10 ans de… - West Africa Network for Peacebuilding

10 ans de… - West Africa Network for Peacebuilding 10 ans de… - West Africa Network for Peacebuilding

11.07.2015 Views

WIPNET6.de l’impact des conflits armés sur les femmes et les filles, du rôle des femmes dans la construction de la paix et de ladimension du genre dans les processus de paix et de résolution des conflits.WIPNET intitulée «Dix Années d’Appropriation de la Résolution 1325 et de Participation des Femmes aux Processus depaix-Une évaluation des efforts nationaux en Afrique de l’Ouest».Le rapport est une compilation des documents présentés à la conférence annuelle, des expériences des 15 réseauxnationaux de WANEP et des gouvernements nationaux vers la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de Sécuritédes Nations unies ainsi que des recommandations et de la voie à suivre pour l’amélioration de la participation des femmesaux processus de paix selon les débats de la conférence.Nous sommes bien sûr très reconnaissants à nos partenaires (La Fondation John D. et C. Catherine Macarthur) de nous avoirfourni, pour cette publication, les fonds représentant une partie du budget global destiné à soutenir notre Programme desfemmes engagées dans l’édification de la Paix. Nous sommes également reconnaissants à tous ceux qui ont présenté desexposés et œuvré pour la réussite de la 6e Conférence annuelle.Women in Peacebuilding Program

