11.07.2015 Views

C11 Principes et pratique de l'assurance - Insurance Institute of ...

C11 Principes et pratique de l'assurance - Insurance Institute of ...

C11 Principes et pratique de l'assurance - Insurance Institute of ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

L’INSTITUT D’ASSURANCE DU CANADAAd<strong>de</strong>nda <strong>de</strong> décembre 2011<strong>C11</strong> <strong>Principes</strong> <strong>et</strong> <strong>pratique</strong> <strong>de</strong> l’assurance(À intégrer à l’édition 2010 du manuel)Leçon 1, page 10 :Dans la liste à puces, remplacer le premierélément <strong>de</strong> la page (c’est-à-dire le troisièmeélément <strong>de</strong> la liste) par le passage suivant :Si <strong>de</strong>s enfants causent <strong>de</strong>s dommagescorporels ou matériels à quelqu’un d’autre,leurs parents peuvent en être tenusentièrement ou partiellement responsables.Dans un tel cas, il faut tenir compte <strong>de</strong>nombreux facteurs, dont l’âge <strong>de</strong> l’enfant <strong>et</strong>la supervision exercée par les parents àl’égard <strong>de</strong> l’enfant. Voici quelquesexemples : un enfant <strong>de</strong> sept ans lance uneballe ou un caillou dans la fenêtre <strong>de</strong> la<strong>de</strong>meure du voisin; une p<strong>et</strong>ite fille <strong>de</strong> troisans, parce qu’elle aime un chaton <strong>de</strong> racerare, le serre trop fort <strong>et</strong> provoque la mort <strong>de</strong>l’animal; <strong>de</strong>ux adolescents se chamaillent <strong>et</strong>l’un d’eux reçoit un coup à la bouche quiexige <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong>ntaires onéreux.Leçon 2, page 6 :Remplacer le troisième paragraphe par lepassage suivant :Plus tard, d’autres organismes ont vu le jourau Nouveau-Brunswick, au Québec, enOntario <strong>et</strong> dans l’Ouest canadien. Nombre <strong>de</strong>ces organismes se sont finalement regroupésau palier fédéral.Leçon 2, Page 7 :Remplacer le <strong>de</strong>uxième paragraphe par lepassage suivant :En raison <strong>de</strong> leurs activités en matière <strong>de</strong>prévention <strong>de</strong>s sinistres <strong>et</strong> <strong>de</strong> protection, lesorganismes d’assurance ont joué un rôleimportant au sein <strong>de</strong> notre société.


Leçon 2, page 15 :Remplacer le <strong>de</strong>rnier paragraphe sous larubrique Une source <strong>de</strong> capitaux par lepassage suivant :En 2007, l’industrie canadienne <strong>de</strong>l’assurance <strong>de</strong> dommages réalisait un revenuannuel en primes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 36 milliards <strong>de</strong>dollars, qui ont été essentiellement investisau Canada. De plus, l’industrie fournit unepart importante <strong>de</strong> l’assi<strong>et</strong>te fiscale auCanada. En 2007, plus <strong>de</strong> 5,7 milliards <strong>de</strong>dollars ont été payés en impôts.Leçon 2, page 18 :Remplacer la première phrase du premierparagraphe sous la rubrique Une sourced’emploi par la phrase suivante :On a évalué qu’en 2007, plus <strong>de</strong> 110 000personnes travaillaient directement dans lesecteur privé <strong>de</strong> l’industrie <strong>de</strong>s assurances.Leçon 3, page 14 :Dans l’encadré, la phrase commençant par« D’autre part » <strong>de</strong>vrait se lire comme suit :D’autre part, il pourrait être porté à négligerl’entr<strong>et</strong>ien <strong>de</strong> ses locaux ou <strong>de</strong> ses véhicules,augmentant ainsi les possibilités <strong>de</strong> perte.Leçon 4, page 8 :Tout en haut <strong>de</strong> la page, remplacer lepassage suivant :(...) montant d’actif disponible affecté àaucun autre engagement <strong>et</strong> qui soit suffisantpour couvrir leur passif. Les principauxéléments <strong>de</strong> c<strong>et</strong> actif sont les provisionspour risques en cours <strong>et</strong> les provisionspour sinistres en suspens.par :(...) montant d’actif disponible affecté àaucun autre engagement <strong>et</strong> qui soit suffisantpour couvrir leur passif, dont les principauxéléments sont les provisions pour risques


en cours <strong>et</strong> les provisions pour sinistres ensuspens.Leçon 4, page 20 :À la première ligne du paragraphe vis-à-vis<strong>de</strong> la note en marge « Le café du Lloyd’s »,remplacer l’année 1689 par 1688.Dans la première phrase du paragraphe visà-vis<strong>de</strong> la note en marge « Dessouscripteurs pr<strong>of</strong>essionnels », remplacerl’année 1789 par 1774.Leçon 9 :Remplacer la leçon par la nouvelle version,ci-jointe.Leçon 12, page 23 : Supprimer les organismes suivants <strong>de</strong> la listed’organismes figurant dans le résumé, aubas <strong>de</strong> la pageLe Groupement technique <strong>de</strong>s assureurs(G.T.A.)Le Centre d’information sur les véhicules duCanada (CIVC)Les services d’enquêteTable <strong>de</strong>s matières : M<strong>et</strong>tre à jour en fonction du texte <strong>de</strong> lanouvelle leçon.


