11.07.2015 Views

Plan départemental de gestion des déchets du BTP

Plan départemental de gestion des déchets du BTP

Plan départemental de gestion des déchets du BTP

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Déchets banals (DIB) ou assimilés aux déchets ménagers (DMA)Cette catégorie regroupe un grand nombre <strong>de</strong> matériaux tels que :• les métaux,• les matières plastiques,• les bois bruts ou traités avec <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its ne contenant pas <strong>de</strong> métaux lourds ni <strong>de</strong>créosotes qui sont considérés comme <strong>de</strong>s déchets banals alors que les autres types<strong>de</strong> bois traités sont <strong>de</strong>s déchets nécessitant <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s d’élimination spécifiquesaux déchets dangereux,• les colles, mastics, peintures et vernis sans solvant qui entrent dans la catégorie <strong>de</strong>sdéchets banals alors qu’avec solvant ce sont <strong>de</strong>s déchets dangereux.Les emballagesIls sont constitués <strong>de</strong> matériaux tels que :• papier, carton,• matières plastiques,• bois,• métalliques,• composites,• mélange.Déchets dangereuxLes déchets classés dangereux sont par exemple :• les restes <strong>de</strong> colle, mastic, peintures et vernis contenant <strong>de</strong>s solvants organiques oud’autres substances dangereuses,• <strong>de</strong>s sciures <strong>de</strong> bois, copeaux, chutes <strong>de</strong> bois, panneaux <strong>de</strong> particules et placagescontenant <strong>de</strong>s substances dangereuses,• les pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> protection <strong>du</strong> bois contenant <strong>de</strong>s substances dangereuses,• les emballages contenant <strong>de</strong>s rési<strong>du</strong>s <strong>de</strong> substances dangereuses ou contaminéespar <strong>de</strong> tels rési<strong>du</strong>s,• le goudron et pro<strong>du</strong>its goudronnés,• les matériaux d’isolation contenant <strong>de</strong> l’amiante,• les huiles hydrauliques,• les tubes fluorescents,• les batteries et certaines piles,• les sols pollués• les boues <strong>de</strong> dragage et curage polluées par <strong>de</strong>s substances dangereuses.<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 5 - avril 2005


2.2 - LA PRODUCTION DE DECHETS DU <strong>BTP</strong> ACTUELLE ETPREVISIBLE (Carte 1)Les déchets <strong>de</strong> chantier sont <strong>de</strong> natures très variées : déchets inertes, déchets banals(dont emballages), déchets dangereux et déchets dangereux en quantités dispersées.Le gisement global <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> pro<strong>du</strong>it dans les Vosges est estimé à 695 000tonnes par an, dont 145 000 T/an proviennent <strong>de</strong> l’activité Bâtiment (soit 21% <strong>du</strong>gisement global) et 550 000 T/an <strong>de</strong> l’activité Travaux Publics (soit 79% <strong>du</strong> gisement).Les déchets inertes, tels que les déblais <strong>de</strong> terrassement, le béton, les graves, lesbriques, tuiles, céramiques, pierres, verre, …., représentent la plus gran<strong>de</strong> part <strong>de</strong>sdéchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong>, c’est-à-dire 90,6% <strong>du</strong> gisement, soit 630 000 T/an.Les déchets banals représentent, quant à eux, 8% <strong>du</strong> gisement global, soit 55 250 T/an.Les déchets banals rencontrés sont les métaux, plastiques, bois bruts ou faiblementadjuvantés, déchets verts, emballages, ….Les déchets dangereux, tels que l’amiante, le bois traité avec <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its dangereux,le goudron, les peintures, vernis, colles, …, représentent 1,4 % <strong>du</strong> gisement global, soit9 750 T/an.Ce gisement est considéré comme le gisement <strong>de</strong> référence pour 2012, car il est peususceptible d’évoluer au vu <strong>de</strong>s données sur l’évolution <strong>de</strong> la population, <strong>de</strong> l’activité<strong>BTP</strong> et <strong>de</strong>s matériaux.Géographiquement, la pro<strong>du</strong>ction est concentrée sur la Vôge et les principalesagglomérations que sont Épinal et Saint-Dié et est assez diffuse sur le reste <strong>du</strong>territoire.2.3 - LES FILIERES DE TRAITEMENT UTILISEES ACTUELLEMENTET EN PROJET2.3.1 Le regroupement <strong>de</strong>s déchets en déchèteriesLes déchèteries sont <strong>de</strong>s installations recevant <strong>de</strong> petites quantités <strong>de</strong> déchets inertes,<strong>de</strong> déchets banals, rarement <strong>de</strong> déchets dangereux, provenant <strong>de</strong>s particuliers et pourcertaines <strong>de</strong>s artisans et petites entreprises.Au 1 er août 2002, les 2/3 <strong>de</strong>s déchèteries <strong>de</strong> collectivités sont ouvertes aux artisans <strong>du</strong><strong>BTP</strong>. Les conditions d’admission sont très hétérogènes sur l’ensemble <strong>du</strong> territoire entermes <strong>de</strong> types <strong>de</strong> déchets acceptés, quantités et tarification.Cependant, le réseau <strong>de</strong> déchèteries <strong>de</strong> collectivités est actuellement en pleineextension et restructuration. En effet, une société d’économie mixte, la SOVODEB, meten place un système uniforme sur l’ensemble <strong>du</strong> territoire, qui <strong>de</strong>vrait permettrel’acceptation dans la plupart <strong>de</strong>s déchèteries <strong>de</strong> collectivités et sur quelquesdéchèteries professionnelles <strong>de</strong>s divers déchets (inertes, banals, dangereux, amianteciment).<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 6 - avril 2005


• Valorisation matière : <strong>de</strong> nombreux collecteurs et nombreuses installations <strong>de</strong>recyclage sont présentes dans les Vosges. Il s’agit d’installations prenant en chargeprincipalement le bois, le verre, les palettes, les plastiques, les métaux, … ;• Valorisation organique <strong>de</strong>s déchets verts, boues et déchets fermentescibles : lesplates-formes <strong>de</strong> compostage, au nombre <strong>de</strong> 10 (en 2004), font partie d’une filièreen plein essor ;• Valorisation énergétique :- 1 UIOM à Rambervillers, peu susceptible <strong>de</strong> pouvoir recevoir <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong><strong>BTP</strong> pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> saturation ;- 1 projet dans le PDEDMA d’une unité <strong>de</strong> traitement thermique avecvalorisation énergétique à l’horizon 2008, pour les DIB et les boues <strong>de</strong> stationsd'épuration ;• Stockage :- SITA Lorraine est autorisé à poursuivre l'exploitation par rehausse <strong>du</strong> CSDU<strong>de</strong> Ménarmont (arrêté préfectoral <strong>du</strong> 15 juin 2004), jusqu'au 1 er juin 2009, àhauteur <strong>de</strong> 150 000 t/an. Cette autorisation a été accordée en insistant sur lanécessité <strong>de</strong> trouver un autre site <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s DMA <strong>de</strong>s Vosges avantl'échéance <strong>de</strong> l'autorisation.- Le CSDU <strong>de</strong> Golbey ne reçoit plus <strong>de</strong> déchets <strong>de</strong>puis le 31 mai 2004.2.3.4 La <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets dangereux et <strong>de</strong> l’amiante liéLes prestataires <strong>de</strong> collecte et traitement <strong>de</strong>s déchets dangereux ont en général uneactivité régionale. Plusieurs prestataires <strong>de</strong> collecte et transport <strong>de</strong>s déchets dangereuxont été recensés par l’Agence <strong>de</strong> l’Eau sur les Vosges, et sont répertoriés (liste nonexhaustive) dans le gui<strong>de</strong> pour la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong> chantiers accompagnant leplan : Est Argent, Sanest pour la collecte et le transport <strong>de</strong>s déchets dangereux,Grandidier pour la collecte et le transport <strong>de</strong>s DDQD. De plus, un centre <strong>de</strong>regroupement-tri et pré-traitement existe : EST ARGENT à Saint-Michel-sur-Meurthe.Pour la prise en charge <strong>de</strong> l’amiante lié à <strong>de</strong>s matériaux inertes, un prestataire <strong>de</strong>collecte agréé a été recensé, ainsi qu’un centre <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe III (Vaudoncourt).L’amiante ciment est considéré comme un déchet dangereux et inerte. La DirectiveEuropéenne Décharge et la réglementation française prévoient néanmoins le stockageen alvéole spécifique <strong>de</strong> centre <strong>de</strong> stockage pour déchets ménagers et assimilés, carl’amiante-ciment est un déchet dangereux mais inerte, qualifié <strong>de</strong> stable et non réactif.Le Ministère <strong>de</strong> l’Écologie et <strong>du</strong> Développement Durable travaille au niveau européenpour que le stockage <strong>de</strong> l’amiante-ciment en alvéole spécifique soit éten<strong>du</strong> au centre <strong>de</strong>stockage pour déchets inertes. Les dispositions prévues dans le gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> bonnespratiques relatif aux installations <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s déchets inertes issus <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong> juin2004 vont en ce sens.L'amiante lié à <strong>de</strong>s matériaux non inertes (dalles en vinyle amiante sans leur supportpar exemple) est stocké en alvéole spécifique en décharge <strong>de</strong> classe 2, tandis quel'amiante libre ou friable va en décharge <strong>de</strong> classe 1 (DECRA à Laimont, Francedéchets à Jean<strong>de</strong>laincourt) ou en vitrification.2.4 - LES PRATIQUES ACTUELLESUne enquête a été menée auprès <strong>de</strong>s principaux maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvreafin <strong>de</strong> connaître le type <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets pratiqué sur leurs chantiers.<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 8 - avril 2005


Ainsi dans le département <strong>de</strong>s Vosges, plusieurs actions en faveur d’une meilleureprise en compte <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong> chantier apparaissent telles que : larecherche d’une reprise par le fournisseur (DDE), la réalisation <strong>de</strong> déconstructionssélectives (Offices HLM, DDE), le choix d’opérations <strong>de</strong> Haute QualitéEnvironnementale pour la construction et la réhabilitation <strong>de</strong> collèges (ConseilGénéral).L’intégration <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets n’est pas encore prise en compte parl’ensemble <strong>de</strong>s maîtres d’ouvrage, nombreux sont encore ceux qui utilisent le compteprorata ; tandis que d’autres sont en cours <strong>de</strong> réflexion afin <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> la manière<strong>de</strong> l’intégrer dans les pièces <strong>de</strong>s marchés et <strong>de</strong> gérer les déchets sur le chantier.Peu <strong>de</strong> maîtres d’ouvrage utilisent les documents existants concernant l’intégration <strong>du</strong>coût <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets dans les pièces <strong>de</strong> marché (Recommandation T2-2000pour les marchés publics et la Norme NF P 032-001 pour les marchés privés).Les bor<strong>de</strong>reaux <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> déchets hormis pour les déchets dangereux ne sont pasutilisés.2.5 - MATERIAUX RECYCLES / RESSOURCES NATURELLESLa pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> granulats dans les Vosges a légèrement augmenté entre 1995 et 2001<strong>de</strong> 4 398 000 à 4 440 500 tonnes ; tandis que la consommation a subi une légère baisseen passant entre 1995 et 1999 <strong>de</strong> 3 278 000 à 3 181 000 tonnes.Les ressources naturelles diminuent fortement et les réserves sont faibles : 8 ans pourles matériaux alluvionnaires, 14 ans pour les éruptifs et 22,8 ans pour les calcaires.C’est pourquoi, le Schéma Départemental <strong>de</strong>s Carrières <strong>de</strong>s Vosges fixe comme objectifune diminution <strong>de</strong> 15% <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s matériaux alluvionnaires en eau etpréconise pour parvenir à cet objectif l’utilisation <strong>de</strong> matériaux <strong>de</strong> substitution.Afin <strong>de</strong> développer l’utilisation <strong>de</strong> matériaux recyclés, une commission s’est constituéeen mars 2000 et une convention pour la « mise en œuvre d’une politique <strong>de</strong>valorisation <strong>de</strong>s granulats lorrains et <strong>de</strong>s ressources correspondantes » a été signée.Cependant, à l’heure actuelle, peu d’actions ont été menées.L’état <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong>s pratiques a fait apparaître que le recyclage <strong>de</strong>s matériaux recyclésétait effectué par <strong>de</strong> nombreuses entreprises <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> vosgiennes en direct sur leschantiers. Le caractère diffus <strong>de</strong> cette pratique n’a pas pu permettre d’évaluerl’importance <strong>du</strong> recyclage.Selon l’UNICEM et l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs <strong>du</strong> <strong>BTP</strong>, il semblerait que le recyclage <strong>de</strong>smatériaux inertes puisse se développer sans prendre toute fois une gran<strong>de</strong> ampleur.Nous pouvons également rappeler que d’autres matériaux recyclés peuvent êtreutilisés dans le cadre <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> terrassements et routiers (notamment lesmâchefers dont l'utilisation est encadrée par la circulaire MEDD 94-IV-1 <strong>du</strong> 9/5/94relative à l'élimination <strong>de</strong>s mâchefers d'incinération <strong>de</strong>s rési<strong>du</strong>s urbains).La réussite <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong>s matériaux recyclés (inertes et mâchefers) dépendprincipalement <strong>de</strong> leur possibilité d’intégration dans les marchés par les maîtresd’ouvrages.<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 9 - avril 2005


