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Syntaxe et analyse du discours - Atelier des Sciences du Langage ...

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un contraste dialogique fort d’un concours extérieur, dans le cas présent le SP dialogiquenon par x.Au terme de ce développement, nous pouvons résumer les relations entre les deux tours <strong>du</strong> clivage <strong>et</strong> <strong>du</strong> passifainsi : (i) ils réalisent tous deux un compromis, certes différent, entre raisons intraphrastiques <strong>et</strong> raisonsinterphrastiques ; (ii) ce compromis prend principalement la forme d’une rhématisation dans le cas <strong>du</strong> clivage,d’une thématisation dans le cas <strong>du</strong> passif, ce qui rend compte <strong>du</strong> fait que le clivage exploite fréquemment lapotentialité dialogique <strong>du</strong> rhème, <strong>et</strong> apparaît le plus souvent comme un marqueur dialogique, à la différence <strong>du</strong>passif ; (iii) cependant le passif, parce qu’il réalise, de façon secondaire, une rhématisation <strong>du</strong> complémentd’agent, est apte à exprimer un contraste dialogique faible (ex. 7), ou fort s’il est aidé par un autre marqueurdialogique, la négation (non par x) (ex. 9). L’équivalence tra<strong>du</strong>ctive partielle de ces deux tours tient à cesfacteurs.Parce qu’il consiste en une rhématisation, <strong>et</strong> que donc en tant que tel il peut exploiter la potentialité dialogique<strong>du</strong> rhème, le clivage est un marqueur dialogique fort ; parce qu’il n’opère que secondairement une rhématisation,le passif est un marqueur dialogique faible.3. Clivage, tour si z, (ce n’est pas x), c’est y3. 1. L’équivalence <strong>des</strong> toursLe tour si z, ce n’est pas x, c’est y peut être mis en relation avec la clivée complexe cen’est pas x qu- z, c’est (mais) y (occurrences 10 <strong>et</strong> 11) ; comme le tour si z, c’est y ,avec la clivée simple c’est y que z (occurrence 12, 13).(10a) -Vy i medicinu otritsa<strong>et</strong>e.-Da. Ona byla by nuæna tol'ko dlja izuchenija boleznej, kak javlenij prirody, a nedlja lechenija ix. Esli uæ lechit', to ne bolezni, a prichiny ix. Ustanite glavnujuprichinu-fizicheskij trud, i togda ne bud<strong>et</strong> boleznej. (Tchekhov, Maison àmezzanine).Esli uze lechit', to ne bolezni, a prichiny(/connecteur/si/particule/déjà/verbe/soigner/pronom/ce/nég./ne/nom/maladies/connecteur/mais/nom/causesix./pronom/leurs)(10b) - Vous rej<strong>et</strong>ez aussi la médecine.- Oui. On en aurait besoin uniquement pour étudier les maladies en tant quephénomènes naturels, <strong>et</strong> non pour les soigner. Si l’on doit soigner quelque chose,ce n'est pas la maladie mais sa cause.(11a) En elles (les nymphes), la lumière de l’été se fait chair, <strong>et</strong> c’est pourquoileur vue dispense le vertige <strong>et</strong> la stupeur. Elles ne sortent qu’à l’heure tragique demidi ; elles sont comme immergées dans le mystère <strong>du</strong> plein jour. Si les paysansbarricadent les portes de leurs maisons avant de s’allonger pour la sieste, ce n’estpas contre le soleil, c’est contre elles ; ces fées vraiment fatales sont belles, nues,rafraîchissantes <strong>et</strong> néfastes comme l’eau où l’on boit les germes de lafièvre. (Yourcenar, Nouvelles orientales)Les énoncés Si l’on doit soigner quelque chose, ce n'est pas la maladie mais sa cause en(10), Si les paysans barricadent les portes de leurs maisons avant de s’allonger pour la

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