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La simplification des normes applicables aux collectivités ... - SNDG

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RLCT2006Questions à Éric DOLIGÉSénateur du LoiretRevue <strong>La</strong>my <strong>des</strong> CollectivitésTerritoriales : Vous indiquezque le risque potentiel de recoursjuridictionnel et d’annulationpour vice de forme notammententrave le bon fonctionnement<strong>des</strong> collectivités et pèse sur l’économielocale. Afin de limiterce risque d’annulation, vousfaites différentes propositions.En mettant sur un second plan,les règles de forme et de procédure,les projets <strong>des</strong> collectivitésne risquent-ils pas d’être élaborés dans<strong>des</strong> conditions trop laxistes ?Éric Doligé : Comme vous le savez, lesincidences d’une annulation d’un projetpeuvent être extrêmement lour<strong>des</strong> nonseulement d’un point de vue fi nancier(coût de fonctionnement, coût de réalisation),mais également opérationnel(nécessité de recommencer la procédure,retard dans la réalisation). Les propositionsdu rapport ne visent en aucun casà supprimer les règles de forme et deprocédure qui sont le garant de notreÉtat de droit. Il ne s’agit pas de favoriser<strong>des</strong> pratiques laxistes mais au contrairede mieux encadrer le droit de recours.Dans ce cadre, le rapport propose notammentde :– fixer un délai pour juger certainstypes de contentieux en s’appuyant surl’exemple <strong>des</strong> contentieux élector<strong>aux</strong> ;– permettre <strong>aux</strong> collectivités de déposerun recours pour plainte abusive ;– porter à 3 000 € le montant minimalde l’amende ;– conditionner la recevabilité de la requêteau versement d’une consigne dontle montant serait fi xé par le juge administratifdans les quinze jours suivant ledépôt de la requête sans pouvoir dépasserla somme de 2 000 € ; .– demander au juge en matière d’urbanismede statuer sur tous les moyensdont il est saisi et motiver sa décisionsur tous ceux qui concernent la légalitéexterne de l’acte ;Éric DOLIGÉSénateur du Loiret– prévoir que lorsqu’un document estannulé pour vice de forme et non pourillégalité manifeste, le jugement prendeffet six mois plus tard pour laisser letemps à la collectivité de se remettre enconformité (il s’agit de donner une valeurlégislative à la jurisprudence « AC » [CE,11 mai 2004, n° 255886] qui est appliquéepar quelques tribun<strong>aux</strong>).RLCT : Votre mission souligne le besoind’accompagnement <strong>des</strong> petites communesdans la mise en œuvre de nouvelles<strong>normes</strong> pour éviter que ne se creusele fossé déjà conséquent entre le monderural entre le monde urbain. Concrètementquelles mesures pourraient êtremises en place ?E. D. : Les élus appliquent en effet parfoisla norme maximale, même non opposable,par crainte de l’accident. Cettesituation est accentuée par d’une part lemanque d’ingénierie juridique, notamment<strong>des</strong> petites communes qui peut parexemple les conduire à appliquer la réglementationsur les établissements recevantdu public de catégorie 1, alors qu’ilsrelèvent de la catégorie 5. Il me semblenécessaire de renforcer l’accessibilité dudroit en distinguant plus clairementdans les documents cequi est applicable et ce qui nel’est pas et en créant un véritablesuivi <strong>des</strong> difficultés rencontréessur le terrain. D’autrepart, l’évolution du rôle del’État au niveau local, qui dansle cadre de la révision générale<strong>des</strong> politiques publiques, jouedavantage un rôle de contrôleet d’évaluation que de conseilet d’accompagnement, peutlaisser penser que l’Etat prescripteur sedésintéresse <strong>des</strong> conséquences pratiquesde ses <strong>normes</strong>. Afin de renforcer le rôlede conseil <strong>aux</strong> collectivités de l’État, lerapport propose de centraliser sur un siteinternet unique les gui<strong>des</strong> d’appui et lesbonnes pratiques, de réaliser un suivi<strong>des</strong> difficultés sur le terrain et de renforcerle rôle <strong>des</strong> préfectures et <strong>des</strong> souspréfecturesen structurant un réseau decorrespondants pour les collectivités.RLCT : Il n’est fait que peu de référence àla mutualisation <strong>des</strong> services dans votrerapport. Ne pensez vous pas néanmoinsque <strong>des</strong> <strong>simplification</strong>s serraient envisageablesdans ce domaine ?E. D. : D’importantes <strong>simplification</strong>s onteu lieu très récemment dans le cadre dela réforme <strong>des</strong> collectivités territoriales.En particulier, les articles 66 et 75 deloi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010introduisent <strong>des</strong> possibilités nouvellesde mutualisation <strong>des</strong> services.RLCT : Vous préconisez de simplifier certainesdispositions de deux co<strong>des</strong> importants: le Code de l’urbanisme et le Code<strong>des</strong> marchés publics, co<strong>des</strong> faisant déjàl’objet de fréquentes modifications. Nepensez vous pas qu’une stabilisation dudroit serait nécessaire dans ces matièresparticulièrement technique ?E. D. : D’une part, les collectivités ont <strong>des</strong>préoccupations ambivalentes concernantles marchés publics : d’un côté elles se62 REVUE LAMY DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES •SEPTEMBRE 2011 • N° 71

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