exposer nos objectifs majeurs pour l’annéeen matière d’espaces clos, de cadenassageet de sécurité des machines. Parailleurs, tous les sa<strong>la</strong>riés ont été invitésà signer un Safety pledge, c’est-à-dire unengagement personnel en faveur de <strong>la</strong>santé, de <strong>la</strong> sécurité et de l’environnement».Garlock a également adopté une procédureen cas d’accident <strong>qui</strong> s’intègredans cette stratégie comportementale.Si un événement en sst a lieu et nécessitedes soins légers à l’intérieur del’usine, une enquête interne est systématiquementmenée et des actions préconisées.S’il survient un événement plusgrave, de type « enregistrable » <strong>qui</strong> nécessitedes soins plus poussés, <strong>la</strong> personneblessée est automatiquementaccompagnée au centre de soins par uncadre de l’entreprise. De plus, le présidentde Garlock, <strong>qui</strong> se trouve à Palmyra dansl’État de New York, doit être informé del’accident dans les 24 heures et un p<strong>la</strong>nd’action correctif lui est soumis. Parailleurs, l’activité de l’usine est immédiatementstoppée pour permettre àun major safety stand on destiné àconscientiser les travailleurs. Dans cecas, c’est Pierre Barnabé ou ChristianLauzier, le directeur de l’usine, <strong>qui</strong>s’adressent aux travailleurs.Enfin, si un accident entraîne uneperte de temps, c’est le président dugroupe EnPro <strong>qui</strong> doit en être informé.Le renforcement positifSi <strong>la</strong> haute direction de Garlock est informéedes événements survenus dansl’usine quant à <strong>la</strong> sst, elle ne manquepas non plus de souligner et de récompenserles réalisations. « Chaque année,explique Pierre Barnabé, un PresidentSafety Award est décerné à un groupede l’usine <strong>qui</strong> n’a connu aucune pertede temps en raison d’un accident etaucun événement enregistrable. Les travailleursde l’usine <strong>qui</strong> le remportent reçoivent<strong>la</strong> visite du président du groupeet se voient offrir le BBQ et des blousons.Nous avons déjà remporté ce prixdeux fois, et ça a été bien apprécié ! »,se félicite encore M. Barnabé. « Nousréfléchissons aussi à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ced’autres incitatifs tels que <strong>la</strong> remise degros prix une ou deux fois par annéeaux travailleurs <strong>qui</strong> se seraient le plusdistingués en matière de sst », ajoutet-il.De nouveaux projetsCe nouveau projet viendrait s’ajouter àdeux chantiers majeurs engagés cetteannée par Garlock : les certificationsLa haute direction de Garlock souligne et récompense les réalisationsen santé et sécurité du travail dans l’usine.Photos : GarlockLors d’un BBQ organisé en 2006,alors qu’un groupe de l’usinea remporté le President SafetyAward.OSHAS 18001 et ISO 14001. M. Barnabéentend conduire les projets environnementauxet sst de concert non seulementparce qu’il est responsable à <strong>la</strong> foisde l’environnement et de <strong>la</strong> sst, maissurtout parce qu’il est de plus en plusconvaincu que ces dimensions s’accordentparfaitement ensemble. « Depuisque nous avons installé un mur so<strong>la</strong>iredans l’usine, explique-t-il, de façon quel’air rentrant dans l’usine en hiver soitréchauffé, nous faisons un gain environnemental(réduction du coût de l’énergie),mais également en sst (réductiondes inconvénients liés aux courantsd’air). C’est <strong>la</strong> même chose lorsquenotre projet de luminaires permet deconsommer moins d’électricité tout endiffusant un meilleur éc<strong>la</strong>irage dansl’usine. »« Si nous parvenons à obtenir lesdeux certifications, précise toutefoisPierre Barnabé, nous serons certainement<strong>la</strong> première du groupe EnProIndustries à les détenir. En outre,ajoute-t-il encore, comme je suis égalementresponsable des achats pourl’usine, je suis en mesure d’influencernos fournisseurs sur les questions de <strong>la</strong>sst et de l’environnement et il est certainque j’évalue aussi leurs performances dansces domaines. Pour nous, c’est à <strong>la</strong> fois unmoyen de transmettre notre culture et deremplir notre rôle de bon citoyen. »Chose certaine, si Pierre Barnabé nepeut consacrer tout son temps chezGarlock à <strong>la</strong> sst et à l’environnement –il doit également s’occuper de l’approvisionnement– c’est en permanence qu’i<strong>la</strong> <strong>la</strong> prévention en tête. PT38 Prévention au travail Été 2010
