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Supplément au n° 29 de traits urbains, le mensuel opérationnel des acteursdu développement et du renouvellement urbains (ne peut être vendu séparément)L’actualité des agences d’urbanismetraits d’agencesConstruire… ou reconstruire la ville existanteJoël Duquenoy, un acteur dynamique du territoireAngèle Baleydier met l’urbanismesous les feux de la toileLes villes sont aujourd’hui à la recherche d’un nouveausouffle alors qu’elles doivent relever les nombreuxdéfis liés aux mutations économiques, sociales,climatiques, environnementales… Comment faire,ou refaire, la ville sur la ville dans un contexte derecherche de nouveaux équilibres territoriaux ?…printemps 2009


EDITORIAL_CONTRIBUTION DE LA FNAU AUX CHANTIERS DU GRENELLEtraits d’agencesprintemps 2009En bref■ Site internet de la FNAU : la mue 3■ Nancy : restructurations militaires 3■ Reims: un Conseil de Développement 3■ 29 e … et 30 e Rencontres 4■ L’Estuaire de la Seine et son Grenelle 5■ Un SCOT pour Lille Métropole 5■ Montbéliard : diversifier l’économie 5■ Doublement de la LGV Paris-Lyon 5■ Les mouvements 4■ Les publications 4-5Dossier 6Construire…ou reconstruirela ville existante…■ Rives de Meurthe à Nancy :un quartier à l’échelle de l’agglomération 7■ Béthune, l'Horlogerie :un éco-quartier en ville dense 8■ Aire toulonnaise : reconversion du sited’activités de la Baou des Puits 9■ Marseille /massif de la Nerthe :reconquête d’une frange métropolitaine 10■ Reims : reconversionde la base aérienne 112 11■ Châlons-en-Champagne :protéger le centre sans «muséifier» 12■ Amiens-Montières : les apportsdu marché de définition 13■ Lyon : des agrafes urbainespour recoudre le territoire 14(Photo de couverture : AGUR)LES CHANTIERS DU GRENELLE…LA FNAU ET LES AGENCES D’URBANISMEAPPORTENT LEUR CONTRIBUTIONDRAdoptée par les deux Chambres en février 2009, la loi«Grenelle 1» a posé les grands principes des nouvellespolitiques publiques qui vont permettre de mieuxprotéger l’environnement, d’économiser l’énergie etde lutter contre le réchauffement climatique.Avec le projet de loi portant engagement national pour l’environnement,dit aussi «Grenelle 2» et déposé sur le Bureau du Parlement en janvier2009, nous entrons dans le vif du sujet. Ce sont les Codes de l’Urbanisme, de laConstruction, de l’Environnement eux-mêmes… qu’il s’agit maintenant de réviser etde réécrire. La FNAU a apporté sa contribution à ce chantier en organisant, le3 février 2009, un séminaire de travail auquel ont été conviés tous les élus et techniciensintéressés du réseau ainsi que des représentants des grandes associationsd’élus (AMF, AMGVF, ADCF, GART…). Lors de cette journée, les différents chapitresdu projet de Loi concernant l’urbanisme ont été analysés, décortiqués et évalués. Siun large consensus s’est exprimé sur l’architecture générale du texte et sur les évolutionspositives qu’il permet, des points de vigilance ont aussi été identifiés et despropositions ont été faites pour en améliorer le contenu et en renforcer la cohérence.Elles feront prochainement l’objet d’une publication spécifique et elles ontété transmises aux parlementaires élus des agences afin d’alimenter le débat desassemblées.Construire… ou reconstruire la ville existante, recycler… ou revaloriser les quartiersdéjà urbanisés, ce sont là des priorités du Grenelle. Le dossier central de ce magaziney est consacré. On y trouvera, au travers de projets auxquels ont été associéesles agences, quelques illustrations des politiques nouvelles que doivent mettre enœuvre les agglomérations françaises si elles veulent satisfaire aux exigences duPortraits■ Joël Duquenoy,un acteur dynamique du territoire 15■ Angèle Baleydier met l’urbanismesous les feux de la toile 16Grenelle de l’Environnement.André Rossinot, Président de la FNAU<strong>Traits</strong> d’agences, l’actualité des agences d’urbanisme, supplément au n° 29 de <strong>Traits</strong> urbains, le mensuel opérationneldes acteurs du développement et du renouvellement urbains (ne peut être vendu séparément). • Editeur : L’AgenceInnovapresse - Sarl au capital de 38 000 € - 1, place Boieldieu - 75002 Paris - Tél. : 01 48 24 08 97 - Fax : 01 42 47 00 76- www.innovapresse.com - RCS Paris B 301 652 988 - ISSN : 1776-9604 - Commission paritaire : 0208 T 87608 • Directeurde la publication : Jean Audouin • <strong>Traits</strong> d’agences est réalisé en partenariat avec la Fédération Nationale des Agencesd’Urbanisme : 1, rue de Narbonne 75007 Paris - Tél. 33 (0)1 45 49 32 50 - www.fnau.org • Comité éditorial : Jean Audouin,Marcel Belliot, André Rossinot, Mireille Rius, Sébastien Debeaumont • Ont participé à ce numéro : Pascal Van Acker,Hélène Balu, Jean-Marc Chone, Fabrice Del Aguila, Marc Esponda, Stéphane Egraz, Alain Fazincani, Nicolas Pech,Romain Pereira, Priscilla Pierre, Caroline Sannier • Directeur artistique : Alain Martin • Secrétariat de rédaction :Marie-Line Descroix • Abonnement annuel à <strong>Traits</strong> Urbains : 80 € TTC (8 numéros) - 12,50 € le numéro, 25 € le horssérie - TVA: 2,1 % - renseignements et abonnement : abonnement@innovapresse.com • Imprimeur : Corlet (14) • Dépôtlégal : à parution.2 supplément à traits urbains n° 29_printemps 2009_traits d’agences


