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La dialogisation intérieure <strong>du</strong> <strong>discours</strong> trouve son expression dans une suite departicularités de la sémantique, de la syntaxe <strong>et</strong> de la composition que la linguistique <strong>et</strong> lastylistique n’ont absolument pas étudiées à ce jour (Bakhtine 1934/1975/1978 : 102).Dis-moi avec qui tu « dialogues », je te dirai qui tu es… De la pertinence de la notion dedialogisme pour l’<strong>analyse</strong> <strong>du</strong> <strong>discours</strong>On a longtemps considéré en France, dans une perspective d’obédience strictementsaussurienne, que l’obj<strong>et</strong> premier <strong>et</strong> fondamental de la linguistique était la langue, <strong>et</strong>l’extension maximale de son champ, la phrase. Au-delà commencerait la terra incognita<strong>du</strong> <strong>discours</strong>, qui relèverait d’autres types d’<strong>analyse</strong> <strong>et</strong> n’appartiendrait pas en propre à lalinguistique, dans la mesure où le <strong>discours</strong> suscite l’intérêt de différentes scienceshumaines : philosophie, psychologie, sociologie, psych<strong>analyse</strong>, histoire, <strong>et</strong>c. Le <strong>discours</strong>serait donc pour notre discipline un obj<strong>et</strong> non spécifique, voire quelque peu frelaté.Ajoutons à c<strong>et</strong>te suspicion le reproche, souvent fondé, adressé à l’<strong>analyse</strong> <strong>du</strong> <strong>discours</strong>,selon lequel elle travaillerait avec <strong>des</strong> concepts mous – voire pas de concept <strong>du</strong> tout -, ouavec <strong>des</strong> notions importées d’autres disciplines… La substitution <strong>du</strong> SN sciences <strong>du</strong>langage au terme de linguistique, les travaux de l’Ecole française en <strong>analyse</strong> <strong>du</strong> <strong>discours</strong>,les développements plus récents (cf. notamment le N° 117 de <strong>Langage</strong>s), les recherchesen <strong>analyse</strong> conversationnelle, ont permis de dénouer c<strong>et</strong>te crispation, comme delégitimer pleinement le <strong>discours</strong> comme obj<strong>et</strong> d’étude linguistique. L’<strong>analyse</strong> <strong>du</strong> <strong>discours</strong>est actuellement une branche en plein essor qui, consciente <strong>des</strong> attentes qui sont placéesen elle, comme de la demande sociale dont elle fait l’obj<strong>et</strong>, tend aujourd’hui à explicitersa méthodologie, ce dont témoignent notamment les deux ouvrages de terminologie dela discipline récemment publiés (Détrie, Siblot <strong>et</strong> Verine (éd.) 2001 ; Charaudeau <strong>et</strong>Maingueneau (éd.) 2002).Nous aimerions dans c<strong>et</strong> article faire travailler une notion issue de la translinguistiqu<strong>et</strong>elle que l’envisageait Bakhtine 1 , qui fait encore (trop) peu souvent partie de la trousse àoutils de l’analyste <strong>du</strong> <strong>discours</strong> : le dialogisme. Si elle n’est pas la clé ouvrant toutes lesserrures discursives, c<strong>et</strong>te notion perm<strong>et</strong> d’étudier une dimension <strong>du</strong> <strong>discours</strong> que lelinguiste peut revendiquer comme son obj<strong>et</strong> propre, à savoir la matérialité discursive, quitient à ce que le <strong>discours</strong> ne saurait être ré<strong>du</strong>it ni à la langue dans laquelle il est dit /écrit, ni à l’idéologie dans laquelle il est pris 2 .L’entreprise n’a rien de facile, <strong>et</strong> ce pour deux raisons au moins.– La notion de dialogisme, comme bien souvent chez Bakhtine, n’est pas vraimentdéfinie, <strong>et</strong> à force d’extension de son champ explicatif 3 , devient un outil tellementpuissant qu’à la limite il n’a plus grande vertu heuristique. Bakhtine d’autre part, pour cequi est de c<strong>et</strong>te notion (présente principalement dans les deux articles « Du <strong>discours</strong>romanesque » (1934/1975/1978) <strong>et</strong> « Les genres <strong>du</strong> <strong>discours</strong> » (1952/1979/1984)), enreste à une appréhension relativement générale, qui n’est pas directement opératoire.Nous sommes donc devant la nécessité de la définir précisément <strong>et</strong> de cadrer quelquepeu, au risque que c<strong>et</strong>te définition <strong>et</strong> ces cadres s’avèrent à l’usage trop étroits, <strong>et</strong>doivent donc être déplacés ;– la notion de dialogisme – que Bakhtine, on va le voir, place au cœur de l’activitélangagière, mais qui lui sert surtout à traiter <strong>du</strong> <strong>discours</strong> romanesque – a étéprincipalement travaillée, en sciences <strong>du</strong> langage, d’un point de vue énonciatif. Que l’on1 Cf. Todorov 1981 : 42-48.22 La notion de matérialité discursive repose sur l’idée que les formes sont pro<strong>du</strong>ctrices de sens en contexte <strong>et</strong> eninteraction avec un certain nombre de médiations, au nombre <strong>des</strong>quelles l’énonciation, l’inter<strong>discours</strong>, le type <strong>et</strong>le genre <strong>du</strong> <strong>discours</strong>, le type d’interaction, l’idéologie.3 « Le terme central [de dialogisme] est, comme on peut s’y attendre, chargé d’une pluralité de sens parfoisembarrassante » (Todorov 1981 : 95).
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