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fumisterie chauffage et ventilation, e aucamus - Ultimheat

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FUMISTERIEiCHAUFFAGE ET VENTILATIONEDMODETE.PINAT,EDEEUBS


TOURS. — IMPRIMERIE DESLIS FRÈRES.


BIBLIOTHEQUE DU CONDUCTEUR DE TRAVAUX PU!ULTIMHEATVIRTUAL MUSEUMFUMISTERIECHAUFFAGE ET VENTILATION• PA RE. AUCAMUSI N G É N I E U R DES ARTS ET M A N U F A C T U R E SCHEF D'ATELIER A LA C O M P A G N I E DES CHEMINS DE FER DO NORD-PARISv V E CH. DUNOD, ÉDITEURLIBRA! I! E DES PONTS ET CHAUSSÉES, DES MINESET DES CHEMINS DE FER49, Quai des Grands-Augustins, 49


PUBLIÉE SOUS LES AUSPICESDE MESSIEURS LES MINISTRES DES TRAV/ UX RJLBIMAEATDE L'AGRICULTUREVIRTUAL MUSEUMDE L'INSTRUCTION PUBLIQUEDU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIEDE L'INTÉRIEUR, DES COLONIESDE LA JUSTICEComité de p a t r o n a g eBEAUREGARD (docteur)1ÎECII MANNBOREUXBOUQUETBOUVARDliROUARDEL (le Prof 1 -)COLSONCOMTE (J.)DEBAUVEDELECROIXDONIOLBOUSQUET (du)FLAMANTGAYGRILLOTGUILLAINIï AT ONDE LA GOUPILL1ÈRESecrétaire général de l'Association pliilotechniqae.Ingénieur en chef de l'assainissement (Service mueicipalde la ville de Paris), Professeur à l'Écoledes Ponts <strong>et</strong> Chaussées.Ingénieur en chef de la voie publique <strong>et</strong> de l'éclairage(Service municipal de la ville de Paris).Directeur du personnel <strong>et</strong> de l'enseignement techniqueau Ministère du Commerce.Directeur administratif des services d'architecture,des promenades <strong>et</strong> plantations de la ville de Paris.Doyen de la Faculté de médecine, Membre de l'Institut,Président de l'Association polytechnique.Conseiller d'État, Professeur à l'École des Ponts <strong>et</strong>Chaussées.Ancien directeur des Bâtiments civils <strong>et</strong> des Palaisnationaux.Ingénieur en chef des Ponts <strong>et</strong> Chaussées, Agentvoyer en chef de l'Oise, auteur du Manuel del'Ingénieur des Ponts <strong>et</strong> Chaussées.Avocat, Docteur en droit, Directeur de la Revue dela Législation des Mines.Inspecteur général des Ponts <strong>et</strong> Chaussées.Ingénieur en chef du matériel <strong>et</strong> de la traction à laC ic des Chemins de fer du Nord.In specteur général des Ponts <strong>et</strong> Chaussées de l'Algérie.Inspecteur général des Ponts <strong>et</strong> Chaussées, Directeurde l'Ecole des Ponts <strong>et</strong> Chaussées.Président honoraire de la Société des Conducteurs,Contrôleurs <strong>et</strong> Commis des Ponts <strong>et</strong> Chaussées <strong>et</strong>des Mines.Directeur honoraire des Routes, de la Navigation <strong>et</strong>des Mines.Membre de l'Institut, Inspecteur général des Mines,Directeur de l'École nationale supérieure desMines.


HENRY (E.)HUETInspecteur général des PontsInspecteur général des Ponttraite, ancien Directeur adnf nistralde la ville de Paris.HUMBLOTInspecteur général des Ponts Chaussées, Directeurdu Service des Eaux de la ville de FarîsTJOUBERTAncien Président de la Société des Anciens Élèvesdes Écoles nationales d'Arts <strong>et</strong> Métiers.LAUSSEDAT (le Colonel) Membre de l'Institut, Directeur du Conservatoirenational des Arts <strong>et</strong> Métiers.M® LE BERQUIERMARTIN (J.)Avocat à la Cour d'appel de Paris.Inspecteur général des Ponts <strong>et</strong> Chaussées en r<strong>et</strong>raite,Ancien professeur à l'École nationale des Ponts3t Chaussée».MARTIN IEContrôleur général de l'Administration de l'Armée,Ancien président de la Société de Topographie deFrance.METZGERInspecteur général des Ponts <strong>et</strong> Chaussées, Directeurdes Chemins de fer de l'État.MICHEL (J.)Ingénieur en chef au Chemin de fer de Paris àLyon <strong>et</strong> à la Méditerranée.NICOLASConseiller d'État, Directeur du Travail <strong>et</strong> de l'Industrieau Ministère du Commerce, de l'Industrie, <strong>et</strong>des Postes <strong>et</strong> Télégraphes.PHILIPPEInspecteur général des Ponts <strong>et</strong> Chaussées, Directeurde l'Hydraulique agricole au Ministère del'Agriculture.PILLETProfesseur au Conservatoire national des Arts <strong>et</strong>.Métiers.Le Président de la Société des Ingénieurs civils de France.RÉ SALIngénieur en chef des Ponts <strong>et</strong> Chaussées, Professeurà l'École Nationale des Ponts <strong>et</strong> Chaussées.ROUCI1EProfesseur au Conservatoire national des Arts <strong>et</strong>\ Métiers.SANGUET\ Président delà Société de Topographie parcellaire deTA VERNIER (de)TISSERANDTRI COCHE (le Général)France.Ingénieur en chef des Ponts <strong>et</strong> Chaussées, Directeur'-du secteur électrique de la rive gauche.Conseiller maître à la Cour des Comptes.Président de la Société de Topographie de France.


BIBLIOTHEQUE DU CONDUCTEUR DE TRAVAUXComité de rédactionULTIMHEATVIRTUAL MUSEUMSIÈGE : 46, QUAI DE L'HÔTEL-DE-VILLEBureauPRÉSIDENT :J O L I B O I SConducteur des Ponls<strong>et</strong> Chaussées, ancien Président de laSociété des Conducteurs, Contrôleurs <strong>et</strong> Commis desPonts <strong>et</strong> Chaussées <strong>et</strong> des Mines, Membre des Sociétés desIngénieurs civils de France, des Ingénieurs coloniaux,des anciens élèves des Écoles d'Arts <strong>et</strong> Métiers, de Topographiede France, <strong>et</strong>c.. Professeur à l'Associationphilotechnique.VlCE-pB lis [DENTS '• C A N A LConducteur des Ponts <strong>et</strong> Chaussées, Contrôleur Comptabledes Chemins de fer (Orléans).L A Y E Ancien commis des Ponts <strong>et</strong> Chaussées, Ingénieur des Arts<strong>et</strong> Manufactures (C ie du Chemin de fer du Nord).V E R D E A X J X Inspecteur de la voie (C ie du Chemin de fer d'Orléans),Membre de la Société des Ingénieurs civils de France.V I D A L Conducteur des Ponts <strong>et</strong> Chaussées (Contrôle des Cheminsde fer du Midi).SECRÉTAIRES :D A C R E M O N TD E J U S TD I E B O L DH A B YConducteur des Ponts <strong>et</strong> Chaussées, Service municipal(Assainissement).Conducteur municipal (Service des Eaux), Ingénieur desArts <strong>et</strong> Manufactures, Répétiteur à l'École centrale desArts <strong>et</strong> Manufactures.Conducteur des Ponts <strong>et</strong> Chaussées, Service municipal(Assainissement).Ancien conducteur des Ponts <strong>et</strong> Chaussées, Rédacteur auMinistère des Travaux Publics, Professeur à l'Associationphilotechnique.


ULTIMHEAT ®VIRTUAL MUSEUMCOMITÉ DE RÉDACTIONALLEGRETBONNETBOSRAMIERDARIÈSDECRESSAINEYROLLESHALLOUINMALETTE (G.)A. H. PILLIET (D r )PRADÈSREBOULREVELLINROTTÉESIMONETSAINT-PAULWALLOISMembres du Comité :Conducteur des Ponts <strong>et</strong> Chaussées, Contrôleur Comptabledes Chemins de fer (Ouest), Professeur de mathématiquesappliquées.Conducteur des Ponts <strong>et</strong> Chaussées, Service Municipal(Éclairage), Professeur à la Société de Topographie deFrance.Conducteur principal des Ponts <strong>et</strong> Chaussées en r<strong>et</strong>raite.Conducteur municipal (Service des Eaux), Licencié èsSciences, Professeur à l'Association philotechnique.Contrôleur principal des Mines, Professeur à l'Écoled'Horlogerie.Conducteur des Ponts <strong>et</strong> Chaussées, Professeur de Mathématiquesappliquées, Membre de la Société des Ingénieurscivils de France, Directeur de l'École spécialedes Travaux publics. -Inspecteur principal de l'Exploitation commerciale des Cheminsde fer.Conducteur des Ponts <strong>et</strong> Chaussées (Service ordinaire <strong>et</strong>vicinal de la Seine).Ancien interne, Lauréat des Hôpitaux, Chef du Laboratoirede Clinique chirurgicale de La Charité.Ancien conducteur de l'Hydraulique agricole, Rédacteur auMinistère de l'Agriculture, Professeur à l'Associalionphilotechnique.Contrôleur des Mines (Service des Appareils à vapeur).Contrôleur des Mines, Professeur de la Fédération centraledes Chauffeurs-Mécaniciens, de l'Union corporative <strong>et</strong> del'Association philotechnique.Conducteur principal des Ponts <strong>et</strong> Chaussées (Service ordinaire<strong>et</strong> vicinal).Conducteur des Ponts <strong>et</strong> Chaussées, Service municipal(Métropolitain).Conducteur municipal, Chef du Service de l'Eclairage dela l rc section de Paris, Secrétaire-adjoint de la Sociétéde Topographie de France, Professeur à l'Associationpolytechnique, Vice-Président de l'Association amicale<strong>et</strong> de prévoyance des Employés municipaux de la Directiondes Travaux de Paris.Conducteur principal des Ponts <strong>et</strong> Chaussées, Servicemunicipal (Voie publique), Professeur à l'Associationpolytechnique.


voudra bien s'yquelques questions intéressante, . ULTIMHEAT .reporter l m - m ^ ^ BfflftQfenque nous avons siplement ébauchées. Ce sont les ouvrages suivants :GROUVELLE : Cours de Physique industrielle professà l'Ecole Centrale ;SER : Traité de Physique industrielle ;PLANAT : Chauffage <strong>et</strong> <strong>ventilation</strong> ;DENFER : Fumisterie, <strong>chauffage</strong> <strong>et</strong> <strong>ventilation</strong>CLAUDEL : Aide-mémoire ;RORET (Encyclopédie) : Le Poèlier Fumiste jLEVY : Le Gaz à l'Exposition de 1889 ;Le Géniecivil jLa Semaine des Constructeurs.


FUMISTERIECHAUFFAGE ET VENTILf f ^ f tPREMIÈREPARTIEFUMISTERIECHAPITRE IGÉNÉRALITÉS. -MATÉRIAUX ET OUTILLAGE§ 1. — GÉNÉRALITÉS1. La profession de fumiste comportant l'établissement <strong>et</strong>la réparation des cheminées, poêles, calorifères, <strong>et</strong>c., c'estdire, par conséquent, qu'un fumiste doit être à la fois maçon,forgeron <strong>et</strong> chaudronnier.Un fumiste doit faire office de maçon dans la construction<strong>et</strong> la réparation des conduites d'air <strong>et</strong> de fumée, dans l'établissementdes calorifères de cave, dans la réparation dessouches de cheminées, <strong>et</strong>c. ; il doit être forgeron <strong>et</strong> chaudronnier,car c'est à lui qu'incombe la confection des coudes,raccords <strong>et</strong> tuyaux en tôle, d'un usage si fréquent en <strong>fumisterie</strong>.Il doit, en outre, posséder des notions assez étenduessur le fonctionnement <strong>et</strong> la construction des appareils qu'ilinstalle ou qu'il répare.Ces conditions ne sont malheureusement pas toujoursremplies, <strong>et</strong> bien des installations sont faites, qui sont malconçues <strong>et</strong> mal exécutées par de p<strong>et</strong>its entrepreneurs plussouvent incapables que malhonnêtes. Aussi est-il nécessaire,lorsqu'on doit faire un travail important, de procéder à uneétude spéciale du proj<strong>et</strong> dont l'exécution sera confiée à unFUMISTERIE. 1


fumiste ; celui-ci n'aura plus qu'à exécutedéterminé dont il s'acquittera, la plupartfaçon satisfaisante.2. — MATÉRIAUX2. L'entrepreneur de <strong>fumisterie</strong> doit constamment avoir àsa disposition certains matériaux qui sont pour lui d'un usagecourant, tels que :Des tôles douces brunies, d'épaisseurs diverses pourtuyaux, plaques de foyers, hottes, <strong>et</strong>c. ; les plus employéesont 0 mm ,5 à 2 mm ,3 d'épaisseur;Des tôles galvanisées pour appareils fumivores, girou<strong>et</strong>tesbrise-vent, ventilateurs, <strong>et</strong>c. ;Du cuivre jaune en feuilles pour brides <strong>et</strong> raccords depoêles céramiques; du cuivre rouge pour réservoirs d'eauchaude ;Du fer plat, du fer à I pour armatures de fourneaux <strong>et</strong>calorifères ;Des riv<strong>et</strong>s, pointes, vis <strong>et</strong> articles courants de quincaillerie;Des tuyaux en fonte, en fer <strong>et</strong> en cuivre pour <strong>chauffage</strong>s àla vapeur <strong>et</strong> à l'eau sous pression;Un approvisionnement de tuyaux droits, coudes, tés eatôle, prêts à poser ; des robin<strong>et</strong>s en bronze ;Des boisseaux, wagons, briques spéciales pour conduits defumée ;Des briques ordinaires <strong>et</strong> réfractaires ;Des mitres <strong>et</strong> mitrons en poteries ;Des dalles pour souches ;Des carreaux céramiques, du plâtre, <strong>et</strong>c., du mastic deiimaille pour les joinloyages extérieurs 4 ;Enfin un certain nombre d'articles de fonte, tels quegrilles <strong>et</strong> barreaux, <strong>et</strong> des appareils confectionnés prêts à1 Le mastic de limaille s'obtient en mélangeant de la limaille defer très fine, de la terre à four, du sel <strong>et</strong> un peu d'eau légèrementacide ou ammoniacale.


GÉNÉRALITÉS. MATÉRIAUX ET OUTILLAinstaller : rideaux de ferm<strong>et</strong>ure de cheminéespoêles <strong>et</strong> calorifères de toutes grandeurs, poêles-cuicliauffe-bains, <strong>et</strong>c.foyHt$IMHEAT (liMIRTUAL MUSEUM§ 3. — OUTILLAGE3. L'outillage du fumiste procède à la fois de ceux du serrurier<strong>et</strong> du maçon ; il doit en eff<strong>et</strong> posséder un atelier deforse compl<strong>et</strong>, avec enclumes, bigornes, tas, <strong>et</strong>c.Le traçage des tôles nécessite l'installation d'un p<strong>et</strong>it atelierd'ajustage, avec marbres, étaux, règles, compas, trusquins,<strong>et</strong>c., tous outils décrits d'autre part 1 .La confection des tuyaux en tôle, des hottes, exige l'emploide machines à cintrer, de p<strong>et</strong>its laminoirs spéciaux, <strong>et</strong>quelquefois de machines à confectionner les coudes ; unemachine à percer, une cisaille pour découper les tôles sont,également nécessaires.Enfin tout l'outillage du terrassier <strong>et</strong> du maçon sert dansl'exécution des fouilles qu'exigent les installations ou lesréparations diverses ; il doitse trouver dans la partie del'atelier réservée aux accessoires: échelles, échafaudagesvolants, moufles, palans, cordages.4. Hérisson. — Parmi lesinstruments spécialement employéspar le fumiste pour leramonage des conduits de fumée<strong>et</strong> des tuyaux de poêle,il faut citer les suivants:Le hérisson, appareil constituépar un noyau de bois dur,quelquefois en forme d'olive, fio. 1.dans lequel on fixe une série delames d'acier très flexibles, rayonnant tout autour du noyau.1 Voir Dois <strong>et</strong> Métaux.


Normalement à la direction des lam•audeux anneaux destinés à recevoirquelles on manœuvre l'appareil dans les C'SmfilitS'Tie fumée.L'un des brins de la corde porte à son extrémité libre uncontrepoids destiné à faciliter son passage dans les tuyauxdéviés (fig. 1 ).Vécouvillon se compose d'une brosse cylindrique emmanchéeà l'extrémité d'une longue tige de bois; il sert au n<strong>et</strong>toyagedes tuyaux de poêles.Les racl<strong>et</strong>tes employées pour le ramonage des tuyaux sontconstituées par de p<strong>et</strong>its disques en tôle d'un diamètre légèrementplus p<strong>et</strong>it que celui des conduits dans lesquels ilsdoivent passer.


CHAPITRE IIULTIMHEAT ®VIRTUAL MUSEUMTRAVAUX DE FUMISTERIE§ 1. — FABRICATION DES TUYAUX5. Tuyaux droits. — Les tuyaux de poêles se font entôle douce noircie, <strong>et</strong> rarement en laiton. La constructionde ces tuyaux se fait généralement à la machine ; les fumistesqui en confectionnent se servent d'un appareil très simple,sorte de laminoir marchant à bras.La tôle est découpée suivant la longueur à obtenir; sa largeurest égale à la circonférence du tuyau, plus un recouvrementde 15 à 25 millimètres, nécessaire à la rivure; onforme ainsi un trapèze, si l'en désire obtenir une légère conicité,facilitant l'emmanchement. Un des bords de la tôle estintroduit dans une rainure longitudinale que porte un descylindres de l'appareil, cyiindre de bois présentant le mêmediamètre que celui du tuyau à former; on replie ensuitelégèrement la feuille sur ce mandrin, à l'aide du marteau. Onapproche alors l'ensemble du deuxième cylindre du laminoir,<strong>et</strong> l'on imprime un mouvement de rotation au mandrinportant la tôle ; la feuille est entraînée dans ce mouvement<strong>et</strong> forcée de se rabattre exactement sur le mandrin, constituantainsi le tuyau. On r<strong>et</strong>ire le cylindre formé, <strong>et</strong> on lemaintient dans sa forme à l'aide de deux bagues passéesaux extrémités ; on l'enfile sur une règle en fer où on lepoinçonne sur toute sa longueur en le faisant glisser progressivement; les trous, espacés d'une façon régulière,servent à recevoir des riv<strong>et</strong>s qui maintiennent invariablementla tôle.Le perçage des trous <strong>et</strong> la rivure constituent une main-


d'œuvre considérable, aussi construit-on aujourd'hui desOtuyaux agrafés; les deux bords de latôle sont préparés séparément dans lesrainures du mandrin de l'appareil précédent;le cintrage terminé, on fait pénétrerles deux bords formant l'agrafel'un dans l'aulre <strong>et</strong> on rabat l'agrafuresur un bigorne ; il suffit de deux ou troisFin. 2. riv<strong>et</strong>s sur toute la longueur pour constituerun tuyau de même durée qu'untuyau rivé, mais plus économique (fig. 2).6. Coudes. — Les coudes sont de deux formes: les coudesElévationdéveloppementS s ro u\ c3}lanCoupe ûes Zbouts assemNésFIG. 3.droits <strong>et</strong> arrondis; ces derniers plus répandus <strong>et</strong> d'un meil-


TRAVAUX DE FUMISTERIESeur emploi. La fabrication des coudes droisimple : on commence par découper la tôle sui ant lULÎWIHEAT®loppement d'une section oblique d'un cylindre li VIRTUAL MUSEUMmètre à obtenir, <strong>et</strong> l'on tient encore compte au rex.fli.ivrp- _ment pour la rivure ; on relève ensuite au marteau le borddécoupé de l'une des tôles ; on fait de même pour l'autr<strong>et</strong>ôle en opérant sur une bande plus largequ'on plie d'abord à angle droit, <strong>et</strong> qu'on repliesur elle-même par le milieu de la bande, enconstituant une sorte d'U où l'on vient introduire,pour former l'agrafure, le bord repliéde la première tôle; on rabat le tout au marteausur le bord du tuyau (fig. 3).La fabrication des coudes donne un moyenexcellent d'utilisationdes vieux tuyaux droitsjusés aux extrémités; en =—eff<strong>et</strong> ceux-ci sont coupéspar bouts de longueursuffisante pourformer lesdeuxbranchesdu coude, puis enfiléssur un mandrin où on FIG. 4.les coupe suivant unplan à 45° sur les génératrices; on fait ensuite les pinces surchaque tuyau à l'aide du p<strong>et</strong>it marteau rond, on assemble lesdeux bouts en rabattant légèrement l'agrafe (fig. 4).Les tuyaux arrondis en arc de cercle se font généralementà la machine; on peut aussi les faire à la main, en rétrei-.gnant <strong>et</strong> étendant la matière au marteau sur un mandrin ; onproduit ainsi dans le tuyau, primitivement droit, des plistransversaux qui sont très prononcés vers la concavité ducoude <strong>et</strong> qui diminuent progressivement, à mesure qu'ons'approche de la convexité.Les appareils à cintrer les tuyaux de poêle perm<strong>et</strong>tent égalementde rabattre les nervures saillantes; mais, pour éviterles déchirures qui se produisent fréquemment, il est nécessaired'employer des tôles de première qualité.Les pièces décoratives que l'on utilise dans certains cas


pour l'ornementation des appareils de luxe sont des accessoiresde chaudronnerie, rapportés sous forme de baguesmoulurées d'importance variable, sur des tuyaux ordinairesoù on les maintient à l'aide de riv<strong>et</strong>s.7. Tés <strong>et</strong> raccords divers en tôle. — Hottes. — L'épureJEle'vaaanVuedcboui-A1 iii!i 1 i i1 100 v f - i -bihj/T\\ — —— s ~1t f ".. -A3By 11\ j)sy-— 7ADéveloppement du tylmdPe Adonnant le tracé des tôles pour la confection d'un té est repré-


sentée sur la figure 5 : c'est l'intersection dedroits de diamètres égaux se rencontrant àOn divise la base du p<strong>et</strong>it cylindre en partiesElevationBDéveloppement du cylindre C.Fia. 6.exemple, on trace les génératrices correspondant aux pointsde division ; celles-ci rencontrent la circonférence de basedu deuxième cylindre en des points dont on relève les géné-


atrices sur la projection verticale. Les points de rencontredonnent les traces de l'intersection. On développe commeprécédemment les deux cylindres <strong>et</strong> l'on porte les pinces ; à•c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, on décrit, avec la largeurpdela pince comme rayon,une série d'arcs de cercle dont les centres sont situés sur les•courbes de découpage, <strong>et</strong> on mène une courbe tangente àtous ces arcs. Il est à remarquer que, si l'on portait la pincele long des génératrices, l'on comm<strong>et</strong>trai tune erreur, puisquecelle-ci ne serait plus également distante du bord, <strong>et</strong> l'onserait forcé de r<strong>et</strong>oucher les trous.Pour généraliser c<strong>et</strong>te question, il est utile de rappelerl'épure perm<strong>et</strong>tant de tracer l'intersection de deux cylindresdont les axes se rencontrent sous un angle donné. Dans cecas, les cylindres ont généralement des diamètres différents,mais ils ont un plan diamétral AB commun.La figure 6 représente clairement la marche à suivre pourfaire le tracé <strong>et</strong> donne le développement du cylindre C ; onprocède comme sur la figure 8 pour trouver la courbe de•découpage de la pince.Pour pratiquer dans une tôle un évidement livrant passage iun cylindre donné, on marque sur la tôle donnée le point depassage de l'axe du cylindre ; on perce en ce point un troude 20 à 30 millimètres de diamètre, dans lequel on introduit•une tige de fer bien ronde, suivant la direction exacte quedoit présenter l'axe du cylindre. On applique un trusquin à•cornière sur c<strong>et</strong> axe <strong>et</strong> l'on place la pointe à une distance de


c<strong>et</strong> axe égale au rayon extérieur de l'enpuis on fait mouvoir le pied du trusquin surtenant la pointe contre la tôle. On obtient aidécoupage.Un moyen très simple pour tracer unecylindre existant consiste à tracer sur le cylindre quatre génératriceséquidistantes ; on marque sur ces génératrices lesquatre points ou passe la section <strong>et</strong> l'on plonge le cylindredans une bâche remplie d'eau, jusqu'à ce que le niveauaffleure les quatre points tracés. On enlève ensuite le cylindre;on marque à la craie la trace laissée par l'eau sur le cylindrequ'il ne reste plus qu'à couper (fîg. 7).Hottes. — Les hottes en tôle pour forges <strong>et</strong> ateliers s'exécutenten tôle de 2 à 3 millimètres d'épaisseur. La figure 8FIG. 8.représente une hotto pour forge quadruple, de constructioncourante. Elle se compose d'une enveloppe en tôle découpéesuivant les profil? A, B <strong>et</strong>C, réunis par desfers àT, recevant lativure sur l'aile la plus large ; à la partie supérieure,l'amorce


du tuyau est d'une seule pièce rivée <strong>et</strong> reliée à la hotte proprementdite par l'intermédiaire d'un fer à T. La hotte estbordée, sur son pourtour inférieur, par une cornière de80/80/5 qui donne de la raideur à l'ensemble.§2. — CONSTRUCTION DES TUYAUX DE FUMÉE8. Tuyaux en plâtre. — Ventouses. — Les conduits defumée s'établissent généralement en même temps que laconstruction du bâtiment <strong>et</strong> sont construits parles maçons;cependant le fumiste est souvent chargé de la réparation deces conduits, <strong>et</strong>, lorsqu'il y a lieu, de l'installation elle-même,corrélative à l'établissement d'un système de <strong>chauffage</strong> qu'ildoit aménager d'une façon complète.Les tuyaux de fumée <strong>et</strong> les corps de cheminée se faisaientautrefois en plâtre 1 , construction qui offrait les inconvénientsd'une faible durée, de réparations coûteuses, <strong>et</strong> d'un mauvaisfonctionnement ; ces tuyaux avaient l'avantage de se construireavec une très faible épaisseur, de s'adosser facilementles uns aux autres <strong>et</strong> de se ramoner aisément. Mais les cheminéestiraient très mal, les conduits étant beaucoup tropgrands pour le passage des gaz ; il s'établissait deux courants,l'un ascendant, l'autre descendant, qui faisaient fumer la cheminée.Lorsqu'un fumiste doit remédier à c<strong>et</strong> inconvénient,le moyen le plus efficace <strong>et</strong> le plus généralement employéconsiste à disposer des ventouses, c'est-à-dire à diminuer lasection du tuyau par une cloison en carreaux de plâtre, partantdu toit pour aboutir dans l'appartement. L'établissementdes ventouses a le grave défaut de diminuer la solidité descheminées, la cloison exerçant des poussées variables contredes parois en matériaux friables ; il se forme de nombreuses1 On forme le conduit de fumée en plâtre, en le calibrant avec unmandrin, ou plus simplement avec une feuille de zinc enrouléequ'on enlève lorsque le plâtre est moulé autour, pour recommencerplus hautla même opération. L'épaisseur du plâtre dépasserarement 5 à 6 centimètres.


crevasses, des déjoints où la fumée s'accumuLsionner des feux de cheminée, souvent très del ttftfîltfftëfcT-VIRTUAL MUSEUM9. Conduites en poteries. - Boisseaux Gourlier, <strong>et</strong>c. —On a souvent à construire des conduits adossés ; on peut lesfaire en moellons avec enduit de plâtre intérieur — c'est leplus mauvais système — ou en briques posées à plat ou dechamp avec enduit ; il faut avoir soin dans ces constructionsde relier le moellon ou la brique à la maçonnerie existante.Ces procédés ne s'emploient plus guère de nos jours, soitque l'on ait à faire un conduit adossé ou un tuyau encastrédans un mur. Dès 1824, Gourlier imagina de former lestuyaux au moyen de briques cintrées d'un quart de cerclechacune, dont quatre, réunies, représentent un cylindrecreux de 21 à 24 centimètres de diamètre <strong>et</strong> un carré de43 centimètres, y compris les r<strong>et</strong>ours d'équerre extérieurs.Les formes les plus employées peuvent se ramener à cinq,connues sous les noms d'équerre, té, plat à barbe, violon <strong>et</strong>chapeau du commissaire. Les figures 9, 10 <strong>et</strong> 11 indiquent lesFIA. 9. FIG. 10.dispositions à adopter pour l'établissement d'un seul conduitou de deux conduits accolés ou de plusieurs rangéesadossées. Ces briques sont réunies par un léger coulis en


plâtre <strong>et</strong> un enduit de même matière. Les figures indiquentcomment on croise les joints.Fonrouge a perfectionné la construction des briques Gour-FIO. IL.lier pour conduits rectangulaires, en faisant le conduit d'uneseule pièce; la figure 12 indique comment sont disposés cesboisseaux à emboîtement ou wagons pour croiser les joints.FIG. 12. FIA. 13.On fait également usage de wagons à doubles encoches ou-^•"hioo saillies, de wagons à doubles conduits à emboîtementlatérales pour assurer les joints verticauxl'on utilise partout aujourd'hui des boisseaux en terre


cuite (fig- 14 )> à emboîtement, de longueur variant <strong>et</strong> ti<strong>et</strong> O m ,SO, droits ou inclinés. La figure 13 indique la fonslWfPMHEAT®tion d'une conduite adossée constituée avec ces bcjisYlSïyf 1 - MUSEUMFia. 14. Fia. 15.de distance en distance on dispose des brides de scellementpour établir la liaison avec le mur existant.D'une manière générale, les conduits à section circulaireou elliptique sont préférables aux conduits à section rectangulaire.10. Souches de cheminées. — Les souches se font généralementen briques ordinaires ; elles sont surmontées d'uneplinthe formant saillie <strong>et</strong> portant un larmier pour l'écoulementde l'eau ; c<strong>et</strong>te plinthe se fait en plâtre, ou à l'aide debriques spéciales Gourlier ; pour les souches d'une certaineimportance on emploie des dalles en pierre de taille é\idéesformant couronnement.C'est généralement à la base des souches, au sortir du tait,,que l'on dispose les portes de ramonage.11. Couronnement des cheminées. — Mitres, mitrons.Les mitres <strong>et</strong> mitrons des différents modèles représentés surles figures 16, 17 <strong>et</strong> 18 sont scellés au moyen d'un solin enplâtre, en ménageant un talus pour l'écoulement de l'eau.


J6FUMISTERIECes mitres sont en terre cuite; elles ont des dimensionsvariables ; on construit parfois d'une seule pièce des souclies<strong>et</strong> des mitres en poterie, pour cheminées accolées (fig. 19).L i._ rfis. 16.On remplace aussi fes mitrons par des doubles tuilesinclinées, posées en forme de V renversé, qui ne perm<strong>et</strong>tentqu'une sortie latérale des gaz chauds ; elles évitent le rabattementproduit par les vents plongeants.


12. Chapeaux de cheminées en tôle. — Girou<strong>et</strong>tes, appareilsfumivores, <strong>et</strong>c. — Pour préserver les conduits de cheminéede la pluie, on les recouvre de chapeaux en tôle d<strong>et</strong>outes formes (fig. 20) ou d'appareils mobiles destinés à. favoriserle tiraee.hnyFM. 20.La fleure 21 représente l'élévation <strong>et</strong> le plan d'une girou<strong>et</strong>t •établie très simplement: le tuyau supérieur B est mobilj


1autour d'un axe C placé à la partie supérieure duau moyen des deux traverses D <strong>et</strong> E qui le maintieidement dans la position verticale; la traverse F sert deElevanancollier ou de guide à l'axe C,<strong>et</strong> G forme crapaudine. L<strong>et</strong>uyau B, fermé à sa partiesupérieure, reçoit une tôleT,rivée sur le fond, sur laquelles'exerce l'aclion du vent ; lafumée s'échappe par une ouverturerectangulaire placéesymétriquement de part <strong>et</strong>M -d'autre de T, de telle façonque le vent favorise toujoursle tirage.En règle générale, tous lesappareils mobiles placés àl'extrémité des tuyaux decheminée, <strong>et</strong> exposés parconséquent aux agents atmosphériques,doivent êtrefaits en tôle galvanisée, quiest moins suj<strong>et</strong>te à la rouille;si celle-ci se produit, la mobilitédes appareils estrendu<strong>et</strong>rès problématique, <strong>et</strong> parcela même leur utilité.Enfin la figure 22 donnedivers exemples d'appareilsfumivores, ventilateurs, dusà différents constructeurs.CoupeMNLes flèches indiquent la direction des courants dans les appareils.Ceux-ci se construisent tous en tôle de J mm ,a à 3 millimètresd'épaisseur; les fumées acides attaquent même lestôles galvanisées <strong>et</strong> les détériorent vite.Tous ces systèmes plus ou moins compliqués ont un eff<strong>et</strong>utile très faible, <strong>et</strong>, lorsque le vent est nul, ou à peu près, ilsne fonctionnent pas.VIRTUAL MUSEUM


REMARQUE. — On construit quelquefois des cheminées•d'usines en tôle d'acier; on les constitue par des viroles.tFia. n.rivées de 1 mètre à l m ,S0 de hauteur environ, <strong>et</strong> d'épaisseurvariable de la base au somm<strong>et</strong>, s'emboîtant les unes dans les


autres. Ces cheminées sont plus économiques qi e|briques <strong>et</strong> s'exécutent très vivement ; bien protéjé'couches de peinture soigneusement renouvf ées. "MISHEAT1VICTUAL MUSEUMpeuvent durer très longtemps.^La partie qui s'use le plus est le somm<strong>et</strong> ; il faut éviter d'ym<strong>et</strong>tre des chapeaux évasés en pavillon, qui ne font querassemblerl'eau de pluie <strong>et</strong> charger inutilement le somm<strong>et</strong>,mais il est bon d'y placer un chapeau indépendant d'uadiamètre double de celui de la cheminée.§ 3. — MONTAGE ET DÉMONTAGE DES POÊLESET DES TOTAUX13. Montage des poêles. — Les poêles, qu'ils soient enfonteou en matériaux réfractaires, doivent toujours reposer surun massif de briques ou sur une. dalle, afin d'éviter les accidents; souvent, dans les appartements parqu<strong>et</strong>és, on secontentede poser le poêle sur une large plaque de fonte ou-,de tôle, mais ce n'est pas suffisant ; un lit de briques à platdans l'épaisseur du plancher offrirait plus de sécurité.Le montage proprement dit des poêles métalliques nedemande jamais qu'un peu d'attention ; ils sont généralementd'une construction relativement simple ; s'il s'agit d'une réparation,on peut facilement numéroter les pièces par ordre dedémontage<strong>et</strong> les remonter en suivant l'ordre inverse.Les poêles en faïence se composent ordinairement d<strong>et</strong>roisparties : 1° d'une base plus ou moins ornementée ,2° d'un corps principal ou fût contenant le foyer <strong>et</strong> la grille -3° d'une corniche moulurée destinée à recevoir une tabl<strong>et</strong>tedemarbre servant d'étagère. Chacune de ces parties est forméed'éléments ou carreaux de forme appropriée. La basenecomprend généralement qu'une assise; le fût se composede 2 à 4 assises, selon l'importance du poêle, <strong>et</strong> la corniched'une assise; les poêles carrés ou rectangulaires comprennentdeux modèles de carreaux, qui sont les carreaux courantsrectangulaires <strong>et</strong> les carreaux d'angle formant équerres pourcroiser les joints. On commence par poser les premiers élé-


ments moulurés de la base, les carreaux étant liés entre euxpar des crampons fixés dans des trous ménagés dans ce butdans leur épaisseur ; on remplit les joints avec de la terre àfour délayée, on pose les assises suivantes jusqu'à la partiesupérieure, en procédant de la même façon <strong>et</strong> en croisant lesjoints. Ou maintient ensuite l'ensemble au moyen de ceintureshorizontales formées de bandes ou brides de cuivredissimulant les joints des assises <strong>et</strong> fixées par des vis ou despointes; on en dispose quelquefois verticalement aux anglesdans les poêles de grandes dimensions, afin d'obtenir unecertaine décoration. Les bouches de chaleur, les ouverturesnécessaires sont ménagées où besoin est, les joints étantparticulièrementsoignés.14. Fourneaux de cuisine. — Il peut arriver que le fumisteait à construire un p<strong>et</strong>it fourneau de cuisine; bien que saconstruction soit plutôt du domaine du maçon, on peutl'indiquer brièvement. Le fourneau se compose de jambagesen briques atteignant 0 m ,40 de hauteur, sur lesquels on vientconstituer une paillasse en fil de fer maintenue au droit desjambages par une bande de fer plat formant étrier <strong>et</strong> scellementdans la maçonnerie du mur de fond. La paillasse reçoitun remplissage en plâtre constituant le fond du fourneau ;on monte ensuite les parois du coffre en ménageant sur lemur de face les ouvertures nécessaires au passage des portes<strong>et</strong> en donnant un léger fruit aux parois latérales; enfin onconstitue l'àtre comme le fond, en le maintenant à l'aided'une seconde bande de fer plat recourbée deux fois d'équerre<strong>et</strong> scellée; il faut avoir soin de laisser l'emplacement descuv<strong>et</strong>tes de fonte constituant les fourneaux proprement dits,que l'on vient placer ensuite en feuillure, au même niveauque les carreaux en faïence émaillée qui constituent le remplissage.Lemur du fond,au-dessus du fourneau, reçoit égalementun carrelage semblable.Les portes servant à régler le tirage <strong>et</strong> à n<strong>et</strong>toyer le fourneausont logées dans un cadre en tôle à feuillures entrelesquelles on peut les faire glisser.Les hoLtes pour fourneaux de cuisine s'établissent sur unecarcasse en fer constituée par un cadre inférieur, situé de l m ,60


j 1^,70 du sel, <strong>et</strong> par un cadre ou ceinture supépMit <strong>et</strong> placé à 0 m ,20 environ en contre-bas du jlesquels on fixe une paillasse en fers fentons,


faciliter le tirage. Pour augmenter la sur|iituyaux, il faut les munir d'ail<strong>et</strong>tes sur' 1 " p m fl ffiwiiii' 5agueur ; le procédé qui consiste à faire VfRtUAL KMMduits de la combustion un circuit double 011 Jrijile^comme !celui de la figure 23, donne de très mauvais>i/ h1Fia. 23.proposé d'augmenter.résultats, le courant gazeuxs'établissantfinalement dans le coude qui offre lamoindre résistance, mais nejamais simultanément les deuxparcourantcircuits.Il est également inutile d'accroître brusque- •ment la largeur du tuyau sur une certainelongueur pour augmenter la surface dechauffe, car il se produit un courant cen- "tral direct <strong>et</strong> des remous occasionnantdes dépôts de fumée qui diminuent considérablementla conductibilité qu'on s'était11 suffit souvent, pour faire tirer un poêle, de diminuer lestuyaux <strong>et</strong> les coudes qui sont en trop grand nombre. Lorsqueles tuyaux, au lieu de déboucher dans unecheminée,traversent simplement un mur oumême une paroi légère en carreaux de plâtreou en tôle, il est nécessaire d'établir à la sortienon pas un coude simple, mais un té terminépar une poche à tampon mobile (fig. 24). Lesproduits de la condensation, expurgés de tempsen temps, ne peuvent plus pénétrer dans la pièce<strong>et</strong> salir les planchers.Pourle démontage des tuyaux, qui s'opèredans la plupart des cas sans le secours du fumiste,il est cependant nécessaire deprendreFia. 24.quelques précautions qui éviteront souvent bien des ennuis. IL'installation des appareils de <strong>chauffage</strong> étant, dans la plupart •des cas, le même d'une année à l'autre, il est facile, lorsqu'onprocède au démontage, de numéroter les divers élémentsconstituant la conduite ; il suffira, l'année suivante, deplacer dans le même ordre, sans aucun tâtonnement.Lorsque deux bouts adhèrent fortement l'un à l'autre, phé- jnomène très fréquent produit par la rouille accumulée dans


le joint, on frappe légèrement avec une batte 1circonférence du joint <strong>et</strong> à diverses hauteurs,détache par plaques; on essaie alors de séparAenprocédant à l'inverse de l'emmanchement, Jsans ' jamaisÀL MUSEUMtirer directement, mais en cherchant à faire tourner l'un.des bouts dans l'autre maintenu fixe. Lorsque les tuyauxsont démontés, on doit les n<strong>et</strong>toyer soigneusement, puis lesenduirede plombagine humectée d'huile, afin d'assurer, leurconservation. Avec quelques soins, les tuyaux sont prêts à.être posés l'année suivante.Les tuyaux de poêle débouchent presque toujours, parl'intermédiaire d'un trou percé dans le mur, dans une cheminée.On se contente, lorsque le démontage est fait, deboucher l'ouverture toujours irrégulière par une largeplaque de tôle, sur laquelle on colle du papier de tenture seraccordant avec celui qui règne dans la pièce, lorsque lapièce est décorée. Ce procédé a le grave inconvénient dedégrader les peintures environnantes ; on aura tout avantageà employer un manchon placé à poste fixe <strong>et</strong> bouché,lorsque les tuyaux sont démontés, par un tampon plus oumoins décoré.Fis. 25.Le manchon Corbie, représenté sur la figure 25, se composede l'enveloppe ou manchon proprement dit M, qu'on1 Ou à défaut avec un maill<strong>et</strong> ou une pièce de bois assez lourde.


scelle dans la maçonnerie, lors de la con: tjjminée; la partie mobile, ou tampon T, pé.évidée du manchon, lorsque l'appareildémonté.On peut d'ailleurs, pour une seule dimension de manchon,adopter les tuyaux de dimensions quelconques ; il suffitd'interposer une virole de raccordement V placée entre lapartie fixe du manchon <strong>et</strong> le premier bout de la conduite àposer.Lorsqu'un tuyau en tôle traverse un plancher, il faut établirune trémie de dimensions telles qu'il y ait au minimumune distance de 0 m ,20 entre la tôle <strong>et</strong> la pièce de bois laplus rapprochée. Le tuyau doit passer librement dans unmanchon métallique fixé au plancher <strong>et</strong> de diamètre légèrementsupérieur (de 0 m ,04 à 0 m ,06) à celui du tuyau.De. plus, s'il existe un parqu<strong>et</strong>, il faut remplacer les frisespar un carrelage, sur toute la surface de la trémie.Lorsque le tuyau en tôle doit déboucher directement surune toiture, on, peut remplacer la trémie de l'exemple précédentpar une enveloppe en fonte 1 ou en tôle agrafée surla toiture <strong>et</strong> laissant passer librement le tuyau. Sur les chevronsles plus voisins, on vient clouer une tôle qui reçoit unlattis en fer, remplaçant ainsi le bois sur un cercle de 0 m ,50de rayon.Comme la pluie pourrait passer entre le tuyau <strong>et</strong> l'enveloppe,il est nécessaire de disposer sur le tuyau, à quelquedistance du toit, une large coller<strong>et</strong>te qui forme larmier <strong>et</strong>assure l'étanchéité de la toiture.§4. — Du RAMONAGE16. Généralités. — Le ramonage a pour but d'enlever lasuie qui s'amoncelle à la longue dans les conduits de fumée<strong>et</strong> les coffres des cheminées ; c<strong>et</strong>te suie peut, accidentellement,prendre feu sous l'action de flammèches entraînéespar les gaz chauds ; le feu, se communiquant de proche en1 Constituant une tuile spéciale.


proche, peut produire un véritable feu de chermconséquences sont sinon dangereuses, du moi LS ' ULTIMHEAT ®désagréables.VIRTUAL MUSEUMLes ramonages sont obligatoires (Ordonnance du 15 sep-tembre1875). Ils se pratiquaient autrefois avec l'aide d'unramoneur : les dimensions des conduits de fumée perm<strong>et</strong>taientà un enfant d'y pénétrer facilement;néanmoins c<strong>et</strong>ravail était extrêmement pénible : le ramoneur portait à sespieds des crampons au moyendesquels il s'accrochait auxparois en s'aidant d'un bras pour se soutenir, tandis qu'àl'aide d'une racl<strong>et</strong>te il détachait la suie adhérente au conduit.Les tuyaux de fumée construits actuellement présententdes sections trop faibles pour perm<strong>et</strong>tre ce genre de ramonaae; on opère aujourd'hui presque exclusivement avec lehérisson.Un ouvrier se place à l'entréedu foyer de la cheminée,préalablement entouré d'un paravent en tôle destiné à préserverles meubles <strong>et</strong> les tentures voisines des poussièresproduites. Un second ouvrier, placé sur le toit, hèle le premierpar l'ouverture présuméedu conduit jusqu'à ce qu'ilreçoive une réponse de son compagnon lui indiquant qu'ilsse trouvent bien tous les deux aux extrémités du mêmeconduit. Il déroule alors un des brins de la corde attachéeau hérisson <strong>et</strong> la laisse filer jusqu'au bas ; l'ouvrier placédans la chambre tire alors progressivement le hérisson jusqu'aucoffre, produisant dans son mouvement l'entrai:.ementd'une certaine quantité de suie détachée. Au momentoù le hérisson est sorti du coffre l'ouvrier hèle de nouveauson compagnon, qui procède à la manœuvre inverse, <strong>et</strong>ainsi de suite jusqu'à ce que le passage du hérisson neramène plus de suie dans le foyerLes tuyaux de poêle, <strong>et</strong> en particulier ceux placés horizontalement,s'encrassent assez rapidement; il faut les démonter,1 II faut se servir d'un hérisson à lames dures <strong>et</strong> serrées, afinde détacher convenablement la suie ; lorsqu'il reste une certainequantité de suie après un ramonage imparfait, il n'est pas rarequ'un feu de cheminée se déclare, alors qu'on voulait l'éviter.\


les secouer <strong>et</strong> y passer l'écouvillon, la racl<strong>et</strong>te ou, à défaut,une simple brosse emmanchée au bout d'un bâton.Dans les fourneaux de cuisine (cuisinières), le n<strong>et</strong>toyage sefait par la trappe à coulisse pratiquée au premier bout dutuyau, en manœuvrant dans tous les sens un tampon fixé àl'extrémité d'une bagu<strong>et</strong>te flexible. C<strong>et</strong>te trappe peut égalementservir à accélérer le tirage lorsqu'il se fait mal. Ilsuffit d'introduire par l'ouverture un peu de copeaux ou dupapier enflammé dont la combustion crée un courant d'airascendant qui se transm<strong>et</strong> au poêle lui-même.17. REMARQUE. — Dans les grandes villes il arrive fréquemmentque les souches extérieures sont très élevées ; pouratteindre l'extrémité des tuyaux, on dispose.alors des échelonsen fer scellés dans la maçonnerie, ou bien l'on pratiquedes portes de ramonage que l'on place aussi haut que possiblesur les souches. Dans quelques localités 011 établit lesportes de ramonage dans les combles ; c'est un mauvaisprocédé, car, quelques précautions qu'on prenne, la maçonneriese fendille, <strong>et</strong> les flammes peuvent pénétrer à l'intérieurdu comble.La présence des portes de ramonage, ou même celled'appareils fumivores maintenus par des haubans fixés àdes points éloignés, oblige à faire le ramonage de la partiede conduit placée au-dessus du point accessible ; on l'exécuteà l'aide d'une tringle recourbée terminée par un ràcloir.Pour empêcher la suie de tomber dans les appartements,on emploie différents moyens : on prolonge quelquefois lesconduits de fumée jusqu'au sous-sol, ce qui est assez dispendieux;on peut aussi placer des tampons ilans les locauxhabités par les domestiques, <strong>et</strong>c.§ S. — DES CAUSES DE FUMÉE DANS T^ES CHEMINÉESET REMÈDES AEMPLOYE/;18. 1° Par défaut d'introduction d'air. — Ceci se présenterarement dans les maisons d'habitation modernes où l'on asoin de ménager, dans lesplancliers,des conduites d'amenée de


l'air extérieur dans le foyer ; dansneuves où celte précautionque les boiseriescertaines cn'a pas été prise, ildes portes <strong>et</strong> des fenêtres soii<strong>et</strong> qu'il n'y ait pas d'entrées d'air suffisantes pour alimenterJa cheminée; il se produit alors une dépression dans lapièce forçant la fumée à rabattre.Les remèdes à apporter sont très simples : il faut pratiquerdes vasistas à vitres perforées, établir des prises d'air, s'ilest possible, ou disposer des ventouses sous le manteaula cheminée, ou diminuer les dimensions du foyer, ouenfin employer un poêle-cheminée:foyer normand, <strong>et</strong>c.)nstltfttiMWEAT®IVlftTlMLHIUSEUMdecheminée prussienne,2" Par suite d'une trop grande embouchure dans leschambres. — Le remède consiste à diminuer l'ouverture dufoyer en rapprochant les mur<strong>et</strong>tes latérales <strong>et</strong> le fond, enabaissant le dessus du foyer <strong>et</strong> établissant un tablier mobile ;il faut, souvent aussi, sectionner le conduit de fumée qui s<strong>et</strong>rouve disproportionné; dans ce dernier cas, la mitre doitêtre diminuée en proportion, pour éviter les remous.3° Par manque de hauteur. — Lorsque le tuyau de cheminéea une hauteur insuffisante, le tirage ne s'établit pas.Il faut : ou l'allonger à l'extérieur du toit à l'aide d'untuyau en tôle, ou ajouter un appareil fumivore, ou diminuerla section du foyer, ce qui produit un accroissement devitesse de l'air chaud.4° Les cheminées se contrebalancent. — Ceci se produit,par exemple, pour deux cheminées placées dans des piècesvoisines. La plupart du temps, c'est que l'une d'elles manqued'air; il faut lui en donner en établissant des prises d'airou des ventouses ; on propose également de marier les deuxconduits au-dessus du toit, c'est-à-dire d'établir un conduitoblique allant de la cheminée la plus basse à la plus élevée,de manière que les deux orifices se confondent. De c<strong>et</strong>tefaçon, l'air ne peut plus descendre dans la plus p<strong>et</strong>itecheminée quand il monte dans l'autre.L'emploi de tuyaux unitaires dans les habitations, c'est-à-


dire la construction d'un conduit unique sur lequel viennentse brancher les cheminées de tous les étages d'une maison,est évidemment très économique ; mais il est la cause fréquentede fumée ; en eff<strong>et</strong>, si quelques foyers seulement sontallumés, les autres n'étant pas isolés du conduit unique defumée par la ferm<strong>et</strong>ure de trappes spéciales, l'air froidaspiré par le tirage refroidit les produits de la combustiondans le conduit de fumée <strong>et</strong> peut diminuer suffisamment l<strong>et</strong>irage pour que ces gaz rabattent dans les locaux chauffés.S c Les cheminées sont dominées par des murs qui produisentdes courants plongeants. — Il faut les élever au-dessus desmurs voisins, ou, tout au moins, disposer au somm<strong>et</strong> dela cheminée un ventilateur, un brise-vent, une gueule-deloup,tous appareils qui (s'ils fonctionnent bien) obligent levent à seconder le tirage au lieu de le contrarier.6° Les cheminées fument par suite d'un courant d'air produitpar l'ouverture d'une baie voisine. — Une porte ou unefenêtre, en s'ouvrant, produit un courant d'air qui, rasantle foyer, entraîne avec lui la fumée.Il faut ou changer le sens de l'ouverture de la porte, oudisposer un paravent.7° Les cheminées fument dans les chambres où l'on ne faitjamais de feu, par suite d'un appel produit par l'abaissementde température. Le seul remède consiste à fermer le conduitpar une trappe.8° Différentes causes. — Les cheminées fument par différentesautres causes qui rentrent toutes dans celles énoncéesprécédemment, par exemple par suite de la température tropbasse de la fumée; il faut, dans ce cas, diminuer l'appel d'air(Voir 2°), ou disposer des appareils destinés à réchauffer l'air.Le conduit de fumée peut être insuffisant, il faut aloisrétrécir l'âtre ou disposer un poêle ou une cheminée améliorée.9° Tuyaux bouchés. — Il peut arriver, lorsqu'on allume lefeu pour la première fois dans une maison nouvellement


construite, que la cheminée fume; cela tient, latemps, à ce que les tuyaux sont bouchés par de;divers ; il suffit simplement d'introduire dans 1;par la partie supérieure, une boule de plâtre suspefulu'ë aubout d'une corde ; lorsque la boule s'arrête, c'est qu'il y aengorgement : il suffît alors de dégager le tuyau à c<strong>et</strong> endroit.Ce sondage constitue d'ailleurs la première opération à effectuerlorsqu'on se plaint du fonctionnement d'une cheminée.10° Échauffement par le soleil. — Lorsque le soleil agit,pendant l'été, sur la façade opposée à une cheminée, <strong>et</strong>l'échauffé suffisamment pour produire le renversement dutirage, il faut disposer des ventouses sur les faces non exposéesau soleil, ou rétrécir l'âtre pour diminuer la quantitéd'air nécessaire à la combustion ; si ces moyens ne suffisentpai, il faut remplacer la cheminée par un poêle qui exigemoins d'air pour son fonctionnement normal.