PRINTEMPS 2009_BREVES D’AGENCESPublications des agences : les actualitésL’Estuaire de laSeine organiseson GrenelleCalqué sur la démarche nationale,l’Estuaire de la Seineorganise son Grenelle entrenovembre 2008 et juin 2009.Porté principalement parl’agglomération havraise,il est organisé avec les cinqpays situés de part et d’autrede l’Estuaire. Il doit permettred’échanger sur les «sujetsqui fâchent» entre les26 intercommunalités et deproposer des pistes d’actionsdans le cadre de la «communautéde projets» que les élusde l’Estuaire souhaitent instaurer.L’Agence d’urbanismede la région havraise (AURH)est chargée d’organiserle débat et l’interfaceavec la population.e.ducharne@aurh.asso.frUn SCOT pourLille MétropoleLe Syndicat mixte du schémadirecteur de Lille Métropolea décidé, le 27 novembre2008, la révision du schémadirecteur et l’élaborationd’un SCOT qui seront confiéesà l'agence d'urbanisme.Celui-ci couvrira l’arrondissementde Lille, soit1200799 habitants pour124 communes, surune superficie de 879 km 2 .Une attention particulière seraportée à l’articulation avecl’aire métropolitaine de Lille.www.lillemetropole-2015.orgMontbéliardréfléchità diversifierson économieL’agence a organiséun séminaire sur l’économiedomestique et ses déclinaisons(économie résidentielle,présentielle…) avec LaurentDavezies, suivi d’une tableronde réunissant des chefsd’entreprises du secteurdes services à la personne,de l’hébergement touristique,des institutionnels ainsi queDenis Sommer, présidentde l’Agence d’urbanismede Montbéliard (ADU).L’Agence lancera en effet,en 2009, une plateforme deservices à la personne dansune région traditionnellementtrès spécialisée dans l’industrieautomobile, mais pourqui l’économie résidentiellereprésente un axe de développementimportant.n.demuth@adu-asso.frLe doublementde la LGVParis-LyonLe projet de doublementpar l’ouest de la Ligneà Grande Vitesse Paris-Lyonest aujourd’hui inscritdans la loi Grenelle 1.L’Agence Clermont Métropoleanime ce dossier depuis 2006dans le cadre du réseau decoopération métropolitaine.En 2009, les agencesde Lyon, Saint-Etienne,Orléans, Essonne Seine Orgeet Ile-de-France sont sollicitéesen vue de mobiliserleurs élus et leurs équipesd’études autour de ce projet.www.clermontmetropole.orgRegards croisés sur Saint-Etienne en mutationL’agglomération stéphanoise se trouve dans une phase de profondestransformations économiques, sociales et urbaines. Entre rupture avec le passéet transition vers l’avenir, il lui manquait une clé de lecture. Initié à l’occasiondes 40 ans de l’Agence d’urbanisme (Epures), «Saint-Étienne Mutations»propose une vision de Saint-Étienne et de son agglomération au traversles regards d’une trentaine d’enseignants, de chercheurs et de professionnelsde l’urbanisme et de l’aménagement : l’héritage humain et urbaind’un passé singulier, une inlassable volonté de modernité, le renouvellement urbainpour adapter la ville au XXI e siècle et l’inscrire dans la métropolisationet la mondialisation.publications@univ-st-etienne.fr« Strasbourg, des quartiersvivants » : la mémoire d’une villeCe livre richement illustré présente dix projetsd’urbanisme qui ont transformé Strasbourg et sonagglomération depuis 1967. Il en retrace la genèse,les acteurs, les objectifs de départ et lesrebondissements. Son originalité réside dans letraitement des projets : chacun d’eux est décrit oureprésenté, de manière complémentaire, par unphotographe, un écrivain et un urbaniste. Ce travailde mémoire a été initié à l’occasion des quaranteans de l’Agence d’urbanisme.ADEUS/ Le Verger Editeur, Novembre 2008, 25 €Regards croisés sur les métropoles européennes :Berlin, Londres, Madrid, Milan, Paris, la RandstadL’Atelier parisien d'urbanisme (APUR) publieune nouvelle recherche menée, en partenariatavec des experts reconnus, sur les grandsterritoires européens.A l’heure où la question métropolitaineest à nouveau posée dans la région parisienneet le Grand Paris, un tour d’horizon desgrandes métropoles européennes s’imposepour apprécier la façon dont elles adaptentleur mode de gouvernance aux exigencesdu développement métropolitain.Les exemples du logement dans le GrandLondres, de l’action sociale et environnementaleà Berlin, des transports en communà Madrid, du développement économiqueà Milan, du réinvestissement de grandes emprises dans la Randstad sont ainsidéveloppés comme autant de référencespour nourrir les débats franciliens.ISBN 978-2-900222-91-1 Diffusion: Apur Prix (TTC): 18 €www.apur.orgDRDRtraits d’agences_supplément à traits urbains n° 29 – printemps 20095


