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Traces sur les algèbres de von Neumann finies

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On peut donc choisir F k+1 ≤ F − (F 1 + . . . + F k ) telle que F k+1 ∼ E k+1 − E k . Cecitermine la construction.On a alorsE = E 1 + ∑ (E k − E k−1 ) ∼ ∑ F k ≤ F.k>1k≥1A tout élément U ∈ U, on peut associer l’opérateur L U : M ∗ → M ∗ , défini par laformuleL U (ω(R)) = ω(U ∗ RU),pour tout ω ∈ M ∗ et R ∈ M. On note K ω := {L U (ω), U ∈ U} ⊂ M ∗ et Q ω l’adhérencenormique <strong>de</strong> l’enveloppe convexe <strong>de</strong> K ω dans M ∗ .Proposition 1. Soit (E n ) n∈N une suite orthogonale <strong>de</strong> projections <strong>de</strong> M et ω ∈ M ∗ .Alors τ(E n ) → n 0 uniformément en ω ∈ Q ω .Démonstration. Il suffit évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> montrer que τ(E n ) → 0 uniformément en τ ∈K ω . Par l’ab<strong>sur</strong><strong>de</strong>, soient δ > 0, (F n ) une sous-suite <strong>de</strong> (E n ) et (τ n ) une suite d’éléments<strong>de</strong> K ω tels que pour tout n, |τ n (F n )| ≥ δ. On peut écrire τ n = L Un (ω), et on poseG n = U ∗ nF n U n . Alors, G n est une projection <strong>de</strong> M, G n ∼ F n et |ω(G n )| ≥ δ pour toutn. Ce qu’on a gagné : on n’a plus qu’une forme linéaire à considérer ; ce qu’on a perdu :<strong>les</strong> G n ne forment plus une suite orthogonale. Mais on en est pas très loin !La preuve qui suit est assez similaire à celle <strong>de</strong> la loi du tout ou rien en probabilités.Posons, pour m ≥ n, P m,n = ∨(G n , . . . , G m ), P n = ∨ m≥n P m,n et P = ∧ n P n . Je dis quepour m ≥ n,P m,n F n + . . . + F m .C’est vrai pour m = n par construction <strong>de</strong> G n . Soit m ≥ n. Supposons le résultat prouvépour m. AlorsP m,n F n + . . . + F metEn additionnant,G m+1 ∨ P m,n − P m,n ∼ G m+1 − G m+1 ∧ P m,n ≤ G m+1 ∼ F m+1 .P m+1,n = G m+1 ∨ P m,n F n + . . . + F m+1 .Ceci termine la récurrence. On a donc pour m ≥ n, P m,n ∑ k≥n F k et donc, en vertudu lemme 7, P n ∑ k≥n F k. Comme M est finie, on sait aussi (voir encore la remarqueprécédant le lemme 7) que 1 − ∑ k≥n F k 1 − P n ≤ 1 − P . En appliquant encore lelemme 7, on a donc1 = ∨ (1 − ∑ F k ) 1 − P.n k≥nDonc, comme M est finie, P = 0. Comme pour tout n, G n ≤ P n , la suite (G n ) n convergedonc fortement, et donc ultrafaiblement, vers 0. Comme ω ∈ M ∗ , on <strong>de</strong>vrait donc avoirω(G n ) → 0, ce qui n’est pas. On a la contradiction cherchée.8

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