Sentier des arbres et des arbustes - Parc National des Cévennes

Clef simple de détermination des principaux genres de résineux présents sur le sentieraiguilles cônes (fruits) caractères déterminantsPins longues (de 3 à 20 cm), groupées par 2, 3 pendants (on les retrouve entiers sur le sol)ou 5 sur un faisceau centralMélèzes vert clair, souples, les aiguilles courtes petits, dressés sur le rameau (on les retrouve)(1,5 à 3 cm) sont réunis en rosettes de 6 etplus, elles tombent en hiver (c’est un desrares résineux à aiguilles caduques)Cèdres vert bleuté, dures et persistantes, petites en forme d’oeuf, dressés sur le rameau, ils(1,5 cm à 3 cm), elles sont réunies en perdent progressivement leurs écailles quirosettes de 6 et plusjonchent le solEpicéas assez courtes, dures pointues, vertes sur pendants, en grappe (on les retrouve entiersdeux faces, elles sont implantées une sur le sol)par une autour du rameau comme les poilsd’une brosse à cheveux (quand on enarrache une, un lambeau vient avec)Sentier des arbres etdes arbustes(Arboretum de St-Sauveur-des-Pourcils-Camprieu)Ce signe caractérise ce sentier réalisé et cogéré avecl’Office national des Forêts.Il est utilisé pour son balisage.Les Eaux et Forêts, sous l’impulsion de Georges Fabre, ontentrepris le reboisement du massif de l’Aigoual à la fin duXIXè siècle. Pour tester les qualités d’adaptation dedifférentes essences forestières, plusieurs arboreta (unarboretum est une collection d’arbres) ont été implantés surle massif, en particulier celui de Saint-Sauveur-des- Pourcilsqui permet d’observer quelques beaux spécimens. A l’abridu vent, bien ensoleillé, il s’étend sur des sols variés(calcaire, grès, schiste, granite) où se développe une floreriche et diversifiée. Il domine la vallée du Bramabiau quis’écoule vers l’océan Atlantique, à 2,5km seulement dufleuve Hérault (versant méditerranéen).Douglas vert clair, souples, elles sont implantées de pendants, certaines écailles en forme dela même façon que celle de l’épicéa mais langue à trois pointes dépassent du fruit (onelles sont plus longues et dégagent une les retrouve sur le sol)odeur de citronnelleSapins applaties, larges et vertes, deux bandes dressés sur le rameau, ils se désagrègentpectinés blanches sur leur face inférieure, elles sont avant de tomberinsérées sur le rameau sur des coussinets(à la base de l’aiguille un petit pétiole élargien forme de disque adhère au rameau)Maquette et impression Parc national des Cévennes Florac 1995.Durée du sentier : 2 heuresDépart : on atteint Saint-Sauveurdes-Pourcils(ancien chef-lieu dela commune des Camprieu), dansla vallée du Trévezel, par unchemin non goudronné à partirde la départementale 157 (àl’ouest de Camprieu) ou par laD 986 qui rejoint Meyrueis.Parking aménagé obligatoire,suivre le fléchage.●LanuéjolsTrèves●Meyrueis●D 986➤➨Florac● St-Sauveur-des-Pourcils●CamprieuD 157Le Vigan➤

cartedans l’échelle de l’évolution (findu Tertiaire), ils se distinguentpar un mode de fécondation et dereproduction plus évolué (leursgraines sont enfermées dans desfruits) alors que les conifères (ourésineux) sont plus primitifs(leurs graines ne sont pasprotégées). Tous les résineux ontdes aiguilles et leurs fruits sontdes cônes. Si vous voulez lesdistinguer les uns des autres,consultez la clef de déterminationci-après et testez votre espritd’observation en essayantd’identifier les arbres marquésd’un simple point d’interrogation.Cochez, sur la grille vierge, dansl’ordre, ce qui vous paraît être labonne réponse.Vous saurez tout en fin deparcours.des geais et leur cri d’alarme...Peut-être aurez-vous la chanced’apercevoir un écureuil, unefouine ou un chevreuil. Maisgrille réponseFrênePinDouglasmême si vous ne voyez rien detout cela, sachez que vous n’étiezpas seul: eux vous ont auront vu!MélèzeEpicéaHêtreSapinLes seigneurs de la forêt1Le sentier des arbres, arbustes etbuissons, réalisé conjointementpar le Parc national des Cévenneset l’Office national des Forêts,vous permet la découverte dumonde de la Forêt. Vous yrencontrerez