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La simplification des normes applicables aux collectivités ... - SNDG

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RLCT2005Questions à Claude BELOTSénateur de la Charente-MaritimeRevue <strong>La</strong>my <strong>des</strong> CollectivitésTerritoriales : Les conclusions durapport Doligé vous paraissentellesconformes <strong>aux</strong> préconisationsde votre rapport ? Quelssont les points d’accord et dedésaccord ?Claude Belot : Éric Doligé et moimêmefaisons une analyse identiquede la situation : sur l’inflation normative et l’extrêmeprécision <strong>des</strong> textes, sur le zèleexcessif parfois mis dans leurapplication, sur la prise en compte trèsinsuffisante <strong>des</strong> réalités de terrain, sur lesfaiblesses du processus de consultationen amont <strong>des</strong> collectivités territoriales,etc. Il n’est donc pas surprenant que nosconclusions convergent largement. Pourune comparaison claire, nous pouvonsdistinguer trois nive<strong>aux</strong>.D’abord, le niveau de l’identité : il s’agit<strong>des</strong> pistes que je mentionne dans monrapport et qui se retrouvent dans celuide M. Doligé, même si leur formulationest différente, sous la forme de propositionsou de principes à suivre. Je pensenotamment à l’idée de réfléchir à <strong>des</strong>adaptations <strong>des</strong> <strong>normes</strong> selon la taille <strong>des</strong>collectivités, à l’exclusion <strong>des</strong> emploissoumis à <strong>des</strong> conditions particulièrespour le décompte <strong>des</strong> obligations enmatière d’accessibilité ou à l’extensiondu champ d’intervention de la CCEN(commission consultative d’évaluation<strong>des</strong> <strong>normes</strong>).Ensuite, le niveau de la parenté : il s’agit<strong>des</strong> conclusions qui concordent dans leuresprit, mais pour lesquelles M. Doligéet moi-même évoquons <strong>des</strong> modalitésdifférentes. Il en va par exemple ainsià propos de ma suggestion d’instituerun « correspondant <strong>normes</strong> » au sein dechaque département, laquelle trouve àl’évidence un écho dans sa propositiond’un « médiateur <strong>des</strong> territoires », égalementpour chaque département. Luienvisage plutôt de confier cette missionà un ancien élu (ou à une commissionClaude BELOTSénateur de la Charente-Maritimed’anciens élus), alors que mon rapportévoque un « guichet » au sein de la préfecture.Mais, dans les deux cas, l’espritest le même : faire en sorte que les collectivitésaient un interlocuteur clairementidentifiable et que celui-ci soit legarant du bon sens. Les différences surles modalités sont secondaires et, selonmoi, n’ont rien de dirimant.Enfin, le troisième niveau est celui del’apparente différence : c’est celui <strong>des</strong>propositions que j’avais formulées etqui n’ont pas été reprises par M. Doligé.J’insiste sur l’épithète « apparente », caron ne saurait conclure de ce silence undésaveu implicite de mes propositions.N’oublions pas, en effet, que la missionde M. Doligé portait sur « la <strong>simplification</strong>» et non, contrairement à lamienne, sur la problématique générale<strong>des</strong> <strong>normes</strong> <strong>applicables</strong> <strong>aux</strong> collectivitésterritoriales. Il n’est donc pas surprenantque l’on ne retrouve pas sous sa plume<strong>des</strong> propositions de mon rapport tellesque l’instauration d’un fonds de compensation<strong>des</strong> conséquences fi nancières <strong>des</strong><strong>normes</strong> de l’État ou la fi xation de dates« traditionnelles » de principe pour l’entréeen vigueur de toute nouvelle norme :cela ne relève pas, à proprementparler, de la <strong>simplification</strong>.Pour ma part, en pour conclure,je dirai que je me reconnaistrès largement dans le travailde mon collègue : j’approuvepleinement les vingt principesde son rapport et aucune de ses268 proposition ne me heurte.RLCT : Il n’est fait que peu référenceà la mutualisation (<strong>des</strong>services…) dans le rapport. Nepensez-vous pas néanmoins que <strong>des</strong> <strong>simplification</strong>sseraient envisageables dansce domaine ?C.B. : Éric Doligé pointe tout de même dudoigt les difficultés résultant <strong>des</strong> diversesinstructions comptables. Un grand passerait déjà fait en faveur de la mutualisationsi l’on parvenait à une <strong>simplification</strong>sur ce sujet.Pour le reste, sachons faire la part <strong>des</strong>choses. J’ai parfaitement conscience,comme M. Doligé et comme la plupart denos collègues sénateurs, que la mutualisationn’est pas partout aussi pousséequ’il le faudrait au regard de l’objectifd’optimisation <strong>des</strong> dépenses publiques ;le Sénat a d’ailleurs été en pointe sur cesujet lors de la discussion de la réformede 2010 et c’est à son initiative, sur labase <strong>des</strong> trav<strong>aux</strong> de sa délégation <strong>aux</strong>Collectivités territoriales, que le texte estallé aussi loin que possible en la matière.Pour autant, une fois ce constat dressé,peut-on en accuser les <strong>normes</strong> françaiseset considérer que leur <strong>simplification</strong> résoudraitune large part du problème ? Jen’en suis pas persuadé, pour au moinsdeux séries de raisons.D’abord, parce que la mutualisation estune question de volonté avant d’êtreune question de droit. C’est une entreprisequi, souvent pour ne pas diretoujours, se heurte à <strong>des</strong> réticences : réticencespolitiques de la part d’élus quipeuvent y voir la perspective d’une dilutionde leurs pouvoirs dans <strong>des</strong> servicesPERSPECTIVES DOSSIER SPÉCIALN° 71 • SEPTEMBRE 2011 • REVUE LAMY DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES 59

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