11.07.2015 Views

Les besoins non satisfaits en matière de planification familiale ...

Les besoins non satisfaits en matière de planification familiale ...

Les besoins non satisfaits en matière de planification familiale ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Une approche fondée sur les droitsParaguay• En seulem<strong>en</strong>t 6 ans, le taux d’utilisation <strong>de</strong> contraceptifsmo<strong>de</strong>rnes a augm<strong>en</strong>té <strong>de</strong> manière significative, passant <strong>de</strong>48% à 61% à l’échelle nationale et <strong>de</strong> 41% à 55% dans leszones rurales.• Cette augm<strong>en</strong>tation est particulièrem<strong>en</strong>t notable parmi lesjeunes filles et les femmes mariées les plus âgées, soit lesgroups les plus à risque <strong>en</strong> termes <strong>de</strong> morbidité et mortalitématernelle et <strong>de</strong> grossesses à issue défavorable.Ces évolutions sont <strong>en</strong> partie le fruit <strong>de</strong> l’introduction d’undécret constitutionnel qui garantit à tout individu le droit <strong>de</strong>déci<strong>de</strong>r du nombre et <strong>de</strong> l’espacem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> ses <strong>en</strong>fants. Cettemesure a été sout<strong>en</strong>ue par un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t politique fort, avecnotamm<strong>en</strong>t l’allocation <strong>de</strong> fonds spécifiquem<strong>en</strong>t dédiés auxproduits <strong>de</strong> contraception, et par <strong>de</strong>s part<strong>en</strong>ariats public-privé.Ces efforts, combinés aux dons initiaux <strong>de</strong>s bailleurs, ont permisla généralisation <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> contraception et l’élargissem<strong>en</strong>tdu choix <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s proposé. (USAID/DELIVER 2006).GuatemalaEn 2005, le Guatemala s’est doté d’une loi garantissant l’accèsuniversel à toutes les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> contraception. Malgré unparcours législatif difficile, la loi est <strong>en</strong>trée <strong>en</strong> vigueur <strong>en</strong> octobre2009. La “Loi sur l’accès universel et équitable aux services<strong>de</strong> <strong>planification</strong> <strong>familiale</strong>” vise à instaurer l’accès universelà la contraception mo<strong>de</strong>rne sur l’<strong>en</strong>semble du territoire etcompr<strong>en</strong>d <strong>de</strong>s stratégies permettant d’éliminer les obstacles àcet accès. En plus <strong>de</strong> garantir l’accès à la contraception, la loiinclut <strong>de</strong>s dispositions concernant la prise <strong>de</strong> décisions libreset informées, une information et un conseil adaptés <strong>en</strong> matière<strong>de</strong> contraception, la formation <strong>de</strong>s professionnels concernés etl’éducation à la sexualité dans le primaire et dans le secondaire.Pour atteindre ces objectifs, la loi mise sur une approche fondéesur les droits humains. Elle vise <strong>en</strong> particulier les populations lesplus vulnérables, notamm<strong>en</strong>t les adolesc<strong>en</strong>ts et les habitants <strong>de</strong>szones rurales, qui souffr<strong>en</strong>t d’un manque d’accès aux services<strong>de</strong> santé reproductive. En outre, la loi réclame l’organisationd’<strong>en</strong>quêtes nationales <strong>de</strong>stinées à rec<strong>en</strong>ser les <strong>besoins</strong> <strong>non</strong><strong>satisfaits</strong> <strong>en</strong> <strong>planification</strong> <strong>familiale</strong> et recomman<strong>de</strong> la mise au pointd’outils pour le suivi <strong>de</strong>s stocks <strong>de</strong> contraceptifs et l’évaluation<strong>de</strong>s progrès dans l’élimination <strong>de</strong>s obstacles à l’accès universel(C<strong>en</strong>ter for Reproductive Rights/UNFPA 2010).ColombieMalgré l’opposition <strong>de</strong> l’Église catholique, le gouvernem<strong>en</strong>tcolombi<strong>en</strong> a travaillé main dans la main avec la société civilepour sout<strong>en</strong>ir les services <strong>de</strong> santé reproductive et l’accès à lacontraception. Grâce à cette coopération, le taux d’utilisation<strong>de</strong> contraceptifs chez les femmes mariées est passé <strong>de</strong> 20%<strong>en</strong> 1969 à 