2.6 - LES POINTS FORTS ET LES POINTS FAIBLES DE LASITUATION ACTUELLEL’analyse critique <strong>de</strong> la situation actuelle révèle les points forts suivants :• La collecte <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong>s professionnels en déchèterie est d’ores et déjà possiblesur les 2/3 <strong>de</strong>s déchèteries en fonctionnement sur l’ensemble <strong>du</strong> territoire.Cependant les conditions d’admission sont très hétérogènes.C’est pourquoi, la SOVODEB met en place un système <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong>s déchetspro<strong>du</strong>its en petites quantités sur les déchèteries <strong>de</strong> collectivités et quelquesdéchèteries professionnelles. Ce système <strong>de</strong>vrait permettre l’acceptation <strong>de</strong>sinertes, <strong>de</strong>s déchets banals et déchets dangereux uniformément sur le territoire.En parallèle une expérimentation <strong>de</strong>s Chambre <strong>de</strong> Métiers Lorraine et Vosgesrecherche une solution optimale <strong>de</strong> regroupement <strong>de</strong>s déchets banals et dangereux<strong>de</strong>s artisans ;• Il existe un nombre important <strong>de</strong> collecteurs et d’installations <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong>sDIB sur le département ;• La filière <strong>de</strong> valorisation organique pour le compostage <strong>de</strong>s déchets verts est enpleine évolution ;• Il y a une solution <strong>de</strong> stockage pour les déchets d’amiante lié, ainsi qu’uncollecteur-transporteur agréé. A noter également, que certaines déchèteries <strong>du</strong>système SOVODEB accepteront <strong>de</strong> petites quantités d’amiante lié.Il faut néanmoins signaler les points faibles suivants :• Un nombre <strong>de</strong> centres <strong>de</strong> tri DIB et <strong>de</strong> plate-forme <strong>de</strong> regroupement <strong>de</strong>s déchets<strong>du</strong> <strong>BTP</strong> insuffisant pour pouvoir répondre aux besoins ;• Une filière <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong>s déchets inertes peu développée et non structurée ;• Une filière <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s déchets inertes dont les capacités actuelles etrési<strong>du</strong>elles <strong>de</strong>s centres existants sont assez faibles. Cependant, <strong>de</strong> nombreux sitesont été i<strong>de</strong>ntifiés comme étant <strong>de</strong>s sites potentiels pour le stockage <strong>de</strong> déchetsinertes.3 - LES PROPOSITIONS POUR UNE GESTIONOPTIMISEE DES DECHETS DE CHANTIER3.1 - LES OBJECTIFS DE CAPTAGE ET DE VALORISATIONLes objectifs <strong>de</strong> captage et <strong>de</strong> valorisation retenus respectent les gran<strong>de</strong>s orientations<strong>de</strong> la Circulaire <strong>du</strong> 15 février 2000.<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 10 - avril 2005


Les taux <strong>de</strong> captage (c’est à dire la proportion <strong>de</strong> déchets pris en charge par uneinstallation <strong>de</strong> transit et/ou traitement) sont ambitieux pour tous les types <strong>de</strong> déchets,à savoir :• 100% pour les déchets banals ;• 100% pour les déchets dangereux et DDQD.• 100 % pour les déchets inertes : le taux visé <strong>de</strong> ne sera pas forcément atteint si laréutilisation augmente.Les taux <strong>de</strong> valorisation (réutilisation, recyclage matière et valorisation énergétique)sont optimisés selon la nature <strong>de</strong> chaque déchet.Ils dépen<strong>de</strong>nt également <strong>du</strong> réseau d’installations et <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s déchets, et pourles déchets inertes, <strong>du</strong> marché <strong>de</strong>s matériaux naturels et recyclés.Les déchets ne pouvant être valorisés ou traités dans les conditions techniques et économiques<strong>du</strong> moment seront considérés comme <strong>de</strong>s déchets ultimes (L541-1 et L541-24 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’Environnement et Gui<strong>de</strong> MEDD <strong>de</strong> juin 2004) et <strong>de</strong>vront donc être « éliminés » dans<strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> stockage.Si ces objectifs sont respectés à l’horizon 10 ans, on obtiendrait :Déchets <strong>du</strong>BâtimentDéchets <strong>de</strong>sTravaux PublicsValorisation 62 % (90 000 t) 28,7 % (158 000 t)Stockage d’inertes 20 % (29 000 t) 69,7 % (384 000 t)Élimination 18 % (26 000 t) 1,5 % (8 000 t)(145 000 t) (550 000 t)La valorisation concerne :- Le recyclage en granulats qui s’effectue sur plate-forme <strong>de</strong> recyclage parconcassage <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong> types béton, briques, pierres et cailloux et fraisâts ;- Le recyclage matière qui est l’utilisation comme matière première dans unechaîne <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> déchets tels que les métaux, les plastiques et lesemballages (palettes, fûts, etc …). Cette valorisation se fait dans <strong>de</strong>sinstallations non spécifiques aux déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> ; en conséquence, lestonnages correspondants n’apparaissent pas dans la ventilation <strong>de</strong>s tonnagesà traiter par zone ;- La valorisation énergétique se rapportant aux DIB incinérables (papier –carton, plastiques, bois brut et faiblement adjuvanté, etc …) en usined'incinération avec récupération d'énergie ou en chaufferies bois (bois brut)- La valorisation organique qui est envisageable pour les déchets compostables(déchets verts, déchets <strong>de</strong> bois et papiers – cartons) ;Le stockage <strong>de</strong>s inertes est réservé aux déchets inertes n’étant pas valorisables commeles terres (à stocker en CSDU Inertes, ou à remblayer en carrières) et l'amiante lié(CSDU Inertes) ;<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 11 - avril 2005


L’élimination regroupe :- Le traitement <strong>de</strong>s DIS qui est réalisé sur <strong>de</strong>s installations non spécifiques auxdéchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> et doivent être collectés par <strong>de</strong>s prestataires autorisés(collecteurs DIS, déchèteries, plates-formes <strong>de</strong> regroupement-tri) ;- Le stockage en CSDU DMA <strong>de</strong>s DIB non valorisables et considérés commeultimes (les matériaux composites contenant <strong>du</strong> plâtre, <strong>du</strong> polystyrène, <strong>de</strong>sfibres organiques, artificielles, le verre traité, les emballages souillés, etc…).3.2 - LES FILIERES A METTRE EN PLACE ET LE MAILLAGED’INSTALLATIONS NECESSAIRESAfin <strong>de</strong> disposer d’une organisation fonctionnelle, à mise en œuvre rapi<strong>de</strong> etcon<strong>du</strong>isant à <strong>de</strong>s coûts raisonnables, le maillage proposé s’appuie dans un premiertemps sur un réseau d’installations existantes et pérennes qui est constitué :• Des déchèteries <strong>de</strong>s professionnels et <strong>de</strong>s collectivités, dont certaines accueillentactuellement les déchets <strong>de</strong>s artisans et <strong>de</strong>s professionnels (service payant ougratuit) et pourraient, si la décision est confirmée, continuer à réceptionner lesdéchets <strong>de</strong> ces professionnels avec une prise en compte d’une contributionfinancière correspondant aux coûts <strong>de</strong> traitements ;• Des centres <strong>de</strong> tri DIB acceptant les déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> ;• Des installations <strong>de</strong> concassage existantes ;• Des carrières à remblayer qui accueillent ou souhaitent accueillir <strong>de</strong>s inertesconformément à leur arrêté préfectoral ;• Des centres <strong>de</strong> stockage d’inertes existants, sous réserve qu’ils soient mis enconformité avec les dispositions techniques <strong>du</strong> Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> bonnes pratiques relatifaux installations <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> déchets inertes issus <strong>du</strong> <strong>BTP</strong>» (MEDD–Juin 2004) ;• Des centres <strong>de</strong> stockage pour Déchets Ménagers et Assimilés ;• Des plates-formes <strong>de</strong> compostage <strong>de</strong> déchets verts, boues et autre déchetsfermentescibles.Pour les besoins non couverts par le réseau existant, le maillage est complété par lamise en place d’installations nouvelles disposant d’une capacité et d’une fonctionnalitébien adaptées aux gisements à traiter. Ce réseau offrira <strong>de</strong>s conditions homogènes surl’ensemble <strong>du</strong> territoire départemental quant à la proximité <strong>de</strong>s installations, mais lescoûts d’acceptation pourront être variables selon les endroits car les installationsrelèvent <strong>de</strong> <strong>gestion</strong>s différentes (privées ou publiques).Des zones d’implantation sont proposées sur les cartes, sachant que leur localisationexacte <strong>de</strong>vra être définie par le Maître d’Ouvrage <strong>du</strong> projet en fonction <strong>de</strong>sdisponibilités foncières, <strong>du</strong> respect <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Urbanisme et <strong>de</strong>s InstallationsClassées pour la Protection <strong>de</strong> l’Environnement (le cas échéant) et <strong>de</strong>s contraintesenvironnementales.<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 12 - avril 2005


