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la crise dans l’État espagnol5. Union du Peup<strong>le</strong>Navarrais, parti politiquede «droite» actuel<strong>le</strong>mentau pouvoiren Navarre6. Les grèves généra<strong>le</strong>splus récentes auPays Basque sud onteu lieu <strong>le</strong> 21 mai et <strong>le</strong>29 juin 2010, anticipant<strong>le</strong>s mesuresd'austérité à venir. Le29 juin, <strong>le</strong>s CCOOavaient appelé à manifesterséparément,reprochant à LAB etELA <strong>le</strong>ur «sectarisme»,et l'UGTn'avait pas soutenu <strong>le</strong>mouvement.7. Il y aura grève aussien Galice.sab<strong>le</strong> de sa propre gestion, meil<strong>le</strong>ure car différentede cel<strong>le</strong> menée en Espagne»... Or <strong>le</strong>capital veut instrumentaliser la crise pourattaquer <strong>le</strong>s droits sociaux ; la banque tracela route et toutes <strong>le</strong>s institutions, que ce soitcel<strong>le</strong>s de Vitoria (CAB), Pampelune (Navarre)ou Madrid, qu'el<strong>le</strong>s soient dirigées par <strong>le</strong>PSOE-PSE, <strong>le</strong> PNV, l'UPN 5 , l'assument.Lopez a ainsi concocté un plan d'austéritéen accord avec <strong>le</strong> pouvoir central espagno<strong>le</strong>n exhortant <strong>le</strong>s Basques à «faire preuve decourage face aux sacrifices qui devront êtreconsentis devant la crise économique». S'ilveut maintenir coûte que coûte <strong>le</strong> financementdu TGV, dont <strong>le</strong> coût est pharaoniqueet ne cesse de croître, il envisage d'économiser5% de la masse salaria<strong>le</strong> (87 millionsd'euros). Il applique évidemment aussi <strong>le</strong>smesures espagno<strong>le</strong>s: la baisse de 5% dessalaires des fonctionnaires depuis juin2010, <strong>le</strong>ur gel pour 2011 et l'application decette même baisse de salaire aux employésnon fonctionnaires des entreprises publiques.Les subventions aux partis politiqueset aux syndicats seront diminuéesde 3%. Les prestations socia<strong>le</strong>s de type«aides aux enfants et aux parents» (laprime de 2500 euros à la naissance d'un enfanta été supprimée en Espagne <strong>le</strong> 31 décembre2010) seront maintenues mais neconnaîtront pas de hausse durant deux ans.La loi réformant <strong>le</strong> marché du travail approuvée<strong>le</strong> 9 septembre par <strong>le</strong>s députés espagnols,après avoir été imposée <strong>le</strong> 16 juinpar décret-loi, avec entrée en vigueur immédiatesous la pression du FMI, s'appliqueaussi au Pays Basque. El<strong>le</strong> généralise untype de contrat à durée indéterminée donnantdroit à moins d'indemnités de licenciement,introduit plus de f<strong>le</strong>xibilité horairedans <strong>le</strong>s entreprises et facilite <strong>le</strong>s licenciementséconomiques.Réformes du marché du travail, de la négociationcol<strong>le</strong>ctive pour limiter la réponse dumouvement syndical, aggravation desconditions de travail, réforme des retraitespour confier au capitalisme un énormemarché qu'il ne gère pas encore... C'est dansce contexte qu'est appelée, <strong>le</strong> 27 janvier, latroisième grève généra<strong>le</strong> en 16 mois6 dansla CAB et en Navarre 7 , convoquée par <strong>le</strong>ssyndicats basques ELA et LAB (majoritairesdans la CAB mais qui ne tiennent pas <strong>le</strong>haut du pavé en Navarre), à la veil<strong>le</strong> de l'approbationde la réforme du gouvernementZapatero sur <strong>le</strong>s retraites (la 8 e réforme en25 ans). A ce jour, <strong>le</strong>s syndicats Stee-Eilas(enseignants), EHNE (paysans), HIRU (transporteurs),ESK (gauche alternative), CNT sesont joints à l'appel, ainsi qu'un groupe féministe(Euskal Herriko Bilgune Feministak)et seize Col<strong>le</strong>ctifs d'immigrants.Comme