11.07.2015 Views

60e session nationale (2007-2008) Rapport présenté par le ... - IHEDN

60e session nationale (2007-2008) Rapport présenté par le ... - IHEDN

60e session nationale (2007-2008) Rapport présenté par le ... - IHEDN

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

- 41 -la société civi<strong>le</strong>. Les normes de minimisation des résidus doivent être appliquées aussi bien auxsatellites et lanceurs commerciaux qu’aux programmes publics. A défaut, la justification des moyensbudgétaires affectés à l’espace, dans un contexte <strong>par</strong>ticulièrement contraint, ne pourrait qu’en êtrenotab<strong>le</strong>ment affaiblie. Cet enjeu ne peut être re<strong>le</strong>vé à condition d’être porté <strong>par</strong> une volonté politiqueau niveau international et un progrès sensib<strong>le</strong> des coopérations en la matière.B. Quel<strong>le</strong> gouvernance de la protection de l’environnement ?Après avoir été longtemps l’apanage de quelques grandes puissances, l’espace voitaujourd’hui se développer des programmes ambitieux de la <strong>par</strong>t de pays émergents. Le mode degouvernance datant des années 1970 doit donc évoluer, à la fois pour tenir compte des nouveaux venusmais aussi pour prendre en considération la globalité de la problématique environnementa<strong>le</strong> et laglobalité de la vision planétaire apportée <strong>par</strong> <strong>le</strong>s moyens d’observation en orbite. La définition d’uncadre juridique international est indispensab<strong>le</strong>. L’espace y trouve toute sa place, comme preuve,comme aide à l’évaluation et comme support à la ré<strong>par</strong>ation. Il reste à imaginer la meil<strong>le</strong>ureorganisation pour assurer la cohérence et la coordination des activités.1. Quel cadre juridique international pour la protection de l’environnement ?a) Une gouvernance globa<strong>le</strong> encore embryonnaire….La gouvernance inter<strong>nationa<strong>le</strong></strong> liée à la protection de l’environnement est caractérisée <strong>par</strong>son extrême « éclatement », ainsi plus de 500 conventions traitent de ce sujet. Les projets de créationd’une structure assurant la gouvernance globa<strong>le</strong> de ce domaine se sont tous heurtés à l’opposition desEtats, que ce soit l’initiative française d’une ONU de l’environnement (ONUE) ou d’une Organisationmondia<strong>le</strong> de l’environnement (OME) 37 . Au sein de l’ONU, cette question est traitée au niveau d’unprogramme, <strong>le</strong> PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement), sans pouvoir decontrainte sur <strong>le</strong>s Etats.Le défaut de gouvernance globa<strong>le</strong> est d’abord la conséquence de positions divergentes dela <strong>par</strong>t des Etats. Les pays <strong>le</strong>s plus pauvres, qui seront pourtant <strong>le</strong>s plus touchés, n’ont absolument pas<strong>le</strong>s moyens d’affronter ce problème et se concentrent sur <strong>le</strong>s difficultés du présent. Parce qu’el<strong>le</strong> nedispose pas en propre de ressources fossi<strong>le</strong>s, et <strong>par</strong>ce que <strong>le</strong> choc pétrolier l’a pré<strong>par</strong>ée, l’UE est trèsvolontariste. Les Etats-Unis ne veu<strong>le</strong>nt pas renoncer à <strong>le</strong>ur mode de vie très consommateur d’énergie,et estiment, comme la Russie et l’Australie, qu’ils seront peu touchés <strong>par</strong> <strong>le</strong> réchauffement climatique.Enfin <strong>le</strong>s grands pays en voie de développement (PVD) rejettent sur <strong>le</strong>s pays anciennementindustrialisés la charge de ré<strong>par</strong>er <strong>le</strong>s dégâts que ces derniers ont provoqués.En outre, <strong>le</strong>s Etats doivent prendre des décisions coûteuses sur des « données mol<strong>le</strong>s » ence qui concerne <strong>le</strong>s gains attendus ou l’évitement du coût local ou régional du changement climatiquemondial. Il est en effet aujourd’hui impossib<strong>le</strong> de chiffrer <strong>le</strong> coût du changement climatique <strong>par</strong> pays,c'est-à-dire l’impact du réchauffement sur sa région, tout comme il est hasardeux de calcu<strong>le</strong>r <strong>le</strong> coût deréduction d’émission.37Propositions de la France à l’occasion de la conférence de Rio en 1992 puis en 2001, cf. § I.A.2COMITE 4 ESPACE ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT <strong>2007</strong>-<strong>2008</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!