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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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879. — M. Bichet soumet à M. le ministre du budget le cas d'unproducteur <strong>de</strong> b<strong>la</strong>nc <strong>de</strong> champignon qui vient <strong>de</strong> se voir imposé à<strong>la</strong> contribution <strong>de</strong>s patentes pour 1950, bien que son activité soitessentiellement agricole. Il lui fait observer qu'en ce qui concerneles producteurs <strong>de</strong> b<strong>la</strong>nc <strong>de</strong> champignon, l'imposition à <strong>la</strong> patenten'est appliquée à peu près nulle part en France, sauf dans certainesrégions, telles que celle <strong>de</strong> l'Isle-Adam (Seine-et-Oise). Leconseil <strong>de</strong> préfecture <strong>de</strong> Nantes, ainsi que celui <strong>de</strong> Versailles, ontannulé <strong>de</strong>s contraintes i<strong>de</strong>ntiques contre <strong>de</strong>s producteurs <strong>de</strong> b<strong>la</strong>ncfie champignon. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles sont exactement les obli-ations <strong>de</strong>s producteurs dont il s'agit, en matière <strong>de</strong> contribution <strong>de</strong>3atentes. (Question du 6 novembre 1951.)fRéponse. — Le point <strong>de</strong> sav-oir si les fabricants <strong>de</strong> b<strong>la</strong>nc <strong>de</strong> champignonpeuvent bénéficier <strong>de</strong> l'exemption <strong>de</strong> contribution <strong>de</strong>s patentesprévue par l'article 1454-3® du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts à l'égard<strong>de</strong>s cultivateurs, pour <strong>la</strong> vente et <strong>la</strong> manipu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s récoltes etfruits provenant <strong>de</strong>s terrains qui leur appartiennent ou qu'ilsexploitent, est une question <strong>de</strong> <strong>la</strong>it qu'il appartient au servicelocal d'apprécier dans chaque cas particulier, sous réserve du droit<strong>de</strong> recours contentieux <strong>de</strong>s intéressés en oas <strong>de</strong> désaccord.972. — M. Nocher attire l'attenlion <strong>de</strong> M. le ministre «tu budgetBUT <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s travailleurs à domicile, lesquels sont assimilésaux sa<strong>la</strong>riés, selon <strong>la</strong> définition donnée par le co<strong>de</strong> du travail, etconsidérés comme tels au regard <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi sur le revenu <strong>de</strong>s personnesphysiques. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° lt: Taisons pour lesquelles l'article 80du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts ne leur reconnaît pas <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>sa<strong>la</strong>riés, mais considère simplement leurs rémunérations comme <strong>de</strong>ssa<strong>la</strong>ires pour l'établissement <strong>de</strong> l'impôt direct; 2° en lui rappe<strong>la</strong>ntflue l'article 286 du co<strong>de</strong> précité soumet les professions artisanales',c'est-à-dire les travailleurs à domicile, à <strong>la</strong> taxe sur les transactionsen raison, non pas <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualification donnée à <strong>la</strong> rémunération <strong>de</strong>spersonnes exerçant ces professions, mais bien <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> leuractivité, les mesures qu'il compte prendre pour concilier ces <strong>de</strong>uxillèses <strong>de</strong> façon équitable. (Question du 6 novembre 1951.)Réponse. — 1° La circonstance que les travailleurs à domicileremplissent les conditions prévues à l'article 33 du livre 1 OT du co<strong>de</strong>du travail n'est pas suffisante pour permettre <strong>de</strong> les regar<strong>de</strong>r comme<strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>riés en vue <strong>de</strong> l'établissement <strong>de</strong> l'impôt sur le revenu <strong>de</strong>spersonnes physiques, dès lors que cet article n'exige pas que lesIntéressés soient liés aux entreprises pour le compte <strong>de</strong>squelles ilstravaillent par un véritable contrat <strong>de</strong> louage <strong>de</strong> services; 2° lesdispositions <strong>de</strong> l'article 80 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts ont seulementjjour objet <strong>de</strong> simplifier l'assiette <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe proportionnelle sur lerevenu <strong>de</strong>s personnes physiques mais n'ont aucune inffuene-e BUTl'application <strong>de</strong>s articles 286 et 1573 du même co<strong>de</strong>. Dès l'instant(Où ils sont liés à leurs employeurs par nn contrat <strong>de</strong> louage d'ouvrage,les travailleurs à domicile doivent être assujettis, comme parïe passé au payement <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe sur les transactions et par voie <strong>de</strong>conséquence <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe locale, dans les conditions habituelles. D'ail-It'irrs au cours <strong>de</strong>s débats qui ont procédé le vote <strong>de</strong> <strong>la</strong> lui n° 50-BSl'du 29 juillet 1950, il a été nettement précisé, tant <strong>de</strong>vant l'Assembléenationale que <strong>de</strong>vant le Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République,,que letait que les gains réalisés dans l'exercice <strong>de</strong> leur profession par lestravailleurs à domicile étaient considérés comme <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires pourl'application <strong>de</strong> l'impôt direct, <strong>de</strong>meurait sans effet sur l'exigibilité<strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe sur les transactions. U ne saurait donc être envisagéd'instituer, en faveur <strong>de</strong>s intéressés, une exonération non expressémentprévue par <strong>la</strong> loi.1204. — M. Chupin expose h M. le ministre du budget qu'une personnedésirant bénéficier <strong>de</strong>s dispositions du décret n° 50*1263 duI octobre 1950 portant aménagements d'ordre fiscal se propose <strong>de</strong>lotir un terrain situé à G... qu'elle a acquis lors <strong>de</strong> son mariage en1930 en remploi d'un immeuble lui appartenant et situé à R... IlIndique que cet immeuble avait été lui-même acquis en remploi duJKIX <strong>de</strong> vente d'un autre immeuble situé à F... dépendant <strong>de</strong> <strong>la</strong>succession <strong>de</strong> ses père et mère, acquis par elle à titre <strong>de</strong> licitationet dont le prix lui avait été attribué en totalité dans le partage <strong>de</strong>ssuccessions. 11 précise que tous les actes d'acquisition font mentiond'un remploi en bonne et due forme en sorte que le terrain dontII s'agit est <strong>la</strong> représentation <strong>de</strong> l'immeuble provenant <strong>de</strong> ia succession<strong>de</strong>s père et mère. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si l'intéressée sera tenu d'acquitter<strong>la</strong> taxe sur le chiffre d'affaires et si elle sera soumise à <strong>la</strong>taxe proportionnelle et à <strong>la</strong> surtaxe progressive. (Question du.13 novembre 1951.)Réponse. — Réponse affirmative. Les dispositions fiscales étant <strong>de</strong>droit étroit, les exonérations édictées par l'article 1 er (§g i et 2)du décret n» 50-1263 du 7 octobre 1950 ne peuvent bénéficier qu'auxpersonnes qui procè<strong>de</strong>nt au lotissement et à <strong>la</strong> vente <strong>de</strong>s terrainsqui ont été acquis à titre gratuit par succession ou donation.1239. — M. Joseph Wasmer <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre du budgets'il y a lieu d'exonérer <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe <strong>de</strong> 10 p. 100 sur bénéfices non distribuésune reprise partielle pour l'impôt sur les sociétés d'unere<strong>de</strong>vance sur brevets considérée comme exagérée, observation <strong>la</strong>iteque cette re<strong>de</strong>vance a été effectivement payée et que l'exonérationest admise par les circu<strong>la</strong>ires administratives dans tous les cas semb<strong>la</strong>bles(par exemple, les transactions et amen<strong>de</strong>s, les sa<strong>la</strong>ires exagérés<strong>de</strong> gérance, les dons, etc.). (Question du 14 novembre 1951.),i"> réponse. — Question d'espèce, à <strong>la</strong>quelle il ne pourrait êtreutilement répondu que si, par