66% <strong>en</strong> 1990. Le taux <strong>de</strong> <strong>besoins</strong> <strong>non</strong> <strong>satisfaits</strong> estlui <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>du à 11% et la mortalité maternelle est passée <strong>de</strong>240 décès pour 100 000 naissances vivantes à 120 décès pour100 000 naissances vivantes <strong>en</strong> 1990.La nouvelle Constitution adoptée par le pays <strong>en</strong> 1991 reconnaitla santé <strong>en</strong> tant que droit inaliénable. Elle a d’ailleurs abouti à<strong>de</strong>s réformes notables, comme l’instauration d’une assurancemaladie universelle, qui couvre égalem<strong>en</strong>t la <strong>planification</strong><strong>familiale</strong>. Depuis lors, le taux <strong>de</strong> <strong>besoins</strong> <strong>non</strong> <strong>satisfaits</strong> est<strong>de</strong>sc<strong>en</strong>du à 6% et le taux d’utilisation <strong>de</strong> contraceptifs chez lesfemmes mariées atteint désormais 78%. En 2010, une décisiondu tribunal constitutionnel du pays a permis d’améliorer <strong>en</strong>core leremboursem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s prestations <strong>de</strong> <strong>planification</strong> <strong>familiale</strong> (Singh,Darroch et al. 2009).<strong>Les</strong> succès <strong>de</strong> la <strong>planification</strong> <strong>familiale</strong>IndonésieDans les années 60, <strong>en</strong> Indonésie, le nombre moy<strong>en</strong> d’<strong>en</strong>fantspar femme était <strong>de</strong> 6, dont au moins <strong>de</strong>ux mourrai<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>tavant même leur <strong>en</strong>trée à l’école. Pour pallier ce problème,le gouvernem<strong>en</strong>t a mis <strong>en</strong> place, <strong>en</strong> 1967, un programme <strong>de</strong><strong>planification</strong> <strong>familiale</strong> mettant l’acc<strong>en</strong>t sur la nécessité d’espacerles naissances et <strong>en</strong>courageant la participation communautaireet la réflexion au sein <strong>de</strong>s couples sur “quand” et le “comm<strong>en</strong>t”avoir <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants. Grâce à ce programme, la perception <strong>de</strong> lafamille-type a changé, et les familles moins nombreuses sont<strong>de</strong>v<strong>en</strong>ues acceptable, voire souhaitables. <strong>Les</strong> chiffres actuelsattest<strong>en</strong>t que les couples ont <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 2,6 <strong>en</strong>fants et queplus <strong>de</strong> 60% <strong>de</strong>s couples choisiss<strong>en</strong>t d’espacer les naissances,notamm<strong>en</strong>t grâce à la contraception (USAID).TogoAu Togo, où seules 9% <strong>de</strong>s femmes <strong>en</strong> âge <strong>de</strong> procréer (oupart<strong>en</strong>aires <strong>de</strong> femmes <strong>en</strong> âge <strong>de</strong> procréer) ont recours à unemoy<strong>en</strong> <strong>de</strong> contraception mo<strong>de</strong>rne, le taux <strong>de</strong> <strong>besoins</strong> <strong>non</strong><strong>satisfaits</strong> reste élevé. Une situation aggravée par la diminution<strong>de</strong>s fonds alloués par les bailleurs aux produits <strong>de</strong> contraception.Pour améliorer l’accès à la contraception, le Ministère <strong>de</strong> laSanté, <strong>en</strong> coopération avec <strong>de</strong> nombreuses autres partiespr<strong>en</strong>antes dont le Ministère <strong>de</strong>s Finances, a lancé, <strong>en</strong> février2004, un programme stratégique <strong>de</strong> <strong>planification</strong>. Le Ministère<strong>de</strong> la Santé a obt<strong>en</strong>u du Ministère <strong>de</strong>s Finances la création d’unposte budgétaire spécifique pour les produits <strong>de</strong> contraception.Le Ministère <strong>de</strong>s Finances, qui a <strong>en</strong> effet reconnu l’ampleurdu manque <strong>de</strong> ressources, a, <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dant, alloué 50 millions<strong>de</strong> francs CFA (95 000 dollars) au Ministère <strong>de</strong> la Santé pourl’achat <strong>de</strong> contraceptifs. La stratégie budgétaire a quant à elleété finalisée <strong>en</strong> septembre 2005 (RHSC 2009).www.countdown2015europe.org29

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!