Leçon 9Le contrat d’assuranceObjectifs d’apprentissage :À la fin <strong>de</strong> la présente leçon, vous <strong>de</strong>vriez être en mesure d’atteindre lesobjectifs suivants:Abor<strong>de</strong>r les notions ci-après, dans le contexte <strong>de</strong>s contratsd’assurance : l’intérêt assurable l’in<strong>de</strong>mnité la bonne foi la plus entièreI<strong>de</strong>ntifier les éléments que doit comporter un contratd’assurance, à partir d’un cas <strong>pratique</strong>


Dans la présente leçon :IntroductionLes contrats d’in<strong>de</strong>mnisationL’intérêt assurableLe principe <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>mnisationLes contrats basés sur la valeur au jour du sinistreLes contrats d’assurance valeur à neufLes contrats en valeur agrééeLes contrats <strong>de</strong> compensationLa bonne foi la plus entière (uberrima fi<strong>de</strong>s)La situation du courtier ou <strong>de</strong> l’agent en cas <strong>de</strong> réticenceCas <strong>pratique</strong>9


Introduction-Les éléments supplémentaires nécessaires pour qu’un contrat d’assurancesoit exécutoire-Une police d’assurance est le document qui fait foi du contrat concluentre l’assuré <strong>et</strong> l’assureur. Lorsqu’un client présente une proposition <strong>et</strong>que celle-ci est acceptée par un assureur, il est nécessaire que les quatreéléments <strong>de</strong> base (cinq, dans les provinces régies par la common law)indispensables pour qu’un contrat soit vali<strong>de</strong> soient effectivementprésents.Par ailleurs, les contrats d’assurance se distinguent <strong>de</strong>s autres types <strong>de</strong>contrat, du fait <strong>de</strong>s principes suivants :• l’intérêt assurable (ou intérêt d’assurance);• la bonne foi la plus entière (ou bonne foi absolue).On peut subdiviser les contrats d’assurance en <strong>de</strong>ux catégories : lescontrats d’in<strong>de</strong>mnisation <strong>et</strong> les contrats <strong>de</strong> compensation.Les caractéristiques <strong>de</strong> chaque type <strong>de</strong> contrat, ainsi que les exigencesqui s’y rattachent, sont présentées ci-après.Les contrats d’in<strong>de</strong>mnisationL’intérêt assurableEn Angl<strong>et</strong>erre, au début du 18 e siècle, bien <strong>de</strong>s gens se procuraient uneassurance sur la vie d’un personnage important ou encore une assuranceincendie couvrant un édifice public; il s’agissait d’une forme <strong>de</strong>spéculation. Des lois furent promulguées dans le but <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre fin à cegenre <strong>de</strong> contrat. Pour que les contrats soient vali<strong>de</strong>s, il fallait désormaisque l’assuré ait un intérêt financier dans l’obj<strong>et</strong> du contrat (par exemple,dans la vie ayant été assurée). Ce concept fut appelé intérêt assurable.-L’intérêt assurable : la vie <strong>et</strong> la santé-La nature <strong>de</strong> l’intérêt assurable nécessaire pour justifier un contratd’assurance sur la vie ou d’assurance contre les acci<strong>de</strong>nts <strong>et</strong> la maladieest déterminée par la relation personnelle entre la partie qui se procurel’assurance <strong>et</strong> celle dont la vie ou la santé est assurée. Il doit y avoir unintérêt assurable légitime dans la continuation <strong>de</strong> la vie assurée.-La législation-Le Co<strong>de</strong> civil du Québec <strong>et</strong>, ailleurs au pays, les lois provinciales sur lesassurances, précisent quelles sont les personnes qui ont un intérêtassurable aux termes d’un contrat d’assurance sur la vie ou d’assurancecontre les acci<strong>de</strong>nts <strong>et</strong> la maladie. Ainsi, le Co<strong>de</strong> civil du Québec stipule


