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Livret-Alesia-4-1.pdf

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quand l’archéologieAccroupi,les yeux scrutantle sol… Posturetraditionnelle del’archéologue.René Goguey, lui,afin de faire parlerle sol, préfère quitterle plancher des vachestroquant la truellepour l’appareil-photo…Et cela depuis undemi-siècle.prend de la hauteurDans son bureau de Talant, chaque centimètrecarré est exploité. Outre les rapports defouilles et publications spécialisées, le plusimpressionnant réside dans la quantité de boîtesà diapositives tapissant littéralement l’un desmurs de la pièce…“Sans doute plus de 70 000 dont 5 à 6 000concernant le seul site d’Alésia, évalue-t-ilsans sourciller. Une mémoire photographiquemise en boîtes qui fait face à deux écransd’ordinateur et plusieurs disques durs externesde grande capacité… La réunion de deuxmondes symbolisés par la cohabitation surla même étagère autour des focales fixesde 50 et 85 mm de boîtiers argentiques etd’un réflex numérique haut de gamme. Unevie de photographe concentrée en quelquesmètres carrés.Prendre de la hauteurTout débute en 1959, lorsqu’un doyen de la facultéde Dijon sollicite les services de l’Armée de l’Airafin de réaliser des photographies aériennesdu site d’Alésia. Voilà l’opportunité pour RenéGoguey de réunir ses trois passions : l’aviation,l’histoire et la photographie.Désormais, celui qui, dès l’âge de 14 ans, avaitaménagé dans l’une des pièces du domicilefamilial un labo photo ne va avoir de cesse defixer sur la pellicule et, depuis quelques années,d’enregistrer sur la carte-mémoire ce qu’il estimpossible de soupçonner du sol.En France, l’archéologie aérienne n’en est qu’àses balbutiements. Pourtant, des recherchesprobantes avaient pu être réalisées en Syrie dansl’entre-deux-guerres tandis qu’en Angleterrel’Université de Manchester n’hésite pas à yengager des moyens financiers considérables…Un terrain à défricher. René Goguey va s’yatteler avec pugnacité, d’autant plus que sacollaboration avec l’Armée de l’Air lui offreun atout indéniable : celui de pouvoir disposersans compter des avions de la base aériennede Longvic et de ceux de la 33 ème escadre dereconnaissance de Strasbourg.Ensuite, à partir des années 1970, les subventionsdu ministère de la Culture, du Départementde la Côte-d’Or et de la Région Bourgogne luipermettront de louer un avion de tourisme.Champagne, Ile-de-France, Alsace, Tchécoslovaquieet Hongrie, les missions s’enchaînent…René Goguey volant parfois 8 heures par jour(pour comparaison un pilote de chasse vole 10 à20 heures par mois).Mais assurément, c’est avec Alésia que notrehomme va nouer la relation la plus durable,reconnaissant ne pas savoir exactement combiende survols il a pu effectuer au-dessus du site.“Peut-être 1 000…”Ingéniosité et persévéranceCar l’archéologie aérienne ne constitue en aucunemanière une science exacte et la découverte n’estpas systématiquement à portée d’objectif.Pour déceler la trace d’habitats protohistoriques,des campements ou des retranchements aménagéspar les troupes de César afin de couper l’arméeassiégée de Vercingétorix de l’extérieur, RenéGoguey va faire montre d’ingéniosité et utiliserquantité de moyens et de techniques différentes.Caméras les plus diverses, prises de vue réaliséesen oblique à basse altitude ou en position verticalestabilisée, autant l’avouer : les premiers résultatsn’incitent guère à un enthousiasme démesuré.

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