Indice de la production (1913 = 100)Année 1921 77Année 1922 86Année 1923 54<strong>La</strong> hausse de l’indice <strong>en</strong>tre 1921 et 1922 prouve l’action stimulante de l’inflation ; sabaisse <strong>en</strong>tre 1922 et 1923 atteste l’action dégradante de l’hyperinflation.
Chapitre XV – Les inconvéni<strong>en</strong>ts de la dévaluation vari<strong>en</strong>t avec<strong>le</strong> temps et <strong>le</strong>s lieuxLe mot dévaluation prés<strong>en</strong>te deux s<strong>en</strong>s différ<strong>en</strong>ts : il signifie soit l’abandon pur et simp<strong>le</strong>de l’or, soit l’abaissem<strong>en</strong>t de la va<strong>le</strong>ur de l’unité monétaire nationa<strong>le</strong> par rapport à l’or,c’est-à-dire la rupture du système monétaire existant suivie de l’établissem<strong>en</strong>t d’un nouveausystème id<strong>en</strong>ti<strong>que</strong> au premier, mais comportant une réduction du poids de métal fin quidéfinit l’unité monétaire. Dans <strong>le</strong> premier cas, la <strong>monnaie</strong> devi<strong>en</strong>t errante ; dans <strong>le</strong>deuxième, el<strong>le</strong> reste étalon d’or. Il est fâcheux <strong>que</strong> l’emploi d’un même mot pour désignerl’un et l’autre de ces cas amène un grand nombre d’auteurs à <strong>le</strong>s confondre.Sous ces deux formes, <strong>le</strong>s dévaluations se sont multipliées dans <strong>le</strong> courant de cesdernières années. En général, <strong>le</strong>s Gouvernem<strong>en</strong>ts qui ont eu recours à el<strong>le</strong>s ont prét<strong>en</strong>duqu’ils étai<strong>en</strong>t dans la nécessité de <strong>le</strong> faire. Ils disai<strong>en</strong>t vrai lorsqu’un nouvel équilibre s’étaitétabli à la longue après de grands bou<strong>le</strong>versem<strong>en</strong>ts : un retour au passé aurait alorsprovoqué des perturbations redoutab<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>s coûts et <strong>le</strong>s rev<strong>en</strong>us. Les pouvoirs publicsse sont bornés dans ce cas à confirmer une dépréciation antérieure, due généra<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t à uneinflation prolongée. Sans doute, ils ont consolidé cette inflation <strong>en</strong> la r<strong>en</strong>dant définitive, ilsont mis fin à tous <strong>le</strong>s espoirs des r<strong>en</strong>tiers, mais <strong>en</strong> même temps ils ont fait cesser <strong>le</strong>sincertitudes et sanctionné des réajustem<strong>en</strong>ts qui s’étai<strong>en</strong>t opérés d’eux mêmes. Par exemp<strong>le</strong>,l’économie française après 1918 s’était adaptée à un ordre de choses qui ne cadrait plusavec notre anci<strong>en</strong>ne définition de la <strong>monnaie</strong> et el<strong>le</strong> aurait dû subir une crise deréadaptation, si, <strong>en</strong> 1926-1928, nous avions ram<strong>en</strong>é <strong>le</strong> franc à son anci<strong>en</strong>ne parité. <strong>La</strong> guerrepeut servir d’excuse valab<strong>le</strong> à la dévaluation comme à l’inflation.Il est exact aussi <strong>que</strong> la dévaluation peut être imposée par <strong>le</strong>s circonstances lorsqu’ils’agit d’un pays étroitem<strong>en</strong>t dép<strong>en</strong>dant d’une autre nation dont la <strong>monnaie</strong> est dépréciée.C’est <strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s <strong>que</strong> l’on peut dire <strong>que</strong> la dévaluation fait tache d’hui<strong>le</strong>. <strong>La</strong> Suisse s’esttrouvée dans ce cas quand la France a lâché pied <strong>en</strong> 1936.Hors ces deux hypothèses, la dévaluation doit être regardée comme volontaire et c’estdans <strong>le</strong> seul espoir de dégager <strong>le</strong>ur responsabilité <strong>que</strong> certains Gouvernem<strong>en</strong>ts ont prét<strong>en</strong>duqu’ils avai<strong>en</strong>t été forcés de recourir à ce procédé. Evidemm<strong>en</strong>t, lors<strong>que</strong> <strong>le</strong>s dirigeants ontcommis des fautes ou des erreurs, ils peuv<strong>en</strong>t être acculés à dévaluer, mais ils sont alorssoumis à une contrainte analogue à cel<strong>le</strong> qui s’exerce sur <strong>le</strong> commerçant obligé de déposerson bilan parce qu’il a mal géré ses affaires. Du moins l’obstination de ces Gouvernem<strong>en</strong>tsà se déf<strong>en</strong>dre d’avoir voulu dévaluer atteste qu’ils considèr<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core cette prati<strong>que</strong> commefâcheuse.Si <strong>le</strong>s causes des dévaluations sont aisées à discerner, <strong>en</strong> dépit des affirmations desintéressés, <strong>le</strong>s consé<strong>que</strong>nces sont fort comp<strong>le</strong>xes et différ<strong>en</strong>tes suivant <strong>le</strong>s cas. Un rapideexam<strong>en</strong> de <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s faits contemporains nous <strong>en</strong> apportera la preuve.L’Ang<strong>le</strong>terre doit être m<strong>en</strong>tionnée d’abord, puis<strong>que</strong> la première el<strong>le</strong> a rompu <strong>en</strong> 1931l’ordre international qui s’était pénib<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t rétabli après guerre.Pour rechercher <strong>le</strong>s causes de la dévaluation britanni<strong>que</strong>, il faut remonter à l’année 1925.Les pouvoirs publics avai<strong>en</strong>t réussi à cette date, après de pati<strong>en</strong>ts efforts, à ram<strong>en</strong>er la livreà la parité du dollar : l’unité monétaire anglaise valait autant d’unités monétairesaméricaines qu’avant la guerre. Beaucoup ont blâmé cette volonté de nos, voisins derestaurer la va<strong>le</strong>ur de la livre <strong>en</strong> termes de dollars ; ils ont critiqué ce qu’ils nommai<strong>en</strong>t unepoliti<strong>que</strong> de prestige et se sont réjouis de la décision prise <strong>en</strong> 1931 qui donnait raison à <strong>le</strong>urssombres pronostics. Mais il faut compr<strong>en</strong>dre <strong>que</strong> <strong>le</strong> dollar était une <strong>monnaie</strong> d’or, qu’<strong>en</strong>
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égime individualiste sous l’acti