11.07.2015 Views

JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

tion, êlre pincée dans <strong>la</strong> salle <strong>de</strong>s séances, ni aux abords du lienoù se tient l'assemblée. Les autorités civiles et les commandantsmilitaires sont tenus <strong>de</strong> déférer à ses réquisitions ». De ce texte,il résulte que: <strong>la</strong> police <strong>de</strong> <strong>la</strong> sailc <strong>de</strong>s séances, voire même <strong>de</strong> sesabords immédiats, est exercée par le prési<strong>de</strong>nt du bureau <strong>de</strong> vo'eet par lui seul; il peut disposer <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> police ou <strong>de</strong> gendarmeriequand les circonstances l'exigent, et notamment lorsque <strong>de</strong>sinci<strong>de</strong>nts ou <strong>de</strong>s manifestations sont susceptibles d'altérer <strong>la</strong> sincéritédu scrutin; lorsque le prési<strong>de</strong>nt exerce ses pouvoirs <strong>de</strong> polie..},il n'agit pas en tant que maire; ses décisions doivent intervenirsous <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> réquisitions telles qu'elles ont été prévues par ielégis<strong>la</strong>teur et non sous <strong>la</strong> forme d'arrêtés qui sont le fait du seulmagistrat municipal; 2» il appartient à <strong>la</strong> juridiction administrative,à l'occasion <strong>de</strong> chaque cas d'espèce, d'apprécier <strong>la</strong> validité <strong>de</strong> l'arrêtdu préfet, si elle est saisie d'un recours en excès <strong>de</strong> pouvoir.12524. — M. Girard <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ii M. <strong>la</strong> ministre ria l'intérieur;I® les raisons pour lesquelles le 20 avril 1053, en cours <strong>de</strong> scrutinet avant <strong>la</strong> clôture <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> vote, le préfet <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupea enjoint, par télégramme, les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> bureau <strong>de</strong> vole<strong>de</strong> <strong>la</strong> ville du Moule <strong>de</strong> lui communiquer le nombre <strong>de</strong> votants,alors qu'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> semb<strong>la</strong>ble n'a pas été faite aux prési<strong>de</strong>nts<strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong> vote <strong>de</strong>s autres communes; 2° s'il est <strong>de</strong> règle queies préfets s'inquiètent ainsi du nombre <strong>de</strong>s votants en cours <strong>de</strong>scrutin. (Question du 1 er juin 1055.)Réponse. — 1° il entre dans les attribution? dos préfets, au tilre<strong>de</strong> leur mission légale d'information générale, <strong>de</strong> se renseigner et<strong>de</strong> renseigner fe Gouvernement sur lè déroulement <strong>de</strong>s différentsscrutins. 11 va do soi qu'en cours <strong>de</strong> scrutin <strong>de</strong>s informations <strong>de</strong>cette nature ne peuvent être recueillies que par sondage; 2» il estfréquent que ies préfets recueillent <strong>de</strong>s indications fur <strong>la</strong> physionomied'un scrutin et notamment sur le taux d« l'abstentionnisme,en attendant que <strong>la</strong> centralisation <strong>de</strong>s résultats fournisse à ce sujet<strong>de</strong>s données statistiques exactes.12525. — M. Girard rappelle à M. le ministre <strong>de</strong> l'intérieur que leconseil <strong>de</strong> préfecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe, réuni en bureau électoralle 29 avril 1953 sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> l'arrêté préfectoral n» 53010 du23 avril 1953 « prescrivant le dépouillement d'une urne saisie etl'étab'issement du procès-verbal <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> recensement général<strong>de</strong>s voles <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville du Moule le 20 avril 1953 », a rendu <strong>la</strong>décision suivante : « Vu les documents et les éléments <strong>de</strong> <strong>la</strong> cause,constate qu'il n'y o pas lieu a proc<strong>la</strong>mation »; que le décret du2 mai 1353 instituant