ORDONNANCE DEPOLICERELATIVEAL A C O N S T R U C T I O N DES C H E M I N É E SET PRÉCAUTIONS CONTRE L'INCENDIE(SEPTEMBRE 1873}TITRE IDISPOSITION COMMUNE AUX FOYERS DE CHAUFFAGEET AUX CONDUITS DE FUMÉEARTICLE PREMIER. — Toutes les cheminées <strong>et</strong> tous les autresfoyers ou appareils de <strong>chauffage</strong> fixes ou mobiles, ainsi que leursconduits ou tuyaux de fumée, doivent être établis <strong>et</strong> disposés demanière à éviter les dangers du feu <strong>et</strong> à pouvoir être visités,n<strong>et</strong>toyés facilement <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>enus en bon état.TITRE IIÉTABLISSEMENT DES CHEMINÉES OU AUTRES FOYERS FIXESET DES POÊLES OU AUTRES FOYERS MOBILESART. 2. — Il est interdit d'adosser les foyers de cheminées, lespoêles, les fourneaux <strong>et</strong> autres appareils de <strong>chauffage</strong> à des pansde bois ou à des cloisons contenant du bois.On doit toujours laisser, entre le parement extérieur du murentourant ces foyers <strong>et</strong> lesdits pans de bois ou cloisons, un isolementou une charge de plâtre d'au moins 16 centimètres.Les foyers industriels <strong>et</strong> ceux d'une importance majeure doivent«voir des isolements ou charges de plâtre proportionnés à la chaleurproduite <strong>et</strong> suffisants pour éviter tout danger de feu (art. 1).ART. 3. — Les foyers de cheminées <strong>et</strong> de tous appareils fixes de<strong>chauffage</strong> sur plancher en charpente de bois doivent avoir, au dessous,des trémies en matériaux incombustibles.La longueur des trémies sera au moins égale à la largeur des .cheminées, y compris la moitié de l'épaisseur des jambages ; leur


largeur sera de 1 mètre au moins, à partir du toijusqu'au chevêtre.ŒTEAT-C<strong>et</strong>te prescription s'applique également aux autres PVHTOIM- MUSEUM<strong>chauffage</strong>.AHT. 4- — Les fourneaux potagers doivent être disposés de tellesorte que les cendres qui en proviennent soient r<strong>et</strong>enues par descendriers fixes construits en matériaux incombustibles <strong>et</strong> nepuissent tomber sur les planchers.Ces fourneaux doivent être surmontés d'une hotte, si le conduitde fumée n'aboutit pas aux foyers.ART. 5. — Les poêles mobiles ou autres appareils de <strong>chauffage</strong>mobiles doivent être posés sur une plateforme en matériauxincombustibles dépassant d'au moins 20 centimètres la face del'ouverture du foyer. Ils devront, de plus, être élevés stir pied, d<strong>et</strong>elle sorte que, au-dessus de la plateforme, il y ait un vide deS centimètres au moins.TITRE IIIÉTABLISSEMENT, ENTRETIEN ET RAMONAGE DES CONDUITSDE FUMÉE FIXES OU MOBILES§ 1. — ÉTABLISSEMENT DES CONDUITS DE FUMÉEART. 6. — Les conduits de fumée, faisant partie de la construction<strong>et</strong> traversant les habitations, doivent être construits conformémentaux lois, ordonnances <strong>et</strong> arrêtés en vigueur.Toute face extérieure de ces tuyaux doit être à 16 centimètresau moins des bois de charpentes.Quant aux conduits de fumée mobiles, en métal ou autres existantdans le local où est le foyer <strong>et</strong> aux conduits de fumée montantextérieurement, ils doivent être établis de façon à éviter toutdanger de feu, ainsi qu'il est dit en l'article 1". Ils doivent être danstout leur parcours, à 16 centimètres au moins de tout bois decharpente, de menuiserie <strong>et</strong> autres.Les conduits de chaleur des calorifères <strong>et</strong> autres foyers sontsoumis aux mêmes conditions d'isolement que les conduits defumée.ART. 7. — Tout conduit de fumée traversant les étages supérieurs•ou les habitations doit avoir une section horizontale ou capacitésuffisante pour l'importance du foyer qu'il dessert.Tout conduit de fumée de foyer industriel doit, autant que possible,être à l'extérieur : mais, dans le cas contraire, <strong>et</strong> si le tuyauIraverse les habitations, il doit avoir des dimensions tells3 ouêtre construit de telle sorte que la chaleur produite ne puisse leFUMISTERIE. 3


détériorer ou être la cause d'une incommodité grave <strong>et</strong> de natureà altérer la santé dans les habitations.Les conduits de fumée des fourneaux en fonte des restaurateurs,traiteurs, rôtisseurs, charcutiers, <strong>et</strong> ceux, des fours des boulangers,pâtissiers, <strong>et</strong> des autres grands fours, ceux des forges, des moufles.,des calorifères chauffant plusieurs pièces, doivent notammentêtre établis dans ces conditions particulières.ART. 8.- — Tout conduit de fumée doit, à moins d'autorisationspéciale, desservir un seul foyer <strong>et</strong> monter dans toute la hauteurdu bâtiment, sans ouverture d'aucune sorte dans tout son parcours.En conséquence, il est formellement interdit de pratiquer desouvertures dans un conduit de fumée traversant un étage pour yfaire arriver de la fumée, des vapeurs ou des gaz, ou même del'air.§2. — ENTRETIEN DES CONDUITS DE FUMÉEART. 9. — Les conduits de fumée fixes ou mobiles doivent êtreentr<strong>et</strong>enusen bon état.A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, les conduits de fumée fixes en maçonnerie doivent,toujours être apparents sur une de leurs faces au moins, ou disposésde façon à pouvoir être facilement visités ou sondés.Tout conduit de fumée brisé ou crevassé doit êtic de suite réparé<strong>et</strong>refait au besoin.Après un feu de cheminée, le conduit de fumée ou le feu se seradéclaré devra ê.tre visité dans tout son parcours par un architecteouun constructeur, <strong>et</strong> sera au besoin réparé <strong>et</strong> refait.Les tuyaux mobiles doivent toujours être apparents dans touteslesparties.î 3. —RAMONAGEART. 10. — Il est enjoint aux propriétaires <strong>et</strong> locataires de fairen<strong>et</strong>toyerou ramoner les cheminées <strong>et</strong> tous tuyaux conducteursdefumée, assez fréquemment pour prévenir les dangers du feu.Les conduits <strong>et</strong> tuyaux de cheminées ou de foyers ordinairesdanslesquels on fait habituellement du feu doivent être n<strong>et</strong>toyésou ramonés deux fois au moins pendant l'hiver.Les conduits <strong>et</strong> tuyaux de tous foyers qui sont allumés tous les.jours doivent être n<strong>et</strong>toyés ou ramonés tous les mois au moins.Les conduits <strong>et</strong> tuyaux de tous les grands fourneaux de restaurateurs,des fours de boulangers, pâtissiers ou autres foyersindustriels semblables, doivent être n<strong>et</strong>toyés ou ramonés tous lest.ioisau moins.ART. 11. — 11 est défendu de faire usage du feu pour n<strong>et</strong>toyer le»


cheminées, es poêles, les conduits <strong>et</strong> tuyaux de fur ée, UiLTlMHEATqu'ils soient.VIRTUAL MUSEUMLe n<strong>et</strong>toyage des cheminées ne se fera par un ramoneur que sices cheminées <strong>et</strong> leurs tuyaux ont partout un passage d'au moins60 centimètres sur 25.Le n<strong>et</strong>toyage des cheminées <strong>et</strong> tuyaux aj-ant une dimensionmoindre se fera soit à la corde, avec un hérisson ou écouvillon,soit par tout autre instrument bien confectionné, ou tout autremode accepté par l'Administration.ART. 12. — Il nous sera donné avis des vices de constructiondes cheminées, poêles, fourneaux <strong>et</strong> calorifères qui pourraientoccasionner un incendie.Il nous sera aussi donné avis du mauvais étai, de l'insuffisanceoudu défaut de ramonage de tout conduit de fumée qui pourrait,par suite, faire craindre soit un feu de cheminée, soit uneincommodité grave <strong>et</strong> pouvant occasionner l'altération de la santédeshabitants.TITHEIVCOUVERTURES EN CHAUME, JONC, ETC.ART. 13. — Aucune couverture en chaume, jonc, ou autre matièreinflammable,ne pourra être conservée ou établie sans notre autorisation.Les titres V <strong>et</strong> VI traitent des forges, foyers d'usine, entrepôts,magasins, salles de spectacle,<strong>et</strong>c...Le titre VI traite de l'extinction des incendies ; nousciteronsen particulier l'article 37, qui est ainsi conçu:« Les maçons, charpentiers, fumistes, couvreurs, plombiers <strong>et</strong>autres ouvriers sont tenus, à la première réquisition, de se rendreau lieu de l'incendie avec leurs outils ou agrès, mais ils ne travaillerontque d'après les ordres du commandant du détachementdes sapeurs-pompiers; faute par eux de déférera c<strong>et</strong>te réquisition,ils seront poursuivis devant les tribunaux, conformément à l'article475 du Gode pénal (Amende de 6 à -10 francs). »NOTA. — Lorsqu'un feu de cheminée éclate dans un local quelconque,la précaution à prendre consiste à boucher toutes les ouverturesqui pourraient laisser entrer de l'air dans le conduit en feu ;on commence d'abord par baisser le rideau mobile, puis on appliquesur les joints des linges mouillés ; on monte dans le grenier ousur le toit, <strong>et</strong> l'on pose une tuile ou un obturateur quelconque sur


l'orifice extrême du conduit de fumée; pour produire plus rapidementl'extinction, il suffit de j<strong>et</strong>er dans l'âtre de la fleur de soufre,répartie sur toute la surface du foyer, ou du sulfure de carbone,lorsqu'on en a à sa disposition.Dans les maisons bien construites, aucune complication n'est à•craindre, <strong>et</strong> le feu dure très peu de temps.RÈGLEMENTPOURLACONSTRUCTION DES TUYAUX DE FUMÉEB A N S L ' I N T É R I E U R DES M A I S O N S DE P A R I S(18 AOÛT 1874)ARTICLE PREMIER. — Il est interdit, d'une manière absolue, de pratiquerdes foyers ou des conduits de fumée dans les murs mitoyens<strong>et</strong> dans les murs séparatifs dé deux maisons contiguës, qu'ellesappartiennent ou non au même propriétaire.ART. 2. — Il est permis de pratiquer des conduits de fumée dansl'intérieur des murs de refend en moellons ayant au moins 40 centimètresd'épaisseur, dans les murs en briques ayant au moins37 centimètres d'épaisseur, enduit compris.ART. 3. — Des conduits de fumée engagés dans ces murs ne pourrontêtre exécutés qu'en briques, ou avec des matériaux en terrecuite pouvant se relier, au moyen de harpes courtes <strong>et</strong> longues,avec les matériaux constitutifs du mur.Il est absolument interdit de se servir, pour c<strong>et</strong> usage, de boisseauxou pots en terre cuite ou en plâtre, <strong>et</strong> de pigeonner ces conduitsavec des moules dans l'intérieur des murs.ART. 4. — Entre LA paroi intérieure des tuyaux engagés dans lesmurs <strong>et</strong> le tableau des baies pratiquées dans ces murs, il sera•toujours réservé un dosser<strong>et</strong> de maçonnerie pleine ayant au moins43 centimètres d'épaisseur, enduit compris.C<strong>et</strong>te épaisseur pourra être réduite à 25 centimètres, à la conditionque le dosser<strong>et</strong> soit construit en pierre de taille dure ou en briquede bonne qualité.ART. 5. — Tout conduit de fumée présentant une section intérieurede 60 centimètres de longueur <strong>et</strong> de 23 centimètres delargeur devra avoir au minimum une section de 4 décimètres carrés.Le p<strong>et</strong>it côté des tuyaux rectangulaires n'aura pas moins de


BÉGLEMENTATIOI*Hi If20 centimètres, <strong>et</strong> le grand côté ne pourra dépasser 1 "p<strong>et</strong>îr de ®plus d'un quart. Les angles intérieurs seront arrondis sur un ra^TO'""de 5 centimètres au moins, <strong>et</strong> ces parties r<strong>et</strong>ranchées sen ÎIMJRLIYAL MUSEUMtées dans la section. 1 „ -ART- — Les tuyaux de cheminées non engagés dans les mursne seront autorisés que s'ils sont adossés à des piles en maçonnerieou à des murs en moellons ayant au moins 40 centimètresd'épaisseur,ou à des murs en briques ayant au moins 22 centimètresd'épaisseur, ou, dans le dernier étage, à des cloisons enbriques de 11 centimètres d'épaisseur.Ils devront être solidement attachés au mur tuteur.Ceux qui présenteront une section de 60 centimètres de longueursur 25 centimètres de largeur pourront être en plâtre, pigeonnés àla main.Ceux de dimensions moindres devront, à moins d'une autorisationspéciale, être construits soit en briques, soit en terre cuite, <strong>et</strong>recouverts de plâtre.ART. 7. — L'épaisseur des langu<strong>et</strong>tes, parois <strong>et</strong> costières destuyaux engagés dans les murs ou adossés, ne pourra jamais êtreinférieure à S centimètres, enduit compris.ART. 8. — Les tuyaux de cheminées ne pourront d vier de la verticalede manière à former avec elle un angle de plus de 30°.Ils devront avoir une section égale dans toute leur hauteur, <strong>et</strong>seront facilement accessibles à leur partie supérieureART. 9. — Ne sont pas assuj<strong>et</strong>tis aux prescriptions de constructionsindiquées dans les articles précédents, notamment en cfqui concerne la nature des matériaux à employer :1° Les tuyaux de fumée placés à l'extérieur des habitations ;2" Les tuyaux des foyers mobiles ou à flammes renversées,pourvu que ces tuyaux ne sortent pas du local où est le foyer ;3" Enfin les tuyaux de fumée d'usines, autant qu'ils ne traversentpas d'habitations.


DEUXIÈMEPARTIECHAUFFAGECHAPITRE ICONSIDÉRATIONSTHÉORIQUES§ 1. — DES DIFFÉRENTS MODES DE TRANSMISSIONDE LACHALEUR19. Généralités. — La connaissance des lois de la trans»mission de la chaleur est indispensable pour l'étude desmeilleures dispositions à donner aux appareils de <strong>chauffage</strong> ;c<strong>et</strong>te étude ayant été faite complètement dans l'ouvrage deM. Dejust 1 , il suffira de rappeler ici les définitions <strong>et</strong>les formules nécessaires à l'établissement des calculs relatifsaux différents proj<strong>et</strong>s de chaulfa,ge domestique.20. Classification <strong>et</strong> définitions. — L'expérience indiqueque, lorsque deux corps d'inégale température se trouventdans une même enceinte, le plus chaud cède progressivementune partie de sa chaleur au plus froid, jusqu'à ce que l'équilibrede température s'établisse. C<strong>et</strong>te transmission s'effectuede quatre manières différentes:1° Par conductibilité ou conduction, par vibration directe demolécule à molécule, dans l'intérieur d'un corps ou entredeux corps en contact. La vitesse de propagation varie entredes limites très différentes, suivant la nature des corps ; lesmétaux transm<strong>et</strong>tent rapidement la chaleur <strong>et</strong> sont dits bonsconducteurs; les pierres, les bois, sont,au contraire, mauvaisconducteurs. La loi suivant laquelle se fait la transmission estla même dans les deux cas <strong>et</strong> s'énonce ainsi :La quantité de chaleur qui passe d'une face à l'autre d'un1 Chaudières à vapeur.


corps solide est proportionnelle à la surface de tà la différence de température des deux faces,en raison inverse de l'épaisseur.Celte loi s'exprime par la formuleVIRTUAL MUSEUMM = SC z,dans laquelle M représente, en calories, la quantité de chaleurtransmise ; S, la surface de transmission en mètres carrés; t <strong>et</strong> t', les températures des deux faces ; z, le temps, enheures; e, l'épaisseur du corps solide;C, coefficient de conductibilité du corps, c'est-à-dire la quantitéde chaleur qui passe par heure, par mètre carré de surfacede ce corps, à travers 1 mètre d'épaisseur <strong>et</strong> pour unedifférence de 1 degré entre les deux faces ;2° Par mélange, entre deux fluides : l'équilibre de températures'établit encore par contact direct des molécules, maisla position de celles-ci varie à chaque instant. C'est ainsi quel'on chauffe les liquides, que l'on prépare les bains, <strong>et</strong>c.Théoriquement, la chaleur reçue par le liquide chauffé est•égale à la chaleur transmise par le liquide chauffeur ; si l'onappelle M la quantité de chaleur transmise; P, C, T, le poids,la chaleur spécifique <strong>et</strong> la température du liquide chaud;p, c, t, les mêmes quantités pour le liquide froid, <strong>et</strong> si x estla température finale du mélange, on peut poser:M = PC (T — x) = pc (x — 0,ce qui perm<strong>et</strong> de déterminer, suivant les conditions du problème,ou M, ou x:PC + pc v'<strong>et</strong>PCX -f p<strong>et</strong>l'C- pc3° Par convexion : c<strong>et</strong>te transmission se fait par contactentre un solide <strong>et</strong> un fluide de températures différentes ;4° Par radiation : le corps chaud ém<strong>et</strong> dans toutes lesdirections des rayons calorifiques qui se transm<strong>et</strong>tent à distanceaux corps environnants.


Ces deux modes de transmission se produisent généralementd'une manière simultanée; aussi les physiciens ont-ilsétudié en même temps ces deux phénomènes. Newton adonné l'énoncé d'une loi suffisamment exacte entre leslimites de température que l'on considère habituellementdans l'étude des <strong>chauffage</strong>s industriels, pour qu'il nous suffisede l'énoncer ici.21. Loi de Newton. — La quantité de chaleur transmisepar un corps chaud, à l'enceinte dans laquelle il se trouve,est proportionnelle à l'exccs de la température de la surfacedu corps sur celle de l'enccintc.C<strong>et</strong>te quantité de chaleur étant d'ailleurs proportionnelleà la surface de transmission S <strong>et</strong> au temps z, on peut écrire:M =IvS [t — 6)z.Dans c<strong>et</strong>te formule, comme dans les précédentes, S estexprimée en mètres carrés, z en heures, t <strong>et</strong> 6, températuresde la surface <strong>et</strong> de l'enceinte, en degrés centigrades ;enfin K représente le coefficient de transmission de la substanceconsidérée.C<strong>et</strong>te formule se vérifie assez exactement pour des écartsde température (t — 6) ne dépassant pas 25°. D'autre part, endonnant à K des valeurs non plus constantes, mais variablessuivant une certaine loi, on peut la généraliser.§ 2. — TRANSMISSION DE LA CHALEUR A TRAVERSUNEPAROI22. Le phénomène de la transmission de la chaleur à traversune paroi quelconque se présente sous trois formesdiverses :1° La paroi sépare deux enceintes maintenues à une températureconstante ; ce cas se présente dans les maisons d'habitationoù les murs extérieurs sont en contact, d'une partavec l'atmosphère à G 0 , d'autre part avec une enceinte chaufféeà lsupérieure à 0° ;


2° La paroi sépare deux fluides en mouvementrature des fluides varie à chaque instant, par i uite (J^^HEATtransmission, que les fluides circulent dans le mê VIRfOAL : MUSEUMen sens inverse ; ce phénomène se présente soife ces deuxaspec ts dans les calorifères à air chaud ;3» La paroi sépare deux fluides, dont l'un est en mouvement,<strong>et</strong> l'autre reste à une température sensiblement constante,comme, par exemple, dans une chaudière à vapeur, oudans une chambre chauffée par un tuyau de poêle.Le premier cas sera seul étudié ici car il perm<strong>et</strong> de déduirequelques considérations intéressantes.&23. Transmission à travers une paroi à faces parallèles,placée entre deux enceintes à température constante. — Onpeut diviser le phénomène en trois phases : il faut supposertout d'abord le régime établi, c'est-à-dire la quantitéde chaleur absorbée par une des faces, transmiseintégralement sur l'autre face, dans le mêm<strong>et</strong>emps (fig. 26).1° L'enceinte chauffée transm<strong>et</strong> à la paroi, parradiation <strong>et</strong> convexion simultanées, ou simplementpar convexion, pendant un temps z, unequantité de chaleur M donnée par la formuleM : : KS (T — t)s.Fia. 26.Dans c<strong>et</strong>te formule, T représente la températurede l'enceinte, <strong>et</strong> t la température de la face interne dela paroi (fig. 26).2° La même quantité de chaleur M traverse la paroi, dansle même temps z, <strong>et</strong> la loi de ^conductibilité s'exprime :M = S - (t — t') z.e 13° Il y a transmission par radiation <strong>et</strong> convexion de la faceextérieure de la paroi à l'enceinte extérieure ; celte transmissions'exprimant par l'égalité :M = K'S (t• — 0) z,


pour éliminer t <strong>et</strong> t', qui sont les deux inconnues, il suffid'écrire les trois équations sous la forme :M jr = S (T — t) z,M | = S (t - t) z,M L = s(*-e)«,•<strong>et</strong> d'ajouter membre à membre :M•en posant :i + i + l = I,K G K Qil vient :M = SQ (T — 8) s,qui est la formule fondamentale de la transmission de lachaleur à travers une paroi, formule qu'il était nécessaired'établir pour développer les calculs d'un proj<strong>et</strong> de <strong>chauffage</strong>.Elle est, d'ailleurs, générale, car le coefficient Q varieseul, selon l'épaisseur du mur, les divers matériaux dont il•est formé ; il varie avec la forme de la paroi, selon qu'elle•est cylindrique, sphérique, <strong>et</strong>c.24. REMARQUES. — De c<strong>et</strong>te étude théorique il résulte :1 0 Que, pour transporter la chaleur à distance, dans des conduitesou tuyaux, il faut, pour réduire lespertesau minimum,ou entourer les conduites d'un corps mauvais conducteur(isolant) ou l'entourer d'un matelas d'air en repos (doublesconduites) ;2° Qu'au-delà d'une certaine étendue de transmission,comme la chaleur transmise devient très faible, il devient•onéreux de multiplier ces surfaces ;3° Que pour obtenir, dans les appareils de <strong>chauffage</strong>, le


meilleur eff<strong>et</strong> utile, il y a avantage à faire circuleen présence en sens inverse, à réaliser ce qu'oi<strong>chauffage</strong> méthodique.mSflEAT®VIRTUAL MUSEUM3. ÉCOULEMENT DES GAZ25. Généralités. — L'écoulement d'un gaz par un orificede faibles dimensions, avec un faible excès de pression, sefait comme pour un liquide, <strong>et</strong> la vitesse théorique du gaz à lasortie est exprimée par la formule :V =jm,h étant la hauteur d'une colonne homogène de gaz quis'écoule, faisant équilibre à l'excès de pression de l'intérieursur l'extérieur.Le volume Q de gaz écoulé par seconde par un orifice desection Q est égal à:Q = QV,V étant la vitesse d'écoulement dans la section considérée.Il faut tenir compte d'un certain coefficient de contraction,dépendant de la forme de l'orifice considéré; ce coefficientvarie suivant que l'ajutage est fixé en mince paroi, qu'il estconique, cylindrique, <strong>et</strong>c.26. Pertes de charges dans les conduites. — Le phénomènede la contraction de la veine fluide, dans un ajutage réduisantla vitesse dans la section de l'orifice, équivaut à uneperte de pression ou de charge. De même, les frottements dufluide contre les parois des conduites, communiquait auxcouches voisines des actions r<strong>et</strong>ardatrices variables, équivalentégalement à des pertes de charge ; de même pour lescoudes brusques, les changements de section.La perte de charge due aux frottements est proportionnelleà la longueur de la conduite, à son périmètre, <strong>et</strong> inversementproportionnelle à sa section ; elle croît proportionnellementau carré de la vitesse du fluide. 11 existe, pour chaque nature


de matériaux constituant les conduites, un coefficient de frottementdépendant de la rugosité des parois intérieures, desmodes d'assemblage, du diamètre des conduites, <strong>et</strong>c. ; cecoefficient se détermine par l'expérience.Les changements de direction créent des pertes de chargevariables avec la nature de ces changements. Pour un coudebrusque (fig. 27), la perte est peu sensible; pour un angleFIA. 27,31Fis. 38. FIG. 20.iFIG. 30.FIG. 31. Fis. 32.a ^ 20°, elle croît sensiblement jusqu'à a = 90°, où elleatteintson maximum; on peut exprimer c<strong>et</strong>te perte de chargepar la formule :


ULTIMHEATVIRTUAL MUSEUM'y.V^' ~ -' - -f—>vrrr-n'.FIG. 33.FIG. 34.FIG. 35.FIG. 3FI.FIG. 38.W J—jv : s- • --.y; .t„v;" ~ • • •» r : —•FIG. 39.FIG. 40.I'll'•IfAjJ ..I 'I'i; .V}S.U- b w,FIG. 41. FIG. 42.


£ est exprimée en mètres d'eau ; v, la vitesse en mètresdans une section où le régime est régulier; d, la densité du gazprise par rapport à l'eau, <strong>et</strong> le coefficient de résistancevariant de 0,04 pour a = 20° à 0,984 pour a = 90°.Deux coudes brusques successifs dans le même plan (fig. 28}occasionnent une perte de charge qui est la même que pourun seul coude ; lorsque les deux coudes sont dans des plansdifférents, la perte de charge est égale, pour les deux coudes,à une fois <strong>et</strong> demie celle qui correspond à un seul coude.Pour deux coudes situés dans un même plan, mais disposésde telle façon qu'après le passage le courant reprend sadirection primitive, la perte de charge est la somme despertes causées par chacun des coudes pris séparément(fig. 29).Lorsque les coudes sont arrondis, la perte de charge estdiminuée, <strong>et</strong> le coefficient |J. diminue avec la courbure ducoude ; il est donc avantageux de remplacer les dispositionsindiquées précédemment par celles qui sont représentéessur les figures 30, 31 <strong>et</strong> 32, en augmentant autant que possiblele rayon de courbure.Sans s'étendre davantage sur des considérations qui ontété développées d'autre part, on peut dire que les changementsde section doivent se faire le moins brusquementpossible; la disposition indiquée sur la figure 33 est doncpréférableà celle de la figure 34. De même, il vaut mieux employer,pour diminuer une section de conduite, le changementindiqué sur la figure 3b, de préférence au changement(fig. 36).Pour les branchements <strong>et</strong> les bifurcations, on emploie lesdispositions représentées par les figures 39, 40 <strong>et</strong> 42, <strong>et</strong> noncelles des figures 37, 38 <strong>et</strong> 41.§ 3. — COMBUSTION ET COMBUSTIBLES27. Généralités. — L'on sait que la combustion, c'est-àdirela combinaison chimique d'un comburant <strong>et</strong> d'un combustible,est le moyen le plus employé pour produire dela chaleur. Les combustibles généralement employés con-


CONSIDERATIONS THEORIQUES Jû_ Jll^TJMHEAT®tiennent une très notable quantité de carbone, qi i^jmM^MUSEUMgant à l'oxygène de l'air, produit de l'acide ci rboniqueen dégageant une très grande chaleur; l'hydrogène estuTTSSr"un élément principal des corps combustibles, qui donnede la vapeur d'eau après la combustion.La quantité d'air nécessaire à la combustion est donc facileà déterminer, puisqu'on connaît la composition exacte del'air atmosphérique, d'une part, <strong>et</strong>, d'autre part, les élémentsconslitutifs du combustible employé ; voici, d'après desexpériences diverses, les nombres qui expriment, en mètrescubes, la quantité d'air à fournir par kilogramme de combustiblebrûlé :Bois très sec 6 3 ,75Bois ordinaire 5 ,40Charbon de bois 16 ,40Houille 18 ,10Coke 15 ,00Parfois la combustionest incomplète, <strong>et</strong>, en dehors del'acidecarbonique, il se produit de l'oxyde de carbone,q ii contient moitié moinsd'oxygène combiné ; la présencede l'oxyde de carbone est extrêmement dangereuse, mêmedans de très faibles proportions ; il y a donc intérêt à évitersa formation, en fournissant au combustible l'oxygènelui est absolument nécessaire. D'autre part, si l'on exagère,dans un appareil de <strong>chauffage</strong>, la quantité d'air introduit,l'excès de gaz s'échauffe simplement, <strong>et</strong>, en s'échappant, emmèneavec lui une certaine quantité de chaleur, qui diminuele rendement de l'appareil.11 est donc nécessaire, pour l'établissement d'un appareilde <strong>chauffage</strong> quelconque, de tenir compte des observationssuivantes :1° Il faut fournir au combustible le volume d'air nécessaireà la combustion complète, mais sans excédent;2° Il faut assurer le mélange, intime des gaz comburants<strong>et</strong> combustibles dans le foyer, <strong>et</strong> à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> étudier les grillespour l'usage qu'on en veut faire, disposer le combustible parmorceaux peu volumineux <strong>et</strong> en couches de faible épaisseur ;3° Régler la vitesse des gaz de manière à maintenir, dans lequi


milieu où s'effectue la combustion, une température assezélevée.flLes chapitres suivants indiquent comment on peut réalisertoutes ces conditions.28. Combustibles. — Les combustibles les plus employésdans le <strong>chauffage</strong> des habitations sont:Les bois, durs ou blancs, vendus sous le nom de bois neufs,de bois flottés ou de pelards. Les plus estimés sont le charme,le hêtre <strong>et</strong> le chêne. La puissance calorifique d'un bois dursuffisamment sec est d'environ 3.700 calories.La houille, grasse ou maigre, vendue sous les dénominationsde gros, gaill<strong>et</strong>erie, menu <strong>et</strong> tout-venant. La houillemaigre convient surtout aux poêles à combustion lente ; lahouille grasse est préférable pour les calorifères, les chaudières; la puissance calorifique de la houille varie de 7.000(houille maigre) à 8.500 calories.Vanthracite, employée surtout dans les poêles mobiles <strong>et</strong>les gazogènes, en p<strong>et</strong>its morceaux, a une puissance calorifiquede 8.000 calories environ.Le charbon de bois, provenant des bois durs, est très estimépour le <strong>chauffage</strong> des aliments; il est assez difficile à allumer;sa puissance calorifique est de 6.500 calories.Le coke, provenant des usines à gaz, est très économique;on l'emploie en morceaux de dimensions variables, pour le<strong>chauffage</strong> des poêles <strong>et</strong> des cheminées d'appartements; il nebrûle que sous une forte épaisseur ; puissance calorifique,6.800 calories.On emploie plus rarement' pour le <strong>chauffage</strong> des édifices,la tourbe, le charbon de tourbe, les briqu<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> le charbon deParis; on utilise ces derniers pour l'étouffage, ou pour conserverle feu.On préconise depuis quelque temps les poêles à pétrole;mais la pratique n'a pas encore sanctionné la valeur de cesessais; quant aux appareils à gaz, cheminées, poêles <strong>et</strong> calorifères,leur usage se répand de plus en plus, grâce à leurcommodité. La puissance calorifique du gaz d'éclairage est de12.000 calories environ ; 1 mètre cube de gaz brûlant àvolume constant dégage environ 6.00" calories.


20. Transmission delà vapeur à l'air <strong>et</strong> de l'eaiLa quantité de vapeur condensée par mètre ca ré MMHEAT®VIRTUAL MUSEUMheure, dans un tuyau exposé à l'air libre, est :Pour un tuyau horizontal en Tonte nue 1 k e ,81— — — noircie i ,70— — en cuivre nu 1 ,47— — — noirci 1 ,70Pour un tuyau vertical en cuivre noirci 1 ,98La quantité de chaleur transmise par mètre carré <strong>et</strong> parheure par un tuyau d'eau chaude dont la température varie


130. Coefficients de transmis«ion <strong>et</strong> chaleur transmise par des parois en matériaux divers[Application de li formule M = SQ(i — 0) pour S = 1 mètre carré]1° KURS EN MATÉRIAUX CALCAIRES, AVEC UNE FACE NUE OU ENDUITE DE PLATRE ET LOUTRE FACE PEINTE A L'ILTJTR.EOU RECOUVERTE D'UN PAPIER PEINTEPAISSEURDU.MUR010 il I i 13VALEUR DE M POUR DES ÉCARTS DE TEMPÉRATURE (t — (j) DEGRÉS15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 270 M ,30 2,310 ,35 2,150 ,40 2,010 ,45 1,900 ,50 1,800 ,55 1,600 ,00 1,610 ,65 1,530 ,70 1,460 ,75 1,400 ,80 1,340 .85 1,290 ,90 1,240 ,95 1,101 ,00 1,151 ,10 1,071 ,20 1,0(11 ,30 0,941 ,40 0,891 ,50 0,8J23,10•21,5019,0018,0016,0010,1015,3014,0014,0013,4012,0012,4011,0011,5010,70 » ! 110,Ou 11,00 12,0011,408,008,5025,40•.'3,70.'0,10 22,1020,0010,8018,0017,7016,8016,0015,40H , 8 014,2013,7013,1012,6010,300,80o,3u27,70•25,17,5016,8016,1015,5014,0014,3013,8012,8011,3010,7010,2030,0027,00'24,10 26,10 28.1022,80 24,70 26,6021,00 23,40 25,2(120,80 21,00 23,0010,30 20,00 22,5018,30 10,00 21,4018,0018,2017,4016,8016,1015,5014,0013,0013,0012,2011,OU11,OU32,3I30,1020,4010,6018,7018,1017,4016,70 17,8016,10 17,2015,00 16,0014,0013,2012,4(111,0034,0032,2030,1028,5027,0025,3024,1022,0021,0021,0020,1010,4018,0015,0014,1013,3012,7036,0034,4032,1030,40"28,80•27,0025,7024,5023,3022,4021,4020,0019,8019,0018,4017,1016,0015,0014,2013,0030,3036,5034,2032,3030.0028,7027,4020,0024,8023,8022,8021,9021,1020,2019,5018,2017,0010,0015,1014/(041,00 43,00 46,2038,7(1 '.0,80 43,0036,2034,2032,4030,4028,9027,5026,2025,2024,1023,2022,3021,4020,7019,3018,0010,OU10,0015,3038,2036,1034,2032,1030,0029,1027,7026,6025,3024,5023,50 24,8022,60 23,21,80 23,0020,3019,0017,8010,0010,1040,2038,0036,0033,8032,2030,0020,2028,0026,8025,8021,40 22,5020,Ou18,80 19,7017.8017,0048,5015,1042,20311,9037,8035,50:',3,8032,1030,6029,4028,1027,10 28,4026,00 27,3025,00 26,2024,1021,0050,8047,3044,2041,8039,6037,2035,4033,6032,1030,0020,5025,3023,5022,0020,7053,1049.4040,2043,7041,4038,9U37,0035,2033,0032,2030,8029,7028,5027,4026,4024,4023,0021,6018,70 19.60 20,0017,80 1U, 70,55,4051,6048,2045,6043,2040,5038,0030,7035,0033,0032,1031,0029,8028,5027,0025,7024,0022,5021.3057,7053,7050,2047,5045,0042,2040,2038,2036,5035,0033,5032,2031,0029.7028,7020,7025,0023,5060,1055,9052,2049,4046,8022,5023,26/21,\o 2262,3058,0054,3051,3048,6043,90 45,6041,80 43.504 1,OU 1Q.,)U39,fp-trlr3 7 , ®36.4)34,1-)33.5)32,2 )30,0129,9 I27,8126,0(î»,24,4 U


Valeur Je M pour (t — 6) = :MURS EN BRIQUES0» ,09 2,42 24,20 26,60 29,05 31,45 33,88 36,30 38,70 41,10 43,50' 46,00 48,40 50,80 53,20' 55,60' 58,10'0 ,14 2,23 22,30 24,50 26,76 28,90 31,20 33,40 35,60 37,90 40,10 42,30 44,60 46,80 49,10 51,30 53,500 ,25 1,58 15,80 17,30 IN,9li 20,50 22,10 23,70 25,20 26,80 28,40 30,00 Ml ,6033,2034,70 36,30 37,900 ,36 1,23 12,30 13,50 14,76 15,99 17,20 18,40 111,70 20,90 22,10 23,30 24,60 25,20 27,00 28,30 29,500 ,47 1,00 10,00 11,00 12,On 13,00 14,00 15,00 16,00 17,OO 18,00 19,00 20,00 21,00 22,00 23,00 24,000 ,58 0,85 8,50 9,35 10,20 11,05 11,90 12,70 13,60 14,40 15,30 16,10 17,00 17,80 18,70 19,50 20,40CLOTURES EN BOIS PEINTES A L LLUILE0 ,013 2,57 25,70 28,2? 30,80 33,40 36,00 38,50 41,10 43,70 46,20 48,80 51,40 53,00 56,50 59,10 61,900 016 2,36 23,60 25,90 28,30 30,70 33,00 35,40 37,70 40,10 42,50 44, S0 47,20 49,50 51,90 54,20 56,600 027 1,83 18,30 20,10 21,90 23,80 25,60 27,40 29,30 31,10 32,90 34,70 36,60 38,40 40,20 '.s-, 00 43,900 034 1,60 16,00 17,60 m,20 20,80 22,40 24,00 25,60 27,20 28,80 30,40 32,00 33,60 35,20 36,80 38,400 041 1,43 14,30 15,70 17,10 18,60 20,00 21,40 22,90 24,30 25,70 27,10 28,6(1' '30,00 31,40 32,90 34,300 047 1,30 13,00 14,30 15,60 16,90 18,20 19,50 20,80 •22,10 23,40 24,70 26,00 27,30 28,60 29,90 31,20CARREAUX DE PLATRE ENDUITS ET PEINTS A L HUILE60,5055,7039,5030,7025,0021,2064,2059,0045,7040,0035,7032,5062,9058,0041,1032,0026,0022,1006,8061,3047,5041,6037,1033,8065,3060,2042,7033,2027,0022,900 ,110 I 1,72117,20118,90120,60|22,30|24,10|25,80|27,50|29,20130,90132,70134,40136,10137,80139,50|41,201 43,00| 44,701 46,40BRIQUES DE 0,11 SÉPARÉES PAR UN MATELAS D'AIR DE 0 m ,0Ô60,4063,7049,1043,2038,6035,100 ,310 | 1,20| 12,00113,20114,40115,60116,80| 18,00119,20)20,40121,60122,80J24,00[25,20]26,40|27,60I28,801 30,00| 31,201 32,40TOITS EN TUILES AVEC VOLIGEAGE| 1,00110,00|11.00|12,00|13,00I14,00|15,00|16,00|17,00|18,00119,00|20,00121,00|22,00|23,00I24,00| 25,00| 26,00| 27,00TOITS EN ZINC, VOLIGEAGE, CUEVRONNAGE AVEC REVÊTEMENT DE SAPIN» | 1,10|11,00|12,70|13,20|14,30|15,40116,50117,60118,70119,80|20,90122,00123,10|24,20|25.30126,401 27,50| 28,601 29,704,003,663,00VITRES SIMPLES SANS RIDEAU OU AVEC RIDEAUX40,00 44,00 48,00 52,00 56,00 60,00 64,00 68,00 72,00 76,00 80,00 84,00 88,00 92,00 96,0036,60 40,20 43,90 47,50 51,20 54,90 58,50 62,20 65,90 69,50 73,20 76,80 80.50 84,20 87,8030,00 33,00 36,00 39,00 42,00 45,00 48,00 51,00 54,00 57,00 60,00 63,00 66,00 69,00 72,00100,00 104,0091,50 95,1075,00 78,00O «ta »tmt>»HO5ï


CHAPITREIIIULTIMHEAT®VIRTUAL MUSEUMCHEMINÉESD'APPARTEMENTS§ 1. — GÉNÉRALITÉS81. Construction d'une cheminée ordinaire. — On disposedans le plancher, pour éviter•FIA. 43.toute chance d'incendie, une" trémie de cheminée, sur laquelleon vient placer le foyerproprement dit {fig. 43).Le foyer comprend deuxjambages ou pieds-clroits J, enplâtras ou en briques de 0 m ,H,sur lesquels on vient poserC deux ou trois fers carillons destinésà supporter le manteau Mconstruit en plâtre ou plâtras.Sur le massif ainsi formé onpose les chambranles C <strong>et</strong> laa traverse E, généralement enmarbr?, <strong>et</strong> on maintient le toutpar des pattes à scellement.A l'intérieur du foyer, ondispose des jambages 0, enbriques de champ <strong>et</strong>des contrecœursH. Les parties inclinéessont revêtues de plaques defaïence. On garnit le fond dufoyer d'une plaque de fonteau bois I, qu'on avance légèrementdans le foyer pour enrestreindre les dimensionscelte plaque protège le foyer


contre les coups de feu. L'espace compris entre lecœurs ,„„ Pf <strong>et</strong> les pieds-droits sert à l'arrivée de l'air des v• l'on en établit, <strong>et</strong> à la manœuvre deséquilibrent le tablier.contreOn place quelquefois, à l'amanteau, une plaque de tôle T qui empêche les g; zfléchir sous le manteau.Les cheminées d'appartement ont généralement les dimensionssuivantes:largeur, de 1 mètre à l m ,50; hauteur dudessus de la tabl<strong>et</strong>te au plancher, 1 mètre à l m ,30 ; largeur dela tabl<strong>et</strong>te, 0 m ,27 àO m ,43; profondeur, de 0 m ,4o à0 m ,80; distancedu tablier au contre-cœur, 0 m ,10 environ; largeur del'âtre, 0 m ,40 à 0",50.Les sections courantes de tuyaux de cheminées d'appartementsont : 30 X 30 pour les grands foyers, 0 m ,25 X 0 m ,25pour les moyens, <strong>et</strong> 0 m ,22 X 0°y2o <strong>et</strong> 0 ra ,20 X 0 m ,20 pourles plus p<strong>et</strong>its.Les dimensions des cheminées sont extrêmement variables ;leur décoration se porte principalement sur le chambranle<strong>et</strong> sur la traverse que l'on exécute en marbres de diversesprovenances <strong>et</strong> que l'onornesoigneusement. Lesparties inclinéesqui raccordentle châssis durideau avec le cadredu chambranle, ourétrécissement,s'exécutentégalement en fonte ortie,d'une seule pièce,que l'on décore à l'aidede dorures, d'émaillages,<strong>et</strong>c.MHEAT®1 MUSEUM32. Châssis à rideau. M m— Les châssis à rideau Fm. 44.(fig. 44), que les fumistestiennent toujours en approvisionnement <strong>et</strong> dont la pose estfaite exclusivement par eux, se composent d'un cadre encuivre mouluré A rivé sur deux montants verticaux à rainuresM. Trois ou quatre lames de tôle L, manœuvrées à


Jl'aide d'une poignée ou coquille C, ccjTJISKrainures des montants; la lame inférielentraîne, à fin de course, la suivante, jusqa'à ccuiTINiHtATlre lsoit complètement ouvert. Deux contrepli4fl|fïifl|Lilles tôles du rideau <strong>et</strong> facilitent la mandta^ej_£&3_contrepoidssont logés dans deux conduits circulaires constituéspar deux tubes de fer.Quelquefois on remplace la manœuvre par contrepoidspar deux crémaillères latérales qui perm<strong>et</strong>tent d'arrêter leslames à une hauteur convenable pour le tirage.33. Ventouses. — Les ventouses sont des conduits réservésdans l'épaisseur du plancher, qui amènent à la cheminéel'air froid nécessaire à la combustion. Pour les soustraire àl'action des vents contraires, il est bon de faire déboucherles prises d'air sur deux faces opposées du bâtiment, <strong>et</strong>d'installer un grillage assez fin, à la bouche, pour s'opposerà l'entrée des détritus. On loge le conduit entre deux solives,ou même entre deux lambourdes, lorsque la pièce est parqu<strong>et</strong>ée; la section nécessaire est d'environ 0 m ,30 X 0 m ,10.Dans quelques constructions, on fait également arriver l'airau bas des jambages de la cheminée <strong>et</strong> l'on règle le courantà l'aide d'une trappe. C<strong>et</strong>te disposition, commode, n'est pastrès répandue.§ 2. — CHEMINÉES DIVERSES34. Cheminées au bois, au coke, <strong>et</strong>c. — Les cheminées•ordinaires, moyennant certaines précautions, peuvent indifféremmentbrûler du bois, du coke ou de la houille.Lorsqu'elles sont destinées à marcher au bois, on disposedeux chen<strong>et</strong>s en fer qui perm<strong>et</strong>tent de relever les bûches <strong>et</strong>laissent pénétrer l'air nécessaire ; les chen<strong>et</strong>s ont de 0 m ,08•à 0 m ,10 de hauteur.Pour brûler du coke ou de la houille, on rapporte dans lefoyer une grille en fonte, à barreaux suffisamment espacéspour donner passage à l'air, tout en maintenant les menusmorceaux. Les cendres peuvent tomber en certaine quantité


0._ipS^(TMiatl'Uni


58 CHAUFFAGEcirculent autour des tuyaux. L'air extérieur arrive par uneCoupe suivant MN ^ ^FIG. 47.FIG. 48.ventouse dans le coffre inférieur, traverse les tuyauxpassedans le coffre supérieur, <strong>et</strong>, par l'intermédiaire de deux con-


FIS. 49.duits en tôlo fixés sur le coffre, viennentdeux bouches de chaleur B, 13, disposéesLa forme des tuyaux <strong>et</strong> leur dispositiontoyage; comme la conductibilité diminueles surfaces de contact s'encrassent, il faut n<strong>et</strong>toyer d<strong>et</strong>emps en temps la surface externe des tubes à l'aide d'unelame.Une buse, fermée d'ordinaire par un tampon, perm<strong>et</strong> desortir les produits du ramonage, lorsqu'on a passé le hérissondans le conduit de fumée.38. Appareil Cordier, <strong>et</strong>c. — L'appareil Gordier (fig. 49) estune modification de celui de Fond<strong>et</strong>, ayant pour but de perm<strong>et</strong>treun n<strong>et</strong>toyage plus facile du conduit de fumée. A c<strong>et</strong>eff<strong>et</strong>, l'appareil supérieur est articulé <strong>et</strong> peut se rabattre,


comme l'indique le tracé pointillé, pour donner passage auhérisson. Par suite de la forme des tubes, la surface decliaufîeest plus développée que dans le système Fond<strong>et</strong>; l'assemblageà manchon en feuillure ne donne lieu à aucuneinfiltration de fumée dans les conduits d'air chaud. Enfinune grille-tube garantit la partie inférieure des tubes, qui n<strong>et</strong>arderait pas à se détériorer par suite des coups de feu.Le poêle-calorifère Laury (fig. 80), disposé sur le même principeque les précédents, est d'une seule pièce, ce qui apporteune certaine économie dans le prix de revient <strong>et</strong> facilite lapose.39. Cheminée Joly. — La cheminée Joly se compose d'unecoquille en fonte M, ondulée intérieurement <strong>et</strong> nervée extérieurement;la partie supérieure, en forme de dôme, formeréflecteur. La coquille, supportée par une plaque P, à lapartie inférieure, reçoit un coffre en fonte N supportant luimêmeune trappe à ferm<strong>et</strong>ure conique T. Dans la feuilluresupérieure du cadre viennent se poser les tuyaux ou les tamboursen tôle 0 dans lesquels circulent les gaz de la combustion[fig. 51).Une chicane mobile S sépare le coffre en deux parties ; ilsuffit de l'enlever pour effectuer le ramonage. La ferm<strong>et</strong>ureà trappe perm<strong>et</strong> d'interrompre toute communication avec leconduit de fumée, soit en cas d'incendie, soit que la cheminéene fonctionne pas.Un rideau mobile facilite l'allumage <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> de fermerle foyer lorsqu'on ne l'utilise pas.L'air froid introduit dans la cheminée rencontre une surfacede chauffe très développée avant de s'échapper par lesbouches R placées sur les côtés.C<strong>et</strong> appareil, bien compris <strong>et</strong> simple de construction, perm<strong>et</strong>un n<strong>et</strong>toyage assez facile <strong>et</strong> une bonne utilisation de tousles combustibles; c'est un des meilleurs de ce genre.Il existe beaucoup de foyers spéciaux, employés en France<strong>et</strong> à l'étranger, <strong>et</strong> présentant chacun certaijis avantages, maisleur défaut principal réside dans la complexité de leur construction<strong>et</strong> dans leur prix élevé, qui les fait rej<strong>et</strong>er de la pratique.Il faut citer cependant la cheminée ventilatrice Dou-


•as-Galton, très employée en Angl<strong>et</strong>erre, <strong>et</strong> quibonne utilisation du combustible. Elle a lebeaucoup de place.Coupe suivaj-.t ABCoupe suivant EFFm. 51.40. Appareil Arnott. — C<strong>et</strong> appareil, très employé en Angl<strong>et</strong>erre,est une cheminée à houille à magasin de combustible.Une caisse mobile C, en fonte, surmontée de quelquesbarreaux horizontaux formant grille, reçoit un piston mobileP dont la manœuvre s'obtient à l'aide d'un tisonnieractionnant des trous 0, ménagés sur la tige T. Un cliqu<strong>et</strong>


62 CHAUFFAGEengrenant avec les dents d'une crémaillère maintient le pistonà hauteur convenable (fig. 52).Le piston étant à fond de course, le malin, on emplit lacaisse de houille, de telle façon qu'on puisse procéder àCoijpe sut van:ABElevationFIG. 52.l'allumage; la combustion s'opère sur toute la hauteur de lagrille; les couches inférieures de combustible, en raison dumanque d'air, ne peuvent pas brûler; à mesure que le combustibledisparaît, on remonte le piston d'une certaine quantité;la houille, déjà fortement chauffée, brûle facilement,malgré les scories qui s'accumulent constamment dans lacaisse.§ 3. — CHEMINÉES-POÊLES41. Cheminées-poêles, cheminée prussienne. — Les cheminées-poêlesconstituent une catégorie d'appareils mixtes,analogues aux cheminées en ce qu'elles présentent la mêmeforme extérieure <strong>et</strong> qu'elles rayonnent la chaleur par unfoyer découvert, <strong>et</strong> se rapprochant des poêles par la naturedes matériaux qui en constituent l'enveloppe <strong>et</strong> les surfacesde transmission ; comme les poêles aussi, elles ont l'inconvénientde tenir beaucoup de place.


