Hommage à John Barry - Bibliothèque municiaple de Sceaux

"James Bond aurait eu beaucoup moins de flegme si John Barry ne luiavait pas tenu la main"David Arnold, compositeur actuel des James Bond, sur la BBCConsidéré comme l'un des plus grands compositeurs de musiques de films,célèbre pour ses envolées de cordes et ses arrangements symphoniques,John Barry a remporté de nombreuses récompenses, dont cinq Oscars pourses compositions.John Barry est né le 3 novembre 1933 à York (Angleterre). Dès sa jeunesse, ilse passionne pour la musique et le cinéma. D'abord projectionniste dans l'unedes salles de cinéma dirigées par son père, il se tourne ensuite vers unecarrière musicale par l'apprentissage du piano. Il joue également de latrompette, instrument qui l'amènera au jazz, genre dont il raffole. Après sonservice militaire effectué dans une fanfare, il fonde un groupe, le "John BarrySeven" en 1957, formation avant-gardiste qui remporte un grand succès enAngleterre. Ce succès populaire permet à John Barry de faire des rencontresdécisives. Il débute sa carrière de compositeur pour le cinéma en signant lamusique de L'Aguicheuse (Beat Girl, 1960) de Edmond T. Gréville. Puis en1962, il est engagé pour faire les arrangements de la musique du premierJames Bond, Dr No, composée par Monty Norman. Il reprend les partitions dece dernier pour écrire le thème du générique, qui devient l'un des thèmes lesplus connus et repris au monde. La paternité du "James Bond Theme"entraîne un long conflit juridique entre les deux hommes, qui se soldera par lavictoire de Monty Norman. Peu importe, c'est John Barry qui signera lesmusiques des onze épisodes de James Bond entre 1962 et 1987, contribuantà la légende du célèbre 007. Mais c'est surtout avec la musique du film deJames Hill, Vivre libre (Born free, 1965), récompensée par deux Oscars, queBarry accède à la notoriété. La série télévisée Amicalement vôtre (ThePersuaders, 1968), devenue culte, apporte à cette notoriété déjà bien établieune dimension internationale.Durant sa carrière, John Barry explore tous les terrains musicaux et abordepresque tous les genres cinématographiques. Si l'on peut définir un styleBarry, aisément identifiable à la chaleur de l'orchestration, souvent àdominante de cordes et de cuivres, mis au service d'un romantisme de plus enplus exacerbé, le compositeur donne à chaque film une couleur spécifique parl'utilisation d'instrumentations différentes. Dans les années 60, John Barrysigne les partitions, entre autres, de La Poursuite impitoyable (The Chase,1966) d'Arthur Penn ou de Macadam cowboy (Midnight cowboy, 1969) deJohn Schlesinger. Avec des films comme La Vallée perdue (1970) de JamesClavell ou Robin and Marian (1976) de Richard Lester, il devient le spécialistedes partitions orchestrales étincelantes et des symphonies mélodramatiques.