qu’une personne a un intérêt susceptible d'assurance dans sa propre vie <strong>et</strong>sa propre santé, ainsi que dans la vie <strong>et</strong> la santé :a) <strong>de</strong> son conjoint,b) <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>scendants <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>scendants <strong>de</strong> son conjoint;c) <strong>de</strong>s personnes qui contribuent à son soutien ou à son éducation;d) <strong>de</strong> ses préposés <strong>et</strong> <strong>de</strong> son personnel;e) <strong>de</strong>s personnes dont la vie <strong>et</strong> la santé présentent pour elle un intérêtmoral ou pécuniaire.Bien que le texte puisse être formulé <strong>de</strong> façon légèrement différente, lesstipulations <strong>de</strong>s lois sur les assurances <strong>de</strong>s provinces régies par lacommon law sont analogues.-L’intérêt assurable <strong>et</strong> les biens-Vous avez un intérêt assurable dans un bien quand votre titre sur ce bienest tel que vous pouvez être lésé, au plan financier, par la perte ou ladétérioration <strong>de</strong> ce bien, ou r<strong>et</strong>irer un avantage <strong>de</strong> la continuation <strong>de</strong>l’existence du bien en question. C<strong>et</strong> intérêt assurable est égalementsoumis au principe <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>mnisation (présenté ci-après). Denombreuses personnes peuvent avoir un intérêt assurable dans un bien.ExemplesLes propriétaires, les locataires <strong>et</strong> autres usagers d’un bien, lescurateurs, les personnes détenant un privilège sur un bien, lescréanciers hypothécaires-L’intérêt assurable <strong>et</strong> la responsabilité civile-Vous avez également un intérêt assurable dans le fait d’êtreéventuellement en mesure <strong>de</strong> payer <strong>de</strong>s dommages-intérêts, advenant lecas où vous seriez tenu civilement responsable <strong>de</strong> dommages corporelsou matériels causés à autrui.


ExemplesSi vous êtes un entrepreneur <strong>et</strong> que vous souhaitez vous assurer afind’être en mesure <strong>de</strong> faire face aux conséquences pécuniaires <strong>de</strong> laresponsabilité civile qui pourrait vous incomber advenant le cas oùvous ou l’un <strong>de</strong> vos employés blessiez un passant ou endommagiez<strong>de</strong>s bâtiments adjacents en opérant une grue sur un chantier <strong>de</strong>construction, vous pouvez le faire car il s’agit là d’un exempled’intérêt assurable.Si vous êtes propriétaire ou conducteur d’une automobile <strong>et</strong> que voussouhaitez vous assurer afin d’être en mesure <strong>de</strong> faire face auxconséquences pécuniaires <strong>de</strong> la responsabilité civile qui pourrait vousincomber advenant qu’une personne subisse <strong>de</strong>s dommages corporelsou matériels du fait <strong>de</strong> la conduite <strong>de</strong> l’automobile en question, vouspouvez le faire car il s’agit là également d’un exemple d’intérêtassurable.Le principe <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>mnisationVous vous procurez <strong>de</strong> l’assurance pour vous protéger contre lessinistres. S’il survient effectivement un sinistre, vous vous atten<strong>de</strong>z à ceque l’on vous rem<strong>et</strong>te dans la même situation financière que vous étiezavant ce sinistre. Il s’agit là du principe <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>mnisation, principe surlequel se fon<strong>de</strong>nt la plupart <strong>de</strong>s contrats d’assurance.Définition9In<strong>de</strong>mniser signifie rem<strong>et</strong>tre une personne dans la même situationfinancière qu’elle était juste avant le sinistre. Selon le principe <strong>de</strong>l’in<strong>de</strong>mnisation, un assuré doit recevoir le montant correspondant à laperte financière qu’il a subie, ni plus ni moins.Un contrat d’assurance donné comportera d’autres stipulations tellesl’application d’une franchise <strong>et</strong> la précision <strong>de</strong>s montants <strong>de</strong> garantie.Ces stipulations varient selon l’entente conclue entre l’assureur <strong>et</strong>l’assuré.Le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>mnité qui sera versée aux termes d’un contratd’assurance varie d’un libellé à l’autre. Les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> calcul les pluscourants sont la valeur au jour du sinistre <strong>et</strong> la valeur à neuf.Les contrats basés sur la valeur au jour du sinistreOn peut définir la valeur au jour du sinistre comme étant la valeur d’unautre bien équivalent, <strong>de</strong> la même année, dans le même état <strong>et</strong> ayant subila même usure que le bien perdu ou détruit.