[,e plus répandu des appareils de ce genre <strong>et</strong> l'uncompris est représenté sur la ligure 53 ; il est con lu S«MSÎWH EAT ®nom de cheminée prussienne. 11 se place devant uneordinaire préalablement bouchée où les gaz s'échafipoiit parun tuyau plus ou moins long, suivant qu'il débouche directementdans la cheminée ou qu'il s'élève jusqu'au plafond. Ce»iTuyau de <strong>ventilation</strong>FIG. 53.appareils se construisent en fonte cl tôle, en tôle <strong>et</strong> briques,avec décorations diverses; la figure 83 représente un modèledestiné à brûler du charbon ie terre. La grille G, en formede corbeille, fait saillie sur ld face; elle fait corps avec lefoyer, dont le fond présente une convexité vers l'avant. Lesgaz chauds sortent à la partie supérieure du foyer, traversentle cylindre G <strong>et</strong> gagnent le tuyau T. L'air froid de la pièces'introduit sous le cendrier, passe entre l'enveloppe <strong>et</strong> la facearrière du foyer, puis autour du cylindre C où il s'échauffe,<strong>et</strong> s'échappe à la partie supérieure par les bouches ILC<strong>et</strong>te cheminée est acceptable dans les pièces secondaires;bien que l'âtre soit légèrement surélevé, il est nécessaire de


l'isoler du parqu<strong>et</strong> par une plaque de tôle, pour éviter toutechance d'incendie.42. Cheminée Godin-Lemaire. — C<strong>et</strong>te cheminée, entièrementen fonte, est représentée en coupe sur la figure 54. Lefoyer F est garni à l'arrière de plaques réfraclaires; il estFIS. 54.limité par deux grilles : une grille de fond <strong>et</strong> une grille deface. Une toile métallique, s'enroulant autour du tambour T,joue le rôle de rideau mobile. Dans c<strong>et</strong> appareil, la partiepostérieure ne forme pas surface de transmission ; de plus,il est nécessaire, pour maintenir convenablement la buse desortie des gaz du foyer, de construire une p<strong>et</strong>ite mur<strong>et</strong>te enbriques, appuyée sur deux fers plats formant paillasse. 11tient moins de place que la cheminée prussienne.


À43. Cheminée-poêle à chargement continu. — La«présentée sur la figure 55 est un modèle aiieman|, eoiW-HMHEAT "t r uit entièrement en fonte.VIRTUAL MUSEUMLe chargement <strong>et</strong> l'enlèvement des cendres se fom d'»R«-nièce contiguë ou d'un couloir, ce qui évite le transport ducuinbuslible dans la pièce où se trouve placé l'appareil.PIO. 55.La trémie T contient de la houille ou du coke pourdouze heures de marche environ. La fumée parcourt deux circuitslatéraux, constitués par des tuyar * à ail<strong>et</strong>tes, <strong>et</strong> seréunit à la partie supérieure dans un conduit unique C ; V estun tampon de n<strong>et</strong>toyage. L'air frais circule entre 10 tubes <strong>et</strong>la double enveloppe; il débouche à la partie supérieur parles ouvertures B. C<strong>et</strong> appareil, de dimensions assez grandtC,convient parfaitement au <strong>chauffage</strong> des salons, qu'il perm<strong>et</strong>FUMISTERIE. 5


65 CHAUFFAGEJe tenir très propres; il donne l'agrément des loyers ouvert<strong>et</strong> nne bonne utilisation du combustible.Parmi les bonnes cheminées à circulation, on peut citerles cheminées dites suédoises <strong>et</strong> russes.Enfin il existe, depuis quelques années, un certain nombrede cheminées à gaz qui présentent de réels avantages; ellesseront décrites au chapitre iv.§ 4. — FONCTIONNEMENT DES CHEMINÉES44. Considérations relatives au tirage. — L'on sait que l<strong>et</strong>irage des cheminées, c'est-à-dire le poids de gaz écoulé parseconde, est proportionnel à la section du conduit de fumée <strong>et</strong>proportionnel à la racine carrée de la hauteur de la cheminée.D'autre part, on démontre que les frottements croissent avecla hauteur des cheminées <strong>et</strong> que la température qui correspondau maximum de débit est comprise entre 250 <strong>et</strong> 300°.De ces faits il résulte :1° Qu'il ne faut pas exagérer la hauteur des cheminées : pourles cheminées d'appartements, 15 à 20 mètres sont largementsuffisants; toutefois on sera souvent obligé de faire déboucherles ouvertures au-dessus des bâtiments voisins, pour nepas gêner le tirage <strong>et</strong> pour le soustraire à l'action des ventsplongeants.2° Qu'il ne faut pas donner une trop grande section aux conduitsde fumée : une trop grande section, exigeant une circulationd'air considérable, refroidira le courant ascendantproduit par la combustion <strong>et</strong> diminuera le tirage. Nous avonsdonné (9) les sections pratiques usitées dans les constructionsmodernes. Pour les poêles, la section des cpnduits defumée ne doit pas être inférieure à 0 m ,18 X 0 m ,20.3° Qu'il faut diminuer les frottements/c'esl-k-ilire éviter leschangements brusques de section, les coudes brusques, <strong>et</strong>c.45. Consommation. — Au point de vue de la consommation,les considérations relatives au tirage peuvent se traduireainsi :


ciiEMiMiiis B Ai-i'AiiI I:MI;MSULTIMHEAT ®Il existe pour chaque cheminée une consommatio y m m MUSEUMde combustible nécessaire pour produire le tirage, e StVd'llrre ' ~p o u r donner au mélange des gaz une température sullUaniepour déterminer un courant ascendant. C<strong>et</strong>te quanlilé varieévidemment avec la chaleur extérieure ;2» L'utilisation du combustible est nécessairement trèsfaible, puisque la quantité d'air expulsé <strong>et</strong>, par conséquent,le calorique extrait en pure perte du local à chauffer croitavec la quantité de combustible brûlé.On estime qu'il faut de 200 à 300 mètres cubes d'air parkilogramme de combustible minéral brûlé; 1 kilogramme debois en exige de 60 à 100 mètres cubes, la température de lal'innée variant de 30 à 80°, suivant l'intensité du feu ; la vitessedes gaz varie entre 0 <strong>et</strong> S mètres.On peut brûler par heure de 60 à 80 kilogrammes dehouille par mètre carré de surface de grille.Les combustibles les plus convenables pour le <strong>chauffage</strong>par cheminée sont la houille <strong>et</strong> le coke, qui possèdent ungrand pouvoir rayonnant.46. Avantages <strong>et</strong> inconvénients des cheminées. — Rendement.— Les cheminées sont des appareils qui produisentun <strong>chauffage</strong> insuffisant, une <strong>ventilation</strong> efficace, mais irrégulière.L'eff<strong>et</strong> utile d'une cheminée ordinaire varie de 3à 0/0 ; les cheminées perfectionnées les mieux établiesatteignent rarement un rendement de 10 0/0.Agissant par simple rayonnement, elles donnent unechaleur très saine, mais mal répartie dans l'appartement;leur faible rendement ne perm<strong>et</strong> guère de les utiliser quepour un <strong>chauffage</strong> de luxe ; mais, même dans les logementsoù elles ne sont pas employées pour le <strong>chauffage</strong>, elles sonttoujours d'une grande utilité pour la <strong>ventilation</strong>, principalementdans les chambres à coucher ; elles se prêtent d'ailleursà la décoration des pièces. En outre, le <strong>chauffage</strong> parcheminée est, sans contredit, le plus agréable à la vue, touten restant le plus sain.Les cheminées constituent, avec les poêles, surtout avecles poêles mobiles si recherchés aujourd'hui, le seul modeperm<strong>et</strong>tant d'utiliser convenablement des appareils à faible


68 CHAUFFAGEconsommation, dans des locaux de peu d'importance : le.<strong>chauffage</strong> en commun d'une maison d'habitation n'étant pasencore répandu en France.L'eff<strong>et</strong> utile des cheminées peut, pour ainsi dire, être nul,lorsque la <strong>ventilation</strong> naturelle, c'est-à-dire celle qui provientdes fissures de toutes les baies, est exagérée. C<strong>et</strong>te <strong>ventilation</strong>se traduit par des lames d'air froid très désagréables <strong>et</strong>toujours dangereuses pour les occupants; aussi l'alimentationpar ventouses est-elle de beaucoup préférable au pointde vue de l'hygiène.La <strong>ventilation</strong> est. irrégulière : très énergique en hiver,par suite des différences île températures intérieure <strong>et</strong> extérieure,elle devient presque nulle en été, <strong>et</strong> se renverse mêmeparfois, amenant dans les appartements des odeurs de suiesouvent intenses. Quant au procédé de <strong>ventilation</strong>, il estmauvais, puisque le courant d'air produit n'intéresse queles couches d'air voisines du sol, c'est-à-dire l'air neuf <strong>et</strong>frais, alors que l'air vicié par la respiration <strong>et</strong> les appareilsd éclairage se cantonne au plafond <strong>et</strong> ne se mélange qu<strong>et</strong>rès lentement aux couches inférieures.La véritable manière confortable de se servir des chemincis consiste à les combiner avec l'emploi d'un <strong>chauffage</strong>par calorifère de cave débouchant dans les pièces par delarges conduits. Le moindre feu allumé dans la cheminéedétermine un appel sur la bouche de chaleur <strong>et</strong>, par suite,donne aussitôt une grande augmentation de <strong>chauffage</strong>. Lecourant d'air appelé est chaud <strong>et</strong> lie risque point de gênerni d'incommoder.De ce fait, l'air chaud introduit déplace l'air vicié cantonnéà la partie supérieure des pièces, <strong>et</strong> la <strong>ventilation</strong> devientrationnelle; seulement,dans cecas, les cheminées deviennentun corollaire du <strong>chauffage</strong> en commun/47. Éléments qui influent sur le tirage des cheminées. —Des faits énoncés précédemment il résulte que la pressionmotrice qui constitue le tirage varie avec la hauteur de lacheminée; mais il est nécessaire, pour que le tirage persiste,que l'on établisse dans la pièce des prises d'air de sectionsufi'santé: si celle condition n'est pas remplie, il se produit


dans l'appartement une dépression de l'air ambiantmoment donné, la fumée'rabat par le foyer.La température extérieure produit une augmentune diminution de tirage, suivantqu'eïle s'abaisse os'élève ; dans le premier cas il se produit, en eff<strong>et</strong>,j'airviolent résultant de la grande différence de densitéentre la colonne des gaz chauds <strong>et</strong> l'air extérieur; dans lesecond cas, l'équilibre tend à s'établir entre les produitsgazeux de la combustion <strong>et</strong> l'atmosphère ; souvent même en^té, les rayons solaires agissant sur les matériaux des couvertures<strong>et</strong> pénétrantdans les conduites de cheminée, iln'v a plus aucun appel ; il devient très difficile d'allumer dufeu à un pareil moment.L'abaissement de la pression atmosphérique produit lemême eff<strong>et</strong> que l'abaissement de la température; les variationsd'humidité de l'air agissent également de la mêmemanière.Tous ces inconvénients ne sauraient être combattus paraucune disposition, <strong>et</strong> il faut absolument les subir.Les vents ont aussi une très grande influence sur le tiragedes cheminées; lorsqu'ils soufflent obliquement de bas enhaut, leur eff<strong>et</strong> est d'activeren créant un appel d'air au voisinage deslorsque les vents sont plongeants,le courant ascendant des gaz,souches; mais,c'est-à-dire dirigés de hauten bas, la composante verticale a pour elf<strong>et</strong> de refouler lesgaz chauds dans la cheminée <strong>et</strong> de la faire fumer. C<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>de courants obliques peut également se produire parréflexion du vent sur un mur voisin, plus haut que les couverturesdes cheminées qu'il gêne fréquemment; le remède,dans ce dernier cas, consiste à prolonger les tuyaux en tôlede ces cheminées pour les soustraire aux actions des ventsréfléchis sur le mur voisin. La pluie tombant dans les conduitsproduit la même action que les vents plongeants.Pour remédier à l'un <strong>et</strong> à l'autre de ces inconvénients, on aimaginé divers appareils connus sous le nom de chapeaux.tionUMT ,MHEAT•Y^TWAL MUSEUM11 App»'! "


CIIAI'ITIŒ 111POÊLES§ 1. — GÉNÉRALITÉS48. Définition. — Classification. — Les poêles sont desappareils de <strong>chauffage</strong> à enveloppe métallique ou en matériauxréfractaires, contenant un foyer généralement fermé<strong>et</strong> disposés de façon à forcer l'air de la pièce à passer sur lecombustible. Les produits de la combustion sont évacués parun conduit en tôle qui va rejoindre les conduits de fuméeménagés dans les murs.Ces appareils, sauf quelques exceptions, se placent à pos!*,fixe dans les locaux à chauffer ; depuis un certain nombred'années, l'usage des poêles dits mobiles s'est répandu unpeu partout, grâce au peu d'entr<strong>et</strong>ien qu'ils exigent, leurfoyer recevant une alimentalion unique chaque vingt-quatreheures. On distingue Irois catégories de poêles :1° Les braseros ou poêles sans conduit de fumée:2° Les poêles avec conduit de fumée, mais sans circulationd'air ;Les poêles-calorifères ou à circulation d'air <strong>et</strong> conduit defumée.49. Braseros. — Les braseros sont des appareils peuemployés pour le <strong>chauffage</strong> des espaces fermés, car ilsdégagent dans les locaux mêmes de l'oxyde de carbone <strong>et</strong> del'acide carbonique qui sont dangereux pour la respiration.On se sert cependant de braseros pendant l'hiver, sur lesvoies publiques; on les utilise également pour activer leséchage des maçonneries:Les cItat ffM<strong>et</strong>tes sont de p<strong>et</strong>its braseros à combustion


POÊLESlente qui n'ont d'autre inconvénient que celui de pou>


I.e poêle lyonnais, onde corps de garde (fig. 57 <strong>et</strong> 58), es 1 undes plus anciens types depoêles sans circulation ; il esl*constitué par deux pièces en fonle formant cloche ; la partieinférieure reçoit la grille <strong>et</strong> est montée sur pieds ; la clochesupérieure est munie d'une porte dechargement <strong>et</strong> présente une p<strong>et</strong>it<strong>et</strong>ubulure pour l'emmanchement destuyaux de fumée. Ce poêle présent<strong>et</strong>ous les défauts précédemment énoncés; il ne faut pas charger le combustiblePU couche trop épaisse, lacombustion se faisant mal.Fio. 59.La figure 59 représente un poêlesans circulation, en fonte, légèrement modifié de forme,pour servir à la cuisson des aliments. On construit égalementdes poêles-clieminées aménagés poftr la cuisson des aliments ;ils ont l'avantage du feu apparent, mais coûtent plus cherque les poêles simples1 11 existe des poêles en terre cuite, sans circulation, dits jioélessuédois, russes, <strong>et</strong>c., qui présentent une très grande surface decirculation aux gaz chauds; ces appareils, très répandus dans les


51 Poêle Gurney. — Le poêle Gurney estfonte, à cloche; il est muni de nervures, ce qla surface de transmission <strong>et</strong> évite que lachauffée au rouge (fig. 60).Comme le poêle précédent, ilexige un assez long développementde tuyaux dans le localà chauffer pour utiliser unepartie importante des chaleursperdues.Le poêle Gurney est munid'une cuv<strong>et</strong>te d'humidificationoù plonge la partie inférieuredes ail<strong>et</strong>tes; mais, comme ellessont à température élevée, laquantité d'eau vaporisée estconsidérable, ce qui présenteun certain inconvénient pourle <strong>chauffage</strong> des appartements, Qmais ne gêne en rien dans unesalle de réunion ou dans uneéglise où c<strong>et</strong> appareil est d'unbon service. Pour assurer unebonne utilisation du combustible,il exige un peu d'entr<strong>et</strong>ien,car il ne faut pas tropcharger la grille.52. Po^îe Phénix. — Dnnsc<strong>et</strong> FIG. nu.appareil (fig. 61 eL GJ) <strong>et</strong> dansceux qui vont suivre, comme il serait superflu de répéter lamême nomenclature des pièces, les éléments constitutifsrestant constamment les mêmes, on se bornera à signaler lespropriétés qui caractérisent chacun d'eux ; les figures compaysseptentrionaux, où ils sont d'une nécessité presque absolue,tiennent beaucoup trop de place pour être employés dans nospays, au moins dans les maisons urbaines. Ils donnent une chaleurtrès agréable <strong>et</strong> très régulière.


plèteront d'une façon très claire les explications du texte.Le poêle Phénix est entièrement construit en fonte ; il contientun magasin de combustible M, en forme de tronc decône. Le foyer est indépendant de l'enveloppe, ce qui faciliteson remplacement. Le cendrier est complètement fermé; unevalve de réglage à vis sert à faire varier l'allure du feu. Lecouvercle est mobile pour perm<strong>et</strong>tre le chargement du com-Ibustible ; la trémie est fermée hermétiquement par untampon à joint de sable. La combustion, ayant lieu sur unecouronne de peu d'épaisseur, est complète ; la surface dechauffe est bien utilisée ; il suffit de ringarder la grille de


temps en temps, pour enlever les mâchefers. Ces ;ieil très bien étudié (fig. 62).Le poêle Phénix se construit sur neuf typesdont la contenance varie de 10 à 110 litres de co:leur totale varie de 0 m ,90 à 2 mètres, <strong>et</strong> la consommation'de t litre <strong>et</strong> demi à 6 litres par heure. Il peut, chauffer despièces de 40 à 1.500 mètres cubes. Le chargement de latrémiê alimente le feu pendant dix-huit heures.Parmi les bons appareils à magasin il faut citer les appareilsde la Compagnie du Gaz destinés à brûler du coke ; ilsne diffèrent du poêle Phénix que par les dimensions de laIrémie <strong>et</strong> de la grille, qui sont relativement plus considérablespar rapport à la capacité totale du poêle.§ 3. — POÊLES-CALORIFÈRES53 Généralités. - Les poêles-calorifères ou à circulationd'air ne diffèrent, en principe, des précédents, que par laprésence d'une enveloppe entourant le foyer proprement•dit. C<strong>et</strong>te circulation d'air perm<strong>et</strong> d'activer la <strong>ventilation</strong>,insuffisante dans les poêles précédemment décrits, <strong>et</strong> fournitune méthode rationnelle d'utilisation des gaz chauds auxquelson peut faire parcourir un circuit aussi développéqu'il est nécessaire, sans recourir aux parcours de tuyauxannexes qui sont à la fois une gêne <strong>et</strong> un défaut d'ornementation.Le premier modèle satisfaisant de ce genre est dû à Arnott;on en construit aujourd'hui de grandes variétés qui donnentun très bon rendement <strong>et</strong> sont hygiéniques. Pour remédieraux inconvénients qu'on attribuait à la fonte, on a proposédivers modèles de poêles en matériaux céramiques; ils ontl'avantage de présenter un aspect plus gai <strong>et</strong> plus propre•que les poêles en fonte, mais ils diminuent considérablementla transmission.54. Poêle en terre rélractaire. — Le poêle représenté su. -les figures 63 <strong>et</strong> 64 (d'Anthonay) est destiné au <strong>chauffage</strong> des•écoles; il est entièrement construit en terre réfractai re, sauf le


cendrier, le regard de chargement <strong>et</strong> les ceintures reliant lespanneaux cintrés formant l'enveloppe extérieure. La douMecloche C force les gaz chauds à circuler le long des parois(fig. 64). L'air frais peut venir de l'extérieur ou être admispar des ouvertures ménagées sur tout le pourtour du socle;il sort par trois bouches percées dans la corniche <strong>et</strong>. grilla-£léva tianCoupe sujv' OPG jfio. fil!.gées. On peut, s'il est nécessaire, utiliser le saturateur, disposéà la sortie de l'air chaud. Ce poêle se construit surquatre modèles différents pouvant chauffer des locaux de130 à 400 mètres cubes. Le coke doit être préféré à la houillecomme combustible, celle-ci détériorant rapidement la cloche<strong>et</strong> pouvant produire des dislocations, par suite de l'intensitéexcessive du feu.55. Le poêle-calorifère Martin (fig. 63) est un appareil enfonte <strong>et</strong> tôle avec trémie de chargement assurant une alimentationde huit à douze heures de <strong>chauffage</strong>. Le com-


ustible (coke) est introduit par la partie supérieur^; il sUItf)|WHEAT ®pour faire le chargement, VIRTUAL MUSEUMd'enlever le chapeau quiremplit lui-même le rôle desaturateur d'humidité; lechargement ne se faitqu'après l'allumage ducombustible placé dans lefoyer F, auquel la porte Pdonne accès. L'air nécessaireà la combustion entrepar le cendrier C, mobilepar l'intermédiaire de lapoignée P'; lesproduits gazeuxne pouvant vaincreles résistances qu'opposela charge de coke accumulédans le réservoir Rs'échappent par l'orificeannulaire oo', remplissentl'espace compris entre laFia. G5trémie <strong>et</strong> la première enveloppe SS', puis, trouvant en hh',une cloison horizontale percée d'un trou 0, opposé au tuyaude départ de fumée T, passent par 0, circulent encore aucontact de la surface de chauffe SS', pour se diriger enfindans le tuyau T. Un registre V', placé sur la branche de T,perm<strong>et</strong> de faire varier le tirage.L'air à chauffer entre par le socle du poêle par le canal Bmuni d'une valve régulatrice V', pénètre autour du cendrier<strong>et</strong> s'échauffe dans l'espace compris entre l'enveloppe extérieureAA' <strong>et</strong> la paroi de chauffe SS' ; il se répand dans lasalle par les ouvertures latérales L'U' grillagées.56. Poêle-ventilateur Besson. — Ce poêle est un appareilà magasin <strong>et</strong> circulation d'air réglable de deux manières :1° par le cendrier, pour modifier l'allure du feu ; 2° par lestubes de circulation d'air, qu'on peut boucher à volonté àl'aide de tampons mobiles, en fonte (fig. 66). Un appel d'airfroid supplémentaire peut également être obtenu au moyen


78 CHAUFFAGEde l'ouverture A, les gaz chauds formant appel vers la cheminée.Avec un feu un peu plus visible, c<strong>et</strong> appareil serait parfait;tel qu'il est présenté, il est néanmoins très économique.Il est muni d'une grille à secousse manœuvrable à la main,à l'aide de la poignée P ; de c<strong>et</strong>te façon, on peut n<strong>et</strong>toyer lagrille de temps en temps ffig. 67).Les appareils du familistère de Guise sont très bien com-Fw. 66. Fig. 67. Fia. 68.pris; ils présentent l'agrément du feu continu <strong>et</strong> visible. Lafigure 68 donne un exemple de poêle-calorifère à doublegrille, dont une horizontale à mouvement de va-<strong>et</strong>-vient. Laporte est garnie de mica ; le réglage du feu se fait en agissantsur l'entrée d'air pratiquée dans la porte du cendrier,-<strong>et</strong> la circulation d'air, provenant d'une prise extérieure, estvariable à l'aide d'un registre placé près du poêle.57. Poêle pour salle à manger. — On a installé pendanttrès longtemps, dans les salles à manger, des poêles-calorifèresavec enveloppe en matériaux céramiques, pouvaût brûler


indifféremment du bois," de la houille ou du coke. Ces appareilsdemandent un montage soigné <strong>et</strong> tiennent beaucoupde place ; mais, lorsqu'ils sont suffisamment chauds, ilscommuniquent à la pièce une chaleur douce <strong>et</strong> régulière.La circulation des gaz chauds, qui varie d'un modèle àl'autre, doit être étudiée au point de vue de la facilité dun<strong>et</strong>toyage, <strong>et</strong> des tampons doivent donner accès dans lesdivers circuits, qui s'encrassent rapidement. Les bouches dechaleur sont grillagées; on peut les ouvrir ou les fermer àl'aide d'une manœuvre simple, pour modifier la circulation.Enfin ces appareils peuvent servir à chauffer les assi<strong>et</strong>tes,par l'addition d'une étuve placée au milieu des conduits defuinée (fig: 69, 70 <strong>et</strong> 7d).Parmi les bons appareils de construction simple, citonsencore les poêles-calorifères de la Compagnie du Gaz, destinésà brûler du coke, <strong>et</strong> construits sur cinq modèles différentsperm<strong>et</strong>tant de chauffer des capacités variant de 10U à7U0 mètres cubes; les poêles pour hôpitaux, à foyer découvertde MM. Geneste <strong>et</strong> Herscher, les calorifères Joly, Chausscuot,<strong>et</strong>c.§ 4. — POÊLES MOBILES58. Poêles Choubersky, — Les poêles Choubersky sontdes appareils à combustion lente, à magasin de combustible,cl, dans certains types, à feu visible.ils sont montés sur roul<strong>et</strong>tes; la roue d'avant porte unfrein automatique; trois poignées servent à la manœuvre. Cespoêles se placent devant les cheminées, le tuyau d'évacuations'engageant clans un trou préalablement percé dans lacheminée à hauteur convenable ; ce tuyau d'évacuation est àvalve automatique.Le type représenté sur la figure 72 se compose d'uncylindre F en fonte, formant foyer démontable <strong>et</strong> indépendantde l'enveloppe; d'un magasin (le combustible M, entôle ; d'une grille G ; d'un cendrier C, de grandes dimensions,p ir recevoir les cendres accumiflées pendant vingt-quatreheures, temps que dure le chargement, enfin d'une enveloppeextérieure en tôle.


j.a grille est supportée par trois taqu<strong>et</strong>s venusavec le foyer; elle se compose, en réalité, de deuxune circulaire, à barreaux espacés, qui porte desvenus de fonte avec elle <strong>et</strong> où vient s'engager lapartie de la grille, nommée fourch<strong>et</strong>te, dont lesF». 72.placent entre les barreaux de la première grille. La fourch<strong>et</strong>teest terminée par une poignée qui perm<strong>et</strong> de la manierfacilement. Lorsqu'on veut n<strong>et</strong>toyer la grille, on imprimeun mouvement de va-<strong>et</strong>-vient à la fourch<strong>et</strong>te, les cendresainsi secouées tombent dans le cendrier ; pour enleverles mâchefers, on tire la fourch<strong>et</strong>te en arrière ; on sup-FUMISTERIE.s


prime ainsi la moitié des barreaux, <strong>et</strong> les pierres peuventalors tomber dans le cendrier.Dans l'appareil représenté figure 72, le tuyau d'évacuationest muni d'une valve de réglage manœuvrable à lamain <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant de faire varier la combustion entre lagrande marche, c'est-à-dire avec tuyau complètement ouvert,<strong>et</strong> la p<strong>et</strong>ite marche (lorsque la section de passage est strictementsuffisante pour laisser échapper tous les gaz de lacombustion). Il est préférable de régler la marche en faisantvarier l'admission d'air au cendrier, au moyen d'un papillonrégulateur, <strong>et</strong> sans toucher au tuyau d'évacuation qui rest<strong>et</strong>oujoursouvert; on est certain, de c<strong>et</strong>te façon, que la sectionde passage est largement suffisante pour évacuer les produit .de la combustion.La cloche supérieure, qui fait corps avec un couvercle enmarbre, ou avec un chapiteau en fonte, ferme à joint desable le magasin.Un autre type de poêle Choubersky est formé par ununique cylindre en tôle, garni intérieurement de briquesréfractaires <strong>et</strong> remplissant à la fois le rôle de foyer <strong>et</strong> deréservoir. L'entrée d'air est réglable par un clap<strong>et</strong> à vis.fermant complètement le cendrier. 11 y a deux buses desortie pratiquées à des hauteurs différentes dans l'enveloppe<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant d'obtenir une combustion lente ou vive, suivantque les deux buses sont complètement ouvertes <strong>et</strong> leclap<strong>et</strong> du cendrier presque fermé (p<strong>et</strong>ite marche) ou que labuse inférieure est fermée <strong>et</strong> le cendrier complètementouvert (grande marche). Ces poêles à combustion complète,donnant une chaleur douce <strong>et</strong> peu élevée, conviennent trèsbien pour le <strong>chauffage</strong> des appartements.59. Poêle Cadé. — Le poêle Cadé est à feu visible (fig. 73).Son foyer, très spécial, est constitué par une faible capacité,<strong>et</strong> reçoit deux rangées verticales de barreaux horizontaux,en terre réfractaire, ajustés dans un cylindre en fonteouvert à l'avant. La plaque de fond est à bascule <strong>et</strong> faitcorps avec un chariot que l'on peut tirer à l'aide d'uneman<strong>et</strong>te. Pour allumer le feu, la trémie étant chargée, onr<strong>et</strong>ient le combustible avec la pal<strong>et</strong>te à poignée B,introduite


entre deux barreaux ; on tire le chariot mobile, qplit de braise allumée <strong>et</strong> qu'on repousseensuite à sa place. En r<strong>et</strong>irantla pal<strong>et</strong>te B, le combustible tombe <strong>et</strong>le feu s'active. Pour enlever les cendres,il suffit de r<strong>et</strong>enir le combustible,puis de faire basculer la plaque defond. Le poêle Cadé donne une moinsbonne utilisation du combustible quele précédent, les produits de la combustionétant directement expulsés sansbénéfice pour le <strong>chauffage</strong>, excepté celuidu rayonnement du foyer, qui est considérable; par ce fait même, le <strong>chauffage</strong>qu'il donne est assez agréable. La partiesupérieure de l'appareil reste constammentfroide. C<strong>et</strong> appareil exige un trèsFIE. 73.bon tirage.SffftMHEAT®VIRTUAL MUSEUM60. Cheminées mobiles. — La Salamandre (fig. 74). LaFig. 74.Silamandre est, comme, les appareils du mêmegenre, un


poêle mobile d'une forme particulière que l'on peut disposerdevant les chambranles, <strong>et</strong> qui ne présente qu'une légèresaillie sur le manteau. I.a disposition des détails perm<strong>et</strong>d'apercevoir le feu à travers une large ouverture percée decompartiments recevant des plaques de mica. C<strong>et</strong> appareiltient peu de place <strong>et</strong> fonctionne très régulièrement.61. Inconvénients des poêles mobiles. — l.'usage des poêlesmobiles étant très répandu, il est nécessaire d'indiquer sommairementles instructions données par le Conseil d'Hygiènepublique de la Seine en 1^89:1° Les combustibles destinés au <strong>chauffage</strong> <strong>et</strong> à la cuissondes aliments ne doivent être brûlés que dans les cheminées,poêles <strong>et</strong> fourneaux, qui ont une communication directe avecl'air extérieur, même lorsque le combustible ne donne pasde fumée. Le coke, la braise <strong>et</strong>les diverses sortes de charbonsqui se trouvent dans ce dernier cas sont considérés à tortcomme pouvant être brûlés impunément à découvert dansune chambre habitée. Aussi doit-on proscrire l'usage desbraseros, des poêles <strong>et</strong> des calorifères portatifs de tous genresqui n'ont pas de tuyaux d'échappement au dehors. Les gazqui sont produits pendant la combustion par ces moyens de<strong>chauffage</strong>, <strong>et</strong> qui se répandent dans l'appartement, sont plusnuisibles que la fumée de bois ;2° Il ne faut jamais fermer complètement la clef d'un poêleou la trappe intérieure d'une cheminée qui contient encorede la braise allumée ;3° Il faut proscrire formellement l'emploi des appareils <strong>et</strong>poêles économiques à faible tirage dits poêles mobiles dans leschambres à coucher <strong>et</strong> les pièces adjacenles ;4° L'emploi de ces appareils est dangereux dans les locauxoccupés en permanence par des employés <strong>et</strong> dont la <strong>ventilation</strong>n'est pas largement assurée par des orifices constamment<strong>et</strong> directement ouverts à l'air libre ;b° Dans tous les cas, le tirage doit être convenablementgaranti par des tuyaux ou cheminées présentant une section<strong>et</strong> une hauteur suffisantes, complètement étanclies, ne présentantaucune fissure ou communication avec les appartementscontigus <strong>et</strong> débouchant au-dessus des fenêtres voisines. Il est


indispensable à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, avant de faire fonctionnemobile, de vérifier l'isolement absolu des tuyaux ou clqui le desservent ;0° 11 ne suffit pas qu'un poêle portatif soit muni ade tuyau destiné à être simplement engagé sous la cheminéede la pièce à chauffer. Il faut que celte cheminée ait uutirage convenable ;7° Il importe, pour l'emploi de semblables appareils, devérifier préalablement l'état du tirage, par exemple à l'aidede papier enflammé. Si l'ouverture momentanée d'unecommunication avec l'extérieur ne lui donne pas l'activiténécessaire, on fera directement un peu de feu dans la cheminéeavant d'y adapter le poêle, ou, au moins, avant d'abandonnerce poêle à lui-même. Il sera bon, dans le même cas,de tenir le poêle un certain temps en grande marche (avec laplus grande ouverture du régulateur) ;8° On prendra scrupuleusement ces précautions chaquefois que l'on déplacera un poêle mobile ;9° On se tiendra en garde, principalement dans le cas où lepoêle est en p<strong>et</strong>ite marche, contre les perturbations atmosphériquesqui pourraient venir paralyser le tirage <strong>et</strong> mêmedéterminer un refoulement des gaz à l'intérieur de la pièce.Il est utile, à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, que les cheminées ou tuyaux quidesservent le poêle soient munis d'appareils sensibles indiquantque le tirage s'effectue dans le sens normal;10° I.es orifices de chargement doivent être clos d'unefaçon hermétique, <strong>et</strong> il est nécessaire de ventiler largement lelocal chaque fois qu'il vient d'être procédé à un chargementde combustible.§5. — FONCTIONNEMENT DES POÊLES62. Avantages <strong>et</strong> inconvénients des poêles. — Les poêlessont très employés dans les grandes villes où les combustiblessont d'un prix élevé; à l'inverse des cheminées, ils donnentbeaucoup de chaleur, mais ne produisent qu'une <strong>ventilation</strong>insuffisante. Leur rendement est très élevé <strong>et</strong> varie entre


0,1)5 <strong>et</strong> 0,90 ; ils coûtent relativement bon marché <strong>et</strong> s'installentsans aucun frais.En adoptant pour un local donné un poêle de dimensionssensiblement plus grandes que celles qui seraient nécessairespour le <strong>chauffage</strong> normal, on peut rapidement amener lelocal à la température de régime ; de plus, le développementde la surface de chaulfe perm<strong>et</strong> de ne pas porter l'air à un<strong>et</strong>empérature très élevée.Les poêles sont encombrants <strong>et</strong> peu décoratifs; on hésiteparfois à les installer lorsqu'il faut disposer un tuyau quitraverse la pièce.l.es poêles sans <strong>ventilation</strong> sont-particulièrement économiques;mais la quantité d'air neuf entrant dans la pièce estcelle qui est nécessaire à l'entr<strong>et</strong>ien de la combustion, c'estdonc toujours le même air qui est repris <strong>et</strong> chauffé à nouveau.Les poêles à appel d'air, qui sont de véritables calorifèresà faible hauteur de tirage, constituent, au contraire, un <strong>chauffage</strong>suffisamment sain; le débit de l'air est faible, par suitede la faible hauteur de tirage.L'évacuation de l'air se fait en partie par le foyer, en partiepar les fentes des portes <strong>et</strong> des fenêtres, car il se produildansia pièce une légère surpression créée par l'air chaud luimême;c<strong>et</strong>te surpression tend également à diminuer le tirage.Les poêles à feu apparent rayonnent la chaleur comme lescheminées; c'est un des avantages que présentent les poêlesmobiles Choubersky, Cadé, <strong>et</strong>c., <strong>et</strong> qui peut-être les faitrechercher. Dans la plupart îles cas, le feu n'est pas apparent,<strong>et</strong> l'air de la pièce qui s'échauffe au contact de l'enveloppemonte immédiatement vers le plafond.L'air chaud évacué par les bouches est proj<strong>et</strong>é horizontalement<strong>et</strong> monte moins directement. Le foyer produisantappel, ramène une partie de c<strong>et</strong> air vers le plancher.D'après Morin, il existe une grande différence de températureau niveau du plancher <strong>et</strong> celle prise à 3 mètres audessus; avec les poêles sans <strong>ventilation</strong>, c<strong>et</strong>te différence atteint\ <strong>et</strong> 8° seulement avec les poêles à renouvellement d'air.On reproche aux poêles de vicier l'air <strong>et</strong> de le dessécher;le premier inconvénient a sûrement lieu avec les appareils


domestiques dont on porte les parois au rouge. Le;bières organiques en suspension se brûlent au contsurfaces surchauffées <strong>et</strong> produisent de mauvaises otleurs - tmais on voit qu'il est facile de remédier à c<strong>et</strong> état de chosesen modérant convenablement le feu. Les poêles en matériauxcéramiques <strong>et</strong> à circulation d'air ne présentent pas cesdéfauts. On peut d'ailleurs facilement humidifier l'air chaudoui se trouve très éloigné de son point de saturation, en disosantsur le poêle des réservoirs d'eau de dimensions sul'liî-anles.Par suite de la faible quantité d'air que nécessite leuriirage, les poêles ne donnent pas lieu à des rentrées d'airfroid comme les cheminées.En résumé, les poêles de bonne construction, convenablementinstallés, sont les appareils les plus économiques qu'onpuisse placer pour chauffer des locaux de faible importance.P ol tttTIMHEAT®VHtTUAL MUSEUM63. Des dimensions à donner aux poêles. — Les dimensionspratiques que l'on doit prendre pour un poêle devant chaufferune salle donnée se déterminent empiriquement; on peutadm<strong>et</strong>tre qu'il faut une surface de grille de 1 décimètre carrépar iiO mètres cubes de capacité à chauffer.11 faut 1 mètre carré de surface de chauffe par 150 mètrescubes environ ; on prend encore trente-cinq à quarante foisla surface de la grille, quand les poêles sontà parois lisses, <strong>et</strong>soixante à cent cinquante fois la surface de la grille quand lasurface de chauffe est nervée. Triest conseille de prendreune surface de chauffe égale au 1/7 de la surface extérieurede la pièce à chauffer, lorsque celle-ci est de p<strong>et</strong>ites dimensions,<strong>et</strong> au 1/9 seulement lorsque la salle est de grandeurnotable.On adm<strong>et</strong> une section de cheminée égale au I/o de la surfacedegrille, soitiO centimètres carrés par 100 mètres cubes,mais le minimum à adopter est un conduit de 0 m ,18 X 0 m ,20,correspondant aux dimensions courantes des boisseaux,lorsque ce conduit est en maçonnerie. Pour les tuyaux entôle, on pourra se borner aux sections fournies par la règleénoncée ci-dessus, sauf pour les poêles de p<strong>et</strong>ites dimensions;il faut en eff<strong>et</strong> tenir compte des résistances considérables


qu'offre un conduit de p<strong>et</strong>ite section, <strong>et</strong> du peu de caloriquequ'il transm<strong>et</strong>, dans son parcours, à la pièce à chauffer.A volume égal, les quantités de chaleur perdue peuventvarier du simple au double suivant l'exposition de la pièce ;la position du poêle n'est pas non plus indifférente, car laquantité de chaleur abandonnée par le tuyau de fumée, dansson parcours dans la pièce, peut être une fraction importantde la chaleur totale produite. Ces considérations, jointes à Inécessité d'activer la mise en train, chaque jour au momende l'allumage, prouvent qu'il est bon de choisir un poêleprésentant une surface de chauffe double de celle qui seraitnécessaire, quitte à modérer l'allure du feu pendant lapériode normale de marche.


§ 1. — GÉNÉRALITÉS64. Les appareils de <strong>chauffage</strong> au gaz peuvent être groupésen trois classes:1° Les foyers ouverts, comprenant eux-mêmes les cheminéesà simple rayonnement, les appareils à réflecteurs, <strong>et</strong>enfin les foyers portant à l'incandescence des surfacesréfractaires ou métalliques;2° Les poêles ;3° Les calorifères.L'emploi du gaz comme combustible a pour principalavantage la commodité, <strong>et</strong>, depuis la création d'appareilstrès étudiés, l'hygiène. En utilisant le gaz pour le <strong>chauffage</strong>des appartements, on évite toute espèce d'approvisionnements,la mise en cave <strong>et</strong> le transport quotidien d.epuis lacave jusqu'aux appareils; on évite également la manipulationdes cendres', l'entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> la surveillance des foyers, lesennuis résultant d'un mauvais tirage <strong>et</strong> rendant l'allumagedifficile.D'autre part, le gaz d'éclairage étant un agent calorifiqu<strong>et</strong>rès puissant, le rendement des appareils de <strong>chauffage</strong> augaz étant tout aussi élevé que celui des appareils utilisantdes combustibles différents, il suffit d'un très p<strong>et</strong>it emplacementpour lapose des foyers, qui perm<strong>et</strong>tent même d'obtenir,au moyen d'appareils spéciaux de réglage, un <strong>chauffage</strong> immédiataussi intense ou aussi faible qu'on le désire.Au point de vue du fonctionnement, les appareils de <strong>chauffage</strong>au gaz se divisent en appareils à flamme blanche, sans


00 CHAUFFAGE"mélange d'air, <strong>et</strong> les appareils à flamme bleue, à brûleursPunsen ou dérivés. Lorsque la combustion du gaz u'est pascomplète, les produits gazeux dégagés offrent une odeurcaractéristique désagréable, due à la présence d'une p<strong>et</strong>itequantité d'acétylène. Ce fait se produit dans les appareils àflamme bleue, principalement lorsqu'on désire faire baisserla consommation en fermant le robin<strong>et</strong> d'arrivée de gaz;celui-ci s'enflamme alors à l'injecteur en donnant lieu à uneforte production d'acétylène. C<strong>et</strong> inconvénient explique lanécessité de munir les appareils de <strong>chauffage</strong> à flamme bleuede plusieurs robin<strong>et</strong>s ; il suffit, d'éteindre un certain nombrede brûleurs pour modérer la chaleur.Dans les appareils à flamme blanche, la combustion estcomplète <strong>et</strong> se fait avec formation d'eau <strong>et</strong> d'acide carbonique ;il est donc possible, avec ces appareils, de faire évacuer lesproduits de la combustion dans la pièce même à chauffer,ce qu'il serait très imprudent de faire avec les appareils àflamme bleue.En règle générale, lorsqu'on doit chauffer des locaux occupéscontinuellement, il faut employer des appareils évacuantles produits de la combustion au moyen de tuyaux, quiKcrventà l'entraînement de la vapeur d'eau formée ; les appareilsà gaz sans dégagement ne doivent pas être absolumentproscrits, mais il sera bon de ne les utiliser que pour les<strong>chauffage</strong>s momentanés, dans les vestibules, cabin<strong>et</strong>s de toil<strong>et</strong>te,salles de bibliothèques publiques, églises, en généraltous locaux vastes <strong>et</strong> suffisamment ventilés. Dans ces conditions,on devra choisir des appareils à flamme blanche, àcombustion complète, le rendement calorifique des appareilsétant sensiblement le même que pour les brûleurs à flammebleue.Pour les appartements il est indispensable, avant de choisirl'appareil de <strong>chauffage</strong> nécessaire, de considérer qu'il est1 r-l'érable d'employer un foyer de p<strong>et</strong>ites dimensions, évaluantses produits gazeux le plus près possible du sol, d'oùils tentent, grâce à leur faible densité, à monter rapidementvers les parties supérieures du local. De plus, la chaleurémise par rayonnement produit des eff<strong>et</strong>s qui se font sentirà distance, à peu de hauteur au-dessus du sol, puisque les


éflecteurs paraboliques renvoient horizontalement bcalorifiques qu'ils reçoivent, tandis que la chaleudonnée à l'air ambiant par les parois chauffées de !a tendance à se confiner dans les couches d'air avoilimint lofoyer.Le principal défaut des appareils de <strong>chauffage</strong> au gaz estde n'être pas très économiques, en France du moins où legaz coûte cher; de plus, ils donnent généralement peu de<strong>ventilation</strong>; ils sont donc peu hygiéniques.,i,«bTIMHEAT®VMPTMAL MUSEUMFOYERSOUVERTS65. Cheminées à gaz. — Les foyers à réflecteur sont trèsrépandus; il en existe un très grand nombre de modèles,constitués généralement par un coffre en tôle, découvert àl'avant (fig. "5). Derrière le manteau, se trouve une rampe degaz, par les trous de laquelle sortent des j<strong>et</strong>s de flammeFin. 75. F to. 76.blanche. Le fond du coffre est constitué par une feuille decuivre poli, à ondulations, pour produire la dispersion de lachaleur, <strong>et</strong> de forme parabolique. Si l'on considère une sectiontransversale de l'appareil, le brûleur se trouvant placé aufoyer d'une parabole, les rayons calorifiques proj<strong>et</strong>és sontréfléchis horizontalement à une p<strong>et</strong>ite distance du sol. Lesparois latérales sont également en cuivre poli, sans ondulalions.Quelquefois la cheminée est surmontée d'un appareil


constituant un chauffe-assi<strong>et</strong>tes, chauffe-fers, <strong>et</strong>c. ; elle reçoit,,parfois, à la partie postérieure, un appareil refroidisseur,constitué par une série de tubes en fonte destinés à chaufferde l'air provenant de l'extérieur; c<strong>et</strong> air est ensuite distribuédans la pièce au moyen de liouches.Ces appareils, de dimensions forcément limitées, nepeuvent servir que dans de p<strong>et</strong>ites pièces, pour un <strong>chauffage</strong>intermittent; pour augmenter la surface du rayonnement,011 construit des foyers à boules (fig. 76). Lebrûleur est alors constitué par un certain nombre de rampesparallèles,disposées transversalement <strong>et</strong> commandées chacunepar un robin<strong>et</strong>; on peut, à l'aide de ces rampes indépendantes,obtenir un réglage facile. Les rampes sont àllumme bleue; la flamme produite porte à l'incandescence,des boules en terre réfractaire, mélangée d'amiante ; cesboules augmentent la surface de rayonnement <strong>et</strong> donnentl'illusion d'un foyer alimenté par du coke; de plus, l'air froidcircule le long d'une feuille de tôle placée à l'arrière du foyer,,s'échauffe el ressort à la partie supérieure de l'appareil.Il faut citer, comme dernier exemple de foyer rayonnant,l'appareil construit par la Société parisienne du Gaz, très bienétudié <strong>et</strong> donnant de bons résultats. C<strong>et</strong> appareil est représentéen coupe <strong>et</strong> en élévation perspective sur les figures 77 <strong>et</strong> 78 ;.il se compose essentiellement d'une rampe de gaz R portantà l'incandescence une plaque de terre réfractaire P, garnie,,après fabrication, de fibres ou de tresses d'amiante. Les pro- •duits de la combustion descendent ensuite derrière la plaque P,à laquelle ils cèdent leur calorique, puis s'échappent parla conduite, placée latéralement. En outre, l'air de la.pièce entre par la partie inférieure du foyer, circule entreles parois de la double enveloppe constituant le corps dufoyer, <strong>et</strong> s'échappe enfin parles ouvertures ménagées à la partiesupérieure de l'appareil. Une disposition spéciale perm<strong>et</strong> defractionner la rampeUne des applications les plus intéressantes de ces foyers-1 Pour éviter le sifflement que produit le bec liunsen dans sa.marche, on munit l'appareil d'un injecteur percé de plusieurs orificestrès rapprochés.


