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Historia - avril 2012 - Meert

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AVRIL 12MensuelOJD : 7735074 AVENUE DU MAINE75014 PARIS - 01 44 10 12 90Surface approx. (cm²) : 4769SPÉCIAL VILLELES ARMOIRIES:"De gueules à fleur de lys d'argent."Page 1/10LiUela plus belleconquête deLouis XIVSa position stratégique au cœur de l'Europe, sa prospérité en font unecité très..."occupée". Elle a successivement appartenu aux comtesflamands, aux ducs bourguignons, aux empereurs germaniques, auxsouverains espagnols, avant d'être - enfin - prise par le Roi-Soleil.REPÈRES1054Premièrementiond'un islensecastellum.1066Baudouin Vdote lechapitre dela collégialeSaint-Pierre.1144Fondation dela paroisseSaint-Sauveur.1214Le roi deFrancePhilippeAugusteremporte àBouvines,une victoireéclatante surles armées del'empereurOtton IV etses alliés :le comteFerrand deFlandre, leduc Henri deBrabant et lecomte Renaudde Boulogne.1235Jeanne deFlandreconfirme lacharte decommune.MEERT23725691300501/GTA/AZR/2Eléments de recherche : MEERT : pâtissier, confiseur, à Lille (59), toutes citations


AVRIL 12MensuelOJD : 7735074 AVENUE DU MAINE75014 PARIS - 01 44 10 12 90Surface approx. (cm²) : 4769Page 2/10LA GRAHD'PLACE.Ancien marchéau Moyen Àge,el le devient auXVIII'siècle lefleuron de Lille(toile de FrançoisWatteau).Aujourd'hui,la colonne de laDéesse commémorela résistancede la ville ausiège autrichiende 1792. Derrière,le beffroide la Chambrede Commerce ; àdroite, le siège dela Voix du Nord,avec ses pignonsà pas de-moineausurmontésdes Trois Grâces.1297Siege de lacite par leroi de FrancePhilippele Bel Laville tombeConstructiondu château deCourtrai1312Transfert dela chatelleniede Lille auroyaume deFrance1369Margueritede Flandre,fille uniquedu comtede FlandreLouis deMâle, épousePhilippe II leHardi, duc deBourgogne1384Louis de Malerend l'âmeLille devientbourguignonne1477A la mort deCharles leTéméraire,dernierduc deBourgogne,la cite passepar mariageaux mains dela famille desHabsbourgMEERT23725691300501/GTA/AZR/2Eléments de recherche : MEERT : pâtissier, confiseur, à Lille (59), toutes citations


AVRIL 12MensuelOJD : 7735074 AVENUE DU MAINE75014 PARIS - 01 44 10 12 90Surface approx. (cm²) : 4769Page 3/10VICTOR BATTAGGIONNotre reporter poursuit sesInvestigations historiquesau cœur des villes françaises.Plantureuse, la Déesse dressée au beau milieu de laGrand'Place, cœur vibrant de Lille, refrène d'un regardles ardeurs des plus farouches assaillants. Érigéeen 1845 en souvenir de l'héroïque résistance lilloise de1792 face aux Autrichiens, la statue de bronze aux hanchesvigoureuses, dessinée par l'architecte Charles Benvignatet sculptée par Théophile Era, tient dans sa main droite unboutefeu de canonnier Sa main gauche montre, inscritesur le socle, la réponse du maire, André, faite à Albert deSaxe, refusant toute reddition • « Nous venons de renouvelernotre serment d'être fidèles à la Nation, de maintenirla liberté et l'égalité ou de mourir à notre poste Nous nesommes pas des parjures ! » Le message est clair : Lille ne serendra pas Depuis son érection, la protectrice est restéefidèle au poste. Imperturbable. Sans doute, eut elle uneinfime moue réprobatrice lors de l'entrée des troupes allemandesen octobre 1914. Mais la patience est la vertu desforts. Intimidés, les occupants ont, d'ailleurs, préféré laisserla divinité sur son piédestal, alors qu'ils avaient ravitoutes les autres statues de bronze de la cité ! C'est dire...Derrière elle, plus haut, trois autres beautés en ordominent la Grand'Place. Accrochées au sommet du pignonà pas-de-momeau de l'immeuble de l'ancien quotidienle Grand Écho du Nord, devenu le siège de La Voix du Nord,les Trois Grâces sculptées par Raymond Couvegnes dansles années 1930, assurent l'arrière-garde. Chacune représenteune province du Nord-Pas-de-Calais : la Flandre,l'Artois, le Hainaut. Ce groupe monumental