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Lundi 23 avril 2012 20h00 - Philharmonie Luxembourg

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Récital d’orgue<br />

Mercredi / Mittwoch / Wednesday<br />

28.03.<strong>2012</strong> 20:00<br />

Grand Auditorium<br />

Dame Gillian Weir orgue<br />

Joseph Jongen: Sonata eroïca op. 94 (1930)<br />

Domenico Scarlatti: Sonata en ut majeur (C-Dur) K 255<br />

(«La Tourterelle» / «Die Turteltaube»)<br />

Sonata en ré majeur (D-Dur) K 287<br />

Sonata en ré majeur (D-Dur) K 288<br />

Jan Pieterszoon Sweelinck: Variations sur «Mein junges Leben<br />

hat ein End» SwWV 324<br />

Healey Willan: Introduction, Passacaglia and Fugue in E flat minor<br />

(mi bémol mineur / es-moll) op. 149 (1916)<br />

~35’<br />


Camille Saint-Saëns: Prélude et fugue en si majeur (H-Dur)<br />

op. 99 N° 2 (1894)<br />

Flor Peeters: Toccata, fugue et hymne sur «Ave maris stella» op. 28<br />

(1933)<br />

Franz Liszt: Saint François de Paule marchant sur les flots<br />

(Der heilige Franziskus über die Wogen schreitend) S 175 N° 2<br />

(1863, arr. Lionel Rogg, 1988)<br />

Henri Mulet: Rosace (Esquisse byzantine N° 3) (1914–1919)<br />

Sergueï Slonimski: Toccata (1961)<br />

Georgi Mushel: Toccata (Suite sur des thèmes ouzbèques) (1947)<br />

~40’


