WIPNET16.GAMBIEEn 1998, le gouvernement de la Gambie a mis en place une politiquenationale de promotion de la femme et de la jeune fille (1999-20<strong>10</strong>). Ce document a donné naissance à la Politique Nationale duGenre et de l’Émancipation des femmes -GWF (20<strong>10</strong>-2020) et à laLoi sur les femmes promulguée en 20<strong>10</strong>.En ce qui concerne l’intégration des femmes d<strong>ans</strong> le gouvernement,le vice-président qui tient lieu également de Ministre desaffaires féminines est une femme. Les femmes occupent aussid’autres postes ministériels comme le Ministère de la Justice etle Ministère du Tourisme et de la Culture. Le gouvernement a misen place un Réseau National de Points focaux sur le Genre pourassurer et contrôler la mise en œuvre de la politique de GWF. Lesfemmes sont incluses d<strong>ans</strong> le contingent de maintien de la paixque le pays envoie à l’étranger. 48 femmes faisaient partie ducontingent gambien envoyé au SoudanIl existe d’importants défis et questions auxquels il faut trouver une solution. La Gambie n’a pas encore mis en place un pland’action national. Le pays est sur le point d’enregistrer 15% de femmes d<strong>ans</strong> l’armée alors qu’il y en a un nombre importantd<strong>ans</strong> la police.GHANALe Ghana est l’un des pays signataires de la CEDAW et de nombreuses autresconventions internationales, y compris la Résolution 1325. Le gouvernementdu Ghana est sur le point d’élaborer un plan d’action national pour la miseen œuvre de la Résolution 1325. Néanmoins, il y a eu des ef<strong>for</strong>ts concertésdéployés par le gouvernement pour faciliter l’implication des femmes ainsique leur participation au processus politique et à la paix à tous les niveaux.Les femmes ghanéennes sont recrutées d<strong>ans</strong> la police et d<strong>ans</strong> le personnelmilitaire ; elles font partie du contingent ghanéen d<strong>ans</strong> les missions de paixpartout d<strong>ans</strong> le monde.Des groupes et associations de femmes ont participé activement à desprocessus de paix, en particulier au niveau communautaire pour la promotiond’une paix durable. PNUD - Ghana a facilité la mise en place de comitésde paix d<strong>ans</strong> trois régions du pays; les femmes y sont représentées. Elles sontaussi impliquées d<strong>ans</strong> le système d’alerte précoce de la CEDEAO mis en œuvre en partenariat avec WANEP et établi d<strong>ans</strong>différentes régions du pays.Comme stratégie pour promouvoir la mise en œuvre de la Résolution 1325, les organisations de femmes ont mené denombreuses campagnes de sensibilisation pour in<strong>for</strong>mer le public et provoquer un éveil.GUINÉEEn Guinée, d<strong>ans</strong> le cadre du programme WIPNET de WANEP-Guinée, ungrand nombre d’activités de sensibilisation ont été menées pour éveiller lepublic à la nécessité d’intégrer les femmes d<strong>ans</strong> les processus de paix engénéral. D<strong>ans</strong> le cadre du projet ‘Activisme des Femmes’, une émissionradio a été organisée pour atteindre les femmes guinéennes comme moyend’attirer leur attention sur les dispositions de la Résolution 1325 des Nationsunies. En plus de l’émission radio, une série de <strong>for</strong>mations en leadership ontété conduites à l’intention des femmes leaders de groupe afin de mieux lespréparer à assumer des fonctions de commande au cours des processus depaix.Des groupes de femmes ont créé une plate-<strong>for</strong>me des femmes guinéennesfavorables à la paix afin de faire pression sur leur gouvernement pour qu’ilélabore un plan d’action national en vue de mettre en œuvre la RésolutionWomen in <strong>Peacebuilding</strong> Program
17. WIPNET1325. Comme le pays est d<strong>ans</strong> un état de tr<strong>ans</strong>ition politique,il n’y a pas eu de progrès significatifs au niveau dugouvernement en termes de mise en œuvre de cette résolution.political tr<strong>ans</strong>ition, there has not been significant progressat government level in terms of the implementation ofUNSCR 1325.GUINÉE-BISSAUDevant les nombreux défis politiques et socio-économiquesauxquels la Guinée-Bissau est confrontée, les femmescontinuent de faire pression pour conquérir la place quileur revient de droit au sein du gouvernement et pourarracher leur intégration aux processus de paix. Promouvoir lebien-être et la participation des femmes d<strong>ans</strong> et autour desquestions de