en France avec la réforme des retraites,<strong>le</strong>s pensionnés futurs travail<strong>le</strong>rontplus et toucheront moins. Les conditionsd'accès à la retraite empireront et <strong>le</strong> tauxdes pensions diminuera. Le report de l'âgede départ se fera progressivement de 65 ansà 67 ans ; seront augmentées la durée decotisation pour avoir droit à la retraite etcel<strong>le</strong> du nombre d'années pour <strong>le</strong> calcul debase des retraites. Le montant alloué nesera pas indexé sur <strong>le</strong> coût de la vie. Cesmesures aboutiront à une réduction allantjusqu'à 20% de la pension moyenne et àdes durées de cotisation de 38 à 40 ans.Vu <strong>le</strong> taux de chômage des jeunes, la précaritégénéralisée des emplois, l'omniprésencedu temps partiel, <strong>le</strong> faib<strong>le</strong> taux d'emploi desplus de 55 ans, la réforme voulue par <strong>le</strong> gouvernementfera que beaucoup de gens nepourront toucher une pension décente etencore moins une pension complète.Comme dans <strong>le</strong>s autres pays, <strong>le</strong> but du gouvernementest de favoriser un système depension privatisé et d'en finir avec <strong>le</strong> systèmepublic des retraites.Il n'y a pas d'unité syndica<strong>le</strong> au Paysbasque entre <strong>le</strong>s syndicats basques et <strong>le</strong>ssyndicats majoritaires dans l'Etat espagnol,UGT et CCOO (Commissions ouvrières).Ceux-ci accusent <strong>le</strong>s syndicats basques devouloir «faire de la politique» avant de fairedu syndicalisme. Alors que <strong>le</strong>s uns appel<strong>le</strong>ntà la grève, <strong>le</strong>s autres jouent la carte du«dialogue social», vaine comédie propre àfaire croire à <strong>le</strong>ur utilité et à démobiliser <strong>le</strong>stravail<strong>le</strong>urs. En effet, CCOO et UGT (qui ontorganisé une grève généra<strong>le</strong> en Espagne <strong>le</strong>29 septembre contre la réforme du marchédu travail, mouvement qui a été suivi demanière inéga<strong>le</strong>) continuent à «négocier»avec <strong>le</strong> gouvernement sur <strong>le</strong> seul point dudépart à la retraite à 67 ans. Ils ont du malà rompre avec la complaisance qu'ils ontmontrée jusqu'ici à Zapatero, et évitent depar<strong>le</strong>r des raisons réel<strong>le</strong>s de la crise. La menacequ'ils avaient agitée en décembred'appe<strong>le</strong>r à nouveau en janvier à une grèvegénéra<strong>le</strong> dans l'Etat espagnol semb<strong>le</strong> bel etbien abandonnée. Ce qui réjouit <strong>le</strong> gouvernement,dont <strong>le</strong> seul objectif est de rétablirla confiance des marchés et qui est prêt àtout pour l'obtenir, mais qui craint <strong>le</strong>sconséquences de ses mesures sur la paixsocia<strong>le</strong>. Zapatero a besoin que <strong>le</strong>s syndicatsl'accompagnent dans ses réformes et quese maintienne un pacte avec <strong>le</strong>s CCOO etl'UGT, eux-mêmes soucieux de garantir <strong>le</strong>urconservation dans cette situation de crise.Les syndicats qui appel<strong>le</strong>nt à se mobiliser<strong>le</strong> 27 janvier ne se font pas d'illusions surl'efficacité d'une grève de 24h, même généra<strong>le</strong>,dans la CAB et en Navarre. Mais ilscomptent sur la vertu informative de cettejournée, qui pousse au débat aujourd'huiocculté, permet de dénoncer la caste politiqueet syndica<strong>le</strong> qui agit en connivenceavec <strong>le</strong> capital, montre au gouvernement etau patronat que quantité de gens s'opposentà <strong>le</strong>urs décisions, redonne confiancedans la mobilisation col<strong>le</strong>ctive. PaysBasque, <strong>le</strong> 23 janvier 201112courant alternatif - n°<strong>207</strong> - février 2011

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