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L'évolution des prix en 1971 - Epsilon - Insee

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Philippe Sigogne<strong>L'évolution</strong> <strong>des</strong> <strong>prix</strong> <strong>en</strong> <strong>1971</strong>In: Economie et statistique, N°38, Octobre 1972. pp. 23-27.Citer ce docum<strong>en</strong>t / Cite this docum<strong>en</strong>t :Sigogne Philippe. <strong>L'évolution</strong> <strong>des</strong> <strong>prix</strong> <strong>en</strong> <strong>1971</strong>. In: Economie et statistique, N°38, Octobre 1972. pp. 23-27.doi : 10.3406/estat.1972.1252http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1972_num_38_1_1252


TABLEAU 1.Alim<strong>en</strong>tationManufacturésdont :dont :ServicesÉvolution <strong>des</strong> <strong>prix</strong> à la consommation(<strong>en</strong> France)EnsembleHabillem<strong>en</strong>t et articlestextilesManufacturés du secteur privédont ; Services du secteurprivéTarifs publics1"mestre19702,8(5.7)3,6(7.3)1.6(3,3)1,6(3,2)1,8(3.7)3,4(6.9)2,5(5.1)2,2(4.4)2«mestre19702,1(4,2)2,6(5,3)1.5(3.0)1,9(3,8)1,5(3,0)2,5(5,1)2,8(5.7)1.1(2.2)1 «mestre<strong>1971</strong>3,2(6,4)3,0(6.2)2,8(5,6)2,4(4,8)2,5(5,1)4,0(8,2)3,8(7,8)5,2(10,6)2«semestra<strong>1971</strong>2,8(5.6)3,6(7.3)2,0(4.1)2,4(4.8)2,0(4,1)2,7(5.5)2,7(5.5)1.7(3.4)N. B. — Les chiffres <strong>en</strong>tre par<strong>en</strong>thèses indiqu<strong>en</strong>t les taux annuelscorrespondant aux glissem<strong>en</strong>ts semestriels donnés par le tableau.Le ral<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t constaté demeure cep<strong>en</strong>dant de faibleampleur à la fin de l'année <strong>1971</strong> et un réel tassem<strong>en</strong>t <strong>des</strong><strong>prix</strong> de détail ne pourra être constaté qu'<strong>en</strong> 1972, comptet<strong>en</strong>u <strong>des</strong> délais de répercussion existant <strong>en</strong>tre la productionet la distribution.Les <strong>prix</strong> <strong>des</strong> services plus étroitem<strong>en</strong>t suivis par lespouvoirs publics (à savoir les loyers, les services de santé,les transports publics, les postes et télécommunications etla redevance O.R.T.F.) et ceux <strong>des</strong> autres services, appeléscommuném<strong>en</strong>t services du secteur privé, s'accroiss<strong>en</strong>t trèsrapidem<strong>en</strong>t au cours du premier trimestre; leur évolutiondevi<strong>en</strong>t par la suite plus modérée et marque un infléchissem<strong>en</strong>t notable lorsque la nouvelle politique <strong>des</strong> <strong>prix</strong> estmise <strong>en</strong> place (tableau 1).Les produits alim<strong>en</strong>tairesmai <strong>1971</strong>, puis sont <strong>en</strong> hausse modérée (-f- 3,5 % dont+ 2,8 % pour le pain) à l'échéance du relèvem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> <strong>prix</strong>communautaires. Ce résultat est favorable si on le compareà la hausse du <strong>prix</strong> indicatif (+ 11,4 %). Il est dû à l'abondance de la récolte de blé dont les <strong>prix</strong> de v<strong>en</strong>te sont garantisdans la limite de quotas.L'augm<strong>en</strong>tation <strong>des</strong> <strong>prix</strong> <strong>des</strong> vian<strong>des</strong> de boucherie prés<strong>en</strong>te un caractère saisonnier : le point haut se situe <strong>en</strong>mai et le creux <strong>en</strong> novembre. La hausse du premier semestreest imputable à cette remontée saisonnière <strong>des</strong> cours dubœuf et du mouton : le r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> conv<strong>en</strong>tionspassées <strong>en</strong>tre l'administration et les bouchers détaillantsautorise une répercussion qui s'élève à 4,8 %. Le relèvem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> <strong>prix</strong> europé<strong>en</strong>s de la viande bovine, fixé à 6 %au 1 er avril, n'a pas eu d'effet direct très précis étant donnéela situation du marché <strong>en</strong> cette période; cep<strong>en</strong>dant il <strong>en</strong>traîneun relèvem<strong>en</strong>t