3.2.1 Filières d’accueil, tri, transit <strong>de</strong> tous les déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> (Carte 2)L’accueil et le transit <strong>de</strong> tous les types <strong>de</strong> déchets peuvent se faire sur les déchèteriesspécifiques aux professionnels, sur les déchèteries <strong>de</strong> collectivités et sur <strong>de</strong>s platesformes<strong>de</strong> regroupement – tri qui assurent en plus une prestation <strong>de</strong> tri. Les déchetsconcernés sont les inertes, les inertes & déchets banals en mélange, les déchets banalset les DDQD, les déchets <strong>de</strong> plâtre et d’amiante-ciment.Sur l’ensemble <strong>du</strong> département, le gisement à orienter en filières d’accueil, tri ettransit, est évalué à 49 100 tonnes en 2012.Nous préconisons une complémentarité entre :• La prise en charge par les prestataires spécialisés <strong>de</strong> collecte et transport <strong>de</strong>déchets ;• Les déchèteries <strong>de</strong> collectivités (réseau départemental actuellement en coursd’élaboration) et professionnelles (6 à créer <strong>de</strong> capacité 3 500 à 7 000 T/an) pourl’accueil <strong>de</strong>s déchets triés sur chantier et pro<strong>du</strong>its en petites quantités ;• Les <strong>de</strong>ux centres <strong>de</strong> tri DIB acceptant les déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> (Épinal et Saint-Dié) etdont la capacité <strong>de</strong> traitement rési<strong>du</strong>elle est importante ;• Les plates-formes <strong>de</strong> regroupement-tri <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> (2 à créer <strong>de</strong> 10 000 T/an sur Epinal et Saint-Dié) si les centres <strong>de</strong> tri existants ne peuvent accepter latotalité <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong>. On signale un projet <strong>de</strong> plate-forme <strong>de</strong> regroupementtriet recyclage <strong>de</strong> déchets <strong>de</strong> chantier sur Golbey.3.2.2 Filières <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong>s déchets inertes <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> (Carte 3)Il faut distinguer : les terres, les matériaux inertes à concasser (béton et graves traitées),et <strong>de</strong>s fraisâts d’enrobés.Le gisement <strong>de</strong> terres à valoriser est estimé à 34 000 tonnes pour 2012. La valorisation<strong>de</strong>s terres passe par :• La recherche <strong>de</strong> l’équilibre déblais-remblais optimal à l’amont <strong>du</strong> chantier ;• La réutilisation directe <strong>de</strong>s terres, sur le chantier même (aménagement paysager)ou sur d’autres chantiers, dans le cadre <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> terrassement, <strong>de</strong>remblaiement contrôlé <strong>de</strong> terrains publics ou privés (ex : anciennes décharges,terrains agricoles) ou bien <strong>de</strong> réaménagement paysager ;• L’utilisation <strong>de</strong> terres recyclées (après criblage) et éventuellement traitées(traitement complémentaire par ajout <strong>de</strong> chaux).Le gisement à orienter en filière <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong> déchets inertes type béton - gravestraitées et fraisats d’enrobés est évalué à près <strong>de</strong> 185 800 tonnes en 2012. Nouspréconisons pour atteindre l’objectif <strong>de</strong> recyclage :• La création d’une plate-forme (ou 2) <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong>s déchets inertes <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>capacité <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 75 000 T/an sur Épinal ;<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 13 - avril 2005


• La création <strong>de</strong> 4 plates-formes <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong>s déchets inertes <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong>20 000 à 35 000 T/an sur Neufchâteau, Gérardmer, Remiremont, Saint-Dié.On peut préconiser la mise en place <strong>de</strong> ces installations :• sur <strong>de</strong>s dépôts temporaires appartenant à <strong>de</strong>s entreprises <strong>du</strong> TP ou à <strong>de</strong>s carriersqui possè<strong>de</strong>nt déjà le matériel <strong>de</strong> concassage ;• sur <strong>de</strong>s installations existantes jusqu’à constitution d’un stock suffisant pourl’intervention d’un concasseur mobile.Il faut rappeler que le développement <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> concassage doit se faire dans <strong>de</strong>bonnes conditions pour établir une bonne image <strong>de</strong> cette filière auprès <strong>de</strong>s maîtresd’ouvrage (installations conformes à la réglementation, suivi <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>itspar la mise en place <strong>de</strong> fiches techniques <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its et <strong>de</strong> plans d’assurance qualité).Pour le recyclage <strong>de</strong>s enrobés, les installations existantes suffisent à les prendre encharge. Il appartient donc maintenant aux maîtres d’ouvrage <strong>de</strong> l’intégrer dans leursmarchés.3.2.3 Filières <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s déchets inertes (Carte 4)Les déchets concernés sont principalement les terres non recyclables et les inertes <strong>du</strong>bâtiment non recyclables. Ils sont évalués à 412 100 tonnes à l’horizon 2012.Les déchets inertes ultimes seront évacués vers :• Des carrières à remblayer, selon les dispositions <strong>de</strong> l’Arrêté Préfectoral concernantla remise en état avec les matériaux inertes ;• Des centres <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> déchets inertes qui peuvent accueillir <strong>de</strong>s déchetsstrictement inertes, <strong>de</strong>s gravats triés ne comportant qu’une faible part <strong>de</strong> déchetsbanals (plâtre, bois, métaux courants, substances organiques, caoutchouc), etl'amiante lié aux matériaux inertes en alvéole spécifique (Gui<strong>de</strong> MEDD <strong>de</strong> juin2004).Nous préconisons :• L’utilisation <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> remblaiement actuelles et en projet <strong>de</strong> carrières,situées sur les zones Ouest et Centre ;• L’utilisation <strong>de</strong>s capacités <strong>du</strong> centre <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> déchets inertes existant àVaudoncourt, notamment pour l'amiante lié ;• La création <strong>de</strong> 2 centres <strong>de</strong> stockage avec alvéole pour amiante lié d'une capacité <strong>de</strong>l’ordre <strong>de</strong> 15 000 à 50 000 T/an sur les secteurs <strong>de</strong> Saint-Dié et Epinal et <strong>de</strong> 11centres <strong>de</strong> stockage (sans alvéole) <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 10 000 à 25 000 T/anpour couvrir le reste <strong>du</strong> territoire.Ces installations pourront être couplées à d’autres (plates-formes <strong>de</strong> regroupement-triou concassage) par soucis <strong>de</strong> rentabilité économique.<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 14 - avril 2005


La recherche <strong>de</strong> sites <strong>de</strong>vra prendre en compte les potentialités représentées par lesdécharges d’inertes autorisées actuellement, les dépôts d’inertes non autorisés que lescollectivités souhaiteraient pérenniser, les carrières fermées et en activité susceptiblesd’être remblayées, …3.2.4 Filières d’incinération et <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s déchets banals (Carte 5)Le gisement à orienter en filières d’incinération et en stockage <strong>de</strong> déchets banalsultimes (tri <strong>de</strong>s déchets nécessaire) est évalué respectivement à 14 300 T/an et25 300 T/an à l’horizon 2012.Nous préconisons l’utilisation <strong>de</strong>s installations existantes présentées sur la carte. Ilserait souhaitable que le dimensionnement <strong>de</strong>s installations en projet (centres <strong>de</strong>stockage <strong>de</strong>s déchets ultimes <strong>de</strong> type DMA et centre <strong>de</strong> valorisation énergétique pourles DIB ) prennent en compte les besoins <strong>de</strong>s entreprises <strong>du</strong> <strong>BTP</strong>.3.2.5 Cas particulier <strong>de</strong> la filière amiante liéNous préconisons :• Le recours aux moyens <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong>s prestataires spécialisés au départ <strong>de</strong>schantiers ou <strong>de</strong>s installations aptes à les accueillir (déchèteries, plates-formes <strong>de</strong>regroupement-tri) ;• L’utilisation <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> l’amiante lié <strong>du</strong> centre <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>déchets inertes <strong>de</strong> Vaudoncourt (mise en conformité à prévoir pour 2010) ;• Et la mise en place d’une alvéole <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> l’amiante lié sur le nouveau centre<strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> DMA-DIB prévu.3.3 - LES INSTALLATIONS DE COLLECTE ET DE TRAITEMENT DEDECHETS DE CHANTIERSPour que la <strong>gestion</strong> planifiée <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> soit effective, il est nécessaire que <strong>de</strong>sinitiatives soient prises pour concevoir, construire et exploiter les installationsprévues : déchèteries professionnelles, plates-formes <strong>de</strong> regroupement – tri –traitement, centres <strong>de</strong> stockage d’inertes, …Elles sont <strong>du</strong> ressort <strong>de</strong> Maîtres d’ouvrages privés (entreprises, groupementd’entreprises, associations, organisations professionnelles…) ou publics (communes ouEPCI) ou mixtes (Société d’économie mixte, GIE, partenariat avec une ChambreConsulaire). Ces différents Maîtres d’ouvrage pourront gérer eux-mêmes lesinstallations ou en confier l’exploitation à <strong>de</strong>s prestataires privés.Il est à conseiller aux porteurs <strong>de</strong> projets <strong>de</strong> se tourner vers <strong>de</strong>s organismessusceptibles <strong>de</strong> les ai<strong>de</strong>r à monter leur projet techniquement et financièrement ( parexemple : le Conseil Général, le Conseil Régional, l’ADEME, l’Agence <strong>de</strong> l’Eau, lesChambres Consulaires, les organisations professionnelles...). Pour sa part, leprogramme d’attribution <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s allouées par l’ADEME dans le cadre <strong>du</strong> FMGD estclos <strong>de</strong>puis Juillet 2002 (date à laquelle l’ensemble <strong>de</strong>s équipements permettant lerespect <strong>de</strong>s articles L541-1 et L541-24 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnement, aurait dû êtreréalisé).<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 15 - avril 2005


Il est à rappeler aux monteurs <strong>de</strong> projet que <strong>de</strong>s démarches administratives sont àeffectuer afin que l’installation projetée soit en règle vis-à-vis <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Urbanisme,<strong>de</strong> la législation sur les Installations Classées pour la Protection <strong>de</strong> l’Environnement(ICPE) et <strong>de</strong> la Loi sur l’Eau. Des renseignements peuvent être fournis auprès <strong>du</strong>service <strong>de</strong> l’urbanisme <strong>de</strong> la mairie (compatibilité avec le PLU, nécessité <strong>de</strong> déposer unpermis <strong>de</strong> construire ou une déclaration <strong>de</strong> travaux), et auprès <strong>du</strong> Bureau <strong>de</strong>l’Environnement en Préfecture (réglementation ICPE et Loi sur l’Eau).Nous présentons ci-après les caractéristiques techniques, économiques etréglementaires <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> collecte et traitement <strong>de</strong> déchets <strong>de</strong> chantierspréconisées dans le plan <strong>de</strong> <strong>gestion</strong>.Les coûts <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> ont été calculés hors subventions et hors foncier. Les coûts <strong>de</strong>fonctionnement incluent les frais <strong>de</strong> personnel et les consommables, mais necomprennent pas les frais d’élimination <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its non valorisables.Il est possible <strong>de</strong> coupler plusieurs types d’installations (par exemple, couplage <strong>de</strong> ladéchèterie professionnelle avec une plate-forme <strong>de</strong> concassage et éventuellement d’uncentre <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> déchets inertes ultimes) afin d’optimiser les coûts <strong>de</strong>fonctionnement <strong>de</strong> ces installations. En effet, si les tonnages réceptionnés sont tropfaibles, les recettes d’entrée et <strong>de</strong> revente <strong>de</strong>s matériaux ne compenseront pas les coûts<strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> l’installation.3.3.1 Les déchèteries professionnellesCette installation ressemble à une déchèterie <strong>de</strong> collectivité mais permet d’accueillir,selon le dimensionnement choisi, plus <strong>de</strong> déchets mais aussi <strong>de</strong>s véhicules autres que<strong>de</strong>s véhicules légers classiques (camionnette, fourgon, > 3.5t). Elles sont <strong>de</strong>stinées àl’accueil <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong>s artisans et petites entreprises : principaux types <strong>de</strong> déchetsmais aussi éventuellement <strong>de</strong> déchets plus spécifiques comme l’amiante-ciment, leplâtre, les DDQD (armoires <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> dimension).Il faut prévoir, si possible, l’adéquation <strong>de</strong>s horaires d’ouverture aux pratiques locales<strong>de</strong> chantier.Ces déchèteries professionnelles <strong>de</strong>vront être équipées <strong>de</strong> bennes pour déchets triés(bois, métaux, emballages, inertes, etc.) et également pour les mélanges <strong>de</strong> DIB-Inertesquand le tri sur chantier ne peut pas être réalisé. Ces <strong>de</strong>rnières <strong>de</strong>vront être dirigéesvers les centres <strong>de</strong> tri situés sur les zones dont les gisements sont plus importants.Ces installations ne sont pas spécifiques aux déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> car elles peuvent recevoird’autres types <strong>de</strong> déchets (ménagers, commerciaux ou in<strong>du</strong>striels). Elles sont, à ce titre,considérées comme <strong>de</strong>s Installations Classées pour la Protection <strong>de</strong> l’Environnement(ICPE) et relèvent soit <strong>de</strong> la déclaration, soit <strong>de</strong> l’autorisation sous le régime <strong>de</strong>srubriques <strong>de</strong> la nomenclature auxquelles elles peuvent être assimilées (Rubrique 2710« Déchèterie » ou 167A « Centre <strong>de</strong> transit »). Leur situation est examinée au cas parcas par l’Inspecteur <strong>de</strong>s ICPE.Une circulaire récente <strong>du</strong> MEDD (17 juin 2002) précise que la rubrique 2710,concernant les déchèteries <strong>de</strong>stinées aux déchets apportés par les particuliers, « viseégalement les installations dont les utilisateurs seraient, pour tout ou partie <strong>de</strong>s<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 16 - avril 2005


