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Soins palliatifs

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Alimentation et hydratation médicalement assistéesIl y a trop peu d’études fiables pour se permettre de conclure quant à l’intérêt d’unealimentation médicalement assistée dans le cadre des soins <strong>palliatifs</strong> 86 , constatation égalementvalable pour l’hydratation médicalement assistée 87 . La décision de pratiquer ou non cesinterventions doit être cadrée dans les décisions de fin de vie. Il est essentiel que lacommunication avec le patient et/ou avec ses proches soit claire et en temps opportun, surles aspects médicaux, éthiques et médico-légaux 88 .La situation des personnes âgées présentant un état de démence évoluée qui ne parviennentplus à manger ou à déglutir est un problème particulier en soins <strong>palliatifs</strong>. Un passage à unealimentation par sonde, soit nasogastrique, soit par gastrostomie, est parfois effectué. Il n’apas été montré que cette approche prolonge la durée de vie, améliore la qualité ou l’état dedénutrition du patient 89 . De plus, aucun effet favorable n’a été montré dans la préventionde l’apparition d’escarres 90-91 .Pour ces raisons, nous recommandons de ne pas contraindre les patients à une alimentationet/ou à une hydratation forcée dans cette situation.Options médicamenteusesLes corticostéroïdes ont un effet favorable purement subjectif sur l’impression de ne pas avoirfaim et sur la fatigue du patient. Une dose quotidienne de ou équivalente à 5 mg dedexaméthasone (pouvant être administrée en injection sous-cutanée) est préconisée. L’effetne perdure souvent que quelques semaines 92 . En raison de ses effets indésirables à long termeet de la disparition de son efficacité en cas de traitement persistant, une telle mesure nes’avère applicable que chez les patients avec une courte espérance de vie ou comme traitementsymptomatique de durée brève (maximum 4 semaines) pour les patients qui ont une espérancede vie plus longue et chez lesquels il y a une raison de penser que l’état de fatigue est passager(par ex. pendant ou directement après une chimiothérapie) 85 .En cas d’anorexie, des doses très élevées de progestagènes (acétate de médroxyprogestérone,acétate de mégestrol) auraient une utilité restreinte. Leur efficacité en termes d’améliorationde qualité de vie n’est cependant pas prouvée 93 , ni leur efficacité pour stimuler l’appétit 94 .Ces produits ne sont également pas enregistrés en Belgique avec cette indication. La décisiond’utiliser quand même ces produits pourrait être envisagée lors d’une concertation avec lespécialiste. Une revue de la littérature 95montre que l’utilisation de mégestrol pourraitaugmenter l’appétit et la prise de poids mais incite à s’interroger sur son effet sur la qualitéde vie.L’administration de gastroprocinétiques (métoclopramide ou dompéridone) peut être justifiéechez des patients anorexiques qui, de plus, sont nauséeux ou se plaignent d’une sensationrapide de satiété.Il n’y a pas de données fiables disponibles au sujet des «stimulants d’appétit» (comme p.ex.l’antihistaminique cryptoheptadine).<strong>Soins</strong> <strong>palliatifs</strong>129

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