CHAl'FFAGE AU GAZ D ECLAIRAGErayonnants consiste dans leur groupement enpolygonales l,.;-nnolû£" ri d'un nr> nombre r»AinVirû quelconque nnnl.mnfmn de si r\ faces,,, f


04 CHAUFFAGEcouronne; une série de tuyaux verticaux est ménagée dansla couronne circulaire, il y a circulation d'air dans cestuyaux; celui-ci, pénétrant par la partie inférieure, s'échauffe<strong>et</strong> se répand dans la pièce. Les produits gazeux.s'échappentégalement dans la pièce, ou sont évacués à l'extérieur par uuconduit spécial.La figure 79 représente la coupe d'un poêle à gaz fortusité en Angl<strong>et</strong>erre : c'estun appareil à condensation.Le corps du poêle estoccupé par une série d<strong>et</strong>uyaux verticaux entre lesquelsse trouve le brûleur.Les produits gazeux circulentautour de ces tuyauxqu'ils échauffent; arrivés àla partie supérieure de l'appareil,ils redescendent parune série de colonnescreuses, se réunissentfinalementdans un collecteur inférieur,où l'eau de condensations'écoule. On recueillec<strong>et</strong>te eau dans un récipientspécial. L'air froid pénètreà la partie inférieure del'appareil, s'introduit dansles tuyaux qu'il traverse dans toute leur longueur <strong>et</strong> où ils'échauffe, <strong>et</strong> sort enfin à la partie supérieure dans desbouches ménagées sur toute la surface du couvercle. C<strong>et</strong>appareil fonctionne donc sans tuyau d'évacuation.Les poêles à flamme blanche, formés de becs d'Argand àcheminée en verre, sont généralement employés en France ;mais, afin d'éviter les dépôts charbonneux à la productiond'acétylène, il est nécessaire, comme d'ailleurs dans tous lesappareils à flamme blanche, de disposer un rliéométre1 Voirie volume Éclairage, de MM. GALINE <strong>et</strong> SAINT-PAUL


destiné à assurer un débit fixe <strong>et</strong> invariable, que(Jla pression du gaz qui les alimente.ULTIMHEATCes poêles sans tuyau d'évacuation ont l'incon^éMyRIHiAb MUSEUMne produire aucune <strong>ventilation</strong> dans la pièce à Atauflec.^ ILne faut donc les employerque pour des <strong>chauffage</strong>s intermittents,dans des locaux spacieux <strong>et</strong> bien ventilés.Employés dans les églises, comme en Allemagne,ils occasionnentla détérioration des vases <strong>et</strong> des obj<strong>et</strong>s en métal ;il faut donc avoir soin d'assurer une condensation complètedes produits avant leur sortie de l'appareil.§ A. — CALORIFÈRES A GAZ67. Ces appareils ne diffèrent des poêies que par l'additiond'une double enveloppe perm<strong>et</strong>tant le <strong>chauffage</strong> de l'airextérieur. Le calorifère tambour (fig. 80) està flamme blanche, à débit fixe <strong>et</strong> invariable,proportionné à ses dimensions ; c<strong>et</strong>te fixitéest obtenue à l'aide d'un rhéomètre. Lesproduits de la combustion, avantde s'échapperpar la cheminée d'évacuation, traversentdes. plaques en terre réfractaire. perforées,<strong>et</strong>, ensuite, un tambour extérieur auquel estraccordé le tuyau d'échappement ; ils abandonnentainsi la majeure partie de leur calorique;l'enveloppe extérieure joue donc lerôle de surface rayonnante.FM. SO.En outre, un courant d'air, prenant naissanceà la base du calorifère, traverse une série de tubes encuivre, chaudes extérieurement par les gaz de la combustion,<strong>et</strong> s'échappent à la partie supérieure de l'appareil, recouvert,à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, d'un couvercle ajouré. Enfin une couche de sable,recouvrant l'extrémité supérieure des tuyaux, assure l'étancliéitédes joints.68. Calorifère Adams. — Parmi les types les plus usuelsil faut citer : les calorifères à réflecteur Vieillard ; le calorifèreLeeds, à rayonnement direct ; le calorifère Adams, qui


paraît présenter toutes les conditions d'un <strong>chauffage</strong> hygiénique(fig. 81).Le brûleur est formé de cinq becs d'Argand, à verres ; ily a deux entrées d'air froid,comme l'indiquent lesflèches, une à la partie su-B périeUre, l'autre latéralement;une portion de l'airde c<strong>et</strong>te prise latérale alimentela combustion,l'autre portion s'échauffantau contact des parois del'enveloppe extérieure.11 y a une buse d'échappementdes produits en B.Des chicanes horizontalesFIG. RI.s'opposent au départ directdes produits gazeux.69. Calorifère Potain. — Dans le calorifère hygiéniquePolain, l'air nécessaire à la combustion est pris en dehors deCoupe Z'tëFIG. 82. FIG. 83.la pièce à chauffer. La figure 82 donne une coupe verticale d®l'appareil qui se compose de deux cylindres concentriques,


je cylindre extérieur C entôie, <strong>et</strong> le cylindre intéricuivre. L'air nécessaire à la combustion du gaz estaEY 13, tubulure faisant corps avec l'entrée d'air extérAL MUSEUM(fig. 82), amenant l'air clans le cylindre en cuivre C'. L (brûleuresta flamme blanche, alimenté en RR' par une conduitèmuniëde rhéomètres Giroud. Les produitsde la combustion circulentautour du cylindre C' <strong>et</strong> s'échappent dans le tuyau T,muni à son extrémité d'une lanterne L atténuant les coupsde vent <strong>et</strong> prévenant les refoulements. L'air qui se répanddans la pièce n'a jamais été en contact avec les produitsgazeux de la combustion. L'allumage se fait en ouvrant leregard de mica M ; de plus, deux diaphragmes VV perm<strong>et</strong>tentde régler l'appel d'air. On peut donc faire servir cepoêle exclusivement pour la <strong>ventilation</strong> en ne donnant à larampe que juste la flamme nécessaire pour déterminer unappel de l'air extérieur qui pénètre dans la pièce à une températur<strong>et</strong>rès peu supérieure à celle du dehors.Le poêle Potain est, en eff<strong>et</strong>, hygiénique, mais ne chauffepas beaucoup.uFUMISTERIE.


CHAPITRE VCALORIFÈRES§ 1. GÉINÉBALITÉS70. Définitions. —Classification. — Les calorifères sontdes poêles à circulation d'air, de grandes dimensions, destinésau <strong>chauffage</strong> de locaux très vastes ; ils se placent toujoursen dehors des pièces à chauffer <strong>et</strong>, sont généralemententourés d'une enveloppe en maçonnerie qui les isole desbâtiments voisins. L'air destiné au <strong>chauffage</strong> est introduitdans la chambre du calorifère, il reste en contact avec lesconduits de fumée, qui présentent un long développement,puis est déversé aux endroits convenables par l'intermédiairede conduits spéciaux.Un calorifère comprend donc : 1° un foyer ; 2° un récepteur,ou surface de chauffe, se divisant en surface directe <strong>et</strong> indirecte;3° une cheminée.71. Foyer. — Le foyer est généralement formé par unecloche en fonte à surface extérieure nervée, pour éviterqu'elle ne rougisse. La cloche est droite ; ses éléments sontconstitués par des anneaux s'emboîtant les uns dans lesautres à joint de sable <strong>et</strong> de terre à four. On garnit aussi lescloches, à l'intérieur, d'un mortier réfractaire, ou on lesconstruit entièrement en maçonnerie ; ce dernier mode estpréférable aux précédents lorsqu'on doit brûler des combustiblestrès pauvres ; le foyer Michel Pen<strong>et</strong> est alors tout indiqué.Quant à la forme des cloches, elle est généralementcylindrique <strong>et</strong> porte deux tubulures latérales qui débouchentdans les embrasures de la maçonnerie ; ces tubulures sont


destinées au chargement de la grille <strong>et</strong> au n<strong>et</strong>to; age ^tltMHEAT ®drier. Les foyers à magasin de combustible soi t VIRTUAL MUSEUMmodes <strong>et</strong> actuellement d'un emploi courant.72. Récepteur. — L'étude du récepteur est le point leplus délicat de la construction des calorifères. La surface dechauffe doit en eff<strong>et</strong> : 1° tenir le moins de place possible ;2° être disposée pour réaliser le <strong>chauffage</strong> méthodique ;3» perm<strong>et</strong>tre la dilatation des matériaux qui la constituentsans donner naissance à des fuites; 4° être d'un entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong>d'un n<strong>et</strong>toyage facile ; 5° être proportionnée au foyer quil'alimente.Les premières conditions sont nécessairementles constructeurs cherchentcelles queà remplir tout d'abord, pouraugmenter le rendement de leurs appareils ; mais il ne fautpas exagérer c<strong>et</strong>te tendance à l'économied'emplacement,qui conduit 'à un résultat inverse de celui qu'on se proposed'atteindre ; en rapprochant la surface de chauffe de lacloche du foyer, on l'expose à la chaleur rayonnée parcelleci,<strong>et</strong> le calorique abandonné par conductibilité au courantd'air froid, qui circule difficilement entre les éléments dechauffe devient, pour ainsi dire, nul, sur une certaine partiedu récepteur.Il est inutile d'exagérer l'étendue de la surface de transmission,car il faut toujours avoir une température de 180°à la sortie des produits de la combustion; au-dessous de100°, la vapeur d'eau se condenserait le long des parois dela surface de chauffe, <strong>et</strong> le tirage serait détruit. La transmissiondiminue d'ailleurs rapidement, comme il est indiqué aun° 29.D'après la nature des matériaux qui constituent les récepteurs,les calorifères se divisent en deux grandes classes :1° Les calorifères à parois céramiques, très peu répandus;2° Les-calorifères h parois métalliques.Ces derniers comprennent eux-mêmes trois groupes, selonla disposition des surfaces de chauffe : a) lescalorifèresà circulation de fumée verticale ; 6) les calorifères à circulationhorizontale; c)les calorifères mixtes, qui participent àla fois de ces deux genres de circulation.


a) Les récepteurs constitués par des circulations de fuméehorizontales ont l'inconvénient de contrarier le tirage, dene pas se prêter au <strong>chauffage</strong> méthodique, de s'encrasserrapidement par suite des dépôts de suie qui se forment à lapartie inférieure des tuyaux ; par contre, ils se prêtent facilementauxn<strong>et</strong>toyages <strong>et</strong>aux dilatations <strong>et</strong> sont de constructionsimple ;b) Les récepteurs à tubes verticaux sont beaucoup plusavantageux que les premiers au point de vue du rendement<strong>et</strong> de l'entr<strong>et</strong>ien ; ils se prêtent parfaitement au développementen hauteur, mais ils exigent une construction particulièrementsoignée.Les éléments du récepteur se font en tôle ou en fonte; latôle est plus économique, plus légère, <strong>et</strong> se prête mieux à unemise en train rapide ; les assemblages s'obtiennent facilementpar simple emmanchement; mais la durée de ce métalest très limitée, surtout dans les locaux humides où les calorifèress'installent généralement; l'oxydationesttrès rapide;la tôle est également altérée par les produits sulfureuxdégagés par les combustibles.La fonte s'emploie sous des épaisseurs j)lus fortes, coûtepar conséquent plus cher, exige aussi plus de soins dans lesassemblages, que ceux-ci soient à joints de terre à four ou àbrides <strong>et</strong> boulons; mais elle dure beaucoup plus longtempsque la tôle, tout en se prêtant facilement au développementrationnel de la surface de chauffe, par l'addition de nervuresvenues de fonte avec le corps des tuyaux ou des coffres quiconstituent les récepteurs.73. Cheminées. — Les conduits de fumée qui partent dela chambre du calorifère pour se rendre à la cheminée, <strong>et</strong>qui sont souvent appelés cheminées traînantes, se construisentde deux façons différentes, selon le genre du calorifèreemployé <strong>et</strong> l'emplacement qu'il occupe.Dans les constructions neuves, où tout est prévu pour l'installationdes appareils de <strong>chauffage</strong>, on s'arrange de façon àce que la cheminée traînante soit très courte; on peut alorsménager dans le sol de la cave un conduit en maçonneriede briques creuses venant aboutir au conduit vertical pra-


tiqué dans le mur de refend le plus proche ; oijregard de visite <strong>et</strong> une chambre à poussière a i riil OtfrillfflEAT ®ment.VIRTUAL MUSEUMLorsque les derniers éléments de la surface! de chauffeévacuent leurs produits à la partie supérieure des chambres(<strong>et</strong> c'est la meilleure disposition), on place simplement unconduit en tôle enveloppé de matières isolantes (liège, colonminéral) pour rejoindre la cheminée ; on lui donne unelégère pente <strong>et</strong> on installe, tous les mètres environ, des supportsen fer plat à brides, en deux pièces, qui perm<strong>et</strong>tent ledémontage. A l'endroit où le tuyau rejoint le conduit defumée vertical, on a soin de disposer un tampon de visiteque Ton enlève de temps en temps pour r<strong>et</strong>irer la suie quise dépose rapidement à c<strong>et</strong> endroit. Lorsque ces tuyaux sonttrès courts <strong>et</strong> ne traversent pas les caves, ils sont préférablesaux premiers, qui exigentl'établissementd'uneponipe d'appel;mais ils peuvent être une gêne pour les locataires dont ilschauffent les caves.Dans certains cas, pour éviter l'installation d'un conduitdans le sol, on ramène la fumée à la partie supérieure de lachambre du calorifère, par un coude que l'on utilise commesurface de chauffe. Dans ces calorifères, au moment del'allumage, tous les tuyaux de circulation de fumée étantremplis d'air froid, le tirage ne s'établit pas, en raison de larésistance que c<strong>et</strong> air oppose. Pour amorcer le siphon gazeux,il est nécessaire d'installer à la base de la partie verticale duconduit de fumée un p<strong>et</strong>it foyer auxiliaire où l'on brûle dubois ; lorsque la combustion est commencée, on ferme hermétiquementla porte de ce foyer; le tirage établi se continuepar les conduits du récepteur, l'amorçage est fait.Celle disposition prend le nom de pompe d'appel.Dans d'autres appareils (calorifère Réveillac), le premierélément de chauffe, sortant de la cloche, est relié directementau conduit verlical de fumée par une tubulure auxiliairepouvant être ouverte ou fermée par un registre manœuvrableà la main; pour la mise en train on ouvre le registre, lesgaz se rendent directement à la cheminée, sans traverser lerécepteur, puis le tirage s'établit; on ferme alors la communicationdirecte. Celle disposition évite la complication de la


pompe d'appel ; mais il faut être bien certain de la manœuvredu registre, afin de ne pas faire passer une grande partie desgaz chauds par la cheminée, sans les refroidir.§ 2. — CALORIFÈRES MÉTALLIQUES74. Calorifères à tubes verticaux (Grouvelle). — Un très boncalorifère à tubes verticaux est représenté par les figures 84<strong>et</strong> 85. La cloche en fonte- de forme rectangulaire, est


CALORIFÈRESHI]» [(IS^Kfermée à sa partie supérieure par une voûte dans 1E juel^ „ M H- A T®débouche la prise de fumée ; elle est garnie de briques **— fotffUAL MEAT MUSEUMtinue.taires à l ' i n t é r i e u r . Le foyer F est à alimentation coiLe départ des gaz se divise en deux parties horizontales où"viennent se brancher les tubulures de raccordement avecdes tubes lamés verticaux ; ces tubulures sont prolongéesjusqu'à la façade, où elles sont fermées par des tamponsmobiles perm<strong>et</strong>tant le ramonage. La tuyauterie horizontaleest supportée par une série de chaînes passant sur des sup »ports en fer à I ; de c<strong>et</strong>te façon, les dilatations se produisentsans occasionner de fuites.Deux collecteurs inférieurs réunissent de même chacunla moitié des tubulures de raccordement à leur extrémitéinférieure, <strong>et</strong> conduisent la fumée dans deux carneaux latérauxC, G, convergeant à la cheminée du calorifère. Les jointsdes tubes verticaux sont à emboîtement, ceux des collecteurshorizontaux sont tous boulonnés.L'air froid arrive à la partie inférieure de la chambre dechauffe, circule autour des tubes lamés <strong>et</strong> des collecteurs <strong>et</strong>passe dans les conduites d'air chaud par les prises répartiesen nombre variable à la partie supérieure de la chambre dechauffe.75. Calorifère Kœrting. — Le calorifère Ivœrting (fig. 86<strong>et</strong> 87) comprend des éléments à ail<strong>et</strong>tes diagonales montésverticalement à joints de sable sur deux boîtes à fumée D <strong>et</strong>boulonnés sur le tuyau distributeur supérieur B.Le foyer est à alimentation continue ; les gaz de la combustionpassent du foyer A dans le tuyau distributeur, traversenttoute la série des éléments placés latéralement <strong>et</strong>s'échappent dans les boîtes à fumée d'où ils se rendent à lacheminée.L'air froid pénètre par les carneaux C entre les boîtes àfumée, s'élève entre les lames des éléments E qu'il traversepour s'échapper dans la chambre de chaleur. Le <strong>chauffage</strong>est donc, ici encore, méthodique.Le tuyau distributeur de forme pentagonale est garni àl'intérieur de terre réfractaire ; il est recouvert d'ail<strong>et</strong>tes entôle mince, destinées à produire une circulation d'air uni-jji jjj


forme dans toute la longueur du tuyau. Les ail<strong>et</strong>tmen is sont très rapprochées <strong>et</strong> disposées de telh ^''ULflMHEAT ®l'air, dans son mouvement ascensionnel, n'ait pas à VHtTUÀE MUSEUMchangement brusque dans sa direction ; leur loi^j^n^est_suffisante pour que l'air s'échauffe au degré voulu.Le tuyau distributeur <strong>et</strong> les boîtes à fumée sont munisd'ouvertures perm<strong>et</strong>tant leur n<strong>et</strong>toyage.Les éléments verticaux reposent, à leur partie inférieure,dans des bains de sable fin (joint de sable) ; ils sont assuj<strong>et</strong>tisau tuyau distributeur supérieur au moyen d'écrous.76. Calorifère Bourdon. — Le calorifère Bourdon (fig. 88 <strong>et</strong>89)est également muni d'un foyer en maçonnerie à alimentationcontinue, à grille inclinée, disposé pour brûler des combustiblesmaigres <strong>et</strong> à tirage réglable par la porte du cendrierLes gaz chauds, sortant du foyer, circulent dans le conduithorizontal C, traversent une chambre rectangulaire où sontdisposés des tubes en fonte T dont ils échauffent les paroisavant de s'échapper dans la cheminée H ; la circulation clesgazse fait, pour ainsi dire, à l'inverse des appareils précédemmentdécrits. L'air froid arrive à la partie inférieure parles ouvertures 0, circule d'abord autour de la chambre en F,pénètre en parlie dans une série de tubes en tôle U, remonteensuite dans l'espace annulaire compris entre les tubes U<strong>et</strong> T, <strong>et</strong> se rend dans la chambre supérieure, où se fait lemélangedes gaz qui sont passés directement par F. Les jointsdes tubes en tôle sont à bain de sable ; tout l'ensemble estparfaitement dilatable ; la construction de l'appareil estsimple ; son n<strong>et</strong>toyage est facile ; il tient peu de place enhauLeur <strong>et</strong> donne un fonctionnement régulier. Seulement unepartie des tubes n'est pas utilisée comme surface de chauffe.77. Calorifères Geneste-Herscher. — Le calorifère Geneste-I-Ierscher (fig. 90 <strong>et</strong> 91) est aussi un bon appareil. Le foyer, enforme de cloche allongée, est constitué par une série deviroles cylindriques garnies d'ail<strong>et</strong>tes verticales à la partieextérieure ; les joints des viroles sont à rainures profondes<strong>et</strong>à bain de sable. La partie exposée au coup de feu est.garnie de briques réfraclaires.


CALORIFERESCoupe suivant AB> < A


La cloche communique avec une capacité demi-cylindriqueen tôle, divisée par des cloisons destinées à assurer unebonne circulation des gaz. A la sortie de ce tambour (ouhémicycle), les gaz se rendent à la cheminée (qui peut êtreindifféremment placée à droite ou à gauche de l'appareil)par un conduit muni d'un tampon où l'on peut allumer unpeu de feu, au moment de la mise en marche, qui se faitdifficilement. Les joints du raccord entre la cloche <strong>et</strong> l<strong>et</strong>ambour sont boulonnés, ainsi que ceux des éléments constituantle tambour lui-même. Des tampons répartis sur touteFIG. 92.la hauteur du tambour perm<strong>et</strong>tent le n<strong>et</strong>toyage des surfaces dechauffe. L'air circule facilement ; le <strong>chauffage</strong> est presqueméthodique ; la construction de l'appareil est très simple.


La figure 92 représente un appareil des mêmesteurs, mais de plus p<strong>et</strong>ites dimensions, destiné plusment au <strong>chauffage</strong> des sallesd'étude ; une trémie de grandesCoupe venucalcdimensions perm<strong>et</strong> d'espacerles chargements.VIRTUAL MUSEUM78. Calorifère Staib. — Dansce calorifère, l'air circule simplementautour d'une caisse enfonte, présentant des ondulationstrès développées ; l'airà chauffer n'a donc aucuncontact avec le foyer, il n'y apar conséquent pas de sur<strong>chauffage</strong>à craindre. Mais c<strong>et</strong>appareil très bien compris <strong>et</strong>hygiénique ne se prête pas àun grand développement <strong>et</strong>coûte cher d'installation. I.amise en train se fait à l'aided'un p<strong>et</strong>it foyer auxiliaire disposéprès de la façade del'enveloppe, <strong>et</strong> auquel untampon fermé en marche normale,donne accès (fig. 93<strong>et</strong> 94).FIG. 93.Coupe horizontale79. Calorifères divers. —Parmi les calorifères à circulationhorizontale il fauteiter,parmi les meilleurs, celui deMM. Grouvelle <strong>et</strong> Arquembourg,à tubes nervés, disposéspour réaliser le <strong>chauffage</strong> mé- FIG. 94.thodique <strong>et</strong> l'entr<strong>et</strong>ien faciledes surfaces de chauffe, mais conservant l'inconvénient dela mauvaise utilisation des récepteurs (fig. 9b <strong>et</strong> 96).Parmi les types de calorifères connus, citons ceux de Chaussenot(fig. 97 <strong>et</strong> 98) à tubes verticaux, d'une construction com-


plus encombrant; toutefois il utilise mieux les surfaces de


CALORIFÈRESchauffe <strong>et</strong> se prête bien au groupement deFIG. 97 <strong>et</strong> 98.


§ 3. — CALORIFÈRES CÉRAMIQUES80. Généralités. — Les calorifères à parois céramiquesont été créés à une époque où l'on croyait que la fonte pouvaitdégager de l'oxyde de carbone, formé par endosmose,à travers les parois rougies, ou provenant du carbone contenudans la fonte elle-même. Ces faits ont été reconnusfaux depuis longtemps.Quoi qu'il en soit, les calorifères à parois céramiques ontpour principal avantage de fournir aux locaux une chaleurdouce <strong>et</strong> régulière <strong>et</strong> d'emmagasiner dans leurs parois unegrande quantité de calorique. 11 en résulte que le récepteurfournit encore de la chaleur à l'air pendant deux ou troisheures après l'extinction du feu ; par contre, la mise enrégime est très longue.Ces calorifères sont de construction délicate ; ils coûtentcher <strong>et</strong> tiennent beaucoup de place. On les emploie avecavantage dans les établissements d'instruction, mais ilssont peu appréciés pour le <strong>chauffage</strong> des maisons d'habitation,à cause du peu d'élasticité de leur fonctionnement.Comme les calorifères métalliques, ils peuvent présenterdes circulations de fumée verticales ou horizontales ; deuxtypes seulement en seront décrits.81. Calorifère Gaillard-Haillot. —C'est un des plus anciens;il se construit sur six modèles pouvant chauffer des volumesd'air variant de 700 à 10.000 mètres cubes. Pour multiplierles surfaces en contact, ces constructeurs emploient desbriques creuses. La fumée s'élève d'abord à la partie supérieure,puis redescend, après quatre r<strong>et</strong>ours sur elle-même,au conduit de cheminée. L'air circule verticalement dansles nombreux conduits élémentaires formés par les briques(fig. 99 <strong>et</strong> 100). En D sont les tampons de n<strong>et</strong>toyage.C<strong>et</strong> appareil exige un très bon tirage; à la longue, en raisonde la faible épaisseur des parois, il se produit des fissures<strong>et</strong>, par suite, des mélanges de fumée <strong>et</strong> d'air chaud ; les réparationssont extrêmement coûteuses.


CALORIFÈRESCoupe longitudinale suivantABFIG. 99.Coupe horizontale suivant CDFIG. 100.FUMISTERIE, 8


114 CHAUFFAGE82. Calorifère Geneste-Herscher (fig. 101,102 <strong>et</strong> 103).—Cesconstructeurs emploient, au lieu de poteries creuses, des tubes •en tôle emboîtés exactement, saris isolement, dans des matériauxcéramiques formés de poteries creuses superposées ;


le joint entre la tôle <strong>et</strong> la poteries'obtientcoulis réfractaire ; la tôle repose à la partie inférieure, surun plancher solide ; la dilatation se produit par le haut.C<strong>et</strong>te disposition, tout en donnant une plus grande sectionaux conduits d'air froid, évite tous eff<strong>et</strong>s d'endosmose <strong>et</strong>,par conséquent, toute mauvaise odeur. Reste la question dedurée, la tôle étant exposée à se rouiller rapidement.On peut obtenir de bons résultats à l'aide d'élémentsemboîtement (Du Roselle) <strong>et</strong> en croisant les joints, commedans la construction des récupérateurs employés en métal-.lurgie <strong>et</strong> en verrerie; mais il faut toujours observeràque,si l'on sectionne les conduits, on crée des résistances nécessitantun accroissement de tirageULTItyflEAT ®VIRTUAL MUSEUM'aide d'uu§ 4. — CALCUL DES CALORIFÈRES83. Généralités. — Pour calculer les dimensions d'un calorifèredestiné au <strong>chauffage</strong> d'un local donné, il faut préalablementconnaître l'emplacement qui lui est destiné <strong>et</strong> ladurée du <strong>chauffage</strong> moyen. Ceci admis, on procède defaçon suivante ; on évalue :1° Le nombre des calories à produire sur la grille: nombreobtenu en tenant compte des pertes dues au mauvais isolementdes conduites, du rendement du calorifère, <strong>et</strong>c. (cecalcul détaillé est fait à la page 221 ) ;2° La surface de la grille, élant donné le combustible àemployer;3° La surface de chauffe ;4° La cheminée.84. Surface de la grille. — Connaissant le nombre C decalories à produire sur la grille, on applique la formule :dans laquelle pCs =pNreprésente le poids du combustible brûlépar heure <strong>et</strong> par mètre carré de surface de grille ; on prendla


116 CHAUFFAGEgénéralement p — 40 kilogrammes, chiffre peu élevé, souventdépassé lorsqu'on pousse un peu le feu; N, puissancecalorifique du combustible employé; pour la houille N = 8.000est un maximum. Enfin S représente la surface de grille,exprimée en mètres carrés.85. Surface de chauffe. — On sait que le récepteur sedivise en surface de chauffe directe <strong>et</strong> indirecte ; les dimensionsrelatives de ces surfaces sont variables dans chaque appareil.Dans les calorifères à cloche, par exemple, la surface directeest approximativement égale à quatre fois la surface de lagrille <strong>et</strong> peut dégager 10.000 calories par mètre carré <strong>et</strong>par heure ; dans les calorifères à grand foyer, c<strong>et</strong>te surfacepeut atteindre huit à dix fois la valeur de S, mais la transmissionpar mètre carré diminue à 5.000 calories. A l'extrémitéde la surface de chauffe indirecte, la transmission seréduit à 500 calories.La surface de chauffe se détermine généralement ainsi :on adm<strong>et</strong> que 1 mètre carré de surface de chauffe (tantdirecte qu'indirecte) peut fournir, dans les calorifères métalliques,3.000 à 3.500 calories à l'heure. Étant donné lenombre de calories à fournir, le développement S à donnerà la surface de chauffe s'obtient par la formule :SG~' 3.000 ou 3.500On prend quelquefois encore les chiffres suivants : onadm<strong>et</strong> qu'il faut 20 mètres carrés de surface de chauffe pour100 mètres cubes d'air à chauffer pour les calorifères horizontaux,<strong>et</strong> 15 mètres carrés pour les calorifères verticaux.Pour les calorifères à parois céramiques on prend laformule :S - C .700 à 800Pour les surfaces nervées, les ail<strong>et</strong>tes, on applique laremarque faite au n° 98.


86. Cheminée. — La section de la cheminées'obtient en appliquant la formule :ULTIMHEAT®VIRTUAL MUSEUMQ, section de la cheminée exprimée enp, poids du combustible brûlé par mètre carré <strong>et</strong> parheure ;s, surface de la grille.On détermine également la section des carneaux defumée, lorsqu'on connaît Q, en tenant compte des volumesdifférents occupés par les gaz à des températures différentes; en un point quelconque du conduit de fumée, oùles gaz sont à une température t { , la section est donnéepar la relation :Û <strong>et</strong>i étant la section <strong>et</strong> la température des gaz au sommelde la cheminée, <strong>et</strong> a le coefficient de dilatation de l'air. Lecalcul des températures t <strong>et</strong> t t est très laborieux ; aussi prendonempiriquement, à l'origine du conduit de fumée,une sectionde carneau égale à une fois <strong>et</strong> demie celle du somm<strong>et</strong>de la cheminée.La quantité ps de combustible brûlée par heure, à la surfacede la grille, perm<strong>et</strong> d'évaluer d'une façon assez rigoureusela consommation journalière <strong>et</strong> annuelle.L'utilisation du combustible, dans les meilleurs calorilères,dépasse rarement 60 0/0 ; elle est comprise entre 0,50pour les appareils à circulation horizontale, <strong>et</strong> 0,6o pour leabons calorifères à <strong>chauffage</strong> méthodique.


CHAPITRE VICHAUFFAGE CONTINU PAR L'AIR CHAUD§ 1. — GÉNÉRALITÉS87. Généralités. — Les poêles <strong>et</strong> les cheminées sont desappareils destinés à réaliser un <strong>chauffage</strong> intermittent ; un<strong>chauffage</strong> continu exige que les appareils producteurs de chaleurfonctionnent nuit <strong>et</strong>jour sans interruption.Chaque système de <strong>chauffage</strong> s'applique plus particulièrementà une catégorie d'édifices; pour un <strong>chauffage</strong> continu,comme dans certaines usines, dans les hôpitaux, il n'y a pasd'inconvénient à employer des appareils emmagasinant beaucoupde chaleur (circulation d'eau chaude, calorifères à paroiscéramiques) ; pour un <strong>chauffage</strong> intermittent, au contraire,on aura tout avantage à employer un'<strong>chauffage</strong> par lavapeur ou par l'eau chaude à haute pression (<strong>chauffage</strong> Perkins).Il faut considérer en eff<strong>et</strong> que, dans un <strong>chauffage</strong>intermittent, la quantité de chaleur nécessaire pour la périodede mise en train est à peu près égale à la quantité de chaleurdépensée pendant deux ou trois heures de <strong>chauffage</strong> normal.Pendant la période d'arrêt, les conduites de chaleur <strong>et</strong> lesappareils de chauffe se refroidissent ; il y a donc intérêt à diminuerla quantité de chaleur emmagasinée dans les conduites,c'est-à-dire à diminuer leur section ; il résulte également dece fait que, si l'intermittence du <strong>chauffage</strong> ne dépasse passensiblement trois heures, il n'y a pas intérêt à suspendrele <strong>chauffage</strong>.Considéré au point de vue de l'hygiène, lechoix des appareilsproducteurs n'est pas indifférent. En particulier, le<strong>chauffage</strong> par l'air chaud a de nombreux inconvénients. Les


calorifères en fonte, portés au rouge brûlent lesorganiques de l'air <strong>et</strong> engendrent de mauvaises odtrouvent distribuées dans les pièces à chauffer; l'enervures, sur les cloches de ces calorifères, est urservatif contre la possibilité des coups de feu qui eces inconvénients.Les calorifères à parois céramiques donnent lieu, aprèsun service plus ou moins long, à des infiltrations de fumée,par suite de la porosité de la terre; les conduites d'airchaud, elles-mêmes construites en matériaux réfractairespeuvent occasionner de semblables mélanges de fumée <strong>et</strong>d'air chaud ; il suffît, en eff<strong>et</strong>, que le tirage soit plus granddans les conduits d'air chaud que dans ceux de fumée; lapression étant moindre dans les premiers que dans lesseconds, la fumée passe à travers les joints. Ce phénomènese produit sous l'action des vents plongeants.Il faut prendre soin, dans l'installation des calorifères àparois céramiques, d'assurer un excellent tirage, car lafumée,très divisée dans les p<strong>et</strong>its conduits, éprouve une trèsgrande résistance, qu'il faut nécessairement vaincre pourévifer l'inconvénient précédent.L'air chauffé par un calorifère n'est plus saturé de vapeurd'eau, aussi exerce-t-il une action desséchante sur la peau <strong>et</strong>sur les organes respiratoires, auxquels il emprunte de lavapeur d'eau. Il est donc nécessaire, dans les lieux habités,de faire traverser à l'air une cuv<strong>et</strong>te d'humidification, qui luifournit une certaine quantité de vapeur d'eau * ; dans lesgrands espaces on peut placer un humidificateur d'air, quiproduit le même résultat.Dans les maisons d'habitation, les différentes pièces sontnploUl£JMHEATMUTUAL MUSEUM1 Les cuv<strong>et</strong>tes d'humidification fournissent souvent une tropgrande quantité de vapeur d'eau; elles ont, de plus, l'inconvénientde demander quelque soin pour le remplacement de l'eau ; c<strong>et</strong>tedernière sujétion est souvent la cause de leur abandon au bout dequelque temps de service. La meilleure place à donner à cescuv<strong>et</strong>tes est à la partie supérieure de la chambre du calorifère, oùelles sont en contact avec l'air chaud ; mais on ne peut y accéderfacilement, <strong>et</strong> l'on préfère généralement les placer au-dessous ducendrier.


placées dans des conditions d'exposition très différentes;pour chauffer convenablement à un moment donné, il fautaugmenter le volume d'air chaud introduit, <strong>et</strong> par cela mêmeaugmenter à la fois sa vitesse d'entrée <strong>et</strong> sa température, cequi constitue deux inconvénients graves, car la respirationde l'air à température élevée est nuisible, <strong>et</strong> la grande vitessede l'air est une gêne perpétuelle.Le réglage de la température s'obtenant en obturant plusou moins les ouvertures qui distribuent l'air chaud, il peutarriver qu'un incendie se déclare par suite de l'élévation dela température de l'air injecté, qui, ne trouvant que des issuesinsuffisantes, s'échauffe à 400 <strong>et</strong> même à 500° <strong>et</strong> carboniseles boiseries avoisinant les conduits. Si l'établissementde ces conduites a été soigneusement étudié, le feun'est pas à craindre ; mais il n'en est pas moins vrai que lap<strong>et</strong>ite quantité d'air qui passe dans les locaux par les bouchesrestées ouvertes est à une température insupportable <strong>et</strong>répand des odeurs désagréables.Les calorifères à eau chaude ou à vapeur (voir aux chapitresvu <strong>et</strong> vin) sont plus sains, mais aussi plus coûteux.L'avantage d'un <strong>chauffage</strong> continu à l'air chaud, bien exécutédans tous ses détails, réside dans les frais d'installation,d'entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> de conduite, qui sont réduits au minimum ; àpart quelques rares réparations, qui exigent la présence d'unfumiste, le n<strong>et</strong>toyage courant <strong>et</strong> la conduite du feu peuventêtre confiés à un employé quelconque qui peut se borner àsurveiller le feu <strong>et</strong> à régler les valves do distribution del'air selon la température extérieure. Avec un employé soigneux,aucun accident n'est à craindre, <strong>et</strong> l'installation peutfonctionner longtemps dans des conditions économiquessatisfaisantes.§ 2. — DISPOSITIONS GÉNÉRALES88. Prises d'air extérieur. — Les prises d'air froid doiventavoir une section au moins égale à la somme des sections desconduits d'air chaud partant du calorifère. On doit les placer


CHAUFFAGE CONTINU PAR L'AIR CH .CD 1de préférence dans un endroit peu fréquent!courants d'air violents <strong>et</strong> les munir d'un grillag ; BHHIIB double ||j |jd'une toile métallique amovible qui s'oppose it tJtTrottjgÀT


de calorifère adopté, l'enveloppe est presque toujours constituéepar un coffre en briques de 0 m ,22 d'épaisseur, assez éloignédes surfaces de chauffe pour assurer le passage de l'airà une vitesse ne dépassant pas 1 mètre ; le plafond est soutenupar une ossature enfer à T avec remplissage en briques;un calorifère bien étudié ne comporte d'ouvertures que surdeux faces opposées; de c<strong>et</strong>te façon,on peut loger l'appareil•entre deux cloisons existantes dont l'épaisseur assure unefaible déperdition; les registres de manœuvre, les tir<strong>et</strong>tes,les ouvertures nécessaires à l'entr<strong>et</strong>ien des cuv<strong>et</strong>tes de saturationdoivent être facilement accessibles.90. Conduites d'air chaud. —Chambres de mélange. — Lesconduites d'air chaud ont leur origine dans la chambre dechauffe <strong>et</strong> à la partie supérieure de celle-ci; les prises faitesdans les parties les, plusélevées, où l'air est le pluschaud, doivent être réservéespour chauffer les locauxles plus éloignés, en raisondes pertes considérablessubies pendant leur traj<strong>et</strong>.Il faut une frise d'air spécialepour chaque pièce, outout au moins pour chaqueétage; si la nécessité s'imposaitde poser un seul conduitpour desservir deuxétages, il faudrait toutd'abord choisir les sectionsde ces conduites pour assurerle débit nécessaire, puisfaire la prise de l'étage supérieurà une certaine distance du premier étage à desservir(fig. 104 1 , de manière à éviter que la conduite montante nefasse appel direct de l'air contenu dans la pièce P.Chaque conduite principale possède un registre placé àl'origine <strong>et</strong> manœuvrable de la chambre du calorifère ; onpeut de c<strong>et</strong>te façon isoler complètement toute une partie


inoccupée de l'édifice; dans chaque pièce, leschaleur sont d'ailleurs disposées de telle sorte quécalement. modérer ou augmenter le débit desA la sortie du calorifère, toutes les conduiteslées <strong>et</strong> logées dans un même conduit (fig. 105) ;latéralement les conduites desservant les locauxcMIjpyAL MUSEUMF IO. 105.voisins du calorifère, <strong>et</strong> les conduites centrales, moins exposéesau refroidissement, aboutissent aux locaux les plus éloignés; on arrive, par c<strong>et</strong>te disposition, à distribuer auxbouches de l'air à une température suffisamment élevée.Parmi les échantillons de poteries employés couramment,on peut en citer deux :1» Les boisseaux de 0 m ,30X0,40 intérieur <strong>et</strong>0 m ,40x0 m ,50extérieur. Hauteur, 0 m ,33; ces boisseaux sont à feuillure;2° Les boisseaux de 0 m ,22 X0 m ,2a intérieur <strong>et</strong> 0 m ,28 X 0 m ,31extérieur. Hauteur, 0 m ,50.Les pertes de chaleur dues au refroidissement sont considérables,de telle sorte qu'il est prudent, en pratique, de nejamais dépasser la mètres de longueur pour les conduitesles plus longues. Lorsqu'on dispose de moyens mécaniquespour assurer simultanément un <strong>chauffage</strong> <strong>et</strong> une <strong>ventilation</strong>par insufflation, on peut atteindre 50 <strong>et</strong> même 60 mètres delongueur; mais ilfautavoir soin, dans ce cas, pour diminuerles déperditions, d'entourer les conduites de matières isolantes,ou de faire une conduite double avec matelas d'airisolant. Le calorifère doit être calculé pour fournir la chaleurnécessaire à la <strong>ventilation</strong>, <strong>et</strong> pour contrebalancer les pertesen route, ce qui conduit souvent à une surface de chauffe


triple de celle qui serait nécessaire pour assurer le <strong>chauffage</strong>seul.Outre que ce système est peu économique, il a l'inconvénientd'exiger une très grande vitesse de l'air dans les conduites,puisque la vitesse de l'air, à la sortie de la buse duventilateur, peut atteindre 4 mètres; l'air chaud sortant desbouches produit un courant d'air très gênant. On peut cependantl'adopter dans certains cas, par exemple, pour le <strong>chauffage</strong>des salles de réunions <strong>et</strong> d'amphithéâtre; il faut alorscréer des chambres de mélange.Les chambres de mélange peuvent être disposées de deuxfaçons : 1° le mélange de l'air chaud <strong>et</strong> de l'air froid peut sefaire dans chaque conduit muni de bouches d'émission;2° le mélange a lieu une fois pour toutes à la sortie du calorifère.Le premier procédé, représenté sur la figure 106,nécessite la créationd'autant de chambresde mélange qu'il y ade conduites séparées,mais il perm<strong>et</strong> de réglerla température def'air émis par chacunedes bouches, chaqueconduit d'air chaud <strong>et</strong>d'air froid possédantun registre de règlement; de plus, les servicesdu <strong>chauffage</strong> <strong>et</strong> de la <strong>ventilation</strong> se faisant par desconduites distinctes, on peut complètement les isoler. Leschambres de mélange peuvent être disposées de façons trèsdiverses (fig. 107 <strong>et</strong> 108); mais, en principe, il est indispensable,pour assurer le mélange parfait des deux fluides, quel'air chaud soit amené à la partie inférieure de la chambre,<strong>et</strong> l'air froid au dessus.Lorsqu'on n'emploie qu'une seule chambre de mélangeplacée à la sortie du calorifère, on peut prendre une desdispositions indiquées sur les figures 107 <strong>et</strong> 108 ; dans ce cas,le conduit de prise d'air doit être divisé en deux parties,l'une d'elles alimentant le calorifère, <strong>et</strong> l'autre venant se


CHAUFFAGE CONTINU PAR L AIR CHAUDÙLtlMHEAT ®diriger en F, à la partie haute de la chambre ; 1 . VIRTUAL MUSEUMdivision s'impose lorsqu'on dispose d'un ventilateur sJmiûauL. _Les conduites de chaleur doivent avoir une pente ascendantecontinue, depuis le départ du calorifère jusqu'auxFIG. 107.bouches; c<strong>et</strong>te pente ne doit pas être moindre que 0 m ,03 parmètre ; il faut toujours leur faire suivre le chemin le plusdirect (fig. 115 <strong>et</strong> 116); c<strong>et</strong>te précaution, facile àprendre dansles caves, devient difficile à suivre dans le passage des planchers<strong>et</strong> des murs ; il faut, dans ce cas, éviter de traverser les


murs de refend au droit des solives <strong>et</strong> des ouvertures; s'ilest nécessaire de traverser une voûte, on devra percer celleciaux reins <strong>et</strong> non à la clef.Le tracé des conduites de chaleur doit se faire en partantdes bouches ; le calorifère doit être placé au centre duréseau formé par les conduites, dont les plus longues nedoivent pas dépasser 16 mètres; il est donc indispensable,pour pouvoir réaliser un <strong>chauffage</strong> économique de faire c<strong>et</strong>racé avant l'exécution des bâtiments.On ne dispose jamais de conduits d'air chaud dans lesmurs de face, à cause de la grande déperdition ; les parties -verticales des conduites se placent dans l'épaisseur desmurs de refend ou s'adossent à ces derniers ; la constructiondes conduites montantes se fait de la même manière quepour des conduits de fumée. Les poteries les plus employéesprésentent les sections suivantes :0"',30 x 0,300 ,25 x 0 ,300 ,22 x 0 ,250 ,16 x 0 ,250 ,19 X 0 ,220 ,17 X 0 ,190 ,13 X 0 ,10section : 9 ,Im2 ,007 ,505 ' ,504 ,004 ,183 ,232 ,08Elles se trouvent dans le commerce en bouts mâle <strong>et</strong>femelle, de 0 ln ,33 de longueur, <strong>et</strong> s'emboîtent les unes dansles autres, comme les boisseaux ordinaires; elles se vendentau mètre courant. Elles ont au minimum 0 m ,03 d'épaisseur,<strong>et</strong> leur coefficient de transmission est d'environ 3.Les joints se font au plâtre, les extrémités mâles étantdisposées dans le sens du mouvement de l'air chaud. Cesdispositions vont bien pour la pratique courante, mais ilse présente un grand nombre de cas particuliers qu'il fauts'ingénier à résoudre.Il faut souvent fixer les premières parties des conduites enterre plein dans le sol ; on peut se servir de simples poterieslorsque le terrain est suffisamment sec, ou de briquespleineslorsque les conduits ont une certaine importance


(fig. 109), ou enfin, dans des cas spéciaux, deconstituant une sorte d'aqueduc voûté, isoléinférieure du sol par de p<strong>et</strong>its murs deFIA. 109.lement par un remblai en matériaux mauvais conducteurs,soigneusement pilonnés (fig. 110).Les conduites d'air chaud sous voûtes de cave sont consti-FIG. 110.tuées par des poteries scellées au plâtre, soutenues auxangles par des cornières, au milieu par des platesbandes enfer reposant elles-mêmes, tous les mètres environ, sur desbrides à scellement en fer carré ou plat ; on enduit ensuiteles poteries dont les faces extérieures sont striées (fig. 111).11 est bon de laisser un matelas d'air entre la partie supérieuredu conduit <strong>et</strong> la voûte, pour former isolant.Pour les conduites de grande section, comme par exemplecelles qui amènent l'air chaud dans les salles de pas perdus,


dans les édifices publics, on peut disposer l'ensemblecomme suit {fig. 112):On suspend de forts étriers aux solives du plancher, puison établit sur ces supports une paillasse formée de fers deFIS. 111.p<strong>et</strong>ite section. Sur c<strong>et</strong>te carcasse on construit un planchertrès léger constitué par deux épaisseurs de tuiles entrelesquelles on interpose des mur<strong>et</strong>tes en briques creuses ; lesFIG. 112.deux mur<strong>et</strong>tes latérales sont constituées par des briquesposées à plat ; la face supérieure du conduit est constituéecomme le plancher ; un enduit de plâtre bien lisse est fait àl'intérieur; des carreaux déplâtré de champ remplissent lesintervalles laissés libres par les étriers, entre le conduit <strong>et</strong>


CHAUFFAGE CONTINU PAR L AIR CHAUD(e plafond. On forme ainsi un matelas d'air sta;s'oppose aux déperditions.ULTIMMPAT'Dans l'épaisseur des planchers, les conduites son fml£jVjJ" mBA 'poterie ou, lorsque leurs dimensions augmentent, eji brique* MUSEUMreposant sur une assise de béton recouvert d'un cari l êlàgë~Lorsque le plancher présente une faible épaisseur, on isoleje conduit du parqu<strong>et</strong>, au moyen de plaques en tôle.Les isolants les plus employés sont la laine de scories,les briques en liège aggloméré, le coton minéral, <strong>et</strong>c.91. Calcul des conduites. — Le problème du calcul desconduites se présente dans des conditions différentes selonles données <strong>et</strong> le programme imposé.Les inconnues peuvent être soit la vitesse de l'air dansles couduites, soit la température d'émission ; parfois lecube d'air à introduire dans les locaux est fixé d'avance parles exigences de l'hygiène ; de même pour les limitesextrêmes de température, qui sont tout à fait différentes ;par exemple, pour un <strong>chauffage</strong> industriel ou pour unemaison d'habitation, il peut exister des conditions imposées.Quoiqu'il en soit, voici d'une façon générale comment onpourra déterminer les éléments nécessaires au calcul.La vitesse v de l'écoulement de l'air dans les conduites,vitesse résultant de la différence de poids entre la colonned'air extérieur <strong>et</strong> celle de même hauteur d'air chaud, estdonné théoriquement par la formuleP q\UU — 0)V — — —(1 + a0) (1 + R)dans laquelle g représente l'accélération due à la pesanteur,en mètres ;H, la hauteur de la colonne d'air, en mètres ;0, la température extérieure ;t, la température de l'air chaud ;œ, le coefficient de dilatation de l'air ;R, somme des résistances dues aux frottements, aux changementsde section <strong>et</strong> de direction de la conduite : R varieentre 3 <strong>et</strong> 15.FUMISTERIE.