de deux tonneset de trois mètres vingt de haut, avait été commande par lesdirigeants du principal journal régional pour afficher leurpuissance aux yeux de tous Trois Grâces, une DéesseQuatre divinités pour l'ancienne place du marché ' Certainssont vernis Sans l'ombre d'un doute Les visiteursvenus de l'Europe entière, assis sur les terrasses de cafésbondées, admirent ces femmes, ainsi que les nombreusesfaçades qui les entourent. Les bâtiments de la Grand'Place,forment un ensemble harmonieux malgré leur éclectisme.Les détailler avec soin, c'est passer en revue les chapitresde l'architecture lilloise du XVII e au XX e siècle. La VieilleBourse, la Grand' Garde (theâtre du Nord) ou la librairiedu Furet du Nord (l'une des plus grandes d'Europe) sontdes lieux riches en Histoire, ou d'histoires Si Lille a leregard résolument tourné vers l'avenir depuis les annéesMauroy, elle n'en possède pas moins un passé remarquable.Flamande, bourguignonne, autrichienne, espagnole,la cité est devenue, par la volonté de Roi-Soleil, françaisePour sûr, Lille est la fille de la Deûle, l'affluent de laLys. Elle se situe sur la zone de contact du Bassin parisienet de la craie d'Artois avec la plaine flamande, sur unezone marécageuse. L'île, ou Isla (du mot latin msula), vitau fil de ses canaux et s'organise autour du forum, place dumarche et du castrum (Vieux-Lille). Les raids normandsobligent Charles Le Chauve à créer vers 863 le comté deFlandre qu'il confie à Baudouin, dit Bras de Fer. Dotéed'un port, la cité émerge dans l'histoire de ce territoireavec une première allusion dans un récit militaire de 1054où il est question d'un combat à proximité de Yislense castellumPlacée sur un axe de circulation majeur, entre lesvilles flamandes et les foires champenoises, elle s'épanouitgrâce à son commerce, sa foire (attestée dès le XII e siècle)et ses productions. Preuve, s'il en fallait, de sa richesse :Baudouin V et son épouse Adélaïde se font mécènes de lacollégiale dédiée à saint Pierre en 1066. Lieu de résidenceépisodique des seigneurs flamands, Lille connaît une importanteextension avec la création d'un bourg neuf dansle quartier de Saint-Sauveur vers 1130.En 1235, les bourgeois voientconfirmées leurs prérogativesLorsque le comte Baudouin IX disparaît en 1206,juste après avoir été élu empereur de Constantinople lorsde la quatrième croisade, l'administration de la Flandreéchoit à sa fille Jeanne. La pauvrette n'a que cinq ans, aussiPhilippe Auguste, roi de France, la fait venir à la Cour Puisl'unit à Ferrand de Portugal, le 25 février 1212, à Paris. Lejeune homme y gagne fortune et comté, maîs doit restituerà la Couronne les villes d'Aire-sur-la-Lys et de Saint-Omer.C'est la rupture Bafoué, Ferrand fait alliance avec le roid'Angleterre, au mépris de ses serments encore chauds.Philippe Auguste se venge en incendiant Cassel, Ypres,Bruges et Lille en 1213. Le comte de Flandre et ses alliés, lesuzerain anglais Jean sans Terre et l'empereur germaniqueOtton IV, subissent une cuisante défaite à Bouvmes le27 juillet 1214 Fait prisonnier, Ferrand seralibéré bien plustard à l'initiative de Blanche de Castille, avant de s'eteindreen 1233 Pendant ce temps, la comtesse Jeanne essaie defaire preuve d'indépendance vis-à-vis du roi de France endirigeant la Flandre et le Hainaut. Lille bénéficie, peut-êtreplus que d'autres, de ses largesses En 1235, les bourgeoisde la cité, de plus en plus influents politiquement, se voientconfirmer leurs prérogatives et leurs libertés L'organisationde la Loy ou du Magistrat (corps municipal à la tête del'agglomération) est dès lors clarifiée.REPÈRES1506CharlesQuint hériteun immenseterritoirequi réunitl'Espagne,l'empiregermaniqueet les PaysBas Dont laville de Lille1555Importanterepressionantiprotestante1581-82Coup de mauides Hurlus,les rebellesprotestants1598Philippe IIcede le trônedes Pays-Basa sa filleIsabelle1667Conquête dela cite parLouis XI V etconstructionde la citadelle1708La ville estreprise etoccupée parles Hollandaisjusqu'en 1713MEERT23725691300501/GTA/AZR/2Eléments de recherche : MEERT : pâtissier, confiseur, à Lille (59), toutes citations