de <strong>prix</strong> <strong>des</strong> importations prov<strong>en</strong>ant <strong>des</strong>pays-tiers <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tant le prélèvem<strong>en</strong>t aux frontières.L'accroissem<strong>en</strong>t de la production de veau a joué un rôlemodérateur à la fin du premier semestre; de même l'offrede viande de porc s'est révélée satisfaisante malgré le retournem<strong>en</strong>t du cycle interv<strong>en</strong>u au mois de février.Le ral<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t de la hausse du <strong>prix</strong> du bœuf,qui s'amorce habituellem<strong>en</strong>t à partir de juin, est cette foispresque totalem<strong>en</strong>t masqué : l'origine <strong>en</strong> est un fort courant d'exportations qui limite l'offre intérieure de grosbovins et de veaux; <strong>en</strong>fin on observe une baisse légère dela production de toutes les vian<strong>des</strong> <strong>en</strong> fin d'année; l'effetsur les <strong>prix</strong> est accusé.La hausse <strong>des</strong> <strong>prix</strong> <strong>des</strong> produits de la pêche est de 10,8 %;à un ral<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t passager <strong>en</strong> automne succède une nouvelle accélération <strong>en</strong> décembre due à la pénurie d'huîtres.Le <strong>prix</strong> du lait s'accroît de 4 c<strong>en</strong>times <strong>en</strong> février pour ladernière étape de rattrapage du <strong>prix</strong> europé<strong>en</strong>; celui-ciest alors relevé de 6 % au 1er avril, ce qui <strong>en</strong>traîne aussitôtune nouvelle augm<strong>en</strong>tation de 5 c<strong>en</strong>times; pour les autresproduits laitiers, les hausses sont plus étalées dans le temps;les <strong>prix</strong> <strong>des</strong> produits sous contrats de programme (laits <strong>en</strong>conserve, crèmes fraîches, fromages frais et fondus) ontété révisés <strong>en</strong> hausse (de 3 % à 9 %) aux mois de mai etjuin et ceux <strong>des</strong> autres fromages ont été régulièrem<strong>en</strong>tasc<strong>en</strong>dants. La hausse <strong>des</strong> laits et fromages atteint 10,9 %sur l'<strong>en</strong>semble de l'année. La forte progression de la consommation constatée dans les années réc<strong>en</strong>tes se ress<strong>en</strong>t quelquepeu de telles augm<strong>en</strong>tations comme le montre l'évolution<strong>des</strong> variations annuelles <strong>en</strong> volume. Le constat est <strong>en</strong>coreplus net pour les corps gras alim<strong>en</strong>taires.Évolution de la consommation du laitet <strong>des</strong> fromages (variation annuelle <strong>en</strong> volume)1967196819691970<strong>1971</strong>o/o* Les <strong>prix</strong> <strong>des</strong> produits à base de céréales bénéfici<strong>en</strong>t del'abaissem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> taux de T.V.A. (passage de + 17,6 %à + 7,5 %); ils demeur<strong>en</strong>t stables de décembre 1970 à4.75,17,95,44,1 ■24


Deux relèvem<strong>en</strong>ts successifs du <strong>prix</strong> d'interv<strong>en</strong>tion dubeurre (4- 4,2 %) <strong>en</strong>traîn<strong>en</strong>t les <strong>prix</strong> de détail <strong>en</strong> un mouvem<strong>en</strong>t proche <strong>des</strong> autres productions laitières (+ 9,7 %)tandis que la forte montée <strong>des</strong> cours <strong>des</strong> corps gras importés<strong>en</strong> 1970 et au début de <strong>1971</strong> provoque une augm<strong>en</strong>tationtrès s<strong>en</strong>sible <strong>des</strong> <strong>prix</strong> <strong>des</strong> huiles et de la margarine. La consommation régresse <strong>en</strong> volume par rapport au niveau déjàétalé de 1970.