On ne doit pas dépasser pour t, température d'émissiortde l'air cliaud, 80°, mais on peut descendre jusqu'à 50°, <strong>et</strong>,d'autre part, 0 peut varier, dans nos climats, de — 10 à + 8°,dans une même journée d'hiver; il en résulte que la vitessesest variable ; c<strong>et</strong>te formule, dans laquelle la somme des résistancesH est inconnue <strong>et</strong> varie d'une conduite à l'autre,donne, pour chaque étage, des valeurs allant du simple audouble. On peut adopter, dans les maisons d'habitation, lesvitesses suivantes, dans les conduites :Rez-de-chaussée 0",7o- à 1,3Q Moyenne 1,0(>.Premier étage 1,00 à a-.OO — 1"',5(>.Deuxième étage 1"',25 à 2,50 — 1"%75Troisième étage l'",25 à 2»,75 — 2"\00'Quatrième étage 1»,">0 à 3 m ,00 — 2"',25Lorsque le <strong>chauffage</strong> <strong>et</strong> la <strong>ventilation</strong> sont indépendants,on adm<strong>et</strong> comme section des conduits d'air chaud: pour lerez-de-chaussée, 0 m2 ,03 à 0 m3 ,04 ; pour le premier étage,O m -\025 à 0 m2 ,035 ; pour le deuxième étage, 0 m2 ,020 à O^^O ;enfin, pour le quatrième <strong>et</strong> le cinquième étages, 0 m2 ,020 à0 m2 ,02a. On se rapprochera toujours des dimensions courantesdes poteries, en forçant un peu. ' Pour les conduitesqui présentent un très grand développement, des coudes, onaugmentera la section pour tenir compte de la diminutionde vitesse.Lorsque le <strong>chauffage</strong> est combiné avec la <strong>ventilation</strong>, onsait approximativement quelle est la vitesse de l'air, v, dansles conduites, étant donnée la vitesse à la sortie de la buse duvenlilateur; on connaît, d'autre part, le nombre de caloriesà fournir, C, pour le <strong>chauffage</strong>, d'une part, <strong>et</strong> pour la <strong>ventilation</strong>d'autre part, par heure ; on détermine facilement latempérature de l'air chaud injecté, t, de telle sorte que lasection de la conduite est la seule inconnue, o> : on l'obtientpar la formule_ G" ~~ v X 3.600*Pour fixer les idées, il est bon d'indiquer les résultat?


suivants. Pour un écart entre la température de l'ai •'<strong>et</strong> de l'air injecté dans un local, de 20 50, <strong>et</strong> 1 0:un poids d'air cliaud égala 208 kilogrammes, 83 ki ogr'ammes<strong>et</strong> 12 kilogrammes, pour transporter 1.000 caloriesTSi l'on tient compte que, par suite des pertes subies enroute, pertesdontl'importance relative croît rapidement avecla longueur des conduites <strong>et</strong> leur faible section, le rendementdiminue progressivement, on voit que le périmètresur lequel on peut compter chauffer avec un calorifère estforcément très limité ; on ne dépasse jamais 16 mètresde rayon.92. Des bouches de chaleur. — Les bouches de chaleur sefont en fonte ou en cuivre ;elles présentent des dessins<strong>et</strong> des formes variés, ot onles choisit selon l'ornementationde la pièce qu'ellesdoivent desservir.Elles sont disposées pourmperm<strong>et</strong>tre un réglage facilede la section de passago;Elles, sont constituées pardes grillages assez lins oudes créneaux assez espacéspour diviser le courant d'air<strong>et</strong> arrêter les ordures. Lafigure 113 représente lesformes les plus employées.VIYnLe croquis I est unebouche à créneaux pourKl—parqu<strong>et</strong>, se manœuvrant àl'aide d'un bouton qui faitFio. 113.coulisser une tôle présentantdes. créneaux semblables à ceux de la bouche. Cemodèle se fait en fonte ou en cuivre depuis 0 m ,15 sur 0 m ,20jusqu'à 0 m ,50 X 0"',50, comme dimensions extérieures ; pourplinthe, de 0 m ,07 X 0 m ,20 jusqu'à O m ,20 X 0 m ,30.Le croquis II est une bouche à persienne pour parqu<strong>et</strong>, en


fonte ou en cuivre, de dimensions extérieures commercialesvariant depuis 0 m ,20 X 0 m ,20 jusqu'à 0 m ,50 X 0 m ,S0.Le même modèle pour plinthe est représenté en III; dimensionsextérieures de O m ,ll sur 0 m ,2b jusqu'à 0 m ,28 X 0 m ,4l ;fonte ou cuivre.En IV est figurée une bouche ronde à charnière, en cuivre ;diamètre variant de 0 m ,0b3 à 0 m ,i90.La figure V est un exemple de bouche à lames saillantes,en cuivre de O m ,ii X 0 m ,25 jusqu'à 0 m ,2S X 0 m ,30.La figure VI est une bouche à coulisse pour plinthe, exécuté<strong>et</strong>out en cuivre ou en tôle avec lame cuivx-ée. Dimensionsextérieures de 0 m ,09 X 0 m ,30 jusqu'à 0 m ,16 X0 m ,35.En VII est représentée une bouche à souffl<strong>et</strong>, en tôle ouen cuivre de dimensions variant entre 0 m ,07 X 0 m ,16 <strong>et</strong>O m ,2S X 0 ra ,30.Tous ces modèles présentent, à l'arrière, un cadre métalliqueque l'on fixe dans les murs avec du plâtre ; il fautcompter, comme section utile au passage de l'air, au maximum,la moitié de la surface de la grille, de sorte qu'il estnécessaire de raccorder le conduit d'air chaud proprementdit à la bouche par des mur<strong>et</strong>tes inclinées aboutissant au•cadre. Il est bon de peindre en noir ces mur<strong>et</strong>tes, pour nepas tirer l'œil ; d'ailleurs les poussières accumulées, au bout•de quelque temps de service, produiraient le même eff<strong>et</strong>.Dans les chambres constamment occupées, on doit calculerles sections des bouches, pour que la vitesse de l'air émisne dépasse pas 0 m ,25 par seconde ; il faut choisir leur emplacementde manière à ne pas gêner les occupants. Dans lesappartements il faut éloigner les bouches des boiseries oules isoler soigneusement.On plaçait autrefois les bouches de chaleur horizontalement,•dans les planchers; c<strong>et</strong>te disposition, obligatoire dans lesgrandes salles [fir/. 112), dans les églises, présente l'inconvénientque les poussières <strong>et</strong> les résidus de balayage remplissent•rapidementles conduits d'air chaud. Il faut alors, autant quepossible, placer un récipient en tôle, mobile, au fond de labouche. Un inconvénient plus grave est que l'air émismonte directement au plafond. Aujourd'hui on préfère employerdes repos de chaleur, cylindres en tôle ou en fonte


(/îg. 114) qui évitent les inconvénients énoncésLorsque les bouches de chaleur sont placées vei îcalUkTMHEATau pied des murs, dans les plinthes, l'air chaud a ^ ^ MUSEUMllilli1 "s > 1FIG. 114.zontalement se mélange mieux avec celui de la pièce ; ilfaut cependant avoir soin d'éloigner les bouches à une certainedistance du plancher ; sans celte précaution, le courantd'air chaud soulèverait les poussières répandues sur le soi.


§ 3. — EXEMPLES03. Chauffage industriel. — Les ligures US, 116 <strong>et</strong> 117représententl'ensemhle <strong>et</strong> les détails d'installation du <strong>chauffage</strong> àl'air chaud dans un atelier de peinture de voitures de cheminsde fer 1 . C<strong>et</strong> atelier est chauffé au moyen de deux calorifères àcirculation d'air chaud, dontla surface de chauffe est constituéepar un corps cylindrique à ail<strong>et</strong>tes, en trois parties, enlr<strong>et</strong>oiséespar quatre boulons. Ces calorifères sont placés dansle sous-sol; ils sont continuellement tenus en activité. Il y adix bouches de chaleur b, de 0 m ,75 X 0 m ,ob, <strong>et</strong> huit bouchesd'appel d'air froid a, de mêmes dimensions. On accède auxcalorifères par un escalier E placé à l'extérieur du bâtiment,contre le pignon ouest; le combustible est déchargé pardeux trémies T, T', placées sur deux faces opposées du bâtiment.Les conduites d'air chaud (fig. 117) ont une section de0 m ,b0 X 0 m ,40 ; elles sont en briques <strong>et</strong> présentent une longueurmaxima de lb mètres environ, sauf celle qui reçoit l<strong>et</strong>uyau de fumée dont la longueur atteint 30 mètres. Le conduitde fumée est constitué par des bouts de tôle de 0 m ,25de diamètre <strong>et</strong> de 6 mètres de longueur environ; les gazchauds qu'il reçoit abandonnent une grande partie de leurcalorique pendant la traversée de l'atelier ; ils s'échappentpar une cheminée, après avoir circulé dans une conduiteverticale formée de boisseaux fiourlier de 0 m ,2b X 0 m ,32.Les flèches représentent, dans les différentes coupes, lamarche suivie par l'air froid, par les produits de la combustion<strong>et</strong> par l'air chaud.94. Chauffage d'un édifice public. — Les frais de premierétablissement <strong>et</strong> d'entr<strong>et</strong>ien d'un <strong>chauffage</strong> par l'air chaudétant moindres que dans tout autre sysLème de <strong>chauffage</strong>continu, l'installation de calorifères est tout indiquée dans1 Les nouveaux Ateliers d'Hell<strong>et</strong>nmes, par M. Ch. BRICOGNB(V Ch. Dunod, éditeur.)


les établissements publics disposant d'un budg<strong>et</strong> restreint.MM. Geneste <strong>et</strong> Ilerscher ont établi, au musée d'Amsterdam,Fia. 118.un <strong>chauffage</strong> à air chaud, très bien compris [fig. 118). Lesappareils,au nombre de 12 (la figure ne représentant que la moitié


wrCHAUFFAGECONTINU PAR L'AIR CHAU':de l'édifice), sont répartis sur toute la surface diafin de limiter le chemin parcouru par les co:plus longues. Les prises d'air P sont disposées dft ^AHïN^ MUSEUMà contrebalancer les eff<strong>et</strong>s des vents contraires. Lesronchiitsde chaleur G sont accolés dans la majeure partie de leurparcours, pour diminuer les déperditions ; chaque bouche B,autant que possible, aboutit à un conduit spécial.


CHAPITREVIICHAUFFAGE PAR L'EAU CHAUDE§ 1. — GÉNÉRALITÉS95. Principe du <strong>chauffage</strong> par l'eau. — On vient de voir,dans le précédent chapitre, qu'il ne fallait pas dépasser15 mètres pour le transport de l'air chaud; c<strong>et</strong>te limite estsouvent un obstacle; on a donc été conduit à chercher unagent, qui perm<strong>et</strong>trait de transporter la chaleur à une grandedistance, tout en conservant à l'air ses principes hygiéniques.L'eau remplit ces conditions ; l'installation d'un tel <strong>chauffage</strong>est économique, <strong>et</strong> le maniement des.appareils facile.Le principe du <strong>chauffage</strong> par l'eau chaude est le suivant :Si l'on chauffe, dans un vase de forme quelconque, unliquide, il s'établit une circulation continue, allant des partiesles plus basses, très chaudes, aux parties élevées del'appareil, <strong>et</strong> un r<strong>et</strong>our du fluide refroidi au contact de l'air<strong>et</strong> des parois du récipient, vers la partie basse du vase. Cecirésulte des différences de densités que présente l'eau à destempératures diverses.Pratiquement il est facile de réaliser une véritable circulationd'eau pour l'utiliser au <strong>chauffage</strong>; il suffit de disposerune chaudière avec un tube de départ d'eau chaude terminépar un récipient (vase d'expansion) destiné à pareraux différences de volume que présente l'eau portée àdiverses températures; de ce vase part une conduite der<strong>et</strong>our aboutissant à la partie inférieure de la chaudière;celle conduile peut présenter telle forme que l'on voudra,selon la disposition des locaux qu'elle traverse.


CHAUFFAGE PAR L'EAUCHAUDEUn <strong>chauffage</strong> continu par l'eau chaude se conessentiellement :ULTIMHEAT®1° D'une chaudière à eau chaude, avec foyer ap 'VIRTUAL MUSEUM2° D'une colonne montante, allant directement la partiesupérieure du local à chauffer <strong>et</strong> terminée par un vased'expansion ;3° D'une colonne descendante, ou conduite de r<strong>et</strong>our à lachaudière ;4» Des surfaces de chauffe, tubes à ail<strong>et</strong>tes, ou poêles dediverses formes, branchés sur la conduite de r<strong>et</strong>our.Les divers modes de <strong>chauffage</strong> par l'eau chaude se différencientsoit par la répartition des surfaces de chauffe, soitpar la température de l'eau qui circule dans les conduites.Lorsque le vase d'expansion communique directement avecl'atmosphère, le <strong>chauffage</strong> est dit sans pression; lorsque levase d'expansion est fermé par une soupape perm<strong>et</strong>tantd'atteindre une pression de 1 à 2 kilogrammes, ou de 15à 25 kilogrammes, on dit que le <strong>chauffage</strong> est à moyennepression ou à haute pression. On dit encore que le <strong>chauffage</strong>est à grand volume, à moyen volume ou à p<strong>et</strong>it volume d'eau,car pour un même nombre de calories à fournir la quantitéd'eau employée dans la circulation est en raison inverse del'accroissement de pression ou, ce qui revient au même, del'augmentation de température de l'eau employée.96. Des chaudières à eau chaude. — La construction deschaudières à eau chaude est identique à celle des chaudièresà vapeur décrites d'autre part 1 ; toutefois on n'a plus àcraindre les coups de feu, puisque toutes les parois sont encontact avec le liquide; il en résulte une simplification dufoyer. Quelquefois il peut être avantageux d'employer deschaudières à eau, chauffées non plus par un foyer à combustiblequelconque, mais par une circulation de vapeurempruntée à une canalisation générale unique; tel est le casqui se présente dans le <strong>chauffage</strong> mixte.On distingue donc deux catégories de chaudières :1 Voir l'ouvrage Chaudières à vapeur de M. DF.JUST.


1» Les chaudières à feu direct ; 2° les chaudières à circulationde vapeur.Parmi les chaudières de la première catégorie, une desplus anciennes <strong>et</strong> des plus simples est représentée figure 119 ;Coupe suivant MN Coupe suivant QRloupe suivant OPElévationFIB. 1)9.le foyer est elliptique, ce qui perm<strong>et</strong> d'avoir une grandehauteur au : dessus de la grille, <strong>et</strong> par conséquent d'obtenirune combustion complète; en T sont représentés les tamponsqui servent au n<strong>et</strong>toyage. La disposition indiquée figure 120


Lorsque la pression de l'eau dans la chaudière est peu conestpréférable au point de vue de l'utilisation du ila circulation du gaz s'opérant sur toutes les ifiroi^tlltoEAT®'VIRTUAL MUSEUMss-c. ychaudière ; les flèches indiquent comment se fait c<strong>et</strong>te circulation.


sidérable, on a souvent avantage à employer la tôle de cuivrepour sa construction ; la grande malléabilité de ce métalperm<strong>et</strong> de lui donnerC 0 "!* suivant, t'DE des formes appro-(J\ \ \ \ "TT" priées au développe-c\ \ v t rf" '1 ment de la surface dechauffe. Dans ce cason utilise de la tôlede cuivre de 2 millimètresd'épaisseurpour la partie de lachaudière directementen contact avecle foyer, <strong>et</strong> on construitle reste de l'enveloppeen tôle de1 millimètre.Les chaudières verticalesà foyer intérieursont très appréciéesdans les installationsparticulières, àcause de leurs dimensionsréduites en plan.* A B " ! ' OUR B I E N UTILISER LA^—[—^surface de chauffe di-/ recte, il est bon, soitHL ./(h SUS P enc lre au-des-—ri—mrr— sus c ' e u n— _i \ I .•!/ ) bouilleur supplémen-. taire, autour duquel^ , se fait la combustion,Via. 121. soit, pour éviter lesfréquents n<strong>et</strong>toyagesqui sont nécessaires à l'enlèvement des dépôts dans ce bouilleur(dépôts qui diminuent rapidement la transmission), deconstituer un faisceau tubulaire très développé.On peut indiquer, dans le genre, les chaudières Durenne(fid. 121),' Chibout, Ilamelle, <strong>et</strong>c.


Enfin les vases à circulation de vapeur peuvent®'les formes les plus diverses, suivant l'emplacem< nt qJW'rlP'HEATdoivent occuper; il en est de même pour l'étem uîf"ITMfdéveloppementdes serpentins.On n'a pas avantage à prendre une grande hauteur de chaudièrepour un développement déterminé de la surface dechauffe ; quant au serpentin, il doit être disposé de telle façonque l'eau de condensation produite circule dans la conduitede r<strong>et</strong>our <strong>et</strong> non pas en sens inverse de la vapeur; l'arrivée


où les surfaces de chauffe directes pourraient gêner, dansles locaux peu élevés, comme certains hôpitaux <strong>et</strong> asiles, oùle réglage peut se faire en bloc.Coupe suivant ABFIO. 122.Avec les surfaces de chauffe placées directement dans leslocaux, on peut combattre plus logiquement les pertes dechaleur, le <strong>chauffage</strong> devient plus économique <strong>et</strong> l'installation


. ULTIMHEATtrès facile ; mais il reste à craindre les fuites ( ,tions qui en résultent; au point de vue décoratif,1 s conduites,robin<strong>et</strong>s <strong>et</strong> poêles sont souvent une gêne, <strong>et</strong> il fauTsTngénTerà les dérober à la vue par des enveloppes métalliques quirendent possibles les réparations.A) On construit de véritables calorifères à eau chaude,à chambre de chaleur unique, constitués par un grandnombre de circulations élémentaires réunies par des collecteurs; ces calorifères ont l'inconvénient de chauffer l'air àbasse température <strong>et</strong> de donner lieu, pendant le transport del'air, à une déperdition considérable de calorique.La disposition indiquée figure 122, à rayonnement indirect,consiste à placer les repos de chaleur G dans les caves <strong>et</strong> àétablir les conduites dedistribution d'air à l'épaisseurdes murs ou ensaillie ; il n'y a plus, ici,chambre de chaleurunique.Dans certains édifices,où l'on peut disposer uncaniveau dans l'épaisseurConduite allant auKsse a expansionFia. 123.du plancher, on établit la circulation complète dans ce caniveau(fig. 123), recouvert de tôle ; des plaques perforées serventde bouches d'émission d'air chaud. Lorsque l'épaisseur duplancher est trop faible pour perm<strong>et</strong>tre d'employer c<strong>et</strong>te disposition,qui donne lieu à des pertes minimes, on établitla canalisation dans des gaines suspendues au plafond dusous-sol.B) La figure 124 donne différentes dispositions du <strong>chauffage</strong>par rayonnement direct. Le croquis I représente uneconduite de départ allant directement au vase d'expansion <strong>et</strong>des conduites disLinctes avec r<strong>et</strong>our direct à la chaudière,pour chaque étage. C<strong>et</strong>te disposition perm<strong>et</strong> d'obtenir uncertain réglage ; cependant les appareils les plus éloignésdu vase d'expansion sont alimentés par de l'eau déjà refroidiedans les surfaces de chauffe. Le r<strong>et</strong>our séparé est avantageuxen ce qu'il supprime l'irrégularité du courant pouvant résuitdes différences de température de l'eau à chaque étage.


148 CIIAL'FFAGELa disposition II montre une conduite unique de r<strong>et</strong>ourdesservant tous les étages ; l'eau qui dessert les étages inférieursest considérablement refroidie, de sorte qu'il faut, pourobtenir une température uniforme, augmenter progressivementl'étendue des surfaces de chauffe, à mesure que l'ons'éloigne du vase d'expansion.


On obtient une température plus régulière^culer côte à côte les conduites de départ <strong>et</strong> de i stouJj^MH^Til est indiqué en III.VIRTUAL MUSEUMLa disposition IV, analogue à I, maisconduiLe de r<strong>et</strong>our par une chute partielle, a l'inconvénientdéjà signalé; toutefois elle simplifie la canalisation.Deux des meilleurs modes de répartition sont représentésen V <strong>et</strong> VI, par boucles horizontales ou par lignesverticales. La première disposition est presque toujours praticable; mais elle complique la tuyauterie ; la seconde n'estpossible que lorsqu'on peut grouper sur une même verticaleles appareils de chauffe placés aux différents étages.On peut également employer une circulation par branchementsavec conduites d'aller <strong>et</strong> de r<strong>et</strong>our placées en soussol; sur celles-ci sont branchées les circulations verticalesalimentant les poêles. A la partie supérieure de chaqueboucle est un robin<strong>et</strong> d'air ; en un point quelconque, le vased'expansion. On peut ainsi chauffer l'air des gaines montantesdans lesquelles passe chaque boucle ; l'air chaud arrêtépar un diaphragme s'échappe soit au plafond, soit près duplancher à l'étage supérieur (VII).Toutes les conduites de distribution doivent avoir unepente descendante de b à 10 millimètres par mètre, dans lesens du mouvement de l'eau chaude ; au point le plus élevédes conduits, lorsqu'on est obligé de faire un coude, il fautdisposer un robin<strong>et</strong> d'air, car, s'il y avait de l'air accumulé,la circulation ne se ferait plus. Il faut procéder de la mêmefaçon, dans les circulations par lignes horizontales, surchaque poêle ou surface de chauffe.Lorsque le r<strong>et</strong>our est constitué par plusieurs circulations,on peut régler chacune d'elles, sauf une, à l'aide d'un robin<strong>et</strong>II; la conduite restée libre assure un r<strong>et</strong>our partiel à lachaudière au cas où l'on aurait fermé tous les robin<strong>et</strong>s deréglage.Le vase d'expansion, logé généralement dans une partiedu grenier facilement accessible, est constitué par un cylindreen tôle à fond embouti, portant à la partie supérieure un<strong>et</strong>ubulure pour l'échappement à l'air libre ou par soupapeéquilibrée, <strong>et</strong> une tubulure de trop-plein pouvant se raccor-


cler avec le robin<strong>et</strong> de vidange (fig. 155). A la partie inférieure,il reçoit le tuyau d'amenée d'eau (colonne montante)<strong>et</strong> les tubulures des colonnes descendantes. S'il y a lieu, uneconduite aboutit à un hydromètre placé dans la salle dechauffe <strong>et</strong> donne le niveau de l'eau dans le réservoir d'expansion; celui-ci porte également un tube indicateur de niveau,<strong>et</strong> une tubulure pour l'alimentation, s'il est nécessaire.La bâche d'alimentation, placée sur le même planque levase, <strong>et</strong> à proximité, communique par l'intermédiaire d'unrobin<strong>et</strong> à flotteur avec une conduite d'eau sous pression quifournit l'eau nécessaire. De la partie inférieure de la bâchepart une conduite aboutissant soit au vase d'expansion, soità la chaudière avec interposition d'un clap<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>enue automatique.Un robin<strong>et</strong> de trop-plein à la partie supérieureassure l'écoulement de l'eau de la bâche, si le robin<strong>et</strong> d'alimentationne fonctionne pas.On dispose également un terrasson en plomb sous le vased'expansion pour recevoir les suintements <strong>et</strong> les débords.Comme le vase d'expansion présente une certaine surfaceexposée au refroidissement, on l'entoure généralement d'unisolant. Parfois, lorsque les colonnes descendantes sont engrand nombre, afin dene pas affaiblir le fond outre mesure.


on les réunit toutes dans une culotte. La conduiteplein du vase d'expansion peut être disposée pouil'arrivée d'air du conduit <strong>et</strong> modifier le tirage; c<strong>et</strong>t(ion est appliquée dans le <strong>chauffage</strong> Bourdon (126)Les calorifères à eau chaude se réglant en faisant varierla température de l'eau, il est possible que, par un temps trèsfroid, la température de l'eau dans la chaudière dépasse 100°;une ébullition violente se produit alors accompagnée d'unbruit intense très désagréable; pour y remédier, il faut disposerà la partie inférieure de la circulation un robin<strong>et</strong> devidange; on fait couler un peu d'eau chaude qui est immédiatementremplacée par la même quantité d'eau froide; on(Modifie ainsi le mouvement de la circulation. Comme il y aperte d'eau par évaporation, on remplace chaque matin l'eaumanquante en ouvrant le robin<strong>et</strong> qui suit le clap<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>enue.L'indication du niveau de l'eau dans le vase d'expansionest fournie par l'hydromètre, lorsque l'alimentation se faitpar la chaudière, ou bien par le niveau d'eau, lorsqu'onalimente par le vase d'expansion. Dans les deux cas, la quantitéd'eau introduite est réglée par le flotteur, si celui-ci fonctionnebien, ce qui n'arrive pas toujours, par suite des variationsde la pression dans la colonne d'amenée.Au lieu de faire arriver directement la colonne montanteau vase d'expansion, on peut, pour augmenter la températurede l'eau dans la chaudière, lui faire suivre un parcoursplus ou moins sinueux; l'eau abandonne pendant le traj<strong>et</strong>une certaine quantité de chaleur dans les locaux qu'ell<strong>et</strong>raverse <strong>et</strong> arrive au vase d'expansion à 95° environ, températurequ'il ne faut pas dépasser dans un <strong>chauffage</strong> sanspression.98. Des surfaces de chauffe ; tuyaux <strong>et</strong> poêles. — Lessurfaces de chauffe les plus simples sont constituées par destubes à ail<strong>et</strong>tes, en fonte ou en fer, qu'on interpose sur lacirculation aux endroits convenables. Ces éléments tiennentpeu de place; mais le développement qu'ils présentent estnécessairement limité; aussi est-on souvent obligé de lesréunir par batteries, qui constituent de véritables poêles.11 ne sera décrit ici que les principaux types des tuyaux^"Ufctft/IHEAT®Vwrom museum


employés, ainsi que les assemblages les plus usités, chaqueconstructeur liyant ses modèles propres, qui ne diffèrent deceux indiqués ici que par quelques dispositions de détail.Les tuyaux lamés horizontaux les plus avantageux sontceux construits entièrement en fonte (fig. 126), généralementessayés à une pression de 12 kilogrammes avant le montage.Ces tuyaux se font à ail<strong>et</strong>tes centrées ou excentrées, normales« « • § : liiiiiin a i f t g11 -FIG. 126.à l'axe ou inclinées sur l'axe. Les ail<strong>et</strong>tes sont courtes <strong>et</strong> rapprochées(filatures, tissages), longues <strong>et</strong> rapprochées, pourobtenir une grande surface de chauffe dans un p<strong>et</strong>it espace(séchoirs, établissements de bains), ou longues <strong>et</strong> écartées, pourobtenir une surface de chauffe moyenne avec des tuyauxd'un gros diamètre (ateliers chauffés par la vapeur d'échappement).Le diamètre intérieur de ces tuyaux varie de 0 m ,06 à0 m ,20 ; les types les plus employés ont 0 m ,07 <strong>et</strong> 0 m ,10 de diamètreintérieur, <strong>et</strong> les ail<strong>et</strong>tes 0 m ,140, 0 m ,175 <strong>et</strong> 0 m ,200 ; leslongueurs courantes sont 1 mètre, l m ,50 <strong>et</strong> 2 mètres.Lorsqu'on a besoin d'une certaine étendue de surface dechauffe, il faut raccorder ces éléments par des pièces façonnéesspécialement (raccords, fig. 127 à 132), qui entraînent des


pertes de charge <strong>et</strong> des fuites. Pour dissimulepeu disgracieux de ces surfaces à ail<strong>et</strong>tes, on peî^vm'*lliiCoude double r „ ,, VIRTUAL MUSEUMCoude double avcc raccord Coude impieBride Brided entree de SOTUSFIG. 127 à 132.par des enveloppes en tôle ajourée ou en laiton, pour Ies-Coupe suivant A iïTjlcvaiioribspJiÉFis. 133.quelles on peut imaginer les formes <strong>et</strong> dessins les plus variés(M- 133).


154 CHAUFFAGEPour éviter les raccords, on construit des éléments platsFia. 134. rio. 135.pouvant se superposer les uns sur les autres, <strong>et</strong> dont lesjoints sont simplement boulonnés (fig. 134 <strong>et</strong> 135); les ail<strong>et</strong>tessont iverticales ou obliques (Kœrting) ; les ail<strong>et</strong>tes diagonalessont


avantageuses pour la bonne circulation de l'air <strong>et</strong>tiou égale sur toute la hauteur de la surface de c^u'^Lf^HEAT®constitue également des poêles avec des élément Vll&ÛÀ. MUSEUMail<strong>et</strong>tes en fonte rondes ou carrées (fig. 136 <strong>et</strong> 1Les poêles composés d'éléments à ail<strong>et</strong>tes, ayant généralementpeu d'épaisseur, sont très employés. On peut presqu<strong>et</strong>oujours, dans les appartements, profiter des coins inoccupés,des ébrasements de fenêtres, coins de placards, pour y placerces surfaces chauffantes avec leurs enveloppes. Cependantces dernières ont l'inconvénient de coûterun peu cher;c'est pourquoi on tend à donner maintenant la préférence àdes surfaces chauffantes assez décoratives par elles-mêmesFia. 138. FIG. 139.pour pouvoir rester visibles dans la plupart des cas, <strong>et</strong> quel'on appelle des radiateurs.Les radiateurs cylindriques à ail<strong>et</strong>tes ou sans ail<strong>et</strong>tes (figA3S<strong>et</strong> 139) sont formés soit de simples tuyaux verticaux lamésou de colonnes cannelées, où le fluide s'écoule dans la partieannulaire comprise entre la surface de chauffe intérieure,lisse, <strong>et</strong> celle extérieure, nervée.Lorsque les surfaces chauffantes sont placées dans desgaines verticales isolées (Anceau) ou dans les caves, on leur


donne la forme indiquée• les figures 140 <strong>et</strong> 141 ; l'airfrais, pris à l'extérieur, estamené par un conduit surles poêles <strong>et</strong> distribué ensuitedirectement ou par l'intermédiairede conduites placéesdans l'épaisseur des murs.La disposition horizontale'des tuyaux donne une moinsbonne utilisation de la surfacede chauffe ; il ne fautpas compter, dans le premiercas, plus de 280 à 300 caloriesdégagées par mètrecarré <strong>et</strong> par heure, pour un<strong>chauffage</strong> à eau à basse pression;pour les poêles à ail<strong>et</strong>tesverticales, on peutadm<strong>et</strong>tre un rendement deFIG. 140.FIG. 141.300 à 3S0 calories, dansmêmesconditions. Dans les


poêles annulaires on estime que 1 mètre carré c :tfÇfflKHEAT®lisse ém<strong>et</strong> 500 calories par heure, <strong>et</strong> les tuyaux ner ('VIRTUAL MUSEUMmoins, dans les mêmes conditions.Réglage. — Chaque poêle est muni d'un robin<strong>et</strong> de réglageplacé sur la conduite d'arrivéed'eau, qui débouche à un niveauassez élevé; le tuyau de départse place toujours à la partiebasse. Lorsqu'il n'y a qu'uneconduite unique, on assure leréglage au moyen d'un robin<strong>et</strong>•spécial à quatre eaux (Geneste-FIG. 142.Herscher) ou à l'aide d'un raccordspécial commandé par une valve manœuvrée à la main.Ce dernier système, dû à M. Chibout, n'interrompt jamais lacirculation de l'eau, quelle que soit la position de la valve(fig. 142).99. Canalisation de l'eau chaude ou de la vapeur. — Lestuyaux servant au transport de l'eau à distance pouvantégalement servir pour le transport de la vapeur, sauf dansquelques cas particuliers, on indiquera ici indistinctementles procédés employés pour obtenir une canalisation étanche,flexible <strong>et</strong> économique.Les conduites se font en fonte, en fer ou en cuivre, quelquefoisen tôle rivée ; le fer <strong>et</strong> le cuivre sont réservés pourle <strong>chauffage</strong> sous pression. Les conduites en fonte sont lesplus économiques ; on les emploie jusqu'à 25 <strong>et</strong> 30 centimètresde diamètre ; leur épaisseur varie de 8 à 15 millimètres(fig. 143).Intérieur.,Extérieur.,DIAMETRES DES TUYAUX EN FER EMPLOYÉSmm „POUR LES CHAUFFAGES A EAC CHAUDEmm mm mm ma mm nro, mm mm mm mm15 20 o.; 33 40 50 57 60 66 72 8(1 on21 27 34 42 40 60 07 711 76 82 00 100


Tuyaux en fonte pour <strong>chauffage</strong> à eau chaude (fig. 143)Diamètre intérieur des tuyaux: 0 m ,08, 0 m ,09 <strong>et</strong> 0",10 ; pour desdiamètres de 0,20 <strong>et</strong> 0",25 ; les longueurs atteignent 3 mètres.Longueur des tuyaux K: 0 m ,10 ; 0,15 ; 0-,25; 0 m ,40 ; 0-,500»,7S;' 1°,00; l~,2o ; 1»,50.Raccords divers: demi-coude ou coude au 1/8 (A); couded'équerre ou coude au 1/4 (B); coude double ou demi-cercle C;culotte D ; croix E; té F ; raccords G, H, I <strong>et</strong> J.


cordon, ce qui perm<strong>et</strong> une certaine élasticité àEATmais donne une étanchéité médiocre, ou par 1USEUMest le cas le plus général. Les brides, venues


pour faire les raccords, c<strong>et</strong>te question étant traitée endétail dans l'ouvrage Bois <strong>et</strong> Métaux.On réunit les tuyaux par brides boulonnées, ces brides étantvissées ou brasées aux extrémités des tubes ; ou par manchonstaraudés d'un seulcôté ou droite <strong>et</strong> gauche;les extrémités des tubesétant également fil<strong>et</strong>ées(110).On emploie égalementdes joints à raccords, pourles tuyaux en fer, <strong>et</strong> spécialementpour les canalisationsà haute pression;la figure 144 représente lejoint Simon ; on rapporte,aux extrémités taraudéesdes deux tuyaux, deuxFia. 144»pièces A <strong>et</strong> B de formeappropriée; un écrou Cestensuite vissé sur le bout fil<strong>et</strong>é A.Habituellement on enduit le fil<strong>et</strong>age de mastic de céruse<strong>et</strong> de filasse.Les tuyaux en cuivre rouge se font avec ou sans soudure ;leur épaisseur varie de 1 millimètre <strong>et</strong> demi à 3 millimètres,<strong>et</strong> leur diamètre de 0 m ,013 à 0 m ,2o0. On les réunit par jointsà brides ou à raccords. Les brides employées sont en fer,tournées; on les applique sur un coll<strong>et</strong> battu à l'extrémitédu tube de cuivre ; on peut aussi les braser. Le joint entreles deux brides se fait soit avec du mastic de minium ou decéruse, soit au moyen d'une rondelle d'amiaute ou de caoutchoucdurci, soit enfin à l'aide de rondelles Farcot, lorsqueI" 1 » brides sont tournées à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>.Oa emploie également des joints à raccords en bronze,soudés (joints Légat). La figure lto représente l'assemblage« Velox » à brides <strong>et</strong> à raccords pour tuyaux de cuivre sanssoudure.REMARQUE. — La disposition qui consiste à placer la


Toute conduite qui réunit deux pièces fixes doit êtrecoudée pour se prêter au serrage des joints ; lorsque plu-tuyauterie dans des caniveaux où les fuites ne se vo entBÎItlMHEAT®<strong>et</strong> "où les joints sont difficiles à refaire, n'est admiss!V1PW»AL MUSEUMlorsque le caniveau est de dimensions assez grandts pourperm<strong>et</strong>tre les réparations.sieurs conduites régnent ensemble, il faut éviter de lescroiser, <strong>et</strong> les robin<strong>et</strong>s qui les commandent doivent êtresolidement soutenus <strong>et</strong> assuj<strong>et</strong>tis pour qu'on ne fatigue pasles joints par les manœuvres réitérées. Il faut toujourséviter les contre-pentes qui occasionnent des coups de bélier.Lorsqu'on emploie des tuyaux brasés, il faut faire attentionà la position de la ligne de brasure dans les partiescintrées, afin qu'elle ne puisse s'ouvrir par les eff<strong>et</strong>s dedilatation.Les coudes doivent être distribués pour perm<strong>et</strong>tre lalibre dilatation de tout le tuyautage.100. Dilatation des conduites. — Indépendamment de lapente nécessaire à l'écoulement de l'eau dans les conduitesd'eau <strong>et</strong> de vapeur, il faut assurer une certaine élasticitéaux canalisations, afin qu'elles réalisent les conditionsd'étanchéité <strong>et</strong> de durée qu'on est en droit d'attendre d<strong>et</strong>oute installation coûteuse.La fonte se dilate de l mm ,23 par mètre, le fer de l mln ,33, <strong>et</strong>le cuivre de l mm ,72, pour une élévation de températureFUMISTERIE 11


de 100° ; ces dilatations, qui se produisent à chaque mise enmarche du <strong>chauffage</strong>, tendent à déformer les conduites <strong>et</strong> àamener des ruptures de joints. Pour remédier à ces inconvénients,il faut prendre diverses précautions.i° On établit des pinces de dilatation (fig. 146), formées parun double coude dont les rayons sont limités par la qualité'du métal constituant lesconduites <strong>et</strong> par la sectiondes tuyaux. Ces pincesdoivent être placées au minimumtous les 25 à 30mètres; les colliers qui lesmaintiennent ne perm<strong>et</strong>tentle jeu que dans un seul plan<strong>et</strong> s'opposent aux gauchissements.Elles sont difficilesà employer pour les tuyauxen fer atteignant 8 à 10 centimètresde diamètre. Ondispose alors, pour les remplacer,des boites de compensation(fig. 147); à chaqueFIO. 146.extrémité des tuyaux onfixe deux plaques en tôle de:uivre ou d'acier emboutiesqu'on réunit ensemble par leur plus grand diamètre : CM


CHAUFFAGE PAR L'EAU CHAUDE UltâftlHEAT ®plaques sont flexibles. On conçoit que, lorsque les tuY^®^ MUSEUMdilatent ou se contractent, ces deux pièces forment suuffl<strong>et</strong>.On peut avoir à en disposer plusieurs ensemble. Il fauttoujours éviter que le vide se produise dans les conduites,pour que la pression extérieure ne puisse pas aplatir lesdisques.2° On peut également disposer des joints compensateurs(fig- 148), sortes de presse-étoupes, dans lesquels lestuyaux assemblés peuvent glisser sans fuites.Enfin, pour les conduites ordinaires de grandes dimensions,on peut interposer un tuyau de compensation (fig. 149);mais ce procédé a l'inconvénient de créer des pertes decharge considérables, en modifiant la section de passagedu fluide.Les supports doivent être également disposés pourperm<strong>et</strong>tre


la libre dilatation des tuyauteries; selon que les circulationssont fixées dans les murs, planchers, ou suspendues au plafond,les supports affectentles formes représentées sur la figure 150.Autant que possible, les tuyaux sont suspendus à l'extrémitéde tringles libres ; il faut les placer à une distance suffisantedes murs pour perm<strong>et</strong>tre les dilatations. Lorsque les conduitessont sur le sol, on les fait rouler sur des gal<strong>et</strong>s enfonte enfilés sur des tiges de fer (fig. 151).


Pour garantir les conduites de vapeur contrede chaleur, on les entoure de tresses de paille, mune certaine distance de la paroi par des lattes.qui les isolent; la paille dure ainsi très longtemps.Dans les parcours rectilignes, on placeles tuyaux dans des caisses remplies de copeaux,de mâchefer ou de liège en poudre ; on peut FIG. 151.les enduire de terre mélangée de boue ; maistoutes ces substances, peu conductrices, ont l'inconvénientou de brûler ou de pourrir rapidement. Un bon isolant, malheureusementassez cher, est le coton minéral, en couchemince, entouré de bandes de toile ou de tôle mince.§2. — CALCULS RELATIFS AD CHAUFFAGE PAR L'EAU CHAUDE,EXEMPLED'INSTALLATION101. Généralités. — On supposera, comme précédemment,que le nombre de calories C à produire sur la grille estcalculé ; il sera donc facile de déterminer la surface s dela grille au moyen de la relation connue (84) :S —pN'La surface de chauffe S de la chaudière à eau s'obtiendrade la même manière, en supposant que 1 mètre carré desurface, tant directe qu'indirecte, puisse transm<strong>et</strong>tre 8.000 à10.000 calories à l'heure :gÇ8.000 à 10.000Le calcul des conduites est très laborieux, voici commenton peut procéder :La circulation de l'eau (fig. 152) est due à la différence depoids existant entre la colonne d'eau refroidie par le <strong>chauffage</strong><strong>et</strong> la colonne montante ; la circulation se fait dans lesens indiqué par les flèches.


466 CHAUFFAGELa vitesse théorique v de l'eau est donnée par la formuleU)v = Y2I/E,E étant la hauteur d'une colonne d'eau de densité d faisantéquilibre à la différence de pression-"? (F - f) :F — f — QH(d —dt),on peut donc écrire :QE d = F — f = QH (d —d'où :E = II d — d |dLa vitesse i>, donnée par la formule (1),ne tient pas compte des frottements <strong>et</strong>des pertes de charge dues aux changementsde section; en réalité, il faut prendre :(2)- d ,RfR étant la somme des résistances opposées au mouvementde l'eau dans le parcours de la conduite ; on prend habituellement:R =1,00 pour un coude rectangulaire;0,3 à 0,3 pour un coude circulaire;0,5 à 0,8 pour un aie en r<strong>et</strong>our;0,5 à 1,0 pour une soupape ouverte;0,1 à 0,3 pour un robin<strong>et</strong>;1,0 a pour un élargissement brusque.


CHAUFFAGE PAR L'EAU CHAUDEta perte de charge due aux frottements est variale diamètre du tuyau choisi.En réalité, le <strong>chauffage</strong> comprendun nombre con; idérytlf^HOT®de circulations, chacune d'elles alimentant un nomb VIRTUAL MUSEUMminé de surfaces de chauffe <strong>et</strong> offrant des résista ices narêfaitement déterminées (sauf celles, dues au frottement, quisont fonction du diamètre inconnu), puisque le tracé estfait d'avance. On peut prendre approximativement, commediamètre de conduite alimentant un local où il abandonneC calories par heure :(3) D = 0 m ,00052 v'C-D'autre part, la formule de Philipps perm<strong>et</strong> de trouver Den fonction des quantités connues :L étant la longueur développée de la circulation, <strong>et</strong> Q le volumed'eau qui doit fournir la quantité de chaleur ——;3.600 'c<strong>et</strong>te formule s'applique pour des diamètres plus p<strong>et</strong>itsque 0 m ,07.On obtient Q facilement lorsqu'on se donne la températureI, de sortie de l'eau, <strong>et</strong> la température T de r<strong>et</strong>our :Q =uÇ3.600 (Tj — T)Généralement Tj varie de 95° à 85°; on prend T, =varie entre 40° <strong>et</strong> 70°; on prend :90 <strong>et</strong> TT = 60.En résumé, le calcul se fera en choisissant pour chaquecirculation un diamètre D, obtenu par comparaison avecdes conduites existantes, ou à l'aide de formules (3) <strong>et</strong>(4); on


déterminera, à l'aide de tables, la valeur du frottement 1 : oncalculera les résistances dont L somme est égale à R ; connaissantles densités d <strong>et</strong> d'de l'eau aux extrémités de la hconduite, on obtiendra la valeur de v, par la formule (2). ConnaissantD <strong>et</strong> v, on vérifiera si le débit de la conduite estsuffisant pour produire le <strong>chauffage</strong>; on a en eff<strong>et</strong>:Selon les cas, il faudra augmenter ou diminuer D ; on procéderapar approximations successives. On fera de mêmepour chaque circulation, en se rapprochant de la chaudière,<strong>et</strong> en ayant soin de conserver la même vitesse v pour tousles embranchements. Au point de raccordement de dteuxconduites, il faut exprimer l'égalité des charges effectives ence point; avec c<strong>et</strong>te condition, l'un des tuyaux étant connu,on déterminera facilement le diamètre de l'autre.Dans les calculs on adm<strong>et</strong> comme température moyenneT -1- Tde la colonne descendante —^—Les densités de l'eau à des températures différentes s'obtiennentpar la formule :d = 1.0086 — O.OOOBI.102. REMAHQUES. — Le calcul est différent pour le <strong>chauffage</strong>à p<strong>et</strong>it volume où le diamètre de la circulation est constant.Pour le <strong>chauffage</strong> à moyenne pression, on prend comm<strong>et</strong>empérature de départ T 4 = 150° <strong>et</strong> T = 90°. La charge varieavec chaque installation. On aura avantage, pour augmenterla vitesse de circulation, à disposer la chaudière au point le ,plus bas des locaux à chauffer; dans une maison d'habitationon la placera généralement en sous-sol.Dans un avant-proj<strong>et</strong> on peut adm<strong>et</strong>tre qu'il faut 1 mètre1 II existe des tables dues à Weissbach, Darcy <strong>et</strong> M. MauriceLévy, déterminant la valeur du frottement, qui est fonction dudiamètre de la conduite.


CHAUFFAGE PAR L'EAU CHAUDErmULTIMHEATVIRTUAL MUSEUM


carré de surface de chauffe pour un cube d'air de 25 à30 mètres à chauffer, <strong>et</strong> de 8 à 11 centimètres carrés de sectiuude tuyau pour 10 mètres carrés de surface de chauffe ; onpeut également compter que 1 mètre carré de surface dechauffe fournit par heure de 300 à 350 calories.Comme capaciLé de chaudière, on peut prendre 35 litrespar mètre carré de surface de chauffe.103. Exemple de <strong>chauffage</strong> par l'eau chaude. — La figure 153représente le plan d'une installation faite par la maisonAnceau à Paris 1 . Les surfaces de chauffe S sont placées ensous-sol, au droit des locaux qu'ils sont destinés à desservir.•Ces surfaces, dont le détail a été donné (fig. 141), sont placéesdans des chambres en maçonnerie munies de regards pourl'entrée <strong>et</strong> la sortie de l'air <strong>et</strong> pour la visite des appareils. La•conduite d'eau chaude D, suspendue au plafond du sous-sol,est raccordée avec la tubulure d'entrée percée à la partiesupérieure de chaque poêle ; la sortie de l'eau se fait à lapartie basse, <strong>et</strong> la conduite générale de r<strong>et</strong>ourR, placée parallèlementà celle de départ, revient à la chaudière dansun caniveau maçonné de p<strong>et</strong>ite section. Les chaudières, aunombre de deux, sont placées en C ; ellesalimententplusieurscirculations d'importance différente. Les conduits de départ-<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>our aboutissent à deux collecteurs qui font communiquerles deux chaudières. Deuxvases d'expansion, complètementisolés, sont disposés au somm<strong>et</strong> de deux colonnesmontantes alimentant différents locaux d'importance secondaire.Le service se complique d'une distribution d'eau chaudealimentant les appartements ; la tuyauterie représentée surla figure 125 ne se rapporte exclusivement qu'au <strong>chauffage</strong>;le diamètre des conduites, variable selon la quantité d'eauchaude qui doit circuler dans chaque Lronçon, est indiqué, enmillimètres, sur le plan.' Hôtel Terminus.