AVRIL 12MensuelOJD : 7735074 AVENUE DU MAINE75014 PARIS - 01 44 10 12 90Surface approx. (cm²) : 4769Page 4/10LA TOISON D'OR. Cet ordre de chevalerie prestigieux est créé par leduc de Bourgogne Philippe le Bon, qui tient la première assembléedans l'église Saint-Pierre de Lille en 1431. • Joseph Albner, 1836SOUS LA FÉRULE ESPAGNOLE. En 1567, le duc d'Albe est envoyé parPhilippe 11 pour mater les Flamands, qui supportent de plus en plusmal leur sujétion. La soldatesque sème la terreur. • Collection priveeLA BIENFAITRICE. Comtesse de Flandre et de Hamaut de 1205 à 1244, Jeanne (en robe rouge, tenant le blason du lion de Flandre) fonde abbayes,béguinages, hôpitaux. Cette grande dirigeante renforce le pouvoir des communes en octroyant de nombreuses chartes de franchises. Montrantune attention particulière à Lille, la comtesse fait ceindre la ville de remparts et installer des écluses pour réguler les cours de la Deûle et de la Lys.1792Lille résisteavec succesà la coalitionmenée par lesAutrichiens1804La citedevientchef-lieu dudepartementdu Nord1846Premiereligne dechemin de ferLille-Pans1858Annexion desvillages deWazemmes,Moulins, Fives,Esquermes1914Bataillede LilleLa grandeguerre ravagela région1951Expositiontextile etinaugurationdu portfluvial1973PierreMauroyest pour lapremiere foisélu maire2004Lille, capitaleeuropeennede la cultureMEERT23725691300501/GTA/AZR/2Eléments de recherche : MEERT : pâtissier, confiseur, à Lille (59), toutes citations


AVRIL 12MensuelOJD : 7735074 AVENUE DU MAINE75014 PARIS - 01 44 10 12 90Surface approx. (cm²) : 4769Page 5/10LE NEGOCIATEUR. Alexandre Farnèse, gouverneur des Pays-Bas, faitsigner la paix d'Arras, le 17 mal 1579, par laquelle le roi d'Espagnegarantit les libertés des Flamands. • Octavius Van Veen, 1585Sa fortune économique, Lille la doit à l'activité brassicoleet à l'industrie du textile. Et plus spécifiquementdans la production de draps de laine importée de régionslointaines comme d'Angleterre. Dans les ateliers essaimesdans différents quartiers et les proches faubourgs, lesmaîtres artisans, entourés de valets ou apprentis, deux outrois en moyenne, graissent la matière première, peignent,filent, tissent, foulent. Ces grands drapiers, négociants,entrepreneurs et artisans permettent à la cité, dont onpeut estimer la population entre 10 DOO et 30 DOO habitants,de connaître une forte croissance au XIII 8 siècle, comme lemontrent les trois nouvelles paroisses : Sainte-Catherine,en centre-ville, Sainte-Marie-Madeleine, dans le faubourgdit de Courtrai et celle de Saint-André, dépendant autrefoisde la paroisse Saint-Pierre. Son succès attise, hélas ! lajalousie et la convoitise du souverain français. Profitantdes troubles sociaux en Flandre, Philippe le Bel intervientet nomme un de ses alliés à la téte du comté. Les révoltesgrondent ; la région perd sa suprématie dans le textile, puispasse sous la souveraineté directe de Philippe le Bel en1304. Pour peu de temps. La guerre de Cent Ans provoquele retour de la cité dans le giron flamand de manière inattendue.Moyennant la rétrocession de la Flandre wallone,le comte Louis de Mâle marie sa fille unique, Marguerite,au duc de Bourgogne Philippe le Hardi, frère de Charles V,en juin 1369. Puissant, aimé, mû par la volonté farouche defonder sa propre dynastie, le prince bourguignon appréciela position stratégique de Lille, proche de Paris, de Bruxelleset de son vaste ensemble septentrional, dont les sujetsont une fâcheuse tendance à se révolter. Pour assurer unecohésion dans ses États, il installe un conseil ducal et unechambre des comptes en 1386. Voilà Lille hissée au rang decapitale administrative et financière. Sous le règne de sonpetit-fils Philippe le Bon, elle