Un voyage à travers l’Europe<br />

Jongen, Scarlatti, Sweelinck, etc.<br />

Emmanuel Pélaprat<br />

De l’aveu même d’Healey Willan (1880–1968), les seuls concerts<br />

d’orgue qu’il pouvait endurer jusqu’au bout étaient ceux qu’il<br />

donnait lui-même! Gageons qu’il ne se serait pas ennuyé au cours<br />

d’un concert comme celui qu’il nous est donné d’entendre ce<br />

soir, où la découverte d’un répertoire ne s’efface que devant la<br />

diversité des œuvres proposées. Aussi original que paraisse le choix<br />

du programme, les pièces qui le composent n’en sont pas moins<br />

ancrées dans la tradition organistique telle que nous la percevons<br />

depuis Jean-Sébastien Bach (1685–1750), que lui-même avait assi-<br />

milée de ses prédécesseurs et dont nous pouvons distinguer plu-<br />

sieurs marques d’écriture récurrentes dans la littérature d’orgue.<br />

La transcription<br />

Pratiquées dès le Moyen Âge, les transcriptions d’œuvres vocales<br />

(motets, chansons, etc.) constituent une grande part du premier<br />

répertoire de l’orgue. Encore aujourd’hui, les transcriptions peu-<br />

vent parfois suppléer le manque de littérature d’un instrument.<br />

La démarche est cependant différente dans le cas de l’orgue ou<br />

du piano: il s’agit plus de la volonté d’exécuter seul une œuvre<br />

qui requiert plusieurs exécutants ou de donner une nouvelle cou-<br />

leur à une pièce déjà écrite pour le clavier. Lorsque Jean-Sébas-<br />

tien Bach transcrivit cinq concertos pour orgue (Antonio Vivaldi<br />

et Johann Ernst IV Herzog von Sachsen-Weimar), son travail alla<br />

au-delà d’une simple réduction de l’œuvre originale: l’adaptation<br />

instrumentale s’enrichissait de nouvelles ornementations et lignes<br />

mélodiques. Au 19 e siècle, l’orgue devenant ‹symphonique›, il<br />

devenait naturel d’y ‹orchestrer› des pages de piano. Lionel Rogg,<br />

en transcrivant Saint François de Paule marchant sur les flots, ne fai-<br />

3


4<br />

sait que compléter le travail de Camille Saint-Saëns (1835–1921)<br />

qui avait déjà arrangé la première des Deux Légendes de Franz Liszt<br />

(1811–1886), lui-même grand transcripteur. Saint-Saëns jouait<br />

régulièrement en concert et à l’office (pour des messes nuptiales)<br />

La Prédication aux oiseaux de Saint François d’Assise (réalisée en<br />

1878) et sa démarche fut légitimée par Liszt qui lui écrivit le 14<br />

mai 1882: «Je suis encore tout émerveillé de votre Prédication<br />

aux oiseaux de Saint François. Vous partionnez l’orgue de façon<br />

inouïe, comme seulement un grand compositeur et grand virtu-<br />

ose, tel que vous, peut s’en montrer capable. Les plus habiles or-<br />

ganistes en tous pays n’ont qu’à vous tirer leur révérence.»<br />

L’improvisation<br />

Si la plupart des musiciens étaient improvisateurs jusqu’au 19 e<br />

siècle, il faut bien reconnaître que seuls les organistes perpétuè-<br />

rent jusqu’à aujourd’hui cette science. De cette pratique, outre<br />

un style d’écriture que l’on peut retrouver dans de nombreuses<br />

partitions – par exemple l’introduction de la Sonata eroïca de<br />

Jongen – sont nées plusieurs genres, comme le prélude et la toc-<br />

cata. Le Prélude et fugue en si majeur op. 99 N° 2 de Saint-Saëns et<br />

Rosace d’Henri Mulet (1878–1967) qui s’y réfèrent, ne sont d’ail-<br />

leurs pas sans parentés puisque ces partitions jouent sur un cer-<br />

tain impressionnisme dû à l’ondulation de leurs accompagne-<br />

ments. Bien qu’il existe de nombreuses toccatas pour clavecin ou<br />

piano (Schumann, Saint-Saëns, Debussy, Ravel, etc.), ce genre<br />

demeure durablement associé à l’orgue depuis les quatre Toccatas<br />

et fugues de Bach. Attachée au plaisir de ‹toucher› l’instrument<br />

(toccare, en italien), la toccata retient le plus souvent l’idée d’une<br />

figure mélodique caractéristique en doubles-croches dont les étu-<br />

des pour piano pourraient être aussi une source d’inspiration.<br />

Les détracteurs du genre parlaient alors de «toccata ferroviaire»…<br />

Les trois toccatas jouées ce soir (Flor Peeters, Sergueï Slonimski<br />

et Georgi Mushel) ont en commun d’associer des mélodies d’ins-<br />

piration populaire ou liturgique à leurs improvisations modales.<br />

Le contrepoint<br />

C’est bien connu, les organistes sont de grands polyphonistes!<br />

La possibilité de jouer plus de parties que sur tout autre instru-


Joseph Jongen<br />

ment, grâce à l’utilisation des pieds, et la conception même de<br />

l’orgue permettant de superposer plusieurs plans sonores ont ac-<br />

cusé ce goût des organistes pour le style sévère. La fugue est l’usage<br />

suprême de l’écriture contrapuntique, car elle n’est que contre-<br />

point: un thème utilisé dans différentes parties qui se veulent<br />

aussi importantes les unes que les autres. Volontiers baroquisantes<br />

(Camille Saint-Saëns, Healey Willan), les fugues ne sont plus<br />

seulement le but d’une composition, souvent précédées d’un pré-<br />

lude, mais deviennent plus souvent, dès le 19 e siècle, la pérorai-<br />

son d’une pièce qui utilise un thème unique, comme dans les<br />

Variations sur un thème de Haendel op. 24 de Brahms. C’est aussi le<br />

cas des œuvres de Jongen et Willan où une introduction précède<br />

les variations d’un thème dont la fugue apparaît comme le déve-<br />

loppement ultime. La pièce de Peeters est aussi un triptyque sur<br />

un thème unique, mais la fugue tient la place centrale.<br />

Les variations<br />

L’art de varier est aussi une pratique caractéristique des organistes.<br />

L’exemple de Sweelinck dont une pléiade de musiciens répandront<br />

le style et l’influence jusqu’à Buxtehude, propose déjà un modèle<br />

5


Rencontres SEL B-IV YouR ChoICE 13<br />

<strong>Lundi</strong> <strong>23</strong> <strong>avril</strong> <strong>2012</strong> <strong>20h00</strong><br />

<strong>Philharmonie</strong> <strong>Luxembourg</strong>, Grand Auditorium<br />

Isabelle Van Keulen, violon<br />

Solistes Européens, <strong>Luxembourg</strong><br />

Christoph König, direction<br />

«Frühling läßt sein blaues Band…»<br />

John Cage (1912-1992)<br />

«The seasons»<br />

Ralph Vaughan-Williams (1872-1958)<br />

The lark ascending<br />

Darius Milhaud (1892-1974)<br />

Le bœuf sur le toit op. 58b, Cinéma Fantaisie pour violon et orchestre<br />

Robert Schumann (1810-1856)<br />

Symphonie n°1 en si bémol majeur op.38 «Printemps»<br />

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accompli. La filiation par Buxtehude jusqu’à Bach est l’occasion,<br />

