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EM44.qxp - l'Essentiel de la Chaussure

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d e l a M A R O Q U I N E R I E /44PRODUITSSacs <strong>de</strong> l'Été 2010AMBIANCE HIVER 2009L'Ultra-Violet !MAROQUINIERSébastien Pautrematà St-Maixent-l’EcoleDOCUMENTRécession et criminalitédans le commerceNOUVELLES BOUTIQUESParis 3 e : Stéphane Verdino& Karine Dupontwww.lessentiel.com - Trimestriel, n° 44 - Octobre 2009 / 8,50 euros / ISSN 1294-8772


[ Edito [ La Lettre [ Distribution [ VRP [ Pratique [ Mo<strong>de</strong> [ Marques [ Débat [ Technique [ AbécédaireInternetPromesses et limites du e-commercedans l’accessoire <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>Le e-commerce bouscule les habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s protagonistes traditionnels.Sa part <strong>de</strong> marché dans <strong>la</strong> maroquinerie-bagages continue <strong>de</strong> progresser. Jusqu’où ?Philippe Gilles(philippe.gilles10@wanadoo.fr)Sur fond <strong>de</strong> baisse <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation cetété (respectivement - 1,2 % en juillet et- 1 % en août), mais avec un net rebon<strong>de</strong>n septembre : + 2,3 %, les circuits <strong>de</strong>distribution continuent <strong>de</strong> s’affronter dans lesecteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> maroquinerie comme ailleurs.Le front montre <strong>de</strong>s acteurs un peu usés par lesépreuves qu’ils subissent <strong>de</strong>puis tant d’années,c’est-à-dire <strong>de</strong>puis que se conjuguent crises àrépétition, baisse continue du poids <strong>de</strong>sdépenses d’habillement-chaussures-accessoiresdans le budget <strong>de</strong>s ménages (11,8 % en 1960 àcomparer aux 4,7 % <strong>de</strong> 2006) et concurrence <strong>de</strong>plus en plus nombreuse où le prix joue un rôledéstabilisateur. C’est <strong>la</strong> foire d’empoigne entrespécialistes (maroquiniers indépendants, franchisés,boutiques <strong>de</strong> marques, magasins spécialisés<strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> marques/magasins d’usine),mais aussi entre spécialistes et non-spécialistes(en gros : maroquiniers contre habilleurs etgrands magasins). Tous les circuits font ce qu’ilspeuvent pour se renouveler et ne pas décrocher<strong>de</strong> cette mo<strong>de</strong>rnité toujours plus pressée et exigeante.Face à <strong>de</strong>s acteurs fourbus, il est un protagonistequi, par contraste, possè<strong>de</strong> tous lesattributs <strong>de</strong> <strong>la</strong> nouveauté, avec <strong>la</strong> fraîcheur <strong>de</strong> sajeunesse, son riche portefeuille <strong>de</strong> marques, sesprix parfois, son marketing agressif, sa praticité,ses <strong>la</strong>rgesses aussi. On aura reconnu Internet etson vecteur commercial, le e-business :- La jeunesse : Internet a fait irruption dans nosvies il y a 15 ans à peine et le commerce en lignene cesse <strong>de</strong> pousser ses pions sur le marché, ycompris dans les accessoires.- Le portefeuille <strong>de</strong> marques : les lea<strong>de</strong>rs sur <strong>la</strong>Toile comme Gsell.fr, rayondor-bagages.fr, maisaussi <strong>de</strong>s spécialistes <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaussure proposantune offre importante <strong>de</strong> maroquinerie,Spartoo.com et Sarenza.com, annoncent <strong>de</strong>s portefeuilles<strong>de</strong> 60 à 100 marques, dans tous lesstyles – ici, pas <strong>de</strong> souci <strong>de</strong> cohérence dansl’offre ! Quel magasin physique peut se prévaloird’une telle offre ?- Les prix : les déstockeurs patentés du Net(vente-privee.com et consorts) affichent en permanence<strong>de</strong>s prix très attractifs pour les internautesen quête <strong>de</strong> bonnes affaires, en principesur <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> collections anciennes maiscertains sont <strong>de</strong>s reconduits vendus en permanencepar les maroquiniers… Les acteurs« normaux » du e-commerce pratiquent pourleur part, hors promotions, <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> marché.