artisans, <strong>de</strong>s PME/PMI et les distributeurs », sous réserve <strong>de</strong> l’appréciation <strong>de</strong>sjuridictions.L’acceptation <strong>de</strong>s déchets d’amiante-ciment est envisageable et le stockage <strong>de</strong>quantités supérieures à 1 tonne, sous réserve que <strong>de</strong>s dispositions spécifiques soientprévues.Elles peuvent accueillir <strong>de</strong> 3 500 à 7 000 T/an environ <strong>de</strong> matériaux. Par exemple, lecoût global d’exploitation à la tonne entrante pour une déchèterie <strong>de</strong> 5000 T/an est <strong>de</strong>15 €/T.Le personnel <strong>de</strong> déchèterie doit gardienner et orienter les flux <strong>de</strong> déchets dans lesbennes ou casiers disponibles. Il faut donc au moins une personne présente sur sitetout au long <strong>de</strong>s heures d’ouverture.Les coûts d’admission <strong>de</strong>vront être en rapport avec le coût <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s matériauxdéposés.Les ai<strong>de</strong>s financières pour l'équipement <strong>de</strong>s déchèteries sont à solliciter auprès <strong>de</strong>l'ADEME.3.3.2 Les plates-formes <strong>de</strong> regroupement-tri <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong>Le concept est celui d’un centre <strong>de</strong> regroupement et <strong>de</strong> tri spécialisé pour les déchets<strong>du</strong> <strong>BTP</strong>. L’organisation et le fonctionnement <strong>de</strong> cette installation doivent permettre,pour répondre à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> très variée <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> déchet :• d’accueillir si possible tout type <strong>de</strong> déchets en provenance d’un chantier <strong>du</strong> <strong>BTP</strong>, ycompris l’amiante-ciment, le plâtre et les déchets dangereux,• <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> dépôt adaptés au traitement <strong>de</strong> chaque type <strong>de</strong> déchets (etnon pas au volume ou au poids total <strong>de</strong> déchets entrant),• d’effectuer un tri <strong>de</strong>s déchets arrivant en mélange (inertes et DIB le plus souvent)afin d’en extraire la plus gran<strong>de</strong> part valorisable possible,• <strong>de</strong> pérenniser, approvisionner <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> valorisation et d’éliminationconformes à la réglementation et aux divers documents <strong>de</strong> planification en vigueur(PDEDMA, PREDIS,…).Ce sont <strong>de</strong>s ICPE à priori assimilables à <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> transit <strong>de</strong> DIB qui <strong>de</strong>vraientdonc, à ce titre, être assujettis au régime <strong>de</strong> l’autorisation (Rubrique 167A), avec <strong>de</strong>scontraintes techniques plus contraignantes en présence <strong>de</strong> déchets dangereux.Les plates-formes <strong>de</strong> tri ont pour avantage d’effectuer un tri à la pelle très efficacenotamment sur les objets et déchets les plus volumineux (plastiques, cartons, bois,souches, aciers) complété par un tri manuel opérant la séparation <strong>de</strong>s déchets les pluslégers. Cette installation peut être couplée avec une plate-forme <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong>matériaux inertes ou un centre <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> déchets inertes.Pour une plate-forme <strong>de</strong> 10 000 T/an, le coût global d’exploitation à la tonne entranteest <strong>de</strong> 14,4 €.<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 17 - avril 2005


Certaines installations peuvent être équipées d’une chaîne <strong>de</strong> tri mécanisée.Cependant, cela n’est pas souhaité pour les installations <strong>de</strong>s Vosges car cet équipement<strong>de</strong>man<strong>de</strong> un investissement lourd et ne peut être rentabilisé qu’avec <strong>de</strong>s gisementstraités importants.3.3.3 Les installations pour le concassage <strong>de</strong> la part recyclable <strong>de</strong>sinertesRecyclage par concassage - criblageLe principe <strong>de</strong> base <strong>de</strong> ce type d’installation est le recyclage <strong>de</strong> déchets inertes issus <strong>du</strong>Bâtiment (démolition, déconstruction) et <strong>de</strong>s Travaux Publics (démolition d’ouvrages,enrobés,…) par ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la granulométrie et l’extraction <strong>de</strong>s indésirables(ferrailles, plastiques, …).Les plates-formes <strong>de</strong> concassage peuvent être équipées <strong>de</strong> matériel fixe et installées surun terrain déterminé. Elles peuvent aussi avoir une activité temporaire soit parce quece sont <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> stockage temporaire <strong>de</strong> matériaux avant concassage(effectué parcampagne avec <strong>du</strong> matériel mobile), soit parce qu’elles sont mises en place à l’occasiond’un gros chantier <strong>de</strong> démolition avec concassage sur place (équipement mobile <strong>de</strong>type « chenillard »).Le matériel <strong>de</strong> concassage – criblage et déferraillage (éventuellement séparateur <strong>de</strong>séléments légers) doit permettre la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> sous-pro<strong>du</strong>its inertes propres (necontenant pas d’indésirables : bois, plastiques, et totalement déferraillés) etvalorisables principalement en travaux publics (terrassements divers et paysagers,sous-couches <strong>de</strong> roulements, fondations d’ouvrages, drainage,…).Elles peuvent accueillir <strong>de</strong> 25 000 à 50 000 T/an environ <strong>de</strong> matériaux. Le coût globald’exploitation à la tonne entrante est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 4,5 €.Ce sont <strong>de</strong>s ICPE (Rubrique 2515) soumises à déclaration si la puissance électriqueinstallée est inférieure à 200 kW, et soumises à autorisation si elle est supérieure à200 kW.La quantité <strong>de</strong> matériaux minéraux en transit sur le site doit aussi être prise en compte,car le site est soumis à déclaration si le volume présent est compris entre 15 000 m 3 et75 000 m 3 , et à autorisation si le volume est supérieur à 75 000 m 3 (Rubrique ICPE2517).Recyclage <strong>de</strong>s fraisâts d’enrobésL’incorporation <strong>de</strong> 10 % <strong>de</strong>s fraisâts d’enrobés est techniquement possible sur lescentrales d’enrobage sans que celles-ci soient équipées d’un dispositif spécifique. Cecipermettrait donc d’atteindre le pourcentage <strong>de</strong> fraisât recyclé préconisé par laDirection <strong>de</strong>s Routes.<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 18 - avril 2005


3.3.4 Les centres <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> déchets inertes ultimesLes centres <strong>de</strong> stockage d’inertes ultimes, CSDU Inertes, sont <strong>de</strong>stinés d’après le Gui<strong>de</strong><strong>du</strong> MEDD (juin 2004) à <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> stockage :• Exhaussement ou affouillement :Les déchets suivants, provenant <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> et <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> matériaux <strong>de</strong>construction, sont admissibles sans essai :- Bétons ;- Pierres ;- Tuiles et céramiques ;- Briques ;- Déchets <strong>de</strong> verre ;- Terres, granulats et gravats non pollués ;- Enrobés bitumineux sans goudron.De plus, les déchets <strong>de</strong> construction et <strong>de</strong> démolition contenant en faible quantitéd'autres types <strong>de</strong> matériaux peuvent être considérés comme inertes.Matériaux pouvant être contenus en faible quantité :- Métaux courants (fe, aluminium, zinc, …)- Substances organiques,- Bois,- Caoutchouc,- Plâtre.• Alvéoles spécifiques :Le stockage <strong>de</strong> l’amiante-ciment dans les centres <strong>de</strong> stockage d’inertes n’est pasjuridiquement tranché (Directive européenne sur la mise en décharge pas encoretransposée). Nous rappelons que le stockage <strong>de</strong> l’amiante lié est autorisé (auniveau <strong>de</strong> la réglementation européenne et française) en centre <strong>de</strong> stockage pourdéchets dangereux (classe I) et en alvéole spécifique <strong>de</strong> centre <strong>de</strong> stockage pourdéchets non dangereux (classe II) car il s’agit <strong>de</strong> déchets dangereux considéréscomme stables et non réactifs.Le stockage <strong>de</strong> l’amiante-ciment en alvéole spécifique dans un centre <strong>de</strong> stockagepour déchets inertes est possible pour les installations ayant fait l’objet d’un arrêtémunicipal et sous réserve <strong>de</strong> se conformer aux prescriptions d’exploitation <strong>du</strong>gui<strong>de</strong> <strong>du</strong> MEDD <strong>de</strong> juin 2004 (réception <strong>de</strong> déchets préemballés en palettesfilmées ou big bag, déchargement avec précaution, recouvrement journalier <strong>de</strong>l’alvéole, servitu<strong>de</strong>s sur l’usage futur <strong>du</strong> terrain ...).Concernant les projets d’alvéoles dédiées aux déchets d’amiante-ciment en centre<strong>de</strong> stockage d’inertes, la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s dossiers reste inchangée en attente d’uneréglementation spécifique en cours d’élaboration au sein <strong>du</strong> Ministère. Pour lesinstallations déjà en fonctionnement, la mise en conformité par rapport à lanouvelle réglementation (en cours d’élaboration) <strong>de</strong>vra intervenir d’ici 2010.Le gui<strong>de</strong> <strong>du</strong> MEDD (juin 2004) est fondé sur l’idée que les conditions à respecter pourassurer la protection <strong>de</strong> l’environnement et la prévention <strong>de</strong>s nuisances, par unstockage <strong>de</strong>stiné à accueillir <strong>de</strong>s déchets inertes, doivent être moins sévères que cellesimposées aux centres <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> classe I et II ; c’est pourquoi les aménagementssont simples et les prescriptions techniques moins sévères.<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 19 - avril 2005