Les contrats d’assurance valeur à neuf-Aucune déduction pour la dépréciation-De nombreux contrats d’assurance <strong>de</strong>s biens couvrant les bâtimentsd’habitation sont <strong>de</strong>s contrats d’assurance valeur à neuf, ce qui signifieque la valeur <strong>de</strong>s biens endommagés sera déterminée d’après le montantnécessaire pour réparer ou remplacer ces biens (selon la moins coûteuse<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux possibilités) par <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> mêmes nature <strong>et</strong> qualité, sansaucune déduction pour la dépréciation.ExempleLe toit <strong>de</strong> votre maison a été fait il y a 10 ans. Il est gravementendommagé par le vent <strong>et</strong> la grêle. Il sera remplacé par un toit neuf,sans qu’aucune dépréciation ne soit appliquée, malgré le fait qu’il ait10 ans d’usure normale.Les contrats en valeur agréée-La valeur est déterminée au moment où le bien est assuré-Les contrats en valeur agréée <strong>of</strong>frent une autre possibilité pour calculerl’in<strong>de</strong>mnité.Un contrat en valeur agréée est un contrat qui, en cas <strong>de</strong> perte totale,prévoit le versement d’un montant déterminé à l’avance <strong>et</strong> convenu entrel’assureur <strong>et</strong> l’assuré au moment <strong>de</strong> la conclusion dudit contrat. Àl’émission <strong>de</strong> la police, une évaluation pr<strong>of</strong>essionnelle est généralementexigée lorsque les articles dépassent une certaine valeur <strong>et</strong> le montant <strong>de</strong>garantie se fon<strong>de</strong> sur ces articles. On fait généralement appel au contraten valeur agréée dans les cas où il serait difficile <strong>de</strong> déterminer la valeurexacte d’un article à la suite d’un sinistre.ExemplesLes bijoux, les peintures, les œuvres ayant une valeur historique, lesantiquités, les collections <strong>de</strong> timbres <strong>et</strong> <strong>de</strong> monnaieAux termes <strong>de</strong>s contrats en valeur agréée <strong>et</strong> <strong>de</strong>s contrats d’assurancevaleur à neuf, il est moins probable que l’on ne s’enten<strong>de</strong> pas sur lavaleur, ce qui facilite le processus <strong>de</strong> règlement <strong>de</strong>s sinistres. C<strong>et</strong>teparticularité peut contribuer à l’établissement <strong>de</strong> meilleures relationsentre les assurés <strong>et</strong> les assureurs. Par contre, certains sont d’avis que lescontrats d’assurance valeur à neuf présentent une incitation à la frau<strong>de</strong>.


Le montant <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>mnité qui sera versée à l’assuré fait généralementl’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> négociations entre les parties au contrat. Le montant payableest celui qui est nécessaire pour rembourser l’assuré <strong>de</strong> sa pertefinancière, sous réserve <strong>de</strong>s autres dispositions du contrat susceptibles d<strong>et</strong>rouver leur application, comme les franchises <strong>et</strong>, bien entendu, lemontant <strong>de</strong> garantie. Trois principes connexes renforcent celui <strong>de</strong>l’in<strong>de</strong>mnisation, soit le sauv<strong>et</strong>age, la subrogation <strong>et</strong> la pluralitéd’assurances. Nous abor<strong>de</strong>rons ces principes en détail dans la leçonportant sur les sinistres.Les contrats <strong>de</strong> compensationBien que le principe <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>mnisation soit un élément essentiel dans laplupart <strong>de</strong>s contrats d’assurance, il ne l’est pas dans tous les contrats.Ainsi, les contrats <strong>de</strong> compensation ne sont pas <strong>de</strong>s contratsd’in<strong>de</strong>mnisation.-Un montant donné sera versé-Le contrat <strong>de</strong> compensation précise qu’un montant donné sera versé sil’événement qu’il couvre se produit. Ce montant n’est pas directement liéà la valeur monétaire <strong>de</strong> la perte subie par l’assuré (bien que celui-cidoive avoir un intérêt assurable dans ce qui fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’assurance).ExemplesLes contrats d’assurance sur la vie, <strong>de</strong> même que les contratsd’assurance contre les acci<strong>de</strong>nts <strong>et</strong> la maladie, sont <strong>de</strong>s contrats <strong>de</strong>compensation. En assurance contre les acci<strong>de</strong>nts <strong>et</strong> la maladie, lescontrats peuvent comporter <strong>de</strong>s clauses prévoyant le versementd’in<strong>de</strong>mnités <strong>et</strong> qui seront soumises au principe <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>mnisation.La bonne foi la plus entièreL’obligation <strong>de</strong> déclarer incombe davantage à l’assuréDans le contexte <strong>de</strong>s contrats d’assurance, l’une <strong>de</strong>s parties (l’assuré)possè<strong>de</strong> davantage <strong>de</strong> renseignements que l’autre. En eff<strong>et</strong>, le proposant,ou l’assuré, est le seul à connaître toutes les circonstances constitutivesdu risque <strong>et</strong> il doit, selon la loi, fournir tous les renseignements quipeuvent servir à déci<strong>de</strong>r d’accepter ou non le risque <strong>et</strong> à établir lesconditions du contrat. L’assuré doit donc faire preuve d’une très gran<strong>de</strong>honnêt<strong>et</strong>é, c’est-à-dire <strong>de</strong> la bonne foi la plus entière (notion que l’ondésigne parfois par l’appellation latine uberrima fi<strong>de</strong>s).


