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Des innovations qui passent la rampe - CSST

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Nettoyage et décontamination« C’était inattendu, explique <strong>la</strong>chimiste Chantal Dion. Il y a eu d’uncoup, en 1999, un nombre exceptionnellementélevé de cas qu’on pensait êtrede <strong>la</strong> sarcoïdose, mais <strong>qui</strong> se sont avérésêtre de <strong>la</strong> bérylliose. » La bérylliosechronique (CBD) – <strong>qui</strong> peut facilementêtre confondue avec <strong>la</strong> sarcoïdose – estdans les milieuxde travailPoint de départEn 1999, le Québec est aux prises avecune recrudescence de cas de béryllioseet de sensibilisation au béryllium (Be)alors que l’on croyait avoir maîtrisé l’expositionà ce composé. De concert avecses partenaires, <strong>la</strong> <strong>CSST</strong> entreprend defaire une recension méthodique dessecteurs et des entreprises <strong>qui</strong> utilisentce métal, soit quelque 3 000 au Québec.En 2004, l’IRSST et <strong>la</strong> <strong>CSST</strong> diffusent unesynthèse des bonnes pratiques à cetégard et l’Institut présente deux nouveauxdocuments en <strong>la</strong> matière. Le premierest un rapport de recherche et lesecond, un guide de bonnes pratiques,axé cette fois sur les techniques d’entretienménager et de décontamination deslieux de travail, visant principalementl’élimination du béryllium résiduel <strong>qui</strong> sedépose et s’accumule sur les surfaces.ResponsablesStéphanie Viau et Chantal Dion 1 ,de l’IRSST ; André Dufresne,de l’Université McGill et GuyPerrault, consultant.RésultatsPlusieurs déterminants entrent 1en jeu dans l’efficacité des techniquesutilisées pour récupérer le bérylliumrésiduel : <strong>la</strong> surface sur <strong>la</strong>quelleles poussières sont déposées, le composéen cause, <strong>la</strong> solution nettoyante,<strong>la</strong> technique de prélèvement et l’opérateur.Le guide synthétise concrètementles principales lignes directrices en matièred’entretien ménager et de décontaminationdes lieux de travail.UtilisateursPrincipalement, les entreprises où il y adu béryllium, les travailleurs des compagnieschargées de nettoyer ces lieuxde travail ainsi que les inspecteurs de<strong>la</strong> <strong>CSST</strong> et les hygiénistes du réseau de<strong>la</strong> SST.Avec le béryllium, il y a <strong>la</strong> manièreune atteinte pulmonaire caractériséepar <strong>la</strong> présence de granulomes dansles poumons. Elle peut être contractéeaprès une exposition prolongée à defaibles concentrations de béryllium etest précédée d’une phase de sensibilisation(BeS), <strong>qui</strong> est asymptomatique.Ce ne sont pas toutes les personnessensibilisées au béryllium <strong>qui</strong> contracteront<strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die. <strong>Des</strong> affections de <strong>la</strong>peau, du type des dermatites de contact,ont aussi été observées chez des travailleursayant eu une exposition cutanéeau Be.« Il y avait eu des cas dema<strong>la</strong>dies reliées à l’expositionau béryllium un peu partoutdans le monde, certes, maisc’était chose du passé pourtous, poursuit <strong>la</strong> chimiste.Nous savionsque des entreprisesmanipu<strong>la</strong>ient encore dubéryllium, mais à desconcentrations jugéestrop faibles pour menacer<strong>la</strong> santé. »À l’IRSST, c’est ChantalDion <strong>qui</strong> porte le dossierdu Be. Elle est à l’originedu premier guide – en fait,une synthèse des bonnes pratiques–, publié en 2004.C’est également elle <strong>qui</strong> aété <strong>la</strong> bougie d’allumagedu Colloque internationalsur le béryllium, tenu àMontréal en 2005. « Uncolloque, dit-elle, où lesAméricains, <strong>qui</strong> ont étéles premiers à documenter ce dossierdans les années 1940, ont été impressionnéspar <strong>la</strong> stratégie de préventionmassive mise alors sur pied par leQuébec. »Rapidement en effet, après <strong>la</strong> confirmationdes cas de bérylliose auQuébec, <strong>la</strong> <strong>CSST</strong> a é<strong>la</strong>boré un p<strong>la</strong>n d’actionavec ses partenaires (réseau de <strong>la</strong>santé, IRSST et associations sectoriellesparitaires) afin d’évaluer <strong>la</strong> situationdans les industries en priorisant certainssecteurs d’activité, dont les fonderies,les entreprises de nettoyage, lesavionneries et les ateliers d’usinage.Pour compléter son travail,l’é<strong>qui</strong>pe composée de chercheursde l’IRSST et de l’UniversitéMcGill a remis l’ouvrage sur lemétier ces dernières semainesen publiant un nouveaurapport de recherche et unguide de nettoyage. L’objectifde ces publications,Les personnes <strong>qui</strong>effectuent les travauxde nettoyage, celles <strong>qui</strong>font des prélèvementsdans <strong>la</strong> zone de décontamination,le personneldes <strong>la</strong>boratoires et lestechniciens responsablesde l’entretien des pompeset du matériel d’échantillonnagedoivent porterdes é<strong>qui</strong>pements de protectionindividuelle adéquats.Été 2010Prévention au travailIllustrations : Ronald DuRepos23

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