11.07.2015 Views

La monnaie. Ce que tout le monde devrait en savoir - Institut Coppet

La monnaie. Ce que tout le monde devrait en savoir - Institut Coppet

La monnaie. Ce que tout le monde devrait en savoir - Institut Coppet

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

du montant correspondant aux bil<strong>le</strong>ts détruits, perdus ou emportés par l’<strong>en</strong>nemi ;2° dresserl’inv<strong>en</strong>taire de la fortune des Français <strong>en</strong> vue de l’établissem<strong>en</strong>t d’un impôt sur <strong>le</strong>capital ;3° am<strong>en</strong>er <strong>le</strong>s bil<strong>le</strong>ts inactifs aux guichets des ban<strong>que</strong>s et des caisses d’épargne. Lemontant des bil<strong>le</strong>ts non prés<strong>en</strong>tés à l’échange a atteint une cinquantaine de milliards,d’après <strong>le</strong>s déclarations du Ministre des finances, mais, pour calcu<strong>le</strong>r <strong>le</strong> bénéfice del’opération, il faut déduire de ce chiffre <strong>le</strong> coût de fabrication, <strong>le</strong>s frais de transport, larémunération du personnel.* * *<strong>La</strong> remise <strong>en</strong> ordre des <strong>monnaie</strong>s dans <strong>le</strong>s fractions restées ou dev<strong>en</strong>ues temporairem<strong>en</strong>tautonomes du territoire constitue un deuxième problème, aussi urg<strong>en</strong>t, mais moinsredoutab<strong>le</strong> <strong>que</strong> <strong>le</strong> premier. En Corse, <strong>le</strong>s bil<strong>le</strong>ts de la Ban<strong>que</strong> de France ont été retirés <strong>en</strong>deux étapes après la libération de cette î<strong>le</strong> remplacés par des bil<strong>le</strong>ts du Trésor. Deslimitations de retrait de fonds <strong>en</strong> <strong>monnaie</strong> matériel<strong>le</strong> ont été édictées temporairem<strong>en</strong>t, mais<strong>le</strong>s dispositions par chè<strong>que</strong>s et virem<strong>en</strong>ts sont restées autorisées (ordonnance d’Alger du 2octobre 1943).<strong>La</strong> circulation et la dét<strong>en</strong>tion des bil<strong>le</strong>ts de la Ban<strong>que</strong> de France ont été interdites <strong>en</strong>Afri<strong>que</strong> du Nord. Les bil<strong>le</strong>ts de la Ban<strong>que</strong> d’Algérie n’ont pas échappé à l’inflation. Leurplafond était de 5 milliards <strong>en</strong> 1939, de 35 milliards <strong>en</strong> 1943.En France même, <strong>le</strong>s bil<strong>le</strong>ts français dits « supplém<strong>en</strong>taires » ou « tricolores », nonsignés, remis aux troupes de débar<strong>que</strong>m<strong>en</strong>t, ont été <strong>en</strong> <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s mois retirés de lacirculation.Les parités fixées à Alger et maint<strong>en</strong>ues <strong>en</strong>suite sur <strong>le</strong> territoire métropolitain, à <strong>savoir</strong>50 francs pour un dollar et 200 francs pour une livre, ont porté <strong>le</strong> kg d’or fin à 53.600francs.En Alsace-Lorraine, <strong>le</strong> taux de 15 francs pour un mark a été appliqué aux <strong>monnaie</strong>sal<strong>le</strong>mandes par une ordonnance du 15 novembre 1944. Seuls <strong>le</strong>s avoirs existant au 15 juin1940 et <strong>le</strong>s <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts antérieurs au 16 juin 1940 et non modifiés du fait des autoritésal<strong>le</strong>mandes bénéfici<strong>en</strong>t du taux de20 francs. Le cours de 15 francs semb<strong>le</strong> correspondre à laparité des prix et des salaires, <strong>en</strong>core <strong>que</strong> <strong>le</strong>s statisti<strong>que</strong>s nous r<strong>en</strong>seign<strong>en</strong>t fortinsuffisamm<strong>en</strong>t. Nos dirigeants ont jugé préférab<strong>le</strong> de ne pas donner aux Alsaci<strong>en</strong>s-Lorrainsun avantage de change analogue à celui qui <strong>le</strong>ur avait été conféré après 1918et qui avait étéla source de bi<strong>en</strong> des difficultés 163 , mais ils ont, par une ordonnance du 8 février 1945,accordé la garantie de l’État aux organismes qui doiv<strong>en</strong>t récupérer <strong>le</strong>urs actifs <strong>en</strong>Reichsmarks et sont susceptib<strong>le</strong>s de se trouver de ce chef dans une situation gênée. <strong>Ce</strong>ttegarantie est strictem<strong>en</strong>t limitée à la récupération des actifs <strong>en</strong> Reichsmarks qui constitu<strong>en</strong>t lacontrepartie des comptes obligatoirem<strong>en</strong>t convertis <strong>en</strong> francs et <strong>en</strong> règ<strong>le</strong> généra<strong>le</strong> <strong>le</strong> ris<strong>que</strong>de change seul est couvert, à l’exclusion du ris<strong>que</strong> de transfert et de celui d’insolvabilité.Les profits prov<strong>en</strong>ant de l’utilisation, au cours des cinq premiers exercices, des actifs ayantbénéficié de la garantie doiv<strong>en</strong>t être versés au Trésor.Plusieurs accords ont été conclus. Entre la Ban<strong>que</strong> de France et la Ban<strong>que</strong> de Belgi<strong>que</strong> ila été conv<strong>en</strong>u <strong>le</strong> 23 février 1945 <strong>que</strong> ces deux établissem<strong>en</strong>ts échangeront <strong>le</strong>urs francsrespectifs aux taux de100 francs français pour 88,30 francs belges. Le solde de la balancedes comptes <strong>en</strong>tre <strong>le</strong>s deux pays ne sera pas réglé par des transferts d’or ou de devises tantqu’il restera inférieur à 1 million de francs français ou à 883 millions de francs belges, ilsera simp<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t porté <strong>en</strong> compte.163 Une ordonnance du 7 mars et un arrêté du 8 mars 1945octroi<strong>en</strong>t un avantage limité aux Alsaci<strong>en</strong>s-Lorrains <strong>en</strong> appliquant <strong>le</strong> taux de 20 francs pour un reichsmark à concurr<strong>en</strong>ce d’une somme de 200 R.M. pardéposant, augm<strong>en</strong>tée de 100 R.M. pour <strong>le</strong> conjoint et pour chacun des <strong>en</strong>fants mineurs vivant au foyer.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!