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60e session nationale (2007-2008) Rapport présenté par le ... - IHEDN

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- 33 -zone GEO est l’anneau autour de l’orbite géostationnaire 27 , +/- 200 km, +/- 15° d’inclinaison. Cesdeux zones doivent être préservées en limitant la présence d’objets à 25 ans au maximum après la finde mission : passé ce délai, <strong>le</strong>s objets en LEO devront être rentrés dans l’atmosphère et <strong>le</strong>s satellitesgéostationnaires ré-orbités.La réduction de la pollution de l’environnement spatial est directement liée au respect deces règ<strong>le</strong>s <strong>par</strong> l’ensemb<strong>le</strong> des opérateurs de lanceurs spatiaux ou de satellites, qu’ils soient nationaux,privés ou multinationaux.2. Une activité qui doit être sans dommage pour la planèteLe développement de l’automobi<strong>le</strong> provoque d’importants rejets de gaz à effet de serrequi <strong>par</strong>ticipent à la pollution de l’air et au réchauffement climatique. Une prise de consciencecol<strong>le</strong>ctive sur cette question pousse <strong>le</strong>s industriels à rendre <strong>le</strong>s voitures de plus en plus propres. Mais, àl’heure où l’environnement est au centre de toutes <strong>le</strong>s préoccupations, qu’en est-il des véhicu<strong>le</strong>sspatiaux et des installations au sol ? L’activité spatia<strong>le</strong> est el<strong>le</strong>-même génératrice de pollutions oud’effets externes négatifs au niveau terrestre dont il importe de prendre la mesure afin d’en limiter <strong>le</strong>sconséquences aussi bien en termes de santé publique que d’équilibre des écosystèmes. A l’évidence,l’exploration de l’espace ne saurait être tenue à l’écart de cette priorité du XXI e sièc<strong>le</strong>. Si la luttecontre <strong>le</strong>s nuisances pour l’atmosphère terrestre est déjà prise en compte, des efforts sont encorenécessaires pour rendre possib<strong>le</strong> un spatial plus propre. Ce qui implique, à la fois, une attentionrenouvelée pour la propreté de l’espace mais aussi un effort intense d’économie d’énergie et unegestion plus rationnel<strong>le</strong> des ressources. On s’appuiera ici tout <strong>par</strong>ticulièrement, à titre illustratif, surl’expérience du Centre spatial guyanais (CSG) à Kourou.Les ingénieurs des différentes agences spatia<strong>le</strong>s ont longtemps pensé que la durée de vieen vol de <strong>le</strong>urs engins serait de 25 ans, ceux-ci finissant <strong>par</strong> retomber sur Terre en se désintégrant dansl'atmosphère. La plu<strong>par</strong>t des matériaux dis<strong>par</strong>aissent, en effet, lors de la rentrée à cause d’unéchauffement très important 28 mais certains éléments peuvent néanmoins résister à ces conditions etatteindre <strong>le</strong> sol 29 . Deux sortes d’objets sont potentiel<strong>le</strong>ment dangereux dans ce cas, surtout s’ilsrisquent de toucher des zones habitées, industriel<strong>le</strong>s, des voies de transport et de communication : ceuxdont la masse est supérieure à 5 tonnes (moteurs, nœuds de liaison, sphères et réservoirs, etc.) et ceuxqui sont équipés de générateurs é<strong>le</strong>ctronucléaires ou contiennent des matières toxiques dont <strong>le</strong>s résiduspeuvent provoquer une contamination radioactive sur Terre 30 . Lottie Williams aurait été la première etla seu<strong>le</strong> personne à ce jour à avoir été touchée <strong>par</strong> un débris spatial d'origine humaine : alors qu'el<strong>le</strong> sepromenait dans un <strong>par</strong>c de Tulsa (Oklahoma, Etats-Unis), <strong>le</strong> 22 janvier 1997, el<strong>le</strong> remarqua une lueurdans <strong>le</strong> ciel qu'el<strong>le</strong> prit pour une étoi<strong>le</strong> filante ; quelques minutes plus tard, el<strong>le</strong> fut frappée à l'épau<strong>le</strong><strong>par</strong> un objet métallique sombre de 15 cm qui s'avéra plus tard être une pièce de réservoir d'une fuséeDelta II lancée en 1996. Le récent test antisatellite chinois rappel<strong>le</strong> aussi que l’espace peut être <strong>le</strong>27282930Au 1er janvier 2005, on dénombrait 1124 objets de plus d’1 m sur l’orbite géostationnaire et dans sonenvironnement immédiat. Parmi eux, 346 seu<strong>le</strong>ment sont des satellites opérationnels. Or c’est une ressource rare qui,contrairement à l’orbite basse, ne bénéficie pas du « nettoyage naturel » qui s’opère en dessous d’une certaine altitude.On fait en sorte que ce qui est suborbital, dans une fusée, rentre dans des zones contrôlées. Les nœuds (éléments dejonction) des stations ne rentrent pas sauf en cas d’accident majeur. Les réservoirs sont peu denses et brû<strong>le</strong>ntgénéra<strong>le</strong>ment, comme d’ail<strong>le</strong>urs <strong>le</strong>s sphères à haute pression. Pour <strong>le</strong>s générateurs isotopiques, des précautions sont prisespour éviter une pollution en cas d’échec au lancement et au retour.Environ 300 kilogrammes de débris rentrent quotidiennement dans l’atmosphère mais seu<strong>le</strong>ment 30 kilogrammes<strong>par</strong>viennent au sol, <strong>le</strong> reste brûlant dans l’atmosphère. Rappelons, à titre de com<strong>par</strong>aison, que 100 tonnes de matièremétéoritique pénètrent chaque jour dans la haute atmosphère.Près de 1 tonne de plutonium 235, issue des réacteurs nucléaires ayant alimenté d’anciens satellites soviétiques etaméricains se trouverait quelque <strong>par</strong>t en orbite basse.COMITE 4 ESPACE ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT <strong>2007</strong>-<strong>2008</strong>

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