Une <strong>de</strong>s précautions à prendre concerne la prévention <strong>de</strong>s nuisances <strong>de</strong> voisinage,qu’il convient <strong>de</strong> ne jamais sous-estimer : bruits, envols <strong>de</strong> poussières, trafic routier,aspects visuels. Le Gui<strong>de</strong> préconise quelques dispositions d’intégration <strong>du</strong> site dansson environnement, <strong>de</strong> gardiennage, <strong>de</strong> clôture et <strong>de</strong> réaménagement, qu’il seratoujours possible, pour l’autorité compétente, <strong>de</strong> renforcer. Une <strong>de</strong>uxième précautionvise à prévenir les risques <strong>de</strong> pollutions <strong>de</strong>s eaux, <strong>de</strong>s sols et sous-sols. Des principesd’aménagement et <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong>s procé<strong>du</strong>res <strong>de</strong> contrôle sont proposés (suivi <strong>de</strong>la qualité <strong>de</strong>s eaux superficielles et souterraines si besoin).Les procé<strong>du</strong>res <strong>de</strong> contrôle doivent être rapi<strong>de</strong>s et peu contraignantes. C’est ainsi quela procé<strong>du</strong>re d’admission <strong>de</strong>s déchets est limitée à une information préalable et à uncontrôle visuel et olfactif. Cependant, les déchets dont l’origine ou la nature intro<strong>du</strong>itun doute quant à leur caractère inerte pourront subir une procé<strong>du</strong>re d’admission plusélaborée.Les principes d’aménagement <strong>de</strong>s sites sont adaptés au caractère inerte <strong>de</strong>s déchets. Ils<strong>de</strong>vront néanmoins être installés en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s zones humi<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> périmètres <strong>de</strong>captage, et au moins un mètre au-<strong>de</strong>ssus <strong>du</strong> niveau <strong>de</strong> la nappe. L’originalité <strong>du</strong> Gui<strong>de</strong>apparaît dans l’absence <strong>de</strong> confinement <strong>de</strong>s fonds et <strong>de</strong>s parois <strong>de</strong>s alvéoles ou <strong>de</strong>sparcelles recevant <strong>de</strong>s déchets :• aucune condition particulière en matière d’étanchéité n’est préconisée alors que laDirective Européenne relative à la mise en décharge <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, en terme <strong>de</strong>perméabilité et d’épaisseur <strong>de</strong> couche minérale, K < 10-7 m/s et une épaisseur <strong>de</strong>1 m ; toutefois, la France travaille à obtenir <strong>de</strong> la Commission Européenne lapossibilité <strong>de</strong> se ré<strong>du</strong>ire à <strong>de</strong>s exigences sur la couverture finale <strong>de</strong> la décharge ;• la mise en place d’une couverture est préconisée après ou pendant l’exploitationafin <strong>de</strong> restaurer l’aspect visuel <strong>du</strong> site et <strong>de</strong> limiter le lessivage <strong>de</strong>s déchets par lesinfiltrations directes dans le sol et les infiltrations directes sur le site Lerecouvrement <strong>de</strong>s alvéoles recevant <strong>de</strong> l’amiante lié aux matériaux inertes aégalement pour but d'éviter d'atteindre involontairement l'amiante.Les CSDU Inertes proposés sont <strong>de</strong> capacités variant <strong>de</strong> 10 000 à 50 000 T/an. Les coûtsd’exploitation varient respectivement <strong>de</strong> 7,3 €/T à 3,4 €/T.3.3.5 Le remblaiement <strong>de</strong>s carrières et gravièresL’exploitation <strong>de</strong>s carrières et gravières relève <strong>de</strong> la rubrique 2510 <strong>de</strong>s ICPE applicableaux carrières et installations <strong>de</strong> carrières. Un document, « remblaiement <strong>de</strong> gravières,carrières et plans d’eau – Critères d’appréciation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’autorisation etcontrôles à mettre en œuvre », a été pro<strong>du</strong>it par le BRGM (mai 2000) dans le but <strong>de</strong>donner <strong>de</strong>s directions pour le remblaiement ou non <strong>de</strong>s carrières.Concernant le remblaiement, c’est l’Arrêté Préfectoral d’Exploitation <strong>de</strong> la carrière quifixe la nature et les conditions <strong>de</strong> remblaiement. Il s’agit <strong>de</strong> matériaux à caractère inertene comportant pas <strong>de</strong> bois, plastique, ferrailles, amiante-ciment, polluants éventuels.Certains matériaux sont exclus pour remblaiement <strong>de</strong>s carrières alors qu’ils sontadmissibles en Centres <strong>de</strong> Stockage <strong>de</strong> Déchets Inertes (asphalte, bitume…). Il estnécessaire d’évaluer annuellement les tonnages ou cubages déposés en remblaiementet les capacités disponibles.<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 20 - avril 2005


Pour les carrières hors d’eau, un dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> doit être établi par l’exploitant<strong>de</strong> la carrière en application <strong>de</strong> l’article 20 <strong>du</strong> décret 77-1133 <strong>du</strong> 21 septembre 1977 etcomporter les éléments d’appréciation en terme d’impact (trafic, aspect paysager, priseen compte <strong>de</strong>s contraintes environnementales réglementaires) et d’intérêt <strong>du</strong> projet.L’accord formel <strong>du</strong> propriétaire <strong>de</strong>s terrains est un préalable conformément à l’articleprécité. Après examen <strong>de</strong>s éléments d’appréciation fournis, l’Inspecteur <strong>de</strong>sInstallations Classées pourra proposer au Préfet :• soit <strong>de</strong> rejeter la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>,• soit d’imposer <strong>de</strong>s prescriptions complémentaires prenant en compte tout ou unepartie <strong>du</strong> réaménagement proposé après avis <strong>de</strong> la Commission Départementale<strong>de</strong>s Carrières,• soit le dépôt d’une nouvelle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation.Pour les gravières en eau, la déclaration ou <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation doit être faite autitre <strong>de</strong> la Loi sur l’eau. Le remblaiement ou l’assèchement d’une zone humi<strong>de</strong>, estsoumis à la Loi sur l’Eau :• autorisation dès lors qu’il a une surface supérieure ou égale à 1 hectare,• déclaration pour les surfaces comprises entre 0,1 et 1 hectare.3.4 - LES NOUVELLES PRATIQUES A METTRE EN ŒUVREL’orientation <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> vers les filières adéquates est un volet important <strong>de</strong>planification <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets. Mais un autre élément indispensable est la miseen œuvre <strong>de</strong> nouvelles pratiques ou <strong>du</strong> renforcement <strong>de</strong> pratiques existantes surlesquelles tous les acteurs <strong>de</strong> la filière doivent s’engager.Afin d’aboutir à une <strong>gestion</strong> optimisée <strong>de</strong>s déchets pro<strong>du</strong>its par le secteur <strong>du</strong> Bâtimentet <strong>de</strong>s Travaux Publics, il est nécessaire <strong>de</strong> mettre en place diverses actions contribuantà l’évolution <strong>de</strong>s pratiques actuelles. Ces nouvelles pratiques <strong>de</strong>vraient permettred’atteindre les différents objectifs prévus par la Circulaire <strong>du</strong> 15 février 2000.Chaque intervenant <strong>du</strong> secteur <strong>BTP</strong> a un rôle important à jouer dans l’évolution <strong>de</strong>spratiques et chacun a <strong>de</strong>s responsabilités vis à vis <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets et peut agirà différents niveaux :• les maîtres d’ouvrage et les maîtres d’œuvre,• les fabricants et distributeurs <strong>de</strong> matériaux,• les chambres consulaires et les organisations professionnelles,• les entreprises et artisans <strong>du</strong> <strong>BTP</strong>,• les collectivités,• les acteurs <strong>de</strong> la filière déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong>, les carriers et fabricants <strong>de</strong> granulats,• les associations <strong>de</strong> consommateurs et les associations environnementales.<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 21 - avril 2005


3.4.1 Les maîtres d’ouvrages et maîtres d’œuvreLes Maîtres d’ouvrage et Maîtres d’œuvre ont la responsabilité <strong>de</strong> prévoir sur leschantiers l’organisation, l’évacuation et le suivi <strong>de</strong>s déchets. Ils doivent donc connaîtrela réglementation dans ce domaine, ainsi que les filières <strong>de</strong> recyclage et <strong>de</strong> valorisation<strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong> chantiers.Afin d’expérimenter et vali<strong>de</strong>r <strong>de</strong> nouvelles pratiques, les Maîtres d’ouvrage peuventagir en favorisant :• la réalisation <strong>de</strong> chantiers pilotes <strong>de</strong> construction, <strong>de</strong> réhabilitation et <strong>de</strong>démolition permettant <strong>de</strong> tester <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> déchets à la source,<strong>de</strong> planification <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets par phase <strong>de</strong> chantier, … ;• la mise en œuvre sur les chantiers <strong>de</strong> démolition précédée d’audit <strong>de</strong> démolition,<strong>de</strong> techniques <strong>de</strong> déconstruction sélective avec séparation <strong>de</strong>s matériaux,récupération <strong>de</strong>s matériaux recyclables et réutilisables, concassage <strong>de</strong>s inertes surle chantier (à l’ai<strong>de</strong> d’un concasseur mobile) ou sur une plate-forme extérieure ausite ;• la réalisation <strong>de</strong> chantiers HQE, Haute Qualité Environnementale, qui est unepratique qui prend notamment en compte l’utilisation <strong>de</strong> matériaux moinspolluants, recyclables et faciles à désassembler, la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> chantier,… ;• la réalisation <strong>de</strong> planches d’essai avec <strong>de</strong>s granulats recyclés pour apprécier leuraptitu<strong>de</strong> à être utilisés pour la confection <strong>de</strong> remblai et sous-couches <strong>de</strong> chaussées.L’intérêt économique <strong>du</strong> recyclage <strong>de</strong>s granulats <strong>de</strong>vrait être apprécié dans saglobalité en incluant les impacts <strong>du</strong>s au transport <strong>de</strong>s granulats, à l’extraction, ….La convention régionale « mise en œuvre d’une politique <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>sgranulats lorrains et <strong>de</strong>s ressources correspondantes » fixe les orientations et lesuivi <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong>s matériaux recyclés.Les enseignements tirés <strong>de</strong> ces différentes expérimentations et <strong>de</strong>s documents déjàpubliés <strong>de</strong>vraient permettre la mise en œuvre <strong>de</strong> pratiques nouvelles dans laconception, la réalisation et le suivi <strong>de</strong>s chantiers. On peut citer :• Recommandation n° T2-2000 aux maîtres d’ouvrages publics relative à la <strong>gestion</strong><strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong> chantier <strong>du</strong> bâtiment, juin 2000, Commission Centrale <strong>de</strong>s Marchés,• Norme NF P 03-001, CCAG applicable aux travaux <strong>de</strong> bâtiments faisant l’objetd’un marché privé, 2000, AFNOR,• Audit <strong>de</strong>s bâtiments avant démolition, 1997, Ministère <strong>de</strong> l’Environnement –DGUHC.Lors <strong>de</strong> l’élaboration <strong>du</strong> programme, les Maîtres d’ouvrage doivent rappeler laréglementation, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r et permettre son application :• en prenant en compte dans l’enveloppe prévisionnelle <strong>de</strong> l’opération le coût <strong>de</strong> la<strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets ;<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 22 - avril 2005