DOSSIER_CONSTRUIRE… OU RECONSTRUIRE LA VILLE EXISTANTECONSTRUIRE…OU RECONSTRUIRELA VILLE EXISTANTEUNE NÉCESSITÉ À L’HEURE DU GRENELLEDE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA CRISE ÉCONOMIQUEAGURLes villes sont aujourd’hui à la recherche d’un nouveausouffle alors qu’elles doivent relever les nombreux défisliés aux mutations économiques, sociales, climatiques,environnementales… Comment faire, ou refaire, la villesur la ville dans un contexte de recherche de nouveauxéquilibres territoriaux entre les espaces ruraux,les espaces urbains et les espaces périurbains ?Sur le terrain, les agences d’urbanisme sont souvent aucœur des études de restructuration, de réhabilitation ou de reconversion de la villeexistante, avec des objectifs de densité, de compacité et d’intensité et de haute qualitéenvironnementale. La fabrication de ces morceaux de ville, à l’intérieur ou aux frangesde l’agglomération, est fréquemment l’occasion d’expérimenter des méthodes nouvellesde conception de projet (appel au concours ou au marché de définition), de proposerdes montages opérationnels originaux (partenariat public/privé) et de mettre en œuvredes formes nouvelles de gouvernance faisant une large place à la participationdes habitants et au dialogue avec la population.Ce dossier présente un certain nombre d’exemples de projets urbains dans les espacesen mutation de la ville existante : friche industrielle à Amiens ou à Béthune, sitemilitaire à Reims, centre ancien à Châlons-en-Champagne, site économique en entréede ville à Toulon, espace central et quartier périphérique enclavés à Lyon, espacenaturel dégradé à Marseille, rives de la Meurthe à Nancy. Les transformations urbainesainsi décrites diffèrent selon les situations : la ville se recompose par l’économie,par l’habitat, par les espaces publics, mais aussi par les infrastructures routièresqui constituaient hier encore autant de lieux de ruptures. La requalification de tousces lieux permettra de fonder la ville de demain.6 supplément à traits urbains n° 29_printemps 2009_traits d’agences


CONSTRUIRE… OU RECONSTRUIRE LA VILLE EXISTANTE_DOSSIERAIRE TOULONNAISE : RECONVERSIONDU SITE D’ACTIVITÉS DE LA BAOU DES PUITSPar Marc Esponda et Fabrice Del Aguila (AUDAT)La forte pression résidentielle que connaît le littoral méditerranéenconcurrence les activités productives et ne facilite pas le renouvellementdes sites sur lesquels celles-ci se déploient. Pour proposer une alternativeau tout-résidentiel et favoriser un rééquilibrage habitat/activités à l’échellede la ville, la commune balnéaire de Sanary-sur-Mer souhaite tirer un partimaximal de la reconversion d’un site économique existant, La Baou des Puits.© AU[datCouvrant 20 hectares, ce siteest peu et mal rempli, patchwork d’emprises bâties(commerces, artisanat), peu occupées (dépôtsde matériaux) ou de friches agricoles. Mais il eststratégiquement très bien placé en entrée de ville,au débouché d’une gare reliée par TER à Toulonet à Marseille et du futur diffuseur connecté surl’autoroute A50 qui relie ces deux agglomérations.Il est identifié par le SCoT Provence Méditerranée(dont l’agence d’urbanisme de Toulon, AU[dat],est maître d’œuvre) comme un site de développementéconomique métropolitain.L’ambition communale de reconversion est inscritedans les orientations économiques du SCoT :affichage des vocations des espaces d’activités,qualité et durabilité des aménagements, soutienaux filières technopolitaines. Elle vise, en termesde contenu, à attirer des activités liés auxénergies renouvelables et au bâti durable (entreprises,laboratoires, centre d’information et de© AU[dat] - Maquette i.g.o. technologie skyline Software Syst.ressources…) et en termes de contenant, à promouvoirles valeurs environnementales du bâtiet de l’aménagement, dans la lignée de l’Agenda21 communal.L’agence, en partenariat avec deux structuresvaroises (VAI, agence de développement départementaleet TVT, organisme de promotion desnouvelles technologies), a coordonné le travaild’état des lieux économique et urbain. Au-delà,elle accompagne la commune dans la formalisationde son projet d’aménagement du site en élaborantun schéma de principe d’aménagementfondé sur:• l’intégration de contraintes environnementalesfortes: l’eau (présence de quatre points de captage),le bruit (proximité de l’autoroute et de lavoie de chemin de fer), le soleil (potentiel deproduction d’énergie solaire et photovoltaïqueconsidérable)…;• la prise en compte de l’environnement urbaindu site : intégration d’un parc d’activité récentdans le schéma, requalification de l’entrée de ville,implantation progressive d’un échangeur autoroutier,gestion de la relation avec la gare, articulationavec le tissu d’habitat qui enserre la zone…• le nécessaire phasage de l’aménagement enraison de l’absence de maîtrise foncière actuelle,des contraintes liées à l’occupation existante, dusouhait de pouvoir démarrer sur une premièrepierre visible sans bouleverser, dans un premiertemps, l’organisation actuelle du site ;• la maîtrise du site dans le temps : la possibilitéde marges de manœuvre grâce au phasageraisonné et le contrôle du devenir du site envisagépar des dispositifs de baux à construction.Rassemblés dans un recueil par l’agence d’urbanismede Toulon, les principes environnementauxd’aménagement de la zone constituent labase de travail des prestataires qui définiront laprogrammation puis la conception du scénariod’aménagement. Le véritable rôle de fil vert del’agence dans cette phase de projet a permis àcelui-ci d’être identifié par l’ADEME en octobre2008 comme l’une des quatre démarchesd’Approche Environnementale de l’Urbanisme/AEU en cours en PACA.esponda@audat.org/delaguila@audat.orgtraits d’agences_supplément à traits urbains n° 29 – printemps 20099


