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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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<strong>de</strong>nte. Des hommes politiques ne <strong>de</strong>vraient pas faire <strong>la</strong> mêmeerreur.Au moment où l'on parle <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratégie périphérique, jamaisl'Allemagne, coincée sur un lopin <strong>de</strong> terre long <strong>de</strong> 600 kilomètreset <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> 300 kilomètres n'osera exposer ses villeset ses popu<strong>la</strong>tions aux représailles atomiques qui ne manqueraientpas <strong>de</strong> se produire pour le cas où elle aurait <strong>la</strong> velléité<strong>de</strong> passer à l'attaque. (Interruptions à l'extrême droite et àl'extrême gauche.)H. le prési<strong>de</strong>nt. Monsieur Meck, veuillez conclure.M. Henri Meck- C'est pour cette raison et pour bien d'autresque je ne puis développer dans ce vacarme — je ne veux pasprolonger ce débat qui est assez pénible (Oui! oui! à droite eta l'extrême droite) — que nos popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> l'Est, qui, elles,n'ont jamais pris <strong>de</strong>s illusions pour <strong>de</strong>s réalités, ont prisconscience que <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> notre Gouvernement, en ce quiconcerne <strong>la</strong> création <strong>de</strong> l'Europe et <strong>la</strong> protection <strong>de</strong> nos frontières,est <strong>la</strong> seule possible.Ce ne sont pas <strong>de</strong>s discours diurnes et nocturnes du Pa<strong>la</strong>is-Bourbon qui assureront notre sécurité sur le Rhin. C'est autrechose qui nous a sauvés ces <strong>de</strong>rnières années. C'est parce quenous en sommes convaincus que nous <strong>de</strong>meurons fidèles à <strong>la</strong>politique <strong>de</strong> Robert Schuman. (App<strong>la</strong>udissements au centre.— Protestations à l'extrême gauche et à l'extrême droite) quenous réprouvons les allusions insidieuses proférées dimanchematin à cette tribune. (App<strong>la</strong>udissements au centre. •— Exc<strong>la</strong>mationsà droite, à l'extrême droite et à l'extrême gauche.)M. Jacques Soustelle. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole pour un rappe<strong>la</strong>u règlement.M. le prési<strong>de</strong>nt. Je vais d'abord donner <strong>la</strong> parole à M. Bouxom,sur le procès-verbal.Vous pourrez intervenir ensuite. Mais j'adresse un appel àl'Assemblée : il faut clore ce débat !M. Fernand Bouxom. Mesdames, messieurs... (Exc<strong>la</strong>mations àl'extrême droite, à l'extrême gauche et sur <strong>de</strong> nombreux bancs.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Je vais être obligé <strong>de</strong> suspendre <strong>la</strong> séance.Ce désordre est honteux. (App<strong>la</strong>udissements à gauche, au centre,à droite et à l'extrême droûe.)M. Robert Bal<strong>la</strong>nger. Nos collègues d'extrême droite n'ont pascessé <strong>de</strong> faire du bruit et ils app<strong>la</strong>udissent à vos paroles 1M. Fernand Bouxom. Mesdames, messieurs, qui que noussoyons, nous voulons que le procès-verbal <strong>de</strong> nos séancesretrace avec véracité nos débats.M. Louis Vallon. Très bien!M. Fernand Bouxom. Or on lit dans l'Humanité <strong>de</strong> ce matin';« Dans <strong>la</strong> nuit <strong>de</strong> samedi à dimanche, à l'Assemblée nationale,François Billoux rappe<strong>la</strong>it que le 10 juillet 1951, A<strong>de</strong>nauerdéc<strong>la</strong>rait: Les jeunes Français auront peut-être dans quelquesannées <strong>la</strong> joie et l'honneur <strong>de</strong> mourir... » (Interruptions àl'extrême gauche. — App<strong>la</strong>udissements au centre.