CHAUFFAGE PAR L EAU CIIAU'DEg 3. — CHAUFFAGE PAR L'EAU A HAUTE PRÈSULTIMHEAT®101. Généralités. — Le <strong>chauffage</strong> par l'eau chai I^TOJ^^ MUSEUMpression manque de souplesse; la mise'en train est lmilii,~i<strong>et</strong>— —il est difficile de parer aux changements brusques de température; ce genre de <strong>chauffage</strong> convient donc surtout auxlocaux chauffés d'une façon intermittente. On conçoit qu'ilest possible, en supprimant la communication directe du vased'expansion avec l'atmosphère, <strong>et</strong> en installant à sa place unesoupape de sûr<strong>et</strong>é timbrée à une pression élevée, de chaufferl'eau de la canalisation à une pression pouvant atteindre, parexemple, 15 atmosphères, correspondant à une températurede 200°. On dispose ainsi d'un abaissement de températureplus considérable qu'avec l'eau chaude ; en supposant desconditions d'établissement identiques, on pourra utiliser unecanalisation de plus p<strong>et</strong>it diamètre qu'avec l'eau chtiude sanspression <strong>et</strong> un plus faible volume d'eau. En employant unechaudière spéciale présentant une surface de chauffe trèsdéveloppée, on pourra obtenir une mise en régime trèsrapide. C'est sur ce principe qu'ont été conçus les nombreuxsystèmes de <strong>chauffage</strong> par l'eau à p<strong>et</strong>it volume.105. Système Perkins. - - C'est le premier système employé; il est très facile à installer <strong>et</strong> tient peu de place. Ce<strong>chauffage</strong> est formé par une seule circulation d'eau constituéepar un tuyau en fer étiré de 0 m ,027 ou 0 m ,034 de diamètreextérieur.Une partie du tuyau, enroulée en serpentin, constitue lachaudière; la conduite montante aboutit à un vase d'expansionde p<strong>et</strong>ites dimensions, puis circule en descendant, dansdes surfaces de chauffe constituées de la même façon que lachaudière, où'elle vient se brancher (fig. 154). L'ensemble del'installation est très économique.Avec ce système il est impossible d'isoler le <strong>chauffage</strong> dansune salle quelconque, puisqu'on ne dispose que d'un circuittnique <strong>et</strong> continu, de longueur limitée. Certains constructeursoni modifié heureusement ce procédé de <strong>chauffage</strong>, soit


en constituant plusieurs circulations élémentaires de longueurssensiblement égales <strong>et</strong> disposées pour distribuer lar as'-. d açpansionCoupe suivant A3Sup/ace de chauffe-'oupe suivant.CDFIA. 154.même quantité de calorique, soit en ajoutant des surfaces dechauffe auxiliaires, branchées sur la canalisation principale<strong>et</strong> commandées par des robin<strong>et</strong>s spéciaux ; c<strong>et</strong>te dernièredisposition est absolument semblable à celles employées pourl'eau chaude à faible pression ou sans pression.106. Chauffage Geneste (Microsiphon). — L'installation estdivisée en plusieurs circulations de 100 mètres de longueurenviron, dont une seule passe par le vase d'expansion. Leschaudières sont disposées de manière à recevoir jusqu'àhuit serpentins S, de sorte que toutes les circulations se trouventchauffées par un foyer unique. Le réglage de la températuredans un local donné peut se faire d'une façon satisfaisante,puisqu'on ne modifie le <strong>chauffage</strong> que pour les pièces traverséespar une même circulation.La figure 155 donne une disposition schématique de <strong>chauffage</strong>microsiphon comprenant deux circulations ; les surfacesde chauffe, formées par des tubes à ail<strong>et</strong>tes, sont raccordées


CHAUFFAGE PAH L EAU CHAUDEà la colonne descendante par l'intermédiaire de ouclHWWHEAT®perm<strong>et</strong>tent la dilatation. Pour opposer, dans chiqMW*SH&MUS!UMchement élémentaire forméparles surfaces de chauffe,des résistances sensiblementVase d expansion1égales, il faut disposer,sur la portion de la conduitequi offre la circulation laplus directe, un robin<strong>et</strong>régulateur R, que l'on règleune fois pour toutes aumoment de la mise enmarche, <strong>et</strong> qui a pour butde créer une perte decharge suffisante pour quela circulation se fasse égalementdans toutes les surfacesde chauffe. Les robin<strong>et</strong>sde commande R',perm<strong>et</strong>tant d'isoler lespoêles, sont manœuvrablesà la main ; mais les régulateursR doivent être disposéspour éviter toute tentativede réglage de la partdes occupants.Le vase d'expansion, deconstruction spéciale, estformé d'une série de tubesen fer se raccordant auxconduites montantes <strong>et</strong>descendantes ; la tubulureextrême T sert pour leremplissage <strong>et</strong> l'indication du niveau de l'eau.FIG. 155.La portion du tube formant surface de chauffe, dans chaqueélément, est d'environ le 1/6 du chemin total parcouru parla conduite.Ce genre de <strong>chauffage</strong> présente une tuyauterie compliquée;il est avantageux pour les édifices groupés méthodiquement


autour d'un bâtiment central, comme les prisons, maisonsde santé, pour les théâtres même; mais, dans ce dernier cas,on ne profite pas de la possibilité du réglage, puisque le<strong>chauffage</strong> se fait en bloc.107. Autres dispositions. — Voici (fig. 186) deux autresFIG. 156.dispositions de <strong>chauffage</strong> par l'eau à p<strong>et</strong>it volume, conçuesdans un esprit un peu différent. MM. Grouvelle <strong>et</strong> Arquembourgemploient une chaudière à eau chaude, C, multitubulaire; la pression est limitée par une soupape S, timbrée à20 kilogrammes; un manomètre à contacts électriques M,placé près de la chaudière, agit d'ailleurs sur une sonnerie


dès que la pression atteint 13 kilogrammes, ifeau ULTIMHEAT ®par la soupape S s'échappe par un tuyau T VIRTUAitMUSEUMl'extérieur.La colonne montante est branchée sur le collecteur supérieurde la chaudière; les surfaces de chauffe, représentéesen 0, sont constituées par des serpentins ou des tubes à.ail<strong>et</strong>tes de développement variable ; elles se raccordent auxcolonnes montante <strong>et</strong> descendante par l'intermédiaire de^culottes cVembranchement G, dont le détail estreprésenté à part (fig. 157); ces culottes sont disposéespour que le mouvement de l'eau chaudedans la conduite principale entraîne celui dubranchement qui y aboutit ; un p<strong>et</strong>it orifice osert à l'évacuation de l'air qui se cantonneà la partie supérieure de la couronne.Le vase d'expansion Y, constitué par destubes de diamètre supérieur à celui de lacanalisation principale (0 m ,08 environ) estfermé par une soupape chargée d'un poids suffisantpour qu'elle ne puisse se lever queFIG. 157.lorsque la pression pourrait devenir dangereuse; il.est videà froid; deux ou trois fois par semaine on remplace l'eauperdue pendant la marche à l'aide du té de remplissage D.Des robin<strong>et</strong>s purgeurs sont placés au point le plus élevéde chaque circulation élémentaire <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent d'évacuerl'air accumulé.La commande de réglage se fait, pour chaque appareil dechauffe, au moyen d'un robin<strong>et</strong> dit de jauge, J, placé à lasortie des poêles (comme les robin<strong>et</strong>s R' de l'exemple précédent).L'inconvénient de ce système provient de ce qu'il n'est paspossiblede régler convenablement le <strong>chauffage</strong> de chaquepièce ; lorsqu'on supprime la circulation dans un appareil,immédiatement la température de tous les autres se trouveaugmentée.La figure 158 représente l'ensemble d'un <strong>chauffage</strong> établipar la maison Sée; on voit qu'il se rapproche tout à fait dèsinstallationsréalisées avec l'eau à grand volume.


§4. —DÉTAILS D'INSTALLATION ULTIMMIAT®VIRTUAL MUUUM108. Chaudière Grouvelle, <strong>et</strong>c. — Plusieurs constructeurs<strong>et</strong> notamment MM. Gandillot, Sée, <strong>et</strong>c., ont modifié le foyerprimitif Perkins, représenté par la figure d 84, pour augmenterle développement de la surface de chauffe <strong>et</strong> appliquer leprincipe de l'alimentation continue qui a fait le succès de tantd'appareils.La chaudière Geneste,appliquée au <strong>chauffage</strong>microsiphon,est plus spéciale ; elle a été étudiée pour recevoir, dans unespace restreint, un certain nombre de circulations élémentaires<strong>et</strong> pour assurer leur <strong>chauffage</strong> uniforme.La chaudière Grouvelle [fig. 159) est du genre multitubulaire:elle est construite pour pouvoir résister à une pression de200 kilogrammes par centimètre carré. La surface de chauffeest constituée par une série de serpentins en fer, forméschacun par un tube plusieurs fois recourbé à 180° sur luimême; ces serpentins réunissent deux collecteurs, haut <strong>et</strong>bas, où viennent se brancher les conduites de départ <strong>et</strong> der<strong>et</strong>our. Une cloison en fonte, C, que traversent les coudesantérieurs des serpentins intermédiaires, forme chicane <strong>et</strong>oblige les gaz du foyer à se rabattre pour atteindre le conduitde fumée. Le combustible est introduit dans une trémie inclinéeassurant la marche continue du foyer ; la grille est en deuxparties, une inclinée à 45°, l'autre horizontale. Le réglage dufeu se fait par un clap<strong>et</strong> à vis placé dans la porte du cendrier.L'ensemble de la chaudière est entouré d'une enveloppeen maçonnerie, solidement armée pour résister aux eff<strong>et</strong>s dela dilatation.109. Appareil Chibout. — Le mouvement de l'eau dans lesconduites étant déterminé par la différence de poids de deuxcolonnes d'eau chaude de densités presque égales, est naturellementassez lent. M. Chibout applique, dans ses installa»lions de <strong>chauffage</strong> par l'eau chaude à grand ou à p<strong>et</strong>it volume,une disposition qui perm<strong>et</strong> l'accélération du mouvement del'eau dans les conduites, ainsi que le développement deFUMISTERIE. 12


l'étendue des surfaces de chauffe alimentées par une mêmecirculation.Le principe de c<strong>et</strong>te disposition est représenté par lafigure 160. La chaudière C estsurmontée d'un réservoir auxiliaireB, communiquant lui-même par l'intermédiaire d'unclap<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>enue A, avec la colonne montante. En D est unclap<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>enue, qui [n'interrompt pas, lorsqu'il est fermé,toute communication entre la chaudière <strong>et</strong> le r<strong>et</strong>our d'eau.En M est un manomètre à eau, avec tubulure d'échappementde la vapeur d'eau à l'air libre, T. Le vase d'expansion Eest fermé. En chauffant l'eau de C, une certaine quantité devapeur se cantonne en B jusqu'à ce que sa pression soit supérieureà la colonne d'eau placée au-dessus d'elle. A unmoment donné, l'eau soulève le clap<strong>et</strong> A, <strong>et</strong> passe dans levase d'expansion E, jusqu'au moment où la pression de lavapeur qui s'échappe de B soit devenue la même m'en E-. E»


Blême temps, l'eau de r<strong>et</strong>our, par suite de l'appel produit en E,s'introduit par le clap<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>enue D ; l'appel produit dansla chaudière, agissant simultanément avec l'augmentation dela charge en E, détermine une circulation active dans lacolonne descendante <strong>et</strong> dans les appareils de chauffe ; <strong>et</strong>ainsi à chaque pulsion produite.Les chocs qui pourraient résulter de l'introduction brusquedans la chaudière, d'une certaine quantité d'eau relativementfroide, sont évités par le fait de la communication constanteentre la chaudière <strong>et</strong> le r<strong>et</strong>our par le siège du clap<strong>et</strong>, communicationproduisant une sorte d'abaissement progressifde la température de l'eau mise en mouvement à chaquepulsion.110. Canalisation. — Les bouts de tubes qui constituentla canalisation ont de 2 à 5 mètres. Dans le <strong>chauffage</strong> Perkinsils sont terminés par deuxtaraudagesde sens inverse (fig. 161);l'une des deux extrémités du tube est dressée d'équerre surl'axe, l'autre est taillée en biseau assez aigu; un manchontaraudé droite <strong>et</strong> gauche produit le serrage des deux boutsde tubes eu présence, jusqu'à ce que le biseau pénètre d'uneJoints de tuyaux.ffiajîiff de an-.re 9 tuseauFis. 161.certaine quantité dans la partie dressée. Les bouchons quiterminent la canalisation sont serrés de la même façon.Dans d'autres cas, le joint est fait par une bague de cuivrequi s'écrase entre la partie extérieure des tubes <strong>et</strong> le manchon,par suite du serrage produit.Ces tuyaux se placent généralement au pied des plinthes,Soit découverts, soit masqués par un léger grillage.


Le robin<strong>et</strong> de jauge Grouvelle, perm<strong>et</strong>tant<strong>chauffage</strong> dans chaque appareil, est représentése compose d'un boisseau taraudédans lequel tourne une clef Cpressée par un ressort inférieurR.Pour manœuvrer la clef, ilfaut d'abord enlever le chapeaupour découvrir le carré, puistourner à l'aide d'une poignéemobile ; le réglage fait, on rem<strong>et</strong>le chapeau pour être à l'abri d<strong>et</strong>oute manœuvre intempestivedes occupants.FIS. 162.111. Surfaces de chauffe <strong>et</strong>enveloppes. — Les surfaces de chauffe sont souvent constituéespar des circulations partielles, enroulées en formede serpentin (fig. 154) <strong>et</strong> enfermées dans des enveloppes entôle "ou en fonte ajourée de formes appropriées.On emploie également des tuyaux à ail<strong>et</strong>tes en fer de0 m ,25 de diamètre ; les ail<strong>et</strong>tes en fer, excentrées, sontrapportées <strong>et</strong> solidement fr<strong>et</strong>tées. On les dispose généralementdans les allèges des fenêtres (fig. 158) sans trop les rapprocher,pour perm<strong>et</strong>tre la circulation de l'air <strong>et</strong> le n<strong>et</strong>toyage.Les enveloppes en tôle ajourée forment des panneaux dontles montants sont constitués par des fers plats vissés sur tasseaux.On peut également ajouter une plinthe <strong>et</strong> une cornichepour donner du raide à l'ensemble. Une ouvertureperm<strong>et</strong> d'accéder au robin<strong>et</strong> de réglage.Ces dispositions peuvent d'ailleurs varier à l'infini, selonla place <strong>et</strong> le luxe des appartements à chauffer.112. De quelques éléments de calcul. — Dans ce systèmede <strong>chauffage</strong> on compte de 10 à 17 mètres carrés de surfacede tuyaux (Perkins) pour 1.000 mètres cubes à chauffer; lediamètre extérieur des conduites ne dépasse pas 0 m ,07. Lacapacité du vase d'expansion varie entre le 1/15 <strong>et</strong> le 1 /20 del'eau circulant dans les conduites. Pour le foyer on estime


que la surface du serpentin en contact avec le feu est le d /10de la surface totale, <strong>et</strong> qu'il faut 30 centimètres carrés desurface de grille pour 1 mètre de serpentin. Lorsque lasurface de chauffe est constituée par des tuyaux à aileftes,onpeut compter sur un rendement de 500 calories par mètrecarré.Le développement total d'une circulation n'excède jamais200 mètres.L'inconvénient de ce genre de <strong>chauffage</strong> provient des soinsqu'exige l'installation, du choix judicieux des tuyaux, del'exécution des joints. Il est nécessaire que la canalisation<strong>et</strong> le vase d'expansion soient essayés à une pression de200 atmosphères, sans donner lieu à aucune fuite. L'essai s<strong>et</strong>ait au moment du remplissage ; dans ce but, on se sert d'unepompe foulante perm<strong>et</strong>tant d'obtenir la pression d'épreuve.


CHAPITRE VIIICHAUFFAGE PAR LAVAPEUR§ 1. — GÉNÉRALITÉSCHAUFFAGE PAR LA VAPEUR A HAUTE PRESSION113. Chauffage d'un atelier par la vapeur d'échappement.La première réalisation pratique d'un <strong>chauffage</strong> par lavapeur s'est faite dans les ateliers où l'on pouvait sans inconvénientutiliser la vapeur d'échappement du moteur. Toutefoison s'est trouvé arrêté au début par certaines difficultés,vaincues facilement, grâce à certaines précautions qu'il estnécessaire de prendre, pour se trouver dans de bonnes conditionsde fonctionnement. Ce sont les suivantes :1° Au départ du moteur, la vapeur d'échappement doit,autant que possible, passer dans un réservoir où elle sedébarrasse de l'eau qu'elle contient ; de la partie supérieuredu réservoir partent les prises de vapeur distinctes destinéesà alimenter telle ou telle partie de l'atelier ; chaque conduiteporte un robin<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant de l'isoler complètement du<strong>chauffage</strong> ; une conduite spéciale sert d'échappement à l'airlibre, lorsque tous les services sont arrêtés, en été, parexemple ;2° Les moteurs ordinairement employés étant à graissage,a vapeur d'échappement est toujours chargée de matièresgrasses qui encrassent les conduites <strong>et</strong> les poêles <strong>et</strong> diminuentla transmission ; il ne faut donc songer à l'utiliser que dansles tuyaux d'un certain diamètre, qui diminuent ces inconvénients;3° Les conduites employées pour le <strong>chauffage</strong> pourrontêtre à parois lisses ou à nervures, mais elles devront communiquerdirectement avec l'atmosphère, à leurs extrémités,


ou porter une soupape équilibrée à pression minimade la vapeur d'écbappement. Ces conduites doivent avoir unesection au moins égale à celle du tuyau d'échappement dela machine <strong>et</strong> présenter dans leur parcours le moins de coudes<strong>et</strong> de changements de direction possible, pour ne pas produirede contre-pression nuisible au fonctionnement du moteur •4° Lorsque la machine est à condensation, on peut utiliser,sans nuire au vide, une partie de la vapeur d'échappement.A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, on place à la sortie du cylindre un robin<strong>et</strong> distributeur(Chaize), qui perm<strong>et</strong> de faire varier dans toutes proportionsla quantité de vapeur introduite, soit dans le condenseur,soit dans la conduite de <strong>chauffage</strong>. C<strong>et</strong>te dernièreporte un clap<strong>et</strong> qui ferme la communication avec le cylindreaprès chaque introduction ; la vapeur <strong>et</strong> l'eau condensées dansle parcours reviennent par un tuyau purgeur au condenseur;5° Il est toujours possible d'utiliser la vapeur d'échappementd'un moteur, soit qu'on consomme c<strong>et</strong>te vapeur avec lapression de sortie du cylindre, ce qui perm<strong>et</strong> d'établir uneinstallation économique, à la condition qu'elle soit sansréglage, soit qu'on la fasse détendre, ce qui oblige à augmenterl'étendue des surfaces de chauffe, mais perm<strong>et</strong> la marche àcondensation. Quoi qu'il en soit, c<strong>et</strong>te utilisation n'est jamaisparfaite ; il est clair que la quantité de chaleur nécessaire,variable avec la température extérieure, exige un volume devapeur que le générateur serait parfois dans l'impossibilitéde fournir ; dans d'autre cas, la marche du moteur doit êtred'une régularité telle qu'on ne peut songer à modifier si peuque ce soit l'échappement. S'il faut recourir à la vapeur d'admissionpour accélérer le <strong>chauffage</strong>, il y a avantage à séparercomplètement ce service <strong>et</strong> à faire l'alimentation par ungénérateur spécial auquel on donnera des dimensions suffisantespour assurer un réglage parfait. On ne devra doncétablir ce genre de <strong>chauffage</strong> que lorsque le bénéfice de l'inslallation,grâce à sa simplicité, sera bien réel, <strong>et</strong> il faudratoujours prévoir un certain nombre d'appareils pour obvierà l'insuffisance de <strong>chauffage</strong> à certaines époques.114. Des divers modes de <strong>chauffage</strong> par la vapeur. — Dufait que l'on peut faire varier dans de grandes proportions


la pression de la vapeur, on dislingue trois mode1° Le chaulTage à vapeur à haute pression ;2° Le <strong>chauffage</strong> à vapeur à moyenne pressiAi ; ULTIMHEAT ®VIRTUAL .MUSEUMLe <strong>chauffage</strong> à vapeur à basse pression oujsans pressionDans le premier système, la pression de la vapeur varm"entre 4 <strong>et</strong> 9 kilogrammes ; un générateur spécial alimenteles appareils de <strong>chauffage</strong>, ou bien on emploie lavapeurd'échappement <strong>et</strong> celle formée par une prise directe au générateur; dans ce cas, un régulateur de pression est nécessaire.En utilisant la vapeur à une pression élevée, on a l'avantagede réduire au minimum les frais de premier établissement,les dimensions de la canalisation étant très p<strong>et</strong>ites; on peutatteindre,.en outre, un développement de conduites dépassant1 kilomètre, avec la certitude d'avoir une circulation devapeur satisfaisante aux points les plus éloignés du générateur.On applique ce mode de <strong>chauffage</strong> dans les ateliers <strong>et</strong>dans les grands établissements industriels, où les fuites, lesbruits <strong>et</strong> les claquements n'ont pas d'importance. Toutefoisil est indispensable d'avoir une canalisation très solide, desappareils de chauffe robustes <strong>et</strong> des joints soigneusementexécutés.Le <strong>chauffage</strong> à moyenne pression utilise de la vapeur entre1 <strong>et</strong> 4 kilogrammes ; celle-ci est produite par un générateurtimbré à b kilogrammes, par exemple, ou à 10 <strong>et</strong> même la kilogrammes; dans c<strong>et</strong>te dernière hypothèse, la vapeur devra sedétendre à la pression maxima admise pour le <strong>chauffage</strong>, àtravers des appareils spéciaux nommés détendeurs ou régulateursde pression ; ces appareils seront placés le plus loinpossible de la chaudière, afin d'utiliserla grande vitessed'écoulement de la vapeur ; on les disposera, en général, àl'entrée des divers corps de bâtiments à desservir <strong>et</strong> on lesfera suivre immédiatement d'une soupape de sûr<strong>et</strong>é timbréeà la pression admise <strong>et</strong> qui fonctionnera en cas de dérangementdu détendeur.Ce genre de <strong>chauffage</strong> est applicable aux édifices publics,aux prisons, écoles, hôpitaux, <strong>et</strong>c. ; lorsque l'installation estbien faite, qu'il n'existe pas de contre-pentes dans la canalisation,on n'a pas à craindre de bruits ; les fuites sont rares<strong>et</strong> moins dangereuses que dans le premier mode, <strong>et</strong> les appa-


eils de <strong>chauffage</strong> moins lourds, puisqu'ils n'ont à résisterqu'à une faible pression. Le développement de la canalisationpeut atteindre 800 mètres.Le <strong>chauffage</strong> à basse pression ou sans pression s'est trèsrépandu dans ces dernières années, à cause de la facilité deconduite des appareils générateurs, qui n'exigent pas d'employésspéciaux <strong>et</strong> fonctionnent très régulièrement ; cesdivers modes seront étudiés spécialement aux paragraphessuivants.115. REMARQUE. — Les générateurs employés pour la productionde la vapeur n'appartiennent pas exclusivement àune catégorie déterminée d'appareils ; dans un <strong>chauffage</strong>, leschaudières les plus avantageuses sont celles qui se m<strong>et</strong>tentle plus rapidement en pression. L'alimentation se fait exclusivementavec l'eau de condensation; il n'y a donc pas à•craindre d'incrustations, <strong>et</strong> l'on peut employer les différentssystèmes de chaudières multitubulaires de types connus: Belleville,De Naeyer, Dulac, <strong>et</strong>c. Pour le <strong>chauffage</strong> à basse pression,les constructeurs ont créé des générateurs appropriésqui seront décrits ultérieurement (12b).Les canalisations de vapeur s'établissent de la même façonque pour l'eau chaude, sauf dans quelques cas particuliersqui seront signalés au cours de ce chapitre ; voir, à ce suj<strong>et</strong>,l'étude qui a été faite au n° 99.Quant aux appareils de <strong>chauffage</strong>, ils seront décrits rapidementavec les installations où ils trouvent leur emploi.116. Chauffage des ateliers par la vapeur à haute pression.— On distingue deux modes principaux de circulation :1° La vapeur chemine dans des conduites suspendues dansles locaux à chauffer, à une hauteur au-dessus du sol, variantde 2 m ,50 à 3 mètres (filatures, tissages). Les tuyaux peuventêtre supportés par des supports à rouleaux disposés sur lescolonnes de l'atelier, ou suspendus à l'extrémité de tigeslibrement accrochées sous les entraits des fermes.Lorsque la condensation de l'eau produite le long desvitrages du comble est un inconvénient sérieux pour le travail,on est obligé de développer considérablement la surface


de chauffe ; 011 établit alors une doubleries).2° La vapeur circule à la partie basse, sous lesouvriers, ou dans des caniveaux placés dans le soldeD<strong>et</strong>ails dim ozyau à ail<strong>et</strong>tesCoupe | Elévation2^-50Fio. 163.ce dernier mode est peu économique, puisqu'il n'utilise qu'unepartie de la chaleur rayonnante.Dans presque tous les cas il est nécessaire d'avoir unepompe spéciale pour l'alimentation du générateur; rarement,


en eff<strong>et</strong>, la conduite est assez haute pour produire unepressiond'eau suffisante dans le tuyau de r<strong>et</strong>our de l'eaucondensée pour alimenter directement la chaudière.Les conduites de grand diamètre (0 m ,200 <strong>et</strong> au dessus) se ,font en tôle soudée, avec joints à brides <strong>et</strong> bagues en cuivre.Pour les tuyaux courants on emploie les modèles commerciauxen fonte. Tous les joints <strong>et</strong> raccords sont parfaitementexécutés.La majorité des surfaces de chauffe suspendues sont constituéespar des tuyaux en fer à ail<strong>et</strong>tes excentrées (fig. 169) ;en Angl<strong>et</strong>erre, on emploie des disques carrés en laiton ou encuivre de 0 m ,2u de côté environ, entrés à force sur des tuyauxen fer étiré. Lorsqu'on dispose un <strong>chauffage</strong> par poêles àvapeur, on choisit ceux-ci parmi les plus simples <strong>et</strong> les plusrobustes.La figure 163 représente l'enspmble d'un <strong>chauffage</strong> industrielavec surface de chauffe à ail<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> conduites suspendues,établi par la maison Sée.§2. — CHAUFFAGE PAR LA VAPEUR A MOYENNE PRESSION117. Généralités. — Réglage. — Lorsqu'on a un édifice àchauffer avec de la vapeur à pression moyenne, il est nécessaired'amener la vapeur à la partie supérieure du bâtiment,car il faut, autant que possible, que l'eau de condensation <strong>et</strong>la vapeur circulent toujours dans le même sens.Toutefois, lorsque la circulation se fait dans des tuyauxde p<strong>et</strong>it diamètre <strong>et</strong> que la vapeur circule avec une grandevitesse, c<strong>et</strong>te vitesse suffit à entraîner l'eau de condensation,quel que soit le sens de la circulation ; lorsque les conduitessont de grand diamètre <strong>et</strong> que la vitesse de la vapeur estfaible, il faut leur ménager une légère pente descendante ;en outre, dans les grandes canalisations, il est nécessaired'installer, tous les 2!i à 30 mètres, un purgeur automatique,pour entraîner les eaux de condensation qui se produisent;les pinces <strong>et</strong> les coudes doivent être prévus, comme dans lescirculations d'eau chaude.


La circulation la plus simple est constituée pargement des surfaces de chauffe en sous-sol ;prennent la forme de véritables calorifères àposés d'éléments groupés de manière à tenir le moins deplace possible.Dans les maisons de rapport, dans les magasins, où c<strong>et</strong>tedisposition ne pourrait pas s'appliquer, on disposera les surfacesde chauffe dans des gaines verticales, analogues à cellesindiquées sur la figure 140; de c<strong>et</strong>te façon, on évitera de placerles poêles dans les appartements.La disposition la plus généralement adoptée est représentéefigure 164. La conduite de départ, en sortant de la chau-GrenierFig. 164.dière C, traverse un régulateur de pression R, puis montedirectement dans les combles; de là elle suit une penterégulière sur toute la longueur du bâtiment <strong>et</strong> alimente plusieursdistributions secondaires D. Les surfaces de chauffe S,placées sur une même verticale, partent des branchements


aboutissant aux branchements de r<strong>et</strong>our r; en S' <strong>et</strong> S" sontfigurées des surfaces de chauffe constituées par des tuyauxà ail<strong>et</strong>tes; à la sortie de chacun des appareils S, S', S", <strong>et</strong>quelquefois à la partie inférieure des conduites D, sont disposésdes purgeurs P, destinés à ne laisser passer dans laconduite de r<strong>et</strong>our que de l'eau condensée.La conduite de r<strong>et</strong>our, placée dans le sous-sol, aboutit à labâche d'alimentation B, d'où l'eau est prise par une pomped'alimentation A, qui la ramène à la chaudière C.Lorsqu'on est obligé d'établir plusieurs surfaces de chauffesur une même circulation horizontale, il faut, pour pouvoirrégler séparément chaque poêle, disposer, à l'entrée de chacund'eux, un robin<strong>et</strong> de commande, <strong>et</strong> à la sortie, un purgeur;tous les purgeurs aboutiront à une conduite de r<strong>et</strong>oursecondaire. Dans ce genre de <strong>chauffage</strong> on emploie deuxprocédés de réglage ; le premier, représenté sur la figure 164,consiste à isoler le tuyau de r<strong>et</strong>our parun purgeur automatique P ; pour fairele réglage, on laisse passer une plus oumoins grande quantité de vapeur parle robin<strong>et</strong> V. On ne modifie donc pasla pression, mais le poids de la vapeuralimentant chaque surface de chauffe(Geneste).Fl(5- lf >5. Dans la seconde méthode, l'organeséparateur de la canalisation d'amenée<strong>et</strong> de celle de r<strong>et</strong>our R (fig. 165) se trouve entre la surfacede chauffe <strong>et</strong> le tuyau d'amenée. C<strong>et</strong> appareil J, nommérobin<strong>et</strong> de jauge, <strong>et</strong> dont le détail est figuré sur l'ensembledu <strong>chauffage</strong> Grouveile, ne laisse condenser que la quantitéde vapeur que la surface de chauffe peut condenser parles plus grands froids. Il n'y a donc plus que de l'eau à lasortie de S, <strong>et</strong> le purgeur est supprimé de ce fait. Il estinutile de se servir du robin<strong>et</strong> V ; il suffit, pour faire varierla quantité de vapeur qui doit passer par J, de faire varierla pression ; ces variations s'obtiennent à l'aide du régulateurde pression placé dans la chambre de chauffe; lerobin<strong>et</strong> V ne s'emploie donc qu'accidentellement, pour isolercomplètement l'appareil, par exemple.


118. REMARQUES. — Il n'y a pas toujours lie . 'J 'tJlrfMiHEAT ®un détendeur de vapeur à la sortie de la chaudii VlRTUÀtMUSEUMpeut être timbrée, en eff<strong>et</strong>, à la pression que dbit _grésentertout le <strong>chauffage</strong>. De même, dans certains cas, on pourrabrancher directement le tuyau de r<strong>et</strong>our de l'eau condenséeavec la conduite d'alimentation ; il suffît pour cela que l'onpuisse disposer d'une pression de 3 à 4 mètres d'eau, entrel'appareil de chauffe le plus bas <strong>et</strong> le niveau de l'eau dans lachaudière; dans ces conditions on peut supprimer la pompe.Dans une grande ville on pourra, de temps en temps, remplacerl'eau perdue pendant le fonctionnement, en remplissantsimplement la chaudière avec l'eau de ville, qui se trouv<strong>et</strong>oujours à une pression élevée.Dans la pose de la canalisation il y aura lieu, au passagedes portes, d'établir un siphon inférieur, pour le passage del'eau condensée, <strong>et</strong> un siphon supérieur, <strong>et</strong> de munir celui-cid'un purgeur d'air (souffleur), afin d'éviter que la vapeur produitepar les eaux de r<strong>et</strong>our, formant contre-pression, n'empêcheles purgeurs placés au voisinage de fonctionner régulièrement.On placera de préférence la canalisation dans les escaliersde service <strong>et</strong> les couloirs; à la traversée des murs <strong>et</strong> des plafonds,on devra toujours disposer des fourreaux d'assezgrand diamètre, <strong>et</strong>, à chaque passage, on m<strong>et</strong>tra deux pairesde brides ou raccords; ces précautions sont indispensablespour la facilité des réparations.Les souffleurs, p<strong>et</strong>its tubes à robin<strong>et</strong> ou à vis placés auxpoints culminants de toutes les circulations élémentaires(poêles, siphons, <strong>et</strong>c.), doivent être ouverts à chaque miseen marche, <strong>et</strong> même quelquefois pendant la marche, pourdonner issue à l'air cantonné à la partie supérieure des appareils.Pour éviter que les conduites ne s'aplatissent danscertaines parties, par suite du vide produit par la condensationde la vapeur après un arrêt, on pourra disposer auxendroits faibles des soupapes à air ou reniflards, qui s'ouvrirontsous l'excès de la pression atmosphérique ; habituellement,l'installation est assez robuste pour résister à unepression de 4 <strong>et</strong> 5 atmosphères, <strong>et</strong> ces appareils sont superflus


119. Chauffage Geneste. — Purgeurs. — L'ensemble d'untel <strong>chauffage</strong> est représenté sur la figure 164 ; c'est une desdispositions les plus simples qui se présentent dans la pratique; mais on voit facilement que le nombre d'appareils àmanœuvrer devient considérable pour une installation dequelque importance, dont les locaux sont indépendants lesuns des autres; chaque surface de chauffe porte un robin<strong>et</strong>de commande qu'il faut manœuvrer souvent plusieurs foispar jour; de plus, les purgeurs sont des appareils peu décoratifs,coûteux d'installation <strong>et</strong> d'entr<strong>et</strong>ien, <strong>et</strong> quelquefoisd'un fonctionnement très incertain.Les surfaces de chauffe sont soit des radiateurs en fer ouen fonte (fît). 166 <strong>et</strong> 167), soit des poêles-calorifères composésFIG. 106. FIG. 167. FIS. .168.d'un cylindre en fonte entouré ou non d'un repos de chaleur(fig. 168) ou d'un corps tubulaire qui a pour eff<strong>et</strong> d'augmenterla surface de transmission. Enfin on a souventavantage à loger les poêles à vapeur dans les allèges desfenêtres, comme il est indiqué sur la figure 169; dansce cas, le tuyau d'arrivée passe soit dans les plinthes en tôleajourée, soit sous les corniches des lambris, à hauteurvariable ; chaque poêle porte un robin<strong>et</strong> de commande R <strong>et</strong>un purgeur P.


Les purgeurs employés dans les <strong>chauffage</strong>s à vaextrêmement nombreux; en principe, les meill urs ULBMHEAT®ceux qui tiennent peu de place, s'encrassent diiï nKfliiHII^. MUSEUMse n<strong>et</strong>toient rapidement, restent étanches <strong>et</strong> sensimeftion de la vapeur; bien peu remplissent ces conditions.Les purgeurs sont des appareils destinés à perm<strong>et</strong>tre àl'eau de condensation des appareils de <strong>chauffage</strong> de se rendredans la canalisation de r<strong>et</strong>our, sans donner passage à la vapeur.h Coupe enlang h Elévation Coupe en traversOn peut les classer en deux groupes: les purgeurs à<strong>et</strong> les purgeurs àdilatation.flotteur,Le purgeur à flotteur ou à contrepoids de Geneste <strong>et</strong> Herscherest représenté sur la figure 170; l'arrivée de vapeur <strong>et</strong> d'eause fait à la partie supérieure, en A ; un grillage fin empêcheles corps en suspension de boucher l'orifice de sortie qui s<strong>et</strong>rouve à la partie inférieure, en B. Le flotteur F suit les variationsde niveau de l'eau, <strong>et</strong> agit par l'intermédiaire d'unebielle articulée, pour découvrir l'orifice d'évacuation. Sur lecôté de l'appareil, on dispose une soupapeair, s'il y a lieu(fig- 170).FUMISTERIE. 13


Le purgeuràdilatationGrouvelle,représentéàlafigure 171,.se compose essentiellement d'un tube en laiton plisse, terminépar un pointeau obturant plus ou moins l'orifice d'entréede vapeur <strong>et</strong> d'eau condensée ; à froid, l'orifice est complètementouvert ; il n'y a aucun frottement dans la marche.ASome del eaule tube étant simplement guidé dans des glissières G. Leréglage de l'appareil s'obtient en tournant dans le sens convenablel'écrou E ; le n<strong>et</strong>toyage sa fait en déboulonnant lebouchon D ; on sort tout l'appareil sans modifierle règlementdu tube, le chapeau restant en place.120. Chauffage Grouvelle. — Servo-régulateur <strong>et</strong> régulateurde pression. — Jauge. — Dans ce système de <strong>chauffage</strong>,représenté par la figure 172 schêmatiquement, la vapeur sortantdu générateur est dirigée vers des régulateurs de pressionR, convenablement répartis dans les locaux à chauffer,<strong>et</strong> commandant chacun un groupe de surface de chauffe S.Un servo-régulateur 0, placé, dans la chambre de chauffe,à portée du mécanicien, perm<strong>et</strong> de faire varier, à distance,


CHAUFFAGE PAR LA VAPEUR


la pression de la vapeur dans la circulation ; ce servo-régulateuragit, en eff<strong>et</strong>, par l'intermédiaire d'une tuyauteriespéciale, sur chacun des régulateurs R, qui deviennent ainsides régulateurs asservis. En outre, sur chacune des surfacesde chauffe, est établi un robin<strong>et</strong> spécial de jauge, qui nelaisse passer que la quantité stricte de vapeur pouvant êtrecondensée dans le poêle par les plus grands froids ; en avant(fig. 173), est la jauge proprement dite J ; en arrière, est unrobin<strong>et</strong> modérateur de l'admission R, manœuvrable à l'aide....J'A..Fm. m.d'une man<strong>et</strong>te, <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant d'obturer plus ou moins l'orificeo, d'entrée de vapeur.Chaque surface de chauffe est en libreavec le r<strong>et</strong>our.communicationLes organes essentiels d'un tel <strong>chauffage</strong> sont donc : 1° leservo-régulateur représenté (fig. 174), <strong>et</strong> le régulateur asservi(fig. 175) ; l'ensemble du mécanisme est représenté schématiquementsur le croquis (fig. 176), où sont indiqués seulementdeux régulateurs asservis ; on conçoit qu'il peut en existerun plus grand nombre, <strong>et</strong> qu'il est toujours possible derendre l'un ou l'autre complètement indépendants en supprimantmomentanément la communication avec le servor'gulateur.


Le servo-régulateur Grouvelle se composecylindrique C, dans laquelle s'introduit la vapeur,de la chaudière, par l'ouverture A ; la tension de a"HOttlIHEAT®VIRTUAL MUSEUMFIG. 174. Fro. 175.dans la chambre C est réglée par la soupape S, dont la chargevarie à volonté suivant la tension du ressort R.En agissant sur la mol<strong>et</strong>te M, on modifie la tension de R <strong>et</strong>,par suite, la pression que peut atteindre la vapeur en C ; par


suile de l'arrivée constante de vapeur en A, la pression tendà s'accroître, la soupape se lève légèrement <strong>et</strong> laisse passerune certaine quantité de fluide par le tuyau T. Un tube tlaisse également s'échapper la vapeur en excès <strong>et</strong> assurel'invariabilité du niveau de l'eau glycérinée que contient C.Le tuyau T conduit le mélange de vapeur <strong>et</strong> d'eau condensée• EpuraîeupChaudière\


La vapeur se détend donc plus ou moins, suiva^pression croît ou décroît en A, c'est-à-dire suiva t I'^JLVIMHEAT ® "mécanicien charge ou décharge la soupape du se v tyflt$UAL MUSEUMlateur.L'on se rend facilement compte que la canalisation généralefinit par se compliquer, par suite de l'addition des conduitesaboutissant aux régulateurs asservis ; néanmoins lesconstructeurs ont créé certains appareils supplémentaires,nommés régulateurs de température, qui ont pour but derégler automatiquement la température d'un local déterminé.Os appareils sont eux-mêmes très compliqués, très coûteuxpar conséquent, <strong>et</strong> il suffira de les citer ici.Le <strong>chauffage</strong> à moyenne pression, qui exige des ouvriersspéciaux pour conduire les appareils, n'est guère employédans les maisons de rapport, par suite de la délicatesse desappareils ; par contre, le <strong>chauffage</strong> à basse pression convienttrès bien.121. Autres systèmes. — Il existe évidemment bien d'autres•systèmes de <strong>chauffage</strong> à moyenne pression ; dans chaqueinstallation il y aura lieu de s'ingénier à appliquer le meilleurmode de répartition des appareils, tout en remplissantle mieux possible les conditions imposées par le programme.Ainsi, dans un <strong>chauffage</strong> peu étendu, il y aura avantage, dans•certains cas, à utiliser une conduite unique de distribution,servant pour le départ <strong>et</strong> le r<strong>et</strong>our de l'eau condensée, à la conditionde lui donner un diamètre suffisant <strong>et</strong> une très fortepente.On exécute depuis quelque temps des installations de<strong>chauffage</strong> combiné avec l'éclairage électrique. Le principe deces installations est d'envoyer d'abord la vapeur du générateurdans un moteur à vapeur <strong>et</strong> d'utiliser ensuite la vapeurd'échappement de ce dernier, au <strong>chauffage</strong> de l'immeuble; ilest nécessaire toutefois, pour assurer le bon fonctionnementd'une telle installation, d'établir un appareil mélangeur automatiquede vapeur d'échappement <strong>et</strong> de vapeur fraîche.MM. Kœrling ont imaginé un appareil mélangeur qui est enmême temps un réducteur automatique de pression <strong>et</strong> quiperm<strong>et</strong> de marcher, soit avec la vapeur directe que l'appareil


éduit à la pression de 0 k s,2o, soit avec la vapeur d'échappementseulement, quand il y en a assez, soit en mélangeantc<strong>et</strong>te vapeur d'échappement avec la vapeur vive venant dugénérateur, dans le cas où ce dernier doit fournir un complémentpour le <strong>chauffage</strong> de l'immeuble; il est clair, en eff<strong>et</strong>.


que les besoins en chaleur <strong>et</strong> en lumière ne sonproportionnés.Dans ce même ordre d'idées, on a indiqu>l'installation schématique d'un <strong>chauffage</strong> combinavec moteur sans graissage des cylindres <strong>et</strong> dés tiroirs dedistribution.Ces dispositions sont très économiques; il en est d'autresqui perm<strong>et</strong>tent de distribuer l'eau chaude, dans les maisonsparticulières ; il n'y a pas lieu d'insister sur ces installations.§ 3 . — CHAUFFAGE PAR LA VAPEUR A BASSE PRESSION122. Généralités. — Ce mode de <strong>chauffage</strong> trouve surtoutson emploi dans les maisons de rapport, hôtels particuliers,bureaux d'administrations, <strong>et</strong>c., où, généralement, l'on neveut pas d'appareils de <strong>chauffage</strong> dans les locaux mêmes <strong>et</strong>où la canalisation n'atteint pas un développement exagéré. Dansces conditions, la circulation de la vapeur dans les appareilsn'exige qu'une pression modérée ne dépassant pas 1/4 à 1/3de kilogramme.Le <strong>chauffage</strong> à vapeur à basse pression revient, en moyenne,à SO 0/0 plus cher qu'un <strong>chauffage</strong> à air chaud, comme fraisde premier établissement; mais, grâce à l'emploi de régulateursautomatiques réglant le feu exactement, suivant ladépense de chaleur nécessaire dans l'immeuble, l'économiede chaleur couvre, en partie, le surplus de la dépense depremière installation. Ce mode de <strong>chauffage</strong>, d'ailleurs trèsrépandu, présente les avantages suivants :Par suite de la faible pression <strong>et</strong> de la température relativementbasse de la vapeur, la chaleur dégagée par les appareilsde <strong>chauffage</strong> est très agréable ; le <strong>chauffage</strong> esthygiénique,car la carbonisation des molécules de poussières flottantdans l'air ne peut pas se produire.Le fonctionnement de l'installation est absolument silencieux; la chaudièreemployée pour ce <strong>chauffage</strong> se trouveclassée dans la troisième catégorie, par le décr<strong>et</strong> dul tr mai 1880, relatif aux appareils à vapeur ; elle peut donc


être placée dans n'importe quel endroit des lieux habités ;enfin le chargement continu du foyer réduit au minimumle travail du service de <strong>chauffage</strong>, car il suffit de remplir latrémie deux fois par jour <strong>et</strong> de n<strong>et</strong>toyer le cendrier au moinsune fois.


