce 10 axes particulièrementacci<strong>de</strong>ntogènes en section qui totalisaient 23 tués etblessés graves et 109 victimes (sans compter les carrefours,en se basant sur la moyenne 2007).Réaménager ces 10 axes permettrait <strong>de</strong> réduire sensiblementle nombre <strong>de</strong> ces victimes.Ce gisement <strong>de</strong>vra être affiné par l’amélioration <strong>de</strong>s statistiqueset <strong>de</strong> l’encodage du lieu <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt. Actuellement,entre un tiers et un quart <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts répertoriés ne sontpas localisables avec précision.ACTIONS 87»»Produire une carte annuelle <strong>de</strong>s zones à concentrationd’acci<strong>de</strong>nts et à taux d’infraction élevé à l’échelle <strong>de</strong>toute la région.Confier au groupe <strong>de</strong> travail “ Qualité <strong>de</strong>s statistiques d’acci<strong>de</strong>nts”, élargi le cas échéant, la mission <strong>de</strong> déterminer la méthodologieet d’unifier les définitions.»»Sur la base <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong>s zones à concentration d’acci<strong>de</strong>nts,établir un programme d’intervention, si nécessaire enprévoyant <strong>de</strong>s aménagements rapi<strong>de</strong>s provisoires.En raison d’un réaménagement global programmé à moyenterme, certaines situations dangereuses sont maintenuesparfois pendant <strong>de</strong> longues années. Un traitement provisoiredoit être envisagé.87 Il faut rappeler que les données 2001 et 2002 sont entachées d’un sousenregistrementparticulièrement important et doivent être analysées avecprécautions.86 OBJECTIF 6 // Rendre les routes et rues intrinsèquement sûres


6.8. Les feux <strong>de</strong> signalisation limitent autant que possible les conflitspotentiels entre mouvements <strong>de</strong> circulation, y compris pour les piétonsd’une part en augmentation ces <strong>de</strong>rnières années 88 , et d’autre partaux conséquences presque toujours graves. Ils méritent une attentionparticulière. Voilà pourquoi <strong>Bruxelles</strong> Mobilité veillera à placerdès que possible un feu <strong>de</strong>stiné aux piétons sur la traversée <strong>de</strong>srails <strong>de</strong> tram, <strong>de</strong> manière à indiquer clairement le rouge aux piétonsà l’arrivée d’un tram. Voir également les objectifs 5.7 et 5.8.A proximité <strong>de</strong>s arrêts, la gestion <strong>de</strong>s phases <strong>de</strong> feux <strong>de</strong>vra prendre encompte la prise <strong>de</strong> risques <strong>de</strong> piétons qui voudraient attraper un tram.Indicateurs• Nombre <strong>de</strong> feux reprogrammés selon cette logique.• Nombre et proportion <strong>de</strong> traversées piétonnes <strong>de</strong> rails <strong>de</strong>tram équipées <strong>de</strong> feux, dans la continuité d’une traverséegérée par feux.Environ 16% <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts se produisent dans <strong>de</strong>scarrefours à feux en état <strong>de</strong> fonctionnement, situés en général surles axes accueillant un trafic important.Il y a environ 480 carrefours gérés par <strong>de</strong>s feux en Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, dont une gran<strong>de</strong> majorité est commandée par<strong>de</strong>s automates intelligents. Chaque année, environ 150 grilles <strong>de</strong>feux sont reprogrammées, pour améliorer la mobilité (en prioritépour les transports publics) et la sécurité. Une centaine <strong>de</strong> ces feuxsont anciens et mériteraient une mo<strong>de</strong>rnisation pour utiliser lestechnologies les plus récentes.Le plan Iris II souligne que l’ensemble <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> gestion<strong>de</strong> la Région <strong>de</strong>vront toujours être organisés <strong>de</strong> manière à contribuerà la sécurité routière. Cela concerne notamment la gestion<strong>de</strong>s feux.Pour plus <strong>de</strong> sécurité, la programmation <strong>de</strong>s feux doit viser àsupprimer, ou du moins à limiter autant que possible, les conflitsentre mouvements <strong>de</strong> circulation (éviter <strong>de</strong> donner une phaseverte simultanée à 2 mouvements sécants). Deux contraintes principalesdoivent souvent être prises en compte :• L’espace, car <strong>de</strong>s feux sans conflit nécessitent <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong>présélection par mouvement, qui ne peuvent souvent pas êtreréalisées, ou bien ne peuvent l’être qu’au détriment d’aménagementstels que <strong>de</strong>s pistes cyclables, ban<strong>de</strong>s bus ou trottoirs.• La mobilité, car une gestion sans conflit <strong>de</strong>s feux peut affecterla capacité générale du carrefour ou la vitesse commerciale <strong>de</strong>stransports publics. Une réflexion globale doit être menée à cepropos en accord avec le plan Iris II.Cependant, une analyse locale <strong>de</strong>s risques doit permettre <strong>de</strong> déterminerles conflits à éviter en priorité, tant entre véhicules (tourneà-gaucheversus tout droit par exemple) qu’entre véhicules et piétonstraversant. Dans ce <strong>de</strong>rnier cas, il est déjà possible <strong>de</strong> limiterle conflit en offrant le vert aux piétons quelques secon<strong>de</strong>s avant lesvéhicules tournant dans cette rue.Les acci<strong>de</strong>nts entre piétons et trams dans la continuité d’une traverséegérée par <strong>de</strong>s feux ne sont pas très nombreux, mais sontACTIONS»»Réaliser le diagnostic <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s feux <strong>de</strong> circulation<strong>de</strong> la Région en vue <strong>de</strong> vérifier leur conformité à cetobjectif et à ceux définis par le plan Iris II. Mo<strong>de</strong>rniserles feux et adapter la programmation en conséquence.L’équipe en charge <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> la signalisation tricoloreà <strong>Bruxelles</strong> Mobilité, réduite, travaille en priorité la (re)programmation <strong>de</strong>s feux repris dans <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> voiries etceux repris dans le programme d’amélioration <strong>de</strong> la vitessecommerciale <strong>de</strong>s bus et trams. Un renforcement <strong>de</strong> l’équipe ennombre <strong>de</strong> personnes et en compétence <strong>de</strong>vrait permettre <strong>de</strong>traiter annuellement un plus grand nombre <strong>de</strong> feux.Lors du réaménagement d’un carrefour, la pertinence <strong>de</strong> feux<strong>de</strong> circulation pour gérer le carrefour sera posée, <strong>de</strong> sorte que<strong>de</strong>s alternatives éventuelles soient envisagées.»»Tester et évaluer la mise en place d’innovationstechniques en matière <strong>de</strong> feux en lien avec la sécuritéroutière.Par exemple : détection <strong>de</strong>s piétons, décompte du tempsrestant, vert intégral, combinaison <strong>de</strong>s feux piétons et cyclistesen amont <strong>de</strong> la traversée, …88 Selon <strong>de</strong>s informations non officielles (statistiques officielles complétées par unerevue <strong>de</strong> presse), une quinzaine <strong>de</strong> piétons auraient été tués dans une collision avecun tram <strong>de</strong> 2007 à 2010.OBJECTIF 6 // Rendre les routes et rues intrinsèquement sûres87


7Améliorerla chaînecontrôlesanction7.1. Les contrôles sont suffisamment nombreuxet toutes les infractions constatéesdonnent effectivement lieu à verbalisationet sanction7.2. Les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> contrôle et les sanctionssont efficaces, efficientes et faciles7.3. L’efficacité et la cohérence <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong>contrôle-sanction en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> est assurée par une coordinationstructurelle entre les acteurs impliqués


7. Améliorer la chaînecontrôle-sanctionNature et ampleur du problèmeLe contrôle-sanction a un rôle <strong>de</strong> premier plan à jouer dans la réalisation<strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> réduction d’une série <strong>de</strong> comportementsà risque : vitesse excessive, conduite sous influence, non-port <strong>de</strong>la ceinture, franchissement <strong>de</strong>s feux rouges (voir objectifs 1, 2, 3 et4). A côté <strong>de</strong> critères plus qualitatifs – tels que le choix du lieu etdu moment, la communication, … – l’efficacité <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong>surveillance et <strong>de</strong> poursuites dépend largement 1° du volume <strong>de</strong>scontrôles; 2° du suivi judiciaire effectif. Il est clair qu’on ne peutcontrer le sentiment d’impunité et générer une modification <strong>de</strong>scomportements si les contrôles restent sporadiques ou si les infractionsconstatées ne sont pas sanctionnées systématiquementet <strong>de</strong> manière appropriée.Depuis 2003, <strong>de</strong> nets progrès ont été réalisés en Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> dans le domaine du contrôle-sanction (voir Evaluation).Le nombre <strong>de</strong>s contrôles vitesse a été multiplié par 100environ (en nombre <strong>de</strong> véhicules contrôlés), celui <strong>de</strong>s contrôlesalcool par 10 environ (en nombre <strong>de</strong> conducteurs soumis à un testd’haleine) 89 . Grâce à la concertation Police/Parquet, le suivi <strong>de</strong>sinfractions s’est également amélioré (réduction <strong>de</strong>s classementssans suite). Il reste toutefois encore du chemin à parcourir.Dans l’immédiat, le domaine d’intervention le plus problématiqueest sans doute celui <strong>de</strong> la vitesse – qui se taille la part du lion avec120.000 constats d’infraction/an, contre 2.500 environ pour laconduite sous influence, 23.000 pour le non-port <strong>de</strong> la ceinture et12.000 pour le franchissement <strong>de</strong>s feux rouges 90 . La mise en serviceprogressive d’un réseau <strong>de</strong> caméras automatiques (plus <strong>de</strong> 90poteaux actuellement) rend théoriquement possible un contrôle encontinu <strong>de</strong> la vitesse en une série <strong>de</strong> points sensibles. Dans la pratique,le système doit être bridé pour tenir compte <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong>traitement <strong>de</strong> la Justice (et, dans une moindre mesure, <strong>de</strong> la police).Une marge <strong>de</strong> tolérance importante est ainsi fréquemment appliquéeet les caméras ne fonctionnent que par intermittence. Ceci estacceptable – et était par ailleurs prévu par les États Généraux <strong>de</strong> laSécurité Routière en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> <strong>de</strong> 2003 – dansune phase <strong>de</strong> transition. Cette situation ne peut toutefois se prolongerindéfiniment sans mettre sérieusement en péril la crédibilité<strong>de</strong>s contrôles automatiques et <strong>de</strong>s limitations <strong>de</strong> vitesse. Il est doncindispensable <strong>de</strong> réduire progressivement la marge <strong>de</strong> tolérance àla marge technique tout en maintenant – voire en augmentant – levolume <strong>de</strong>s contrôles (nombre <strong>de</strong> véhicules contrôlés). A terme, ilfaut : 1° que le risque d’être contrôlé soit élevé; 2° que tout conducteurcontrôlé et en excès <strong>de</strong> vitesse soit systématiquement verbaliséet sanctionné.89 Chiffres 2009 (indicateurs <strong>de</strong> performance <strong>de</strong>s 6 zones <strong>de</strong> police transmis àla Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> dans le cadre <strong>de</strong> la Convention <strong>de</strong> partenariat –Sécurité routière conclue entre tous les acteurs <strong>de</strong> la sécurité routière en RBC dansle cadre <strong>de</strong> la Concertation Provinciale) rapportés aux chiffres 2003 (EGSR en RBC,novembre 2003).90 Chiffres arrondis <strong>de</strong>s indicateurs <strong>de</strong> performance 2009 pour les 6 zones <strong>de</strong>police.Par ailleurs, il serait souhaitable que l’impact effectif <strong>de</strong>s camérasautomatiques sur les vitesses pratiquées et les acci<strong>de</strong>nts enRégion bruxelloise fasse l’objet d’une évaluation globale.Le contrôle automatique du franchissement <strong>de</strong>s feux pose potentiellementle même type <strong>de</strong> problème que le contrôle automatique<strong>de</strong>s vitesses.Par ailleurs, l’augmentation souhaitée <strong>de</strong>s contrôles alcool/droguesentraînera quant à elle une charge <strong>de</strong> travail accrue pourl’ensemble <strong>de</strong>s intervenants <strong>de</strong> la chaîne contrôle-sanction. Etantdonné qu’il s’agit <strong>de</strong> contrôles avec interception, l’augmentation<strong>de</strong> la charge <strong>de</strong> travail pèsera ici davantage sur les forces <strong>de</strong> police,et ce d’autant plus que le contrôle avec interception, quel quesoit son objectif premier donne le plus souvent lieu à un contrôleapprofondi.Une augmentation <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> toute la chaînecontrôle-sanction s’avère donc indispensable. Trois moyenspeuvent concourir à cette augmentation <strong>de</strong> capacité :• l’automatisation <strong>de</strong> certains processus;• l’accroissement <strong>de</strong>s effectifs;• la modification du cadre légal visant à réduire la charge <strong>de</strong> travailpour la Justice.Les étapes <strong>de</strong> la chaîne contrôle-sanction dans le cas <strong>de</strong>s contrôlesautomatiques (vitesse/feux rouges) sont synthétisées dans leschéma ci-après. Dans le cas <strong>de</strong> contrôles avec agents (quelle quesoit l’infraction), la procédure est la même à partir <strong>de</strong> l’étape 5. Ceschéma fait clairement ressortir la lour<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la procédure, à peu<strong>de</strong> chose près i<strong>de</strong>ntique quelle que soit la gravité <strong>de</strong> l’infractioncommise. En conséquence, un contrôle <strong>de</strong> masse <strong>de</strong>s infractionsen matière <strong>de</strong> vitesse, pour être effectif, impose pratiquement ET<strong>de</strong> modifier la procédure ET d’en automatiser davantage d’étapesET d’accroître les moyens humains. L’idéal serait donc <strong>de</strong> travailleren parallèle sur ces 3 pistes.90 OBJECTIF 7 // Améliorer la chaîne contrôle-sanction