change de visage, se voit doterde nouveaux bâtiments, à l'instar du palais du Rihour(1453-1473). Elle devient le théâtre de cérémonies d'apparat,dont le premier chapitre de la Toison d'or en 1431.Sous Charles Quint, I activitétextile prend un grand essorAprès la mort du duc Charles le Téméraire, en 1477,son héritière, Marie, épouse Maximilien d'Autriche, futurempereur germanique, apportant ainsi la cité aux Habsbourg.Une nouvelle page s'écrit...Charles Quint, petit-filsde Maximilien, hérite d'un immense territoire qui réunitles Pays-Bas et l'empire germanique au royaume d'Espagne.Lille fait partie de ses possessions. Éloignée desconflits entre son suzerain et François I er , la cité continueà prospérer et obtient même le droit exclusif de fabriquerdes étoffes de sayetterie en 1534, au détriment de Roubaix,Tourcoing, Lannoy ou Wattrelos. « Les marchands lillois,CITOYENS D'HONNEURJEANNEDEFLANDRE(1188-1244)Fille de BaudouinIX, elle épouseFerrand dePortugal en 1212Personnage d'Étatfascinant, Jeanneencourage l'activitééconomique de LilleLOUIS JOSEPHWATTEAU(1731-1798)Professeur àl'Académie, puispeintre officiel dela ville vers 1770, llest à l'origine de lafondation du muséedes Beaux ArtsMEERT23725691300501/GTA/AZR/2Eléments de recherche : MEERT : pâtissier, confiseur, à Lille (59), toutes citations


AVRIL 12MensuelOJD : 7735074 AVENUE DU MAINE75014 PARIS - 01 44 10 12 90Surface approx. (cm²) : 4769ar*Page 6/10L'HEROÏNE. Une cabaretière du nom de Jeanne Maillotte, voyant desrebelles Hurlus attaquer Lille en 1582, alerte les archers et galvaniseles habitants au point de parvenir à repousser l'assaut.polyvalents pour la plupart [...] achètent et exportent lesétoffes par Anvers vers les pays européens, l'Espagne et leNouveau Monde. Certes, les marchands contrôlent partiellementl'approvisionnement en fils de laine et totalementl'exportation, mais la structure de production reste artisanale,et les sayetteurs sont très attachés à celle-ci, commele montre un document des années 1570 dans lequel ilsdécrivent la stratification sociale des maîtres. De plus commenceà se développer la bourgeterie [laine sèche], dontles tisserands travaillent à la haute-lice [...] Au total, plusde deux mille mêtiers battants dans le textile font vivredirectement ou indirectement la moitié de la population »,explique Alain Lottin dans son remarquable ouvrage.Le « beau temps » de Charles Quint est pourtant gâchépar un orage à partir de l'année 1556. Famine, augmentationdu prix du pain, vols à répétition, peste. L'irruptiondu protestantisme et de l'iconoclasme enfonce le clou. Rapidement,le Magistrat fait taire la communauté calviniste,connue sous le nom de l'Église de la Rose. De son côté, PhilippeII d'Espagne, inquiet de voir la situation empirer, dépêchele duc d'Albe et ses tercios sur place en 1567. Le climatsocial est des plus exécrable. Misère, insécurité, dérapagesdes troupes espagnoles logées chez l'habitant, massacres,levées d'impôts... L'annonce du sac d'Anvers par la soldatesqueespagnole impayée, en 1576, jette un froid. MalgréLE HAUT LIEU LA VIEILLE BOURSEUn délicat parfum baroque plane sur le quartierde la Grand'Place. Une honorable dame se tientlà, vêtue d'une robe exquise, polychrome (orangeet rouge), harmonieusement taillée. Coquette,elle arbore une parure exubérante d'ornementssculptes, avec une grâce ineffable : pilastres animésd'atlantes et de cariatides, cornes d'abondance,frontons cintrés ou triangulaires, guirlandes defleurs et de fruits charnus, clés saillantes... Malgréla richesse de la décoration, rien ne dénote et nesemble superflu. L'édifice occupe l'emplacementexact de l'ancienne Fontaine au Change où les gensde commerce et de finance se rencontraient, enplein vent, avant le XVII e siècle. Lassés de conclureleurs affaires, été comme hiver, à l'extérieur, lesmarchands demandent à leur souverain d'alors,Philippe IV d'Espagne, la permission de