• en précisant le contenu <strong>de</strong>s missions <strong>du</strong> Maître d’œuvre et <strong>du</strong> coordonateur SPSou d’un intervenant spécifique concernant l’organisation <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>sdéchets. Le surcoût d’honoraires correspondant pourrait être pris en compte dansla détermination <strong>du</strong> coefficient <strong>de</strong> complexité à appliquer au calcul <strong>de</strong>s honoraires;• en <strong>de</strong>mandant aux Maîtres d’œuvre <strong>de</strong> tendre vers un équilibre déblais-remblaisdans le cas <strong>de</strong>s chantiers <strong>de</strong> terrassement et à défaut <strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong>s solutionspour les excé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> chantier, en phase amont <strong>de</strong>s projets voire dès la DUP sibesoin ;• en préconisant l’utilisation <strong>de</strong>s matériaux recyclés (granulats , terres et fraisâtsrecyclés) lorsque l’emploi <strong>de</strong> matériaux naturels n’est pas forcément une nécessité(éviter la surqualité) et que les matériaux recyclés sont financièrement intéressants(prix inférieur ou égal). Les Maîtres d’ouvrage publics (DDE, Collectivités, ConseilGénéral, ...) ont un rôle important à jouer dans l’essor <strong>de</strong> cette filière et doiventservir d’exemple selon la Circulaire <strong>du</strong> 15 février 2000.Par exemple, lors <strong>de</strong> chantiers <strong>de</strong> voirie et d’assainissement, les matériaux recycléspeuvent être utilisés à la place <strong>de</strong> matériaux naturels (selon la norme sur lesgranulats NF 18540 ou équivalents à la classe requise (D2, C3, ...) définie dans legui<strong>de</strong> GTR) pour la réalisation <strong>de</strong> certains remblais routiers ou d’assainissement,couches <strong>de</strong> fondation <strong>de</strong> chaussées à trafic faible à moyen (T3 - T4 - T5),renforcement <strong>de</strong> chaussées à trafic faible à moyen (T3 - T4 - T5), pistes cyclables,trottoirs, .…Le dossier <strong>de</strong> consultation <strong>de</strong>s entreprises doit comporter <strong>de</strong>s pièces contractuellesconcernant la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets. Tous ces éléments ont pour but <strong>de</strong> permettre auxentreprises d’établir leur offre technico-économique en conséquence. Par exemple :• dans le Règlement <strong>de</strong> Consultation :- les critères <strong>de</strong> choix <strong>de</strong>s entreprises peuvent intégrer un volet «environnemental » à savoir selon le type <strong>de</strong> chantier : proposition <strong>de</strong>matériaux moins polluants (Ecolabel) ou recyclés, mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> etd’élimination <strong>de</strong>s déchets, mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> déconstruction permettant un tri et unevalorisation optimale ;• dans le CCAP :- les dépenses liées aux mesures particulières concernant la <strong>gestion</strong> sur lechantier et l’évacuation <strong>de</strong>s déchets sont un poste à détailler dans ladécomposition <strong>du</strong> prix (La DDE <strong>de</strong>s Vosges procè<strong>de</strong> <strong>de</strong> cette manière ; lesoffices HLM préfèrent conserver un montant global incluant les déchets ; seull’OPH <strong>de</strong> l’agglomération d’Épinal et le Conseil Général <strong>de</strong>s Vosgesprocè<strong>de</strong>nt encore au compte prorata sur le compte commun),• dans le CCTP :- un <strong>de</strong>scriptif <strong>de</strong>s types <strong>de</strong> déchets atten<strong>du</strong>s et éventuellement <strong>de</strong>s cubages, lesfilières réglementaires d’élimination, à partir <strong>de</strong>squelles l’entreprise <strong>de</strong>vraproposer un schéma d’organisation et d’évacuation <strong>de</strong>s déchets,- les dispositions prévues pour le suivi <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> et <strong>de</strong> l’évacuation <strong>de</strong>sdéchets (bor<strong>de</strong>reaux <strong>de</strong> suivi actuellement obligatoires pour les déchetsdangereux et l’amiante lié seulement) ;<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 23 - avril 2005


• dans le cas <strong>de</strong> chantiers <strong>de</strong> déconstruction sélective, la réalisation d’un audit <strong>de</strong>démolition (réalisé pour l’OPH <strong>de</strong> l’agglomération d’Épinal par le maître d’œuvreet prévu par l’OPAC <strong>de</strong>s Vosges), qui a pour but <strong>de</strong> :- décrire et quantifier les matériaux issus <strong>de</strong> la déconstruction,- lister les filières <strong>de</strong> valorisation ou d’élimination réglementaires pour cesmatériaux,- proposer ou <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r aux entreprises <strong>de</strong> proposer un mo<strong>de</strong> opératoire <strong>de</strong>déconstruction, un schéma d’organisation pour la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets.En phase <strong>de</strong> travaux, les Maîtres d’ouvrage doivent <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r :• au Maître d’œuvre <strong>de</strong> veiller à ce que la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets choisie soit mise enœuvre sur le chantier, notamment par la collecte <strong>de</strong>s bor<strong>de</strong>reaux <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong>sdéchets (validation <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> dépôts et <strong>de</strong>s quantités déposées) ;• éventuellement au Coordonnateur SPS <strong>de</strong> superviser l’organisation <strong>du</strong> tri sur lechantier.En fin <strong>de</strong> travaux, il serait utile <strong>de</strong> rendre compte <strong>de</strong>s difficultés rencontrées, <strong>de</strong>stechniques mises au point, <strong>de</strong>s résultats obtenus lors <strong>de</strong> chantiers expérimentaux oumettant en œuvre <strong>de</strong>s démarches innovantes.3.4.2 Les fabricants <strong>de</strong> matériaux et les distributeursLes fabricants <strong>de</strong> matériaux et distributeurs <strong>de</strong>vraient promouvoir et proposer sur lemarché :• <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its moins polluants (huiles <strong>de</strong> coffrage biodégradables, peintures etvernis sans solvants, pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> traitement <strong>du</strong> bois sans créosote ou métauxlourds, …),• <strong>de</strong>s matériaux conditionnés dans <strong>de</strong>s emballages plus facilement recyclables(palettes, pots métalliques équipés d’un sac plastique <strong>de</strong> protection interne, …),• <strong>de</strong>s matériaux pouvant plus facilement être séparés et orientés vers <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong>recyclage lors <strong>de</strong> la déconstruction.3.4.3 Les chambres consulaires et organisations professionnellesElles ont un rôle à jouer :• dans l’information et la formation <strong>de</strong>s artisans et entrepreneurs <strong>du</strong> Bâtiment et<strong>de</strong>s Travaux Publics sur la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets, au niveau <strong>de</strong>s actions à mener enamont (types <strong>de</strong> matériaux utilisés, etc.) et en aval <strong>de</strong>s chantiers (tri sur chantier,utilisation <strong>de</strong>s filières réglementaires) ;• dans les échanges d’informations par exemple dans la mise en place d’une bourseaux déchets (terres, granulats recyclés, matériaux déposés réutilisables tels quesanitaires, huisseries….) utilisable par les entreprises <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> ; une bourse <strong>de</strong> cetype existe au profit <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong>s in<strong>du</strong>striels et est consultable sur le siteInternet <strong>de</strong> la CCI <strong>de</strong> Lorraine (CODLOR) ;• dans l’accompagnement et le retour d’expériences <strong>de</strong> chantiers pilotes,<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 24 - avril 2005


• dans la mise en place <strong>de</strong> collectes sélectives <strong>de</strong>s déchets pro<strong>du</strong>its en petitesquantités et stockés au siège <strong>de</strong>s entreprises (les collectes sélectives mises en placepar l’AREL pour les déchets <strong>de</strong>s pressing, <strong>de</strong>s fabricants d’ameublement, <strong>de</strong>spro<strong>du</strong>its phytosanitaires (…) pourraient servir d’exemples)• dans la mise en place <strong>de</strong> projets d’installations <strong>de</strong> traitements spécifiques auxdéchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> (plates-formes <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong>s déchets inertes, centres <strong>de</strong> stockage<strong>de</strong> déchets inertes, etc.).A noter que la CAPEB a réalisé en 2001 2 réunions d’information pour ses adhérentsconcernant la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong> chantier (réglementation, types <strong>de</strong> déchets,solutions <strong>de</strong> traitement). D’autres réunions <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong>vraient avoir lieu.3.4.4 Les entreprises et les artisansIl serait bon <strong>de</strong> rappeler qu’en vertu <strong>du</strong> Livre V Titre IV <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnement,les artisans et les entreprises sont responsables <strong>de</strong> l’élimination <strong>de</strong>s déchets pro<strong>du</strong>itsdans <strong>de</strong>s conditions conformes à la réglementation.Les actions à mettre en placeAfin d’aboutir à une meilleure <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong> chantiers, les entreprises et lesartisans pourraient :• proposer d’utiliser <strong>de</strong>s matériaux recyclables et moins dangereux pourl’environnement ou mieux adaptés en terme <strong>de</strong> choix <strong>de</strong> filière en fin <strong>de</strong> vie (huiles<strong>de</strong> coffrage biodégradables, peintures et vernis sans solvants, pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong>traitement <strong>du</strong> bois sans créosote ou métaux lourds) et se fournir en matériauxconditionnés en emballages réutilisables (pots munis d’un plastique <strong>de</strong> protectionintérieure, palettes consignées …) ou recyclables (fûts recyclables),• favoriser et négocier le retour <strong>de</strong> matériaux non utilisés et d’emballages aufournisseur, (exemple mis en place par la DDE <strong>de</strong>s Vosges et la CAPEB Charentepour les pots <strong>de</strong> peinture) notamment pour les déchets dangereux par le biaisd’une consigne (exemples : emballages, pro<strong>du</strong>its non utilisés, batteries…),• proposer l’utilisation <strong>de</strong> matériaux recyclés ou labellisés (Ecolabel, granulats etfraisâts recyclés, éléments en PVC recyclés, ….),• effectuer une séparation sur le chantier entre les inertes recyclables et nonrecyclables, les DIB (recyclables et non recyclables) et les DDQD afin <strong>de</strong> les orientervers les filières spécialisées,• trier parmi les DIB ceux qui sont recyclables : les emballages, le bois, les métaux, leverre, certains plastiques,• ne plus pratiquer le brûlage sur chantier, les délestages en bord <strong>de</strong> route, le rejet àl’égout, …• s’orienter vers les filières existantes pérennes et conformes à la réglementationactuelle (déchèteries <strong>de</strong> collectivités ou professionnelles, prestataires spécialisés,carrières, CSDU) et prévues par le <strong>Plan</strong> (CSDIU, plates-formes <strong>de</strong> tri et <strong>de</strong>recyclage).<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 25 - avril 2005