Chaîne contrôle-sanction – situation existante (étapes principales)1 constatation <strong>de</strong> l’infraction par le dispositif <strong>de</strong> contrôle automatique2 relevé <strong>de</strong>s données sur place par la police, y compris dans le cas <strong>de</strong>s caméras digitales3 si caméras argentiques: développement <strong>de</strong>s négatifs4 visionnage <strong>de</strong>s clichés, encodage manuel <strong>de</strong>s numéros <strong>de</strong> plaques d’immatriculation dans un logicielad hoc et interrogation automatisée, entre autres, <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> données <strong>de</strong> la DIV (Direction pour l’Immatriculation<strong>de</strong>s Véhicules) du spf mobilité et transports afin d’i<strong>de</strong>ntifier les proporiétaires du véhicule5 si infraction <strong>de</strong> moindre gravité: rédaction<strong>de</strong> la perception immédiate (pi), via ISLP5 bis si infraction plus grave: rédaction d’unprocès-verbale (pv), via islp6 envoi au contrevenant <strong>de</strong> la PI+ formulaire <strong>de</strong> contestation7 transfert <strong>de</strong>s données utiles à la Poste, quienvoie au contrevenant un ordre <strong>de</strong> paiementet, le cas échéant, un rappel <strong>de</strong> paiementle contrevenant paie (dans 75% à 80%<strong>de</strong>s cas)arrêt <strong>de</strong> la procédurene paie pas ou conteste8 transmission du dossier au parquet, sousformat papier et sous format informatique9 enregistrement du dossier au parquet6 bis envoi au contrevenant du PV +formulaire <strong>de</strong> contestation et transmisionau Parquetéventuel classement sans suite10 le cas échéant, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>voirscomplémentaires à la police + qualification<strong>de</strong> l’infraction. Selon le cas:POLICE PARQUET11 envoi au contrevenant <strong>de</strong> la proposition <strong>de</strong>transaction + rappel le cas échéantle contrevenant paiene paie pas ou contesteextinction <strong>de</strong> l’action publique12 citation en justice (ou classement sans suite)13 audience/ jugement14 recours éventuelsTRIBUNALDE POLICEOBJECTIF 7 // Améliorer la chaîne contrôle-sanction91


A l’horizon 2020Depuis les EGSR en RBC <strong>de</strong> 2003, plusieurs étapes <strong>de</strong> la procédureont été automatisées ou modifiées : 1° les infractions <strong>de</strong> moindreimportance font l’objet d’une perception immédiate (cf. schémaci-avant); 2° une part importante <strong>de</strong>s infractions vitesse et feux estconstatée par <strong>de</strong>s caméras automatiques; 3° les caméras les plusrécentes (plus <strong>de</strong> la moitié du parc) sont <strong>de</strong>s caméras numériqueset permettent <strong>de</strong> sauter l’étape du développement <strong>de</strong>s négatifs;4° l’utilisation d’un logiciel spécifique permet à la police <strong>de</strong> faire lelien entre la perception immédiate ou le procès-verbal et la base<strong>de</strong> données <strong>de</strong>s immatriculations; 5° l’envoi <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> paiement<strong>de</strong> la perception immédiate et <strong>de</strong> son éventuel rappel est géré parla Poste.Différentes pistes sont encore envisageables pour encore accentuerl’automatisation et ainsi réduire la charge <strong>de</strong> travail administratifqui pèse sur la police et le Parquet, notamment :1. la généralisation, à terme, <strong>de</strong> l’emploi <strong>de</strong> caméras digitales(également pour le contrôle <strong>de</strong> trajet);2. la transmission automatique <strong>de</strong>s données vers les polices,voire vers un centre <strong>de</strong> traitement unique, à l’échelle <strong>de</strong> la Région,sur le modèle du centre national technique <strong>de</strong> Rennes,qui assure le suivi <strong>de</strong>s messages d’infraction collectés par les1.000 radars automatiques fixes implantés sur le territoirefrançais 91 (en Flandre, les données d’infraction relevées parles caméras placées sur autoroutes sont transmises à la policevia le réseau <strong>de</strong> la Région);3. l’utilisation d’un logiciel <strong>de</strong> reconnaissance <strong>de</strong>s plaquesd’immatriculation permettant d’associer automatiquementles données fournies par les caméras (numéro <strong>de</strong> plaque etnature <strong>de</strong> l’infraction) avec les données du fichier <strong>de</strong>s immatriculations(i<strong>de</strong>ntité du conducteur). Il s’agit là d’une propositionqui a également été formulée lors <strong>de</strong>s EGSR fédéraux<strong>de</strong> 2007;4. la mise en compatibilité <strong>de</strong>s systèmes informatiques employéspar la police et par le Parquet.Certaines <strong>de</strong> ces étapes (1 et 2) peuvent être envisagées à l’échelle<strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>; d’autres (3 et 4) nécessiterontprobablement un accord à l’échelon fédéral.A elle seule, l’automatisation accrue <strong>de</strong> la procédure – à supposerqu’elle soit mise en œuvre – ne suffira toutefois pas à fairedisparaître le goulet d’étranglement du Parquet et ne permettrapas d’envisager la mise en œuvre progressive d’une politique <strong>de</strong>tolérance zéro par rapport à la délinquance en matière <strong>de</strong> sécuritéroutière. Dans l’état actuel <strong>de</strong>s choses, on constate que l’introduction<strong>de</strong> la perception immédiate pour les infractions <strong>de</strong> moindreimportance (loi du 7/2/2003) n’a pas permis <strong>de</strong> résoudre le problèmed’insuffisance <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> la Justice. En effet, une partieimportante (quoique minoritaire : elle tournerait autour <strong>de</strong> 20%)<strong>de</strong>s perceptions immédiates continuent à aboutir au Parquet, étantdonné que beaucoup <strong>de</strong> contrevenants (notamment en matièred’excès <strong>de</strong> vitesse) tablent sur un essoufflement <strong>de</strong> la procédure.Il s’agit donc aussi d’un cercle vicieux à briser (si toutes les infractionsconstatées faisaient l’objet d’une sanction, la propension <strong>de</strong>scontrevenants à “ laisser courir ” pour éviter <strong>de</strong> payer se réduiraitfortement). Il faut donc aller plus loin dans l’allègement <strong>de</strong> la procédurepour toutes les infractions <strong>de</strong> moindre importance. Ici aussi,différentes pistes (qui relèvent évi<strong>de</strong>mment toutes du niveaufédéral) sont envisageables, dont l’inversion du contentieux et ladépénalisation <strong>de</strong> certaines infractions.Enfin, quelles que soient les mesures adoptées par ailleurs, il resteraindispensable <strong>de</strong> renforcer les moyens humains affectés à lasécurité routière, que ce soit au niveau <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> police, du Parquet(section roulage) et du Tribunal <strong>de</strong> Police. Des avancées ontété enregistrées (circulation i<strong>de</strong>ntifiée comme 7e fonctionnalité <strong>de</strong>base pour la police locale, cadre du tribunal <strong>de</strong> police complété)mais restent largement insuffisantes.Pour l’année 2008, le Tribunal <strong>de</strong> Police <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> a prononcé48.495 jugements définitifs en matière pénale. Les jugements <strong>de</strong>police <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> représentent à eux seuls plus d’un cinquième<strong>de</strong>s jugements <strong>de</strong>s tribunaux <strong>de</strong> police du Royaume. Pour la mêmeannée, les jugements du Tribunal <strong>de</strong> Police <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> dépassentle nombre d’affaires correctionnelles ou correctionnalisées jugéespar tous les tribunaux <strong>de</strong> Première Instance du Royaume, horsappel <strong>de</strong> police.Il est clair qu’il est complètement inutile d’investir dans un systèmeautomatisé performant <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> masse, si l’immensemajorité <strong>de</strong>s conducteurs ayant commis une infraction échappe àtoute sanction.91 Observatoire national interministériel <strong>de</strong> la sécurité routière, Evaluation <strong>de</strong>l’impact du Contrôle sanction-automatisé sur la sécurité routière (2003-2005), mars2006.92 OBJECTIF 7 // Améliorer la chaîne contrôle-sanction


7 .1. Les contrôles sont suffisamment nombreux et toutes les infractionsconstatées donnent effectivement lieu à verbalisation et sanctionLa question <strong>de</strong>s objectifs quantitatifs à atteindre en matière <strong>de</strong>contrôle est abordée dans les chapitres relatifs aux différents domaines<strong>de</strong> contrôle (vitesse, port <strong>de</strong> la ceinture, alcool/drogues).Les actions détaillées ici se concentrent sur l’augmentation <strong>de</strong> lacapacité <strong>de</strong> la chaîne contrôle-sanction, laquelle vise :1° au niveau <strong>de</strong>s polices :• à permettre une augmentation <strong>de</strong>s contrôles non-automatisablesafin d’atteindre, à terme, les objectifs souhaités (notamment ence qui concerne les contrôles alcool/drogues);• à garantir, à terme, la verbalisation <strong>de</strong> toutes les infractionsconstatées.2° au niveau <strong>de</strong> la Justice :• à garantir, à terme, le suivi judiciaire adéquat <strong>de</strong> toutes les infractionsverbalisées.ACTIONS»»Etudier <strong>de</strong> manière approfondie la faisabilité <strong>de</strong> lapoursuite <strong>de</strong> l’automatisation <strong>de</strong> la chaîne contrôlesanctionen matière <strong>de</strong> sécurité routière en Région<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>. Mettre ensuite en œuvre lesconclusions <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>.Il s’agit notamment :• d’i<strong>de</strong>ntifier précisément les étapes encore automatisableset <strong>de</strong> préciser les modalités <strong>de</strong> cette automatisation(compétences, financements, …);• <strong>de</strong> mettre au point le séquençage <strong>de</strong>s étapes <strong>de</strong>l’automatisation, afin d’éviter que les investissementsconsentis en amont <strong>de</strong> la chaîne ne voient leur efficacitéréduite à néant du fait <strong>de</strong> la persistance d’un gouletd’étranglement en aval.»»Remplacer les caméras automatiques argentiques enfin <strong>de</strong> vie par <strong>de</strong>s caméras digitales, qui permettent uneautomatisation accrue. Assurer l’entretien du parc <strong>de</strong>caméras automatiques.Voir aussi l’objectif 1.5»»Evaluer l’impact <strong>de</strong>s caméras automatiques sur lenombre <strong>de</strong> victimes d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la circulation enRégion <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> :Etant donné l’investissement réalisé (et encore à réaliser) dansce domaine et la place importante occupée par le contrôle<strong>de</strong>s vitesses dans la stratégie régionale en matière <strong>de</strong> sécuritéroutière, il est nécessaire <strong>de</strong> pouvoir évaluer l’efficacité réelledu système mis en place.»»Plai<strong>de</strong>r activement au niveau fédéral en faveur d’unesimplification drastique <strong>de</strong> la procédure judiciaire pourles infractions donnant lieu à perception immédiate.Par exemple : alcool en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 0,05% <strong>de</strong> concentrationd’alcool dans le sang, dépassement <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 30km/h <strong>de</strong>la vitesse autorisée en agglomération, non-port <strong>de</strong> la ceinture,utilisation du GSM au volant, … (voir aussi l’objectif 4.4.).Une première piste envisageable est celle <strong>de</strong> l’inversion <strong>de</strong>contentieux. Concrètement : les propositions <strong>de</strong> transactionnon payées et non contestées <strong>de</strong>viendraient exécutoireset pourraient donc faire l’objet d’une saisie en cas <strong>de</strong> nonpaiement.Ceci permettrait d’éviter la citation d’office etallègerait ainsi la charge <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>s Parquets et Tribunaux <strong>de</strong>Police tout en réduisant les classements sans suite. à moyenterme, ceci <strong>de</strong>vrait également favoriser le paiement d’une plusgran<strong>de</strong> proportion <strong>de</strong> perceptions immédiates et réduire lenombre <strong>de</strong> dossiers aboutissant au Parquet.Une secon<strong>de</strong> piste est celle <strong>de</strong> la dépénalisation <strong>de</strong> certainesinfractions, qui ne seraient plus sanctionnées que par <strong>de</strong>samen<strong>de</strong>s administratives. Dans cette hypothèse, un accord<strong>de</strong>vra être négocié entre les différents partenaires impliqués(polices, communes, Région) quant à la répartition du produit<strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s.»»Plai<strong>de</strong>r activement au niveau fédéral pour un renforcement<strong>de</strong>s effectifs <strong>de</strong> la section roulage du Parquet <strong>de</strong> Policeainsi que du Tribunal <strong>de</strong> Police <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>.Indicateurs du suivi judiciaire <strong>de</strong>s infractions constatées :Pour les infractions ayantdonné lieu à perceptionimmédiate :nombre <strong>de</strong> perceptionsimmédiates payéesPour les infractions ayantdonné lieu à PVnombre <strong>de</strong> retraits <strong>de</strong> permisimmédiatsPour toutes les infractionsnombre <strong>de</strong> transactions payéesnombre <strong>de</strong> citations en justicenombre d’affaires jugées etnombre <strong>de</strong> condamnationsprononcéesavec ventilation en fonctiondu type <strong>de</strong> peine (amen<strong>de</strong>,déchéance droit <strong>de</strong> conduire,peine alternative)avec ventilation en fonction<strong>de</strong> la nature <strong>de</strong> l’infraction :vitesse, alcool/drogues, 1 er<strong>de</strong>gré, …nombre <strong>de</strong> classements sanssuiteOBJECTIF 7 // Améliorer la chaîne contrôle-sanction93


