ne voudrais pas mais sur la totalité des bi<strong>en</strong>s disponib<strong>le</strong>s de la société dont <strong>le</strong>s membresaccept<strong>en</strong>t cette <strong>monnaie</strong>.Quand mon choix aura été effectué, j’achèterai <strong>le</strong> bi<strong>en</strong> convoité et la <strong>monnaie</strong> poursuivrason cours. El<strong>le</strong> est donc un moy<strong>en</strong> d’échanger <strong>le</strong> déterminé contre l’indéterminé.Où est <strong>le</strong> pouvoir d’achat dans ce circuit ? <strong>La</strong> <strong>monnaie</strong> peut acheter, mais parce qu’el<strong>le</strong> aété préalab<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t mise <strong>en</strong> circulation par un acte de production. On ne peut pas séparer lacontre-prestation de la prestation. Le pouvoir d’achat, c’est <strong>le</strong> sac de pommes de terre. Lespièces ou bil<strong>le</strong>ts ne font <strong>que</strong> refléter sa va<strong>le</strong>ur et ne sont qu’un moy<strong>en</strong> d’att<strong>en</strong>te avant <strong>que</strong> jeme sois décidé.L’État, <strong>en</strong> frappant de nouvel<strong>le</strong>s pièces ou <strong>en</strong> multipliant du papier-<strong>monnaie</strong> sans autreraison <strong>que</strong> ses besoins, sans fourniture d’aucune marchandise ou service, ne crée doncaucun pouvoir d’achat 15 . <strong>La</strong> <strong>monnaie</strong> qu’il introduit arbitrairem<strong>en</strong>t dans la circulation luipermet d’exercer des contre-prestations sans prestations préalab<strong>le</strong>s : il achète sans avoird’abord v<strong>en</strong>du.Les deux circuits inverses : bi<strong>en</strong>s (a) et <strong>monnaie</strong> (b)<strong>Ce</strong> qui permet cette déloyauté, c’est l’id<strong>en</strong>tité des <strong>monnaie</strong>s, <strong>que</strong>l<strong>le</strong> <strong>que</strong> soit <strong>le</strong>ur origine.Toutes sont des créances sur l’actif social, el<strong>le</strong>s vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>tout</strong>es <strong>en</strong> concurr<strong>en</strong>ce, ri<strong>en</strong> nedistingue cel<strong>le</strong>s d’<strong>en</strong>tre el<strong>le</strong>s qui ont été obt<strong>en</strong>ues par une v<strong>en</strong>te, c’est-à-dire par uneproduction, par un acte de travail et d’épargne, et cel<strong>le</strong>s qui ne représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t ri<strong>en</strong> du <strong>tout</strong>,qui ont été surajoutées aux autres. Quand l’État se livre à de tel<strong>le</strong>s émissions injustifiées, ilcapte seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t à son profit une partie du pouvoir d’achat créé par <strong>le</strong>s producteurs, ildiminue d’autant <strong>le</strong> montant des utilités <strong>que</strong> ceux-ci pourront se procurer avec <strong>le</strong>ur<strong>monnaie</strong>.15 Nous parlons seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t ici de la <strong>monnaie</strong> <strong>que</strong> l’État injecte dans la circulation pour se procurer desressources, et non de cel<strong>le</strong> qu’il émet <strong>en</strong> représ<strong>en</strong>tation d’opérations commercia<strong>le</strong>s. C’est par la voie del’escompte <strong>que</strong> la ban<strong>que</strong> d’émission lance des bil<strong>le</strong>ts dans <strong>le</strong> circuit monétaire comme nous <strong>le</strong> verrons plusloin. Ri<strong>en</strong> n’est plus légitime : ces bil<strong>le</strong>ts représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s marchandises dont <strong>le</strong>s effets de commerce sont <strong>le</strong>stitres. Les bil<strong>le</strong>ts revi<strong>en</strong>dront à la Ban<strong>que</strong> lors de l'échéance.Sur la correspondance du circuit des bi<strong>en</strong>s et de celui de la <strong>monnaie</strong>, voir G. Grünig, Le circuit économi<strong>que</strong>,trad. franc.de Gaël Fain, pp. 40 et suiv.