DéfinitionLes circonstances constitutives du risque sont les circonstances <strong>de</strong>nature à influencer un assureur pru<strong>de</strong>nt dans l’établissement <strong>de</strong> laprime ou dans sa décision d’accepter ou <strong>de</strong> refuser le risque.9-Les circonstances qui influent sur l’acceptation du risque ou la tarification-L’assuré n’est souvent pas en mesure d’évaluer pleinement la pertinence<strong>de</strong>s renseignements relatifs à un risque. Il faut lui rappeler à quel point ilest important <strong>de</strong> faire preuve d’honnêt<strong>et</strong>é <strong>et</strong> <strong>de</strong> déclarer tous lesrenseignements dont il dispose lorsqu’il remplit une propositiond’assurance. Il peut s’avérer très coûteux <strong>de</strong> ne pas prendre c<strong>et</strong>teprécaution. Le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> l’assuré se limite à déclarer tous lesrenseignements dont il dispose ou dont il <strong>de</strong>vrait disposer. Quant à lapertinence <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ces renseignements, elle sera fonction <strong>de</strong>scirconstances en cause <strong>et</strong> en cas <strong>de</strong> litige, il pourrait s’avérer nécessaire<strong>de</strong> recourir aux aux tribunaux.-L’omission volontaire <strong>de</strong> circonstances constitutives du risque-Le fait d’om<strong>et</strong>tre les circonstances constitutives d’un risque est uneforme <strong>de</strong> déclaration mensongère, que l’on appelle la réticence. Bien<strong>de</strong>s poursuites en justice ont été intentées dans le but <strong>de</strong> déterminer s’il yavait effectivement eu une déclaration mensongère dans un cas donné <strong>et</strong>d’établir quand il y a réticence, dans certaines circonstances. La situationen cause est toujours importante <strong>et</strong> toute déclaration mensongère ouréticence doit porter sur les circonstances constitutives du risque pourqu’un tribunal en vienne à juger qu’il y a lieu <strong>de</strong> ne pas honorer lagarantie prévue au contrat d’assurance.DéfinitionLa réticence consiste à om<strong>et</strong>tre volontairement <strong>de</strong> dire quelque choseque l’on <strong>de</strong>vrait dire. On s’attend à ce que la personne qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>une assurance fasse preuve <strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce <strong>et</strong> <strong>de</strong> diligence <strong>et</strong> qu’elleconnaisse les circonstances constitutives du risque.-L’obligation <strong>de</strong> l’assureur-Aux yeux <strong>de</strong> la loi, un assuré sera coupable <strong>de</strong> réticence s’il om<strong>et</strong> <strong>de</strong>déclarer <strong>de</strong>s renseignements dont il aurait dû avoir connaissance, mêmesi en fait, il ne les connaissait pas. Toutefois, l’assureur a lui aussi uneobligation <strong>de</strong> poser <strong>de</strong>s questions <strong>et</strong> <strong>de</strong> prendre connaissance <strong>de</strong> la nature<strong>de</strong>s risques qui lui sont présentés par un assuré. En cas <strong>de</strong> litige, c’est àl’assureur qu’il incombera <strong>de</strong> démontrer, à la satisfaction du tribunal,qu’il y a eu réticence, c’est-à-dire que <strong>de</strong>s circonstances constitutives durisque n’ont pas été déclarées.-Le contrat obtenu par déclaration mensongère est annulable-


Si un assureur découvre que le contrat a été obtenu par réticence ou pardéclaration mensongère, il peut choisir <strong>de</strong> l’annuler. En fait, il peut doncchoisir soit <strong>de</strong> maintenir le contrat en vigueur, en ne tenant aucun compte<strong>de</strong> la réticence ou <strong>de</strong> la déclaration mensongère, soit <strong>de</strong> le considérercomme étant nul en remboursant au compl<strong>et</strong> les primes déjà versées.Par exemple, l’un <strong>de</strong>s principaux aspects entrant en ligne <strong>de</strong> compte dansle cadre <strong>de</strong> la tarification <strong>de</strong>s contrats d’assurance <strong>de</strong>s biens est le type <strong>de</strong>construction. Donc, les renseignements en ce qui a trait à la constructionconstituent <strong>de</strong>s circonstances constitutives du risque. Si une déclarationmensongère est faite en toute innocence, le contrat d’assurance ne serapas nécessairement annulé pour autant. On pourra simplement lemodifier <strong>et</strong> changer le taux applicable en fonction du risque réel. Parcontre, si l’on découvre les renseignements exacts après qu’un sinistre sesoit produit en raison précisément du risque plus élevé ayant un lien avecla déclaration mensongère, l’assureur pourra s’efforcer <strong>de</strong> faire annulerle contrat d’assurance.ExempleMonsieur Boisvert présente une proposition en vue d’obtenir uneassurance du propriétaire occupant pour couvrir sa maisond’habitation, décrite comme étant un bungalow en brique. Il om<strong>et</strong> <strong>de</strong>mentionner qu’il exerce à mi-temps <strong>de</strong>s activités commerciales <strong>de</strong>soudage dans le garage annexé à sa maison. Pendant qu’il soudait,une étincelle s’est échappée <strong>et</strong> a mis le feu à une pile <strong>de</strong> bois qu’ilentreposait, ce qui a provoqué un incendie causant <strong>de</strong> gravesdommages au bâtiment. De toute évi<strong>de</strong>nce, monsieur Boisvert a omis<strong>de</strong> déclarer <strong>de</strong>s circonstances constitutives du risque. Il est probableque l’assureur tentera alors <strong>de</strong> faire en sorte que le contrat d’assurancesoit déclaré nul.Les exigences quant à la bonne foi sont établies par la loiDans les provinces régies par la common law, les lois provinciales sur lesassurances énoncent en détail les circonstances dans lesquelles ladéclaration mensongère <strong>et</strong> la réticence influent sur la validité <strong>de</strong>scontrats. Ces lois précisent notamment certaines dispositions qui doiventobligatoirement faire partie intégrante <strong>de</strong> tous les contrats d’assuranceincendie, d’assurance automobile ou d’assurance contre les acci<strong>de</strong>nts <strong>et</strong>la maladie. Les dispositions légales en question précisent dans quellemesure un assuré est tenu <strong>de</strong> faire preuve <strong>de</strong> bonne foi. Elles perm<strong>et</strong>tentégalement <strong>de</strong> veiller à ce que l’assureur n’adopte pas une position qui luisoit trop favorable <strong>et</strong> qui irait à l’encontre <strong>de</strong> l’intérêt public. Même si uncontrat d’assurance comportait une disposition stipulant qu’unedéclaration inexacte peut être cause d’annulation, c<strong>et</strong>te disposition nepourrait s’appliquer qu’aux circonstances constitutives du risque. Sansune telle précaution, une simple faute d’orthographe pourrait êtreinvoquée pour annuler le contrat, ce qui serait déraisonnable <strong>et</strong> injusteenvers les assurés.