7.2. Les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> contrôle et les sanctions sont efficaces,efficientes et facilesMétho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> contrôleLes actions reprises ci-après concernent principalement les sanctions.Pour tout ce qui concerne les contrôles eux-mêmes (volume,nature, …), nous renvoyons aux chapitres relatifs aux différents domaines<strong>de</strong> contrôle (vitesse, port <strong>de</strong> la ceinture, alcool/drogues, …).SanctionsPour être efficace, une sanction doit suivre rapi<strong>de</strong>ment l’infractionet être proportionnelle à l’importance du délit. En effet, l’effet <strong>de</strong> lasanction sur le comportement dépend notamment du délai entrela constatation <strong>de</strong> l’infraction et la sanction. C’est pourquoi, dansle cas <strong>de</strong> contrôles avec interception, il serait souhaitable que lecontrevenant soit invité à payer sur-le-champ pour les infractionsqui n’impliquent pas une intervention <strong>de</strong> la justice.Les peines alternatives – généralement indiquées pour les récidivisteset/ou les contrevenants lourds – restent relativement peuappliquées en matière <strong>de</strong> sécurité routière. Les étu<strong>de</strong>s existantesmontrent toutefois que certaines d’entre elles se traduisent par untaux <strong>de</strong> récidive nettement moins élevé que les peines “traditionnelles”.En ce qui concerne le problème <strong>de</strong> l’alcool au volant, les conducteursqui suivent un programme éthylotest anti-démarrage(dispositif technique mis en place dans le véhicule + suivi adéquat),présentent un taux <strong>de</strong> récidive inférieur <strong>de</strong> 65 à 90% à celui<strong>de</strong>s conducteurs qui se sont plus classiquement vu infliger un retrait<strong>de</strong> permis ou une déchéance du droit <strong>de</strong> conduire 92 . En Belgique,la possibilité d’imposer un programme <strong>de</strong> ce type en tantque peine alternative a été introduite tout récemment 93 .Dans le même registre, on peut également imaginer – mais on enest encore ici à un sta<strong>de</strong> théorique – que le placement d’un dispositifcontraignant <strong>de</strong> limitation intelligente <strong>de</strong> la vitesse (ISA – IntelligentSpeed Adaptator) puisse être imposé comme peine alternative auxconducteurs responsables d’excès <strong>de</strong> vitesse caractérisés. Un teldispositif nécessite toutefois l’existence d’une cartographie digitaleofficielle fiable et régulièrement mise à jour <strong>de</strong>s régimes <strong>de</strong>vitesse.Les mesures alternatives peuvent aussi être <strong>de</strong> nature purementéducative. Les formations <strong>de</strong> “Drivers’ improvement” ont égalementprouvé leur efficacité avec <strong>de</strong>s réductions du taux <strong>de</strong> récidive pouvantaller jusqu’à 50% pour la conduite sous influence <strong>de</strong> l’alcool(dans le cas <strong>de</strong> conducteur non-alcoolo-dépendant uniquement) 94 .Depuis peu, <strong>de</strong>s associations d’usagers vulnérables, telles que ProVelo ou Fe<strong>de</strong>mot encadrent également <strong>de</strong>s formations qui visentplus spécifiquement les conducteurs dont le comportement a misen danger <strong>de</strong>s conducteurs <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux-roues et peuvent être imposéescomme peines alternatives.La décision quant à la sanction imposée est bien sûr du ressortexclusif du juge. Les peines alternatives pourraient cependant êtreplus fréquemment prises en considération.ACTIONS»»Plai<strong>de</strong>r au niveau fédéral pour que, dans le cas <strong>de</strong>scontrôles avec interception et pour les infractionsdonnant lieu à une perception immédiate, lescontrevenants soient invités à payer sur-le-champ.»»Préparer l’application du système ISA en Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> via une carte électronique officielle<strong>de</strong>s régimes <strong>de</strong> vitesse, afin qu’un système contraignantpuisse être envisagé comme peine alternative poursanctionner les grands excès <strong>de</strong> vitesse.La Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> doit s’assurer :1° <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> la carte électronique <strong>de</strong>srégimes <strong>de</strong> vitesse développée par le privé;2° <strong>de</strong> la régularité <strong>de</strong> sa mise à jour. La fiabilité <strong>de</strong> cette carteest également importante dans le contexte plus généraldu développement <strong>de</strong>s véhicules comportant un systèmeISA ouvert (le conducteur est informé/averti <strong>de</strong>s limites<strong>de</strong> vitesse, mais reste libre <strong>de</strong> rouler plus vite) ou semiouvert(l’accélérateur offre une résistance accrue lorsque leconducteur veut dépasser la vitesse maximale autorisée). Voirobjectif opérationnel 1.4.»»Plai<strong>de</strong>r au niveau fédéral pour un recours plus fréquentaux peines alternatives et un développement <strong>de</strong> l’éventail<strong>de</strong> celles-ci.»»En collaboration avec le Tribunal <strong>de</strong> Police, réaliser unmonitoring <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong>s peines alternatives enmatière <strong>de</strong> sécurité routière en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>.Indicateur• Existence d’une carte officielle, fiable et régulièrementmise à jour <strong>de</strong>s régimes <strong>de</strong> vitesse.92 M.W.T. Christoph, Schatting van verkeersveilighei<strong>de</strong>ffecten van intelligentvoertuigsystemen. Een Literatuurstudie, SWOV, 2010.93 Loi du 12 juillet 2009 modifiant la loi relative à la police <strong>de</strong> la circulationroutière en ce qui concerne le recours à l’éthylotest anti-démarrage (MB 15-09-2009)et AR du 26 novembre 2010 relatif à l’installation <strong>de</strong> l’éthylotest anti-démarrage etau programme d’encadrement (MB 09-12-2010).94 Safetynet (2009), Alcohol, Web text retrieved 129/01/2011 -ec.europa.eu/transport/road_safety/specialist/knowledge/alcohol/ in<strong>de</strong>x.htm94 OBJECTIF 7 // Améliorer la chaîne contrôle-sanction


7.3. L’efficacité et la cohérence <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> contrôle-sanction en Région<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> est assurée par une coordination structurelle entreles acteurs impliquésLa coordination opérationnelle entre tous les intervenants <strong>de</strong> lachaîne contrôle-sanction s’effectue actuellement dans le cadre <strong>de</strong>la Plate-forme policière sur la sécurité routière. Celle-ci rassembleles représentants <strong>de</strong>s 6 zones <strong>de</strong> police et du Parquet du Tribunal<strong>de</strong> première instance <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>. Elle est coordonnée par leDIRCO (Directeur coordonnateur administratif <strong>de</strong> l’arrondissementjudiciaire <strong>de</strong> BHV, police fédérale). La Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> y participe en tant que membre associé.L’objet <strong>de</strong> la plate-forme policière consiste notamment en la rédaction,la mise en œuvre et l’évaluation d’un plan d’actions communen matière <strong>de</strong> sécurité routière pour les 6 zones <strong>de</strong> police<strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>. Il s’agit entre autres d’assurerla cohérence <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> contrôles à l’échelle <strong>de</strong> la Région.Cette plate-forme policière s’inscrit dans le cadre plus large <strong>de</strong>la Concertation provinciale <strong>de</strong> sécurité routière (niveau stratégique)et <strong>de</strong> la convention <strong>de</strong> partenariat conclue. Elle a largementfait la preuve <strong>de</strong> son efficacité, notamment dans le domainedu contrôle automatique <strong>de</strong>s vitesses et <strong>de</strong>s feux rouges, où lasituation existante impose une concertation étroite entre zoneset avec le Parquet.ACTIONS»»Poursuivre la coordination structurelle en vue d’assurerla cohérence <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> surveillance et <strong>de</strong>poursuites à l’échelle <strong>de</strong> la Région.Cette concertation est absolument indispensable vu la nécessité<strong>de</strong> continuer à travailler sur base <strong>de</strong> priorités aussi longtempsque le problème <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong> traitement insuffisante <strong>de</strong> laJustice n’aura pas été résolu.»»Mettre en place un groupe <strong>de</strong> travail “ Optimisation <strong>de</strong> lachaîne contrôle-sanction ” comportant <strong>de</strong>s représentants<strong>de</strong>s autorités fédérales compétentes.» » Signer la convention <strong>de</strong> partenariat <strong>de</strong> la concertationprovinciale.OBJECTIF 7 // Améliorer la chaîne contrôle-sanction95


8Améliorer laconnaissance <strong>de</strong>sacci<strong>de</strong>nts corporels et<strong>de</strong> leurs circonstancesafin <strong>de</strong> mener <strong>de</strong>sactions <strong>de</strong> sécuritéroutière mieux cibléeset plus efficaces8.1. Des données statistiques et cartographiquescomplètes, fiables et récentes sont accessiblesà l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> la sécuritéroutière8.2. Une exploitation régulière <strong>de</strong>s donnéesstatistiques et <strong>de</strong> leur évolution est assuréeet rendue disponible8.3. Des étu<strong>de</strong>s détaillées permettent d’exploiterefficacement les principaux gisements <strong>de</strong>sécurité routière et d’évaluer les effets <strong>de</strong>spolitiques menées


8. Améliorer la connaissance <strong>de</strong>sacci<strong>de</strong>nts corporels et <strong>de</strong> leurscirconstances afin <strong>de</strong> mener <strong>de</strong>sactions <strong>de</strong> sécurité routière mieuxciblées et plus efficacesNature et ampleur du problèmeLes autorités publiques ne disposent toujours pas d’une imageprécise, complète, entièrement exploitable et récente <strong>de</strong> la sécuritéroutière en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>. Ce constat a été fait lors<strong>de</strong>s États Généraux <strong>de</strong> la Sécurité Routière <strong>de</strong> 2003, et renouvelédans les groupes <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>s États Généraux <strong>de</strong> la Sécurité Routière<strong>de</strong> 2010. L’appareil statistique n’est pas totalement à la hauteur<strong>de</strong>s enjeux <strong>de</strong> sécurité routière.A l’instar <strong>de</strong> la situation belge, les données disponibles pour la Région<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> offrent une imprécision dommageableà la définition d’objectifs clairs et d’actions ciblées. La démarched’objectivation <strong>de</strong>s enjeux par les gisements <strong>de</strong> sécurité routière,qui a accompagné l’élaboration <strong>de</strong> ce plan d’actions a souffert<strong>de</strong> cette imprécision, voire <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> données exploitables.Les faiblesses du système ne nous ont cependant pas empêchésd’analyser les données disponibles et <strong>de</strong> les exploiter au mieux.Mais pour améliorer la pertinence <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong>sécurité routière, il est indispensable d’améliorer la qualité et ladisponibilité <strong>de</strong> ces données.Les données <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporelsLa base <strong>de</strong> données officielle <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts et <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> la circulation,alimentée par les constats d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la police, et centraliséepar la Direction Générale Statistique et Information Economique(DG SIE) du SPF Economie souffre <strong>de</strong> sous-enregistrementet <strong>de</strong> problèmes récurrents <strong>de</strong> qualité.Le sous-enregistrement, qui n’est pas spécifique à <strong>Bruxelles</strong> ou àla Belgique signifie qu’une partie <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> la route n’est pasreprise dans la base <strong>de</strong> données : on l’estime à environ 5% <strong>de</strong>s tués,la moitié <strong>de</strong>s blessés graves et environ les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s blesséslégers. Cela se produit par exemple dans le cas <strong>de</strong> victimes dontles acci<strong>de</strong>nts corporels n’ont pas été portés à la connaissance <strong>de</strong> lapolice, quand cette <strong>de</strong>rnière est arrivée trop tard sur les lieux, quandles lésions corporelles ont été constatées dans un second temps ouencore quand l’encodage du formulaire d’analyse d’acci<strong>de</strong>nt n’étaitpas complété au moment <strong>de</strong> la transmission <strong>de</strong>s données, ...Ce sous-enregistrement a notamment pour conséquences :• <strong>de</strong>s problèmes d’interprétation <strong>de</strong>s données (le sous-enregistrementn’est-il pas en diminution avec l’informatisation <strong>de</strong> l’encodage,ce qui conduirait à une hausse artificielle apparente dunombre d’acci<strong>de</strong>nts?, touche-t-il <strong>de</strong> la même manière tous lestypes d’usagers?);• <strong>de</strong> sous-estimer le problème sociétal <strong>de</strong> la sécurité routière dansles médias et dans les politiques.Notons qu’une petite correction du sous-enregistrement est opéréepar la DG SIE du SPF Economie, qui a introduit en 2003 uncoefficient <strong>de</strong> pondération <strong>de</strong>stiné à compenser l’écart entre lenombre <strong>de</strong> formulaires d’analyse d’acci<strong>de</strong>nts qui lui sont transmiset le nombre <strong>de</strong> procès verbaux (PV) pour acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> roulage. Cecoefficient complique cependant l’interprétation <strong>de</strong> séries chronologiques<strong>de</strong> données 95 .Le problème <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong>s données n’est pas spécifique non plusà la seule Région bruxelloise, mais certains aspects y sont plusmarqués. Notons par exemple, sur les 35 tués répertoriés en 2008,10 n’ont pas été retrouvés dans la base <strong>de</strong> données <strong>de</strong> la police, etproviennent donc <strong>de</strong>s informations du Parquet.Les données d’exposition au risqueLes données d’exposition au risque permettent <strong>de</strong> calculer le risquerelatif d’être victime d’un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> circulation, en fonction d’untype d’usager, <strong>de</strong> véhicule, <strong>de</strong> lieu, ... L’importance du trafic surun axe peut par exemple expliquer en partie le nombre <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>ntsqui s’y produisent. Le nombre <strong>de</strong> passagers ou <strong>de</strong> véhicules/km parcouru sont parmi les indicateurs généralement utilisés. EnRégion <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, où les piétons représentent les premièresvictimes graves <strong>de</strong> la route, les comptages <strong>de</strong> véhicules nepermettent pas d’appréhen<strong>de</strong>r correctement l’exposition au risque<strong>de</strong> la circulation par type d’usagers. Des indicateurs adaptés à lacirculation urbaine <strong>de</strong>vraient être trouvés.95 Pour plus <strong>de</strong> détails, lire : Y. Casteels, Les statistiques d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> roulage enRégion <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, Moniteur <strong>de</strong> la Mobilité, n° 27, printemps 2010, pp. 4 à 9.98OBJECTIF 8 // Améliorer la connaissance <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporels afin <strong>de</strong> mener <strong>de</strong>s actions<strong>de</strong> sécurité routière plus efficaces