DOSSIER_CONSTRUIRE… OU RECONSTRUIRE LA VILLE EXISTANTEMARSEILLE /MASSIF DE LA NERTHE :RECONQUÊTE D’UNE FRANGEMÉTROPOLITAINEPar Hélène Balu (AGAM)La démarche conduite par l’agence d’urbanisme de Marseille vise à reconquérir ce territoireà la fois terrestre et marin, situé aux franges de Marseille et qui a subi, au fil de l’histoireindustrielle, nombre de bouleversements, pollutions et autres atteintes. Le massif dela Nerthe a cependant su garder ses attraits paysagers et son potentiel foncier exceptionneldans un positionnement devenu stratégique à l’échelle métropolitaine.L’enjeu majeur de ce projet estde conjuguer protection de la nature et développementaccompagné de nouveaux accèsau site.Élément fondamental de la partie nord de l’armaturecollinaire marseillaise, le massif de laNerthe constitue depuis toujours une barrièreentre les zones urbaines développées autourdu bassin de Marseille et celles de l’étang deBerre. Son versant dominant la rade nord deMarseille a été, au cours de l’histoire, l’objetde travaux gigantesques qui lui ont donné uncaractère particulier : exploitation de carrières,sites industriels, creusement du tunnel duRove, construction de la voie ferrée de la CôteBleue et de ses viaducs. Aujourd’hui encore,bien qu’impacté par le Plan d’exposition aubruit lié au cône d’envol de l’aéroport Marseille-Provence, ce massif demeure un espace naturelremarquable, caractéristique de l’écologieméditerranéenne littorale et rétro-littorale.• au nord, un espace naturel sur plus de 300 ha,futur grand parc d’agglomération, support d’unObservatoire de l’Écologie Méditerranéenneet lieu d’initiation à l’environnement ;• au centre, sur environ 25 ha d’anciennes carrières,un espace dédié aux activités des conteneuristesmarseillais, dégageant autant d’espaceà vocation d’activités en milieu urbain, etaméliorant de fait la qualité de vie par l’éloignementde tout le trafic poids lourds actuel;• au sud, la recomposition de la façade littorale: le site pourra recevoir un équipementd’attractivité régionale lié à la mer autour duquelpourront se développer des activités professionnelleset de loisirs, réalisant ainsi une coutureurbaine avec les quartiers voisins.AGAMLongtemps considéré en frange de l’espaceurbain marseillais, le massif de la Nerthe prendra,au travers de ce projet, une dimensionnouvelle en devenant le cœur d’un vaste systèmemétropolitain. De barrière, il deviendraespace structurant, offrant de nouveaux usagesen rapport avec sa situation et la diversitédes espaces qui le composent.Enfin, à l’heure de la mise en œuvre du futurParc National des Calanques, ces deux secteursgéographiques, de part et d’autre de laville, renforceront le caractère emblématiqued’une agglomération enchâssée entre un soclecollinaire et un long ruban littoral.h.balu@agam.orgUn espace naturelvecteur de développementTrès marqué par la conjugaison terre et mer,le projet porte avant tout la marque d’uneprotection majeure de la nature: 95% des espacesconserveront leur vocation naturelle, vocationqui sera renforcée par un important transfertde propriété au profit du Conservatoire duLittoral.La réhabilitation nécessitera l’aménagementde portes d’entrée du massif facilement accessiblesdepuis les parties nord et sud del’agglomération et la réalisation d’un demidiffuseurautoroutier.Le projet, inscrit sur trois communes et deuxEPCI, s’organisera autour de trois axes :10 supplément à traits urbains n° 29_printemps 2009_traits d’agences


CONSTRUIRE… OU RECONSTRUIRE LA VILLE EXISTANTE_DOSSIERREIMS : RECONVERSIONDE LA BASE AÉRIENNE 112Par Stéphane Egraz (AUDRR)Au-delà du choc économique et culturel qu’elle provoque – Reims est l’un des berceauxde l’aviation (Henri Farman) -, la fermeture en 2011 de la BA 112 ouvre des opportunitésde développement pour l’agglomération rémoise, dont les potentialités foncières d’extensionsont faibles. Cette fermeture libérera un espace de 542 hectares situé sur la frangenord de l’agglomération rémoise. Face à des convoitises multiples, l’agencede Reims a, dans une récente étude, déterminé les enjeux et les conditions de réussitede l’aménagement de cet espace, dans une optique de développement durable.Très convoité, le territoire fait l’objetd’une pression forte de la part de nombreuxacteurs. Aussi les communes concernées(Bétheny, Courcy et Brimont, appartenant à troisintercommunalités différentes dont