-Au Québec-Les dispositions que l’on trouve dans les contrats d’assurance du Québec<strong>et</strong> qui se fon<strong>de</strong>nt sur le Co<strong>de</strong> civil du Québec ont le même eff<strong>et</strong>.-La proposition d’assurance--Il faut déclarer les nouvelles circonstances constitutives du risque--En cas <strong>de</strong> sinistre-L’obligation <strong>de</strong> déclarer les circonstances constitutives du risque prendnaissance avec les premières démarches qui aboutiront à la présentation<strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ou proposition d’assurance <strong>et</strong> <strong>de</strong>meure pendant toutes lesnégociations, jusqu’à ce que le risque ait été accepté par l’assureur.Lorsque les circonstances constitutives du risque sont modifiées pendantla durée du contrat, l’assuré est tenu <strong>de</strong> faire part <strong>de</strong>s nouvellescirconstances à l’assureur le plus tôt possible. Ce <strong>de</strong>rnier est ainsi enmesure d’évaluer le risque en fonction <strong>de</strong>s nouveaux renseignementsdont il dispose <strong>et</strong> il peut alors choisir soit <strong>de</strong> ne rien faire, soit <strong>de</strong> résilierle contrat <strong>et</strong> <strong>de</strong> rembourser la prime non acquise, soit d’accepter <strong>de</strong>maintenir l’assurance envigueur moyennant le paiement d’une surprime. Il faut également fairepreuve <strong>de</strong> la bonne foi la plus entière lorsque survient un sinistre.ExemplesUn fabricant d’articles <strong>de</strong> papier qui transforme son usine pour yfabriquer <strong>de</strong>s pétards doit en aviser son assureur.Si un fabricant installe <strong>de</strong>s machines à vapeur, il doit en aviserl’assureur.La situation du courtier ou <strong>de</strong> l’agent en cas <strong>de</strong> réticence-Les obligations du courtier qui n’a pas le pouvoir d’engager l’assureur-Lorsque le courtier ou l’agent n’a pas le pouvoir d’engager l’assureur <strong>et</strong>qu’il om<strong>et</strong> <strong>de</strong> déclarer certains renseignements, l’assureur peutconsidérer que la réticence a été commise par l’assuré <strong>et</strong>, <strong>de</strong> ce fait, peutchoisir d’annuler le contrat. Si <strong>de</strong> son côté, l’assuré avait bel <strong>et</strong> bienfourni les renseignements manquants au courtier ou à l’agent, c<strong>et</strong> assuréaurait le droit <strong>de</strong> poursuivre le courtier ou l’agent pour avoir négligé d<strong>et</strong>ransm<strong>et</strong>tre ces renseignements.-Les obligations du courtier ayant le pouvoir d’engager l’assureur-Lorsque le courtier ou l’agent a le pouvoir d’engager l’assureur, onconsidère que les renseignements dont il dispose sont également à ladisposition <strong>de</strong> l’assureur.Donc, si l’assuré informe le courtier ou l’agent <strong>de</strong> certaines circonstancesconstitutives du risque <strong>et</strong> que ce <strong>de</strong>rnier ne les transm<strong>et</strong> pas à l’assureur,