Afin que les entreprises et les artisans puissent mettre en place ces nouvelles pratiques,une formation adéquate sur la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong>vra être réalisée pour les chefsd’entreprises, les chefs <strong>de</strong> chantiers et les compagnons. Elle <strong>de</strong>vra porter sur laréglementation <strong>de</strong>s déchets et <strong>de</strong>s installations, sur les types <strong>de</strong> déchets et leurs filièrescorrespondantes.Un gui<strong>de</strong> (plaquette au format A5) résumant la réglementation, la classification <strong>de</strong>sdéchets et les filières existantes sera diffusé <strong>de</strong> la façon suivante : Par la F<strong>BTP</strong> 88 et laCAPEB 88 aux Entreprises et Artisans, par l'association <strong>de</strong>s Maires aux Communes(qui pourront également diffuser les informations à leurs administrés par letruchement <strong>de</strong> leur bulletin municipal), par l'ADEME aux Prestataires recensés, par leconseil général <strong>de</strong>s Vosges et la DDE aux Maîtres d'œuvre privés, aux Maîtresd'ouvrage publics, aux Associations pour l'environnement. De plus cette diffusiongénérale sera complétée dans le temps par <strong>de</strong>s envois aux Entreprises lors <strong>de</strong>s appelsd'offres et aux particuliers lors <strong>de</strong> l'instruction <strong>de</strong> leur permis <strong>de</strong> construire.Cas particulier <strong>du</strong> tri sur les chantiersLes pratiques <strong>de</strong> tri sur chantier conditionnent le choix <strong>de</strong> la filière <strong>de</strong> valorisation oud’élimination <strong>de</strong>s déchets. C’est pourquoi, le tri sur le chantier, notamment entre lestrois gran<strong>de</strong>s catégories <strong>de</strong> déchets (Inertes, DIB et Déchets Dangereux), est amené à sedévelopper selon les principes suivants :Sur les chantiers <strong>du</strong> Bâtiment• Pour les chantiers <strong>de</strong> construction (et phase reconstruction <strong>de</strong> la réhabilitation)- Éviter le mélange <strong>de</strong>s déchets en triant directement sur chantier ;- Disposer d’au moins 3 bennes ou autres contenants pour les inertes et les DIBnon recyclables et recyclables, pour les DIS prévoir 1 conteneur ou Big Bag ouun fût <strong>de</strong> 100 L (dispositif à adapter au cours <strong>du</strong> phasage <strong>de</strong> chantier entregros œuvre et second œuvre) ;- Utiliser <strong>de</strong>s matériaux moins polluants (huiles biodégradables, pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong>traitement <strong>du</strong> bois et peintures non toxiques, …), et pro<strong>du</strong>isant moins <strong>de</strong>déchets (emballages ou chutes) lors <strong>de</strong> leur mise en œuvre.• Pour les chantiers <strong>de</strong> démolition (et phase dépose <strong>de</strong> la réhabilitation)- Avant les opérations proprement dites <strong>de</strong> démolition, réaliser un auditquantitatif et qualitatif <strong>de</strong>s matériaux constituants les ouvrages ;- Opérer par déconstruction la plus poussée possible ;- Séparer les déchets dangereux et toxiques (amiante friable, amiante-lié, boistraités DIS, ...) selon les précautions réglementaires requises ;- Enlever les équipements <strong>de</strong> chauffage, d’électricité, les éclairages, leshuisseries, le bois, les éléments métalliques, le PVC, les vitrages, les plafonds,les éléments <strong>de</strong> couverture, les charpentes et éventuellement les sols collés.Certains matériaux volumineux pourront être extraits <strong>de</strong>s ouvrages pourbénéficier d’une valorisation ou d’une réutilisation (bois <strong>de</strong> charpente, tuiles,etc.) ;<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 26 - avril 2005


- Abattre et trier sur place si possible entre inertes, DIB recyclables et DIB nonrecyclables ;- Ré<strong>du</strong>ire lors <strong>de</strong> la démolition, les matériaux inertes (béton, dalles) à <strong>de</strong>sdimensions compatibles avec le transport et l’éventuel concassage (sirecyclage sur plate-forme <strong>de</strong> recyclage).Sur les chantiers <strong>de</strong> Travaux PublicsOn préconise le non mélange et tri sur chantier entre les quatre types <strong>de</strong> déchets(Inertes, DIB recyclables, DIB non recyclables, et DDQD) et notamment la séparation<strong>de</strong>s inertes recyclables (ce qui est relativement aisé), à savoir :• les bétons d’ouvrages d’art et <strong>de</strong> fondation,• les enrobés,• les structures <strong>de</strong> chaussées (grave, bitume et grave,…),• la fraction cailloux et pierres <strong>de</strong> déblais <strong>de</strong> terrassement.3.4.5 Les collectivitésIl serait important <strong>de</strong> rappeler aux communes :• leurs obligations à respecter quant à la résorption <strong>de</strong>s décharges brutescommunales (Diagnostic départemental <strong>de</strong>s décharges brutes communaleseffectué par le Conseil Général <strong>de</strong>s Vosges en 2001),• qu’il est <strong>du</strong> ressort <strong>de</strong> la police municipale d’interdire tout dépôt <strong>de</strong> déchets sur leterritoire <strong>de</strong> leur commune,• que les dépôts d’inertes sur terrain <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100 m² et plus <strong>de</strong> 2 m <strong>de</strong> hauteur,sont soumis au Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Urbanisme (déclaration « Installation et TravauxDivers »).Il est également indispensable qu’une concertation ait lieu entre les collectivités et lesprofessionnels <strong>du</strong> <strong>BTP</strong>, les carriers et les acteurs <strong>de</strong>s filières déchets. En effet, elle estincontournable pour permettre une utilisation rationnelle <strong>de</strong>s équipements existantsou prévus pouvant accueillir à la fois <strong>de</strong>s déchets pro<strong>du</strong>its par les ménages et par lesartisans et entreprises.Par exemple, il est important d’examiner les potentialités d’accueil <strong>de</strong>s gravats,emballages, DIB et DDQD en déchèterie et <strong>de</strong> fixer <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> transparence surleur prise en charge et leur coût et, si possible, d’équité sur l’ensemble <strong>du</strong> territoire ;ceci afin d’évaluer la nécessité <strong>de</strong> mettre en place <strong>de</strong>s déchèteries réservées auxprofessionnels. Cette démarche est actuellement réalisée par la SOVODEB.Cette concertation pourra également se faire pour la mise en place <strong>de</strong> nouvellesinstallations et l’utilisation <strong>de</strong> celles déjà existantes, telles que les centres <strong>de</strong> stockage<strong>de</strong> déchets inertes, les plates-formes <strong>de</strong> compostage, les usines d’incinération et lescentres <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> DIB ultimes.<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 27 - avril 2005


3.4.6 Les acteurs <strong>de</strong> la filière déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong>, les carriers et fabricants<strong>de</strong> granulatsLes granulats recyclés élaborés doivent avoir les spécifications requises pour êtreutilisés en substitution <strong>de</strong> granulats naturels. Il est donc nécessaire <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire <strong>de</strong>smatériaux <strong>de</strong> qualité.Les acteurs <strong>de</strong> la filière déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> et les carriers doivent être informés <strong>de</strong>sdémarches administratives à effectuer pour mettre en service ou mettre en conformité<strong>de</strong>s installations d’accueil ou <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> déchets ; le statut réglementaire <strong>de</strong> cesactivités étant pour certaine en pleine évolution.Selon le type d’installation projetée, elle doit être en règle vis-à-vis <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’Urbanisme, <strong>de</strong> la législation sur les Installations Classées pour la Protection <strong>de</strong>l’Environnement (ICPE) et <strong>de</strong> la Loi sur l’Eau. Des renseignements peuvent êtrefournis auprès <strong>du</strong> service <strong>de</strong> l’urbanisme <strong>de</strong> la mairie (compatibilité avec le PLU,nécessité <strong>de</strong> déposer un permis <strong>de</strong> construire ou une déclaration <strong>de</strong> travaux), et auprès<strong>du</strong> Bureau <strong>de</strong> l’Environnement en Préfecture (réglementation ICPE et Loi sur l’Eau).Les collectivités peuvent intervenir notamment par la non restriction dans lesdocuments d’urbanisme (PLU, etc.), par la mise à disposition <strong>de</strong> terrains pour lestockage <strong>de</strong> déchets inertes par exemple, etc…3.4.7 Les associations <strong>de</strong> consommateurs et environnementalesToute personne, qui fait effectuer <strong>de</strong>s travaux, <strong>de</strong>vrait être informée qu’une partie <strong>du</strong>coût <strong>de</strong> ces travaux sera imputée à la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets pro<strong>du</strong>its par les travauxentrepris et figurera sur la facture.Il doit aussi être porté à la connaissance <strong>de</strong>s citoyens et <strong>de</strong>s associations, la nécessité <strong>de</strong>mettre en place <strong>de</strong>s installations spécifiques pour gérer les déchets <strong>de</strong> chantier. Laréalisation <strong>de</strong> ces équipements est soumise à <strong>de</strong>s prescriptions particulières visant à enlimiter les impacts vis à vis <strong>du</strong> voisinage et <strong>de</strong> l’environnement.3.5 - SYNTHESE DES ACTIONS A MENERLes actions à mener sont synthétisées ci-après.Des ordres <strong>de</strong> priorités pourront être proposés par la Commission.Ré<strong>du</strong>ction à la source <strong>de</strong>s déchetsElle peut être favorisée par :• une implication <strong>de</strong>s fabricants et <strong>de</strong>s distributeurs pour la recherche <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>itsmoins polluants et <strong>de</strong> conditionnements valorisables ou réutilisables, et la mise enplace <strong>du</strong> système « retour au fournisseur » (CAPEB, CMV, F<strong>BTP</strong>) ;<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 28 - avril 2005


• le choix par le maître d’ouvrage <strong>de</strong> matériaux moins polluants, plus facilementvalorisables et désassemblables (DDE : Communication générale) ;• les entreprises en suivant un co<strong>de</strong> <strong>de</strong> bonnes pratiques (calepinage limitant leschutes, procédés <strong>de</strong> manutention préservant <strong>de</strong>s casses, etc ...) et en réalisant unpré-tri <strong>de</strong>s déchets sur chantiers (CAPEB, CMV, F<strong>BTP</strong>).Orientation <strong>de</strong>s déchets vers les filières adéquates pérennes et conformes à laréglementationGrâce à la mise à disposition d’un réseau d’installations ou <strong>de</strong> prestataires surl’ensemble <strong>du</strong> territoire combinant installations publiques (si possible conditionsd’accès homogènes sur tout le département) et privées. Ce réseau d’installations existedéjà en partie. Une concertation entre collectivités, professionnels <strong>du</strong> <strong>BTP</strong>, carriers etacteurs <strong>de</strong>s filières déchets facilitera la mise en place <strong>de</strong> nouvelles installations(CAPEB, CMV, F<strong>BTP</strong>, UNICEM - Collectivités Locales (Ass. <strong>de</strong>s Maires) – DRIRE -SOVOTOM/SOVODEB).Amélioration <strong>du</strong> tri <strong>de</strong>s déchetsElle est conditionnée par :• une organisation sur le chantier <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets prévue par le Maîtred’œuvre ou le coordonnateur SPS (DDE fait une information auprès <strong>de</strong>s Maires etArchitectes) ;• un suivi <strong>de</strong>s déchets par le Maître d’ouvrage grâce à l’utilisation <strong>de</strong> bor<strong>de</strong>reaux <strong>de</strong>suivi <strong>de</strong>s déchets (Conseil Général, Association <strong>de</strong>s Maires – Offices HLM) ;• une exécution <strong>du</strong> tri conforme aux contraintes <strong>du</strong> Cahier <strong>de</strong>s Charges,• une information et une formation <strong>de</strong>s entreprises sur la réglementation, les types<strong>de</strong> déchets et leurs filières correspondantes (CAPEB, CMV, F<strong>BTP</strong>).Prise en charge <strong>de</strong> l’organisation et <strong>du</strong> coût <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets par lemaître d’ouvrageLes Maîtres d’ouvrage et leurs Maîtres d’œuvre doivent prévoir les conditionspratiques et la prise en charge financière, <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets en phase <strong>de</strong>programmation, et <strong>de</strong> conception <strong>du</strong> projet. Ils doivent s’assurer <strong>du</strong> contrôle <strong>de</strong> labonne exécution en phase <strong>de</strong> travaux (DDE, Conseil Général, Association <strong>de</strong>s Maires,Offices HLM : Communication sur la base <strong>du</strong> <strong>Plan</strong> Départemental).Incitation à l’utilisation <strong>de</strong>s matériaux recyclés par les Maîtres d’ouvragespublicsLes Maîtres d’ouvrage et leurs Maîtres d’œuvre doivent prévoir <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> baseou <strong>de</strong>s variantes en matériaux recyclés quand cela est techniquement et financièrementpossible (DDE, Conseil Général, Association <strong>de</strong>s Maires, Offices HLM).<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 29 - avril 2005