Évolution de la consommation <strong>des</strong> corps gras(variation annuelle <strong>en</strong> volume)1967196819691970<strong>1971</strong>102,0101,5101,0100,510099,5Évolution <strong>des</strong> indices m<strong>en</strong>suelsde <strong>prix</strong> relatifs à la consommationbase 100 <strong>en</strong> janvier 1970wServices (secteur privé}A : \ / \i\ v \I •' J VTarifs (y compris publics l'Energie) x •. \\h3.10,82,70.2- 0.9Les conditions d'approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> produits fraissont défavorables : les hausses de <strong>prix</strong> sont très nombreusessur le marché <strong>des</strong> fruits et légumes dès l'apparition <strong>des</strong>primeurs, soit par suite de retard de production, soit <strong>en</strong>raison de récoltes moins abondantes que l'année précéd<strong>en</strong>te.En revanche on <strong>en</strong>registre l'écrasem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> cours <strong>des</strong>pommes de terre après les résultats élevés de 1970 (à Paris0,33 F <strong>en</strong> fin d'année <strong>1971</strong> contre 0,42 F <strong>en</strong> 1970).Enfin la hausse saisonnière <strong>des</strong> <strong>prix</strong> <strong>des</strong> œufs se trouveconsidérablem<strong>en</strong>t amplifiée par une épidémie de pesteaviaire. Les producteurs, découragés par les faibles profitsretirés <strong>en</strong> 1970, ne prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t qu'une offre très réduite àpartir de septembre <strong>1971</strong> et les <strong>prix</strong> s'élèv<strong>en</strong>t de 36,5 %.En revanche, les <strong>prix</strong> <strong>des</strong> vins de consommation couranterest<strong>en</strong>t pratiquem<strong>en</strong>t inchangés <strong>en</strong> raison de l'abondancede la campagne 1970. Il faut toutefois noter l'évolution rapide<strong>des</strong> <strong>prix</strong> <strong>des</strong> vins supérieurs dont la récolte <strong>1971</strong> s'annonçaitfaible.D'autre part, <strong>des</strong> baisses très ponctuelles ont été observéesà la suite de la taxation de quelques produits : jambon,chocolat.99,098,0\\\ Objets manufacturés\ ^-^ (secteur privé)V \gy ' 5 | J I F I M I A I M « I J I JASONDJFMAMJ I I I I I I I I I I I JA I II SONDI I I1970 <strong>1971</strong>Les indices de <strong>prix</strong> relatifs sont obt<strong>en</strong>us comme les quoti<strong>en</strong>ts<strong>des</strong> indices <strong>des</strong> groupes de produits rapportés à l'indice d'<strong>en</strong>semble.Une p<strong>en</strong>te positive correspond à une hausse de l'indice <strong>des</strong> <strong>prix</strong>du groupe plus rapide que celle de l'indice d'<strong>en</strong>semble (ex. : alim<strong>en</strong>tation au second semestre de <strong>1971</strong>).A l'inverse une p<strong>en</strong>te négative correspond à une hausse de l'indice <strong>des</strong> <strong>prix</strong> du groupe moins vive que celle de l'indice d'<strong>en</strong>semble (ex. : manufacturés du secteur privé sur la plus grande partiede la période).Enfin un tracé parallèle traduit un rythme de hausse de l'indicedu groupe semblable à celui de l'indice d'<strong>en</strong>semble (ex. : services du secteur privé au second semestre <strong>1971</strong>).V.Les produits manufacturésLa hausse <strong>des</strong> <strong>prix</strong> <strong>des</strong> produits manufacturés (y compriscombustibles et énergie) s'est nettem<strong>en</strong>t accélérée aucours <strong>des</strong> premiers mois de <strong>1971</strong> : de septembre 1970 àfévrier <strong>1971</strong> elle est de 0,3 % par mois; de février <strong>1971</strong> àmai <strong>1971</strong>, elle est de 0,6 % par mois. Par la suite elle oscille<strong>en</strong>tre 0,3 % et 0,4 %.Le r<strong>en</strong>chérissem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> coûts de l'énergie distribuée auxparticuliers (+ 5,6 % au 1er semestre <strong>1971</strong>) est responsabledu quart de la hausse de l'<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> produits manufacturés constatée au cours de la même période. Certes lasituation du marché international et l'application <strong>des</strong> accordsde Téhéran et de Tripoli ont été <strong>des</strong> facteurs prédominantsmais on doit souligner qu'une hausse de 20 % sur les <strong>prix</strong><strong>des</strong> produits pétroliers importés n'a qu'un effet direct de3,6 % sur les <strong>prix</strong> au détail de ces mêmes produits et unL'ÉVOLUTION DES PRIX EN <strong>1971</strong> 25