on conclura néanmoins que l’assureur connaissait ces circonstances. Lefait que le courtier ou l’agent ait omis <strong>de</strong> transm<strong>et</strong>tre les renseignementspertinents n’est pas opposable à l’assuré, qui conserve son droit àl’in<strong>de</strong>mnité prévue au contrat d’assurance. Toutefois, l’assureur peutalors intenter <strong>de</strong>s poursuites contre le courtier ou l’agent, qui n’aura pasrespecté ses engagements aux termes du contrat qu’il a conclu avec c<strong>et</strong>assureur.DéfinitionL’assureur peut conférer au courtier ou à l’agent le pouvoird’accor<strong>de</strong>r certaines garanties sans lui avoir au préalable présenté <strong>de</strong>proposition d’assurance pour approbation. C’est ce que l’on appelle lepouvoir d’engager l’assureur.-Les obligations <strong>de</strong> l’assureur-Comme on peut le constater, l’obligation <strong>de</strong> l’assuré est gran<strong>de</strong> en ce quia trait à la bonne foi la plus entière. Par contre, l’assureur doit lui aussifaire preuve <strong>de</strong> bonne foi. Un sinistre peut survenir plusieurs annéesaprès la conclusion d’un contrat; l’assureur doit toujours disposer <strong>de</strong>sressources financières nécessaires pour verser les in<strong>de</strong>mnités applicables,le cas échéant. Tous les sinistres doivent être réglés <strong>de</strong> façon à la foiséquitable <strong>et</strong> rapi<strong>de</strong>. Au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années, un certain nombre <strong>de</strong>poursuites ont été intentées par <strong>de</strong>s assurés affirmant que leur assureurn’avait pas fait preuve <strong>de</strong> bonne foi dans le cadre <strong>de</strong>s négociations en vuedu règlement d’un sinistre.Cas <strong>pratique</strong>Comme nous l’avons déjà mentionné, l’assurance influe sur la vie <strong>de</strong>chacun <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> notre société mo<strong>de</strong>rne, <strong>de</strong> la naissance au décès.Des risques sont présents partout autour <strong>de</strong> nous. Dans notre pays, lesparents qui donnent naissance à un enfant, <strong>de</strong> même que le nouveau-nélui-même, ont accès à une assurance <strong>de</strong>s frais médicaux <strong>et</strong>d’hospitalisation. À mesure que l’enfant grandit, il peut avoir besoind’une assurance couvrant les soins <strong>de</strong>ntaires. De nombreux parents seprocurent diverses formes d’assurance sur la vie afin <strong>de</strong> veiller à ce que<strong>de</strong>s fonds soient disponibles pour assurer la subsistance <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>leur famille en cas <strong>de</strong> décès prématuré.Dans le cadre du présent cours, nous nous concentrons principalementsur les types <strong>de</strong> garanties <strong>of</strong>fertes en assurance <strong>de</strong> dommages. Nous vousprésentons maintenant Marie <strong>et</strong> Paul Richard, un couple <strong>de</strong> jeunes mariésqui viennent d’ach<strong>et</strong>er leur première maison.Paul <strong>de</strong>meurait chez ses parents à Balconville pendant ses étu<strong>de</strong>suniversitaires. À la fin <strong>de</strong> ses étu<strong>de</strong>s, il se trouva un emploi mais<strong>de</strong>meura chez ses parents jusqu’à son mariage. Il possédait sa propre


automobile, qui était assurée aux termes du même contrat que lesvoitures <strong>de</strong> ses parents.Marie fit ses étu<strong>de</strong>s universitaires dans une autre ville; elle partageaitalors un appartement meublé avec une amie. Elle possédait également sapropre voiture, assurée aux termes du contrat d’assurance <strong>de</strong> ses parents.À la fin <strong>de</strong> ses étu<strong>de</strong>s, elle obtint un emploi à Balconville <strong>et</strong> emménageadans son propre appartement. Elle se procura une police d’assurance dulocataire occupant couvrant le contenu <strong>de</strong> son appartement, soit <strong>de</strong>svêtements, <strong>de</strong>s meubles <strong>et</strong> <strong>de</strong>s articles ménagers. Après leurs fiançailles,Marie <strong>et</strong> Paul ach<strong>et</strong>èrent <strong>de</strong>s meubles supplémentaires en prévision <strong>de</strong>leur mariage. Après leur mariage, ils vécurent pendant quelques annéesdans l’appartement qu’avait loué Marie. Ils sont maintenant sur le pointd’ach<strong>et</strong>er leur première maison; mais avant <strong>de</strong> pouvoir contracter unehypothèque, ils doivent démontrer qu’ils ont une assurance pour protégerleur investissement.Ils présentent une proposition d’assurance à la Compagnie Les courtiersToutesbranches ltée, qui représente l’assureur qu’ils ont choisi : laCompagnie d’assurance Feu ltée. Ils ont donc présenté une <strong>of</strong>fre pourl’achat d’une assurance <strong>de</strong> la Compagnie d’assurance Feu ltée. Leurproposition d’assurance précise toutes les circonstances constitutives durisque que présente leur maison, perm<strong>et</strong>tant ainsi aux rédacteursproduction d’évaluer correctement le risque en question (conformémentau principe <strong>de</strong> la bonne foi la plus entière).Lorsqu’il reçoit la proposition, l’assureur (celui à qui l’<strong>of</strong>fre estprésentée) peut choisir d’accepter le risque, <strong>de</strong> le refuser ou <strong>de</strong> l’acceptersous réserve <strong>de</strong> certaines conditions, c’est-à-dire <strong>de</strong> présenter une contre<strong>of</strong>fre.Les rédacteurs production <strong>de</strong> l’assureur examinent la proposition,jugent que la compagnie d’assurance peut assumer le risque <strong>et</strong> acceptentdonc l’<strong>of</strong>fre. Une entente est conclue (<strong>of</strong>fre <strong>et</strong> acceptation) entre lesparties au contrat. Les assurés, Marie <strong>et</strong> Paul Richard, <strong>de</strong>vront payer uneprime (une contrepartie) pour leur assurance. En échange <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te prime,l’assureur prom<strong>et</strong> d’in<strong>de</strong>mniser les Richard en cas <strong>de</strong> dommages causéspar la réalisation <strong>de</strong>s risques figurant au contrat; un contrat d’assurancestipulant toutes les conditions <strong>de</strong> l’entente est émis.Ce contrat d’assurance comporte donc certains éléments, qui sont l’<strong>of</strong>fre<strong>et</strong> l’acceptation, la contrepartie <strong>et</strong> la bonne foi la plus entière; mais pourêtre exécutoire, il doit également comporter d’autres éléments.Si la Compagnie d’assurance Feu ltée possè<strong>de</strong> un permis d’exploitation<strong>et</strong> une charte en règle, elle a la capacité légale <strong>de</strong> conclure un contratd’assurance. De même, si Marie <strong>et</strong> Paul sont tous <strong>de</strong>ux sains d’esprit,luci<strong>de</strong>s <strong>et</strong> majeurs, ils ont également la capacité légale <strong>de</strong> contracter.Il est bien évi<strong>de</strong>nt que l’assureur, ainsi que les Richard, ont véritablementl’intention <strong>de</strong> conclure un contrat exécutoire. L’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> ce contrat estune assurance en cas <strong>de</strong> sinistre découlant <strong>de</strong> l’incendie ou <strong>de</strong> la