- Le marketing : il suffit <strong>de</strong> consulter les pagesd’accueil <strong>de</strong>s sites pour se persua<strong>de</strong>r <strong>de</strong> soncaractère offensif (« le Top <strong>de</strong>s bonnes affaires »chez Spartoo.com ou « Samsonite à prix imbattables! » chez Gsell.fr ou encore « - 50 % surune sélection d’articles Delsey » chez rayondorbagages.fren octobre 2009). Un marketing etune bagarre sur les prix somme toute traditionnels,mais toujours en mouvement, qui visentun cyberconsommateur consentant et confortablementassis <strong>de</strong>vant son écran, donc plusréceptif.- La praticité : comman<strong>de</strong>r le modèle <strong>de</strong> sonchoix sur un site est une formalité ; le recevoiraussi. Pour nombre <strong>de</strong> consommateurs, leréflexe Internet est totalement intégré, voireconditionné – mais d’autres, c’est vrai, repèrentsur Internet et préfèrent acheter dans unmagasin après avoir essayé. Pour combien <strong>de</strong>temps encore ?- Les <strong>la</strong>rgesses : avec les grands acteurs spécialistesdu Net tels Sarenza.com et Spartoo.com,on a le droit <strong>de</strong> se tromper ou <strong>de</strong> changerd’avis, et in fine <strong>de</strong> renvoyer le colis à l’expéditeur.Aux frais <strong>de</strong> celui-ci. C’est moins vrai chezGsell.fr par exemple.Bref, le e-commerce est une affaire qui marche.La <strong>de</strong>rnière étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Fevad (<strong>la</strong> fédérationdu e-commerce) menée sur plus <strong>de</strong>50 000 sites montre que les ventes surinternet poursuivent leur progression commesi <strong>de</strong> rien n’était, ou presque. Le commerceélectronique, tous secteurs confondus, a crû<strong>de</strong> 25 % au cours du 1 er semestre 2009 parrapport au 1 er semestre 2008 pour unmontant total <strong>de</strong>s ventes en ligne <strong>de</strong> 11,3 milliardsd’euros. Si <strong>la</strong> tendance se maintient ausecond semestre, le chiffre d’affaires atteindra25 milliards d’euros en 2009 – c’est très biendans une économie en crise, mais on rappellerabenoîtement qu’en 2008 les ventes dansle commerce <strong>de</strong> détail et l’artisanat commercia<strong>la</strong>vaient atteint… 463 milliards d’euros,soit un rapport <strong>de</strong> 1 à 18,5. Chaque e-consommateureffectue en moyenne près d’une transactionpar mois. Le montant moyen <strong>de</strong> <strong>la</strong>transaction recule <strong>de</strong> 4 % à 89 euros,contre 93 euros au 1 er semestre 2008. Lescyberacheteurs achètent donc plus souventmais pour <strong>de</strong>s montants toujours moinsimportants. Sur Internet, on continue <strong>de</strong>consommer mais sans s’enf<strong>la</strong>mmer.Et <strong>la</strong> maroquinerie ? On ne dispose pas <strong>de</strong>chiffres très précis pour ce secteur, d’autantqu’il est souvent noyé dans celui <strong>de</strong>saccessoires ! On en sait plus sur <strong>la</strong> chaussuredont le e-commerce représenterait quelque5 % en valeur du marché total, soit un business<strong>de</strong> 425 millions d’euros, ce qui peut servir <strong>de</strong>repère pour <strong>la</strong> maroquinerie. Alors <strong>la</strong> questionque tous les maroquiniers se posent, est :jusqu’où ? Sur quel niveau ce circuit, lee-commerce, que <strong>la</strong> distribution traditionnellea longtemps négligé, peut-il se jucher ?On observera avec intérêt que les sacs, surun site <strong>de</strong> chaussure comme Spartoo.com, nereprésentent que 5 % <strong>de</strong> son CA total, et qu’ils’estimera heureux quand il aura atteint 10 %.C’est aussi une indication sur les limites dugenre.www.lessentiel.com / Octobre 2009 5

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