gouvernance et de représentation n’a pas étés<strong>ans</strong> difficultés. Plusieurs ateliers ont été organisés pourmobiliser et sensibiliser les groupes et associations defemmes. Le programme WIPNET de WANEP - Bissau a traduitle texte de la Résolution 1325 en portugais. Les femmesbissau-guinéennes avaient travaillé en étroite collaborationavec le gouvernement pour élaborer un plan d’action nationalen vue de la mise en œuvre de cette Résolution. L’Assembléenationale a démontré son soutien pour le projet de Pland’action national qui pourrait être adopté avant la fin de 20<strong>10</strong>.Jusqu’à présent, les femmes ne sont toujourspas représentées de façon significative d<strong>ans</strong> legouvernement et d<strong>ans</strong> les <strong>for</strong>ces armées. Les instrumentsjuridiques qui garantissent la protection des femmescontre la violence sexuelle et domestique sont peu nombreux.LIBERIALe Ministère de la Condition Féminine du Liberia estchargé de veiller à la mise en œuvre de la Résolution 1325.En 2009, le Ministère a élaboré et lancé un Plan d’actionnational pour la mise en œuvre des dispositions de laRésolution 1325. Il a travaillé en étroite collaboration avecles organisations de la société civile pour promouvoir etprotéger le bien-être et les droits des Femmes d<strong>ans</strong> le pays.Sous le Programme « Protection », WANEP-Liberia a plaidéen faveur de la protection des droits des femmes à la vied<strong>ans</strong> les localités de Monrovia, de Bong et de Bomi où lemeurtre des femmes est en augmentation. Les OSC ontfait pression sur le gouvernement afin qu’il ren<strong>for</strong>ce lasécurité des femmes et poursuive en justice les auteurs deces crimes odieux. L’un des résultats de la campagne deplaidoyer a été l’introduction et l’implication des femmesd<strong>ans</strong> les activités de la Police communautaire d<strong>ans</strong> leslocalités de Totota et de Bong pour garantir la protectiondes femmes et des filles. En outre, comme les cas de violétaient devenues un lieu commun d<strong>ans</strong> de nombreusescollectivités, plusieurs campagnes ont été menées contrela violence sexuelle ou fondée sur le genre exercée contreles femmes. Des campagnes contre le viol ont été menéesd<strong>ans</strong> dix des quinze subdivisions du Libéria. On estimequ’il y a au moins 5 cas de viol tous les mois. Les victimessont souvent réticentes à porter plainte pour plusieursraisons au nombre desquelles les menaces émises parles violeurs, la stigmatisation sociale attachée aux victimesde viol, la banalisation des cas de viol par les agentsde pollice de sexe masculin. Il y a aussi la question desavocats compétents pour poursuivre les auteurs de viols.En ce qui concerne la participation des femmes,WANEP-Libéria a, en collaboration avec ses organisationsmembres, plaidé en faveur de l’adoption du quota de 30%de femmes à des postes de hauts-fonctionnaires d<strong>ans</strong> leGouvernement ainsi qu’a des postes de responsabilité ausein des partis politiques. Une autre question considéréecomme très importante par les femmes du Liberia a étéle projet de loi du seuil qui contribuerait à encouragerles femmes à se porter candidates aux postes politiques.Des ef<strong>for</strong>ts sont en cours au sein des groupes de femmespour assurer une plus grande participation des femmesaux prochaines élections de 2011 en tant que candidates.Pour contribuer à la responsabilisation des femmes etd<strong>ans</strong> le cadre du Projet « Initiative de Paix des Femmesdu Monde Rural », les Libériennes vivant d<strong>ans</strong> lescommunautés ont été mobilisées pour prendre partefficacement aux activités politiques. Cinquante femmesvivant d<strong>ans</strong> ces communautés ont été égalementalphabétisées. De l’argent liquide a été remis aux femmesdes communautés pour entreprendre des projets qu’ellesont, elles-mêmes, identifiés. En outre, 21 bourses ontété accordées à 21 jeunes filles pour terminer leurscolarité <strong>for</strong>melle. En règle générale, des campagnes desensibilisation ont été menées contre le viol et l’impunité,invitant à des peines plus sévères contre les agresseurs.Les Organisations de la Société Civile dont WANEP-Liberiaont mené plusieurs activités pour réaliser les quatre piliersdu Plan d’action national du Libéria (LNAP), à savoir : laprotection, la prévention, la participation et l’autonomisation.Women in <strong>Peacebuilding</strong> Program