éalisation d’autres risques désignés, ce qui constitue un obj<strong>et</strong> conformeà la loi.9Marie <strong>et</strong> Paul sont conjointement propriétaires <strong>de</strong> la maison; ils ont donctous <strong>de</strong>ux un intérêt assurable dans c<strong>et</strong>te maison. La compagnie Prêteurssûrs inc. a consenti l’hypothèque sur la maison; ce créancierhypothécaire a donc lui aussi un intérêt assurable, qui est précisé dans lecontrat d’assurance.Si la maison est endommagée à la suite d’un incendie, les Richardrecevront une in<strong>de</strong>mnité pour la perte qu’ils auront subie, ce qui leurperm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> se r<strong>et</strong>rouver dans la même situation financière qu’ils étaientavant le sinistre, ni plus ni moins.Les éléments que l’on trouve dans ce contrat sont donc une <strong>of</strong>fre <strong>et</strong> uneacceptation, une contrepartie, une intention véritable, <strong>de</strong>s parties ayant lacapacité légale <strong>de</strong> contracter, un obj<strong>et</strong> qui ne va pas à l’encontre <strong>de</strong> la loi,un intérêt assurable, une in<strong>de</strong>mnité ainsi que la bonne foi la plus entière.Il s’agit donc d’un contrat d’assurance exécutoire.RésuméPour être exécutoire, un contrat d’assurance doit comporter, en plus <strong>de</strong>séléments essentiels à tous les contrats, trois éléments supplémentaires quisont l’intérêt assurable, l’in<strong>de</strong>mnité, <strong>et</strong> la bonne foi la plus entière.L’assurance a pour but <strong>de</strong> transférer le risque qu’un sinistre éventuel seproduise d’un assuré à un assureur. L’assuré doit avoir un intérêtassurable <strong>de</strong> sorte qu’il ne tire aucun pr<strong>of</strong>it <strong>de</strong> la réalisation d’un risque.La bonne foi la plus entière (ou « bonne foi absolue ») suppose un<strong>de</strong>gré d’honnêt<strong>et</strong>é supérieur à celui dont on doit faire preuve dans lesautres contrats. C<strong>et</strong>te caractéristique est exigée tant <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l’assuréque <strong>de</strong> l’assureur. L’assuré a l’obligation <strong>de</strong> déclarer toutes lescirconstances constitutives du risque. La réticence est une forme <strong>de</strong>déclaration mensongère. Si un courtier ou un agent a le pouvoird’engager l’assureur, on jugera que tous les renseignements dont ildispose ont été portés à la connaissance <strong>de</strong> l’assureur.Selon le principe <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>mnisation, qui est essentiel à la plupart <strong>de</strong>scontrats d’assurance (non à tous), les assurés doivent recouvreruniquement le montant <strong>de</strong> la perte qu’ils ont subie. Toutefois, aux termes<strong>de</strong> certains contrats comme les contrats d’assurance en valeur agréée<strong>et</strong> les contrats d’assurance valeur à neuf, l’in<strong>de</strong>mnité prévue estcalculée différemment.Les contrats <strong>de</strong> compensation ne sont pas <strong>de</strong>s contrats d’in<strong>de</strong>mnisation.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!