Coupe du doub<strong>le</strong> circuit <strong>en</strong> un point <strong>que</strong>lcon<strong>que</strong> N.A : Volume de <strong>monnaie</strong> aux mains des individus.B : Actif social disponib<strong>le</strong>.a : Montant de <strong>monnaie</strong> aux mains d’un individu déterminé ;b : Quantité des bi<strong>en</strong>s et services aux<strong>que</strong>ls ce dernier montant donne droit, c’est-à-direpouvoir d’achat dont dispose cet individu.(1) Position d’équilibre.(2) L’État augm<strong>en</strong>te la circulation d’un montant C pour satisfaire à ses besoins, <strong>le</strong>montant de <strong>monnaie</strong> aux mains de l’individu considéré représ<strong>en</strong>te une part de l’actifdisponib<strong>le</strong> moindre <strong>que</strong> dans <strong>le</strong> cas précéd<strong>en</strong>t : b’ < b.(3) Non seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t la circulation est accrue, mais la production est réduite par desréformes socia<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> pouvoir d’achat de l’individu diminue <strong>en</strong>core : b" < b’.<strong>Ce</strong>s constatations sont à la base des théories d’inflation et de pouvoir d’achat. L’Étatpeut déplacer ce pouvoir, <strong>le</strong> pr<strong>en</strong>dre aux uns pour se l’attribuer et <strong>le</strong> passer <strong>en</strong>suite àd’autres, mais il ne l’accroît pas. Son impuissance dans ce domaine est radica<strong>le</strong>. Il ne peutréaliser un tel accroissem<strong>en</strong>t qu’<strong>en</strong> stimulant la production, ce qui est <strong>tout</strong> autre chose. Lesthéories de pouvoir d’achat, pour comb<strong>le</strong> de paradoxe, sont généra<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t sout<strong>en</strong>ues par desGouvernem<strong>en</strong>ts imbus de préjugés politi<strong>que</strong>s plus <strong>que</strong> de théories économi<strong>que</strong>s et quirestreign<strong>en</strong>t la production par des réformes précipitées et bruta<strong>le</strong>s. <strong>Ce</strong>s dirigeantsaboutiss<strong>en</strong>t donc à diminuer la masse des utilités <strong>que</strong> la <strong>monnaie</strong> représ<strong>en</strong>te, c’est-à-dire àréduire <strong>le</strong> pouvoir d’achat. En même temps, ils distribu<strong>en</strong>t la <strong>monnaie</strong> largem<strong>en</strong>t auxmembres de certaines classes socia<strong>le</strong>s, autrem<strong>en</strong>t dit ils opèr<strong>en</strong>t des transferts de pouvoird’achat. Le résultat est <strong>le</strong> suivant : d’une part, <strong>le</strong>s classes privilégiées voi<strong>en</strong>t <strong>le</strong>ur pouvoird’achat augm<strong>en</strong>ter du fait des largesses cons<strong>en</strong>ties par l’État, mais <strong>en</strong> même temps cepouvoir d’achat diminue <strong>en</strong> raison de la réduction de la production, d’où unmécont<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t dangereux puisqu’il émane des partis mêmes qui déti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>le</strong> pouvoir ;d’autre part, <strong>le</strong>s classes sacrifiées sont doub<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t frappées : par la réduction généra<strong>le</strong>,comme <strong>le</strong>s classes précéd<strong>en</strong>tes, et <strong>en</strong> outre par <strong>le</strong> retrait d’une partie de <strong>le</strong>ur pouvoird’achat. Prés<strong>en</strong>té <strong>en</strong> ces termes, <strong>le</strong> problème devi<strong>en</strong>t insolub<strong>le</strong>. Les classes privilégiées,acc<strong>en</strong>tuant <strong>le</strong>ur pression, ruineront <strong>le</strong>s autres, mais si el<strong>le</strong>s s’acharn<strong>en</strong>t à diminuer <strong>en</strong> mêmetemps la production, el<strong>le</strong>s n’augm<strong>en</strong>teront pas <strong>le</strong>ur propre pouvoir d’achat, à <strong>le</strong>ur grandesurprise.Le <strong>le</strong>cteur n’aura pas de peine à découvrir lui-même des faits contemporains quiillustr<strong>en</strong>t ce simp<strong>le</strong> raisonnem<strong>en</strong>t
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