une fois de plus, de proposer à travers ces variations (partitas et<br />

préludes de choral, pour se cantonner au domaine de l’orgue) et<br />

sa Passacaille (variations sur un ostinato, le plus souvent à la basse),<br />

un nouvel aboutissement qui servira de modèle pour les généra-<br />

tions suivantes. La paternité de la Passacaglia de Willan ne fait<br />

pas de doute: comme celle de Bach, un thème de huit mesures<br />

(tonalité mineure, rythmes et intervalles similaires) exposé au<br />

pédalier seul est suivi d’une vingtaine de variations (18 pour<br />

Willan, 20 pour Bach) et conclu par une fugue. Ce sont aussi des<br />

variations qui se retrouvent au centre de la Sonate eroïca op 94 de<br />

Jongen. Outre la diversité des styles, c’est à un véritable voyage<br />

à travers l’Europe que nous convie Dame Gillian Weir: le pro-<br />

gramme ne contient pas moins de dix compositeurs de sept natio-<br />

nalités différentes.<br />

Dix compositeurs de sept nationalités<br />

Joseph Jongen (1873–1953) est un compositeur belge de renom-<br />

mée internationale. Après avoir remporté le Prix de Rome en 1897,<br />

il enseigna l’harmonie au Conservatoire de Liège puis la fugue<br />

au Conservatoire royal de Bruxelles dont il devint le directeur<br />

de 1925 à 1939. Organiste de premier ordre, il a donné de nom-<br />

breux récitals. Sa production pour l’orgue occupe 9 des 137 numé-<br />

ros d’opus de son catalogue et comporte de nombreuses autres<br />

pièces non numérotées, ainsi que plusieurs œuvres pour orgue et<br />

orchestre dont la célèbre Symphonie concertante. La Sonata eroïca<br />

op. 94 (1930) dédiée à l’organiste et compositeur français Joseph<br />

Bonnet, est une œuvre en un seul mouvement d’une conception<br />

cyclique avec un seul thème, comme dans la Sonate de Reubke,<br />

pour tout matériau thématique. Après une introduction, il est<br />

exposé dans le goût d’une chanson populaire et suivi de trois<br />

variations; un intermède sépare alors celles-ci de la fugue, dont<br />

le sujet est évidemment le thème de la sonate.<br />

Des 555 sonates pour clavecin de Domenico Scarlatti (1685–<br />

1757), seules 30 furent publiées de son vivant sous le titre d’Essercizi<br />

7


8<br />

per gravicembalo (1738). L’essentiel de son œuvre, réunie par des<br />

copistes (il ne reste aucun manuscrit autographe), fut rapporté en<br />

Italie par le castrat Farinelli après la mort de Scarlatti. Cinq sonates,<br />

par tradition, sont considérées écrites pour l’orgue, dont trois attri-<br />

buées avec certitude à l’Organo da camera dont les sonates K 287<br />

et 288, en ré majeur toutes deux. Les changements de clavier sont<br />

précisés ainsi que les registrations de flûte et trombone. Comme<br />

la moitié des sonates de Scarlatti, elles fonctionnent par couple<br />

et leur complémentarité justifie l’enchaînement de la première<br />

sonate, calme et polyphonique (un fugato ouvre le mouvement)<br />

à la deuxième plus virtuose. Le cas des sonates K 254 et 255 est<br />

plus incertain: l’indication Oytabado et Tortorilla est-elle une in-<br />

dication de registration ou une référence à une danse portugaise<br />

(Oitavado) et à la tourterelle, entendue à plusieurs reprises dans<br />

la deuxième sonate jouée ce soir?<br />

Jan Pieterszoon Sweelinck (1562–1621) ne quitta qu’exception-<br />

nellement Amsterdam où il menait une vie sédentaire. À partir<br />

de 1578, les provinces du Nord ayant décidé de se fédérer, la mu-<br />

sique fut exclue du culte calviniste, mais Sweelinck assurait, en<br />

plus de son enseignement, des auditions quotidiennes qui lui<br />

valurent une renommée exceptionnelle: «Orphée d’Amsterdam»,<br />

«Prince des musiciens», etc. Si 257 œuvres vocales furent éditées<br />

de son vivant, les œuvres pour clavier ne nous sont parvenues<br />

que sous forme de copie. Il faut distinguer 27 pièces libres (fan-<br />

taisies et toccatas) et 25 cycles de variations, 13 sur des cantiques<br />

et 12 sur des mélodies profanes, catégorie à laquelle font partie<br />

les Variations sur «Mein junges Leben hat ein End» SwWV 324, dont<br />

le musicologue Willi Apel a écrit que l’œuvre «prend place parmi<br />

la douzaine des plus grands chefs-d’œuvre du genre, à peine in-<br />

férieure aux Variations Goldberg, aux Diabelli ou aux Variations sur<br />

un thème de Haendel de Brahms». La chanson profane «Ma jeune<br />

vie a une fin» est le prétexte à six variations qui laisseront toujours<br />

la mélodie clairement audible en la maintenant systématique-<br />

ment à la partie supérieure.<br />

Une grande majorité des 800 œuvres qu’a écrit Healey Willan<br />

(1880–1968) est consacrée à la musique sacrée; ce musicien d’église


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10<br />

milita pour un rapprochement en direction de la liturgie catho-<br />

lique dans le culte anglican, notamment par l’utilisation des mélo-<br />

dies grégoriennes. Il fit également une importante carrière dans<br />

l’enseignement qui le mena de Londres, sa ville natale, au Conser-<br />

vatoire de Toronto, au Canada, en 1913, où il devint responsable<br />

du département des matières théoriques. Blagueur impénitent, il<br />

déclarait qu’il était «Anglais par la naissance, Irlandais par ses<br />