construireun bâtiment fermé, à l'abri des éléments, aussibeau que celui de leurs confrères d'Anvers.Autorisation accordée. La mise en chantier estdécidée en 1651 par le Magistrat, et l'exécutionconfiée à l'architecte et ingénieur de la ville,Julien Destrée, l'année suivante. Véritable chefd'œuvrede l'architecture flamande, le bâtimentrassemble autour d'une cour intérieure, dite desTransactions, vingt-quatre maisons avec échoppessymétriques et de même hauteur bâties aux frais dumême nombre de marchands. Cette oasis de paix,ouverte chaque après-midi, du mardi au dimanche,de juillet à septembre, abrite un marché de livresd'occasion, et une fois l'an, un festival de jazz. •LOUISFAIDHERBE(1818-1889)Lors de la guerrefranco-allemandede 1870-1871, ilest nommé parGambetta à la têtede l'armée du Nord.ALEXANDREDESROUSSEAU(1820-1892)Né dans le quartierde Saint-Sauveur, lechansonnier passeà la postérité avecsa chanson « P'titQuuiquin».CHARLESDE GAULLE(1890-1970)Le «Fat Charles»est né dans lamaison de sesgrands-parentsmaternels, au 9 dela rue Princesse.MEERT23725691300501/GTA/AZR/2Eléments de recherche : MEERT : pâtissier, confiseur, à Lille (59), toutes citations


AVRIL 12MensuelOJD : 7735074 AVENUE DU MAINE75014 PARIS - 01 44 10 12 90Surface approx. (cm²) : 4769Page 7/10A DECOUVRIRLE MUSÉE DE L'HOSPICE COMTESSEu 32, rue de la Monnaie, le musée de l'HospiceA Comtesse se dresse, flamboyant. Pourtant, biendes années se sont écoulées depuis sa fondation auXIII" siècle... C'est pour le salut de son âme et cellede son mari, Ferrand de Portugal, que la comtesseJeanne fait construire, en 1237, dans l'enceinte deson propre palais, l'Hôtel de La Salle, un hôpitalpermettant de soigner, de consoler, d'apporter del'aide aux malades, pauvres et pèlerins. Richementdoté, l'établissement jouit de nombreux revenusimmobiliers, de terres cultivables dans toute laFlandre, et surtout des droits « d'eau et de vent »des moulins alentour. Le lundi ll <strong>avril</strong> 1467,vers minuit, un incendie ravage entièrement lebâtiment. La salle des malades est reconstruite,de 1468 à!472, en pierre de Lezennes sur unsoubassement de grès. Oblongue, la nouvelle pièceà nef unique, couverte d'un magnifique berceaulambrissé, s'apparente à la Salle des Pôvres del'Hôtel-Dieu de Beaune. Sous la massive coquede bateau renversée, les souffrants sont alités lelong des murs. Chacun dispose d'une niche dotéed'une étagère de bois creusée dans la pierre. Unnouvel incendie endommage gravement l'hôpitalen 1649. L'architecte Julien Destrée est alorscommis pour construire l'édifice. Parfait exemplede l'hôtel lillois de la Renaissance, celui-ci arboreune façade sobre, caractérisée par l'alternance defenêtres étroites à croisées de pierre et par un décordépouillé. Le bâtiment actuel de l'administrationest, quant à lui, élevé dans un style néoclassiquefrançais en 1724. Lors de la réorganisation desinstitutions hospitalières lilloises, en 1796,l'hospice accueille les vieillards (les Vieux-Hommes) et les orphelins (les Bleuets). Orphelinaten 1939, il est réaménagé en musée régionald'histoire et d'ethnographie en 1962. •son attachement catholique, le Magistrat de Lille décidede se joindre au soulèvement des Pays-Bas contre PhilippeII. La position est vite intenable II faut toute l'habiletéd'Alexandre Farnèse, gouverneur des Pays-Bas à partird'octobre 1578, pour stabiliser la situation et faire signeraux diverses factions la paix d'Arras, le 17 mai 1579, danslaquelle le roi d'Espagne garantit les privilèges du pays,octroie une amnistie générale et, dans un acte à part, cèdele château de Courtrai à Lille. Les Hurlus, rebelles protestants,peuvent continuer à s'acharner.Une fois la paix restaurée, Philippe II cède à sa filleIsabelle, épouse de l'archiduc Albert, la partie méridionaledes Pays-Bas. Le 5 février 1600, les nouveaux souverainsrenouant avec la tradition, font leur Joyeuse Entrée à Lille.La cité