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Des innovations qui passent la rampe - CSST

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Organismes publicsMention d’excellenceMinistère des TransportsCentre de services de Trois-RivièresSécurité routièreLes journées se <strong>passent</strong> à sillonnerlentement les routes du Québec. C’estque le personnel du Centre de servicesde Trois-Rivières compte parmi les deuxseules é<strong>qui</strong>pes que le ministère desTransports affecte au marquage routiersur le territoire québécois. Mais cette façoninsolite de voir du pays s’avère risquéepour certains travailleurs. Alorsque des bolides filent en vrombissanttout autour, un préposé se tient deboutdans <strong>la</strong> boîte de <strong>la</strong> camionnette, y ramasseun cône de balisage, se retourne,franchit <strong>la</strong> marche <strong>qui</strong> mène à <strong>la</strong> passerellearrière du véhicule, se penche pardessus<strong>la</strong> rambarde et dépose le cônesur <strong>la</strong> chaussée. Il se relève et recommence<strong>la</strong> manœuvre. Mouvements répétitifset dangers de chutes vont de soi.Pis encore, dans le cas où un automobilistedistrait ou téméraire heurterait <strong>la</strong>camionnette, les conséquences pourraientêtre graves, voire fatales.Partant du principe que supprimer <strong>la</strong>passerelle éliminerait une bonne partiede ces risques, le chef des opérationsFrançois <strong>Des</strong>aulniers construit un prototypeen carton d’un pose-cônes automatique.L’idée fait vite son chemin etle Ministère adopte cette solution aussisimple qu’ingénieuse. Maintenant àl’abri du garde-corps arrière du véhicule,le travailleur dépose un cône dansune boîte d’aluminium adaptée à cetusage, puis appuie sur un bouton <strong>qui</strong><strong>la</strong>isse tomber l’objet sur <strong>la</strong> chaussée. « Iln’y a aucun mouvement dangereux pourle corps et le cône tombe directementsur <strong>la</strong> ligne », affirme le chef d’é<strong>qui</strong>peRéal Codère. Les travailleurs estimentdésormais que cette innovation est essentielleà leur sécurité ainsi qu’à leurtran<strong>qui</strong>llité d’esprit, puisqu’elle a aussiLe pose-cônes semi-automatisépermet au travailleur dedemeurer à l’abri du garde-corpsarrière du camion.grandement réduit leur niveau de stress.Car, comme le rappelle Réal Codère,« nous, on est tout le temps sur desautoroutes et sur des routes très acha<strong>la</strong>ndées». PTPhoto : Ministère des Transports - Centre de services de Trois-RivièresMention d’excellenceVille de Sa<strong>la</strong>berryde-ValleyfieldUne solution bétonEn toile de fond, le bruit de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tionautomobile coutumière et <strong>la</strong> rumeurambiante d’une ville bourdonnanted’activité. À l’avant-p<strong>la</strong>n, <strong>la</strong> pétaradecontinue de l’engin et ses jets d’eau <strong>qui</strong>éc<strong>la</strong>boussent, sans compter <strong>la</strong> lourdeur de<strong>la</strong> machine, qu’il faut manœuvrer aussiprécisément que possible dans ses allersretoursbruyants. Voilà ce que vivent lestravailleurs de Sa<strong>la</strong>berry-de-Valleyfieldaffectés à <strong>la</strong> préparation de <strong>la</strong> réfectiondes voies routières municipales. Ils doiventen effet dép<strong>la</strong>cer à tous moments <strong>la</strong>scie à béton pour <strong>la</strong> diriger dans l’axe de<strong>la</strong> ligne de coupe du revêtement de <strong>la</strong>chaussée. C’est avec peine qu’ils soulèventce poids lourd de quelque 90 kilos,et bien sûr, leurs bras et leurs épaules,mais surtout leur dos, écopent.Photo : Ville de Sa<strong>la</strong>berry-de-ValleyfieldL’ajout d’une roue permet dedép<strong>la</strong>cer <strong>la</strong> scie facilement.Las de subir cette contrainte, ils appellentle contremaître Daniel Leclercau secours : « J’ai visualisé <strong>la</strong> solutiond’installer une roue de levage à l’arrièrede <strong>la</strong> machine, activée au moyen d’unepompe hydraulique et d’un cylindre »,dit celui-ci. Il trouve ainsi une réponsesimple à un gros problème. La scie à bétonétant déjà munie d’une pompe hydraulique,il suffit en effet d’y ajouter uninterrupteur et une soupape directionnelle.L’opérateur n’a dorénavant plusqu’à appuyer sur un interrupteur poursélectionner le cylindre avant ou arrière,lequel active <strong>la</strong> pompe et soulève <strong>la</strong> machine.Maintenant, <strong>la</strong> scie roule commesur des roulettes et les travailleursconsidèrent qu’ils ont éliminé bien desrisques de troubles musculo-squelettiques.Quant au coordonnateur administratifde <strong>la</strong> Ville, Georges Lazurka, il estimeque c’est aussi <strong>la</strong> responsabilité destravailleurs de participer à <strong>la</strong> prévention,cette fonction n’étant pas réservée auxreprésentants à <strong>la</strong> prévention ou auxmembres du comité de santé et de sécurité.Il pense également que cette innovation« peut susciter l’émergenced’autres projets simi<strong>la</strong>ires », ce <strong>qui</strong>améliorera davantage le quotidiendes travailleurs municipaux. PTÉté 2010Prévention au travail 13

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