INTRODUCTIONA quelques semaines du Dixième(10e) Anniversaire de son adoption, laRésolution 1325 du Conseil de Sécuritédes Nations Unies intitulée « Femmes,Paix et Sécurité » demeure encore unprocessus en cours d’application dansla plupart des pays d’Afrique de l’Ouest,voire un appel déjà lointain dans certainsde ces pays. Aussi bien les Gouvernementsque les divers Groupes de femmeset autres Organisations de la SociétéCivile, surtout ceux qui sont actifs dansles domaines de la construction de lapaix et de la sécurité humaine, tous sontconstamment confrontés aux deux défissuivants : la concrétisation de la grandeambition qui consiste à mettre en œuvrecet instrument sur place face à l’absencede volonté politique et de mécanismesrigoureux de suivi et d’informationpar lesquels l’on puisse s’assurer quel’implantation de la résolution sepoursuit de manière effective sur leterrain. L’absence de mécanismes decontrôle, de focalisation et de cohérenceconstitue autant de facteurs majeursqui limitent l’influence potentielle de laRésolution 1325 et la visibilité de cetteinfluence dans la plupart des pays enAfrique de l’Ouest.Les femmes ont payé un lourd tribut aucours des longs conflits violents qui ontravagé la Sous-région, surtout durantles deux dernières décennies. Elles ontcontinué à endurer des niveaux sansprécédents de violence et d’assautssexuels avec leur cortège d’infectionspar le VIH, de grossesses non désirées etde complications de santé résultant deviols et autres abus sexuels. Des conflitsviolents ont obligé de nombreusesfemmes à fuir leurs demeures pourdevenir des réfugiées ou des personnesdéplacées à l’intérieur de leurspropres pays. Souvent, les hommes issusde leurs familles sont partis faire laguerre ; ou bien ils ont été mutilés oubien ils ont été tués, laissant les foyersentre les mains de femmes qui doiventapprendre à se débrouiller toutes seules.Celles qui sont réfugiées connaissent deplus en plus d’insécurité du fait qu’elles nebénéficient plus des systèmes traditionnelsde soutien à leurs conditions.Elles souffrent d’insécurité alimentaireparce qu’elles ne disposent pas de moyensadéquats de subsistance, soitparce que, dans leur culture, elles nepeuvent pas posséder des terres,soit parce que la loi les en empêche.Les femmes et les jeunes fillesvivent dans la peur d’être enlevées etutilisées comme des esclaves dusexe ou comme des domestiques. Deplus, elles souffrent de névrose posttraumatiqueet autres conséquencespsychologiques des conflits.La Résolution 1325 interpelle « toutesles parties impliquées dans desconflits armés et leur demande derespecter scrupuleusement les loisinternationales relatives aux droitset à la protection des femmes et desjeunes filles, surtout celles qui sontdes civiles. Il est clair cependant quel’on est très loin des pratiques encours à l’heure actuelle. Il existe unfossé entre les normes internationalesqui ont été mises en place au fildes années et la réalité sur le terrain.L’on doit s’attaquer sérieusementà ce problème. Pour préserver laposition des femmes dans les zonesde conflit et après les conflits, uncertain nombre de précautionsdoivent être prises aussi bien àtravers l’élaboration d’un dispositiflégal qu’à travers sa mise en vigueur.De plus, les gens doivent comprendreque la violence contre les femmes estun problème extrêmement pénibleet qu’il faut commencer à instaurerdes discussions dans chaque payspour prévenir une recrudescence dumal à l’avenir.Des acteurs de la Société Civile et enparticulier des groupes de femmescomme WIPNET , actifs dans toutel’Afrique de l’Ouest, travaillent avecplus de 300 organisations membrespour combler ce vide en utilisant laRésolution 1325 comme un instrumentde plaidoyer afin d’intensifierl’implication des femmes dans laconstruction de la Paix. Cetteaction s’effectue à travers une idéologieappelée «Activisme de Paix desFemmes». En opérant ainsi, WIPNETest en train de mobiliser des groupesde femmes pour remettre en causeles systèmes patriarcaux qui7. WIPNETencouragent leur exclusion ; ellesentendent par là promouvoir plusde justice sociale. Quoique cetactivisme ait abouti à une situation oùdavantage de femmes s’impliquentdans l’édification de la paix àtravers la Sous-région, la Résolution1325 demeure largement inconnuedu public et ineffective dans sonapplication. En outre, la collaborationentre la Société Civile et lesdécideurs politiques est pratiquementinexistante. Pourtant cette collaborationconstitue la clé d’une concrétisationefficace des objectifs de cetteRésolution. Depuis 2004, WIPNETtravaille main dans la main avec lesdécideurs politiques tant au niveaurégional que national pour s’assurerque les préoccupations relatives auGenre et surtout aux femmes sontintégrées aux problèmes de paix etde sécurité en Afrique de l’Ouest.Dans la mesure où l’Année 2010coïncide avec le 10e Anniversairede la Résolution 1325, elle offre auxdécideurs politiques, aux groupesde femmes et autres acteurs de laSociété Civile en Afrique de l’Ouest,une occasion unique de réexaminercette Résolution, de repenser sapertinence dans les problèmesrelatifs à la paix et à la sécurité dansla Sous-région et de mettre en placedes stratégies permettant de faireprogresser sa mise en œuvre avecl’objectif primordial de renforcer laparticipation des femmes dans ledomaine de la paix et de la sécurité.Voilà pourquoi WANEP a consacrésa 6e Conférence Annuelle Régionaledes Femmes dans l’Edificationde la Paix à l’examen des diversesinitiatives lancées au niveaunational pour mettre en œuvre cetteRésolution 1325 du Conseil deSécurité des Nations Unies enAfrique Occidentale. Le thèmede la Conférence était : « Dix (10)Années d’application au niveau localde la Résolution 1325 du Conseil deSécurité des Nations Unies etParticipation des Femmes auxProcessus de Paix: Evaluation desefforts nationaux en Afrique del’Ouest ».Women in Peacebuilding Program

WIPNET6.de l’impact des conflits armés sur les femmes et les filles, du rôle des femmes d<strong>ans</strong> la construction de la paix et de ladimension du genre d<strong>ans</strong> les processus de paix et de résolution des conflits.WIPNET intitulée «Dix Années d’Appropriation de la Résolution 1325 et de Participation des Femmes aux Processus depaix-Une évaluation des ef<strong>for</strong>ts nationaux en Afrique de l’Ouest».Le rapport est une compilation des documents présentés à la conférence annuelle, des expériences des 15 réseauxnationaux de WANEP et des gouvernements nationaux vers la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de Sécuritédes Nations unies ainsi que des recommandations et de la voie à suivre pour l’amélioration de la participation des femmesaux processus de paix selon les débats de la conférence.Nous sommes bien sûr très reconnaissants à nos partenaires (La Fondation John D. et C. Catherine Macarthur) de nous avoirfourni, pour cette publication, les fonds représentant une partie du budget global destiné à soutenir notre Programme desfemmes engagées d<strong>ans</strong> l’édification de la Paix. Nous sommes également reconnaissants à tous ceux qui ont présenté desexposés et œuvré pour la réussite de la 6e Conférence annuelle.Women in <strong>Peacebuilding</strong> Program

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!