WIPNET20.SIERRA LEONEEn tant que pays qui se remet des effets dévastateurs d’uneguerre civile, la Sierra Leone s’est engagée en principe, àtravers son gouvernement, à promouvoir et à mettre enœuvre la Résolution 1325. Le pays est l’un des quatre paysd’Afrique de l’Ouest qui ont mis en place un plan d’actionnational pour traduire cette Résolution d<strong>ans</strong> les faits.D<strong>ans</strong> le but de promouvoir la participation desfemmes aux processus de paix ainsi que leurbien-être et leurs droits, WANEP-Sierra Leone atravaillé en étroite collaboration avec des organismesgouvernementaux en particulier le Ministère desaffaires féminines, pour créer une plate-<strong>for</strong>me deplaidoyer pour les victimes de violences sexuelles ainsiqu’un comité pour la mise en œuvre de la Résolution 1325.Comme d<strong>ans</strong> de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest,le Ministère des affaires féminines est confronté àd’énormes défis financiers pour mettre en œuvre desactivités de promotion de la Résolution 1325 comptetenu du fait que le gouvernement se concentre sur lareconstruction des infrastructures. WANEP-Sierra Leone,à travers son programme WIPNET, continuera d’attirerl’attention du gouvernement sur l’importance et les avantagesénormes que l’on tire, à tous les niveaux, de la participationet de l’implication des femmes d<strong>ans</strong> la gouvernanceet d<strong>ans</strong> les initiatives de consolidation de la paix.TOGOIAu Togo, la Résolution 1325 a été traduite d<strong>ans</strong> leslangues locales : l’Ewe, le Kabye et le Cotocoli. En2009, une Commission ‘Vérité, Justice et Réconciliation’a été créée. Elle comporte 11 membres dontquatre femmes. L’une de ces femmes est la coordonnatricedu réseau national de WANEP-Togo.D<strong>ans</strong> le domaine de la participation des femmes togolaisesaux processus politiques, il y a eu une améliorationsignificative depuis 2005. Suite à la violence politique quia éclaté au cours de la présidentielle de 2005 et qui a conduità la mort et au déplacement d’un nombre importantde personnes, un accord politique a été signé par les principauxacteurs politiques en Juillet 2006 à l’issue d’uneréunion de médiation. Une clause spécifique a été inclused<strong>ans</strong> l’accord politique engageant les partis politiques àassurer une représentation équitable des femmes et deshommes d<strong>ans</strong> la participation au processus électoral.L’accord politique a ouvert la voie à la participation d’unnombre important de femmes d<strong>ans</strong> les élections parlementairesen 2007. Bien que la majorité des femmescandidates se soient retrouvées comme finalistes, cetaccord a eu un impact significatif sur l’implication desfemmes d<strong>ans</strong> la politique au Togo. Une femme, Ka fuiAdjamagbo-Johnson, Leader du parti politique, la CDPA,s’est présentée, pour la première fois d<strong>ans</strong> l’histoirepolitique du Tog o, à l’élection présidentielle de 20<strong>10</strong>.Women in <strong>Peacebuilding</strong> ProgramPour empêcher des expériences politiques similaires àcelles de l’élection présidentielle de 2005 de se reproduiredurant les élections de 20<strong>10</strong>, des groupes de femmes ontété mobilisés, conduisant à la création de plusieurs plates<strong>for</strong>mesà savoir : le Groupe des femmes pour la réflexion,le Groupe ‘Action’, le Groupe ‘Démocratie et Développement’(GF2D), le Conseil consultatif des femmes au Togo(CCOFT), le Chapitre Togolais du Réseau des Femmes <strong>Africa</strong>inesMinistres et Parlementaires (REFAMP), le ChapitreTogolais du Réseau des Femmes et de la Paix d<strong>ans</strong> lespays de la CEDEAO (RESPFECO), le Programme WIPNET deWANEP etc. Nombre de ces groupes ont mené plusieursactivités allant des ateliers de <strong>for</strong>mation aux activités deplaidoyer et de lobbying pour les droits et le bien-être desfemmes de même que pour leur implication et leur inclusiond<strong>ans</strong> la gouvernance et d<strong>ans</strong> les processus de paix.D<strong>ans</strong> le cadre des préparatifs à l’élection présidentiellede 20<strong>10</strong>, des groupes de femmes, en collaboration avecle Programme WIPNET, ont organisé de long en large,la Caravane de la paix en guise de campagne pour desélections non-violentes et pacifiques d<strong>ans</strong> tout le pays,
21. WIPNETPLAN D’ACTION / LA VOIE A SUIVRELa 6e Conférence régionale de WIPNET a fait des propositions destinées à consolider les avancées modestesréalisées d<strong>ans</strong> la promotion des droits et du bien-être des femmes ainsi que d<strong>ans</strong> leur participation à lagouvernance et aux processus de paix d<strong>ans</strong> la sous-région ouest-africaine. La Conférence a, tout d’abord, appeléles Nations Unies à faire preuve de plus de volonté politique et à engager davantage de ressources et d’ef<strong>for</strong>ts pourassurer la mise en œuvre de la Résolution 1325. L’ONU devrait servir de modèle à suivre aux Etats membres en nommant desfemmes à des postes en vue, même d<strong>ans</strong> les missions de maintien de la paix.En ce qui concerne les activités au niveau régional, la Conférence a appelé à un plus grand engagement auprès de laCommission de la CEDEAO afin de compléter la Résolution 1325 par un instrument juridique qui réponde aux besoins etaux préoccupations des femmes en Afrique occidentale. La CEDEAO doit fournir une certaine dose de contrôle, de surveillanceet d’évaluationpour suivre de prèsles progrès et les défisrencontrés d<strong>ans</strong> la miseen œuvre de la Résolution1325 au niveau desEtats membres. LaConférence exhorte leschefs d’Etat de la CEDEAOà proclamer une Journéedes femmes ouest-africaines..La Conférence a prévud’intensifier le travail avec lesorganismes gouvernementauxafin de promouvoir l’appropriationlocale aux niveaux nationaux. Elle reconnaît qu’il ya lieu, pour les gouvernements, d’établir des indicateurs clairementdéfinis pour le suivi et évaluation de l’impact de la mise en œuvre du Pland’action national relatif à la Résolution 1325. En outre, les gouvernements doivent allouer desressources bien nécessaires et prendre des mesures juridiques destinées à ren<strong>for</strong>cer l’application desdispositions clés de la Résolution 1325.Enfin, la Conférence a invité les Organisations de femmes ainsi que d’autres OSC à intensifier leurs ef<strong>for</strong>ts de collaborationpour parvenir à de meilleurs résultats aux niveaux national et régional. La Conférence reconnaît la nécessité d’une <strong>for</strong>mationplus adaptée aux besoins des femmes. WANEP a été invité à faciliter, à travers son programme WIPNET, la participation d’unnombre plus élevé de femmes à la session de <strong>for</strong>mation de trois semaines organisée chaque année en Septembre à Accraà l’Institut d’Afrique de l’Ouest pour la Paix (WAPI). Une partie de la <strong>for</strong>mation devrait chercher à ren<strong>for</strong>cer les aptitudes desfemmes pour faciliter leur participation aux missions de maintien de la paix.Women in <strong>Peacebuilding</strong> Program