l'indication <strong>de</strong> <strong>la</strong> raison sociale et <strong>de</strong>l'adresse <strong>de</strong> <strong>la</strong> société intéressée, l'administration était mise à même<strong>de</strong> faire procé<strong>de</strong>r à une enquête sur le cas particulier.1330. — M. Adrien Andiré <strong>de</strong>man<strong>de</strong> A M. le ministre du budget si,dans le cas <strong>de</strong> rentes viagères réversibles entre époux : 1° l'épouxsurvivant touche intégralement <strong>la</strong> rente et sa majoration; 2° l'épouxsurvivant doit acquitter <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> succession sur le capital cmstitutifet, dans l'affirmative, quel en est le taux. (Question du20 novembre 1951.)Réponse. — 1» Les rentes constituées à <strong>la</strong> caisse nationale d'assurancessur <strong>la</strong> vie peuvent êlre stipulées réversibles. Il appartient aucontractant <strong>de</strong> préciser si <strong>la</strong> c<strong>la</strong>use <strong>de</strong> réversibilité s'applique à <strong>la</strong>totalité <strong>de</strong> <strong>la</strong> rente constituée ou seulement à une fraction <strong>de</strong> c-Mterente. Ce n'est que lorsqu'une rente est réversible en totalité quale bénéficiaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> réversion est appelé à en percevoir l'intégralité.Tans le cas contraire il ne perçoit que <strong>la</strong> fraction reversibie. Parcontre, <strong>la</strong> majoration qtii a pu êlre attribuée au premier titu<strong>la</strong>ire,en application <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 49-1098 du 2 août 1949 n'est pas réversible.Le bénéficiaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> réversibilité ne peut avoir droit à unemajoration que dans l'hypothèse où, étant <strong>de</strong>venu titu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong>rente, il remplit les conditions requises par <strong>la</strong> loi du 2 août susviséasans qu'il y ait lieu <strong>de</strong> considérer si le premier titu<strong>la</strong>ire avait pu ounon obtenir <strong>de</strong> son vivant le même avantage. 2° Si le capital aliénéen vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> constitution <strong>de</strong> <strong>la</strong> rente provient <strong>de</strong> <strong>la</strong> communintéayant existé entre les époux, <strong>la</strong> réversion qui s'opère au décès dupremier mourant ne donne ouverture, par ette-même, à aucun droit<strong>de</strong> mutation par décès. Mais, comme en vertu <strong>de</strong>s règles du droitcivil, le patrimoine d'un époux commun en biens ne peut s'enrichitaux dépens <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté, le bénéficiaire appelé ensecond rang est re<strong>de</strong>vable envers cette communaulé d'une in<strong>de</strong>mnitéégale à <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> rente au jour du décès du premier mourant,sans, toutefois, que celte valeur puisse êlre supérieure a <strong>la</strong>somme déboursée pour obtenir ia réversion; il doit être tenu compte<strong>de</strong> cette récompense, en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> liquidation <strong>de</strong> l'impôt, pour <strong>la</strong>détermination <strong>de</strong> l'actif <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté et par suite <strong>de</strong> celui <strong>de</strong><strong>la</strong> succession du pïémourant. Les mêmes règles ne sont pas applicableslorsque le régime matrimonial étant également celui <strong>de</strong> <strong>la</strong>communauté légale ou conventionnelle, les fonds affectés à <strong>la</strong> constitution<strong>de</strong> <strong>la</strong> rente réversible ont été versés à titre <strong>de</strong> remploi <strong>de</strong>biens propres au prémourant dos époux (art. 1434 et 1135 du co<strong>de</strong>civil). Dans ce cas, comme dans celui où les époux sont mariéssous un régime exclusif <strong>de</strong> communauté, le conjoint survivant esttenu <strong>de</strong> verser les droits <strong>de</strong> mutation par décès sur <strong>la</strong> ffaclion ducapital aliéné pour assurer <strong>la</strong> réversion. Ces droits, qui varient selonl'importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> part