Objectifs précé<strong>de</strong>nts et évolution <strong>de</strong> lasituationL’évaluation du plan d’actions 2003-2010 a mis en évi<strong>de</strong>nce quel’objectif “ d’améliorer la qualité et l’accessibilité <strong>de</strong>s donnéesd’acci<strong>de</strong>nts ” était un <strong>de</strong> ceux qui avaient le moins progressé dansl’intervalle. Cinq mesures étaient proposées. Quatre ont été jugéessans progrès significatif et une a été partiellement accomplie.Les problèmes d’exhaustivité, <strong>de</strong> fiabilité et d’accessibilité <strong>de</strong>sdonnées d’acci<strong>de</strong>nts corporels ont été relevés également par laCommission Fédérale pour la Sécurité Routière dans ses EtatsGénéraux <strong>de</strong> 2007. Les choix opérés en matière d’encodage, <strong>de</strong>réglementation, d’organisation <strong>de</strong> bases <strong>de</strong> données, <strong>de</strong> formationou <strong>de</strong> contenu du formulaire d’analyse relèvent essentiellement<strong>de</strong>s compétences fédérales.Mais la “ marge <strong>de</strong> manœuvre ” <strong>de</strong>s instances régionales n’a pasété exploitée à fond. Sur la base du même cadre fédéral, certaineszones <strong>de</strong> police ont <strong>de</strong> meilleurs résultats en termes <strong>de</strong> qualité<strong>de</strong>s données, d’écart entre le nombre <strong>de</strong> PV et le nombre <strong>de</strong> formulairesd’acci<strong>de</strong>nts ou le pourcentage d’acci<strong>de</strong>nts effectivementlocalisables par exemple.En termes statistiques, les données 2002 à 2004 sont entachéesd’un sous-enregistrement anormalement élevé, s’expliquant enpartie par la réforme <strong>de</strong>s polices. Ce problème a d’ailleurs été plusimportant en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> qu’en moyenne dans lereste du pays. L’introduction progressive du logiciel ISLP a influencéle niveau et la qualité <strong>de</strong> l’enregistrement <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporels,ce qui rend l’analyse <strong>de</strong>s séries chronologiques plus difficileque par le passé.OBJECTIF 8 // Améliorer la connaissance <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporels afin <strong>de</strong> mener <strong>de</strong>s actions<strong>de</strong> sécurité routière plus efficaces99


8.1. Des données statistiques et cartographiques complètes, fiables etrécentes sont accessibles à l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> la sécurité routièreLa fiabilité et le caractère récent <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> données constituentle fon<strong>de</strong>ment d’un outil d’ai<strong>de</strong> à la décision efficace au service<strong>de</strong>s pouvoirs publics. Le constat fait en 2003 reste malheureusementd’actualité. La base <strong>de</strong> données <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporelsdu SPF Economie DG SIE présente toujours les mêmes défauts :sous-enregistrement <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts, localisations inexactes ouimprécises, <strong>de</strong>scriptif du mécanisme <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt inexploitable,délais <strong>de</strong> mise à disponibilité trop longs.La plupart <strong>de</strong>s solutions à mettre en œuvre relèvent du Fédéral.Par le biais <strong>de</strong> ce plan d’actions, le Gouvernement bruxellois peutintervenir auprès <strong>de</strong>s instances fédérales concernées pour les informer<strong>de</strong> son intérêt à améliorer la qualité <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> données<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporels, et <strong>de</strong> lui suggérer quelques pistes <strong>de</strong> solutions.Dans le même temps, les acteurs bruxellois doivent prendreleur part <strong>de</strong> responsabilité pour répondre aux enjeux statistiques etcartographiques <strong>de</strong> la meilleure manière possible.Les gran<strong>de</strong>s catégories <strong>de</strong> problèmes sont les suivantes :1. L’exhaustivité• Le sous-enregistrement <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporels doit être étudiéen vue <strong>de</strong> le corriger autant que possible, ceci afin <strong>de</strong> mieux appréhen<strong>de</strong>rl’ampleur du problème <strong>de</strong> sécurité routière. Pour disposer<strong>de</strong> séries chronologiques exploitables, la base statistiquedoit cependant rester semblable pour éviter qu’une amélioration<strong>de</strong> l’enregistrement ne laisse apparaître une dégradation fictive<strong>de</strong> la sécurité routière.• Une série <strong>de</strong> dossiers d’acci<strong>de</strong>nts sont bloqués dans les zones<strong>de</strong> police et ne parviennent pas à la DG SIE. Il faut en étudier lesraisons pour remédier au problème.• Lorsqu’une victime d’acci<strong>de</strong>nt est admise à l’hôpital, l’informationrelative aux conséquences corporelles <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt (blességrave, léger ou tué) échappe souvent aux policiers.Une concertation avec les hôpitaux bruxellois est nécessaire. Sansvouloir uniformiser les métho<strong>de</strong>s d’enregistrement <strong>de</strong>s hôpitaux,la police fédérale déconcentrée <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> et la Région <strong>de</strong>vraientinformer les hôpitaux <strong>de</strong>s quelques informations <strong>de</strong> base qu’il seraitutile <strong>de</strong> connaître pour compléter la base <strong>de</strong> données <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>ntscorporels, et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r dans chaque hôpital qu’un mé<strong>de</strong>cinurgentiste <strong>de</strong> référence soit nommé pour assurer les contacts avecla police. Une démarche dans ce sens a été entamée par la Direction<strong>de</strong> Coordination et d’Appui déconcentrée <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> (DCA).Notons enfin qu’il faut veiller à ce que l’ensemble <strong>de</strong>s dossiers soientdisponibles pour être envoyés à la DG SIE à la date d’envoi prévue.2. La fiabilitéPlusieurs problèmes sont à relever :• La localisation <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts n’est pas exploitable dans environun quart à parfois un tiers <strong>de</strong>s cas (en fonction <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong>police) en raison <strong>de</strong> l’absence d’un encodage soit <strong>de</strong> 2 rues adjacentes,soit d’une rue accompagnée d’un numéro <strong>de</strong> bâtiment,soit encore d’une borne kilométrique.• Le déroulement <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt est particulièrement mal aisé àcompléter dans le formulaire <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts 96 ,voire impossible dans certains cas.• Certaines variables du formulaire d’acci<strong>de</strong>nt ne sont pas complétéesou sont manifestement erronées.96 A comprendre comme la partie d’ISLP reprenant les variables du formulaired’analyse d’acci<strong>de</strong>nt corporel, car la version papier du formulaire n’est plus utilisée.100OBJECTIF 8 // Améliorer la connaissance <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporels afin <strong>de</strong> mener <strong>de</strong>s actions<strong>de</strong> sécurité routière plus efficaces


Bien souvent, le policier qui enco<strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt dans ISLP n’est pasl’agent verbalisant. Une vérification <strong>de</strong> l’encodage par un membre<strong>de</strong> la patrouille qui a constaté l’acci<strong>de</strong>nt sur place contribuerait àlimiter les erreurs. Une amélioration du soin donné à l’encodagepasse également par une formation à ISLP, une adaptation plusrapi<strong>de</strong> du logiciel aux besoins <strong>de</strong>s policiers, une sensibilisation <strong>de</strong>ceux-ci à l’utilité et à l’importance <strong>de</strong> disposer d’une base <strong>de</strong> données<strong>de</strong> qualité, ...Le formulaire d’analyse d’acci<strong>de</strong>nt est partiellement obsolète. LaRégion <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au Gouvernement fédéral<strong>de</strong> le mettre à jour rapi<strong>de</strong>ment, en particulier pour ce qui concernela <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s mouvements <strong>de</strong>s différents usagers au moment<strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt. Une représentation graphique est hautement souhaitée.A l’horizon 2020, la Région travaillera avec les zones <strong>de</strong> police pourtrouver le moyen <strong>de</strong> localiser les acci<strong>de</strong>nts avec une plus gran<strong>de</strong>précision, par exemple au moyen <strong>de</strong> coordonnées GPS.3. Le délai <strong>de</strong> mise à disposition <strong>de</strong>s donnéesLes statistiques officielles d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> roulage pour l’année2009 n’ont été rendues officiellement disponibles qu’en avril 2011.Compte tenu du temps nécessaire à l’exploitation <strong>de</strong> ces données,les premières analyses ne pourront être conclues que près <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxans après les <strong>de</strong>rniers acci<strong>de</strong>nts enregistrés. C’est beaucoup trop,notamment pour la localisation <strong>de</strong>s zones à concentration d’acci<strong>de</strong>ntscorporels.Le Gouvernement bruxellois insiste auprès <strong>de</strong> son homologuefédéral pour que ce délai soit fortement raccourci par une amélioration<strong>de</strong>s procédures d’encodage et <strong>de</strong> la collaboration entrela police fédérale, le Parquet (pour les décédés 30 jours) et la DGSIE du SPF Economie. Cette bonne collaboration <strong>de</strong>vra permettreégalement <strong>de</strong> réduire le nombre <strong>de</strong> dossiers <strong>de</strong> décédés 30 joursaux circonstances “ inconnues ” car non relié à un formulaire <strong>de</strong><strong>de</strong>scription d’acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la police.Dans le même temps, la Région essayera <strong>de</strong> mettre au point, avecla police fédérale et les 6 zones <strong>de</strong> police, une procédure permettant<strong>de</strong> disposer plus rapi<strong>de</strong>ment d’une cartographie <strong>de</strong>s zones àconcentration d’acci<strong>de</strong>nts corporels.Indicateurs• Nombre <strong>de</strong> décédés 30 jours non reliés à un formulaired’acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la police, qualité <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> données.• Proportion <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts encodés effectivementlocalisables.ACTIONS»»Poursuivre les travaux du groupe <strong>de</strong> travail “ Qualité <strong>de</strong>sstatistiques d’acci<strong>de</strong>nts ”.Ce groupe <strong>de</strong> travail a pour mission <strong>de</strong> proposer toutes lessolutions utiles pour améliorer la qualité <strong>de</strong>s statistiquesd’acci<strong>de</strong>nts corporels <strong>de</strong> circulation et leur cartographieen Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>. Il regroupe au minimumles représentants <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> police, <strong>de</strong> la Direction <strong>de</strong>Coordination et d’Appui déconcentrée <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>, <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong> Mobilité, <strong>de</strong> l’Institut Belge pour la Sécurité Routièreet <strong>de</strong>s autres organismes jugés utiles.Il visera en priorité :• à garantir un encodage efficace <strong>de</strong>s formulaires d’acci<strong>de</strong>ntsdans les 6 zones <strong>de</strong> police et à améliorer le niveaud’enregistrement <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts. Pour ce faire, il i<strong>de</strong>ntifierales “ faiblesses ” spécifiques à chaque zone pour tenter<strong>de</strong> les combler en collaboration avec la Région, la policefédérale et le groupe <strong>de</strong> travail “ Statistiques ” <strong>de</strong> la CFSR. Parexemple en organisant <strong>de</strong>s formations à ISLP et à l’utilité <strong>de</strong>sstatistiques d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> qualité, en étudiant une procédure<strong>de</strong> vérification par l’agent verbalisant <strong>de</strong>s dossiers encodéssur un nombre réduit <strong>de</strong> point essentiels, ...• à créer une structure d’échange <strong>de</strong>s données entre tous lesacteurs à l’échelle <strong>de</strong> la Région et un outil statistique régional.• à réaliser une cartographie régionale <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>ntscorporels <strong>de</strong> circulation sur la base <strong>de</strong>s données issues<strong>de</strong>s 6 zones <strong>de</strong> police.Pour améliorer le suivi <strong>de</strong> l’information relative aux blesséshospitalisés, une convention sera proposée aux hôpitaux visantà désigner un mé<strong>de</strong>cin urgentiste <strong>de</strong> référence servant <strong>de</strong> relaisavec la police.»»à l’horizon 2020, disposer d’un système <strong>de</strong> localisation<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts au moyen <strong>de</strong> coordonnées GPS.Les modalités <strong>de</strong> ce système doivent être discutées avec leszones <strong>de</strong> police pour répondre à leurs contraintes. Il peutêtre à la fois mobile (embarqué) et basé sur une localisationsur une carte digitale. Ce système, qui doit rester souple etsimple d’utilisation, vise à faciliter la cartographie et accroîtrele nombre d’acci<strong>de</strong>nts localisables au départ <strong>de</strong> la base <strong>de</strong>données.»»Etudier le nombre <strong>de</strong> victimes <strong>de</strong> la circulation admisesdans les hôpitaux bruxellois en vue <strong>de</strong> mieux estimerl’ampleur réelle du problème <strong>de</strong> sécurité routière.Cette étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>vrait permettre d’évaluer le niveau <strong>de</strong> sousenregistrement<strong>de</strong>s blessés graves, voire <strong>de</strong>s tués, <strong>de</strong>s suitesd’un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> circulation, et également <strong>de</strong> mieux connaîtrela répartition du type d’usagers impliqués dans ce sousenregistrement.Elle comparera notamment les bases <strong>de</strong>données <strong>de</strong>s hôpitaux avec celle <strong>de</strong> la police.» » La Région insistera auprès <strong>de</strong>s instances fédérales pour :• Adapter au plus vite le formulaire d’analyse d’acci<strong>de</strong>ntscorporels en fonction <strong>de</strong>s recommandations d’AGORA et dugroupe <strong>de</strong> travail “ Statistiques ” <strong>de</strong> la CFSR.• Prévoir une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s mouvements <strong>de</strong>s usagers aumoment <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt sous une forme graphique.• Accélérer l’ensemble <strong>de</strong> la procédure <strong>de</strong> mise à disposition<strong>de</strong>s données statistiques.• Faciliter l’accès aux données <strong>de</strong>s procès-verbaux d’acci<strong>de</strong>ntsaux organismes chargés par la Région <strong>de</strong> mener <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>sacci<strong>de</strong>ntologiques détaillées.OBJECTIF 8 // Améliorer la connaissance <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporels afin <strong>de</strong> mener <strong>de</strong>s actions<strong>de</strong> sécurité routière plus efficaces101