au Moule une délégation spéciale à un considérantunique que voici: « Considérant qu'à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>ntssurvenus lors <strong>de</strong>s spérations électorales auxquelles il a été procédéle 20 avril 1953 pour l'élection du conseil municipal, du Moule (Gua<strong>de</strong>loupe),te conseil <strong>de</strong> préfecture a eslimé par décision du 29 avril 1953qu'il n'y avait pas lieu à proc<strong>la</strong>mation <strong>de</strong>s résultats »; que l'addition<strong>de</strong>s'mots « <strong>de</strong>s résultats » et <strong>la</strong> substitution du verbe « estimer •au verbe « constater » réalisent une véritable falsification <strong>de</strong> l'espritet <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision du conseil <strong>de</strong> préfecture, <strong>la</strong>quelle n estpas un jugement mais une constatation objectivé que les documentsélectoraux détenus et les éléments <strong>de</strong> <strong>la</strong> cause interdisent <strong>de</strong> fairece que prescrit l'arrêté préfectoral du 20 avril 1953. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>:1® si les verbes « estimer » et « constater » sont synonymes; 2° sile Gouvernement, en prenant le décret du 2 mai 1953, avait connaissance:n) du libellé exact <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision du conseil <strong>de</strong> préfecture;b) du fait que le prési<strong>de</strong>nt du conseil <strong>de</strong> préfecture et le préfetdétenaient chacun un exemp<strong>la</strong>ire du procès-verbal <strong>de</strong>s o.péralions <strong>de</strong>recensement général <strong>de</strong>s votes du Moule portant proc<strong>la</strong>mation d'unconseil municipal, dressé par le premier bureau centralisateur duMoule. (Question du l« r juin 1955.)Réponse. — C'est compte tenu <strong>de</strong>s divers éléments <strong>de</strong> <strong>la</strong> cause,et notamment <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision du conseil <strong>de</strong> préfecture du 29 avril 1953,que le Gouvernement a, par décret du 2 mai 1953, institué unedélégation spéciale au Moule. Kn l'absence <strong>de</strong> proc<strong>la</strong>mation, il luiappartenait en effet <strong>de</strong> pourvoir fi l'administration <strong>de</strong> <strong>la</strong> communeen instituant une délégation spéciale conformément i l'article 44<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 5 avril lr$4.13030. — M. Bal<strong>la</strong>nger expose à M. le ministre <strong>de</strong> l'intérieur que,<strong>de</strong>puis 1916, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong> l'Etang-<strong>la</strong>-Vilie(Seine-el-Oise) néglige <strong>de</strong> réunir cet organisme, bien que le budgetmunicipal comporte chaque année une subvention <strong>de</strong>stinée à <strong>la</strong>caisse <strong>de</strong>s écoles; et lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> queîs sont les textes légis<strong>la</strong>tifsqui permettraient à un maire, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong>s écoles, <strong>de</strong>se refuser à <strong>la</strong> convocation <strong>de</strong> l'assemblée générale statutaire.(Question du 8 juillet 1954.)Réponse. — Il n'existe aucun texte légis<strong>la</strong>tif qui permette à unmaire, prési<strong>de</strong>nt du conseil d'admini-tralion <strong>de</strong> <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong>s écoles,<strong>de</strong> refuser <strong>de</strong> convoquer les assemblées générales statutaires.13160. — M. Barrés <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> l'intérieur s'ilentend remédier à <strong>la</strong> disparité <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement entre les sténodactyloset les commis <strong>de</strong> préfecture, titu<strong>la</strong>risés en vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 3 avril1950, les premiers ayant bénéficié, pour leur avancement dans leurnouveau cadre, <strong>de</strong>s" années <strong>de</strong> service accomplies antérieurementalors que les seconds ont été intégrés h l'échelon correspondantau traitement égal ou immédiatement supérieur à celui qu'ils percevraienten qualité d'auxiliaires ou d'agents du cadre complémentaire.