On distingue, comme précédemment,fages à vapeur à basse pression :1° Les surfaces de chauffe sont en sous-sol2° Les surfaces de chauffe sont dans les JJICOCJ a. UMUUCI(fig. 179).Le premier mode, représenté sur la figure 178, trouve souventson emploi pour les maisons de rapport, mais il a l'inconvénientd'immobiliser une partie des caves; le second convientplus particulièrement aux écoles, asiles, hôpitaux, <strong>et</strong>c.,<strong>et</strong> aux habitations privées, moyennant un certain luxe d»décoration dans les appareils de chauffe.FIG. 179.1° La chaudière produisant la vapeur d'eau est placée en K,en contre-bas des surfaces de chauffe, pour que les eaux decondensation se formant dans ces dernières par suite durefroidissement de la vapeur puissent revenir dans la chaudière,sans le secours d'aucun moyen d'alimentation. Latrémie de chargement du combustible est figurée en F. R estun foyer à circulation d'eau qui sera décrit ultérieurement ;la porte du foyer est figurée en P.La vapeur, à tempéra lure relativement basse (106° environ),est conduite par des tuyaux en fer I), dans les surfaces de


chauffe H, II, qui transm<strong>et</strong>tent la chaleur à l'air ambiant; ioiles surfaces de chauffe sont placées dans les caves. L'air fraisvenant du dehors, par les prises E, est réchauffé par soncontact avec les tuyaux à ail<strong>et</strong>tes, <strong>et</strong> introduit, par les conduitsC <strong>et</strong> les bouches de chaleur B, dans les pièces à chauffer.Les chambres de chauffe se trouvent au pied même desconduits de chaleur qui montent verticalement dans lesmurs <strong>et</strong> dans lesquels, par conséquent, la poussière ne peutpas se déposer. La pression voulue de la vapeur est maintenuepar un régulateur automatique de tirage {fig. 18i>). Ladistribution de vapeur dans les divers appareils se fait par uneconduite principale D, suspendue au plafond de la cave, <strong>et</strong>les eaux de condensation reviennent directement dans lachaudière par les conduites de r<strong>et</strong>our r, placées sur le sol, oudans le sol, à l'endroit des portes <strong>et</strong> passages. L'alimentationde la chaudière se fait uniquement avec l'eau provenant dela condensation de la vapeur dans les appareils de <strong>chauffage</strong>,c'est-à-dire avec de l'eau distillée ; on évite ainsi tous dépôtsdans la chaudière.En général, le rendement calorifique des appareils dans leschambres de chauffe n'est pas réglé ; on les laisse toujourssous la même pression de vapeur <strong>et</strong> on se contente de fermerou d'ouvrir plus ou moins les bouches de chaleur B pourrégler la température des locaux.Dans les maisons de rapport, où les locataires paient unprix global pour leur <strong>chauffage</strong>, on règle rarement par cemoyen ; on ouvre les fenêtres quand il fait trop chaud, <strong>et</strong> ilen résulte une dépense importante de combustible. Pour obvierà c<strong>et</strong> inconvénient, MM. Kœrting ont imaginé un système deréglage qui consiste à envoyer, dans les surfaces de chauffe,un mélange de vapeur <strong>et</strong> d'air, mélange d'autant plus faibleen vapeur que la pression sur la chaudière sera plus basse(fig. 178). MM. Grouvelle <strong>et</strong> Arquembourg procèdent différemment(124).2° Le deuxième mode de <strong>chauffage</strong> représenté sur lafigure 179 montre en S les surfaces de chauffe placées dansles locaux mêmes à chauffer. La vapeur à faible pression,produite dans la chaudière placée au sous-sol est, conduitedans les appareils par la canalisation principale V, sur


laquelle sont greffés des branchements verticau:diamètre, alimentant les appareils. ULTIMHEAT ®Les eaux de condensation descendent directemtnY'fiEMiMeMUSEUMconduits G, dans ia chaudière dont le niveau d'eaft-j>est&T.parconséquent,stationnaire. Le réglage de la chaleur se faitordinairement par deux robin<strong>et</strong>s-valves v, placés à l'entrée<strong>et</strong> à la sortie des appareils de <strong>chauffage</strong>.123. Réglage Kœrting. — Le système des deux robin<strong>et</strong>svalvesne perm<strong>et</strong> que deux choses : ouvrir entièrement lesrobin<strong>et</strong>s pour avoir de suite le maximum de chaleur, ou lesfermer complètement pour ne plusavoir aucune chaleur. Uneposition intermédiaire n'est pas possible, car, si l'on voulaitfermer partiellement le robin<strong>et</strong> de vapeur, la vapeur entreraitdans l'appareil, par la sortie, <strong>et</strong> le <strong>chauffage</strong> continueraitjommc auparavant ; ou bien l'eau s'amasserait dans l'appareil,par suite du vide que produirait la condensation dela vapeur, <strong>et</strong>, dans ce cas, toute c<strong>et</strong>te quantité d'eau seraitévacuée brusquement dès que l'on ouvrirait de nouveau lerobin<strong>et</strong> de vapeur. Des coups de bélier se produiraientalors inévitablement dans les canalisations <strong>et</strong> occasionneraientdes fuites <strong>et</strong> même des ruptures ; ainsi donc ce systèmene perm<strong>et</strong> pas de faire varier le rendement calorifique.Le réglage au moyen d'un robin<strong>et</strong>-valve à l'entrée de lavapeur <strong>et</strong> d'un clap<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>enue à la sortie des eaux decondensation, qu'on préconise parfois, n'est pas parfait nonplus ; car, si l'on obtient un certain réglage en fermant graduellementle robin<strong>et</strong> de prise de vapeur, on ne sauraitempêcher que les eaux de condensation ne s'accumulentdans l'appareil, jusqu'à ce que l'équilibre entre les pressionsdans l'appareil <strong>et</strong> dans les conduits de condensation soit denouveau établi. A la réouverture du robin<strong>et</strong>, il se produit lesmêmes chocs que dans le premier cas.Ce moyen de réglage peut même devenir dangereux, carune grande partie de l'eau de condensation, au lieu der<strong>et</strong>ourner clans la chaudière, au fur <strong>et</strong> à mesure de sa formation,se trouve r<strong>et</strong>enue dans les appareils. Il s'ensuitnécessairement que le niveau de l'eau dans la chaudièrebaisse considérablement, ce qui expose celle-ci à recevoir


des coups de feu qui la m<strong>et</strong>tent rapidement liors de serviceou nécessitent au moins des réparations coûteuses.Pour obtenir un réglage satisfaisant <strong>et</strong> pour qu'il y aittoujours équilibre entre la pression dans l'appareil de chauffe<strong>et</strong> celle existant dans les conduites de condensation, tout ensupprimant le robin<strong>et</strong> à la sortie, il faut remplacer par unautre fluide la quantité de vapeur que l'on r<strong>et</strong>ient par la ferm<strong>et</strong>urepartielle du robin<strong>et</strong> ; ceci obtenu, on peut régleravolonté la position du robin<strong>et</strong> d'admission de vapeur <strong>et</strong> fairevarier à l'infini le rendement calorique des appareils de<strong>chauffage</strong>. Ce mode de réglage a été appliqué par MM. Kœrting,en choisissant l'air comme fluide remplaçant. Le principede ce système se trouve rappelé sur la figure 179.Les conduites des eaux de condensation c sont traversées parune conduite figurée en pointillé A, appelée conduite d'air.C<strong>et</strong>te conduite aboutit à un réservoir inférieur R', qui esten communication avec un réservoir supérieur R par uneconduite en forme de siphon S. Le réservoir R est en communicationavec l'air libre par un p<strong>et</strong>it tube vertical t.A la première mise en marche, on remplit d'eau le réservoirR' <strong>et</strong> on règle toutes les valves de réglage v, à l'entréedes poêles P, de telle façon què, sous la pression de vapeurmaxima de 0 k s,3, la vapeur puisse remplir complètementles poêles sans pouvoir aller plus loin dans les conduitesdes eaux de condensation. A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, ces valves sont muniesd'un arrêt mobile que l'on fixe au moyen d'un contre-écrou.L'appareil est ainsi réglé une fois pour toutes.Le fonctionnement de l'installation est le suivant: Quandon allume la chaudière, la vapeur envahit successivement lapartie supérieure de la chaudière, les conduites de vapeurV <strong>et</strong> les surfaces de chauffe P, <strong>et</strong> l'air qui était contenu dansle système entier est repoussé à travers la conduite d'airdans le réservoir R' ; l'eau qui emplissait ce réservoir estrefoulée à travers la conduite S dans le réservoir supérieurR dont la capacité, comme celle du réservoir R', estégale à celle de l'espace libre de la chaudière, des conduites' de vapeur <strong>et</strong> des poêles réunis, de sorte que tout l'air dusystème peut y entrer.Le réglage de la température des locaux consiste alors


simplement dans la manœuvre du robin<strong>et</strong> de réglae? ; ïMHEAT®on le ferme entièrement, l'admission de vapeuri/IRTtfÀt MUSEUMmée, <strong>et</strong> le poêle se remplit d'air revenant du rAervoTr _ K~par contre, plus on ouvre le robin<strong>et</strong> du réglage, plus il entréde vapeur dans le poêle <strong>et</strong> plus l'air est repoussé dans leréservoir. Pour guider la manœuvre,le robin<strong>et</strong> de réglage porteun cadran gradué (fig. ISO).D'autre part, il est possible, avecce système, de régler tous les appareilsà la fois par le changementde pression dans la chaudière ; car,si l'installation est réglée de façonqu'à 0 k s,3 de pression les appareilsdonnent le maximum de chaleur,ils donneront un rendementmoindre avec une pression moinsforte, étant donné que la vapeur Fm. 180.n'aura plus la force nécessairepour repousser tout l'air dans le réservoir R', <strong>et</strong> l'eau dece réservoir dans le réservoir II ; donc plus on diminue lapression, plus il reste d'eau dans le réservoir inférieur <strong>et</strong>plus il reste d'air dans les appareils de <strong>chauffage</strong>, empêchantla vapeur d'y entrer.11 est à remarquer que l'air enfermé dans l'appareil de<strong>chauffage</strong>, n'ayant plus aucune communication avec l'atmosphère,est vite désoxygéné, ce qui évite la production derouille dans les conduites ; 011 a plus à s'occuper, à chaquemise en marche, de l'évacuation de l'air des appareils, onsupprime également le danger de gelée, puisqu'il ya toujoursécoulement continu de l'eau de condensation dans la chaudière,par suite de la suppression des robin<strong>et</strong>s placés à lasortie des appareils.124. Réglage Grouvelle. — En principe, le chauifage Grouvelle(fig. 181) se compose d'une chaudière verticale C, construitead hoc, <strong>et</strong> à alimentation continue. Le tuyau de départne porte aucun robin<strong>et</strong> à sa sortie de la chaudière, <strong>et</strong>la vapeur se répartit entre toutes les surfaces de chauffe. La


chaudière porte également un tube dit de sûr<strong>et</strong>é, où viennentaboutir toutes les conduites de r<strong>et</strong>our ; ce tuyau T, débouchantà mi-hauteur de la chaudière, est muni d'un déversoirlatéral ; si la pression venait à s'élever, l'eau montant dans c<strong>et</strong>ube se déverserait à l'extérieur, jusqu'à ce que l'orifice duFia. 181.F IO. 182.tube fût découvert; à ce moment, il y aurait échappementdirect de la vapeur dans l'atmosphère.Chaque surface de chauffe est commandée par un robin<strong>et</strong>spécial, perm<strong>et</strong>tant, lorsqu'il est complètement ouvert, lepassage de la vapeur strictement nécessaire au <strong>chauffage</strong>pendant les plus grands froids, c<strong>et</strong>te surface se condensanten totalité dans le poêle. Pour régler le <strong>chauffage</strong> d'unefaçon quelconque, le robin<strong>et</strong> porte un p<strong>et</strong>it volant manœuvrantun pointeau P, qui sert à obturer plus ou moinscomplètement la section de passage de la vapeur dans la


jauge J (fig. 182). 11 faut, pour perm<strong>et</strong>tre à l'aildans les poêles, lorsque la vapeur ne les emplit ] lus, OlTÉFhEAT®tuyaux de r<strong>et</strong>our soient toujours en libre commur ' VIRTUAL''MUSEUMl'atmosphère ; à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, tous les raccordements fi£.££s_iubes_avec T se font un peu plus haut que le niveau de 1 eau àpression moyenne.La régularité de la marche est assurée par un régulateurde tirage <strong>et</strong> de pression agissant sur l'entrée de l'air alimentantla combustion.125. Chaudières <strong>et</strong> accessoires. — Le choix de la chaudière,dans un système de <strong>chauffage</strong> quelconque, n'est pas indifférent,<strong>et</strong> l'on doit toujours rechercher un modèle appropriéaux besoins, assurant une grande sécurité <strong>et</strong> présentant uneconstruction simple, autant que possible, une grande facilitéde manœuvre <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant d'utiliser le mieux possible lecombustible.Les figures 183 <strong>et</strong> 184 donnent l'élévation <strong>et</strong> la coupe d'unechaudière Kœrting, applicable spécialement au <strong>chauffage</strong> àvapeur à basse pression.La chaudière se compose d'un corps cylindrique horizontal,tubulaire, traversé <strong>et</strong> entouré par les gaz de la combustion.Le foyer D, à circulation d'eau, est formé par des anneauxen fonte; il est à chargement continu <strong>et</strong> constitue en mêm<strong>et</strong>emps trémie de chargement <strong>et</strong> grille. Ce foyer est relié aucorps de la chaudière par deux tuyaux V, situés, l'un à 11partie supérieure, l'autre à la partie inférieure. Après avoirenlevé le couvercle F, on charge le foyer de coke ou d'anthraciteen morceaux de la grosseur d'une noix. L'air nécessaireà la combustion vient du régulateur de tirage par uncanal ménagé dans la maçonnerie, arrive devant le foyer <strong>et</strong>ne peut passer dans les tubes de la chaudière qu'après avoirtraversé le combustible, parce que la porte du foyer est constammenttenue fermée <strong>et</strong> qu'elle intercepte, au moyen d'uneplaque horizontale P, la communication entre l'avant dufoyer <strong>et</strong> le cendrier. Quand on ouvre la porte pour enleverles cendres, l'air entre par le cendrier, passe directementdans les tubes <strong>et</strong> diminue pendant ce temps l'intensité dufeu, au lieu de l'augmenter. Comme accessoires de la chau-FL'MISTERIE. 14


dière sont figurés le manomètre M, le niveau d'eau Npape d'alimentation ; S t, tuyau de montée; H, rooinei dévidange de la chaudière ; P0 P(, portes de n<strong>et</strong>toyage ; A, carneaude fumée ; B, registre; enfin, en R, se trouve le régulateurde pression avec son tuyau de décharge E, qu'il eslintéressant de connaître.Le régulateur automatique depression (/îgr. 185) est absolumentnécessaire aumaintien uniforme <strong>et</strong>constant de la pressionroulue de la vapeur,qualité essentielle d'un<strong>chauffage</strong> à vapeur àbasse pression. Ce régulateurest basé sur lesvariations de niveau dumercure contenu dansle récipient R <strong>et</strong> qui s<strong>et</strong>rouve en communicationavec la pressionde la chaudière, par laconduite C.Un flotteur F. est actionnépar les mêmesvariations du mercure<strong>et</strong> agit sur le levier Laux deux extrémitésduquel se trouvent sus- Fra - lsf »pendus les clap<strong>et</strong>s àair V <strong>et</strong> V^. Quand la pression de vapeur monte à un certaindegré, le clap<strong>et</strong> V4, qui règle l'entrée de l'air au foyer, commenceà se fermer, <strong>et</strong> le clap<strong>et</strong> V, qui, par un second canal,laisse passer l'air directement dans la cheminée <strong>et</strong> diminueensuite le tirage, commence à s'ouvrir.Quand la pression de la vapeur est montée au degré quel'on veut obtenir, le clap<strong>et</strong> VH se trouve fermé <strong>et</strong> le clap<strong>et</strong> Vouvert en plein, de sorte que l'entrée de l'air dans le foyerest supprimée <strong>et</strong> que le feu ne fait plus que couver jusqu'àce qu'un abaissement de la pression de vapeur ait amené un


changement dans la position des clap<strong>et</strong>s V, V,. Le poids duflotteur F est rendu variable, soit par un ressort à tensionvariable, attaché au même levier, soit par un contrepoids P,mobile sur le levier.En conséquence, on peut régler la pression pendant la nuit,par exemple, de manière à remplir complètement d'air lessurfaces de chauffe <strong>et</strong> réduire ainsi au minimum la consommationde combustible. Le matin, 011 déplace le contrepoids,la pression monte, la vapeur rentre dans les poêles, sansautre besoin de réglage.126. Chauffage Bourdon. — Vaporigène. — Ce système de<strong>chauffage</strong> à vapeur àbasse pression n'emploieque des appareilsinexplosibles ; la vapeurne se formantpas en vase clos, tousles accessoires <strong>et</strong> appareilsde sûr<strong>et</strong>é peuven têtre supprimés ; lasurveillanceest considérablementréduilegrâce à l'emploi d'appareilsproducteursdevapeur, dits vaporigènes,dont voici ladescription :Le vaporigène(,fig. 186) se composede deux récipientscommuniquants : Aest \e vaporisateur, <strong>et</strong>15la bâche d'alimentation.Le cylindre A est venuFia. ISO.de fonte avec un socle<strong>et</strong> porte sur tout sonpourtour des ail<strong>et</strong>tes qui aiigme-ntent la surface de chauffe.Le cylindre A est entouré d'une enveloppe en tùle ou eu


ICHAUFFAGE PAR LA VAPEURcuivre boulonnée à ses deux extrémités, A <strong>et</strong> B corn:entre eux au moyen du récipient I) ; l'autre partieforme cendrier; elle est fermée par une porte R iclap<strong>et</strong> très sensible qui s'ouvre automaliquementscis 1.ULTIMHEAT®du tirage. La section supérieure de A doit être E i VlUTUAl MUSEUMque possible par rapport à celle de B, de manière m»', le uns.-sage d'une certaine quantité d'eau de A en B détermine unedénivellation sensible dans A, alors qu'elle est presque insignifianteen B. Avant la mise en feu, le niveau est le mêmedans les deux vases ; dès que la pression monte en A, unedénivellation se produit, dénivellation qui représente exactementla pression de la vapeur en A; pour limiterc<strong>et</strong>tepression <strong>et</strong> pour éviter les coups de feu, on fixe une limiteinférieure au niveau de l'eau en K, en installant, sur le prolongementdu tuyau de prise de vapeur G, un tubemanoinétriqueJ. En cas d'excédent de production de vapeur, l'excèstraverse la colonne F, en échauffant l'eau jusqu'à 100° ; à cemoment, elle se décharge par le tuyau T dans le cendrier;elle y crée une légère pression qui ferme le Clap<strong>et</strong> de laporte II <strong>et</strong> diminue l'intensité du feu. Dans le cas d'un abaissementde pression, une certaine quantitéd'eau passe deli en A, à une température relativement basse, <strong>et</strong> en mêm<strong>et</strong>emps\e régulateur à balance hydrostatique ouvre le papillon H.Ce régulateur est constitué par un fléau équilibré, mobileautour d'un axe actionnant le papillon II ; à l'état de reposle papillon II est ouvert, <strong>et</strong> le réservoir r est vide. Dès quela pression de la vapeur en A monte, elle fait sentir sonaction dans le vase V, par l'intermédiaire du tub<strong>et</strong> ; parsuite le réservoir r se remplit d'une certaine quantité d'eau ;.l'équilibre du fléau est détruit, r descend, entraînant aveclui tout le système <strong>et</strong> engendrant la rotation de l'axe dupapillon H, qui bouche partiellement le conduit dede la fumée (fig. 186).sortieTout l'ensemble de l'appareil est très bien étudié ; par suitede la faible quantité d'eau en A, la mise en pression est vilefaite, étant donnée la réduction de section de la colonne F,l'échange trop brusque de fluide est évité entre les fluidescontenus en A <strong>et</strong> en B ; le volume relativement grand de Dperm<strong>et</strong> le dépôt du tartre dans c<strong>et</strong>te partie de l'appareil où


l'eau n'est pas soumise aux soubresauts dus à l'ébullition.La bâche B est divisée à la partie supérieure en deux partiescommuniquant par l'espace cd ; la partie avant contientle vase V <strong>et</strong> reçoit le tube T ; la partie postérieure en prolongementde la colonne F peut communiquer avec l'air libre ;elle reçoit un robin<strong>et</strong> à flotteur qui fournit, quand il estnécessaire, l'eau d'alimentation au vaporigène.L'approvisionnement du combustible se fait en remplissantle chargeur N, emboîté à l'intérieur du vaporisateur ; la partiesupérieure de la trémie de chargement est entourée <strong>et</strong>recouverte d'une boîte à fumée en fonte qui porte l'embasede la cheminée ; un joint à sable complète la ferm<strong>et</strong>ure.Pour les grandes installations, il convient d'employer levaporigène du type à r<strong>et</strong>our de flamme, construit entièrement


FIG. 188.FIG. 189.en tôle, sur les mêmes principes que le précéder!cipale différence des deux appareils réside dans la < ^["ULTAlHEAT ®du foyer <strong>et</strong> des surfaces de chauffe ; un bouill "VIRTUAt MUSEUMdrique M forme autel, un autre bouilleurN reçoit ldbjnemjersj<strong>et</strong>s de flamme; J, K <strong>et</strong> L sont des tubes Field horizontaux.Pour parer aux projections d'eau, on a disposé un dôme D<strong>et</strong> un séparateur E. Le chargement se fait en A. La bâched'alimentation est divisée, comme précédemment, en deuxcompartiments; dans l'un d'eux est installé le robin<strong>et</strong> à flotteur[fig. 187).Le premier appareil vaporise environ 6 kilogrammesd'eau par kilogramme de charbon ; le second en vaporise de9 à 10 kilogrammes sous une pression de 0 m ,65 à l m ,50 d'eaureprésentant 1/20 à 1/7 d'atmosphère.127. Surfaces de chauffe. — Il existe encore une catégoried'appareils composés d'éléments de batterie ou de niche,<strong>et</strong> disposés de manière à concentrer une surface de chauffeconsidérable dans un espace restreint ; ces poêles, appelés àrendre de grands services, sont applicables aux <strong>chauffage</strong>s


par la vapeur ou par l'eau chaude. Les figures 188 <strong>et</strong> 189donnent deux exemples de ces appareils formés d'élémentsverticaux réunis par des brides; les collecteurs se trouventaux parties extrêmes des poêles ; les ail<strong>et</strong>tes sont inclinéessur l'horizontale (poêles Kœrting).§4. — CALCULS RELATIFS AU CHAUFFAGE PAR LA VAPEUR.CHAUFFAGE.MIXTE128. Généralités. — Lorsqu'on refroidit de la vapeur àt° pour la ramener à 100°, point auquel elle se condense,,chaque kilogramme de vapeur cède une quantité de chaleurreprésentée par337 + 0,475 (t — 100).Ayant le nombre G de calories à fournir par mètre carré<strong>et</strong> par heure, on en déduit pratiquement le poids P devapeur à produire :500La surface de grille s'obtient comme il a été dit précédemment.Dans le calcul des conduites on peut facilement négligerles pertes de charge, dont la valeur relative est extrêmementfaible; on adm<strong>et</strong>, comme vitesse de circulation de la vapeurdans la canalisation, 20 à 23 mètres pour une pression de 1 à2 kilogrammes, <strong>et</strong> de 25 à 50 mètres pour des pressionsvariant de 2 à b kilogrammes.On a indiqué les chiffres qui perm<strong>et</strong>tent de calculer lesdimensionsdes surfaces de chauffe ou poêles; il y a lieutoutefois d'ajouter qu'on peut compter de l m2 ,70 à l m2 ,80 desurface de chauffe pour alimenter <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>enir à lb° unesalle de 70 à 80 mètres cubes de capacité. On se rappelle queles surfaces de chauffe verticales sont plus avantageuses quelestuyaux à ail<strong>et</strong>tes disposés horizontalement.


129. Chauffage mixte. — Il existe un systèmefage appelé <strong>chauffage</strong> mixte par l'eau <strong>et</strong> la vapeurendre de grands services. Dans ce procédé on lit —vapeur sur des masses d'eau soit mobiles, soit imjnafmliy*'à''U3EUMla mise en marche, l'eau emmagasine une certaine quantitédechaleur qu'elle transm<strong>et</strong> ensuite à l'air environnant ;lorsqu'on cesse le feu, l'eau abandonne son calorique pendantdeux ou trois heures.Les meilleurs poêles sont ceux qui perm<strong>et</strong>tent un mouvementcontinuel du fluide i'aci- •litant la transmission ; le poêle i iKœrting (fig. 190) remplit bien c<strong>et</strong>te j _ |condition ; il est formé d'élémentsà ail<strong>et</strong>tes verticales, chicanés à l'intérieurde manière à constituer unvéritable serpentin ; l'élément inférieurE contient la surface de chauffe _formée de deux circulations dis- [ÎWIÏIÏIIIÏIIÎÏÎItinctes;on peut faire varier la tem- ! lWf|ll|||||l|M|pérature de l'eau en agissant sur Ici T I^PvTiSÉ^ÉF^Srobin<strong>et</strong>s de commande R <strong>et</strong> IV. j - JDans d'autres appareils, c'est tou- 3.1 I Ijours une même masse d'eau qui sert J! ^ J 1au <strong>chauffage</strong>; mais elle est cons- p >''gp'jfciitamment renouvelée par la condensationde vapeur. Un tube de troppleinaboutit à la canalisation de 190.r<strong>et</strong>our.Dans des bâtiments de grande importance on installe devéritables circulations d'eau chaude, alimentées par deschaudières spéciales. Ces chaudières sont chauffées par unserpentin de vapeur provenant du générateur unique destinéau <strong>chauffage</strong>. Un utilise ainsi la propriété que possède lavapeur de se transporter, sans grandes déperditions, à unegrande distance, <strong>et</strong> ou réduit autant que possible l'importancedes circulations secondaires d'eau chaude; ce systèmeest économique, puisqu'il réduit au minimum le personnelchargé de la conduite d'un générateur unique, mais son rendementest peu élevé,


130. Comparaison entre les différents systèmes de <strong>chauffage</strong>.— Il existe quatre moyens principaux de <strong>chauffage</strong>continu : les <strong>chauffage</strong>s par l'air chaud, par l'eau chauae, parla vapeur, <strong>et</strong> le système mixte par la vapeur <strong>et</strong> l'eau chaude.Si l'on compare la quantité ou le poids de chacun des troiscorps, air, eau ou vapeur, on voit qu'il est nécessaire, pourtransporter une unité de chaleur ou calorie, d'employerenviron 100 à 150 grammes d'air, 15 à 20 grammes d'eau <strong>et</strong>seulement 2 à 3 grammes de vapeur. On peut donc établir,a priori, que le <strong>chauffage</strong> par l'air chaud ne se prête pasfacilement aux transmissions de chaleur à grandes distances<strong>et</strong> que la vapeur est le véhicule par excellence de la chaleur.De plus, les appareils à vapeur prennent soixante fois moinsde place que ceux que l'air nécessite, <strong>et</strong> sont beaucoupmoins lourds que les appareils à eau.Théoriquement, le rendement des appareils à vapeur estmoins considérable que celui des calorifères à air chaud.Dans un <strong>chauffage</strong> à vapeur on ne fait, en somme, qu'introduireun intermédiaire commode qui n'existe pas avec l'airchaud; seulement il en résulte certains avantages qui sont:salubrité, commodité de réglage, possibilité de transporter lachaleur à grande distance <strong>et</strong> de modifier la <strong>ventilation</strong> avecl'intensité du <strong>chauffage</strong>. En résumé, les avantages <strong>et</strong> lesinconvénients de chaque système sont les suivants:1° Air chaud. — Économie d'installation <strong>et</strong> d'entr<strong>et</strong>ien ;rendement élevé pour les canalisations moyennes ; surfaced'action du calorifère limitée à une circonférence de 15 mètresde rayon; difficultés de réglage; température élevée <strong>et</strong> sécheressede l'air.2° Eau chaude. — Frais d'installation élevés; entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong>conduite des appareils par un ouvrier spécial ; mise aurégime très lente; inconvénient des fuites dans les appartements; craintes résultant de la gelée <strong>et</strong> des explosions ;lenteur du refroidissement; phénomène de l'ébullition <strong>et</strong>claquements.Chaleur agréable, douce <strong>et</strong> régulière ; réglage facile <strong>et</strong>répartition commode des surfaces de chauffe, suppressicn


des cheminées <strong>et</strong> des poussières, des courants dpossibilité de porter la chaleurà de grandes dd'avoir de l'eau chaude dans les appartements.3° Vapeur. — Le <strong>chauffage</strong> à vapeur sous près:convénient de coûter cher d'installation, d'exiger urm"grfrnTte"surveillance, d'utiliser des appareils peu sûrs comme fonctionnement,de produire des claquements désagréables. Le<strong>chauffage</strong> à vapeur sans pression a le défaut de coûterULTIMHEAT ®MUSEUMcher<strong>et</strong> de présenter une surface d'action limitée ; par contre, ilprésente une sécurité absolue, une surveillance minime; ilsupprime l'emploi de purgeurs, donne une marche absolumentsilencieuse <strong>et</strong> facilement réglable.Les deux systèmes n'exigent que de très p<strong>et</strong>ites canalisations,n'emploient que des appareils de chauffe perm<strong>et</strong>tantd'utiliser tous les recoinsinutiles; les poêles sont très propres,peu suj<strong>et</strong>s à se déranger <strong>et</strong> exigent peu d'entr<strong>et</strong>ien.REMARQUE. — Il est parfois commode d'installer des appareilsperm<strong>et</strong>tant de produire un <strong>chauffage</strong> mixte par l'air chaud<strong>et</strong> par l'eau chaude ; il faut alors, dans une pareille installation,procéder à une répartition toute spéciale des surfaces dechauffe, afin d'éviter les courants directs d'air chaud versl'extérieur. Ce procédé de <strong>chauffage</strong> mixte est très efficace.


ANNEXECALCULS RELATIFS A L'ÉTABLISSEMENT D'UN PROJETDECHAUFFAGEGénéralités. —Lescalculspréliminaires supposent le régimeétabli, c'est-à-dire qu'on adm<strong>et</strong> que la température de lapièce <strong>et</strong> celle des murs est la même. Ceci est vrai au boutd'un temps variant avec le mode de <strong>chauffage</strong> adopté, c<strong>et</strong>emps n'étant qu'une faible fraction de la durée totale du<strong>chauffage</strong>. Il faut quelquefois quinze jours ou trois semainesau maximum pour obtenir le régime, presque toute lachaleur produite étant absorbée par les parois.Dans ces conditions, la quantité de chaleur fournie par lesappareils de <strong>chauffage</strong>, C, augmentée de celle fournie par1 éclairage E <strong>et</strong> la respiration R, représente exactement laquantité de chaleur absorbée par les parois du bâtiment P,jointe à la chaleur emportée avec l'air extrait par la <strong>ventilation</strong>U, c'est-à-dire que l'on a l'égalitéC-fR + E = P + U;c<strong>et</strong>te égalité perm<strong>et</strong> de déterminer la quantité de chaleur C,que doivent fournir les appareils de <strong>chauffage</strong> :C = P + U — (R + E).Cherchons à évaluer P. La formule générale donnant lespertes de chaleur par transmission à travers une paroi est dela formeP SQ (t — 0),dans laquelle : S représente la surface de la paroi;


Q, le coefficient de transmission;t, la température à l'intérieur du bailment;6, la température extérieure.En réalité, la température 0 est différente pourULTIMHEATVIRTUAL MUSEUMchaqueespèce de matériaux, pierre, plâtre, vitrages, <strong>et</strong>c., de tellefaçon que P se composera de quantités de chaleurs obtenuesde la façon suivante :Appelons : SH, la surface des murs; S2, celle des plafonds ;S3, celle des vitrages, <strong>et</strong>c.6,, la température extérieure des murs; 02, celle des plafonds;03, celle des vitrages, <strong>et</strong>c.On aura :E = S1Q| (t - 84) + S2Q,(t - 02) + S3Q,(l - Oj) + ...c'est-à-dire :P = V SQ(« — 0).La perte de chaleur U produite par la <strong>ventilation</strong> est donnéepar la formule suivante :U = Vùc [t — 0).V représente le volume total d'air ventilé par heure;S, sa densité ;c, sa chaleur spécifique;9, sa température de prise ;t, la température de sortie.La respiration produit une certaine quantité de chaleur Piqui est le produit de la quantité de chaleur dégagée parheure, a,par le nombre de personnes présentes, n,R =na.De même E, chaleur fournie par les appareils d'éclairage,lampes, becs, <strong>et</strong>c., est de la formeE =Sua',


i représentant le nombre d'une catégorie d'appareils, <strong>et</strong> ala chaleur dégagée par heure.Ainsi se trouvent déterminés tous les éléments nécessairesau calcul de C. C<strong>et</strong>te quantité de chaleur C est celle qu'ilfaut amener dans les locaux mêmes à chauffer. L'appareiîproducteur se trouve à une certaine distance de ces locaux.L'imperfection de sa construction occasionne des pertes dechaleur, de sorte qu'en réalité la quantité de chaleur C représentela différence entre la quantité de chaleur utilisable àla sortie de l'appareil <strong>et</strong> celle perdue pendant le parcours.Si p représente le poids du combustible brûlé par heurepar unité de surface ;,s, la surface de grille ;N, la puissance calorifique du combustible employé ;psNest la quantité de chaleur réellement produite ; soit p le rendementde l'appareil ; à la sortie, la quantité de chaleur disponibleest :' ppsN.Si p est la quantité de chaleur perdue dans le parcours desconduites, rapportée à l'unité :PpsNreprésente les pertes pendant les parcours, <strong>et</strong> l'on peut poserl'égalitéC = ppsN — ppsNC=(p -P)P«N.En pratique, p varie entre 0,5 <strong>et</strong> 0,6, <strong>et</strong> p entre 0,08 <strong>et</strong> 0,12,en prenant :p = 0,6 <strong>et</strong> [3 = 0,10,on a :C = 0,5psN ;


d'où :2C 1ps = Y •Exemple d'un calcul de <strong>chauffage</strong>. — Soit à chauffer unemaison d'habitation à trois étages, construite en matériauxcalcaires, présentant les dimensions suivantes :Longueur,Largeur ..Hauteur..20 mètres10 —12 —Par étage : 10 fenêtres ayant 4 mètres carrés de superficie.Nous supposerons que la maison reçoit 20 personnes adultespar étage <strong>et</strong> que l'on exige une <strong>ventilation</strong> de 40 mètres cubesd'air par heure <strong>et</strong> par habitant; en outre, sixbecs de gaz, consommant100 litres à l'heure, brûlent, en moyenne, pendantquatre heures par jour.La température moyenne admise pour le <strong>chauffage</strong>, t,étant de 16°. <strong>et</strong> la moyenne des températures les plus bassesétant de — 10°, on aura :t — 6 = 10° — ( - 10°) = 26°.Les calculs sont faits en employant les mêmes notationsque dans l'article précédent.1° SURFACES DE TRANSMISSIONS :Murs :12 m ,00 (20 m ,00 X 2 + 10 m ,00 X 2) = 720 m2 ,00;à déduire la surface des vitres S3:S3 = 3 X 16 X 4 m2 ,00 = 192 m2 ,00,1 On emploie également la formule ps = la quantité Ci étantdéterminée comme il est dit plus loin (p. 227); c<strong>et</strong>te formule donnedes résultats plus faibles que la précédente.


il reste donc :S, = 52S m2 ,00.Plafonds. — Il n'y a que le plafond du dernier étage qui.n'est pas en équilibre de température :S2 = 10 m ,00 x 20 m ,00 = 200 m2 ,00.Sol. — Enfin il y a déperdition par le sol :S. = 10 m ,00 X 20 m ,00 = 200 m2 ,00.Les coefficients de transmission sont :De même :Q, = 1,80Q 2= 1,80Qs " 4,00Qi = 1,00.6, = — 10"t 4-8 16 — 10 = 3°2 — g - — ge3 = - îo6., = 10°.On peut adm<strong>et</strong>tre, en eff<strong>et</strong>, que la température de la partie-supérieure du dernier plancher, par suite de la présence ducomble, est intermédiaire enlre la température extérieure <strong>et</strong>celle de l'intérieur du bâtiment. Dans les caves, la chaleurest à peu près constante toute l'année, <strong>et</strong> elle est d'environ10°, chiffre adopté pourPertes par transmission. — Les pertes de chaleur, pourchaque nature de matériaux, sont donc les suivantes :S,Q, (t — 9,)= 528 X 1,80 X 26 = 24.710 caloriesS2Q2 [t — 6,)= 200 X 1,80 X 13 = 4.680 »S3Q3(< — S3)= 192 X 4,00 X 26 = 19.968 »S.sQ.1 (f — 9^= 200 X i,00 X 6 = 1.200 »


ANNEXEce qui donne en additionnant :P = SSQ (f — 6) = 50.558 calories.ULTIMHEATVIRTUAL MUSEUMPertes par <strong>ventilation</strong>. — La quantité de chaleur perduepar la <strong>ventilation</strong> est donnée par la formuleu = \zc[t— e).Le nombre d'habitants adultes est de 20 par étage, ce quifait en tout :20 X 3 = 60;le volume d'air nécessaire par heure sera donc :V = 60 X 40 m3 ,00 = 2.400 m3 ,008c = 0,307t — 9 = 26,<strong>et</strong> par suite :U = V8c(f — 6)= 2.400 X 0,307 X 26U == 19.157 calories.Chaleur fournie par la respiration. — On peut adm<strong>et</strong>trequ'un adulte dégage 70 calories par heure; la quantité dechaleur R, dégagée par heure, sera dans ces conditions :R = 60 X 70 = 4.200 calories.Chaleur fournie par Véclairage. — Le nombre de becs est de6 X 3 = 18, <strong>et</strong> la chaleur E, dégagée par heure, en prenant6 calories par litre de gaz brûlé :E = 6X3X6X100x|- = 1.800 calories.24Quantité de chaleur à fournir.fournir est donnée par la relationC = P + U — (R -f E),— La quantité G de chaleur àFUMISTERIE.IS


on a d'ailleurs :on en tire :P = 50.558,U = 19.157,R = 4.200,E = 1.800.C = 69.715 — 6.000 = 63.715 calories.2CSurface de grille. • - En appliquant la formule ps =2 X 63.715PS— 8.000 —N =8.000 pour une houille de bonne qualité ; prenantp = 40 kilogrammes par mètre carré :DéterminationopS = ^ =Np0 m2 ,3982.de la surface de chauffe. — La formule quiperm<strong>et</strong> de déterminer la surface de chauffe dépend évidemmentde l'appareil producteur de chaleur, les surfaces d<strong>et</strong>ransmissions ayant des coefficients différents selon que l'ons'adresse à un calorifère, à une chaudière tubulaire, <strong>et</strong>c.En supposant que l'appareil producteur de chaleur est uncalorifère,de la formuledans laquelle :on déterminera la surface de chauffe S au moyenS est exprimée en mètres carrés ;p est le rendement du calorifère ;1, la quantité de chaleur perdue ;C(, la chaleur à produire;pm, le nombre de calories dégagées par mètre carré de surfacede chauffe. On admel, comme chiffre moyen, dans lescalculs,m = 3.500.m


de même que précédemment :finalement on trouve :P = 0,60X = 0,10;0,6 + 0,10 66,900 _0,6X3.500Calcul de la cheminée. — Section au somm<strong>et</strong>. — La section Qde la cheminée, au somm<strong>et</strong>, s'obtient par la formule« oHâv/Mr-Q est exprimée en mètres carrés ;p, poids du combustible brûlé sur 1 mètre carré de surfacede grille, en kilogrammes;s, surface de grille, en mètres carrés ;R, somme des résistances s'opposant au passage de l'airdepuis son entrée au calorifère jusqu'au somm<strong>et</strong> de la cheminée;R se compose donc de la somme des résistances dela grille, des tubes, du frottement des gaz dans les carneauxçt des changements de direction.H est la hauteur de la cheminée en mètres.Le calcul de toutes les résistances partielles composantR n'offre qu'un intérêt théorique tout à fait secondaire ; dansla pratique, on adm<strong>et</strong> pour les calorifères que :s/ H1 + R= 1,43.


La formule (A) peut également s'écrire :dans ce cas :+<strong>et</strong> finalement :VrK = 0 ' 70 ' +ps = 500Q X 0,7 = 330Qd'où :o PS" — 35Ô'or nous avons déjà calculé psps = 15 k *,93 ;on en déduit :15 03Q = = 0-2,0452.La section au somm<strong>et</strong> est donc égale à :Q - 0 m2 ,0452.Remarques sur le développement à donner aux calculs.— Les calculs précédents suffisent généralement à l'exécutiond'un proj<strong>et</strong>. Cependant il est évident que, dans certainscas, comme, par exemple, pour le <strong>chauffage</strong> de plusieurscorps de bâtiments très importants, les résultats qu'ils donnerontne seront pas d'une exactitude assez grande.1° Dès le début nous avons fait entrer, dans les calculs,des coefficients Q, Q,, Qa, <strong>et</strong>c., auxquels nous avons donnédes valeurs provenant des résultats d'expériences. Il estclair que ces coefficients ne sont pas les mêmes pour desmatériaux de provenances <strong>et</strong> de natures différentes; ilsdépendent également de l'épaisseur des parois de transmission,variant de 0 m ,M, 0 m ,22 à 0 m ,60 <strong>et</strong> au-delà. Pour un tra-


ail important, il conviendra donc de détermji!ment <strong>et</strong> exactement chacun de ces coefficients2° De plus, les fenêtres ne sont pas répartiesULTIMHEATy MMDjUi MUSEUMment sur la surface des murs, comme on l'a supposé ; jlexiste des portes, en bois ou en fer, <strong>et</strong>c., de sorte qu'on seranécessairement amené, pour obtenir des résultats rigoureux,à diviser le calcul des déperditions en autant de parties qu'ily a de murs de surface, d'épaisseur <strong>et</strong> de matériaux différents.Chaque quantité de chaleur perdue étant toujours de laformeP = SQ(i — 6).C'est d'ailleurs le calcul de la quantité de chaleur absorbéepar les parois qui exige le plus de soin, puisqu'il figuredans la quantité de chaleur totale avec le plus grand coefficient.3° La chaleur enlevée par la <strong>ventilation</strong> U est elle-mêmevariable, puisque la température extérieure n'est pas uniforme,pour une même journée, <strong>et</strong> change d'une journée àl'autre.4° Le nombre des personnes présentes est nécessairementvariable, avec les heures <strong>et</strong> même avec les jours ; la quantitéde chaleur dégagée par les appareils d'éclairage estégalement soumise à des écarts nombreux, résultant de lalongueur des jours, de la diversité des brûleurs, de leursituation, certaines pièces en contenant un grand nombre,alors que d'autres en sont presque totalement dépourvues.Et, remarque importante, ces appareils ne brûlent quelorsque la température de régime est atteinte ; ceci est importantà noter, lorsqu'il s'agit d'un <strong>chauffage</strong> intermittent.5° Le rendement du calorifère ou de la chaudière productivede chaleur dépend du type choisi ; il sera toujoursfacile de trouver son coefficient de rendement, p, exactement,par des expériences comparatives, sur des appareilsfonctionnant déjà. En outre, le coefficient y, qui entre dansles calculs pour une valeur de 0,10 devra s'établir en calculantséparément les pertes de chaleur provenant de chaquebranchement particulier <strong>et</strong> en faisant le total.


Le poids p de charbon brûlé dépendra du combustiblechoisi <strong>et</strong> s'établira également par comparaison. Enfin il seranécessaire de calculer également les résistances partielles,énoncées ailleurs, qui constituent la quantité R.Le tableau suivant indique la disposition à prendre pourle calcul des déperditions.


T R O I S I È M EP A R T I EVENTILATIONCHAPITREIVENTILATION NATURELLE. —PAR CHEMINÉE CHAUFFÉEVENTILATION§ 1. — GÉNÉRALITÉS131. Définition, classification. — On entend par <strong>ventilation</strong>l'ensemble des procédés employés pour extraire l'air viciédes locaux habités <strong>et</strong> le remplacer par de l'air pur.La respiration pulmonaire <strong>et</strong> cutanée, la combustion produitedans les appareils de <strong>chauffage</strong> <strong>et</strong> d'éclairage, sont lesprincipales causes de la viciation de l'air.Par suite du mélange intime des gaz nuisibles à la respirationavec l'air atmosphérique, il est nécessaire pour réaliserune <strong>ventilation</strong> parfaite, de disposer les orifices d'évacuationde l'air vicié à différents niveaux ; c'est ainsi quel'on procède dans les hôpitaux. Cependant il n'est pas toujourspossible d'opérer ainsi ; aussi a-t-on recherché quelssont les meilleurs procédés à employer dans des conditionsdonnées.On distingue trois procédés principaux de la <strong>ventilation</strong> :1° La <strong>ventilation</strong> naturelle ;2° La <strong>ventilation</strong> par cheminée chauffée;3° La <strong>ventilation</strong> mécanique.


132. Renouvellement de l'air admis pour diffère its iQiffllHEAT®par heure <strong>et</strong> par personne VIRTUAL MUSEUMLOCAUX MÈTRES CUBES LOCAUX MÈTRES CUBESHôpitauxSalies de chirurgieSalles d'épidémiePrisons cellulairesAteliers60 à 7080 à 100150 à 20020 à 3050 à 60Ateliers insalubres*....Etablissements scolairespour enfantsEtablissements scolairespour adultesSalles de spectacle80 h 10015 à 2025 à 3040 à 50133. Température admise pour le <strong>chauffage</strong> des édificesLOCAUXDEGRESLOCAUXDEGRESEglises.ClassesAleliers1216 ou 1612 à 18Bureaux.HôpitauxThéâtres.16 à 1816 à 1819 à 22134. Ventilation naturelle. — Mouvement de l'air dans uneenceinte. — Dans la <strong>ventilation</strong> naturelle on cherche à utiliserla circulation normale del'air dans l'atmosphère, en contrariantle moins possible les courantsqu'il tend à former de luimêmepar suite des différencesde densités qu'il présente.Si l'on considère (fig. 191) unlocal chauffé par un calorifèrealimenté lui-même par une prised'air extérieure, on remarqueFig. 191.qu'il se produit dans l'enceinte uncourant ascendant direct d'air chaud sortant du calorifère,puis une circulation inverse du fluide, sous forme de nappestrès développées descendant le long des murailles, qui jouentle rôle de surfaces refroidissantes.


L'air introduit par la prise peut être évacué de façons trèsdifférentes.Si l'on place les orifices de sortie à la partie supérieuredes pièces, l'air chaud s'échappe immédiatement vers l'extérieur,sans grand profit pour le <strong>chauffage</strong> <strong>et</strong> la respiration;par contre, l'air circule librement dans toutes les parties dela pièce, <strong>et</strong> la <strong>ventilation</strong> est très efficace.Si l'on place les orifices de sortie d'air vicié près du plancher,l'air expulsé sera suffisammentrefroidipourquele <strong>chauffage</strong>soitéconomique; mais bipartie supérieure dulocal, dansla portion où l'on a besoin d'air respirable, ne sera alimentéequ'imparfaitement, le brassage de l'air y étant presque nul.11 est bon d'ajouter que les interstices des portes <strong>et</strong> desfenêtres produisent un écoulementd'air chaud assez important, favorableau renouvellement de l'air.Dans certains édifices, en France<strong>et</strong> d'une façon générale en Angl<strong>et</strong>erre,on établit dans chaquepièce (fii7. 192) quatre orifices A<strong>et</strong> B fermés par des tampons mobiles.En hiver, on ouvre les bou-F10. 193.ches inférieures B ; l'air vicié,chaud, monte avec l'air neuf à la parLie supérieure de lapièce ; mais la vitesse de circulation est trop faible pour•qu'on puisse compter sur un entraînement eflicace de l'airvicié ; aussi, pour éviter les mauvaises odeurs qui peuventsubsister au cas d'une grande agglomération d'occupants,est-on obligé d'augmenter le <strong>chauffage</strong>, pour activer la <strong>ventilation</strong>.En été, on ouvre les bouches supérieures A; l'air froid,venant du dehors, occupe la partie inférieure du local,l'air vicié plus chaud se trouve naturellement évacué par lesbouches. En été, dans les chambres où se trouve une cheminée,il se produit fréquemment des renversements decourant ; lorsque la température de la chambre est plusélevée que celle du dehors, l'appel se fait normalement parla cheminée ; mais si, par suite de l'action du soleil sur lesmurs, la température de la salle devient plus basse qu'à


VENTILATION PAR CHEMINEE CHAUFFl'extérieur, il y a renversement de courant, la cl) ùmant bouche d'appel.La position relative des bouches d'entrée <strong>et</strong> dedans un local esttrès importante ; on doit tsortWWrjUHEAT®P^U^gMUMUMplacer de manière à éviter les courants directs. Ainai, loi 1 »qu'on chauffe par calorifère <strong>et</strong> que les bouches d'introductionsont près du plancher, il faut placer l'évacuation au basde la salle, du côté opposé, de manière à contrarier les traj<strong>et</strong>sdirects, l'air chaud introduit montant d'abord pourredescendre ensuite sur la face opposée; ceci est bon pourune salle de grandes dimensions (fig. 193) ; au contraire, pour unlocal de faible capacité, il est préférable de faire déboucherl'air chaud à la partie supérieure, l'extraction se faisant prèsdu plancher, sur le mur opposé (fig. 194), ou inversement.La disposition de la ligure 193 serait très mauvaise, car l'airFIG. 194.chaud ne ferait que traverser la salle pour se rendre à labouche de sortie.En résumé, une <strong>ventilation</strong> rationnelle consiste à disposerles orifices d'introduction d'air frais à la parLie inférieuredes locaux <strong>et</strong> à évacuer l'air vicié à la partie supérieure despièces; de c<strong>et</strong>te façon, le mouvement de l'air se produit aussibien en été qu'en hiver; il suffit, pour rester dans de bonnesconditions économiques, de ménager avec soin les orificesd'entrée <strong>et</strong> de sortie, en les multipliant au besoin, afin dediluer les couranls gazeux.Du fait que l'admission de l'air ne doit jamais gêner les


occupants, ni par sa vitesse ni par sa température, ilrésulte qu'il est nécessaire de chauffer c<strong>et</strong> air en hiver <strong>et</strong> dele rafraîchir en été. On a indiqué, par la suite, quels sontles procédés le plus généralement employés pour arriver àce résultat.Les vitesses d'admission de l'air varient avec la positiondes bouches ; pour qu'une lame d'air ne fasse pas éprouverune sensation désagréable, il faut que sa température nedépasse pas -30°, <strong>et</strong> sa vitesse O m ,SO ; mais il est possibled'établir les orifices d'évacuation d'air vicié près des personneselles-mêmes, sans que celles-ci soient incommodéeslemoins du monde.135. Réalisation d'une <strong>ventilation</strong> naturelle. — Les procédésemployés pour réaliser la <strong>ventilation</strong> naturelle sontextrêmement simples. Lorsqu'il y a une cheminée dansl'appartement, on alimente directement celle-ci par une ventousedécrite d'autre part (33). Les autres prises d'air froiddoivent être convenablement réparties <strong>et</strong> placées de façontelle que le flux d'air émis ne puisse atteindre directementles personnes ni arriver à la hauteur des organes respiratoires.Les bouches d'émission sont généralement muniesd'appareils modérateurs, analogues à ceux décrits aun° 92. A l'extérieur, les orifices d'entrée d'air doivent êtredisposés à l'abri des émanations <strong>et</strong> des infiltrations ; on lesmunittoujours d'une grille très fine pour arrêter les débrisorganiques flottants.Le moyen le plus simple dont on dispose pour activer la<strong>ventilation</strong> consiste à ouvrir les fenêtres ou les portes ; ilse produit immédiatement un violent courant d'air froid,.1 Les expériences du général Morin ont montré que l'air introduitdans une pièce par un orifice quelconque, conserve sa formede j<strong>et</strong>, sa vitesse <strong>et</strong> frappe directement les obstacles qu'il rencontre; à une vitesse de 1 mètre par seconde, le courant se fait,sentir à une distance de 3 mètres. Au contraire, l'air aspiré affluede toutes parts vers l'orifice d'appel <strong>et</strong> n'arrive qu'avec une faiblevitesse. L'air arrivant dans une pièce, même à une températureélevée,mais avec une vitesse un peu grande, fait éprouver une sensationde froid.


entrant dans la pièce par presque toute la surfac<strong>et</strong>andis que l'air vicié, plus chaud, sort par la p .rtie ttpiHUTrieure de l'ouverture. Pour évitercourants d'air, toujours gênants <strong>et</strong> dangereux - pour lesoccupants, on se borne souvent à ménager à la partie supérieuredes fenêtres des vasistas placés assez haut pour quele courant d'air produit ne puisse gêner, ou, mieux encore,on dispose des vitres perforées ou des ventilateurs à persiennesqui ont l'avantage de multiplierles orifices d'entrée d'air,tout en perm<strong>et</strong>tant de modérerl'appel.Le ventilateur de Serringhamqu'on utilise parfois est simplementformé d'un vol<strong>et</strong> à joues latéralestournant autour d'un axe horizontalplacé à la partie inférieure. Lesdeux joues sont destinées à empêcherl'air froid de tomber directementsur la tête des personnes placéesimmédiatementau-dessous.Ces appareils nesont efficaces quelorsqu'ils son!combinés avecune cheminée enaction. On emploieégalementles ventilateursde Watson <strong>et</strong> deMarkindell. LeFIG. 105. premier se com- FM. MS.pose uniquementd'un tuyau rectangulaire séparé en deux par un diaphragme,<strong>et</strong> donne, un eff<strong>et</strong> utile très réduit ; le second se compose d<strong>et</strong>uyaux concentriques, le tuyau intérieur descendant dans lasalle à ventiler, à 0 m ,20 plus bas que le niveau du plafond <strong>et</strong>présentant une large coller<strong>et</strong>te horizontale qui répartit l'air


froid sur une large surface, l'air vicié étant aspiré directementpar le tuyau central, plus élevé.Dans les bureaux, <strong>et</strong> d'une manière générale dans lespièces chauffées par poêles, on établit des cheminées de<strong>ventilation</strong> en tôle ou en bois (fig. 19b), prenant naissanceau plafond <strong>et</strong> débouchant à 5 ou 6 mètres au-dessus du toit.Ce procédé peut s'appliquer sous une autre forme, <strong>et</strong> sansgrands frais aux logements les plus modestes ; il suffit dedisposer le tuyau du poêle comme l'indique la figure 196.Enfin, pour activer la <strong>ventilation</strong>, qui est presque nulle enété, on utilise des appareils analogues à ceux décrits sur lesfigures 20 <strong>et</strong>22, que l'on place au somm<strong>et</strong> des conduits d'évacuation;ces ventilateurs, ou aérospires, lorsqu'ils fonctionnentbien, créent, par leur mise en mouvement sous l'influencedes vents, une légère dépression favorisant la sortie des gaiviciés.§ 2. — VENTILATION PAR CHEMINÉE CHAUFFÉE136. Généralités. — Dans la <strong>ventilation</strong> naturelle, l'extractionde l'air vicié se fait toujours inégalement suivant latempérature extérieure <strong>et</strong> la direction du vent. Pour obvierà ces inconvénients, il convient simplement d'installer unecanalisation d'air vicié <strong>et</strong> da produire, à la base d'un collecteurunique, un appel d'air suffisant pour entraîner la totalitéde l'air vicié produit dans le local. Ce procédé de <strong>ventilation</strong>nécessite donc une cheminée cVappel chauffée d'unefaçon quelconque <strong>et</strong> dont le foyer est placé soit dans lescombles, soit dans les caves du local à ventiler ; dans cesystème, appelé également <strong>ventilation</strong> artificielle physique, ilconvient de distinguer :1° La <strong>ventilation</strong> avec appel par le haut, ou <strong>ventilation</strong>artificielle normale (fig. 197), réalisée avec une canalisationminima <strong>et</strong> une cheminée [présentant très peu de hauteur.Ce système, économique d'installation, est aussi le pluslogique. Si l'on oublie d'allumer le foyer, il se produittoujours une circulation des gaz viciés <strong>et</strong> évacuation par-


tielle ; par contre, le foyer étant placé dans lesl'entr<strong>et</strong>ien en est difficile, saufdans le cas où l'on emploie unerampe de gaz. En utilisant lemouvement ascensionnel del'air, on favorise l'appel directdes bouches d'admission à cellesd'évacuation. Pour diminuer c<strong>et</strong>inconvénient, qui oblige à unrenouvellement exagéré <strong>et</strong>, parsuite, coûteux, il faut multiplierles orifices d'entrée <strong>et</strong> de sortie ;néanmoins, à chaque ouverturede porte ou de fenêtre, il seproduit un courant d'air intenseallant aux bouches d'appel.VIRTUAL MUSEUM2° La <strong>ventilation</strong> avec appelpar le bas, ou <strong>ventilation</strong> physiquerenversée (fig. 198), qui nécessitela construction d'unecheminée élevée <strong>et</strong> une canalisationtrès développée. Dansce système, l'entr<strong>et</strong>ien du foyerse fait facilement; le brassagede l'air s'effectue mieux quedans le cas précédent, <strong>et</strong> l'onn'a pas à craindre les courantsd'air. Mais, si l'on néglige d'allumerle feu dans la cheminéed'appel, il n'y a plus de ventilaticu,à moins qu'on n'ait eule soin de disposer dans leslocauxdesboucliesd'évacuation, p phautes, en prévision de c<strong>et</strong> oubli. p pAu point de vue de la consom- IH.JP 'mation de charbon nécessairepour produire l'appel, c'est ce "-'t.procédé qui est le plus écono-Fl °' I97 'mique ; on doit l'employer de préférence dans les salles de


VENTILATION PAK CHEMINEE CIL AL'Fréunion, amphithéâtres, <strong>et</strong>c.,moyens mécaniques.3° La <strong>ventilation</strong> par appelà niveau [fig. 199). Celle-cipeut se faire en utilisant lescheminées ordinaires desappartements <strong>et</strong> en établissant,en outre, une cheminéecentrale où viennentdéboucher directement lesconduits aboutissant auxcrifices pratiqués à la partieinférieure des locaux.Ou applique parfois lesystème de <strong>ventilation</strong> mixt<strong>et</strong>el qu'il est représenté surla figure 200. On simplifieainsi la canalisation, <strong>et</strong> l'onréduit sensiblement la sectiondelà cheminée d'appel.Ce procédé, qui participe àla fois des deux premiers,ou de l'appel par le bas <strong>et</strong>de l'appel à niveau, paraîtavantageux pour la <strong>ventilation</strong>des maisons de rapportprésentant une grandehauteur.lorsqu'on ne dis iosemmm^^T' ®VIRTUAL MUSEUM137. Dispositions diversesdu foyer. — Le tirage,dans les cheminéesd'appel, peut être effectuéde différentes manières.Lorsqu'on dispose d'un calorifère,on éLublit le tuyaude fumée dans l'axe de lacheminée d'appel, <strong>et</strong> la chaleurabandonnée, jointe àFGSIISTEhlE.


