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L’action du gouvernement sur l’approvisionnement est particulièrementciblée sur les énergies renouvelables et nucléaire. À compter de 2015, ilest prévu que les fournisseurs d’électricité proposent 15 % de la productiontotale d’énergie à partir d’énergies renouvelables. Le gouvernementsouhaite que ce pourcentage atteigne 20 % en 2020, tout en évitant quecela se traduise par un surcoût qui devra être supporté par le consommateur.Enfin, aux termes de ces conclusions, le gouvernement britannique indiquequ’il souhaite que le parc de centrales nucléaires soit modernisé parla construction de nouvelles centrales, mais précise qu’aucune subventionne sera mise en place pour parvenir à cet objectif. Le gouvernement a enoutre lancé au début de l’année 2007 une consultation visant à créer uncadre réglementaire pour la construction de nouveaux moyens de productionsnucléaires. Cette consultation prendra la forme d’un livre blancsur l’énergie (Energy White Paper).À la suite de la publication des conclusions de l’Energy Review,Greenpeace a lancé une action en justice afin de déterminer si le gouvernementbritannique avait consulté l’ensemble des acteurs concernésavant d’autoriser des investisseurs privés à investir dans de nouvelles centralesnucléaires. La cour s’est prononcée en faveur de Greenpeace et legouvernement a lancé une nouvelle consultation sur la question dunucléaire en mai 2007, en marge de l’Energy White Paper, qui a transforméles conclusions de l’Energy Review en politique gouvernementale.Le gouvernement britannique a affirmé que son avis préliminaire étaitqu’il était dans l’intérêt du public de permettre aux investisseurs privésd’investir dans de nouvelles centrales nucléaires.À la suite de la consultation qui s’est achevée le 10 octobre 2007, le gouvernementbritannique a publié le 10 janvier 2008 un Nuclear WhitePaper qui affirme que « le gouvernement estime qu’il est dans l’intérêtpublic que de nouvelles centrales nucléaires aient un rôle à jouer dans lemix énergétique futur du pays, aux côtés d’autres sources faiblementémettrices de carbone ; qu’il serait dans l’intérêt du public de donner auxsociétés du secteur de l’énergie la possibilité d’investir dans de nouvellescentrales nucléaires, et que le gouvernement devrait prendre des initiativespour ouvrir la voie à la construction de nouvelles centrales nucléaires.Il appartiendra aux sociétés du secteur de l’énergie de financer, développeret construire de nouvelles centrales nucléaires au Royaume-Uni, maiségalement de couvrir l’intégralité des coûts liés à la déconstruction et autraitement des déchets ».Développement des capacités de productionAfin de renforcer sa stratégie d’intégration verticale en dépit de la diminutiondes volumes résultant des contrats à long terme existants et de laréduction potentielle, en raison des contraintes environnementales, de laproduction des centrales à charbon, EDF Energy envisage actuellement laconclusion de nouveaux contrats d’achat, à long terme, la prise de participationdans la production de centrales, l’achat de moyens de productionadditionnels ou la construction de nouveaux moyens de production surdes sites existants.Centrale à cycle combiné à gazAfin d’atteindre ses objectifs de croissance et de développement durable(EDF Energy a pour objectif de réduire l’intensité des émissions de gaz àeffet de serre de sa production d’électricité de 60 % d’ici 2020), EDFEnergy a mené en 2005 un examen approfondi de ses besoins futurs enmatière de production d’énergie. L’objectif est désormais de créer progressivementun portefeuille intégré verticalement, solide quant au risquede liquidité du marché de gros.Cet examen a confirmé le besoin d’une centrale à cycle combiné à gazd’une capacité de 1 300 MW dont la production commencerait en 2011.Ainsi, le projet West Burton II, qui a été autorisé en vertu de la Section 36de l’Electricity Act du 30 octobre 2007, a pour objectif la constructiond’une centrale à cycle combiné à gaz d’une capacité nette de 1 311 MW,incluant 3 unités de 437 MW chacune. La nouvelle centrale sera élaboréesur la base d’une conception réalisée par le Groupe EDF et sera géréepar EDF Engineering et Edison, agissant comme gestionnaires. La stratégied’approvisionnement se conformera à celle du Groupe EDF, produisantainsi des synergies grâce à des coûts d’ingénierie et d’achat réduitsen raison des économies d’échelle.EDF Energy pourrait investir dans une seconde centrale à cycle combinéà gaz d’une taille similaire, qui serait mise en service en 2013.Les énergies renouvelablesEDF Energy envisage d’élargir sa participation dans des moyens de productiond’énergies renouvelables à hauteur de 1 000 MW (éolien « onshore »),au cours de la prochaine décennie.Nouvelles centrales nucléairesUne équipe « Projet Nucléaire » a été mise en place à Londres en 2006afin de pouvoir réaliser d’éventuels investissements dans de nouvelles installationsnucléaires au Royaume-Uni, en s’appuyant sur l’expertise d’EDFdans ce domaine. Chacun de ces investissements contribuera au maintiende la sécurité d’approvisionnement, à soutenir la croissance économiqueet à réduire les effets du réchauffement climatique global. L’équipecompte désormais 11 employés au Royaume-Uni, et continuera de sedévelopper au regard de l’évolution du projet.Le Groupe EDF s’est engagé de façon active dans la consultation lancéepar le gouvernement britannique et envisage la possibilité de construireet d’exploiter jusqu’à 5 nouvelles centrales nucléaires, par ses propresmoyens ou en partenariat, sous réserve de la mise en place de l’environnementréglementaire et politique décrit dans le White Paper du gouvernement.Le Groupe EDF a confirmé qu’il souhaite déployer la technologie EPR.Il s’agit de la même technologie que celle employée pour la nouvelle centralenucléaire construite à Flamanville, en France, et qui permettra detirer profit de la standardisation des modalités de construction et d’exploitationd’une série de centrales. Le processus d’obtention de la licencea été initié avec Areva au cours du second semestre 2007, et devrait durerenviron trois ans et demi.Dans le cadre de sa stratégie, le Groupe EDF a des contacts avec l’ensembledes acteurs britanniques pour concrétiser son objectif de participation aurenouveau du nucléaire au Royaume-Uni.Le Groupe prévoit que la première centrale nucléaire pourrait être opérationnelleavant la fin 2017. EDF devrait prendre une décision définitived’investissement en 2010-2011.6.3.1.1.2.2 CommercialisationLa libéralisation du marché de l’énergie au Royaume-Uni commença dès1986 et du fait de la précocité de cette libéralisation, le marché britanniqueest considéré comme l’un des plus concurrentiels d’Europe.Les taux de résiliation annuels au Royaume-Uni sont en permanence trèsélevés (entre 18 % et 20 % pour le gaz et l’électricité), un client sur deuxa déjà changé de fournisseur depuis que le marché s’est ouvert à laconcurrence, un taux inégalé sur le marché européen.APERÇU DES ACTIVITÉS 77EDF - DOCUMENT DE RÉFÉRENCE 2007