MÉCANISMES DES PRIX AGRICOLESDANS LA C.E.E.La définition et l'application d'un système de <strong>prix</strong> communs àtous les pays de la C.E.E. form<strong>en</strong>t une <strong>des</strong> principales caractéristiquesde l'Europe agricole.Ce système a pour objet de réaliser un marché unique et préfér<strong>en</strong>tiel <strong>en</strong> assurant la libre circulation <strong>des</strong> produits à l'intérieurde la Communauté et un même régime de protection vis-à-visde l'extérieur. Il existe deux types de <strong>prix</strong> pour les principauxproduits de base : le premier est un <strong>prix</strong> indicatif (pour les céréales) ou un <strong>prix</strong> d'ori<strong>en</strong>tation (pour la viande bovine) au-<strong>des</strong>susduquel la concurr<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> produits importés joue librem<strong>en</strong>t;c'est égalem<strong>en</strong>t le <strong>prix</strong> que l'on souhaite voir s'établir sur lesmarchés de la communauté. Le second est un <strong>prix</strong> d'interv<strong>en</strong>tion(ou de basé) qui constitue un <strong>prix</strong> plancher au-<strong>des</strong>sous duquell'Etat relayé par la Communauté tout <strong>en</strong>tière (F.E.O.G.A.)effectue <strong>des</strong> rachats de souti<strong>en</strong>.Quels sont, <strong>en</strong> pratique, les effets de relèvem<strong>en</strong>ts de <strong>prix</strong>? Enrègle générale, on peut dire que tout dép<strong>en</strong>d <strong>des</strong> conditions dumarché au mom<strong>en</strong>t de la majoration et tout au long de la campagne. Ainsi, pour la viande bovine, le relèvem<strong>en</strong>t du <strong>prix</strong> d'interv<strong>en</strong>tion de 4% au 1" avril 1972 aura un effet nul étant donnéque les <strong>prix</strong> de marché à cette date lui sont très nettem<strong>en</strong>tsupérieurs; <strong>en</strong> revanche, la hausse du <strong>prix</strong> d'ori<strong>en</strong>tation estsusceptible de jouer sur le comportem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> producteurs et, àlong terme, de modifier la structure de la production agricole.Dans quelques cas, l'action est plus directe sur les <strong>prix</strong>; il <strong>en</strong> estainsi pour les betteraves. Mais, pour la plupart <strong>des</strong> produitsréglem<strong>en</strong>tés (vian<strong>des</strong> bovines, porc, lait et produits laitiers,céréales, vins) c'est le libre jeu du marché qui décide. . ■effet indirect de 0,1 % sur les <strong>prix</strong> <strong>des</strong> autres bi<strong>en</strong>s industriels. La somme de ces effets n'est que de 0,3 % sur les<strong>prix</strong> <strong>des</strong> produits manufacturés.En <strong>1971</strong> les fuels augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t de 21,6 %, l'ess<strong>en</strong>ce de3,7 %, le gaz comprimé de 7,5 %. Les tarifs du gaz et del'électricité sont relevés respectivem<strong>en</strong>t de 2,9 % et 3 %au 1 er mai ; ils le sont à nouveau de 1 ,9 % et 2,2 % au 1 er août.Ce fait joint à <strong>des</strong> relèvem<strong>en</strong>ts de barèmes d'amplitu<strong>des</strong>emblable sur les charbons domestiques, et à une haussede 25 % du <strong>prix</strong> du gaz naturel et l'aménagem<strong>en</strong>t de certaines marges de distribution (<strong>en</strong> mai <strong>1971</strong>) a pour résultatun effet direct de 0,7 %; la hausse <strong>des</strong> <strong>prix</strong> de gros <strong>des</strong>produits pétroliers (8,5 %) année sur année, a par ailleursun effet indirect évalué à 0,2-0,3 % : soit au total près de1 % sur les coûts de l'<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> produits manufacturés.Toutefois, l'accélération constatée <strong>en</strong> <strong>1971</strong> n'est pas imputable aux seuls produits énergétiques; si l'on exclut l'énergieet les tabacs et allumettes on constate que l'évolution m<strong>en</strong>suelle <strong>des</strong> <strong>prix</strong> du secteur industriel privé passe de 0,3 %avant février <strong>1971</strong> à 