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La simplification des normes applicables aux collectivités ... - SNDG

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GESTION ET FINANCESMesures <strong>applicables</strong> <strong>aux</strong> collectivitésterritoriales dans le cadre de l’Euro 2016Par Christophe Chit hGUETTIERProfesseurà l’Université du Maine<strong>La</strong> loi du 1 er juin 2011 relative à l’organisation du championnat d’Europe de football del’UEFA en 2016 vise à assouplir la législation en vigueur sur trois points, à savoir tout d’abordle régime juridique du bail emphytéotique administratif, en alignant les règles relatives<strong>aux</strong> subventions pouvant être versées dans ce cadre à celles <strong>applicables</strong> <strong>aux</strong> contrats departenariat ; ensuite les modalités d’attribution <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> <strong>des</strong>tinées <strong>aux</strong> sociétés sportives,en permettant à tous les nive<strong>aux</strong> de collectivités de subventionner la rénovation ou laconstruction d’équipements sportifs par les clubs professionnels ; enfi n le recours à l’arbitrage,en permettant <strong>aux</strong> contrats passés par les personnes publiques dans le cadre de l’Euro 2016d’inclure <strong>des</strong> clauses le prévoyant.RLCT1985L. n° 2011-617, 1 er juin 2011, relative à l’organisation du championnat d’Europe de football de l’UEFA en 2016<strong>La</strong> France organisera la coupe d’Europe de footballde 2016, compétition qui a lieu tous les quatreans depuis 1960.Pour répondre au cahier <strong>des</strong> charges de l’UEFA(Union of European Football Associations),douze sta<strong>des</strong> avaient été candidats au départ. Mais il n’en estresté que onze du fait du retrait de Strasbourg (le club étant<strong>des</strong>cendu en National au terme de la saison 2010, le mairea décrété que la ville n’avait pas les fonds suffisants pourpouvoir rénover son stade).En mai dernier, le Conseil fédéral de la Fédération françaisede football a désigné les villes qui accueilleront les matchesde l’Euro 2016. Dans un premier temps, neuf villes ont étésélectionnées : Saint-Denis (Stade de France), Paris (Parc<strong>des</strong> Princes), Lille, Borde<strong>aux</strong>, Nice, Lyon, Marseille, Lens etNancy. Deux autres villes, Toulouse et Saint-Etienne, ont étédésignées comme villes de réserve. <strong>La</strong> présence <strong>des</strong> quatresta<strong>des</strong> neufs (Borde<strong>aux</strong>, Lille, Lyon et Nice) dans la liste <strong>des</strong>« titulaires » ne faisait guère de doute, pas plus que celles duStade de France et <strong>des</strong> enceintes <strong>des</strong> deux plus gran<strong>des</strong> villesdu pays, le Parc <strong>des</strong> Princes à Paris et le Vélodrome à Marseille.Lens, Toulouse, Saint-Etienne et Nancy étaient en revancheen concurrence pour les deux dernières places. Les maires <strong>des</strong>deux villes placées en réserve, Saint-Etienne et Toulouse, ayantformé un recours gracieux contre la Fédération française defootball pour ne pas avoir retenu les sta<strong>des</strong> de leur ville parmiles neufs enceintes sélectionnées pour accueillir les matches del’Euro 2016, le comité exécutif de l’UEFA a fi nalement décidé,le 16 juin dernier, de repêcher le Stadium de Toulouse et lestade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne, l’augmentationdu nombre d’équipes participantes (24 équipes au lieu de16 précédemment) ayant permis de justifier cette décision.Cette opération de sélection étant achevée, le plus dur restesans doute à faire. En effet, le cahier <strong>des</strong> charges de l’UEFAa posé tout un ensemble d’exigences que plusieurs sta<strong>des</strong>retenus ne satisfont pas encore, du fait pour certains de leurancienneté, qu’il s’agisse <strong>des</strong> exigences spatiales (capacitétotale, prescriptions relatives à <strong>des</strong> emplacements spécifiquescomme les tribunes de presse et les installations médias), <strong>des</strong>exigences techniques (nombre et superficie <strong>des</strong> espaces nécessairesau bon déroulement <strong>des</strong> rencontres) ou encore <strong>des</strong>exigences fonctionnelles (circulation <strong>des</strong> personnes, sécurité).Or, la France accuse un retard. <strong>La</strong> capacité moyenne d’accueildu public <strong>des</strong> sta<strong>des</strong> y est souvent inférieure à celle d’autrespays (moins de 30 000 places dans le championnat de Francede football contre plus de 45 000 en Allemagne). L’âge moyen<strong>des</strong> sta<strong>des</strong>, qui était en 2008 de 7 ans en Allemagne et de 11 ansen Angleterre, était de 17 ans en France. Quant à la qualitéde l’accueil, elle est souvent jugée insuffisante en termes deconfort et d’espaces réceptifs. Enfin, la « multifonctionnalité »,qui est un élément crucial de rentabilité <strong>des</strong> sta<strong>des</strong>, n’est pasassurée dans la plupart <strong>des</strong> cas. Sur le plan économique, laconséquence de cette vétusté <strong>des</strong> sta<strong>des</strong> est, entre autres, la« télé-dépendance » <strong>des</strong> clubs professionnels de football, dontles droits télévisuels constituent environ 60 % <strong>des</strong> ressources,ce qui est de nature à fragiliser très fortement le modèle retenuen cas de retournement du marché.On l’a bien compris : d’importants trav<strong>aux</strong> s’avèrent nécessairespour mettre les infrastructures concernées sur la voied’améliorations sensibles de leur performance économique.L’investissement global serait estimé à 1,8 milliard d’euros(Rapp. AN n° 3203, mars 2011). À qui incombera ce fi nancement ?L’une <strong>des</strong> principales spécificités <strong>des</strong> sta<strong>des</strong> français est quedans leur écrasante majorité, ils appartiennent à la collectivitésur le territoire de laquelle ils sont implantés. Dans un Rapportpublic thématique, « Les collectivités territoriales et les clubssportifs professionnels » (déc. 2009), la Cour <strong>des</strong> comptes aainsi signalé que 80 % d’entre eux sont propriété <strong>des</strong>ditescollectivités qui sont à 70 % gestionnaires <strong>des</strong> équipementssportifs. Or, de nombreux freins ont fait obstacle à ce que14 REVUE LAMY DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES • SEPTEMBRE 2011 • N° 71

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