origines, Canadien par adoption et Scotch par absorption». Son<br />

œuvre pour orgue est orgue est dominée par le monumental<br />

triptyque Introduction, Passacaglia and Fugue op. 149 (1916) que<br />

Joseph Bonnet considérait comme la plus grande réussite en son<br />

genre depuis Bach. La passacaille était alors essentiellement illus-<br />

trée par les compositeurs allemands comme Karg-Elert, Reger ou<br />

Rheinberger.<br />

En 1894, à près de 60 ans, Camille Saint-Saëns, venant d’achever<br />

ses trois Préludes et Fugues op. 99, avouait: «j’ai tricoté des fugues<br />

pour orgue, chose que j’avais désiré faire toute ma vie, sans jamais<br />

avoir osé m’y aventurer, craignant de me piquer les doigts aux<br />

aiguilles et de les emberlificoter dans la laine». Cette série de Pré-<br />

ludes et fugues, complétée par l’op. 109, constitue l’unique recueil<br />

de ce genre, en France, au 19 e siècle. Ces pages seront suivies de<br />

cinq autres opus, alors que Saint-Saëns n’avait plus composé<br />

pour l’orgue depuis près de trente ans (Rhapsodie sur des cantiques<br />

bretons op. 7, 1866) et qu’il n’était plus titulaire de l’église de La<br />

Madeleine depuis 1877. Le 2 e Prélude est «d’écriture inattendue<br />

et de couleurs audacieuses qui ont pu faire penser à celles d’un<br />

limonaire!» (J. Gallois) et contraste avec «l’ironie mordante» de<br />

la fugue (N. Dufourcq). Ce diptyque est dédié à Alexandre Guil-<br />

mant.<br />

Le compositeur belge Flor Peeters (1903–1986) a écrit l’essentiel<br />

de son œuvre pour l’orgue (une soixantaine d’opus). Outre les<br />

nombreux récitals qu’il a donnés de par le monde, il enseigna<br />

l’orgue et la composition et son dernier poste fut au Conserva-<br />

toire d’Anvers (1948) dont il devint directeur (1952–1968). Toccata,<br />

fugue et hymne sur «Ave maris stella» op. 28 (1933) est une des meil-<br />

leures pages et des plus caractéristiques de Peeters. Ce dernier


Franz Liszt<br />

(Photographie prise par Pierre Petit, 1865)<br />

aimait se servir de thèmes de chorals ou d’hymnes grégoriennes<br />

utilisés au cours des offices qu’il accompagna durant 63 ans à la<br />

cathédrale de Malines. Les 213 Préludes d’Hymnes pour l’année<br />

liturgique op. 100 reflètent en ce sens la préoccupation liturgique<br />

qu’a eue en France Charles Tournemire, auquel l’op. 28 est par<br />

ailleurs dédié.<br />

Les Deux Légendes (ca 1863) de Franz Liszt (1811–1886) que l’on<br />

a qualifiées de «franciscaines» correspondent à l’arrivée du compo-<br />

siteur à Rome (1861) et à la tonsure qu’il reçut dans l’ordre fran-<br />

ciscain (1865). Ce sont les dernières pages virtuoses consacrées<br />

au piano avant un changement radical d’écriture où domine le<br />

dépouillement. Après La Prédication aux oiseaux de Saint François<br />

d’Assise, toute de grâce aérienne, ce sont les flots tumultueux<br />

qui servent de cadre à ce miracle de Saint François de Paule, qui<br />

était le saint patron du compositeur. Celui-ci traversa le détroit<br />

de Messine sur son manteau étendu après le refus d’un batelier<br />

d’embarquer sur son bateau. La pièce expose dès le début les<br />

deux mesures de thème du choral qui sera employé tout au long<br />

11


12<br />

de la pièce: repère paisible et stable dans le bouillonnement de<br />

la tempête. La pièce ne s’arrête pas avec l’arrivée «triomphale» du<br />

saint sur l’autre rive, mais propose en sa fin une action de grâce<br />

tout intérieure.<br />

Le père d’Henri Mulet (1878–1967), Gabriel, fut le premier maître<br />

de chapelle de la nouvelle basilique du Sacré-Cœur à Paris; c’est<br />

donc en mémoire de cet édifice, à l’ombre duquel il grandit,<br />

qu’Henri, pendant la Grande Guerre, écrivit son unique recueil,<br />

les Esquisses byzantines dont Rosace est la troisième des dix pièces.<br />

Puissamment évocatrices, ces pages décrivent tout aussi bien le<br />

lieu (Nef, Vitrail, Campanile, Chapelle) que les offices qu’on y célé-<br />

brait (Noël, In paradisum). Après avoir commencé par étudier le<br />

violoncelle (1 er Prix au Conservatoire de Paris), il travailla l’orgue<br />

avec Guilmant et Widor et fut titulaire de différentes orgues à<br />

Paris, avant de se retirer, en 1937, dans le Sud de la France. Rosace<br />

est écrite sur un unique motif de trois notes descendantes.<br />

Le programme se clôt par deux toccatas de compositeurs russes:<br />

Sergueï Slonimski (né en 1932) est un compositeur, pianiste et<br />

musicologue qui a enseigné au Conservatoire de Saint-Pétersbourg.<br />

La musique populaire russe reste un de ses thèmes de prédilec-<br />

tion comme on peut l’entendre dans ses nombreux opéras et<br />

symphonies, tout comme dans la Toccata pour orgue (1961) dont<br />

on a parlé d’évocation de Cosaques dans une danse fiévreuse.<br />

C’est un même intérêt qui a conduit Georgi Mushel (1909–1989)<br />

à bâtir sa Suite sur des thèmes ouzbèques pour orgue en 1947 (Aria,<br />

toccata et fugue). Professeur de piano puis de composition en Ouz-<br />

békistan, il avait d’abord étudié au Conservatoire de Moscou et<br />

était un lointain descendant d’un officier de l’armée napoléo-<br />

nienne resté sur place après la campagne de Russie (1812).