Responsabilisation <strong>de</strong>s collectivités localesElle concerne :• la fermeture <strong>de</strong>s décharges sauvages et brutes communales,• la facilitation <strong>de</strong> l’accès <strong>de</strong>s professionnels aux installations publiques dans lesconditions réglementaires,• la facilitation <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong> nouvelles installations répondant aux besoins .(Conseil Général, SOVOTOM/SOVODEB)4 - LES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET DESUIVI DU PLAN4.1 - VOLET COMMUNICATIONUne importante campagne <strong>de</strong> communication doit être lancée afin <strong>de</strong> diffuser lesrésultats <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> planification pour une <strong>gestion</strong> optimisée <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong> chantieret <strong>de</strong> permettre la mise en œuvre <strong>de</strong>s dispositions prévues.Les cibles visées par cette campagne sont tous les acteurs <strong>de</strong> la filière à savoir :• les fabricants et distributeurs <strong>de</strong> matériaux <strong>de</strong> construction (CAPEB, CMV, F<strong>BTP</strong>),• les professionnels <strong>du</strong> bâtiment et <strong>de</strong>s travaux publics (CAPEB, CMV, F<strong>BTP</strong>),• les maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre privés et publics (DDE),• les <strong>gestion</strong>naires d’installations <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> déchets publiques ou privées(Syndicat Mixte Départemental),• les exploitants <strong>de</strong> carrières et fabricants <strong>de</strong> granulats (UNICEM),• les Collectivités (Association <strong>de</strong>s Maires),• les acteurs <strong>de</strong> la filière déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong>, carriers et fabricants <strong>de</strong> matériaux(UNICEM),• les associations <strong>de</strong> consommateurs et les associations <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la nature(Vosges Ecologie).Les supports <strong>de</strong> communication seront à adapter aux publics ciblés, par exemple :Pour tout public :• organisation <strong>de</strong> visites <strong>de</strong> chantiers et d’installations existantes sur le départementou dans les départements voisins : plate-forme <strong>de</strong> regroupement-tri, centre <strong>de</strong>stockage d’amiante, centre <strong>de</strong> concassage, etc …• présentation lors <strong>de</strong> salons professionnels, colloques, etc …• mise à disposition d’un gui<strong>de</strong> pratique sur la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong> chantier, dontla diffusion est signalée page 26.<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 30 - avril 2005


Pour les professionnels <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> :• communication dans le journal local <strong>de</strong>s conditions d’accès aux déchèteries et/ouaux centres <strong>de</strong> stockage d’inertes pour <strong>de</strong>s installations gérées par une collectivité ;• mise à disposition d’un gui<strong>de</strong> pratique sur la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong> chantier, dontla diffusion est signalée page 26.• utilisation <strong>de</strong>s supports existants et moyens <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong>s syndicatsprofessionnels : journaux professionnels, lettres, circulaires pour diffuser <strong>de</strong>sinformations concernant la réglementation, les pratiques et les filières.Pour les maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre :• organisation <strong>de</strong> réunions présentant les recommandations concernant les marchéspublics (par exemple la recommandation T2-2000 <strong>de</strong> la CCM), et les dispositionsprises dans d’autres départements ou régions (par exemple : dans le Rhône, enSeine-et-Marne : document Ensemble 77, en région Auvergne : gui<strong>de</strong> à <strong>de</strong>stination<strong>de</strong> maîtres d’ouvrage publics et <strong>de</strong> leurs maîtres d’œuvre pour la prise en compte<strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong> chantier, etc …),• mise à disposition d’un gui<strong>de</strong> pratique sur la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong> chantier, dontla diffusion est signalée page 26.Le contenu <strong>de</strong>s messages à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> chaque cible <strong>de</strong>vra s’inspirer <strong>de</strong>spropositions <strong>de</strong> nouvelles pratiques présentées précé<strong>de</strong>mment (§ 3.4).4.2 - VOLET FORMATIONIl est également nécessaire pour aboutir à la mise en place <strong>de</strong> nouvelles pratiques <strong>de</strong>former les différents intervenants <strong>de</strong>s chantiers <strong>du</strong> <strong>BTP</strong>. Les formations pourronts’adresser aussi bien aux maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre qu’aux entreprises <strong>du</strong><strong>BTP</strong>.La formation <strong>de</strong>vra porter :• pour les Maîtres d’ouvrage et Maîtres d’oeuvre sur la réglementation, lesresponsabilités et l’intégration <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets dans leurs chantiers, larédaction <strong>de</strong>s marchés, le suivi …• pour les artisans et entreprises <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> sur leur responsabilité, les types <strong>de</strong> déchetset leurs filières d’élimination, les moyens <strong>de</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>sdéchets sur le chantier, le tri ….La formation pourra se faire lors <strong>de</strong>s cycles d’apprentissage en formation continue etaussi avant le démarrage d’un chantier.4.3 - MESURES DE SUIVI ET D’EVALUATIONSelon la Circulaire <strong>du</strong> 15 février 2000, le plan <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>sVosges <strong>de</strong>vra être révisé au plus tard 10 ans après son approbation.<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 31 - avril 2005


La Commission Partenariale qui regroupe l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> la filièrecontinuera à se réunir afin d’assurer l’accompagnement et le suivi <strong>du</strong> <strong>Plan</strong>, sous ladénomination <strong>de</strong> Commission <strong>de</strong> Suivi <strong>du</strong> <strong>Plan</strong> <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong>(Commission <strong>de</strong> Suivi).Le <strong>Plan</strong> doit être actualisé régulièrement. En conséquence, un rapport relatif à la miseen œuvre <strong>du</strong> plan <strong>de</strong>vra être présenté à la Commission <strong>de</strong> Suivi une fois par an.Le rapport annuel pourrait comporter :• un bilan <strong>de</strong>s quantités et qualités <strong>de</strong>s déchets valorisées et traitées,• un état <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong>s nouvelles installations créées ou en projet,• un bilan <strong>de</strong>s nouvelles pratiques en vigueur (tri, déconstruction, marchés …),• un bilan <strong>de</strong>s retours d’expériences <strong>de</strong> chantiers pilotes …Les rapports annuels présentés à la Commission <strong>de</strong> Suivi pourront être élaborés par unou <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la Commission ou être confiés à un bureau d’étu<strong>de</strong>s externe.Le Groupe <strong>de</strong> Travail, qui a mené les étu<strong>de</strong>s d'élaboration <strong>du</strong> plan et préparé lestravaux <strong>de</strong> la Commission Partenariale, se transforme en Comité <strong>de</strong> Suivi, afin <strong>de</strong>préparer les travaux <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong> Suivi et d'élaborer le rapport annuel qui doitlui être présenté.La Commission <strong>de</strong> Suivi pourra lors <strong>de</strong> la réunion annuelle évaluer les mesures prisespour la mise en œuvre <strong>de</strong>s objectifs <strong>du</strong> <strong>Plan</strong>. Elle pourra alors proposer <strong>de</strong>s actionscomplémentaires ou correctives.Le financement <strong>du</strong> suivi et <strong>de</strong> l’évaluation <strong>du</strong> plan <strong>de</strong>vra être défini entre les différentsmembres <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong> Suivi.Il est également possible <strong>de</strong> rédiger une charte « <strong>de</strong>s bonnes pratiques <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>sdéchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> », qui pourrait fédérer l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs <strong>du</strong> <strong>BTP</strong>.<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 32 - avril 2005


ADEMEARELBRGM<strong>BTP</strong>CAPEBCCAGCCAPCCICCMCCTPCECEECETCETECMVCSDUDDEDGUHCDIBDISDMADRIREDDQDDUPEPCIF<strong>BTP</strong>FMGDGIEGTRHLMHQEICPELRPCMATEMEDDNFOPHPDEDMAPLUPME/PMIPREDISSOVODEBSOVOTOMSPSTPUIOMUNICEMAgence De l'Environnement et <strong>de</strong> la Maîtrise <strong>de</strong> l'ÉnergieAgence Régionale <strong>de</strong> l'Environnement <strong>de</strong> LorraineBureau <strong>de</strong> Recherches Géologiques et MinièresBâtiment et Travaux PublicsChambre syndicale <strong>de</strong> l'Artisanat et <strong>de</strong>s Petites Entreprises <strong>du</strong> BâtimentCahier <strong>de</strong>s Clauses Administratives GénéralesCahier <strong>de</strong> Clauses Administratives ParticulièresChambre <strong>de</strong> Commerce et <strong>de</strong> l'In<strong>du</strong>strieCommission Centrale <strong>de</strong>s MarchésCahier <strong>de</strong> Clauses Techniques ParticulièresCommunauté EuropéenneCommunauté Économique EuropéenneCentre d'Enfouissement TechniqueCentre d'Étu<strong>de</strong>s Techniques <strong>de</strong> l'ÉquipementChambre <strong>de</strong>s Métiers <strong>de</strong>s VosgesCentre <strong>de</strong> Stockage <strong>de</strong>s Déchets UltimesDirection Départementale <strong>de</strong> l'ÉquipementDirection Générale <strong>de</strong> l'Urbanisme, <strong>de</strong> l'Habitat et <strong>de</strong> la ConstructionDéchets In<strong>du</strong>striels BanalsDéchets In<strong>du</strong>striels SpéciauxDéchets Ménagers et AssimilésDirection Régionale <strong>de</strong> l'In<strong>du</strong>strie, <strong>de</strong> la Recherche et <strong>de</strong> l'EnvironnementDéchets Dangereux en Quantités DisperséesDéclaration d'Utilité PubliqueÉtablissement Public à Caractère In<strong>du</strong>strielFédération <strong>du</strong> Bâtiment et <strong>de</strong>s Travaux PublicsFonds <strong>de</strong> Mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> la Gestion <strong>de</strong>s DéchetsGroupement d'Intérêts ÉconomiquesGui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Terrassements RoutiersHabitation à Loyer ModéréHaute Qualité EnvironnementaleInstallation Classée pour la Protection <strong>de</strong> l'EnvironnementLaboratoire Régional <strong>de</strong>s Ponts et ChausséesMinistère <strong>de</strong> l'Aménagement <strong>du</strong> Territoire et <strong>de</strong> l'EnvironnementMinistère <strong>de</strong> l'Écologie et <strong>du</strong> Développement DurableNormes FrançaiseOffice Public <strong>de</strong> l'Habitat <strong>de</strong> l'agglomération d'Épinal<strong>Plan</strong> Départemental d'Élimination <strong>de</strong>s Déchets Ménagers et Assimilés<strong>Plan</strong> Local d'UrbanismePetites et Moyennes Entreprises / Petites et Moyennes In<strong>du</strong>stries<strong>Plan</strong> Régional d'Élimination <strong>de</strong>s Déchets In<strong>du</strong>striels SpéciauxSOciété VOsgienne <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s DEchets BanalsSOciété VOsgienne <strong>de</strong> Traitement <strong>de</strong>s Or<strong>du</strong>res MénagèresSécurité et Protection <strong>de</strong> la santéTravaux PublicsUsine d'Incinération <strong>de</strong>s Or<strong>du</strong>res MénagèresUnion Nationale <strong>de</strong>s In<strong>du</strong>stries <strong>de</strong>s Carrières Et Matériaux <strong>de</strong> construction<strong>Plan</strong> Départemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s déchets <strong>du</strong> <strong>BTP</strong> <strong>de</strong>s VosgesDDE 88 et TRIVALOR - 33 - avril 2005

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!