ReimsMétropole) et la Chambre de Commerce etd’Industrie se sont-elles organisées en créantune association. L’objectif est de préfigurer uncadre d’aménagement afin d’éviter une consommationinappropriée de cet espace et des zonescontigües, longtemps interdites à l’urbanisationen raison de leur exposition au bruit. Au total,ce sont près de 1000 hectares dont le devenirest posé.L’Agence d’Urbanisme de Reims a initié uneréflexion sur la requalification de ces espacesen rapport avec les problématiques de développementde l’agglomération. Compte-tenu desenjeux importants afférents à ce territoire, ledevenir de ces espaces a été considéré à différenteséchelles :• l’échelle agglomération pour établir les besoinsfonciers afin d’assurer le développement del’agglomération en espaces dédiés à l’habitatet aux activités et pour construire un cadre deréférence sur la base des éléments issusdu SCOT de la Région Rémoise, ainsi que desprincipaux documents de planification et d’organisationdu territoire (PDU, PLU, PLH, …) ;•la frange nord de l’agglomération permettantde cerner les dynamiques dans lesquels la problématiquede la BA 112 s’insère et de faire despropositions en relation avec le devenir desespaces contigus à la base:• le périmètre de la BA 112 pour la propositionde scénarii d’aménagement et leur évaluationpar rapport au cadre de référence et auxbesoins de développement de l’agglomération ;Agence d’urbanisme de Reims AURRL’Agence de Reims inscrit cette réflexion dansle cadre d’un projet de développement durable.Ainsi, l’édification des scénarii repose notammentsur :- l’articulation transports/urbanisme : desserteen transports collectifs des espaces urbanisésen s’appuyant sur les lignes ferroviaires situéesà proximité ;- la construction de liens fonctionnels et symboliquesavec le centre d’agglomération ;- la constitution de centres secondaires, desservispar ces transports en commun, denseset mixtes, permettant la constitution de quartiersde vie équilibrés et agréables.En complément de la proposition de scénario,une réflexion a été menée sur les outils de miseen œuvre et le partenariat permettant d’aboutirà la conduite du projet.Les réflexions engagées pourront alimenter ladémarche lancée récemment par les autoritésrémoises pour concevoir et développer le projetde territoire Reims 2020.s.egraz@audrr.frtraits d’agences_supplément à traits urbains n° 29 – printemps 200911


DOSSIER_CONSTRUIRE… OU RECONSTRUIRE LA VILLE EXISTANTECHÂLONS-EN-CHAMPAGNE :PROTÉGER LE CENTRE SANS «MUSÉIFIER»par Jean-Marc Chone, Alain Fazincani (AUDC)En deux décennies, Châlons-en-Champagne a vu son centrehistorique se transformer radicalement. Cette transformation urbaineest davantage le résultat d’une série d’actions de mise en valeurd’un patrimoine oublié que d’un renouvellement de son bâti. Cetteredécouverte du patrimoine architectural et urbain s’est en particulierfaite au travers d’une Opération Programmée de l’Améliorationde l’Habitat/OPAH du centre-ville, d’une politique de ravalementdes façades ainsi que d’un investissement public importantsur la requalification de certains bâtiments et espaces publics.Agence BaillyDRLa ville a souhaité intensifier cettepolitique de mise en valeur de son patrimoinetout en préservant ses possibilités d’évolutionet d’adaptation dans le temps. Cette actions’est concrétisée dans un premier temps autravers d’un projet territorial intégrant cettenouvelle vision patrimoniale et urbaine dansle Plan Local d’Urbanisme (PLU). Mais il s’estavéré que cet outil n’était pas vraiment adaptépour mettre en œuvre cette ambition. C’estpourquoi l’agence, qui s’était mobilisée sur l’élaborationdu PLU, puis du Plan Local de l’Habitat,a proposé aux élus de mettre en place uneZone de Protection du Patrimoine Architectural,Urbain et Paysager (ZPPAUP). Dans le mêmetemps, la ville s’est aussi inscrite dans la démarchede la labellisation Ville d’Art et d’Histoire.Le principal enjeu de cette démarche est depréserver un patrimoine existant tout en prenanten compte les nouveaux usages et lesréalités économiques et de permettre le renouvellementde la ville sur la ville, sans tomberdans le travers de sa muséification.Dans le cas châlonnais et sur proposition del’Agence d’urbanisme, la ZPPAUP a été délimitéesur un large périmètre, permettant ainside prendre en compte, dans un centre élargi,des éléments de diversité d’usages ou de destinationsdes édifices (bâtiments publics, casernes,logements, …) et de qualité architecturalesur les deux rives de la ville et d’y insérerla trame verte et bleue de la ville.La création de la ZPPAUP renforce la cohérenced’une politique urbaine qui vise à mettreen valeur les éléments forts du patrimoinesans bloquer l’évolution urbaine, économiqueet sociale de la ville dans le futur.Les réflexions ont porté sur la forme bâtie(maintien de la trame parcellaire perceptibleen façade, du velum, des volumes, etc.) et surcertaines pratiques contemporaines et dedéveloppement durable (nouveaux matériaux,insertion