(Question du 20 juillet 1951.)Réponse. — Les dispositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 3 avril 1950 et le décretdu 29 septembre lf50 pris pour son application, prévoient que lesemployés auxiliaires, les agents <strong>de</strong>s cadres complémentaires et lesemployés <strong>de</strong> bureau sur contrat, intégrés dans le cadre « G »(commis et sténodactylographes), seront rec<strong>la</strong>'ssés dans leur nouvelemploi à l'échelon <strong>de</strong> début <strong>de</strong> l'échelle <strong>de</strong> ' traitements en vieueurà <strong>la</strong> dale <strong>de</strong> leur nomination. Ces mêmes dispositions précisenttoutefois que les intéressés pourront bénéficier, le cas échéant, àcelle, même date, pour leur avancement: 1» <strong>de</strong>s services militairesobligatoires et assimilés donnant lieu à rappel ainsi que <strong>de</strong>s majorationsd'ancienneté prévues en faveur <strong>de</strong>s déportés et internés <strong>de</strong> <strong>la</strong>résistance ; 2» <strong>de</strong>s services civils au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 10 ans, va<strong>la</strong>blesou vatidabtes pour <strong>la</strong> retraite, accomplis dans les administrations,offices, services et établissements permanenls <strong>de</strong> l'Etat. Les textesprécités pré oient en outre que les bénéficiaires d'une mesured'intégration au tilre <strong>de</strong> <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> l'auxiliariat pourront, lorsque<strong>la</strong> rémunération afférente à leur nouvel emploi sera inférieure àcelle qui leur était attribuée dans leur précé<strong>de</strong>nt emploi, bénéficierd'une in<strong>de</strong>mnité différentielle dans les conditions prévues par lesdécrets <strong>de</strong>s 4 août 1917 et 12 septembre 1946. Ces dispositions étaientapplicables A tous les agents en fonctions dans les administrationscentrales <strong>de</strong>s ministères et aux personnels <strong>de</strong>s services extérieursen dépendant. En ce qui concerne les fonctionnaires <strong>de</strong> préfecture,it leur a donc été fait application <strong>de</strong>s textes généraux intervenusen Ja matière. Toutefois, dans le, cadre <strong>de</strong>s règles fixées par cestextes, en égard à certaines situations particulières, ces dispositionsont été appliquées avec le maximum <strong>de</strong> bienveil<strong>la</strong>nce. Dans cescondilions et après un nouvel examen <strong>de</strong> cette question, il n'estpas possible d'envisager, sans enfreindre les règles générales poséesen <strong>la</strong> matière, <strong>de</strong> nouveaux aménagements aux rec<strong>la</strong>ssements auxquelsont procédé mes services.13162. — M. Césaire, non satisfait <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse du 8 juillet 1951 àsa question n» J23&5, attire à nouveau l'attention do M. le ministratie l'intérieur sur les difficultés actuellement faites aux personnelscommunaux <strong>de</strong>s départements d'outre-mer qui, nu bout <strong>de</strong> cinq ansso'lifiient le bénéfice d'un congé -administrant à passer dans <strong>la</strong>métropole; lui signale que <strong>la</strong> question ne Aise pas seulement certainscas d'espèce, mais qu'elle pose supplérnentairement et essentiellementune question <strong>de</strong> principe, savoir celle du droit au congé administratif<strong>de</strong> ces fonctionnaires, question à <strong>la</strong>quelle il est "possible<strong>de</strong> répondre en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> toute enquête; prend acte do ce que <strong>la</strong>réponse ministérielle compoitc une reconnaissance implicite <strong>de</strong> cedroit, et lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une réoonse explicite qui ne manquerait pas<strong>de</strong> c<strong>la</strong>rifier <strong>la</strong> tilualion <strong>de</strong>s "personnels en cause, en mettant unterme aux refus qui leur sont opposés et que les dispositions <strong>de</strong><strong>la</strong> loi du 28 avril 1952 