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Entdeckungen aus vier<br />

Jahrhunderten<br />

Zum Orgelrécital von Dame Gillian Weir<br />

Wolfgang Valerius<br />

Joseph Jongen (1873–1953) schloss seine Ausbildung am Konser-<br />

vatorium seiner Heimatstadt Lüttich mit mehreren ersten Preisen<br />

ab, unterrichtete ab 1889 selbst Harmonielehre und Kontrapunkt<br />

und wurde im Alter von 25 Jahren zunächst zu stellvertretenden,<br />

1911 dann zum ordentlichen Professor ernannt. Zuvor aber führ-<br />

ten ihn seine Lehr- und Wanderjahre über Berlin, Bayreuth, wo<br />

er den Posten eines Chordirektors innehatte, und München nach<br />

Paris, wo er bei Vincent d’Indy seine Kompositionstechniken<br />

verfeinerte. Aber auch als Organist genoss Joseph Jongen großes<br />

Ansehen. So werden in Zeitungsberichten immer wieder sein<br />

«kraftvoller Rhythmus und seine Energie» sowie seine »hervor-<br />

ragende Art der Interpretation und Improvisation» gelobt.<br />

Die Sonata eroïca op. 94 komponierte Jongen innerhalb weniger<br />

Tage zwischen dem 18. und 25. September 1930 als Auftragswerk<br />

zur Einweihung der Orgel der Grande Salle de Concerts (Grande<br />

Salle Henry Le Bœuf ) des Palais des Beaux-Arts in Brüssel. Die<br />

Uraufführung spielte der Komponist am 6. November 1930 eben-<br />

dort in einem gemeinsam mit dem Organisten Paul de Maleingreau<br />

gestalteten Konzert. Im Januar 1933 spielte kein Geringe-<br />

rer als der englische Orgelvirtuose George Thalben-Ball die bri-<br />

tische Erstaufführung in London – seither zählt dieses beeindru-<br />

ckende Opus zum festen Repertoire aller renommierten engli-<br />

schen Konzertorganisten.<br />

Die dem Pariser Organisten Joseph Bonnet gewidmete Sonata<br />

eroïca, Jongens umfangreichstes Werk für die Orgel, ist sicherlich<br />

keine Sonate im strengen klassischen Sinn. Vielmehr steht sie<br />

17


18<br />

Domenico Scarlatti<br />

(Portrait von Domingo Antonio Velasco, 1738)<br />

unmittelbar in der Nachfolge von Liszts Sonate h-moll und Reubkes<br />

Sonate «Der 94. Psalm». Ursprünglich überschrieb Jongen sein<br />

Werk mit «Variations», änderte den Titel erst kurz vor der Urauf-<br />

führung in den heute gebräuchlichen. Damit vermittelt der Titel<br />

allein schon eine gewisse Unbestimmtheit, die für die musika-<br />

lische Romantik geradezu paradigmatisch ist. So findet die Roman-<br />

tik einerseits in der Variation, also in der Lösung vom klassischen<br />

Formschema, ihr eigentliches Ausdrucksidiom. Zum anderen<br />

aber rekurriert die Bezeichnung «eroïca» unmittelbar auf Beet-<br />

hoven, der als Wegbereiter der Romantik quasi zum Ziehvater<br />

der meisten Komponisten des 19. Jahrhunderts wurde, wenngleich<br />

die Bezeichnung des Heldischen als musiksprachlicher Terminus<br />

letztlich diffus bleibt.<br />

Stücke wie Poème héroïque oder Pièce héroïque (César Franck) evo-<br />

zieren mehr einen allgemeinen Charakter als eine bestimmte<br />

Form oder eine konkrete inhaltliche Konnotation. Gleiches gilt<br />

auch für Jongens Sonata eroïca. Nach einer einstimmigen Einlei-<br />

tung mit heroischem Gestus entfacht sich zunächst ein Rausch<br />

an Harmonien und Rhythmen, bevor das eigentliche Thema


quasi als Choral (in der Haupttonart cis-moll) vorgestellt wird<br />

und sodann in einer Folge miteinander verwobener Variationen<br />

verarbeitet wird. Nach dramaturgischer Verdichtung mit Rück-<br />

griffen auf die Anfangsmotivik folgt zunächst ein eher medita-<br />

tiver Teil, der nach erneuter Steigerung am Kulminationspunkt<br />

in ein fünfstimmiges Fugato mündet, ehe das Werk in fulminan-<br />

ter Toccatenmanier – Anklänge an Louis Vierne sind unverkenn-<br />

bar – endet.<br />

Domenico Scarlatti (1685–1757), Sohn des zu seiner Zeit sehr<br />

bekannten und überaus produktiven Komponisten Alessandro<br />

Scarlatti, ergriff ebenso wie sein älterer Bruder Pietro Filippo den<br />

Beruf des Tonsetzers. 1707 führte ihn sein Weg zunächst nach<br />

Venedig, wo er Georg Friedrich Händel begegnete, sodann nach<br />

Rom, wo er Anstellungen bei der im Exil lebenden polnischen<br />

Königin Maria Casimira Sobieska, im Vatikan sowie bei Kardinal<br />

Pietro Ottoboni fand. Stand er als Komponist noch ganz im<br />

Schatten seines Vaters, wusste er als Virtuose am Cembalo zu<br />

beeindrucken. Entgegen damals gebräuchlicher Praxis benutze<br />

Scarlatti dabei alle zehn Finger: «Da mir die Natur zehn Finger<br />

gegeben hat, so sehe er keine Ursache, warum ich sie nicht alle<br />

zehn gebrauchen sollte!»<br />

1719 übersiedelte Scarlatti nach Lissabon, wo er Musiklehrer und<br />

Hofkapellmeister am königlichen Hofe wurde. Hier unterrichtete<br />

er die portugiesische Prinzessin Maria Barbara. Als diese den spa-<br />

nischen König Ferdinand VI. heiratete, folgte er ihr 1733 nach<br />

Madrid. Weit entfernt von der Heimat begann nun seine produk-<br />

tivste Phase, in der insgesamt 555 Sonaten entstanden. Nicht zuletzt<br />

aber begründeten erst die innere Trennung vom Vater (der<br />

1725 verstorben war) sowie die Integration der spanischen Folklore<br />

in seine Werke Scarlattis Ruhm.<br />

Charakteristisch für Scarlattis Kompositionsweise ist einerseits<br />

die motivische Arbeit, sodann eine harmonisch dichte, oft in entlegene<br />

Tonarten führende Textur. Auch die auffallende Verwen-<br />

dung repetitiver Strukturen ist für seinen Stil kennzeichnend. Die<br />

Musikwissenschaftlerin Barbara Zuber sieht in den Sonaten eine<br />

19


20<br />

Art Archetypus der sich wenige Jahrzehnte später in Wien entwickelnden<br />

Klaviersonate, den als «wilde Blumen am Zaun der<br />

Klassik» eine Brückenfunktion zwischen Barock und Klassik zu-<br />

komme.<br />

Faktisch als Übungsstücke für seine prominente Klavierschülerin<br />

erdacht, ist vielen der Sonaten das geradezu Experimentelle eigen.<br />

So führten Einflüsse des Flamenco und anderer spanischer Tanzformen<br />

zu einem eigenen Stil. Aber auch die Fähigkeit, Profanes<br />

musikalisch in den feudal-höfischen Rahmen einfließen zu lassen,<br />

zeichnet Scarlatti als versierten Meister seines Fachs aus. Und<br />

die Verwendung von Klängen aus der Natur (Vogelgesang) weisen<br />

weit voraus auf die Programmmusik eines Franz Liszt. Auf technischer<br />

Ebene betritt Scarlatti mit weiten Sprüngen, Überkreuzen<br />

der Hände, schnellen Tonrepetitionen, Passagen in Sexten<br />

und Oktaven, gebrochenen Akkorden und Tonleitern in rasan-<br />

tem Tempo über mehrere Oktaven eine neue, bis dahin unbekannte<br />

Stufe der Virtuosität.<br />

Jan Pieterzoon Sweelinck (1562–1621) entstammte einer traditionsreichen<br />

Organistenfamilie und soll nach Johann Mattheson<br />

in Venedig bei Joseph Zarlin studiert haben. Als Organist der<br />

Oude Kerk in Amsterdam übte er großen Einfluss auf die sogenannte<br />

Norddeutsche Orgelschule des 17. Jahrhunderts aus und<br />

wurde wegen seinen vielen aus dem Nachbarland nach Amsterdam<br />

pilgernden Schüler auch der «deutsche Organistenmacher»<br />

genannt. Als prägender Komponist des Übergangs von der Renaissance<br />

zum Barock war er zudem weithin bekannt für sein<br />

Improvisationstalent. Von weither kamen die Besucher, um den<br />

«Orpheus von Amsterdam» zu hören.<br />

Sweelinck verbindet in seinen Orgelwerken nicht nur die Variationstechniken<br />

der englischen Virginalisten mit dem spanischen<br />

und italienischen Orgelstil, seine Kompositionen zeigen auch<br />

erste Merkmale einer klassischen Fugentechnik. Zu den bekanntesten<br />

und am meisten gespielten seiner insgesamt etwa 70 für<br />

Tasteninstrumente komponierten Werke gehören die Variationen<br />

über «Mein junges Leben hat ein End» SwWV 324.


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«Engländer von Geburt, der Abstammung nach Ire, Kanadier<br />