d’équipements de ventilation, climatisation,des panneaux solaires, etc.).La ZPPAUP conduit à raisonner sur la manièrede réaliser des constructions contemporainesdans le contexte d’une ville ancienne.Outre l’évidente corrélation entre patrimoineet développement d’un tourisme urbain, le faitque le PLH ait défini un besoin de logementsde qualité en centre-ville renforce la légitimitéde la ZPPAUP. C’est là un retour affirmé du liennécessaire entre le bâti et son usage.Par ailleurs, au travers de l’enquête publique,il apparaît clairement que la démarche a trouvéune grande écoute auprès de la population.Elle marque une inversion de tendance dansle regard que celle-ci porte à son patrimoine.Châlons-en-Champagne fait partie des villesqui ont engagé une réflexion locale dans la fouléedu Grenelle de l’environnement. Celle-cidébouchera sur la mise en œuvre de conceptsde développement durable y compris sur lebâti patrimonial. jm.chone@audc51.org a.fazincani@audc51.org12 supplément à traits urbains n° 29_printemps 2009_traits d’agences


CONSTRUIRE… OU RECONSTRUIRE LA VILLE EXISTANTE_DOSSIERAMIENS-MONTIÈRES :LES APPORTS DU MARCHÉ DE DÉFINITIONPar Caroline Sannier (ADUGA) et Romain Pereira (Amiens Métropole)En 2006, la ville d’Amiens a engagé une procédure dite de « marché de définition » afind’anticiper la reconversion d’emprises occupées par une station d’épuration. L’objectifétait double : définir un projet d’aménagement, et menerune réflexion à une échelle élargie en vue d’amorcer la reconquête d’un siteindustriel de 100 ha.La zone d’activités de Montièresest depuis une dizaine d’années en situationd’obsolescence économique et urbaine. Secteurde fond de vallée, aménagé initialementpour accueillir les industries sinistrées par laguerre, elle s’est développée progressivementle long de la Somme, sans réflexion sur sonaménagement d’ensemble, ignorant les qualitésgéographiques du site et son environnementurbain. Au contact du centre-ville, le siteà reconquérir (6 ha) représente un importantpotentiel foncier maîtrisé par la Ville.Depuis 2000, plusieurs études urbaines etéconomiques ont permis d’explorer les programmationspossibles. Mais c’est l’approchede l’échéance de la délocalisation de la stationd’épuration qui a fait prendre conscienceà la municipalité de la nécessité d’engagerune démarche opérationnelle pour éviter laconstitution d’une friche et pour exploiter unpotentiel constructible de plus de 600 logements.Le « marché de définition » offre à la maîtrised’ouvrage un bon compromis entre engagerune nouvelle étude, sans débouchés opérationnelsà court terme, et lancer un concoursd’urbanisme sur des bases programmatiquesencore trop floues. Il lui permet de réfléchirsimultanément à un programme et à satraduction urbaine et de ménager des phasesde dialogue maîtrise d’ouvrage/maîtrise d’œuvreavec plusieurs équipes de conception associantles compétences d’urbaniste, de paysagisteet de programmiste.Deux périmètres ont été proposés : un périmètreopérationnel de 12 ha comprenant la stationd’épuration et un grand terrain adjacentet un périmètre d’étude d’environ 75 ha. Lapremière phase a consisté à élaborer un schémaprogrammatique de référence à l’échelle duDRpérimètre d’étude et à esquisser le projet globalde reconversion. Durant cette premièreétape, plusieurs réunions-débats en toute transparenceont permis de faire avancer la réflexioncollective entre les équipes. Sur cette base, lamaîtrise d’ouvrage a précisé ses attentes etproposé aux concepteurs le cahier des chargesde la seconde phase, cette fois-ci individuelle,à l’issue de laquelle le jury a désignél’équipe lauréate. Celle-ci s’est vu confier unmarché de services comprenant une missionde maîtrise d’œuvre urbaine et une missiond’assistance à maîtrise d’ouvrage qui permetaujourd’hui à la collectivité d’être accompagnéesur le moyen terme pour :• mettre en œuvre le projet d’aménagementd’un éco-quartier,• conseiller les opérateurs et architectes engagésdans l’aménagement,• établir un plan-programme à l’échelle dupérimètre d’étude pour alimenter le PLU etencadrer les projets privés.Par leur positionnement, très en amont, les« marchés de définition » offrent une réelleopportunité de concilier un objectif opérationnelet le temps nécessaire à la maturation,politique et technique, d’un projet. c.sannier@aduga.org r.pereira@amiens-metropole.comAgence d’Architecture et d’Urbanisme Patrick Chavannestraits d’agences_supplément à traits urbains n° 29 – printemps 200913