8.2. Une exploitation régulière <strong>de</strong>s données statistiques et <strong>de</strong> leur évolutionest assurée et rendue disponibleActuellement, aucun analyste n’exploite directement les donnéesd’acci<strong>de</strong>nts corporels <strong>de</strong> roulage pour le compte <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>. L’Observatoire <strong>de</strong> la sécurité routière (IBSR) aréalisé 2 rapports sur l’évolution <strong>de</strong> la sécurité routière en Région<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>. Le plus récent présente les statistiques <strong>de</strong>2000 à 2007. Le DIRCO <strong>de</strong> la police fédérale a également menéune analyse statistique en 2007.Pour évaluer les politiques <strong>de</strong> sécurité routière et les adapter auxenjeux qui évoluent, il est indispensable <strong>de</strong> disposer d’un monitoring<strong>de</strong> la sécurité routière basé sur <strong>de</strong>s données récentes etfiables.Voilà pourquoi la Région doit tout mettre en œuvre pour disposer<strong>de</strong>s données les plus récentes, les analyser ou les faire analyser,et rendre disponible le résultat <strong>de</strong> cette analyse dans le cadred’un bilan statistique régional annuel et d’une cartographie <strong>de</strong>sacci<strong>de</strong>nts corporels. Une collaboration étroite avec la direction <strong>de</strong>Coordination et d’Appui déconcentrée <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> est indispensablepour ce faire.ACTIONS» » Créer une structure régionale, soutenir et coordonner lesstructures locales d’analyse <strong>de</strong> la sécurité routière.Cette structure disposera d’au moins un analyste pour lesquestions <strong>de</strong> sécurité routière en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>,qui travaillera en collaboration étroite avec le DIRCO. Elle auranotamment pour mission :• <strong>de</strong> réaliser une cartographie dynamique et à jour <strong>de</strong>sacci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> circulation;• <strong>de</strong> réaliser un bilan statistique annuel régional détaillé <strong>de</strong>sécurité routière pour le mois <strong>de</strong> juin <strong>de</strong> l’année suivante;• <strong>de</strong> proposer, dans la mesure du possible, <strong>de</strong>s indicateursd’exposition au risque <strong>de</strong>s différents usagers en Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, par exemple basés sur le temps passépar chacun dans la circulation plutôt que sur le nombre <strong>de</strong>kilomètres parcourus.Indicateurs• Existence d’une cartographie <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporels <strong>de</strong>circulation.• Existence d’un bilan statistique annuel, disponibilité d’aumoins un analyste régional en sécurité routière.102OBJECTIF 8 // Améliorer la connaissance <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporels afin <strong>de</strong> mener <strong>de</strong>s actions<strong>de</strong> sécurité routière plus efficaces


8.3. Des étu<strong>de</strong>s détaillées permettent d’exploiter efficacement les principauxgisements <strong>de</strong> sécurité routière et d’évaluer les effets <strong>de</strong>s politiques menéesL’analyse statistique permet <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce les enjeux ou lesgisements <strong>de</strong> sécurité routière les plus importants pour la Région.Mais bien souvent les seules données statistiques ne suffisent pasà comprendre la complexité <strong>de</strong>s mécanismes d’acci<strong>de</strong>nts et à servir<strong>de</strong> base à <strong>de</strong>s mesures efficaces.Sur une série <strong>de</strong> thèmes correspondant à <strong>de</strong>s enjeux particuliers,sélectionnés notamment sur la base du bilan statistique annuel,la Région réalisera <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s en profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporels<strong>de</strong> circulation et <strong>de</strong> leurs circonstances. Ces étu<strong>de</strong>s aurontpour but <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>s pistes d’actions pour réduire le nombre<strong>de</strong> victimes pour la catégorie d’acci<strong>de</strong>nts étudiés. Elles se baserontsur l’analyse <strong>de</strong>s procès-verbaux rédigés par la police, <strong>de</strong> mesuresréalisées sur le terrain, d’enquête auprès d’experts ou <strong>de</strong> toutesautres informations pertinentes.La Région prendra toutes les mesures utiles pour faciliter l’accèsaux dossiers complets <strong>de</strong>s procès-verbaux <strong>de</strong> police si cela s’avèrenécessaire pour l’étu<strong>de</strong>.Différentes étu<strong>de</strong>s pourront également évaluer les effets sur la sécuritéroutière <strong>de</strong>s actions menées en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>.Par exemple : quels sont les effets <strong>de</strong> l’aménagement d’un giratoire(étu<strong>de</strong> avant-après)? Les résultats <strong>de</strong> l’aménagement <strong>de</strong>s abordsd’école sont-ils satisfaisants?ACTIONS»»Réaliser une étu<strong>de</strong> acci<strong>de</strong>ntologique détaillée (accès auxPV ou intervention rapi<strong>de</strong> sur le terrain) tous les 18 moissur une problématique prioritaire.Par exemple : circonstances <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> piétons traversantsur un passage pour piétons réglé par <strong>de</strong>s feux, <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts<strong>de</strong> moto où le motocycliste est seul impliqué, acci<strong>de</strong>ntsd’écoliers sur le chemin <strong>de</strong> l’école, …»»Réaliser <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>ntologiques avant-aprèsla mise en place <strong>de</strong> nouveaux aménagements ou <strong>de</strong>nouvelles politiques, en vue <strong>de</strong> déterminer leur impactéventuel.Ces étu<strong>de</strong>s s’inscrivent dans une logique <strong>de</strong> culture d’évaluationet permettront <strong>de</strong> mieux cibler les actions à venir.» » Etudier l’intérêt <strong>de</strong> la mise sur pied d’une équipepluridisciplinaire chargée d’analyser les circonstances<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts les plus graves rapi<strong>de</strong>ment après leursurvenue, en se basant sur les expériences étrangères.Cette équipe, non permanente, regrouperait par exemple <strong>de</strong>spersonnes issues <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> police, <strong>de</strong> la police fédérale, duParquet, <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> Mobilité, <strong>de</strong> l’IBSR et du SIAMU.Indicateurs• Nombre d’étu<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>ntologiques détaillées.OBJECTIF 8 // Améliorer la connaissance <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts corporels afin <strong>de</strong> mener <strong>de</strong>s actions<strong>de</strong> sécurité routière plus efficaces103


9Ancrer la sécuritéroutière dansla culture etles structurespolitiques etadministratives9.1. La sécurité routière est élevée au rang <strong>de</strong>“ cause régionale ” par le Gouvernementrégional et les exécutifs communaux et faitl’objet d’une politique transversale9.2. Les structures organisationnelles permettent<strong>de</strong> mener une politique <strong>de</strong> sécurité routièreintégrée et transversale9.3. Les acteurs institutionnels assurent un rôled’exemple9.4. Les groupes cibles i<strong>de</strong>ntifiés reçoivent uneinformation et/ou une formation adéquate enmatière <strong>de</strong> sécurité routière9.5. Le grand public est sensibilisé à la sécuritéroutière par <strong>de</strong>s messages adaptés et réguliers9.6. La fonction circulation est valorisée à tous lesniveaux <strong>de</strong> la chaîne contrôle-sanction9.7. L’assistance aux victimes est améliorée9.8. Les initiatives et bonnes pratiques en matière<strong>de</strong> sécurité routière sont stimulées et récompensées


9. Ancrer la sécurité routière dansla culture et les structurespolitiques et administrativesDans le contexte <strong>de</strong> la “Vision zéro” à long terme qui soutient ceplan, la sécurité routière doit <strong>de</strong>venir une priorité <strong>de</strong> la politiquerégionale, au même titre que la mobilité. Ce changement d’optiqueest indispensable pour répondre aux nouvelles problématiques <strong>de</strong>sécurité routière qu’engendrent la croissance rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong>transport public, l’utilisation accrue <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux-roues et la volonté<strong>de</strong> favoriser la marche (voir plan Iris II). Chacun, quel que soit sonmo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transport, doit pouvoir se déplacer <strong>de</strong> manière efficace etsûre dans <strong>Bruxelles</strong>. Il incombe à la Région d’assurer la nécessairecohérence entre les impératifs <strong>de</strong> sécurité routière et les autres politiques,mais également <strong>de</strong> veiller à la coordination <strong>de</strong>s nombreuxacteurs institutionnels impliqués. A cette fin, les structures organisationnellesexistantes <strong>de</strong>vront être adaptées.Par ailleurs, l’approche “Vision zéro” implique que la sécurité routière<strong>de</strong>vienne la responsabilité <strong>de</strong> tous : <strong>de</strong>s pouvoirs publics et<strong>de</strong>s fournisseurs <strong>de</strong> produits ou <strong>de</strong> services bien sûr, mais aussi<strong>de</strong>s usagers. Chacun, à son niveau, a un rôle à jouer dans la sécuritéroutière, la sienne et celle <strong>de</strong>s autres : celles et ceux qu’il transporte,qui croisent sa route, qui travaillent pour lui, … La Régiondoit également prendre les mesures nécessaires à la diffusion <strong>de</strong>cette culture <strong>de</strong> la responsabilité partagée.9.1. La sécurité routière est élevée au rang <strong>de</strong> “cause régionale” par leGouvernement régional et les exécutifs communaux et fait l’objet d’unepolitique transversaleEn France, <strong>de</strong>s améliorations spectaculaires en termes <strong>de</strong> vieshumaines épargnées ont pu être atteintes, le jour où la sécuritéroutière est <strong>de</strong>venue l’affaire <strong>de</strong> tous, à commencer par le sommet<strong>de</strong> l’Etat 97 . En Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, un engagement politiquefort est la condition préalable et nécessaire à la réalisation<strong>de</strong>s objectifs du plan d’actions et, ainsi, à une réduction <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ampleur du nombre <strong>de</strong> victimes.La sécurité routière est et doit être l’affaire <strong>de</strong> tous. Dans la gestionquotidienne (par exemple : choix <strong>de</strong> véhicules <strong>de</strong> services moins dangereuxpour les usagers vulnérables en cas <strong>de</strong> collision, formationsdu personnel, ...) comme dans les prises <strong>de</strong> décisions plus politiques,chacun peut influencer à son échelle la réussite du plan d’actions.ACTIONS»»Faire figurer explicitement la sécurité routière parmi lescompétences d’un <strong>de</strong>s ministres ou secrétaires d’Etat duGouvernement régional.»»Pour le Gouvernement <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>et les communes, prendre un engagement public fort enfaveur d’un objectif ambitieux <strong>de</strong> réduction du nombre<strong>de</strong>s victimes d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la circulation.Le Gouvernement régional et les communes doiventcommuniquer largement autour du plan régional <strong>de</strong> sécuritéroutière : les lignes <strong>de</strong> forces sous-tendant le plan (“Visionzéro” et responsabilité partagée), les objectifs concrets àatteindre d’ici 2020, les moyens qui seront mis en œuvre.»»Intégrer le plan d’actions sécurité routière 2011-2020dans le Plan Régional <strong>de</strong> Développement Durable.» » Encourager les communes à développer une politiquecommunale <strong>de</strong> sécurité routière.97 “ Je voudrais marquer ce quinquennat par trois grands chantiers qui ne sont pas<strong>de</strong> pierre. C’est d’abord la lutte contre l’insécurité routière, ... ”, Allocution <strong>de</strong> JacquesChirac, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, le 14 juillet 2002.106 OBJECTIF 9 // ancrer la sécurité routière dans la culture et les structures POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES


9.2. Les structures organisationnelles permettent <strong>de</strong> mener une politique <strong>de</strong>sécurité routière intégrée et transversaleLors <strong>de</strong> l’évaluation du plan d’actions 2003 -2010, les acteurs présentsdans les groupes <strong>de</strong> travail ont clairement i<strong>de</strong>ntifié commeproblème l’absence <strong>de</strong> cohérence entre les différentes politiquesrégionales qui ont un impact sur la sécurité routière : pouvoirslocaux, aménagement du territoire, travaux publics, mobilité, ... Laréussite d’une politique <strong>de</strong> sécurité routière nécessite <strong>de</strong> dépasserles clivages et <strong>de</strong> résoudre les antagonismes.ACTIONS»»Redynamiser la concertation institutionnelle permanenteen matière <strong>de</strong> sécurité routière à l’échelle <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>.Y sont (ou seront) notamment représentés : le Gouvernementrégional; le Gouverneur; les différents départements <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong> Mobilité; les autres administrations régionales (entous cas : l’Administration <strong>de</strong> l’Aménagement du Territoire et duLogement (AATL), <strong>Bruxelles</strong> Environnement, l’Administration<strong>de</strong>s Pouvoirs Locaux (APL), …); les sociétés <strong>de</strong> transportpublic; les communes; les zones <strong>de</strong> police; la Direction<strong>de</strong> Coordination et d’Appui (DCA) <strong>de</strong> la police fédérale <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>; la Police <strong>de</strong> la route (WPR), le Parquet et le Tribunal<strong>de</strong> Police <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>; le SIAMU; l’IBSR.Son rôle est <strong>de</strong> :• coordonner la mise en œuvre <strong>de</strong> la politique intégrée <strong>de</strong>sécurité routière en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> et d’enassurer la transversalité (l’objectif sécurité routière doit êtrepartagé par tous), en tenant compte notamment : 1° du pland’actions <strong>de</strong> sécurité routière 2011-2020 issu <strong>de</strong>s EGSR; et 2°<strong>de</strong>s recommandations émises par l’organe consultatif à créeren matière <strong>de</strong> sécurité routière (voir ci-<strong>de</strong>ssous);• f avoriser l’échange d’informations et d’expertises.Des groupes <strong>de</strong> travail spécifiques transversaux seront mis surpied dans le cadre <strong>de</strong> cette concertation, à l’instar du groupe <strong>de</strong>travail “Qualité <strong>de</strong>s statistiques et cartographie” qui existe déjà.»»Renforcer le poids et la transversalité <strong>de</strong> la sécuritéroutière au sein <strong>de</strong> l’administration régionale.• Les effectifs <strong>de</strong> l’actuelle Cellule Sécurité routière doivent êtrerenforcés, à court terme (2011 et 2012) pour lui permettred’assurer pleinement le pilotage du plan régional <strong>de</strong> sécuritéroutière à l’horizon 2020 et les missions propres qui endécoulent. La Cellule doit par ailleurs disposer <strong>de</strong>s budgetsnécessaires à la coordination du plan d’actions.• A moyen terme, une Direction sécurité routière pourra êtrecréée, dans le cadre d’une évaluation globale <strong>de</strong> la structure<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> Mobilité.• La Cellule Sécurité routière <strong>de</strong>vra être systématiquementimpliquée dans tous les projets <strong>de</strong> réaménagement <strong>de</strong>svoiries régionales. Ces avis feront partie intégrante dudossier d’aménagement, conformément à l’objectif 6.4.Dans le cas où un avis global est rendu par <strong>Bruxelles</strong>Mobilité, l’avis <strong>de</strong> la Cellule Sécurité routière <strong>de</strong>vra y êtreintégré. Elle continuera également à développer et à êtreimpliquée dans les politiques <strong>de</strong> communication et <strong>de</strong>répression ayant trait à la sécurité routière.» » Mettre sur pied un organe consultatif en matière <strong>de</strong>sécurité routière.Son rôle est avant tout un rôle d’avis et d’expertise. Il estconsulté par le Gouvernement ou l’organe <strong>de</strong> concertationinstitutionnelle permanente en matière <strong>de</strong> sécurité routière(voir ci-<strong>de</strong>ssus). Il peut également rendre <strong>de</strong>s avis <strong>de</strong> sa propreinitiative.Pratiquement, cette commission consultative pourrait prendrela forme d’une sous-commission <strong>de</strong> la Commission régionale<strong>de</strong> mobilité ou d’un organe à part entière.OBJECTIF 9 // ancrer la sécurité routière dans la culture et les structures POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES107


9.3. Les acteurs institutionnels assurent un rôle d’exempleLes acteurs institutionnels ont un rôle d’exemple à jouer en matière<strong>de</strong> sécurité routière, notamment en ce qui concerne le respect<strong>de</strong>s règles en matière <strong>de</strong> vitesse, <strong>de</strong> port <strong>de</strong> la ceinture, <strong>de</strong>la conduite sous influence ou du GSM au volant, mais aussi lerespect <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> priorités, <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> stationnement, <strong>de</strong>sdistances <strong>de</strong> sécurité (entre autres par rapport aux usagers vulnérables),... Ceci concerne principalement les organismes dont lesvéhicules sont i<strong>de</strong>ntifiables, mais également toutes les personnesamenées à se déplacer dans l’exercice <strong>de</strong> leurs fonctions.ACTIONS»»Diffuser largement les éléments clés du plan d’actions<strong>de</strong> sécurité routière 2011- 2020 auprès <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>sacteurs institutionnels.»»Sensibiliser les acteurs institutionnels à la nécessaireexemplarité <strong>de</strong> leur comportement dans le trafic.Intégrer la sécurité routière dans la gestion au quotidien<strong>de</strong>s administrations régionales et para-régionales.Cette problématique a été abordée au travers d’actions reprisesdans les chapitres précé<strong>de</strong>nts, parmi lesquelles :• Valoriser le rôle d’exemple <strong>de</strong> la police et <strong>de</strong>s autoritéspubliques en ce qui concerne le port <strong>de</strong> la ceinture et ducasque (voir 2.3).• Organiser <strong>de</strong>s formations ciblées à la conduite préventive,pour les entreprises, les administrations publiques et lessociétés <strong>de</strong> transport public (voir 4.1).• Organiser <strong>de</strong>s formations ciblées sur les règles <strong>de</strong> sécuritéroutière et les spécificités <strong>de</strong>s différents usagers à <strong>de</strong>stination<strong>de</strong>s entreprises, <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> transport public et <strong>de</strong>différentes administrations ou para-régionaux à déterminer(voir 4.2).• Inclure dans la formation <strong>de</strong>s chauffeurs <strong>de</strong> transports encommun, <strong>de</strong>s taxis et <strong>de</strong>s véhicules <strong>de</strong> la Région une mise ensituation dans la peau <strong>de</strong>s différents usagers (voir 5.9).» » Intégrer dans le contrat <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> la STIB <strong>de</strong>sobjectifs <strong>de</strong> sécurité routière.108 OBJECTIF 9 // ancrer la sécurité routière dans la culture et les structures POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES


9.4. Les groupes cibles i<strong>de</strong>ntifiés reçoivent une information et/ou uneformation adéquate en matière <strong>de</strong> sécurité routièreDe nombreuses actions <strong>de</strong> formation ou sensibilisation sont décritessous les objectifs 1 à 6. Elles portent sur <strong>de</strong>s thématiquesvariées (vitesse, conduite préventive, prises <strong>de</strong> risques, spécificité<strong>de</strong>s différents types d’usagers, conception <strong>de</strong>s aménagements <strong>de</strong>voirie, connaissance <strong>de</strong>s règles, ...) et s’adressent à <strong>de</strong>s publicscibles très diversifiés : auteurs <strong>de</strong> projets, inspecteurs <strong>de</strong> chantiers,chauffeurs professionnels, intervenants en milieu scolaire, + <strong>de</strong> 55ans, ... Ces actions – tout comme celles qui sont reprises ci-<strong>de</strong>ssous– contribuent à diffuser une culture <strong>de</strong> la sécurité routière.ACTIONS»»Organiser régulièrement une journée d’étu<strong>de</strong> consacréeaux <strong>de</strong>rniers développements <strong>de</strong>s connaissances enmatière <strong>de</strong> sécurité routière en milieu urbain.Ces journées concerneront aussi bien l’infrastructure que lestechniques <strong>de</strong> contrôle, les dispositifs <strong>de</strong> prévention techniqueou la communication.»»Encourager les Communautés à inscrire dans lesprogrammes <strong>de</strong>s cours l’éducation à la circulation et àla mobilité.L’intégration <strong>de</strong> l’éducation à la circulation et à la mobilitédans les cours représente un enjeu primordial, non seulementen termes <strong>de</strong> sécurité routière, mais également en vue d’unapprentissage <strong>de</strong> la mobilité. En effet, l’acquisition <strong>de</strong> bonscomportements dans la circulation ne peut se faire que sur lelong terme suite à <strong>de</strong> nombreuses mises en situation. L’Ecolea donc un rôle à jouer d’autant plus que tous les jeunespourraient ainsi bénéficier d’un cursus minimum commun.La Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> doit entre autres insister auprès<strong>de</strong> la Communauté française pour que la sécurité routière soitintégrée dans les socles <strong>de</strong> compétences et les compétencesterminales.»»Lancer une plate-forme d’éducation à la circulation et àla sécurité routière.La Cellule (future direction) Sécurité routière se chargerad’organiser l’échange <strong>de</strong> bonnes pratiques entre les <strong>de</strong>uxCommunautés et les autres acteurs concernés (pouvoirsorganisateurs communaux, associations, …).» » Assurer une information sur le thème <strong>de</strong> la sécuritéroutière à l’intention <strong>de</strong>s médias.L’objectif est <strong>de</strong> faire comprendre la raison d’être <strong>de</strong>s mesuresprises dans le cadre <strong>de</strong> la politique régionale <strong>de</strong> sécuritéroutière (aménagements, contrôles, …) et, <strong>de</strong> là, 1° encouragerun traitement <strong>de</strong> l’information qui serve aussi les objectifs <strong>de</strong>prévention; 2° éviter le plus possible la diffusion d’informationcontre-productives (par ex. encourager les auditeurs à signalerla localisation précise d’un contrôle <strong>de</strong> vitesse mobile).OBJECTIF 9 // ancrer la sécurité routière dans la culture et les structures POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES109


9.5. Le grand public est sensibilisé à la sécurité routière par <strong>de</strong>s messagesadaptés et réguliersLa sécurité routière est l’affaire <strong>de</strong> tous. Chacun peut, à son niveaufaire quelque chose pour contribuer à réduire le nombre <strong>de</strong> victimes<strong>de</strong> la route. Adopter un comportement pru<strong>de</strong>nt, remettre encause sa manière <strong>de</strong> conduire, respecter les usagers, lutter contrel’agressivité montante, …En fonction par exemple <strong>de</strong> l’âge, du genre, <strong>de</strong> ses aptitu<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> déplacement, du lieu où l’on habite, les risques etdonc, les comportements à modifier sont différents. La sensibilisationvers le grand public doit tenir compte <strong>de</strong> ces spécificités pouratteindre les bonnes personnes avec le bon message.Les chapitres 1 à 5 prévoient déjà une série <strong>de</strong> campagnes <strong>de</strong> sensibilisationsur les principaux thèmes <strong>de</strong> la sécurité routière. Lesactions reprises ci-<strong>de</strong>ssous viennent les compléter.ACTIONS»»Utiliser l’outil internet pour assurer la publicité du pland’actions <strong>de</strong> sécurité routière 2011-2020.Une rubrique “mobilité et sécurité routière” sera développéesur le site portail <strong>de</strong> la Région. Le site <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> Mobilitécomportera une rubrique “sécurité routière”, dans laquelle ontrouvera :1) une présentation claire et synthétique du plan d’actions <strong>de</strong>sécurité routière 2011-2020, avec :• les données essentielles relatives à l’évolution <strong>de</strong> la situationen Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> et aux spécificités bruxelloises(proportion importante <strong>de</strong> piétons parmi les victimes, …)• les objectifs très concrets en termes <strong>de</strong> réduction du nombre<strong>de</strong> victime à l’horizon 2020;• les sous-objectifs thématiques : réduction <strong>de</strong> la conduitesous influence, <strong>de</strong>s vitesses excessives, ...• les principales actions à mettre en œuvre par les différentsacteurs concernés;• le lien vers le site (à créer) pour i<strong>de</strong>ntifier les défauts <strong>de</strong>voiries (voir chapitre 5.1.).2) l’annonce et la présentation <strong>de</strong>s actions mises en œuvre parla Cellule Sécurité routière ainsi que <strong>de</strong>s messages <strong>de</strong> sécuritéroutière et <strong>de</strong>s rappels <strong>de</strong>s règles du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route.Ce site <strong>de</strong>vrait être référencé en tant que lien sur le plusgrand nombre possible <strong>de</strong> sites d’acteurs <strong>de</strong> la mobilité et<strong>de</strong> la sécurité routière : associations, entreprises, sociétés <strong>de</strong>transport (privées ou publiques), …»»Communiquer dans les écoles et les communes selon lesspécificités <strong>de</strong>s quartiers (langue, adaptation du messageselon <strong>de</strong>s critères socioculturels, …).Quel que soit le message à diffuser, il faut, par souci d’efficacité,veiller à communiquer <strong>de</strong> manière différenciée en fonction <strong>de</strong>sréalités locales. Le soutien <strong>de</strong>s communes et <strong>de</strong>s associationsest essentiel pour mener ceci à bien.»»Utiliser les moyens les plus appropriés pour diffuser lesmessages <strong>de</strong> sécurité routière aux usagers, en adaptantles médias utilisés aux publics cibles.Le choix <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> communication doit se faire enfonction du public cible visé (ex : jeunes – réseaux sociaux) eten fonction <strong>de</strong>s spécificités comportementales, sociales duditpublic cible (ex : jeunes – prise <strong>de</strong> risques, inexpérience).» » Conclure <strong>de</strong>s conventions <strong>de</strong> partenariat avec lesprincipaux médias (écrits, radio et télé), en vue d’assurerun impact maximal au thème <strong>de</strong> la sécurité routière.110 OBJECTIF 9 // ancrer la sécurité routière dans la culture et les structures POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES


9.6. La fonction circulation est valorisée à tous les niveaux <strong>de</strong> la chaînecontrôle-sanctionL’ensemble <strong>de</strong>s intervenants <strong>de</strong> la chaîne contrôle-sanction (Policeet Justice) joue un rôle-clé dans la politique <strong>de</strong> sécurité routière.La modification <strong>de</strong>s comportements <strong>de</strong>s usagers dans lesens d’une plus gran<strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce et responsabilisation impliquenécessairement un niveau <strong>de</strong> contrôle suffisamment élevé pourêtre dissuasif et <strong>de</strong>s sanctions rapi<strong>de</strong>s, systématiques et adéquates(voir chapitre 7).Par ailleurs, les forces <strong>de</strong> police sont également les principalesresponsables <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s statistiques d’acci<strong>de</strong>nts, puisquece sont elles qui remplissent les formulaires (FAC) qui alimententla base <strong>de</strong> données du SPF Economie; le Parquet intervient aussien communiquant les données relatives aux personnes décédéesdans les 30 jours qui suivent l’acci<strong>de</strong>nt. L’évaluation et la redéfinition<strong>de</strong>s politiques menées dépendant en gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s statistiquesd’acci<strong>de</strong>nts, il importe que celles-ci soient le plus complèteset exactes possible (voir chapitre 8).La fonction circulation (“roulage” pour la justice), encore trop souventconsidérée comme peu prestigieuse mérite donc amplementd’être renforcée et revalorisée.ACTIONS»»Améliorer la formation <strong>de</strong>s policiers en matière <strong>de</strong>roulage, tant au niveau <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong> base quecontinuée.> Formation <strong>de</strong> base : la Région <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au Fédéral d’adapterla formation <strong>de</strong> base afin <strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong>s remarquessuivantes :• revoir le système <strong>de</strong> cotation afin d’éviter qu’un candidatpuisse être reçu en ayant obtenu moins <strong>de</strong> 50% dans unematière (en l’occurrence, la circulation);• prévoir un module pratique <strong>de</strong> rédaction d’un procès-verbal;• prévoir une séance <strong>de</strong> formation consacrée au FAC(formulaire d’acci<strong>de</strong>nt corporel), à donner par un <strong>de</strong>sorganismes utilisant les données qui en proviennent (IBSR,SPF Economie, Direction <strong>de</strong> Coordination et d’Appui <strong>de</strong>la police fédérale, …): à quoi sert-il? Comment le remplircorrectement? Prévoir également un “retour” d’informationvers les agents <strong>de</strong>s services trafic.> Formation continuée : prévoir <strong>de</strong>s modules sécurité routière.»»Organiser une campagne <strong>de</strong> sensibilisation en internevisant à souligner l’importance <strong>de</strong> la mission <strong>de</strong> la policeen matière <strong>de</strong> sécurité routière.»»Evaluer la mise en place <strong>de</strong> la 7e fonction <strong>de</strong> base(circulation) pour la police locale.» » Plai<strong>de</strong>r activement au niveau fédéral pour unevalorisation <strong>de</strong>s services roulage du Parquet et duTribunal <strong>de</strong> Police.A ce propos, voir aussi le chapitre 7.1.OBJECTIF 9 // ancrer la sécurité routière dans la culture et les structures POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES111


9.7. L’assistance aux victimes est amélioréeACTIONS»»Encourager tous les usagers à suivre la formation“premiers secours”.»»Conventionner avec les hôpitaux bruxellois pour obtenirune meilleure traçabilité <strong>de</strong>s décédés 30 jours et <strong>de</strong>spolytraumatisés <strong>de</strong> la route.»»Harmoniser au sein <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>l’accueil (victimes et familles <strong>de</strong> victimes).»»Améliorer l’intervention sur le terrain lors d’un acci<strong>de</strong>ntmortel ou avec blessés graves.Notamment :• Accueil et soutien émotionnel aux victimes et aux proches;• Accompagnement lors <strong>de</strong> l’annonce <strong>de</strong> la mauvaise nouvelleet du <strong>de</strong>rnier hommage au défunt;• Accompagnement dans les diverses démarches;• Renvoi vers <strong>de</strong>s instances d’ai<strong>de</strong> spécialisée.» » Sensibiliser les policiers au travail <strong>de</strong> l’assistance auxvictimes et <strong>de</strong> l’annonce <strong>de</strong> la mauvaise nouvelle.La notion d’assistance aux victimes est apparue récemment dansles programmes d’actions <strong>de</strong> sécurité routière (notamment le programme2011-2020 <strong>de</strong> la Commission européenne). La Région apeu <strong>de</strong> prise sur la qualité et le délai d’intervention <strong>de</strong>s servicesd’urgence. Elle peut cependant encourager un maximum <strong>de</strong> personnesà suivre une formation <strong>de</strong> premiers secours, <strong>de</strong> sorte qu’il yait plus <strong>de</strong> chances qu’une personne acci<strong>de</strong>ntée soit correctementprise en charge dans l’attente <strong>de</strong> l’arrivée <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> secours.On sait que, dans les cas les plus graves, les premières minutessont celles qui comptent le plus.Par ailleurs, une harmonisation <strong>de</strong>s procédures et une collaborationentre partenaires (policiers, hôpitaux, …) peuvent être réaliséesà l’échelle <strong>de</strong> la Région.112 OBJECTIF 9 // ancrer la sécurité routière dans la culture et les structures POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES


9.8. Les initiatives et bonnes pratiques en matière <strong>de</strong> sécurité routière sontstimulées et récompenséesDifférentes initiatives intéressantes et innovantes en termes <strong>de</strong>sécurité routière apparaissent spontanément dans les associations<strong>de</strong> quartiers, les entreprises ou lors d’évènements commela Semaine <strong>de</strong> la Mobilité. La Région veillera à les soutenir et lesencourager.ACTIONS»»Créer un label bruxellois <strong>de</strong> sécurité routière pour lesentreprises.Le label bruxellois <strong>de</strong> sécurité routière vise à récompenser <strong>de</strong>sentreprises qui ont réalisé <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sécurité routière ausein <strong>de</strong> leur entreprise. La durée <strong>de</strong> validité du label serait <strong>de</strong>trois ans. Le renouvellement se fera sur la base d’un nouveaudossier.»»Créer un label bruxellois <strong>de</strong> sécurité routière pour les écoles.Le label bruxellois <strong>de</strong> sécurité routière pour les écoles consisteà récompenser les écoles primaires actives en matière <strong>de</strong>sécurité routière. Ce label vise à améliorer les comportements<strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong> leurs parents. Les écoles apprendront auxélèves à se déplacer dans la circulation en toute sécurité, etmettront en place un plan d’éducation à la sécurité routièrepar niveau.» » Stimuler le développement d’initiatives innovantes etparticipatives visant à améliorer la sécurité routière.La Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> lancera <strong>de</strong>s appels à projetsréguliers pour stimuler l’apparition d’initiatives innovantes.Ces appels à projets peuvent être émis dans un cadre déjàexistant, comme la Semaine <strong>de</strong> la Mobilité.OBJECTIF 9 // ancrer la sécurité routière dans la culture et les structures POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES113


BIBLIOGRAPHIEVERS UNE “VISION ZÉRO”• Achtergron<strong>de</strong>n bij <strong>de</strong> vijf Duurzaam Veilig-principes,SWOV-Factsheet, Leidschendam, februari 2010.• De balans opgemaakt, Duurzaam veilig 1998-2007, StichtingWetenschappelijk On<strong>de</strong>rzoek Verkeersveiligheid SWOV,Leidschendam, 2009, 68 p.• Safe Traffic, Vision zero on the move, Vägverket, 20 p.(www.visionzeroinitiative.com).• Vision zero: Adopting a Target of Zero for Road TrafficFatalities and Serious Injuries, Whitelegg J. and Haq G.,SEI, 2006, 115 p.AUGMENTER LE PORT DE LA CEINTURE, AINSI QUEL’USAGE CORRECT DES DISPOSITIFS DE RETENUEPOUR ENFANTS ET DU CASQUE• Commission Fédérale pour la Sécurité Routière, Dossier :ceinture <strong>de</strong> sécurité et dispositifs <strong>de</strong> retenue pour enfants, 12mars 2007 (www.cfsr.be/Docs/Groups/CFSR%20GT%20ceinture%20<strong>de</strong>%20sécurité%20DEF.pdf).• Delooz H., Lésions au niveau <strong>de</strong> la tête en cas d’acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>vélo, UZ Leuven, 1998.• Depireux J., Observatoire du vélo en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, Rapport final 2009, p. 14.LES “GISEMENTS” DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE• Gisements <strong>de</strong> sécurité routière, R. Guyot, Ministère <strong>de</strong> l’équipement,<strong>de</strong>s transports, du logement, du tourisme et <strong>de</strong> lamer. Direction <strong>de</strong> la recherche et <strong>de</strong>s affaires scientifiques,mai 2002, 320 p. (www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/024000546/in<strong>de</strong>x.shtml).RÉDUIRE LES VITESSES DE CIRCULATION• Dossier Vitesse excessive et inadaptée du rapport <strong>de</strong>sEtats Généraux <strong>de</strong> la Sécurité Routière fédéraux en 2007(www.cfsr.be).• Elvik, R., Christensen, P. & Amundsen, A. (2004),Speed and road acci<strong>de</strong>nts. An evaluation of the Power Mo<strong>de</strong>l.TØI report 740/2004. Institute of Transport Economics TOI,Oslo.• La zone 30 en agglomération, IBSR, 2007.• Observatoire <strong>de</strong> la Sécurité Routière, Mesures d’attitu<strong>de</strong>s enmatière <strong>de</strong> sécurité routière, IBSR, 2009. (bivvweb.ipower.be/Observ/FR/Mesures%20d’attitu<strong>de</strong>s%202009.pdf).• Observatoire <strong>de</strong>s zones 30, Moniteur <strong>de</strong> la Mobilité n°26,automne 2009, pp. 10-12.• Rosén E., San<strong>de</strong>r U., Pe<strong>de</strong>strian fatality risk as a functionof car impact speed. Acci<strong>de</strong>nt Analysis and Prevention 41(2009), 536-542.• The relation between speed and crashes, SWOV Fact sheet,April 2009.• Vers une gestion optimale <strong>de</strong> la vitesse dans les tunnels et surles grands axes <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, rapporttechnique réalisé à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, IBSR, mai 2007.RÉDUIRE DRASTIQUEMENT LA CONDUITESOUS INFLUENCE• Belgian Toxicology and Trauma Study, Belgian Society ofEmergency and Disaster Medicine (BESEDIM), ToxicologicalSociety of Belgium and Luxemburg (BLT), BIVV/IBSR, 1997.• CFSR, Etats Généraux <strong>de</strong> la Sécurité routière 2007. Dossier :conduite sous l’influence <strong>de</strong> l’alcool.• Driving un<strong>de</strong>r the influence of drugs and medicines, SWOV Factsheet, Leidschendam, 2009.• European Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction(EMCDDA), 2007 selected issue – Drugs and driving,Luxembourg.• IBSR, Mesure nationale du comportement “Conduite sousinfluence d’alcool” - 2007, 2009. Pour les données 2009 :bivvweb.ipower.be/Observ/newsletter/archive/newsletter 9.htm.• M.P.M Mathijssen, Drink driving policy and road safety in theNetherlands: a retrospective analysis, SWOV, TransportationResearch Part E 41, 2005, 395-408.• M.P.M Mathijssen et S. Houwing, EU Research ProjectIMMORTAL: The risk of drink and drug driving; resultsof a case-study conducted in the Netherlands, SWOV,Leidschendam, 2005.• SafetyNet (2009), Alcohol – Web text, retrieved 19/01/2011(ec.europa.eu/transport/road_safety/ specialist/knowledge/alcohol/in<strong>de</strong>x.htm).• SARTRE 3 report, European drivers and road risk, Report onprincipal results, INRETS, Paris, 2004.114 bibliographie