durch Adoption, Scotch durch Absorption.» Diese launige Cha-<br />

rakterisierung gab Healey Willan (1880–1968) gern zum Besten,<br />

wenn es um die eigene Person ging. Geboren im englischen Balham<br />

(heute ein Stadtteil von London), zeigte er schon früh sein<br />

musikalisches Talent als Pianist, Chorsänger wie auch Chorleiter.<br />

Willan behauptete von sich, mit der Fähigkeit des Vom-Blatt-<br />

Spielens auf die Welt gekommen zu sein, und das, obwohl es<br />

unter seinen Vorfahren keine Musiker geben habe. Sein Orgeldiplom<br />

erlangte er im Alter von 19 Jahren, anschließend wirkte<br />

er zunächst als Organist und Chorleiter an der im Londoner<br />

Stadtteil Kensington gelegenen Kirche St John the Baptist. 1913<br />

emigrierte Willan dann nach Toronto, wo er die Leitung des<br />

Fachbereichs Musiktheorie am Canadian Conservatory of Music<br />

(seit 1947 Royal Conservatory of Music) übernahm, als Universitätsorganist<br />

wirkte und 1937 zum Professor ernannt wurde. Hin-<br />

zu kam eine Anstellung als Organist und Chorleiter zunächst an<br />

der St Paul’s Anglican Church, ab 1921 an St Mary Magdalene.<br />

Obwohl nicht mehr britischer Staatsbürger, wurde ihm 1953 die<br />

außergewöhnliche Ehre zuteil, für die Krönungszeremonie von<br />

Elizabeth II. eine Auftragskomposition beisteuern zu dürfen. Als<br />

einer der herausragendsten Musikerpersönlichkeiten Kanadas,<br />

ausgezeichnet mit unzähligen Ehrungen, verstarb Willan 1968 in<br />

Toronto.<br />

Willans herausragendstes Orgelwerk, Introduction, Passacaglia and<br />

Fugue op. 149, entstand 1916, im Todesjahr Max Regers. Angeb-<br />

lich soll dessen Introduktion und Passacaglia d-moll (1899), die<br />

Willan kurz zuvor in einem Konzert gehört hatte, die Initialzün-<br />

dung zur Komposition gegeben haben. Sicherlich auch nicht zu-<br />

fällig dürfte die dreiteilige Konzeption der Anlage sein, verweist<br />

sie doch geradewegs auf Regers drei Jahre zuvor entstandenes<br />

Monumentalwerk Introduktion, Passacaglia und Fuge e-moll op. 127.<br />

Aber auch die zum Teil extensive Chromatik, etwa die absteigende<br />

Pedallinie zu Beginn der Introduktion (die eine verblüffende Ähn-<br />

lichkeit zum Marschmotiv von Liszts Funérailles hat), gemahnt<br />

an den Teutonen Reger. Laut David Sanger, der dieses Werk 1990<br />

in einer Neuedition herausgegeben hat, soll bei der Wahl der Ton-<br />

<strong>23</strong>


24<br />

art ein weiterer deutscher Komponist Pate gestanden haben: Weil<br />

Willan zu jener Zeit gerade Josef Rheinbergers Sonate N° 6 op. 119<br />

einstudiert habe, vermutet Sanger hier die Quelle der eher unge-<br />

wöhnlichen Tonart es-moll. Widmungsträger von Introduction,<br />

Passacaglia and Fugue op. 149 ist Sir Walter Alcock, von 1916 bis<br />

1947 Organist der Kathedrale von Salisbury.<br />

Der Stimmungsgehalt der Einleitung ist einem steten Wechsel<br />

unterworfen. Nach einem verhaltenen Beginn im Pianissimo mit<br />

absteigender Pedallinie erklingt die volle Orgel in scharf punktier-<br />

ter Rhythmik. Gebrochene Akkorde leiten sodann über zum<br />

Maestoso-Teil mit effektvollen Einwürfen der Tuba über, ehe die<br />

Anfangsmotivik wieder aufgegriffen wird und zur Vorstellung des<br />

Passacaglia-Themas im Pedal überleitet. Insgesamt 18 Mal wird<br />

dieses nun harmonisch wie figurativ variiert, wobei die Registrie-<br />

rungen mal dezidiert, mal nur hinsichtlich der Dynamik angege-<br />

ben sind. Ein erster Höhepunkt ist erreicht in den Variationen<br />

16 und 17, überschrieben mit «quasi Marcia funebre», die domi-<br />

niert werden von der durchschlagenden Kraft der Hochdruck-<br />

zungen. Die abschließende Variation «quasi Chorale» ist ein ver-<br />

haltender Ausklang in Es-Dur. Analog zum großen Meister Bach<br />

wählt Willan für die nun folgende Fuge die ersten Takte des Passa-<br />

caglia-Themas. Stete Verdichtung der Notenwerte und ein konti-<br />

nuierliches Stringendo steuern abermals auf einen Kulminations-<br />

punkt zu: Im triumphierenden Tutti der Orgel, überschrieben<br />

mit «nobilimente», erklingt das Thema der Passacaglia ein letztes<br />

Mal im Pedal der Orgel.<br />

Im Oxford University Press Music Bulletin des Jahres 1841 bezeich-<br />

nete der französische Orgelvirtuose Joseph Bonnet die Passacaglia<br />

von Willan als die bedeutendste Schöpfung dieses Genres seit<br />

Bach und nannte sie eine «seltene und bewundernswerte Kom-<br />

position, erdacht in reinem und erhabenem Geist, erbaut auf<br />

soliden architektonischen Linien, erleuchtet mit dem Licht ebenso<br />

kostbarer wie zarter Harmonien; dieses Werk gereicht der Orgel-<br />

literatur unserer Zeit zu größter Ehre».