Mieux vaut prévenirque d’en mourir…Au Québec, il fait froid. L’hiver québécois nous saisitpendant plus de quatre mois chaque année. On en sorttout juste. En contrepartie, l’été – le vrai – nous rendvisite… durant deux mois, trois tout au plus. Alors dequoi peut-on se p<strong>la</strong>indre quand il fait chaud ?Par Chantale RhéaumeCertains travailleurs peuventeffectivement se p<strong>la</strong>indre de <strong>la</strong> chaleur.Il faut savoir que le coup de chaleurpeut survenir brusquement quand onexécute un travail physique en ambiancechaude. Il se produit lorsque <strong>la</strong>température de notre corps monte anormalement(pouvant même atteindre40,6 °C) et qu’elle ne redescend pas suffisamment(pour revenir à 37 °C). Finalement,en l’absence de mesures derefroidissement immédiates et énergiques,il peut progresser jusqu’à causerdes dommages irréversibles aux organesvitaux et, dans les cas extrêmes, <strong>la</strong> mort.Avoir chaud, c’est toujours mieux quegeler, non ? Ça dépend… Ça dépend desrépercussions des variations de température,que ce soit à <strong>la</strong> hausse ou à <strong>la</strong> baisse.Pour mieux comprendre, comparons lesaccidents du travail et les ma<strong>la</strong>dies professionnellescausés par des contraintesthermiques opposées : d’une part, les coupsde chaleur et, d’autre part, les gelures etl’hypothermie.Nombre d’accidents, de lésions etde ma<strong>la</strong>dies professionnelles causéspar une exposition à des contraintesthermiques au QuébecContrainte thermiqueAnnée Chaud Froid2006 86 902007 53 812008 35 712009 63 50Les statistiques semblent nous direqu’au travail, « geler est pire qu’avoirchaud ». À preuve, les cas de lésions ou dema<strong>la</strong>dies survenues à <strong>la</strong> suite d’une expositionau froid sont plus nombreuses quecelles recensées à <strong>la</strong> suite d’une expositionà une chaleur intense. C’est évident, non ?Pas tant que ça. Les coups de chaleurpeuvent être mortels. En 2005,deux personnes sont décédées des suitesd’un coup de chaleur. En 2006, une personne.En 2007, même chose. Une personnepar année en moyenne, c’est peu,penserez-vous peut-être ? C’est trop,vous répondra-t-on !En effet, dans le cas des contraintesthermiques par le froid comme dans celuides coups de chaleur, les fortes variationsde température ont desrépercussions très néfastes sur <strong>la</strong> santéet <strong>la</strong> sécurité des travailleurs. Et <strong>la</strong> situationest d’autant plus préoccupantequ’il est possible de les prévenir.Il faut savoir que le coupde chaleur peut survenirbrusquement quand onexécute un travail physiqueen ambiance chaude.<strong>Des</strong> gestes de prévention simplesPour prévenir les coups de chaleur, employeuret travailleur ont leur bout dechemin à faire. L’employeur doit organiserle travail en fonction de <strong>la</strong> chaleur,par exemple en attribuant des tâchesplus légères, en faisant une rotation destâches, en fournissant aux travailleursde l’eau fraîche en quantité suffisante eten accordant des pauses plus longues etplus fréquentes. Il doit aussi prévoir desendroits de repos à l’ombre ou climatisés,en plus d’informer tous les travailleurssur les risques des coups dechaleur et sur les moyens de les éviter.De leur côté, les travailleurs doiventboire au minimum un verre d’eau toutesles 20 minutes. Ils doivent aussi se couvrir<strong>la</strong> tête pour travailler à l’extérieur etporter des vêtements légers, de couleurc<strong>la</strong>ire et de préférence perméables pourfavoriser l’évaporation de <strong>la</strong> sueur.La prévention <strong>qui</strong> sauve des viesQu’on se le dise, dans <strong>la</strong> majorité descas de coups de chaleur mortels, si lescollègues ou l’employeur avaient vu venirles signes et les symptômes de ma<strong>la</strong>isescausés par <strong>la</strong> chaleur, des vies auraientpu être sauvées. Mais encore faut-il lesreconnaître…Alors, quels sont ces signes et symptômes?<strong>Des</strong> étourdissements, des vertiges ouune grande fatigue. <strong>Des</strong> c<strong>rampe</strong>s muscu<strong>la</strong>ires,des frissons, un mal de cœur,de ventre ou de tête. Attention, cessymptômes peuvent être précurseursd’un coup de chaleur.Il y a aussi le comportement inhabituel(perte d’é<strong>qui</strong>libre, incohérence despropos, confusion, agressivité), <strong>la</strong> pertede conscience ou les vomissements.Dans ces situations, non seulement untravailleur est-il probablement victimed’un coup de chaleur, mais il est sansdoute en danger de mort. Il faut donclui donner des premiers secours immédiatementet aviser le 9-1-1 ou les servicesd’urgence (pour les secteurs forestiers <strong>qui</strong>ne sont pas desservis par le 9-1-1).Ces mesures sont faciles à adopter etne feront suer personne. Le travail à <strong>la</strong>chaleur peut être dangereux, voire mortel.La prévention mérite bien qu’on semette en frais ! PTPour en savoir plusGuide de prévention des coups de chaleur,2 e édition – Nouveaux facteurs decorrection pour l’ensoleillement,DC200-16184-2.Photo : iStockphotoÉté 2010 Prévention au travail 39