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60e session nationale (2007-2008) Rapport présenté par le ... - IHEDN

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- 32 -réorbitation (vers des orbites cimetière), récupération et destruction des débris en discussion au seindes agences ou déjà appliqués. Des retombées à Terre de débris ne sont pas non plus à exclure et il fautbien évoquer aussi <strong>le</strong>s nuisances terrestres liées à l’activité spatia<strong>le</strong> tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s pollutions résultantde la combustion des sources d’énergie utilisées.1. Une activité qui commence à être régulée au niveau internationalTrès tôt, <strong>le</strong>s agences spatia<strong>le</strong>s américaine et russe ont pris conscience du problème desdébris, principa<strong>le</strong>ment en raison de <strong>le</strong>urs activités dans <strong>le</strong> domaine des vols habités : pour assurer lasécurité des équipages, il était nécessaire de prendre en compte toutes <strong>le</strong>s sources de risques et en<strong>par</strong>ticulier <strong>le</strong>s débris spatiaux. Cette prise de conscience a conduit à mettre en place, en 1993, unComité inter agences, l’IADC, qui vise à développer non seu<strong>le</strong>ment la coopération et <strong>le</strong>s échangesentre ses membres, mais surtout à définir en commun <strong>le</strong>s mesures de prévention à appliquer dansl’espace.En 2002, l’IADC a publié un document représentant <strong>le</strong> consensus de ses 11 agencesmembres qui fournit une base pour la rédaction de tous <strong>le</strong>s autres documents de nature rég<strong>le</strong>mentairedans <strong>le</strong> domaine des débris spatiaux. Un code de conduite, mis au point <strong>par</strong> <strong>le</strong>s agences spatia<strong>le</strong>seuropéennes, est désormais applicab<strong>le</strong> à tous <strong>le</strong>s projets du CNES. Pour être aisément utilisab<strong>le</strong>s <strong>par</strong><strong>le</strong>s industriels et <strong>le</strong>s opérateurs, ces principes, devenus des règ<strong>le</strong>s, doivent être déclinés en standardsdans <strong>le</strong> cadre d’organisations tel<strong>le</strong>s que l’ECSS 25 au niveau européen ou l’ISO 26 au niveau mondial.Dans l’attente des mesures de sanction qui seraient sans doute nécessaires d’ici 2030 si l’on souhaitepréserver l’espace pour <strong>le</strong>s générations futures, <strong>le</strong>s solutions actuel<strong>le</strong>ment recommandées, approuvéesau niveau international, se déclinent en 3 grandes famil<strong>le</strong>s : « soyons propres » ; « n’explosons plus » ;« protégeons <strong>le</strong>s zones orbita<strong>le</strong>s vita<strong>le</strong>s ».► Règ<strong>le</strong> n°1 : éviter de laisser dériver, en toute connaissance de cause, de trop nombreux débrisdans l’espace. Jusqu’aux années 1980 environ, <strong>le</strong>s missions s’accompagnaient toujours d’une cohortede sang<strong>le</strong>s, boulons, capots et structures annexes en tous genres… Sur Ariane, <strong>par</strong> exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>ssystèmes de sé<strong>par</strong>ation sont étanches, <strong>le</strong>s sang<strong>le</strong>s sont piégées et toute éjection de structuressecondaires non indispensab<strong>le</strong> est proscrite. La situation se complique lorsque des objets en activitédans l'espace ont un propriétaire, c'est-à-dire lorsque certaines entités ont des droits de propriété surdes engins spatiaux.Or, il arrive souvent que, lorsque ces engins sont réduits à l'état de débris, <strong>le</strong>urs propriétairesrenoncent à <strong>le</strong>urs droits de propriété et aux obligations qui en décou<strong>le</strong>nt. Rien n'est, en effet, prévu enmatière de sanctions envers ces entités qui polluent l'espace extra-atmosphérique <strong>par</strong> des débris.► Règ<strong>le</strong> n°2 : « passiver » systématiquement tout ce qui est abandonné en orbite, c'est-à-direéliminer toute énergie stockée à bord : vidanger <strong>le</strong>s ergols résiduels, dépressuriser tous <strong>le</strong>s réservoirs,neutraliser <strong>le</strong>s batteries. Trop souvent, étages ou satellites sont abandonnés sans précautions alorsqu’ils contiennent encore des ergols et des réservoirs pressurisés : début 2006, on comptait ainsi, autotal, plus de 180 étages et satellites ayant explosé en orbite à la suite d’un échauffement associé à unedégradation progressive des protections thermiques. Ariane 5 a été <strong>le</strong> premier lanceur au monde àavoir été conçu dès l’origine en intégrant <strong>le</strong>s exigences financièrement coûteuses de passivation.► Règ<strong>le</strong> n°3 : protéger <strong>le</strong>s zones orbita<strong>le</strong>s vita<strong>le</strong>s. La zone LEO (orbite basse) est la coque de2000km d’épaisseur autour de la Terre qui contient actuel<strong>le</strong>ment la grande majorité des débris. La2526European cooperation for space standardization.Organisation inter<strong>nationa<strong>le</strong></strong> de normalisation.COMITE 4 ESPACE ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT <strong>2007</strong>-<strong>2008</strong>

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