0,5 % p<strong>en</strong>dant le trimestre suivant etse situe à 0,4 % <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne sur l'année contre 0,3 %<strong>en</strong> 1970.Ceci est valable aussi bi<strong>en</strong> pour l'habillem<strong>en</strong>t dont les<strong>prix</strong> augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t de 2,4 % par semestre que pour les autresbi<strong>en</strong>s avec cep<strong>en</strong>dant quelques modulations : les haussesles plus marquées ont affecté les automobiles (près de 7 %de décembre à mai puis 2,7 % lors du salon) les articlesde papeterie et de librairie (+ 6,7%, dûs <strong>en</strong> particulier à26de fortes majorations <strong>des</strong> <strong>prix</strong> <strong>des</strong> revues échelonnées surl'année), les articles courants d'équipem<strong>en</strong>t du ménage(+ 3,4 % au 1er semestre et + 2,2 % au 2e semestre).Même les <strong>prix</strong> <strong>des</strong> gros appareils ménagers, traditionnellem<strong>en</strong>t stables, mont<strong>en</strong>t de 2,3 % au cours <strong>des</strong> 6 premiersmois puis de 1,4 % par la suite. Enfin, <strong>en</strong> raison <strong>des</strong> flottem<strong>en</strong>ts de certaines monnaies (allemande et japonaise <strong>en</strong>particulier) les <strong>prix</strong> <strong>des</strong> appareils de photo-cinéma et <strong>des</strong>appareils électroacoustiques ont été quelque peu relevés.Les services publics et privésEn valeur absolue, l'accélération de la hausse <strong>des</strong> <strong>prix</strong>a été la plus forte dans le secteur <strong>des</strong> services; le rythmeannuel de hausse observé au second semestre de 1970 de5 % est passé à plus de 8 % au premier semestre de <strong>1971</strong>.Au second semestre, une nette décélération est apparuedans le secteur privé, le rythme annuel de hausse est rev<strong>en</strong>u*au taux observé l'année précéd<strong>en</strong>te pour la même période(5.5 %).Cette progression <strong>des</strong> <strong>prix</strong> est due autant au secteurpublic qu'au secteur privé.Dès le mois de janvier, un certain nombre de tarifs publicsont été relevés : S.N.C.F. (+ 4,5 %), taxe O.R.T.F. (+ 20 %),services postaux (+ 14,5 %). Au 1er mai, le relèvem<strong>en</strong>t<strong>des</strong> honoraires médicaux à l'occasion du r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>tde la conv<strong>en</strong>tion nationale a <strong>en</strong>traîné une hausse de l'indice<strong>des</strong> services médicaux de 3,6 %.Les <strong>prix</strong> <strong>des</strong> services du secteur privé pour lesquels lapart <strong>des</strong> salaires est importante dans les coûts de revi<strong>en</strong>tont augm<strong>en</strong>té au taux annuel de 7,8 % (au lieu de 5,7 %au semestre précéd<strong>en</strong>t). Cette hausse a atteint tous lesservices mais plus particulièrem<strong>en</strong>t ceux relatifs au blanchissage, aux coiffeurs, aux transports par autocars (3 %<strong>en</strong>viron); les services d'utilisation de véhicules privés(4,8 %), les hôtels, cafés, restaurants (3,4 %) et les spectacles (5,9 %) ont été affectés de hausses <strong>en</strong>core plus marquées. En outre, les coûts <strong>des</strong> services de vacances, sportet camping ont subi une hausse saisonnière très sout<strong>en</strong>ue(5,0 %).L'inflexion du second semestre est partiellem<strong>en</strong>t imputable aux mesures prises à l'égard du commerce par lespouvoirs publics à partir du 15 septembre. Quant aux services non soumis au régime <strong>des</strong> conv<strong>en</strong>tions, la crainted'un contrôle plus strict a pu jouer un rôle modérateur.En matière de tarifs publics, une seule hausse importanteest interv<strong>en</strong>ue, celle <strong>des</strong> tickets de la R.A.T.P. à la date du20 août, le <strong>prix</strong> <strong>des</strong> cartes d'abonnem<strong>en</strong>t restant inchangé;elle a <strong>en</strong>traîné une modification du même ordre <strong>des</strong> tarifsS.N.C.F. de la banlieue parisi<strong>en</strong>ne.

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