s'orne à cette occasion de ses plus beaux atours. Lafoule est en liesse ; les rues ornées d'arcs de triomphe et dethéâtres de verdure. La cité connaît dès lors une périodede prospérité et des transformations importantes. De 1603à 1605, un premier agrandissement de 17 ha est réalisé ausud-ouest. Deux grands axes sont tracés : la rue des Jésuites(Hôpital militaire) et la rue Notre-Dame (de Béthune).Insuffisant. Une deuxième extension de 34 ha est réaliséeau nord-est de 1617 à 1622. La porte de La Madeleine (Gand)et celle de Saint-Maurice (Roubaix) sont alors aménagées ;sept bastions élevés. L'équipement public est reconstruit, àl'instar de l'hôpital Comtesse (voir ci-contre) et d'une partiede l'hôpital Gantois. D'autres édifices sont élevés comme leLombard ou la Bourse des marchands (voir haut lieu p. 73)conçue par Julien Destrée. Ce début du XVII e siècle estconsidéré comme un «âge d'or». Mais nuançons. Le renouveaude la cité cache de nombreux maux. Les épidémies depeste sont nombreuses et déciment la population. L'année1636 est «mémorable pour la grande mortalité et contagionsans compter une infinité de monde qui est mort par fièvreschaudes, dysenteries et autrement». À cela s'ajoute laguerre, toujours et encore, avec son cortège d'horreurs.Louis XIV se montre magnanimeavec ses nouveaux sujets lilloisLouis XIV trépigne. À la mort de son beau-père PhilipeIV d'Espagne, en 1665, le Roi-Soleil invoque le droit dedévolution et réclame les Pays-Bas au nom de son épousel'infante Mar ie-Thérèse, fille aînée du roi défunt. Le 21 mai1667, il quitte Paris pour récupérer son bien. À Lille, c'est lebranle-bas de combat. Le marquis de Spinola, gouverneurde la ville, fait raser les faubourgs pour mieux la protéger.Tous les hommes de 18 à 60 ans sont mobilisés, entraînés,armés. Pendant ce temps, les mauvaises nouvelles s'accumulent: Armentières tombe le 28 mai, Tournai le 25 juin,Douai le 6 juillet. Le 9 août, l'armée de Louis XIV, forte de35 000 hommes, est là. Les forces sont disproportionnées.Spinola, lui, ne dispose que de 2500 soldats d'infanterie,900 cavaliers, 18 compagnies de milices bourgeoises. L'espoirest mince... Voisin de zéro, à dire vrai. Après un courtsiège, du 18 au 27 août, Lille dépose les armes. Le Roi-Soleilse montre magnanime : la garnison sort avec les honneurset la ville conserve ses privilèges, franchises, immunitéset sa seule religion catholique. Garanti. Après avoir reçuMEERT23725691300501/GTA/AZR/2Eléments de recherche : MEERT : pâtissier, confiseur, à Lille (59), toutes citations


AVRIL 12MensuelOJD : 7735074 AVENUE DU MAINE75014 PARIS - 01 44 10 12 90Surface approx. (cm²) : 4769Page 8/10^-- : "1ENLEVÉE... MAIS RAVIE. Après le rapide siègede 1667, le Roi-Soleil (au centre, tuniquedorée) se fera remettre les clés de la ville. Lesouverain charge Vauban d'en fa ire unecitadelle inexpugnable. • Van der Meulen,' 'P " • Carte du Vieux Lille, XVIII' siecleENTRETIEN « NOTRE REFFROI EST ON SYMBOLE FORT DES LIRERTÉS CIVIQUES »Valérie Langlet est responsable duservice Ville d'art et d'histoire de Lille.Le Nord de la France est couvert d'un manteau debeffrois. À quand remonte la tradition?Leur érection correspond à l'émergence du mouvementcommunal au XII e siècle Le développementéconomique et démographique ,,des villes des provinces septentrionales,comme Bruges, Ypres, Gand, Lille etArras, centres importants de productiondrapière, donne naissance à unebourgeoisie marchande. Ces richescommercants revendiquent une autonomieadministrative, juridique etfinancière auprès de leurs suzerains.Au fil des années, ils réussissent àacquérir des droits et des privilègespour administrer librement leurs cités.Les constructions sans cesse plushautes de beffrois, rivalisant avec lesclochers des églises et les tours du seigneurlocal, matérialisent, de fait, l'indépendancenouvellement acquise.Contrairement aux autres cités, Lille possède unbeffroi récent (photo). Comment cela se fait-il ?I Les turbulences de l'Histoire ont fait beaucoup de dé-1 gâtsà Lille ! Guerres, incendies et agrandissements ontprofondément modifié le visage urbain de la cité. Et lesbeffrois, dont le destin est intimement lié à celui des halleséchevinales (hôtels de ville), n'ont pas été épargnespar ces vicissitudes... Lorsque la charte communaleest octroyée en 1235 par la comtesse Jeanne de Flandre,une première halle échevinale (surmontée au XV siècled'un beffroi) existe déjà. D'autres sont par la suiteélevés, détruits, réaménagés. Au lendemain de laPremière Guerre mondiale, la municipalitédécide d'édifier un nouvel Hôtel de Ville,dans le quartier de Saint-Sauveur, au plusprès des populations défavorisées et touchéespar les bombardements. Chargédu plan d'aménagement, d'embellissementet d'extension de la ville décidéen 1921, Émile Dubuisson conçoitun bâtiment monumental en bétonarmé qui mêle le style Art déco à latradition artistique régionaliste. Lenouveau beffroi de 9000 tonnes, hautde 104 mètres, surmonté d'un pharetournant, est construit de 1929 à 1931.C'est le premier bâtiment français deplus de 100 mètres entièrement réaliséen béton armé ! L'œuvre de Dubuisson estinscrite au patrimoine mondial de l'Humanité,le 15 juillet 2005, aux côtés de vingt-deuxautres beffrois du Nord de la France, et en plus destrente-deux beffrois wallons et flamands considéréscomme autant de « symboles hautement significatifs dela conquête des libertés civiques ». •MEERT23725691300501/GTA/AZR/2Eléments de recherche : MEERT : pâtissier, confiseur, à Lille (59), toutes citations


AVRIL 12MensuelOJD : 7735074 AVENUE DU MAINE75014 PARIS - 01 44 10 12 90Surface approx. (cm²) : 4769Page 9/10ENTRETIEN« FOURNISSEUR DE DE GAULLE À L'ELYSEE »Thierry Landron, PDG de Méert,les célébrissimes gaufres de Lille.Quelles sont les origines de votre enseigne?En 1761, le confiseur Delcourt, s'installe rue Esquermoise.Douze ans plus tard, le sieur Rollez rachète l'établissementet se lance dans la confection de glaces, réputéespour leurs vertus digestives. Sa maison jouit d'unegrande renommée. Haut lieu des rendez-vous mondains,la boutique est embellie à grands frais par l'architecteBenvignat, le peintre Stalars et l'ébéniste Huidiez en1839. Dès lors, les clients s'émerveillent des décors flamboyants: plafond à caissons, boiseries sculptées, balconde dentelles ouvrage d'arabesques, abondance de dorures,etc. M. Méert reprend la « bonbonnière », en 1849, etdevient «fournisseur officiel de Sa Majesté le roi LéopoldI er » en 1864 D'origine flamande, le nouveau propriétairemet au point la gaufre fine fourrée au beurre, au sucreet à la vanille de Madagascar. Un véritable délice quiséduit son petit monde... Au début du XX e siècle, l'affaireest cédée à Louis Cardon, qui inaugure un premier salonde thé dans l'arrière-boutique ; un autre voit le jour dansles années 1930. Méert traverse avec succès les aléas del'Histoire... Attaché à ses racines lilloises, le général deGaulle s'en faisait régulièrement livrer à l'Elysée.Que représente Méert aujourd'hui?Une belle marque historique et tellement tendance.Nous multiplions les initiatives commerciales et exploronsde nouveaux univers, tout en préservant notre âme.En 2004, nous avons lancé les EphéMéert, une collectionde gaufres de saison aux parfums aussi délicats que surprenants,à l'instar de praliné et riz soufflé, pistache etgriottes, ou spéculos. Tout est fabriqué dans les ateliersde la rue Esquermoise ! Un restaurant a été ouvert derrièrela boutique historique en 2008, puis un deuxième,à l'Exposition universelle de Shanghai en 2010 et enfinune boutique à Paris, rue Elzévir, dans le Marais, en décembrecette même année. La prochaine étape pourraitêtre l'inauguration d'un établissement à Londres, ou àNew York. Pourquoi pas ? •RIPAILLES... ET HORIONS. La Braderie est au XII e siècle une foire, qui devientobjets usagés dè