26<br />

Der Werdegang von Camille Saint-Saëns (1835–1921) ist dem<br />

von Felix Mendelssohn Bartholdy vergleichbar: Beide Musiker<br />

wurden in jungen Jahren als pianistische Wunderkinder gefeiert,<br />

galten als überragende Improvisatoren auf der Orgel. Ihr kompo-<br />

sitorisches Streben galt, ausgehend von ihrer intensiven Beschäf-<br />

tigung mit Bach, stets der Suche nach der Vollkommenheit der<br />

Form. Knapp 80 Jahre über den Tod Mendelssohns hinaus hielt<br />

sich mit Saint-Saëns ein an der griechischen Antike orientiertes<br />

Stilideal in der Musikgeschichte, was ihn am Ende seines Lebens<br />

zum musikalischen Außenseiter machte. So schrieb Alfred Mor-<br />

tier 1922: «Auch wenn der Attizismus heute aus der Mode ge-<br />

kommen ist – trösten wir uns. Die Zeit ist ein großer Meister<br />

und hat schon so manche Idee vor ihrer Sense kommen und<br />

wieder vergehen gesehen. Es wird der Tag wiederkommen, an<br />

dem man erkennt, dass Geschmack keine Kleinigkeit ist, dass<br />

sehr viel Genie dazu gehört, um das richtige Maß zu erkennen,<br />

und dass Musik, der man mit Vergnügen zuhört, nicht a priori<br />

mittelmäßig ist.»<br />

Von frühester Jugend an mit der Orgel vertraut, wurde Saint-Saëns<br />

1858 zum Organisten der Pariser Kirche La Madeleine berufen,<br />

wo er 20 Jahre lang wirkte. Hier war es insbesondere seine Impro-<br />

visationskunst, die ihm die Bewunderung vieler Zeitgenossen<br />

eintrug. So ist denn auch, mit Ausnahme der Préludes et fugues<br />

op. 99 und op. 109, die als Produkt der unmittelbaren Beschäfti-<br />

gung mit Bach und dessen Polyphonie zu sehen sind, für eine<br />

Vielzahl seiner Orgelkompositionen der Improvisations-Gestus<br />

charakteristisch. Nach Charles-Marie Widor bestand kein Unter-<br />

schied «zwischen der ausgearbeiteten Niederschrift einer Partitur<br />

und der Improvisation». Erstaunlicherweise führen Saint-Saëns’<br />

Orgelwerke jedoch im Konzertbetrieb ein Schattendasein, obgleich<br />

der Komponist keineswegs – wie etwa Franck oder Widor – zwin-<br />

gend den symphonischen Orgeltypus eines Aristide Cavaillé-Coll<br />

voraussetzt.<br />

Prélude et fugue op. 99 N° 2 erschienen 1894 erstmals im Druck<br />

und wurden Alexandre Guilmant gewidmet. Alle drei Werke des<br />

Opus sind wirkliche Unikate, in denen Saint-Saëns Effekte erzielt,


Camille Saint-Saëns, um 1890<br />

wie sie nur auf der Orgel möglich sind. Im H-Dur-Präludium<br />

alternieren etwa komplizierte rhythmische Bewegungen mit einer<br />

charaktervollen Melodie. Für Louis Vierne gehörten diese Werke<br />

wegen ihres «superben Stils und ihrer spieltechnischen Ansprüche»<br />

ins Repertoire aller Organisten, «die dieser Bezeichnung wahr-<br />

haft würdig sind».<br />

Flor Peeters (1903–1986) war als Schüler Marcel Duprés und<br />

Charles Tournemires geprägt von der symphonischen Orgeltradition<br />

Frankreichs. Durch Einflüsse der Gregorianik und der klassischen<br />

Vokalpolyphonie gelangte er zu einem eigenen, mitunter<br />

archaisch anmutenden Stil. Allein für Orgel existieren mehr als<br />

200 Kompositionen aus seiner Feder, darunter als eine seiner<br />

bekanntesten Schöpfungen auch Toccata, Fuge und Hymnus über<br />

«Ave maris stella» op. 28 aus dem Jahr 1933.<br />

Zu den Bewunderern von Saint-Saëns zählte auch Franz Liszt<br />

(1811–1886), der ihn wiederholt an der Orgel gehört hatte. Weil<br />

er Liszts erste Legende Die Vogelpredigt des Heiligen Franziskus S 175<br />

N° 1 in einer eigenen Orgelfassung so meisterhaft vorzutragen<br />

wusste, nannte ihn Liszt schlicht den «besten Organisten der<br />

27


28<br />

Welt». 1870 schrieb er: «Es ist denkbar, ebenso sehr Musiker zu<br />

sein wie Saint-Saëns, aber es mehr zu sein als er – das ist unmög-<br />

lich!» Die zweite Legende Der Heilige Franzsikus über die Wogen<br />

schreitend S 175 N° 2 erfreut sich unter Organisten heute einer<br />

ebenfalls großen Beliebtheit.<br />

Henri Mulet (1878–1967) begann seinen musikalischen Werdegang<br />

als Cellist. Als 15-Jähriger wandte er sein Interesse aber der Orgel<br />

zu und studierte bei Widor und Vierne. Parallel zu seiner Tätig-<br />

keit als Organist unterrichtete er von 1924 bis 1931 als Professor<br />

an der Schola Cantorum und der École Niedermeyer. Rosace<br />

(Rosette) entstammt den 1920 veröffentlichten Esquisses byzantines,<br />

deren zehn Sätze Mulet «En mémoire de la Basilique du Sacré-<br />

Cœur de Montmartre 1914–1919» schrieb.<br />

Sergei Slonimsky (*1932), Sohn des russischen Schriftstellers<br />

Michail Slonimsky und Neffe des russisch-amerikanischen Kom-<br />

ponisten und brillanten Musikwissenschaftlers Nicolas Slonimsky,<br />

studierte Komposition und Klavier in Moskau und St. Petersburg.<br />

Er experimentierte zunächst mit der Zwölftontechnik ebenso wie<br />

mit neuen Formen der Notation. Sein weitgehend als eklektisch<br />

zu bezeichnender Kompositionsstil zeigt aber auch Einflüsse der<br />

Folklore, des Jazz sowie neoromantischer Stilelemente.<br />

Neben einer Vielzahl von Symphonien, Opern, Ballett- und<br />

Filmmusiken nimmt die Orgel eine eher untergeordnete Stellung<br />

im Schaffen dieses Künstlers ein. Die Toccata aus dem Jahr 1961<br />

wurde 1976 im Peters-Verlag in der Sammlung «Orgelmusik des<br />

20. Jahrhunderts» ediert.<br />

Georgi Mushel (1909–1989) studierte von 1930 bis 1936 am<br />

Moskauer Konservatorium und unterrichtete später am Konserva-<br />

torium von Taschkent. Sein breitgefächertes Kompositionsspektrum<br />

reicht von Film- und Unterhaltungsmusik bis zu Bühnen- und<br />

Ballettwerken sowie Orchestersymphonien und Kammermusik.<br />

Seine Orgelwerke bilden einen nur geringen Teil seines Schaffens;<br />

die rhythmisch packende Toccata aus der Suite über usbekische<br />

Themen ist sicherlich sein populärstes Werk.


