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Des innovations qui passent la rampe - CSST

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Droitset obligationsL’aide humanitaireet <strong>la</strong> protection de <strong>la</strong> <strong>CSST</strong>Haïti, 12 janvier 2010. Unesecousse terrible fait trembler <strong>la</strong> terreet dévaste <strong>la</strong> « perle des Antilles ». Vul’étendue des dégâts, les autorités compétentesne sauront jamais le nombreexact de morts et de blessés que leséisme a causés. Parmi ces victimes setrouvaient plusieurs travailleurs québécois<strong>qui</strong> accomplissaient un travail pourun employeur du Québec. Ces travailleurs,comme tant d’autres <strong>qui</strong> apportentune aide humanitaire, sont à <strong>la</strong>merci des particu<strong>la</strong>rités souvent périlleuseset hostiles de leur terre d’accueil.Mais est-ce que <strong>la</strong> <strong>CSST</strong> offre uneprotection à ces personnes <strong>qui</strong> travaillentà l’étranger ?La couverture de <strong>la</strong> <strong>CSST</strong>La Loi sur les accidents du travail et lesma<strong>la</strong>dies professionnelles (LATMP) précisequ’un travailleur victime d’une lésionprofessionnelle survenue hors duQuébec est protégé par <strong>la</strong> <strong>CSST</strong> s’il remplitcertaines conditions. D’abord, il doitêtre domicilié au Québec ou l’avoir étélors de son affectation. Cette dernière nedoit pas excéder cinq ans. Enfin, sonemployeur doit avoir un établissementau Québec 1 . Donc un travailleur affectépar son employeur à l’aide humanitairesera couvert par <strong>la</strong> <strong>CSST</strong> s’il remplit cesconditions et s’il subit une lésion professionnelle,soit un accident du travail,soit une ma<strong>la</strong>die professionnelle.Les prestations prévues à <strong>la</strong> loiSi, en raison de <strong>la</strong> lésion professionnellesurvenue hors du Québec, le travailleurn’est plus en mesure de travailler, ilpourra recevoir une indemnité pourcompenser <strong>la</strong> perte de revenu <strong>qui</strong> en découle.La <strong>CSST</strong> versera alors une indemnitéé<strong>qui</strong>va<strong>la</strong>nt à 90 % de sonrevenu net retenu. Cette indemnité estcalculée à partir du revenu brut annueldu travailleur, <strong>qui</strong> ne peut toutefois êtreinférieur au sa<strong>la</strong>ire minimum ni supérieurau maximum annuel assurablefixé à 62 500 $ en 2010. Également, cetravailleur aura droit de recevoir sansfrais tous les soins et traitements médicauxqu’exige son état. S’il subsiste desdommages permanents liés à son état1. LATMP, art. 8Il faut être bien préparé pourfaire face aux dangers multiples<strong>qui</strong> font partie du quotidien destravailleurs humanitaires.physique ou psychologique, il pourraégalement bénéficier du droit à des servicesde réadaptation pour faciliter sonretour sur le marché du travail et saréinsertion sociale. De plus, dans le casd’une atteinte permanente à son intégritéphysique ou psychique, le travailleurpourra avoir droit à uneindemnité pour dommage corporel.Finalement, si l’impensable se produisaitet qu’un travailleur mourait, les personnesà sa charge, conjoint et enfants,pourraient être indemnisées. Un montantpourrait également être accordé pour lepaiement des frais funéraires et des fraisde rapatriement du corps au Québec.Dans le cas où un travailleur disparaîtà <strong>la</strong> suite d’un accident du travail dansdes circonstances <strong>qui</strong> <strong>la</strong>issent présumerson décès, comme ce fut le cas lors dutremblement de terre en Haïti, <strong>la</strong> <strong>CSST</strong>pourra considérer que cette personne estdécédée à <strong>la</strong> date de l’événement. Ainsi,<strong>la</strong> preuve du décès est plus facile et lepaiement des indemnités plus rapide.La LATMP prévoit aussi qu’un bénévolepeut être considéré comme un travailleur.Ce<strong>la</strong> implique qu’il bénéficieraalors de <strong>la</strong> protection accordée par <strong>la</strong>LATMP s’il subit une lésion professionnelle,sauf pour ce <strong>qui</strong> est du droitau retour au travail. Ainsi, le bénévolepourrait bénéficier d’une indemnité deremp<strong>la</strong>cement du revenu s’il devientincapable de travailler, <strong>la</strong>quelle seraitcalculée en fonction du sa<strong>la</strong>ire minimumen vigueur l’année où le travailleur a accompliles heures de bénévo<strong>la</strong>t. Pour quecette protection s’applique, le travailbénévole doit être fait avec l’accord del’employeur <strong>qui</strong> utilise ses services etce dernier doit transmettre à <strong>la</strong> Commissionune déc<strong>la</strong>ration contenant des informationssur <strong>la</strong> nature des activitésexercées dans son établissement, <strong>la</strong> naturedu travail accompli bénévolement, lenombre de bénévoles, <strong>la</strong> durée du travailet <strong>la</strong> période de protection demandée.Il est réconfortant de penser que lestravailleurs humanitaires puissent êtreprotégés par <strong>la</strong> <strong>CSST</strong>. Ce<strong>la</strong> encouragerapeut-être un plus grand nombre àaller aider les plus démunis. On ne doittoutefois pas partir du jour au lendemainsous le coup d’une impulsion. Ilfaut être bien préparé pour faire faceaux dangers multiples <strong>qui</strong> font partiedu quotidien des travailleurs humanitaires.PTEvelyne JulienÉté 2010Prévention au travailPhotos : iStockphoto15

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