DOSSIER_CONSTRUIRE… OU RECONSTRUIRE LA VILLE EXISTANTELYON : DES AGRAFES URBAINESPOUR « RECOUDRE » LE TERRITOIREPar Nicolas Pech (URBA Lyon)A Lyon, comme dans beaucoup d’agglomérations, le développement,dans les trente dernières années, d’infrastructures aux caractéristiquesautoroutières a conduit à la constitution de véritables coupures urbainesqu’il faut aujourd’hui résorber. Etat des lieux…© François Guy/Agence d’Urbanisme de Lyon© François Guy/Agence d’Urbanisme de LyonL’axe A6-A7, situé au cœur dela ville, constitue aujourd’hui une barrière formidableautour de la Confluence Saône-Rhône,en totale contradiction avec le projet de doublementde l’hypercentre de l’agglomération.La transformation de cet objet autoroutier enun axe plus urbain est cependant conditionnéeà la réalisation d’axes de contournement(Tronçon Ouest du Périphérique etContournement Ouest de Lyon) dont l’horizonde réalisation demeure incertain. Dans le mêmetemps, le projet urbain Lyon Confluence sortde terre (www.lyon-confluence.fr) et la questiondu désenclavement de ce quartier se poseavec acuité, à court et moyen termes.Le boulevard périphérique, aménagé sur lesemprises des anciennes fortifications, a quantà lui été rattrapé par la ville. D’ouvrage decontournement, il est progressivement devenuune muraille séparant la ville centre de la premièrecouronne alors que la dynamique urbainel’a aujourd’hui dépassé. Ainsi, de grands projetsurbains voient le jour au-delà de cette limite(Carré de Soie à Villeurbanne – Vaulx-en-Velin,Renault Trucks à Vénissieux – Saint-Priest, ...)et les lignes structurantes de transports collectifsaccompagnent ce mouvement (prolongementdu métro A à l’est, lignes de tramwayT3 vers l’est et T4 vers le sud).Pour résorber ces effets de coupure, l’agenced’urbanisme de Lyon a, depuis 2007, engagéune réflexion en proposant deux actions complémentaires:• une action sur l’infrastructure permettantd’apaiser l’axe et de réduire les nuisancesgénérées et l’emprise de l’infrastructure ainsique les contraintes de son système d’échanges.Dans le cadre d’une politique globalede déplacements à l’échelle de l’agglomérationet de la métropole, il s’agit notamment d’intervenirsur les vitesses pratiquées (vitessecible de l’ordre de 70 km/h) et les modalitésd’exploitation (voies réservées, contrôle d’accès,…) : de plus, ces mesures concourentà une modération de l’usage de la voitureindividuelle au profit des modes de transportalternatifs (transports collectifs, co voiturage)qui s’en trouveront renforcés.• une dynamique de projet urbain autour del’infrastructure, rendue possible par l’apaisementde l’axe, et permettant d’envisager laconstitution d’agrafes urbaines capables dedigérer cette coupure, de la même manière quela ville de Lyon a su au fil du temps absorberet continue à absorber les coupures du fleuveet de la voie ferrée. Selon la topographie duterritoire concerné, cette couture urbaine peuts’appuyer sur une couverture partielle (exemplede l’agrafe nord Bonnevay) qui gomme l’infrastructureet rétablit la continuité de voiesqui la traversent. Elle peut aussi s’envisager parla réappropriation des rives de l’infrastructure(exemple de l’agrafe sud Bonnevay) associéeà une réorganisation des accès permettant lerenforcement des liens entre les secteurs situésde part et d’autre de l’axe.n.pech@urbalyon.org14supplément à traits urbains n° 29_printemps 2009_traits d’agences


JOEL DUQUENOY_PORTRAITJOËL DUQUENOYUN ACTEUR DYNAMIQUE DU TERRITOIREHomme de proximité, Joël Duquenoy est un président d’agencetout entier tourné vers l’intérêt public local. Une vocation nécessairedans ce bassin d’emploi fragilisé, et qui porte ses fruits.L’action publique locale : c’estle fil rouge qui guide le parcours de JoëlDuquenoy, 56 ans, maire (PS) d’Arques,président de la communauté d’agglomérationde Saint-Omer (CASO), président de l’associationdes maires du Pas-de-Calais. Et - lastbut not least - président de l’agence d’urbanismeet de développement de la région deSaint-Omer.L'agence est voisine de la communautéd'agglomération. Ce qui est commode pourle travail quotidien, et cohérent sur le planstratégique. Les chantiers ne manquent pas,Le SCOT (Schéma de cohérence territoriale)de l’aire urbaine de Saint-Omer a été adoptél’an dernier, à l’unanimité des 82 communeset des cinq intercommunalités concernées.L’heure est venue de mettre les PLU (planslocaux d’urbanisme) en conformité avec cetengagement. C’est aussi le moment de lancerl’élaboration d’un plan climat territorial,en écho à l’initiative de la Région Nord - Pasde-Calais.Joël Duquenoy loue l’expérience et la qualitéde cet outil de planification et d’aménagement.L’agence anticipe en permanenceles nouveaux enjeux ; elle est l’éclaireur, voire« le poil à gratter » des élus, estime sonprésident. Les discussions sont fréquentes etfranches entre Joël Duquenoy, le directeur del’agence et la quinzaine de techniciens, maisles décisions sont « partagées ». « J’ai fait mesétudes de consensus à l’association des maires», indique le président : une bonne école.DRUn homme de proximitéCette recherche de consensus est d’autantplus nécessaire que le territoire a souffertde la désindustrialisation ; cette situationréclame des efforts de redynamisation de lapart de tous les acteurs. Certes, le pays nemanque pas d’atouts, notamment sur le plantouristique. Mais entre les deux derniers recensements,un millier d’habitants ont quitté lebassin d’emploi de Saint-Omer. La cristalleried’Arques, qui comptait plus