leurs maîtres. Le mot vient du flamand braaden, "rôtir", carles clés de la ville, le souverain français fait son entrée audébut de l'après-midi, se rend à la collégiale Saint-Pierrepour assister au Te Deum. Les magistrats et autres officielsl'accompagnent pour lui prêter serment de fidélité. Àl'évidence, les Lillois se méfient du nouveau venu commede la peste. C'est le cas de le dire, puisqu'il ramène avec luila dernière grande épidémie (1667-1669).Le "Paris des Pays-Bas" estheureux de rester françaisDans les années qui suivent le rattachement auroyaume de France, les incidents sont monnaie courante.Des tracts antifrançais publiés dans les Provinces-Unieset les Pays-Bas circulent sous cape. En 1671, un prédicateurjésuite décrit les soldats français comme «naturellementcajoleurs », toujours « le miel à la bouche ». « Couvrez vosgorges, prévient-il, prenez garde qu'étant toutes nues, il nevous vienne quelque cancer comme la feu Reine Mère Anned'Autriche. » Fort heureusement, le temps panse les plaies.Et Louis XIV entend s'attacher l'estime de ses sujets lillois,coûte que coûte. En dix ans, le Roi-Soleil fait six visites :1670,1671,1673,1677,1678,1680. Beaucoup de ses venuessont accompagnées de cérémonies grandioses. Sans cessepréoccupé par le sort de sa nouvelle possession, plantéeau sein de son système de défense de la frontière nord,Louis XIV multiplie les largesses et demande à Vauban,d'en faire une place inexpugnable. Comme à son habitude,l'homme du roi s'exécute. Brillamment. Il fait construirehors de l'enceinte initiale, sur les terres basses des marécagesde la Deûle, une puissante fortification en formede rosace de 1667 à 1670. Cette « reine des citadelles » éclôtMEERT23725691300501/GTA/AZR/2Eléments de recherche : MEERT : pâtissier, confiseur, à Lille (59), toutes citations


AVRIL 12MensuelOJD : 7735074 AVENUE DU MAINE75014 PARIS - 01 44 10 12 90Surface approx. (cm²) : 4769Page 10/10vide-grenier au XV 6 siècle, quand les domestiques sont autorisés à vendre lesdes cuistots proposent harengs et viandes grillés. • François Watteau, 1800comme un magnifique nénuphar grâce à la main-d'œuvrelocale. Car Vauban a bien saisi l'importance de rallier lesLillois à la cause française. Ce qui l'amène à écrire en 1699.«Quand on les traitera en bons sujets comme les Espagnolsles ont traités, il ne faut pas douter qu'ils deviennent de trèsbons Français, les mœurs et leur naturel convenant beaucoupmieux avec les nôtres qu'avec ceux des Espagnols. »À partir de 1670, Lille est agrandie d'un tiers au nordsur les plans de Simon Voilant, voyant naître le quartierSaint-André, organisé autour de deux axes principaux : lesrues Royale et Saint-Pierre (Saint-André). Des nombreuxhôtels particuliers y fleurissent soit à front de rue, soit à lafrançaise, entre cours et jardins. «Lille a crû en opulence,en grandeur et en population au point de n'être surpasséeque par bien peu de cités », commente l'évêque de Tournaien 1678. Pour la cité, le début du XVIII e siècle n'est pas facile.La guerre de Succession d'Espagne (1702-1713) fait rage.Après à leur victoire à Oudennarde, le ll juillet 1708, lescoalisés marchent sur la ville, l'assiègent et la prennent le25 octobre. Lille est hollandaise jusqu'en 1713. Signés àUtrecht le ll <strong>avril</strong>, les traités de paix sont accueillis avecjoie dans la cité. Devenus de « zélés français », les Lillois,reviennent dans le giron du royaume de Louis XIV. « LeParis des Pays-Bas » comme l'écrit un voyageur en 1714,s'estime bien heureux de son sort ! Et il n'a jamais cessédepuis d'honorer cette appartenance. •BIBLIOGRAPHIELille, d'Isla à LilleMétropoled'Alain Lottm, La Voix duNord, 2003Histoire de LiUedes origines à 1789d'Alexandre de Saint-Léger,Comédit, 1993MEERT23725691300501/GTA/AZR/2Eléments de recherche : MEERT : pâtissier, confiseur, à Lille (59), toutes citations

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