ren<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce arbitraires. (Questiondu 20 juillet 1951.)Réponse. — L'enqucte administrative k <strong>la</strong>quelle il est actuellementprocédé a précisément pour objet <strong>de</strong> déterminer les conditions d'applicationaux personnels communaux <strong>de</strong>s départements d'outre-mer <strong>de</strong>sdispositions prévues en matière <strong>de</strong> congé par <strong>la</strong> loi du 28 avril 1952.Les dérogations prévues en faveur <strong>de</strong>s' agents en fonction avant <strong>la</strong>date <strong>de</strong> promulgation <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi susvisée se réfèrent A <strong>de</strong>s situationsjuridiques variables selon les départements et comportant parfoisune certaine diversité <strong>de</strong> régime entre les communes d'un mêmedépartement. C'est pourquoi U est apparu nécessaire <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r hune élu<strong>de</strong> approfondie <strong>de</strong>s divers éléments <strong>de</strong> principe et <strong>de</strong> fait<strong>de</strong> <strong>la</strong> question avant <strong>de</strong> pouvoir donner une réponse explicite àl'honorable parlementaire»JUSTICE12531. — M. Isorr.i expo=e ?i M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice le casd'une personne en liberté provisoire, ayant fait l objet d'une condamnationprononcée par <strong>la</strong> Ifaute Cour qui a pris maintenant le caractèred'une condamnation par contumace, et qui attend vainement<strong>de</strong> pouvoir êlre jugée. 11 semble qu'il y ait là un véritable déni <strong>de</strong>justice. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1® ce qui s'oppose à ce que <strong>la</strong> Haute Cour,qui vient d'être désignée par le Parlement, statue sur l'affaire dontelle est saisie; 2» pourquoi <strong>la</strong> cour <strong>de</strong> cassation se refuse à désignerles membres du parquet, comme <strong>la</strong> toi en vigueur lui en fait uneobligation; 3® s'il estime possible que <strong>la</strong> plus liante juridiction chargéedo dire le droit n'applique pas <strong>la</strong> loi, lorsque celle loi s'appliquedirectement à e.'te :1® comment peut fonctionner <strong>la</strong> Haute Cour tantque le projet <strong>de</strong> loi qu'il a déposé sur <strong>la</strong> désignation <strong>de</strong>s membresdu parquet <strong>de</strong> <strong>la</strong> Haute Cour n'a pas été adopté ou, ce qui paraîtplus vraisemb<strong>la</strong>ble, s'il est repoussé par <strong>la</strong> commission saisie;5° quelles mesures il compte prendre pour qu'une justice normale soitassurée en France, en 1951. en faveur <strong>de</strong> ceux qui ont été condamnéspar contumace par <strong>la</strong> Haute Cour. (Question du 1 er juin 1951.)Réponse. — Le ministère pubuc n'a jamais cessé d'être représentéprès <strong>la</strong> Haute Cour <strong>de</strong> justice. Son service est assuré par <strong>de</strong>ux avocatsgénéraux qui ont qualité pour faire tous les actes qui se dévaleraientnécessaires. La Haute Cour <strong>de</strong> justice peut donc se réuniren l'état et cette réunion ne dépend que d'elle-même. Dans cesconditions, <strong>la</strong> désignation d'autres membres du parquet <strong>de</strong> cettehaute juridiction ne présente aucun caractère d'urgence. Il peut yêtre sursis, sans aucun préjudice pour les justiciables, en attente<strong>de</strong> <strong>la</strong> suite' qui sera donnée au projet <strong>de</strong> loi déposé 1e. 16 mars 1934à l'Assemblée nationale sous le n® .S038, tendant à modifier l'article 4<strong>de</strong> l'ordonnance du 18 novembre 1944 instituant une Haute Cour <strong>de</strong>justice.13001. — M. Girard expose ?i M. Se ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice que lerecensement <strong>de</strong> 1910 a révélé, pour <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune<strong>de</strong> l'ort-Louis un chiffre si manifestement erroné (2.911 habitantscontre 7.177 au recensement précé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> 1930, que le préfet a

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!