de dix millesalariés à son zénith, a plusieurs fois réduitses effectifs. Et tous les matins, sept centsAudomarois prennent le train pour Lille, distanted’une soixantaine de kilomètres.Joël Duquenoy vient de demander à l’agenced’urbanisme de porter son regard avisé surce qui se passe autour de son territoire. «Nousdevons nous intéresser au littoral, bien sûr,mais au moins autant à la métropole et capitalerégionale ». Garder à son « pays » vigueuret attractivité : voilà un objectif que l’élu estbien décidé à atteindre. Le verrier Saverglassa ainsi inauguré, l’année dernière, à Arques,une nouvelle unité de production à la placedes anciens bâtiments du four V d’ArcInternational, avec 250 emplois à la clé.Pour assumer pleinement ses mandats, JoëlDuquenoy a sa recette : un cocktail dedisponibilité, de simplicité et de proximité.A 7 heures chaque matin, il est au bureau.« A 8 heures, quand les salariés arrivent,tous les courriers du jour sont signés ». Si untechnicien veut lui soumettre une question oului présenter un dossier, il n’a qu’à toquer àla porte de son cabinet. Joël Duquenoy s’estentouré d’une équipe réduite. Sa secrétairegère les rendez-vous dans des délais record :le « patron » ne supporte pas d’avoir plus dedeux ou trois demandes en instance. Parceque son territoire le mérite bien.Propos recueillis par Bertrand Verfaillie(Innovapresse / Lille)traits d’agences_supplément à traits urbains n° 29 – printemps 200915


PORTRAIT_ANGELE BALEYDIERDRANGÈLE BALEYDIERMET L’URBANISME SOUSLES FEUX DE LA TOILECheville ouvrière du système Internetde l’agence d’urbanisme de Lyon, la responsabledu Système d’Information des Partenaires (SIP)est parvenue à faire sortir l’urbanismede sa réserve.C’est bien connu, la technologiedoit toujours son inventivité à l’homme. Etcomme on a observé, depuis ces dernièresannées, que l’Agence d’urbanisme de Lyonavait considérablement gagné en visibilité surla toile… on a cherché l’homme. Et on a trouvéla femme !Une femme a priori bien éloignée de la sphèreurbanistique. Docteur en sciences de gestion,Angèle Baleydier a d’abord enseigné l’économieavant de rejoindre le pôle de compétencesen urbanisme du Grand Lyon. « En tantqu’enseignante, j’avais beaucoup travaillésur les clusters et les réseaux de compétences», retrace la responsable du Systèmed’Information. Une spécialité bienvenueau moment où le pôle de compétences enurbanisme souhaitait regrouper et dynamiserl’ensemble des savoir-faire présents surle territoire. « Je ne viens pas du champ del’urbanisme, mais j’avais cette idée qu’il fautrassembler pour être plus visible ».L’urbanisme grand-lyonnais a donc gagnéen visibilité, et l’artisane de cette mise enlumière aussi. Voilà Angèle Baleydier sollicitéepar Gilles Buna, président de l'agenced'urbanisme par ailleurs vice président duGrand Lyon en charge de l’urbanisme, pourcréer un système d’information à destinationdes partenaires de l’agence. « Il s’agissait unpeu d’organiser une vitrine de noscompétences et de favoriser l’accès auxétudes et aux informations produites parl’agence », résume Angèle Baleydier, quireconnaît que sa mission s’est d’abord heurtéeà quelques freins. « Au sein de l’agence, il yavait une culture de production, mais pas dediffusion, et j’ai dû faire comprendre àmes collègues qu’une étude n’a de sens quesi elle est lue », se souvient-elle. Maisune fois les réticences vaincues, le projeta rapidement pris corps, aussi grâce à uneinformatique à la pointe. « En trois ans, nousavons mis en ligne 1 700 informations surnotre extranet ».Ouvertureau grand publicNon contente de diffuser l’information auprèsdes professionnels, l’agence a égalementouvert sa base de données au grand public,via un site internet qui concentre environ letiers des informations accessibles auxpartenaires. Un véritable succès dont la recettetient, d’après la conceptrice du système,à la simplicité, puisque les études sontprésentées par un titre et quelques lignes derésumé qui donnent envie de cliquer.« Désormais les moteurs de recherche viennentnous visiter régulièrement et nous sommesbien référencés », s’enthousiasme AngèleBaleydier, dont l’objectif revendiqué est biende « tenir informés du mieux possible lespartenaires, mais aussi être présent sur la toilepour ne pas limiter l’accès du public à la seuleporte d’entrée du site de l’agence ». Alors, pourgagner encore en visibilité, Angèle Baleydier aimaginé une web TV où chacun peut présenteren trois minutes une étude ou un champ decompétences. « J’avais l’impression quecertains messages ne passaient pas bien àl’écrit », justifie la responsable du Systèmed’Information des Partenaires.Son prochain défi pour générer du « buzz » :inciter les internautes au dialogue. « Il fautinventer des animations pour booster notrelectorat », est-elle convaincue.Propos recueillis par Françoise Sigot(Innovapresse / Lyon)www.urbalyon.org16 supplément à traits urbains n° 29_printemps 2009_traits d’agences

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