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Entreprendre septembre 09 .indd - BECI

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editoEmmanuel van Innis,Président de BeciBruxelles, Capitale detous les Européens ?Bruxelles, ville multiculturelle animée, capitaleeuropéenne, laboratoire linguistique, siège de plusieursmultinationales, centre de lobbying, moteurde l’économie belge, ville des ONG, épicentre politiquegrâce à l’OTAN et l’une des villes au monde comptant laplupart des meetings internationaux... Bruxelles, c’est uneville d’immigrés: moins de la moitié de sa population yest née. Ce sont essentiellement des jeunes qui viennenty habiter. 44.000 Français, 9.000 Allemands, 7.000 Néerlandais,15.000 Polonais, 20.000 Espagnols, 15.000 Portugais,nulle part ailleurs en Europe, on ne trouve une telleprésence massive d’autant de nationalités européennes.Il faut dire que la vie y est douce en tant qu’expatrié ; eneffet, si vous venez habiter à Bruxelles avec votre famille,vous pouvez vous targuer que votre partenaire a pu aussitrouver un job intéressant, et ce, grâce à la haute intensitéde connaissance de la majorité des secteurs. Et pourtant,l’image de Bruxelles en tant que capitale internationalen’est pas encore parfaite. Bruxelles doit commencer à véritablementtendre la main aux Européens.« Bruxelles, Capitale européenne » est devenue réalitémalgré et non grâce à Bruxelles. Il existe une sorte de relationd’amour-haine en raison de toutes les personnesexerçant un rôle à l’échelon international, relation renforcéepar l’association de Bruxelles à la bureaucratie européenne:« Bruxelles a décidé que... » Et pourtant, quelque110.000 habitants de Bruxelles y vivent précisément enraison de ce rôle sur le plan international. Les travailleurseuropéens doivent affronter certaines situations linguistiques,et ce, tant dans le centre que la périphérie ; certainesparties de la population ne s’attardent pas à ce rôlede leur ville, ni même à l’impact positif des institutionsinternationales et tout le monde n’en éprouve pas de lafierté. Pour leur part, les instances locales ne sont ellesnon plus pas adaptées: les documents ne sont en effetdisponibles qu’en français ou en néerlandais. Il est toutà fait exceptionnel de pouvoir se faire aider en anglais:aussi, <strong>BECI</strong> demande que l’anglais devienne la troisièmelangue administrative.Pour quelle raison les Européens peuvent-ils élire lesconseils communaux d’Anderlecht et de Schaerbeek,mais pas celui de la Région? Pourquoi tous les formulairesstandards de Bruxelles ne sont-ils pas disponibles en anglais?Ne sommes-nous pas, en fin de compte, la capitalede tous les citoyens de l’UE ? Il est en fait incompréhensibleque les Européens de Bruxelles ne puissent pas voterpour des matières qui intéressent l’ensemble de la ville(ou de la Région).C’est qu’à Bruxelles, le terme « local » revêt une touteautre signification qu’en Wallonie ou en Flandre: ici, le niveaucommunal correspond au niveau régional. Ces gensvivent ici, la plupart du temps avec beaucoup de plaisiret souvent depuis plusieurs décennies déjà ; ils paientdes impôts directs et indirects ; leurs enfants y suiventleur scolarité, même s’ils le font souvent dans des écoleseuropéennes, attendu que celles-ci offrent elles des facilitéslinguistiques dignes d’une capitale européenne. Etpourtant, ces citoyens européens n’ont pas le droit de voterpour Charles Picqué ou Guy Vanhengel aux électionsrégionales. Les hommes politiques bruxellois n’ont doncpas de comptes à rendre à leurs concitoyens européens,et ce, même si ces derniers contribuent eux aussi à l’imageet l’avenir de la ville. Affirmer que les fonctionnaireseuropéens ne peuvent pas voter tant qu’ils ne paient pasd’impôts revient à préjudicier l’écrasante majorité de lapopulation européenne.La Wallonie et la Flandre ont vraisemblablement de bonnesraisons pour interpréter le droit de vote à leur manière.Pour notre part, nous entendons plaider à Bruxellespour un droit de vote régional accordé à l’ensemble descitoyens de l’UE, en guise de geste, de signe de la bonnevolonté de Bruxelles de devenir réellement une capitaleeuropéenne, de conférer à l’UE une visibilité plus positiveet comme première étape vers un projet, réellementsoutenu par une large majorité, de Bruxelles comme véritablecapitale européenne, dans son propre regard, maisaussi et surtout dans celui donné au monde extérieur. 1N° 7 - SEPTEMBRE 20<strong>09</strong> - ENTREPRENDRE

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