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Monsieur Bouxom,"il ne faut pas rouvrir ledébat. Tenez-vous en au procès-verbal.M. Fernand Bouxom. Ce que je lis est au procès-verbal.A l'extrême gauche. Avocat <strong>de</strong> l'Allemagne IM. Fernand Bouxom. La citation <strong>de</strong> M. A<strong>de</strong>nauer concernant .les jeunes Français, a provoqué <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> M. GeorgesBidault, qui a été traité <strong>de</strong> menteur au coure <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance en.question, une mise au point.Si M. Jacques Duclos avait été autorisé par le Kominform à •lire tous les numéros <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vie intellectuelle, il aurait prisconnaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> rectification parue dans le numéro <strong>de</strong> lévrieret en aurait peut-être fait état. (Rires sur <strong>de</strong> nombreux bancs.•— Interruptions à l'extrême gauche.)M. Jacques Duclos. C'est <strong>la</strong> bêtise personnifiée, cet hommelà! (App<strong>la</strong>udissements à l'extrême gauche. — Protestations surles autres bancs.)M. Jean Catrice. Vous en avez le monopole.M. Fernand Bouxom. Monsieur Duclos, si je <strong>de</strong>vais avoir ïiriconcurrent, ce serait vous.La bonne loi <strong>de</strong> M. Duclos et <strong>de</strong> M. Billoux a pu êlre surprise.{Sourires.)M. Maurice Deixonne. Elle n'existe pasM. Fernand Bouxom. La rectification dont a fait étaifiM. Bidault...M. Alphonse Denis. Le défenseur <strong>de</strong>s criminels d'Oradour-sur-"G<strong>la</strong>ne, ainsi que nous en avons <strong>la</strong> preuve au Journal officiel, jM. Fernand Bouxom. ...est bien parue dans le numéro <strong>de</strong>'févr ier 1952 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vie Intellectuelle, comme je vi-ens <strong>de</strong> leprouver.Je peux penser qu'il reste, malgré tout, un petit peu détonne foi à nos collègues communistes. (Exc<strong>la</strong>mations aucentre et à droite.)M. Maurice Deixonne. Ce que c'est que <strong>la</strong> charité chrétienne!M. Fernand Bouxom. C'est à eux <strong>de</strong> le prouver mes chers col 1 »lègues. J'espère que nous pourrons en avoir le témoignage paflune rectification qui paraîtra <strong>de</strong>main dans l'Humanité. Il suffiraisimplement, pour remettre les choses au point sans attendre^que le titre <strong>de</strong> l'article: « M. Bidault pris <strong>la</strong> main dans le sac »,-soit remp<strong>la</strong>cé par celui-ci: « M. Duclos pris <strong>la</strong> main dans <strong>la</strong>sac ». (App<strong>la</strong>udissements et rires au centre et sur <strong>de</strong> nombreux),bancs. — Exc<strong>la</strong>mations à l'extrême gauche.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus <strong>la</strong> parole sur lgprocès-verbal ?...Je le mets aux voix.(Le procès-verbal, mis aux voix, est adopté.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Mes chers collègues, n'exagérons rien.J'ai vu dans <strong>la</strong> presse que, ce. matin, j'avais été traité dé.sale moujik. (Rires.)Je ne sais pas s'il faut prendre ce<strong>la</strong> pour une injure ou poulîun compliment. (Nouveaux rires.) En tout cas, j'en ris. Faitesdonc comme moi. (App<strong>la</strong>udissements à gauche, au centre, &droite et à l'extrême droite.)DEMANDESM. le prési<strong>de</strong>nt. J'ai reçu:— 2 —D'INTERPELLATIONSDe M. Mouton, une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'interpel<strong>la</strong>tion sur les retardainadmissibles re<strong>la</strong>tifs à: 1° <strong>la</strong> non-application du statut <strong>de</strong>sréfractaires adopté par l'Assemblée nationale le 3 août 1950;2° <strong>la</strong> non-application <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 51-538, parue au Journalofficiel du 14 mai 1951, établissant le statut <strong>de</strong>s personnescontraintes au travail en pays ennemi.De M. Bissol, une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'interpel<strong>la</strong>tion sur: 1° les san

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