WWmmwwmmwm///m/MmlmFIG. 200-VENTILATION PAR CHEMINÉE CHAUFFÉIla force ascensionnelle de l'air vicié qui se trouve1une ^H^MHEAT®V/IBTIIAI ||||(|B||||pérature relativement élevée, est largement suffis m*e pofrrproduire l'appel avec une vitesse dépassant 3 mètres parseconde.En été, lorsque le calorifère ne fonctionne pas, on produitl'appel au moyen d'un foyer spécial dont le tuyau de fuméese raccorde avec celui du calorifère (fig. 197).Lorsque l'établissement à ventiler possède un <strong>chauffage</strong>continu parla vapeur ou l'eau, il suffît de disposer, à la basede la cheminée d'appel, un serpentin de développementsuffisant pour déterminer le tirage ; en été, on adopte lamôme disposition de foyer auxiliaire.Enfin, pour les p<strong>et</strong>ites installations, on peut, pour supprimertout espèce d'entr<strong>et</strong>ien, produire l'appel au moyend'une couronne de gaz, de préférence à un poêle à chargementcontinu ; mais le <strong>chauffage</strong> par le gaz est évidemmentpeu économique.Le foyer se place toujours à la base de la cheminée d'appel; lorsqu'il est en sous-sol, il se trouve à proximité de lachambre de chauffe, quand celle-ci existe, afin de créer leplus p<strong>et</strong>it déplacement possible au personnel chargé del'entr<strong>et</strong>ien. Le foyer placé dans les combles n'est avantageuxque dans le cas d'un <strong>chauffage</strong> continu par l'eauchaude, <strong>et</strong>, à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, on donne au vase d'expansion desdimensions suffisantes pour qu'il puisse à lui seul assurer l<strong>et</strong>irage ; en été, on se sert d'un foyer auxiliaire établi dans lesous-sol.138. Conduits. — Les conduits d'évacuation se construisent en boisseaux ordinaires, de dimensions commerciales. On compte généralement sur une section de 3 cm2 ,8 à4 cm2 ,6 par mètre cube de capacité à ventiler. Il est nécessaire,dans les parcours horizontaux, de donner aux conduitsune légère pente ascendante pour faciliter le mouvementde l'air.Dans les maisons d'habitation, la <strong>ventilation</strong> des cuisinesdoit être étudiée d'une façon spéciale. Dans bien des cas,malgré la présence des hottes très développées, l'évacuationdes odeurs provenant des opérations culinaires se fait très


imparfaitement; cela tient simplement à l'insuffisance dutirage, qu'il est très facile d'améliorer.Un procédé de construction excellent, <strong>et</strong> très répandu,consiste à placer le tuyau de fumée du fourneau de cuisin%au centre d'un conduit plus grand servant d'évacuation auxgaz de la hotte. Ce dernier doit se monter très droit, enboisseaux ordinaires, <strong>et</strong> le tuyau de fumée intérieur, entôle, débouche à la partie haute, un peu au-dessus de lalanterne qui termine le grand conduit, après avoir échauffél'air environnant d'une façon suffisante pour assurer un bontirage. Le seul inconvénient de c<strong>et</strong>te construction résidedans la difficulté que présente le ramonage- du grand conduit.On supprime c<strong>et</strong> inconvénient en divisant le conduit d'évacuationde la hotte en trois parties, celle du milieu servantde conduit de fumée au foyer <strong>et</strong> chauffant les deux conduitslatéraux dans lesquels circulent les gaz de la hotte. Lesparois séparatives sont constituées par des plaques de fonfaà emboîtement dans le sens vertical, <strong>et</strong> scellées latéralementdans des langu<strong>et</strong>tes ménagées dans la brique avecsolins soignés pour assurer une étanchéité suffisante. Ainsiassurée, la <strong>ventilation</strong> se fait facilement {fig. 201).On arrive au même résultat en constituant les cloisonsr.o. 201.au moyen de poteries spéciales soigneusement maçonnées[fig. 202 <strong>et</strong> 203).Dans les appartements, les appareils employés pour le<strong>chauffage</strong> ccntinu par l'eau ou la vapeur se prêtent parfaitementà la <strong>ventilation</strong> par appel. Les radiateurs, montésavec circulation d'air, sont d'un usage courant.En été, l'ouverture des fenêtres suffit généralement au


enouvellement de l'air; mais on a vu plus hauttoujours préférable de ménager des bouches devicié à la partie haute des salles. Généralement fin sè^WHEAT®des corniches des plafonds pour dissimuler les KIWtMH MUSEUMFIG. 202. FIG. 203.lorsque celles-ci n'existent pas, il est toujours facile deformer, en abattant les angles des encadrements, au moyende planches assemblées, un conduit triangulaire qui aboutità la conduite générale.139. Ventilation par le gaz d'éclairage. — Les différentescompagnies d'éclairage par le gaz se sont livrées à desrecherches très intéressantes sur l'utilisation du gaz commemoyen de <strong>ventilation</strong>. A l'Exposition de 1889, le Pavillondu Gaz était parfaitement aménagé pour se prêter à desexpériences qui ont pleinement réussi, <strong>et</strong> l'on peut dire que,depuis c<strong>et</strong>te époque, les nombreuses applications qui ont étéfaites ont bien démontré l'économie <strong>et</strong> l'hygiène de ce système.Si l'on choisit, comme exemple, la <strong>ventilation</strong> d'un appartement,les pièces les plus fréquentées sont généralement lesalon <strong>et</strong> la salle à manger; il suffira, au lieu de lustres ordinaires,de disposer des lampes à récupération montées en<strong>ventilation</strong>, pour assurer l'évacuation de l'air. A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, ilest nécessaire de disposer, soit dans l'épaisseur du plancher,soit par dessous, une canalisation en tôle ou en poterie, quiconduira les produits de la combustion dans une cheminéede <strong>ventilation</strong>. On peut dissimuler la canalisation sous laforme extérieure, apparente, de fausses poutres donnant1 Lampes Gromatie <strong>et</strong> "Wenham.


lieu à un plafond cloisonné. La figure 204 donne un exemplede disposition adoptée pour le montage en <strong>ventilation</strong> d'unelampe Wenhatn.L'avantage de ce système résulte de ce fait que les produitsde la combustion ne se répandent plus dans les locaux;il n'y a plus à craindre la détérioration des peintures, desdécorations exposées, avec un éclairage ordinaire, à recevoirnon seulement des gaz chauds, mais quelquefois la fuméeprovenant du mauvais réglage d'un bec ; de plus, la <strong>ventilation</strong>,pendant les heures d'allumage, peut être considéréeFIO. 204.comme absolument gratuite. Les frais de premier établissementsont cependant plus élevés que pour une installationordinaire.Il est clair que, dans beaucoup de cas, c<strong>et</strong>te <strong>ventilation</strong>n'est pas suffisante, même pendant les heures d'allumage,<strong>et</strong> qu'elle nécessite la présence d'une <strong>ventilation</strong> corrélative,assurée soit à l'aide de ventilateurs spéciaux (Bellot), soit àl'aide de vitres perforées placées à la partie supérieure desfenêtres.En Angl<strong>et</strong>erre, on emploie depuislongtemps, pour la <strong>ventilation</strong>,des appareils dits Sun-burners, consistant dans la combinaisond'un certain nombre de becs Manchester fixés horizontalementsur un cercle, de manière à former une étoile ;on réunit un certain nombre de ces appareils càune certaine


distance du plafond <strong>et</strong> on les place sous deux cheimcentriques quiemportentaudehors les produits dalacojjjljmjug^j®tion. On règle la vitesse des gaz brûlés à l'aide d'ifii VIRTUAC/MUSEUMPendant le jour, on peut m<strong>et</strong>tre ces appareils en \|eilleuse, <strong>et</strong>_la <strong>ventilation</strong> qu'ils déterminent peut être encore considéréecomme suffisante.La réunion des conduites d'évacuation dans une cheminéespéciale a pour eff<strong>et</strong> d'empêcher de découvrir les fuites,s'il s'en, produit ; d'autre part, si l'on fait évacuer les gazchauds par certains orifices placés le plus près possible duplafond, on n'est plus garanti contre la détérioration despeintures.En outre, l'emploi des tuyaux de tôle pour la confectiondes conduites n'est pas exempt d'inconvénients; les produitsde la combustion les attaquent facilement. Enfin il est nécessairede ménager, pour perm<strong>et</strong>tre la vidange facile de l'eaude condensation <strong>et</strong> empêcher son r<strong>et</strong>our aux brûleurs, despentes suffisantes <strong>et</strong> continues.


CHAPITRE IIVENTILATIONMÉCANIQUE§ 1. — GÉNÉRALITÉS140. La <strong>ventilation</strong> mécanique s'impose dans le cas où lerenouvellement de l'air doit être très actif ; dans les hôpitaux,salles cle spectacle ou de réunion, établissements industrielsinsalubres, <strong>et</strong> en général lorsqu'il y a agglomératioad'occupants pendant un temps assez long.Les procédés de <strong>ventilation</strong> par appel, précédemmentdécrits, ne produisent qu'une circulation d'air insuffisante,étant donné que la dépression moyenne obtenue avec unecheminée d'appel de 25 à 30 mètres de hauteur n'est guèreque de 4 millimètres d'eau, en marche normale ; l'utilisationdu combustible est très faible.Par contre, l'emploi de ventilateurs perm<strong>et</strong> d'obtenir unrenouvellement d'air considérable, sans exiger une augmentationsensible des frais de premier établissement; seule laforce motrice est nécessaire; mais la dépenseoccasionnéepar la présence d'un moteur spécial, comparée au résultatobtenu, démontrel'économie manifeste résultant de l'emploide ces appareils.Les injecteurs,appareils d'un usage moins général que lesventilateurs,mais n'exigeant pas de moteur, sont d'un rendementmoins avantageux.La <strong>ventilation</strong> mécanique se réalise de deux manières, parinsufflation ou par aspiration.1° Ventilation par insufflation. — Ce mode de <strong>ventilation</strong>,très avantageux, exige l'emploi de ventilateurssoufflants ; il


crée une légère surpression clans les locaux; surprévite les rentrées d'air par les interstices des poi tÊfenêtres <strong>et</strong> ne nécessite que des conduites de sec ,i\ëe pour amener l'air chaud aux points où il doit atrj'ffi'bué. 11 est très facile, par ce procédé, de faire varierla: quantitéd'air insufflé <strong>et</strong> sa vitesse.On peut réaliser une <strong>ventilation</strong> par infiltration ou parpulsion sans employer de force motrice. Il résulte de l'étudefaite précédemment qu'il suffit d'établir un calorifère quelconque,en un point suffisamment en contre-bas des locaux àchauffer <strong>et</strong> à ventiler, pour que la vitesse de la colonne d'airchaud soit assez forte pour vaincre toutes les résistancesinterposées. Dans l'établissement d'un <strong>chauffage</strong> continu parl'air chaud, l'emploi d'un ventilateur soufflant n'est indispensableque lorsque les résistances opposées au passagede l'air chaud dans les conduites sont considérables, ou que lesprises d'air ne sont pas suffisantes pour assurer le débit exigé.2° Ventilation par aspiration. — Ce système crée une dépressiondans les locaux <strong>et</strong> une rentrée de l'air extérieurpar tous les interstices. Au point de vue de l'installation, sil'on excepte le plus grand développement à donner auxgaines de sortie de l'air insufflé pour diminuer sa vitesse, lesfrais de premier établissement sont les mêmes que pour l'insufflation; dans certains cas même, comme par exemple dansles établissements industriels insalubres, les gaines d'aspirationsont plus développées que les bouches d'émission.La <strong>ventilation</strong> par aspiration produit une différence de températurenotable entre le haut <strong>et</strong> le bas des salles ventilées;elle s'emploie de préférence lorsqu'il faut enlever des gazdélétères, ou chasser des miasmes aux endroits mêmes où ifsse produisent ; l'aspiration perm<strong>et</strong> en eff<strong>et</strong> d'enlever toutesles impur<strong>et</strong>és sans les diluer dans les locaux voisins.141. Injecteurs de vapeur. — Les injecteurs de vapeur,construits sur des principes décrits d'autre part 1 , produisent1 Injecteurs Ivoerting, Friedmann, <strong>et</strong>c., décrits dans le volurne-Locomotive <strong>et</strong> Matériel roulant.


à l'orifice de sortie des dépressions que l'on utilise pourdéterminer un appel d'air extérieur. Ces appareils présententun rendement très faible (environ 10 0/0), <strong>et</strong> la dépressionqu'ils produisent est sensiblement proportionnelle à la pressionde la vapeur injectée ; ils ont l'avantage de tenir peu deplace, de n'exiger que peu d'entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> de coûter relativementbon marché.§ 2. — DES VENTILATEURS142. Définition <strong>et</strong> classification. — Les ventilateurs sont•des appareils formés par des pal<strong>et</strong>tes fixées sur un axe <strong>et</strong>pouvant tourner en même temps que lui. Généralement l'airest aspiré par des canaux très développés ménagés autourde l'axe, <strong>et</strong> appelés les ouies ou œillards du ventilateur ; uneenveloppe, en tôle ou en maçonnerie, de forme variable suivantle but à atteindre, isole l'appareil de l'extérieur. Lesconduits qui amènent l'air au ventilateur, ou qui le déversentdans une enceinte quelconque, sont plus spécialement appelésbuses d'entrée ou de sortie de l'air.Considérés au point de vue de leur construction, les ventilateurspeuvent se classer dans une des quatre catégoriessuivantes :1° Les ventilateurs centrifuges, dont les types les plus usitéssont ceux de Farcot, d'Anthonay, Ser, Bourdon, <strong>et</strong>c.;2° Les ventilateurs centripètes, dont celui de Desgolîes <strong>et</strong>de Georges est un exemple ;3° Les ventilateurs à hélice, tels que ceux de Farcot, Geneste-Herscher,<strong>et</strong>c. ;4° Les ventilateurs à capacité variable ; les plus usités sontceux de Root <strong>et</strong> Fabry.Considérés au point de vue de l'eff<strong>et</strong> à produire, on distingue:1° Les ventilateurs aspirants, qui aspirent l'air par uneconduite Rappel <strong>et</strong> le refoulent directement dans l'atmosphère;2° Les ventilateurs soufflants, qui aspirent l'air dans l'atmosphère<strong>et</strong> le refoulent ou le soufflent dans une conduite ;


3° Les ventilateurs aspirants <strong>et</strong> soufflants, qui5a fuis une conduite d'aspiration aboutissant àconduite de refoulement. La figure 208Fis. 205.tion d'un tel ventilateur, les flèches indiquant le sens de lamarche de l'air.143. De quelques types de ventilateurs. — Généralités. —Les ventilateurs à force centrifuge sont très employés pourla <strong>ventilation</strong> des édifices ; comme les résistances à vaincredans le parcours des conduites sont généralement faibles, on•construit des appareils pouvant produire une pression maximade 80 millimètres de hauteur d'eau, le nombre de tourspar minute variant de 200 à 2.000, suivant les dimensions. Cesventilateurs sont dits à basse pression, en opposition à ceuxemployés pour les forges, souffleries diverses, qui sont destinésà vaincre des pressions énormes.La figure 206 donne un exemple de ventilateur construitpar M. Ser, d'après une théorie énoncée par c<strong>et</strong> ingénieur 1 ,1 Une théorie complète des ventilateurs à force centrifuge, à•hélices, se trouve énoncée dans l'ouvrage de M. SER : Traité dePhysique industrielle.


<strong>et</strong> confirmée par de nombreuses expériences. Le rendementde c<strong>et</strong> appareil varie de 65 à 80 0/0, alors que les ventilateursordinairement employés n'atteignent pas un rendementde 50 0/0.Le ventilateur Ser se compose d'une roue, formée d'unplateau circulaire fixé sur l'arbre de rotation <strong>et</strong> portant uncertain nombre d'ail<strong>et</strong>tes courbes, en tôle. L'air, aspiré directementdans l'atmosphère par deux ouïes ménagées autourde l'arbre, est refoulé, par la rotation des ail<strong>et</strong>tes, dans uneenveloppe en forme de spirale qui le conduit à la bused'échappement, sur laquelle est fixée la conduite de refoulement.Les dispositions sont prises <strong>et</strong> les angles des ail<strong>et</strong>tesdéterminés pour que l'air arrive à la roue mobile avecune vitesse régulière <strong>et</strong> sans coudes brusques, qu'il pénètresans choc entre les ail<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> que les veines successives quis'échappent à la circonférence s'épanouissentlibrement dansl'enveloppe, parallèlement les unes aux autres, en conservantleur vitesse.Dans ce genre de ventilateurs, la pression de l'air est sensiblementégale à celle qui correspond à la vitesse de la circonférencedu plateau portant les aubes.Dans la construction des ventilateurs aspirants on chercheparfois à diminuer la vitesse de l'air à la sortie des aubes; à


c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, la partie des ailes située près de la c unoUtTIMHEAT ®inclinée en sens inverse du mouvement de jrtMHtiHMLIMUSEUMdépression produite correspond alors à la vitesse J a-pointdes aubes situé à la naissance de l'inflexion de la courbe.D'expériences faites récemment en Angl<strong>et</strong>erre 1 il résulte:1° Que les ventilateurs composésd'ail<strong>et</strong>tes peu nombreuses <strong>et</strong> deforme simple donnent les meilleursrésultats, pourvu que la formedeces aubes <strong>et</strong> les dimensions de l'enveloppesoient convenablementétablies ;2° Les ventilateurs compliquésprésentent des résistances intérieurestrop considérables pouroffrir un bon rendement mécaniquedans le cas où le refoulementdoit se faire à haute pression.On a également pu vérifier leslois suivantes, énoncées depuislongtemps :1° Le debit d'un ventilateur varie en raison directe delàvitesse ;2° La pression varie en raison du carré de la vitesse ;3° Le travail effectif absorbé varie comme le cube de lavitesse.Le ventilateur centripète de Desgoffe <strong>et</strong> de Georges peutse classer dans la catégorie des déplaceurs d'air, c'est-à-direparmi les ventilateurs à grand débit <strong>et</strong> à faible pression;il donne néanmoins de bien meilleurs résultats que laplupart de ces déplaceurs d'air dont les résultats semblentpeu efficaces.Les ailes (fig.207) sont en forme de conoïde parabolique,excentrées sur le moyeu de l'appareil, avec lequel elles sontréliées par la partie plate hexagonale qui fait suite à leurcourbe parabolique.FIA. 207.1 Mémoire présenté à la Société des ingénieurs civils de Londres,par MM. lveeinan <strong>et</strong> Gilber-Donkin (décembre 1893).


Ces ventilateurs, comme tous les déplaceurs d'air, peuventêtre placés contre les murs, ou appliqués au plafond dessalles à ventiler ; mais la pose en diffère en ce que leursailes doivent toujours être complètement en saillie vers l'intérieurdu local où ils sont placés, <strong>et</strong> non logés dans une enveloppeou dans l'encastrement d'un mur ou d'une charpente.Ils tournent sans bruit <strong>et</strong> fonctionnent régulièrement.Les ventilateurs à hélice (fiçj. 208) se composent, comme lesventilateurs précédemment décrits, d'un certain nombred'ailes montées sur un arbre auquel on donne un mouvementde rotation ; ils en diffèrent en ce que les ailes, aulieu d'être des surfaces cylindriques avec génératrices paral-FIO. 208.lèles à l'axe, sont des surfaces hélicoïdales inclinées surl'axe, de telle sorte qu'elles impriment à l'air non seulementun mouvement de rotation, mais encore un mouvement d<strong>et</strong>ranslation dans le sens de l'axe. Le ventilateur Geneste-Herscher possède douze ailes; le noyau tronconique estétabli pour empêcher les courants rentrants. Un ventilateurde ce genre, de 1 mètre de diamètre, tournant à 350 tours,débite environ 6.000 mètres cubes <strong>et</strong> exige une force de3/4 de cheval.Les ventilateurs àaileshélialoïdes de Fouché, Farcot, <strong>et</strong>c.,présentent souvent un rendement assez faible; cela tient àce qu'il est nécessaire, pour chaque application spéciale, de


;! choisir les inclinaisons les plus favorables pour e P^ttoUHEAT®ailes, leur surface, le diamètre de l'enveloppe e VtoiuJU. MUSEUMnoyau, la forme de ces différentes parties, <strong>et</strong>c. Dn tenantcompte de ces considérations, déduites des applicationsantérieures, on construit de bons appareils produisant unedépression donnée (de 5 à 2a millimètres de hauteur d'eau)<strong>et</strong> un déplacement d'air moyen fixé a priori,entre des limitesde vitesses assez restreintes. Si l'on dépasse la vitesse maximaprévue, il se produit une déformation notable des ailes,surtout dans les grands appareils, <strong>et</strong> diminution durendementmécanique.Tous les constructeurs possèdent actuellement desmodèles de toutes dimensions, pouvant se fixer dans despositions diverses, selon les besoins; onpeut les monter1 avec des moteurs électriques, ce qui perm<strong>et</strong> de se soustraireà l'établissement d'une machine motrice, si l'on disposed'uncourant électrique. Jusqu'à présent, le rendement desapDareils ainsi établis est très faible.On trouvera dans le tableau suivant les dimensions de laturbine d'un ventilateur à faible pression pouvant débiter0 u n volume d'air préalablement déterminé, à une vitessedonnée; on en déduira approximativement l'espace à; réserver.


144. Volume d'air débité par heure <strong>et</strong> par seconde par desDIAMÈTREDELATURB1NE l m ,400 I» • 600 r • 800 2» , 000Section de la Base 0»2 9300f m 22100 i m - • 5300 (»2 ,9000Pressionenmillil.d'eauVitessede l'airàla buseNombrede toursparmiauleVolumedébitépar heure<strong>et</strong> parsecondeNombrede toursparminuteVolumedébitépar heure<strong>et</strong> pnrsecondeNombrede toursparminuteVol u medébitépar heure<strong>et</strong> pursecoudeNombrede toursparminuteVolumedébitépar heure<strong>et</strong> parsecondem. m. cubes m. cubes m. cubes m. cubes5 8.94 210 29.930 180 38.940 160 49.240 144 61.15010 12.65 3008,:) 14 10,811 13.678 16,98642.350 260 55.100 230 69.680 210 86.53015 15.49 36011.7G4 15,306 19,354 24 01551.900 320 67.520 285 85.380 250 106.02020 17.89 42514,113 18,755 23,715 29,45059.li:l0 360 77,'jyn 330 98.580 300 122.44016,647 21,658 27,387 34,01025 20.00 470 66.9H0 400 87.120 369 110.020 330 1311.80030 21.91 5201S.600 24,200 30,600 38,00073.320 450 95.440 405 120.630 360 14(1.sno20,307 26,511 33,507 41,61035 23.66 550 79,210 485 102.XSO 435 130.320 390 161.84022,004 25,628 36,200 44,9.'i440 25.30 600 84.7U0 520 110.210 460 139. ;i50 415 17:1.05023,1129 30.G13 38,70» 48,07045 26.83 630 88.530 550 1I6.N70 490 147.7,SO 440 183.52050 28.28 67024,952 32,46', 41,050 50,97794.952 580 123.320 515 I55.9S0 470 19:1.44026,319 34,243 43,300 53,732


tilateurs à grand débit <strong>et</strong> à basse pression (Système d0",9000 m3 ,3840",0000 m2 ,47 50IM000" 2 ,5730Nombrede toursparminuteVolumedébitépar heure<strong>et</strong> parsecondeNombrede toursparniinuleNombrede toursparmiauleNombrede toursparminute3204655726007358108739359901.030m. cubes12.3603,43317.4304,8.-721.4:05,ill'24.7306,»27.6501,68030.2008,41332.7209,01334.0809,71530.10010,027311.12010,807286420500600600720780830880935m. cubes15.2004,2»21. H ;Q6,00120. ',907,35730.6108,0 0234.2009, ">0037.47010,40740.46011,21843.26012,01745.88012,71448.39013,142267382400541600060715765811860rr,. cubes18 4 il)•5,12226.1007,24831.4508,87336,0:010,23141.620li,5S045.18012,5484S.8Ï013,55752.1s)14,41.755.34015,37356.58016,215350425495550600050700725750m. cubes22.i)106,11531.1508.05238.17010,00244.08012,24349.2n013,68053.93014,91958.26016,18362.30017,-0560.07018.332611.70019,3572".2502,5002",7503-0002»-\ 40002 m -,9 6003®-,59004 m2 ,2700Nombrede toursparminuteVolumedébitépar heure<strong>et</strong> parsecondeNombrede toursparminuteVolumedébitéfar heureel parsecondeNombrede toursparminuteVolumedébitépar heure<strong>et</strong> par•secondeNombrede toursparminuteVi'inmedébitépur heure<strong>et</strong> parseconde130180220264294325348372396415m. cubes77.24021,430109.30030,360133.92037,200154.66042,ii00172.80048,000189.22052,360204.32056,784218-60060,720231.81064,302244.51007,920117168205237265290315335360370m. cubes93.46026,462134.80037,444165.17043,810100.7iO32,9,14213.12059,200234.27004,824252.12070,013260.60074,8jS285.90079,416301'.:i 7083,708110150180215240205280290330340m. cubesll.î.55032,094163.49045,113200.32055,645231.34064,261258.48071,800283.03578,621305.78084,939320.98050,82734 ti. 75096,319365.750101,597100140165200220240260275205310m. cubes138.20038,400105.80054,1002-i!i.7ii066,600276.84070,900309.6i-086,000338.76094,100306.120101,700301.680108,800415.H80115,300437.760121,000FUMISTERIE. 17


145. Humidificateurs. — Pulvérisateurs d'eau. — Il estindispensable, pour assurer des conditions de bonne marchepour la fabrication, dans les établissements de filature <strong>et</strong> d<strong>et</strong>issage, que le renouvellement de l'air soit accompagné del'humidification de c<strong>et</strong> air. Il existe deux procédés pourarriver à ce résultat.1° Ventilation des ateliers avec de l'air mouillé par de l'eaupulvérisée sous une forte pression. — Parmi les bons appareilsfonctionnant sur ce principe, il faut indiquer Y humidificateurd'air à j<strong>et</strong> d'eau de Kœrting, dont la partie essentielle est un<strong>et</strong>uyère de. pulvérisation à spirale. En envoyant un j<strong>et</strong> d'eausous pression dans c<strong>et</strong>te tuyère, la spirale qui y est placéeimprime un mouvement de rotation au j<strong>et</strong> <strong>et</strong> le fait sortirsous forme de cône renversé <strong>et</strong> divisé en poussière trèsténue. L'eff<strong>et</strong> aspirant du j<strong>et</strong> entraîne une grande quantitéd'air qui se sature complètement. Les grosses gouttel<strong>et</strong>tesd'eau, en excès, sont r<strong>et</strong>enues par des pavillons placés à lasortie de l'appareil <strong>et</strong> réunies ensuite dans une bâche oùl'eau est filtrée <strong>et</strong> réemployée.Ce procédé a l'inconvénient de ne pas répartir convenablementl'humidité dans toutes les parties d'une mêmesalle, parce qu'il y a excès d'humidité dans le voisinageimmédiat de l'appareil <strong>et</strong>, par suite, oxydation des organesbrillants <strong>et</strong> polis des machines placées près de là. Il a, parcontre, l'avantage de n'exiger que des appareils tenant peudé place, économiques d'achat <strong>et</strong> d'entr<strong>et</strong>ien.2° Envoi d'air humide obtenu par l'insufflation, dans les sallesyd'air qui a traversé de grandes surfaces imprégnées d'eau. — Ilexiste de nombreux appareils construits sur ce principe(humidificateurs Farcot, d'Anthonay, <strong>et</strong>c.); ils ont tous l'inconvénientd'être encombrants <strong>et</strong> d'exiger des canalisationsvolumineuses, enbois, l'humidité oxydant le métal. L'appareilde MM. Kœcklin <strong>et</strong> Schmidt est beaucoup mieux compris.Il se compose (fig. 209) d'un ventilateur V, marchant à2.000 tours environ, <strong>et</strong> chassant dans l'atmosphère des sallesl'air aspiré au dehors, au travers d'un tambour en tôle T,tournant lentement dans l'eau <strong>et</strong> portant une couronne de


VENTILATION MÉCANIQUEdètlMHEATbav<strong>et</strong>tes en bois, dont le développement donne uni $ m A L MUSEUMsurface mouillée. L'air entre par l'axe, s'humidifie sur les


alais, tout en se débarrassant des impur<strong>et</strong>és qu'il entraîneavec lui, puis passe sur les bagu<strong>et</strong>tes du tambour où il sesalure avant de passer entre les aubes du ventilateur VL'eau arrive sans pression, dans l'axe du tambour T,mouille les balais <strong>et</strong> se maintient à un niveau constant à lapartie inférieure du tambour.C<strong>et</strong> aéro-humecteur perm<strong>et</strong> l'emploi d'eau sans pression,exige peu d'entr<strong>et</strong>ien, le graissage ne demandant pas plusde soin que pour un ventilateur ordinaire, l'entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong>le n<strong>et</strong>toyage des balais ne se faisant que tous les deux mois,il ne proj<strong>et</strong>te pas de goutlelelfces d'eau sur les matières defabrique <strong>et</strong> les organes des machines.Dans les théâtres, en été, il est nécessaire de rafraîchirl'air émis dans la salle. A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, on utilise des pulvérisateursd'eau, composés d'une tuyère lançant de l'eau fortementcomprimée sur un obstacle où le j<strong>et</strong> se pulvérise. Cesappareils se placent au centre de la conduite de refoulementdu ventilateur, <strong>et</strong> l'eau ainsi mélangée à l'air refroidit celuicien se vaporisant partiellement.146. Calculs relatifs à la <strong>ventilation</strong>. — On doit distinguerdeux cas : 1° Le <strong>chauffage</strong> <strong>et</strong> la <strong>ventilation</strong> sont indépendints ; 2° le <strong>chauffage</strong> <strong>et</strong> la <strong>ventilation</strong> sont solidaires.1° Lorsque les services du <strong>chauffage</strong> <strong>et</strong> de la <strong>ventilation</strong>sont indépendants, il est facile d'établir les conditions quiassurent le fonctionnement régulier des services par toutesles températures, étant donné que l'on peut faire varier lesquantités de chaleur introduite en modifiant alternativementou simultanément le volume d'air extrait <strong>et</strong> la températuredes gaz chauds. Le problème est le même, quel que soit lesystème de <strong>ventilation</strong> adopté.Dans le cas d'une <strong>ventilation</strong> par cheminée chauffée, lahauteur de celle-ci est presque toujours déterminée parli nature même du bâtiment; elle est comprise entre 6 <strong>et</strong>1 imètrespour l'appel par le haut <strong>et</strong> ne dépasse pas 30 mètresclans le cas de l'appel par le bas. La section S de la cheminéeau somm<strong>et</strong> s'obtient en adm<strong>et</strong>tant une vitesse de sortieconstante de l m ,S0, vitesse nécessaire pour que les ventsextérieurs ne gênent pas l'aspiration. On conpaît a priori


VENTILATIONMÉCANIQUEle volume V d'air à aspirer par seconde ; on a donS 1 m ,50ULTIMHEAT ®VIRTUAL MUSEUMLa quantité de combustible à brûler par heure, la surfacede grille, <strong>et</strong>c., se déterminent comme il a été dit précédemment(84), en adm<strong>et</strong>tant que la température de sortiede l'air est au minimum de 30° :V =NA.Pour les salles de réunion on détermine le volume d'airà ventiler V, en se basant sur un nombre moyen N d'occupants: a étant comprisentre 15 <strong>et</strong>30 mètres cubes par heure.Pour évaluer les dimensions à donner au ventilateur, onVcalcule son débit par seconde -i(Les sections des conduites d'arrivée <strong>et</strong> de sortie de l'airs'obtiennent en supposant une vitesse de parcours compriseentre 1 <strong>et</strong> 2 mètres par seconde.2° Lorsque le <strong>chauffage</strong> <strong>et</strong> la <strong>ventilation</strong> sont solidaires, leproblème est plus complexe; en eff<strong>et</strong>, pour élever la températuredes locaux, il faut augmenter la quantité d'air admis,ou augmenter sa température ; mais c<strong>et</strong>te dernière est limitéepar la nature des appareils de chauffe. Il faut, en outre, tenircompte des admissions directes d'air extérieur, lorsque la<strong>ventilation</strong> se fait par appel.Soient : Vt, le volume d'air chaud introduit à T" ; V2, levolume d'air entrant par les fissures à température 0; V, levolume d'air extrait par la <strong>ventilation</strong> :(1) v - yt + v2.Le nombre de calories fourni par heure, en adoptant lesmêmes notations que précédemment (p. 221), est:


Les parois de surface S <strong>et</strong> de coefficient de transmission Qperdent :SQ(f - 6).L'air froid admis à 0 absorbe :<strong>et</strong> l'on a :V2S c[t — 0),(2) -t) = (t — 6)(SQ + V28c).En adm<strong>et</strong>tant que V2 soit une fraction constante de la <strong>ventilation</strong>totale, V= mV2, on ti re de (1) :vV, =• m — 1Tous calculs faits, on trouve l'égalité suivante, déduite de(2):t:TV48C 4-.0 fsQ +— S c ^V m — l )SQ + mVjScqui perm<strong>et</strong> de déterminer la température t de la salle à ventiler,connaissant la température extérieure 6, la températurede l'air chaud admis T, <strong>et</strong> son volume V(.Pratiquement, on prend pour valeur de T, suivant les cas :T = 80 à 100°pour les calorifères à air chaud ;T = 60 à 70°pour les calorifères à vapeur à haute pression <strong>et</strong> à eau chaude ;T = 45 à 55°pour les calorifères à vapeur <strong>et</strong> à eau à basse pression.De même, on prend : m = 2 ou m = 3 suivant la constructionproposée.


VENTILATIONMÉCANIQUEInversement, si le volume V, d'air n'est pas fixéon peut calculer ce volume en se donnant commeque la température t soit comprise entre 16 <strong>et</strong> 18°.8 3. — DISPOSITIONS PARTICULIÈRES147. Ventilation des ateliers. — Si l'on excepte les filaturesqui forment une classe particulière d'établissements,on peut dire que les systèmes adoptés pour la <strong>ventilation</strong>des ateliers se réduisent à deux systèmes distincts:les <strong>ventilation</strong>sper ascendum <strong>et</strong> per descmdum, quelquefois combinées.Dans les scieries mécaniques, par exemple, où il est nécessaired'établir une <strong>ventilation</strong> énergique, on procède paraspiration des poussières. A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, on installe au-dessusde chaque machine-outil (lorsque c'est possible) un largeentonnoir en tôle ou une bouche de grandes dimensions quienveloppe complètement la surface sur laquelle se produitl'émission de poussières (fig. 210). C<strong>et</strong> entonnoir vient rejoindre,par l'intermédiaire d'un tuyau coudé, la canalisationgénérale installée dans l'atelier à une certaine distance dusol (<strong>ventilation</strong> per ascendum). Comme certaines machines{machines à tenons, scies, <strong>et</strong>c.) proj<strong>et</strong>tent les copeaux <strong>et</strong>


poussières cle haut en bas, il est préférable d'établir uniconduite au-dessous de chacune d'elles (<strong>ventilation</strong> perdesccndum), <strong>et</strong> les branchements se font sur la conduiteprincipale installée dans le sous-sol. Il est, en eff<strong>et</strong>, derègle, dans les scieries, de faire la commande par dessous;il est alors facile d'installer dans les sous-sols un ventilateuraspirant, qui prend son mouvement sur la transmissionprincipale.Par la force d'aspiration, les copeaux <strong>et</strong> les poussières seréunissent dans la conduite principale d'où, ils se rendentdans la chambre de vide de l'aspirateur <strong>et</strong> passent dans uneroue à ail<strong>et</strong>tes qui les refoule dans une chambre spéciale àcopeaux d'où ils sont extrails pour être conduits aux générateursde la machine motrice.Un des exemples les plus intéressants <strong>et</strong> les mieux comprisdans ce genre d'installation est celui qui existe dans lesateliers de confection des bois de la Compagnie du ?\"ord, àTergnier.La <strong>ventilation</strong> per desccndum est également appliquée dansles usines où l'on manipule des substances dégageant desvapeurs lourdes, telles que les vapeurs mercurielles, le sulfurede carbone, <strong>et</strong>c.Les ateliers sont d'ailleurs régis par les décr<strong>et</strong>s du1 er juin 1893 <strong>et</strong> du 10 mars 1894, qui indiquent la nécessitéd'établir des hottes, cheminées d'appel, tambours, <strong>et</strong>c., <strong>et</strong>fixent l'espace cubique minimum, par ouvrier, à 6 mètrescubes.148. Ventilation des établissements publics. — Les systèmesde <strong>ventilation</strong> applicables aux grands édifices peuventse diviser en deux catégories : <strong>ventilation</strong> par insufflation ;<strong>ventilation</strong> par appel.En principe, il faut enlever l'air vicié là où il se produit<strong>et</strong> introduire l'air pur de façon à n'amener aucune gêne niaucun courant d'air nuisible à l'intérieur des locaux habités.Si l'on examine les "faits comparatifs produits par unebouche soufflant de l'air <strong>et</strong> une autre aspirant à la mêmevitesse, on constate que la première bouche produil uncourant d'air sensible à une distance notable de la bouche,


tandis que le courant produit par la secondeappréciable sur la bouche même. Il faut conclurejoit répartir, sur toute la surface ventilée, d< > bdULTMAHEAT ®d'aspiration d'air aussi près que possible soit d s YWflMIcMUSEUMhabitée,soit des appareils d'éclairage, qui sont uito aausa deviciation.Il ne suffit pas d'enlever l'air vicié, il faut encore, <strong>et</strong> surtout,que le mouvement inévitable qu'on est obligé de produirese fasse sans trouble <strong>et</strong> quelles que soient les conditionsaccidentelles des locaux.Or la <strong>ventilation</strong> par appel, employée seule, produit àl'intérieur des salles ventilées une dépression, qui, quoiqueminime, n'en suffit pas moins pour déterminer un mouvementrapide d'air affluant de l'extérieur par toutes lesouvertures normales ou accidentelles ; une porte ouverte,une fissure de fenêtre deviennent autant de bouches d'insufflationdont l'eff<strong>et</strong> nuisible se fait sentir à grande distance.La <strong>ventilation</strong> par appel doit être doublée d'une <strong>ventilation</strong>par insufflation amenant à grande distance des partieshabitées, par des orifices ménagés à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, de Y air préparé,c'est-à-dire chaud en hiver, froid en été, <strong>et</strong> dont le volumedoit être réglé de façon à établir dans les pièces une surpressiontrès minime, suffisante pour empêcher toute entrée d'airnon préparé venant de l'extérieur.Tous les locaux n'ont pas les mêmes exigences. S'il convientdans un salon d'établir la surpression, ilfaut, dans les cuisines,les écuries, les cabin<strong>et</strong>s d'aisances, les offices <strong>et</strong> salles àmanger, établir une dépression, afin que les odeurs qui y sontproduites ne puissent se répandre dans les autres parties del'édifice. A ce point de vue, l'étude de la répartition généralede l'air est indépendante de celle des appareils qui doiventle m<strong>et</strong>tre en mouvement.Étant donné que la <strong>ventilation</strong> par insufflation est nécessairedans la majorité des locaux, il faut recourir à desmoyens mécaniques de mise en mouvement d'air; la forcemécanique est d'ailleurs, dans l'espèce, facile <strong>et</strong> économiqueà produire, au moyen des générateurs dont on dispose, lorsqu'onchauffe l'édifice au moyen de la vapeur.Les appareils d'éclairage peuvent être employés au point


•de vue de l'aération, notamment pour les locaux nécessitantune <strong>ventilation</strong> de nuit.149. Ventilation des maisons d'habitation, des écoles,hôpitaux, magasins, <strong>et</strong>c. — Dans les maisons d'habitation,c'est généralement la <strong>ventilation</strong> naturelle que l'on adopte,car elle suffit dans la plupart des cas, en été comme en hiver.Cependant il est facile, lorsqu'on dispose d'un <strong>chauffage</strong>continu, d'aérer d'une façon spéciale, surtout en hiver, alorsque le froid empêche de recourir à l'aération directe, lessalons <strong>et</strong> les salles à manger qui reçoivent une certaineagglomération de personnes. A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, on emploie une<strong>ventilation</strong> par aspiration, réalisée au moyen de bouchesréparties, également sur tout le développement de la corniche•creuse de chaque pièce; le conduit d'aspiration débouchedans un couloir ou se dirige vers une cheminée d'appel, s'ily a lieu. La <strong>ventilation</strong> par les appareils à gaz d'éclairage estégalement à'Conseiller.Dans les hôtels, où l'on dispose d'un <strong>chauffage</strong> continu,on ménage des grilles d'évacuation d'air au-dessus des portesd'entrée, les cages d'escalier formant toujours cheminéesd'appel.Dans les écoles, collèges, où les salles d'études sontchauffées à l'aide de poêles-calorifères, ou de radiateursdisposés aux endroits les plus frais des locaux, la <strong>ventilation</strong>est assurée par des arrivées d'air frais passant au traversdes vitres perforées, couvertes ou non de vasistas à vitrespleines, répartis dans chaque baie. L'évacuation des gazviciés s'effectue par des bouches de sortie convenablementdisposées le long d'une corniche creuse aboutissant à une-cheminée de <strong>ventilation</strong> spéciale ou au conduit vertical d'évacuationménagé autour du tuyau vertical de fumée du poêlecalorifère.Les radiateurs montés en <strong>ventilation</strong> dans les•allèges des fenêtres sont d'un emploi courant dans les sallesd'étude.Dans les dortoirs, chauffés modérément l'hiver, îl fautsurtout éviter les courants d'air. A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, l'admission peutse faire par doubles fenêtres, dont l'une extérieure, à châssis•fixe, porte à sa partie supérieure des vitres perforées, <strong>et</strong>


VENTILATION MÉCANIQUE / 207l'autre, intérieure, à une distance de 0 m ,04 àpremière, à châssis ouvrant, est à vitres pleines.L'air descend dans le vide le long des vitres, <strong>et</strong>, |UtlWMEAT ®dans l'enveloppe en tôle du cordon de chaleur al irMIMUALMUSEUMsalle, s'échappe ensuite par les orifices percés sur !<strong>et</strong>ta_gaine.Dans l'axe longitudinal du dortoir est la conduite, suspendueau plafond, communiquant avec les gaines verticalesd'évacuation <strong>et</strong> portant un grand nombre d'orifices de passagepour l'air vicié.Ce système est également applicable dans les hôpitaux oùla <strong>ventilation</strong> doit être très aclive. Dans certains établissementspublics, restaurants, cafés, il est préférable d'employerla <strong>ventilation</strong> par aspiration pour ne pas diluer les odeursprovenantdescuisines ou desfumées de tabac; ordinairementle <strong>chauffage</strong> des salles est réalisé par un calorifère de cave,<strong>et</strong>, dans ce cas, on doit placer les arrivées d'air chaud sousles banqu<strong>et</strong>tes disposées au pourtour des salles. On emploiepour l'aspiration soit une cheminée d'appel, soit, si l'on disposed'un éclairage électrique, un ventilateur commandéélectriquement <strong>et</strong> placé à la partie haute de la salle. Lesappareils à gaz d'éclairage se prêtent généralement bien à unm o utage en <strong>ventilation</strong>.Dans les grands magasins de nouveautés, dans les banques,la <strong>ventilation</strong> dépend surtout du système de <strong>chauffage</strong>adopté. Quand l'air chaud provient d'un calorifère <strong>et</strong> qu'ondispose d'un éclairage électrique, il faut installer à la partiecentrale du local une cheminée d'évacuation unique avecventilateur à la base, ou répartir convenablement des p<strong>et</strong>itsventilateurs électriques pouvant fonctionner par intermittences.Lorsque l'air chaud est puisé, si la disposition dubâtiment n'oblige pas à disposer un conduit unique d'évacuation,il est préférable de multiplier les orifices de sortiede l'air vicié. Par contre, en été, la présence d'une cheminéecentrale de <strong>ventilation</strong> facilite <strong>et</strong> assure le mouvementascensionnel de l'air ; on devra donc, s'il est possible, fairesimultanémentles deux installations. Avec de l'air puisé, ona l'avantage de pouvoir, en été, rafraîchir l'air par une pulvérisationd'eau.Lorsqu'on emploie un ventilateur, appareil mécanique


suj<strong>et</strong> à des accidents, il y a lieu d'établir une communicationdirecte, sans passer par le ventilateur, entre l'air extérieur<strong>et</strong> la conduite générale d'amenée d'air ; une telle dispositionest représentée sur la figure 211 ; un registre R,.Fig. 211.manœuvré par une man<strong>et</strong>te, perm<strong>et</strong> d'intercepter le passagede l'air en V.§4. ^-EXEMPLES DE VENTILATION PAR PULSION ET APPELCOMBINÉS150. Ventilation d'un amphithéâtre de l'École centrale'. —La figure 212 représente la disposition adoptée par MM. Geneste<strong>et</strong> Herscher; la coupe est, faite dans un pavillon d'anglecontenant un de ces amphithéâtres.« L'air est pris en A, dans la partie haute du cloître quientoure la grande cour; il descend en B par une gaine, passeen C à travers un filtre fait de moll<strong>et</strong>on tendu sur des châssisdéveloppés, <strong>et</strong> arrive à un ventilateur V. Ce ventilateurle refoule dans un calorifère à vapeur II ou dans une chambre1 Extrait de l'ouvrage de M. Denfer, professeur à l'École centrale<strong>et</strong> constructeur de c<strong>et</strong>te école.


FIO. 212.ULTIMHEATVIRTUAL MUSEUM

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