VALORISER ET STIMULER LES COMPORTEMENTSPRUDENTS ET ANTICIPATIFS - RÉDUIRE LESCOMPORTEMENTS DANGEREUX ET INADAPTÉS• Boulanger, A., Mesure d’attitu<strong>de</strong>s en matière <strong>de</strong> sécuritéroutière 2009. Evolutions <strong>de</strong>puis 2003-2006, Observatoire pourla Sécurité Routière, <strong>Bruxelles</strong>, 2009.• Gisements <strong>de</strong> sécurité routière, volume 1, Direction <strong>de</strong>la recherche et <strong>de</strong>s Affaires scientifiques et techniques(DRAST) et Ministère <strong>de</strong> l’Equipement, <strong>de</strong>s transports,du logement, du tourisme et <strong>de</strong> la Mer (METLTM), Paris,2002, p. 59.• J. De Rycker et L. Doughan, La publicité pour les produitsalimentaires et <strong>de</strong>s boissons non alcoolisées auprès <strong>de</strong>s enfants,dans Education Santé, n°247, juillet-août 2009,p. 18.• U. Meesmann, S. Boets & M. Tant, MP3 players and trafficsafety “State of Art”, Observatoire pour la Sécurité Routière<strong>Bruxelles</strong>, 2009, p. 41-42.• Sterckmans, W., L’automobiliste bruxellois face à lui-même,dans Le Moniteur <strong>de</strong> la Mobilité, n°27, printemps 2010,mettre pp. 10-13.• Toro F., Insécurité routière, dans Insécurité : un premier état <strong>de</strong>ssavoirs, Synthèse bibliographique, Fondation Roi Baudouin,Septembre 2003, pp. 115-142.• Treat et autres, Tri-level study of the causes of traffic acci<strong>de</strong>nts:final report – Executive summary, Bloomington,in Institute for Research in Public Safety.protéger LES USAGERS VULNÉRABLES : PIÉTONS,CYCLISTES, CYCLOMOTORISTES ET MOTOCYCLISTES• Acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> cyclistes en contexte urbain, Trois années (1998-2000) d’acci<strong>de</strong>nts corporels <strong>de</strong> cyclistes sur les voiriesrégionales <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, IBSR, 2006.• Acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> piétons sur passages pour piétons non réglés parfeux. Analyse détaillée d’acci<strong>de</strong>nts (2000-2005) en Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, IBSR, 2009.• Advancing Sustainable Safety. Wegman et al, 2006. SWOV,Leidschendam (www.sustainalbesafety.nl).• Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts entre un tram et un piéton en Région<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, IBSR, 2009.• Johan De Mol, Slechts het topje van <strong>de</strong> ijsberg inVerkeerspecialist, maart 2009.• Pour une prise en compte <strong>de</strong>s motards dans l’infrastructure,IBSR, 2005.• Rapport thématique Motards 2000-2007, les acci<strong>de</strong>ntsimpliquant une motocyclette, IBSR, Observatoire pour lasécurité routière, <strong>Bruxelles</strong>, 2009.• Va<strong>de</strong>-mecum Personnes à Mobilité Réduite dans l’espace public,<strong>Bruxelles</strong> Mobilité, 2008.• Va<strong>de</strong>-mecum piéton n°1 (à paraître) consacré auxrevêtements.• Va<strong>de</strong>-mecum vélo en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, n°4 –Aménagements cyclables en giratoire et n°5 – Revêtements <strong>de</strong>saménagements cyclables, IBSR, 2009.• Verkeersonveiligheid van openbaar vervoer.SWOV – Fact sheet, februari 2011.RENDRE LES ROUTES ET RUESINTRINSEQUEMENT SÛRES• La gestion <strong>de</strong>s chantiers, Gui<strong>de</strong> méthodologique à l’attention <strong>de</strong>sgestionnaires, Les Cahiers du Moniteur <strong>de</strong> la Mobilité n° 3,Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong> – AVCB, septembre 2005.• Manuel <strong>de</strong> sécurité routière, AIPCR, 2003.• Road safety audits. Fact sheet, SWOV, 2009.AMÉLIORER LA CHAÎNE CONTRÔLE-SANCTION• M.W.T. Christoph, Schatting van verkeersveilighei<strong>de</strong>ffectenvan intelligent voertuigsystemen. Een Literatuurstudie, SWOV,2010.• Observatoire national interministériel <strong>de</strong> la sécurité routière,Evaluation <strong>de</strong> l’impact du Contrôle-sanction automatisé sur lasécurité routière (2003-2005), mars 2006.• Safetynet (2009), Alcohol, Web text retrieved 12/01/2011(ec.europa.eu/transport/road_safety/specialist/knowledge/alcohol/ in<strong>de</strong>x.htm).AmÉliorer la connaissance <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>ntscorporels et <strong>de</strong> leurs circonstances afin <strong>de</strong>mener <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sÉcuritÉ routiÈre mieuxciblÉes et plus efficaces• Casteels Y., Les statistiques d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> roulage en Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>, Moniteur <strong>de</strong> la Mobilité, n° 27, printemps2010, pp. 4 à 9.bibliographie115


ABRÉVIATIONSAATL :Administration <strong>de</strong> l’Aménagement du Territoire et du LogementAVCB :Association <strong>de</strong> la Ville et <strong>de</strong>s Communes <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>CEMA :Conseiller en Mobilité-MobiliteitsambtenaarCFSR :Commission Fédérale pour la Sécurité RoutièreCIRB :Centre Informatique <strong>de</strong> la Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>CPPL :Commission Permanente <strong>de</strong> la Police LocaleCRMS :Commission Royale <strong>de</strong>s Monuments et SitesCRR :Centre <strong>de</strong> Recherches RoutièresDCA :Direction <strong>de</strong> Coordination et d’Appui déconcentrée <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>DG SIE :Direction Générale Statistique et Information EconomiqueDIRCO :Directeur Coordonnateur administratifEGSR RBC :Etats Généraux <strong>de</strong> la Sécurité Routière en Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>EGSR :Etats Généraux <strong>de</strong> la Sécurité RoutièreFAC :Formulaire d’analyse <strong>de</strong>s Acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la Circulation avec tués oublessésGPS:Global Positioning SystemGSM :Global System for Mobile CommunicationsPCM :Plan Communal <strong>de</strong> MobilitéPDE :Plan <strong>de</strong> Déplacement d’EntreprisePMR :Personne à Mobilité RéduitePi : Perception immédiatePRD :Plan Régional <strong>de</strong> DéveloppementPRDD :Plan Régional <strong>de</strong> Développement DurablePV :Procès-VerbauxRBC :Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>RRU :Règlement Régional d’UrbanismeSIAMU :Service d’Incendie et d’Ai<strong>de</strong> Médicale UrgenteSPF :Service Public FédéralSTIB :Société <strong>de</strong>s Transports Intercommunaux BruxelloisSUL :Sens Unique LimitéTEC :Transport en Commun (Wallonie)URBIS :Brussels Urban Information SystemVICOM:Vitesse CommercialeWPR :Wegpolitie/Police <strong>de</strong> la RouteIBSR :Institut Belge pour la Sécurité RoutièreINS :Institut National <strong>de</strong>s StatistiquesISA :Intelligent Speed AdaptatorISLP :Integrated System for the Local Police116 abréviations


LEXIQUEAcci<strong>de</strong>nt : un acci<strong>de</strong>nt entre <strong>de</strong>ux usagers <strong>de</strong> la route ou plusest considéré comme un seul acci<strong>de</strong>nt. Seuls les acci<strong>de</strong>nts ayanteu lieu sur la voie publique et ayant fait <strong>de</strong>s morts ou <strong>de</strong>s blesséssont comptabilisés dans les statistiques. Ne sont donc pas pris encompte : les collisions et les acci<strong>de</strong>nts sur terrain privé ou survenuslors <strong>de</strong> compétitions sportives. Les acci<strong>de</strong>nts n’ayant entraîné que <strong>de</strong>sdommages matériels ont cessé d’être comptabilisés <strong>de</strong>puis 1973.Acci<strong>de</strong>nt du week-end : acci<strong>de</strong>nts survenant entre le vendredi22h et le lundi 5h59.Agglomération : une agglomération est un espace quicomprend <strong>de</strong>s immeubles bâtis. Les accès aux agglomérationssont indiqués par les signaux routiers F1 et les sorties par lessignaux F3.Attitu<strong>de</strong>s : en sécurité routière, ensemble <strong>de</strong>s opinions, <strong>de</strong>s aviset <strong>de</strong>s préférences <strong>de</strong>s individus en rapport à ce thème.Blessé grave : toute personne blessée dans un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> lacirculation et dont l’état nécessite une hospitalisation <strong>de</strong> plus 24heures.Blessé léger : toute personne blessée dans un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> lacirculation et à laquelle ne s’appliquent pas les qualificatifs <strong>de</strong>blessé grave ou <strong>de</strong> blessé mortellement.Facteurs <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt : circonstances et éléments qui, surbase du constat <strong>de</strong> la police et <strong>de</strong>s témoignages, ont joué un rôledans l’acci<strong>de</strong>nt tant au niveau <strong>de</strong>s usagers que <strong>de</strong>s véhicules ou<strong>de</strong> la route et <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> circulation. Si aucun <strong>de</strong>s élémentsn’est intervenu ou s’ils sont inconnus, rien n’est indiqué.Genre <strong>de</strong> victime : conducteur, passager ou autre victime(victime indirecte <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt. Ex. personne se trouvant dans unimmeuble embouti). Note : les piétons sont considérés comme<strong>de</strong>s conducteurs.Jour <strong>de</strong> la semaine : lundi, mardi, mercredi, …Mortellement blessé : toute personne qui décè<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssuites d’un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> roulage dans les 30 jours suivant la date<strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt mais qui n’est pas décédée sur place ou avant sonadmission à l’hôpital.Nature <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt : la nature <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt se réfère à lapremière collision (p.ex. une voiture heurte d’abord une autrevoiture et ensuite un arbre : il s’agit alors d’une collision entre <strong>de</strong>uxusagers <strong>de</strong> la route).Nombre d’acci<strong>de</strong>nts avec blessés graves : les acci<strong>de</strong>nts<strong>de</strong> la route impliquant au moins une personne blessée dont l’étatnécessite une hospitalisation pour une durée supérieure à 24heures. Note : les acci<strong>de</strong>nts sont classés selon la conséquence laplus grave.Nombre d’acci<strong>de</strong>nts avec blessés légers : les acci<strong>de</strong>nts<strong>de</strong> la route impliquant au moins une personne légèrement blesséeet dont l’état ne nécessite pas une hospitalisation pour une duréesupérieure à 24 heures. Note : les acci<strong>de</strong>nts sont classés selon laconséquence la plus grave.Test alcool : test <strong>de</strong> l’haleine révélant l’absorption d’alcool.Peut être refusé par le conducteur, positif, négatif ou non effectué.Tué : toute personne impliquée dans un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> roulagedécédée sur le lieu <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt ou avant son admission à l’hôpital.Tué 30 jours : toute personne qui décè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s suites d’unacci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> roulage dans les 30 jours suivant la date <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>ntmais qui n’est pas décédée sur place ou avant son admission àl’hôpitalType <strong>de</strong> collision : un acci<strong>de</strong>nt peut être constitué d’uneseule ou <strong>de</strong> plusieurs collisions. Celle(s)-ci peu(ven)t se produireentre <strong>de</strong>ux ou plusieurs conducteurs; entre un conducteur et unpiéton ou entre un conducteur et un obstacle. Différents types <strong>de</strong>collisions entre conducteurs sont possibles : en chaîne, frontale,par l’arrière, par le côté ou avec un piéton. Quant aux obstacles,on les rencontre, soit sur la chaussée (ex.: animal en liberté,îlot directionnel, trou, …), soit hors chaussée (ex.: arbre, poteaud’éclairage, mur, construction, …). Comme type <strong>de</strong> collision, onpeut également avoir un seul usager en cause qui ne percute aucunobstacle ni aucun autre usager. C’est le cas lorsque par exempleun véhicule dérape et effectue un tonneau ou lorsqu’un cyclistedérape et fait une chute.Vitesse excessive : vitesse qui dépasse la limité autorisée.Vitesse inadaptée : vitesse qui n’est pas en adéquation avecles circonstances locales qui impliqueraient <strong>de</strong> rouler moins vitepour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> sécurité (temps <strong>de</strong> pluie, brouillard, <strong>de</strong>nsité<strong>de</strong> piétons, …).V 85: vitesse en-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> laquelle roulent 85% <strong>de</strong>s véhicules.Nombre d’acci<strong>de</strong>nts : les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la circulation routièreimpliquant au moins un véhicule qui occasionne <strong>de</strong>s dommagescorporels et qui se sont produits sur la voie publique.Nombre d’acci<strong>de</strong>nts avec tués : les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la routeayant entraîné la mort d’au moins une personne décédée sur lelieu <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt ou AVANT son admission à l’hôpital. Note : lesacci<strong>de</strong>nts sont classés selon la conséquence la plus grave.lexique117


Conception et rédaction : <strong>Bruxelles</strong> Mobilité – IBSR – AVCBLay-out et production : Productions Associés/Piknik GraphicPhotos : Région <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>-<strong>Capitale</strong>/<strong>Bruxelles</strong> Mobilité, Olivier Donnet,Zone <strong>de</strong> Police 5344, Dreamstime, IBSR, STIBImprimé sur papier PEFCEditeur responsable : MRBC – <strong>Bruxelles</strong> mobilité – Camille Thiryrue du Progrès 80 – 1035 <strong>Bruxelles</strong> – ©2011Plus d’information :0800 94 001bruxellesmobilite@mrbc.irisnet.bewww.bruxellesmobilite.be


Enis estet escil ma vel iureic tet mi, aligenihicid quodi natis as dolore doluptatior sum ius etEditeur responsable : MRCB – <strong>Bruxelles</strong> Mobilité – Camille Thiry – rue du Progrès 80 – 1035 <strong>Bruxelles</strong> – ©2011Imprimé sur du papier PEFC.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!