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30<br />

Interprète<br />

Biographie<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Dame Gillian Weir orgue<br />

Depuis qu’elle a remporté la St Albans International Organ Com-<br />

petition, alors encore étudiante au Royal College of Music, Gillian<br />

Weir est au premier rang de sa profession. A suivi un spectacu-<br />

laire double début au Royal Festival Hall pour un récital de soliste<br />

ainsi qu’au Royal Albert Hall en soliste concertante lors de la<br />

soirée d’ouverture des Proms. Il en est résulté une carrière excep-<br />

tionnelle en tant qu’organiste de concert applaudie dans le monde<br />

entier, où elle s’est produite près de deux mille fois dans les<br />

plus grandes salles de concerts et cathédrales. Elle a été la soliste<br />

de près de 350 concerts avec les orchestres et chefs d’orches-<br />

tre majeurs, s’est produite 50 fois au South Bank Centre de<br />

Londres. Interprète et présentatrice de sa propre série télévisée<br />

à la BBC et unique organiste à constituer le sujet du prestigieux<br />

South Bank Show, elle a inauguré de nouvelles orgues à travers<br />

le monde dans des lieux tels que le Mozarteum de Salzbourg et<br />

le Royal Albert Hall et reçu les plus hautes récompenses pour<br />

ses nombreux enregistrements, dont ses séries légendaires<br />

consacrées à Messiaen et à Bach. Un DVD de sa célèbre série<br />

pour la BBC (audience hebdomadaire de deux millions de spec-<br />

tateurs et diffusée dans de nombreux pays du monde) est désor-<br />

mais disponible. Les points forts de la dernière saison ont été<br />

trois concerts en soliste avec les Wiener Philharmoniker pour<br />

les cérémonies d’inauguration du nouvel orgue du Musikverein<br />

de Vienne et plus tard, des concerts dans l’église de Bach (Saint-<br />

Thomas) à Leipzig ainsi qu’au fameux Gewandhaus de la même<br />

ville, où elle a enseigné dans le cadre de l’Europäische Orgelaka-


Dame Gillian Weir<br />

demie de Leipzig et a joué dans des festivals à travers l’Europe<br />

et aux États-Unis. En août, elle était membre du jury de l’Inter-<br />

nationaler Bach-Liszt Orgelwettbewerb Erfurt-Weimar-Merseburg<br />

et a siégé au comité du gouvernement de Thuringe pour les<br />

célébrations du bicentenaire de Liszt. La réputation de Gillian<br />

Weir en tant qu’extraordinaire musicienne et en tant que repré-<br />

sentante de sa profession s’étend bien au-delà du milieu de<br />

l’orgue et en 1996, elle a été honorée par la reine et faite Dame<br />

commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique. Pour plus<br />

d’informations, consulter: www.gillianweir.com<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Dame Gillian Weir organ<br />

Gillian Weir has been at the forefront of her profession since<br />

winning the St Albans International Organ Competition while<br />

still a student at the Royal College of Music. A spectacular double<br />

31


32<br />

début followed, at both the Royal Festival Hall in a solo recital<br />

and at the Royal Albert Hall as concerto soloist in the Opening<br />

Night of the Proms. A unique career as an internationally cele-<br />

brated concert organist ensued, in which she has made nearly<br />

two thousand appearances in the world’s great concert halls<br />

and cathedrals, played some 350 concerto concerts with the<br />

leading orchestras and conductors, appeared 50 times at Lon-<br />

don’s South Bank Centre, featured as performer and presenter<br />

in her own BBC TV series and as the only organist to be the sub-<br />

ject of the prestigious South Bank Show, opened new organs<br />

across the world in venues such as the Salzburg Mozarteum<br />

and the Royal Albert Hall, and received the highest acclaim for<br />

her many recordings, which include her legendary Messiaen<br />

series and those of Bach. A DVD is now available of her well-<br />

known BBC TV series, which had a weekly audience of two<br />

million and has been shown in many countries of the world.<br />

Highlights last year were three concerto concerts with the Vienna<br />

Philharmonic Orchestra in the opening celebrations of the new<br />

organ in Vienna’s Musikverein, and further concerts in Bach’s<br />

church in Leipzig and in the famous Gewandhaus there, as well<br />

as teaching in the European Summer School in Leipzig and per-<br />

forming in festivals throughout Europe and the USA. In August<br />

she was an adjudicator for the Erfurt-Weimar-Merseburg Inter-<br />

national Organ Competition and she served on the Thuringian<br />

government’s Committee for the Liszt bicentennial celebrations.<br />

Gillian Weir’s reputation as an outstanding musician and as an<br />

ambassador for her profession is notable in extending well beyond<br />

the world of the organ, and in 1996 she was honoured by the<br />

Queen in being made Dame Commander of the Order of the<br />

British Empire. www.gillianweir.com


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IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII RÉCITAL D’ORGUE<br />

Prochain concert du cycle «Récital d’orgue»<br />

Nächstes Konzert im Zyklus «Récital d’orgue»<br />

Next concert in the cycle «Récital d’orgue»<br />

Mercredi / Mittwoch / Wednesday 13.06.<strong>2012</strong> 20:00<br />

Grand Auditorium<br />

László Fassang orgue<br />

Johann Sebastian Bach: Präludium und Fuge BWV 532<br />

Johann Sebastian Bach: Orgelchoral «Meine Seele erhebet<br />

den Herren» BWV 648<br />

Robert Schumann: Fuge über den Namen BACH op. 60/2<br />

Franz Liszt: Saint François d’Assise: La Prédication aux<br />

oiseaux (Die Vogelpredigt des Heiligen Franziskus) S 175/1<br />

(arr. C. Saint-Saëns)<br />

Olivier Messiaen: Messe de la Pentecôte (extraits)<br />

László Fassang: Improvisations sur des thèmes<br />

donnés par le public<br />

35


36<br />

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disponibles avant chaque concert en version PDF sur le site<br />

www.philharmonie.lu<br />

Die meisten Abendprogramme der <strong>Philharmonie</strong> finden<br />

Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-PDF unter<br />

www.philharmonie.lu<br />

Impressum<br />

your comments are welcome on<br />

www.facebook.com/philharmonie<br />

© Etablissement public Salle de Concerts<br />

Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte <strong>2012</strong><br />

Matthias Naske, Directeur Général<br />

Responsable de la publication: Matthias Naske<br />

Photo <strong>Philharmonie</strong>: Antoine Huot<br />

Design: Pentagram Design Limited<br />

Print Management: print solutions, <strong>Luxembourg</strong><br />

Tous droits réservés.

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