nette revenant à l'époux survivant et le nombred'enfants <strong>la</strong>issés par le défunt, sont fixés aux taux indiqués dansle tableau figurant à l'article T10 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts.1334. — M. Minjoz <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre du budget: 1° dansquelles conditions un agent <strong>de</strong>s contributions indirectes, nolé augrand choix, a pu être primé « dans l'intérêt du service » par uncandidat dont l'ancienneté était inférieure à <strong>la</strong> sienne, cette décisionimpliquant que dans le cas particulier et s'agissant d'une spécialité,<strong>la</strong> nomination pouvait se faire au choix; 2° <strong>de</strong> bien vouloirpréciser, dans ces conditions, quelles sont, pour chacune <strong>de</strong>s spécialitéspropres à cette administration (blé, viticulture, garantie, briga<strong>de</strong><strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nce) les limites assignées pour <strong>la</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong><strong>la</strong> justice à <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong> l'administration aussi bien dans l'interprétationdu sens que comporte « l'intérêt du service » que dans <strong>la</strong>détermination <strong>de</strong>s critères présidant au choix, si toutefois il luiétait permis d'y recourir. (Question du 20 novembre 1951.)Réponse. — 1° et 2° En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s articles 128 et 129 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loidu 19 octobre 1946, portant statut général <strong>de</strong>s fonctionnaires, iln'existe aucun texte fixant les conditions <strong>de</strong> mutations dans l'administration<strong>de</strong>s contributions indirectes. Or, il est <strong>de</strong> jurispru<strong>de</strong>nceconstante qu'en l'absence <strong>de</strong> disnpositions légis<strong>la</strong>tives ou règlementtaires limitant les pouvoirs d'une administration à cet effet, <strong>la</strong>répartition <strong>de</strong>s postes entre les agents <strong>de</strong> cette administration relèveen principe exclusivement <strong>de</strong> l'appréciation discrétionnaire <strong>de</strong> l'autoritéqui est chargée <strong>de</strong> sa direction et qui prononce les affectationset les mutations selon les intérêts du service (arrêt Chambran du12 décembre 1947; arrêts Lesser et Fenech du 23 octobre 1946).Néanmoins, suivant une règle traditionnelle, les affectations sontprononcées, dans l'administration <strong>de</strong>s contributions indirectes, auvu <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s formulées par les fonctionnaires intéressés, comptetenu <strong>de</strong> leur ancienneté dans le gra<strong>de</strong>, <strong>de</strong> leur manière <strong>de</strong> serviret <strong>de</strong> leur situation <strong>de</strong> famille. Toutefois, dans les services spécialisés— étant précisé, en ce qui concerne tout particulièrementceux <strong>de</strong> <strong>la</strong> garantie, que seuls peuvent faire acte <strong>de</strong> candidatureles fonctionnaires ayant préa<strong>la</strong>blement accompli un staae sanctionnépar un examen — <strong>la</strong> préférence est donnée aux -agents ayant déjàune technicité particulière, acquise par une assez'longue pratiquedu service. Enfin, dans tous les cas, les nominations ne sont effectuéesqu'après avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission administrative paritaire compétente.1422. — M. Coudray <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre du budget à quelimpôt foncier (propriétés bâties ou propriétés non bâties) sont soumis:1» un champ <strong>la</strong>issé en friche et <strong>de</strong>stiné à recevoir, à perpétuelle<strong>de</strong>meure et au fur et à mesure <strong>de</strong> l'exploitation, les stérilesprovenant notamment <strong>de</strong> <strong>la</strong> découverte <strong>de</strong> carrières <strong>de</strong> pierres; 2° unchamp en nature <strong>de</strong> culture, mais recevant à perpétuelle <strong>de</strong>meureet au fur et à mesure <strong>de</strong> l'enlèvement <strong>de</strong> <strong>la</strong> récolte et <strong>de</strong>s nécessités

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