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OPTIMISATION DU BIEN-ÊTRE - Wounds International

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CASE 2 Problèmespsychologiquesassociés au fait devivre avec une plaieAnxiété / dépressionPeur (p. ex. denouveaux traumas oude l’infection)Mauvaise imagecorporelle, réductionde de la confianceen soiSensation d’impuretéColère/frustration –« pourquoi moi » ?Stigmatisation (p. ex.réaction des autres)Sentiment de gêneSolitude et isolementsocialCulpabilité (p. ex.difficulté à seconformer autraitement)La plaie peuts’emparer devotre vie. Lesentiment ira del’incompréhensionchez le jeunehomme àl’impossibilité defaire de la natationou de fréquenterd’autres personnes.On ne peut pasporter de shortsl’été. C’est touteune série de petiteschoses, commene pas pouvoirvoir ses amis, allerà la piscine ougambader dansle jardin avec sespetits-enfants.Les conséquences psychologiques associées au fait de vivre avec une plaie sont parfois difficiles à aborder. Lespersonnes qui vivent depuis longtemps avec une plaie perdent parfois confiance en elles et croient qu'elles neguériront jamais. Elles se réfugient derrière des mécanismes de défense et évitent tout contact avec les autres 20 oudissimulent la gravité réelle de leur problème 21 . Certaines personnes refusent d’accepter les problèmes associés à laplaie 22 , tandis que d’autres sont saisies d’un sentiment de colère vis-à-vis de la plaie et des traitements prescrits 13 .Elle se disent :« pourquoi moi? »Vivre avec une plaie peut être frustrant, car le patient a l’impression que la plaie ne guérira jamais 23 ou que lacicatrisation « prend une éternité » 24 . Parfois, il a très peur que l’état de la plaie finisse par se détériorer. Leslésions cutanées engendrent souvent un sentiment de culpabilité et de frustration, en particulier lorsque lepatient a fait tout ce qu’on lui demandait, mais en vain. Il se sent alors encore plus impuissant, ce qui engendreune dépendance encore plus importante vis-à-vis des cliniciens et des autres personnes 25 . Les amis et lesmembres de la famille du patient sont souvent une source de réconfort et de solidarité importante, car ils aidentcelui-ci à rester positif et à vaquer à ses activités quotidiennes.Le bien-être socialLes personnes qui ont une plaie passent parfois plusieurs heures au lit ou assises, sans s’occuper. Cette habituderisque d’engendrer un sentiment d’isolement social et de dépression, les occasions d’interaction sociale qu’offrentles loisirs et les activités professionnelles étant réduites 15 . Bon nombre d’entre elles éprouvent le besoin d’adapterleur vie sociale en fonction des aspects potentiellement gênants de la plaie, par exemple l’odeur et les écoulements.Ils s’adaptent également aux facteurs physiques, comme la douleur et la réduction de la mobilité, ou encore lesfacteurs psychologiques, comme la dépression. En outre, les personnes qui ne peuvent pas exercer leurs activitésprofessionnelles en raison de leur plaie souffrent de la disparition de leur rôle au sein de la famille et éprouvent desdifficultés à affronter les conséquences financières 26 .Vivre avec une plaie chronique présente parfois des aspects extrêmement perturbants, et de nombreusespersonnes éprouvent des difficultés à organiser leurs activités quotidiennes autour du soin de leur plaie. Cettedifficulté leur donne parfois l’impression d’être incapables de vivre leur vie comme elles le désirent 25 et les poussentà rechercher l’autonomie 27 . Il est important pour les cliniciens de stimuler la confiance en soi des patients quiprésentent des plaies chroniques et de les encourager à être autonomes à la maison. Il peut s’agir d’une expérienceextrêmement positive pour ces personnes, mais cette expérience peut également représenter un fardeauémotionnel et financier pour la famille et les aidants naturels. Les besoins de ces personnes doivent être pris encompte au moment de prendre des décisions sur l'administration des soins 28 .La capacité de gérer une plaie varie d’une personne à l’autre : certains refusent d’accepter leur état et ont tendance àêtre moins vigilants en ce qui a trait à la prévention des rechutes 24 . D’autres sont plus dépendantes(p. ex., elles vivent dans une maison de soins ou sont confinées au lit). Ces dernières de réjouissent de l’interventiondu personnel de santé et estiment qu’il existe un lien solide entre les conseils du clinicien et leur propre bien-être 25 .Bien-être spirituel/culturelOn dispose de bien peu d’information concernant l’influence des facteurs spirituels et culturels sur les choix etles pratiques dans la prise en charge des plaies. La façon dont les patients perçoivent leur plaie de même queleurs attentes concernant la guérison pourraient être tributaires de leurs connaissances en santé, de leur degré delittéracie et de leurs croyances. L’influence de ces croyances, transmises parfois d’une génération à l’autre, pourraitentrer en conflit direct avec les conseils du clinicien. Dans ce cas, le patient pourrait décider de ne pas se conformerau traitement prescrit 22 .Les cliniciens doivent reconnaître et s’efforcer de comprendre les croyances des patients, leurs sensibilités religieuseset leur culture. Ils doivent faire en sorte que les patients participent à la prise de décisions plutôt que de leur imposercelles-ci. Par exemple, ils pourront éviter les rendez-vous cliniques en période de fêtes religieuses, demanderl’autorisation du patient avant d’utiliser des traitements contenant des substances animales 29 et aider les personnesqui croient que certains médicaments sont inefficaces à surmonter leurs préjugés 22 . Parallèlement, les cliniciensdoivent reconnaître aux patients le droit de refuser des traitements ou de demander l’utilisation d’un autretraitement.OPTIMISER LE <strong>BIEN</strong>-ÊTRE DES PERSONNES VIVANT AVEC UNE PLAIE | 4

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