plusieurs catégoriesd’arbres:• les “naturels” du pays, desarbres autochtones (hêtres,chênes, etc...), ou des arbresacclimatés depuis plusieurs siècles(châtaigniers) ;• et ceux qui ont été introduits deLes étages de végétationLes arbres autochtonescomposent des “étages devégétation”, en fonction duclimat, de l’altitude, et del’exposition:– jusqu’à 500 m environ, l’étagedu chêne vert ;– de 500 à 1 000 m, l’étage deschênes à feuillage caduc (chênerouvre ou chêne pubescent) ;– A partir de 1 000 m, l’étage duhêtre.Il n’y a bien sûr pas decloisonnement étanche entre lesdiverses régions d’Europe,d’Amérique ou d’Asie. Parmiceux-là, certains n’existent qu’enquelques exemplaires (Séquoiapar exemple) mais d’autres ontfait l’objet de plantationsétendues si bien qu’on les croitsouvent, à tort, “naturels”: enfait ce sont des boisementsartificiels, implantés entretenus etexploités par les forestiers pour lavaleur commerciale de leur bois(pins, épicéas, mélèzes...) et pourleur capacité à lutter contrel’érosion des sols.étages. En fonction des variationsde l’exposition les essences sechevauchent: le hêtre peutdescendre très bas dans unversant ombragé alors que lechêne vert atteint parfois 1 000 msur un versant très ensoleillé.L’ensemble compose unemosaïque que rend plus complexeencore la présence de milliersd’hectares de châtaigneraiesimplantés dès le début du MoyenAge entre 300 et 1 000 m, sur solacide (schiste et ganite).La forêt est une communautédans laquelle inter-agissent desêtres vivants (plantes, animaux,hommes) et des facteurs liés àl’environnement (climat,expositon, sol, lumière, eau,air...). La forêt est le lieu de l’unedes fonctions-clefs de labiosphère(l’ensemble du mondevivant): grâce au mécanisme de laphotosynthèse (chlorophylle +énergie solaire) la plante assimileles éléments nutritifs contenusdans le sol en absorbant lecarbone de l’air et en restituantde l’oxygène à l’atmosphère. Cesont les forêts (et le plancton dela mer) qui ont rendu la viepossible sur Terre en“ fabriquant ” une atmosphèrecontenant de l’oxygène.Dans cette communauté de viechaque plante a besoin d’unespace vital mais toutes n’ont pasles mêmes besoins. Il en résulteun groupement au sein duquelelles se gênent le moins possible:les arbres forment l’étagesupérieur , en-dessous lesarbustes, puis les plantesherbacées, plus les mousses et leschampignons... Chacun trouve saplace en fonction de son plus oumoins grand besoin de lumière etd’eau.Parmi la centaine d’espèces quevous pourrez identifier, nousavons choisi une vingtained’arbres dont nous avons fait les“seigneurs de la forêt” soit parcequ’ils représentent ici lavégétation naturelle des Cévennesentre 700 et 1 000 m (chênerouvre, hêtre, peuplier, pinsylvestre...), soit parce que cesont de “ beaux arbres, jeunes(entre 80 et 100 ans) maisharmonieux, représentantsd’espèces que l’on n’a pas souventl’occasion de côtoyer (séquoia,sapin du Caucase, cèdre bleu del’Atlas, sapin de Grêce, thuya,etc.)Un arboretum c’est un peu unmusée, mais un musée vivant: onpeut toucher l’arbre, enserrer sontronc pour mesurer sacirconférence, passer la main surl’écorce pour en apprécier lerugueux ou le lisse, essayerd’identifier l’odeur que dégagentles aiguilles, rechercher les côneset les comparer entre eux...Ou simplement s’asseoir etméditer: il faut cent ans pourfaire un arbre et quelquessecondes de maladresse pour ledétruire.Un arbre ne laisse pas indifférent.2345678910A chaque arbre marqué d’un point d’interrogation, notez sur cettegrille, dans l’ordre, l’espèce que vous croyez avoir identifiée.La grille-réponse est au bout du chemin.Feuillus et résineuxUn milieu vivantLa plupart des arbres autochtonessont des feuillus, à l’exception dupin sylvestre, du sapin et du pinde Salzmann (qui n’existe pas àl’état naturel dans l’Aigoual). Lesfeuillus sont apparus plus tardLa forêt c’est aussi le mondeanimal: invertébrés et mollusquesdu sol, insectes, oiseaux,mammifères... Vous entendrez lespics et les mésanges, voussurprendrez le vol papillonnantdessins : R. Argenson